30.4.06

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29.4.06

YOM HA'ATZMAOUT

Société israélienne
58e anniversaire de l'Indépendance d'Israël - Message du Pdt M. Katsav
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MESSAGE DU PRESIDENT DE L’ETAT D’ISRAEL

M. MOSHE KATSAV




AUX COMMUNAUTES JUIVES DE LA DIASPORA

A L’OCCASION DU 58ème ANNIVERSAIRE DE L’INDEPENDANCE







Mes chers Amis,

Depuis que le peuple juif a recouvré son indépendance et fondé un Etat juif et démocratique sur la terre d’Israël, en 1948, nous avons subi de nombreuses guerres et actes de terrorisme, ainsi que des difficultés dans les domaines économique et social. Malgré cela, l’Etat d’Israël est maintenant un pays à la pointe du progrès dans les domaines de la science, de la technologie, de la recherche et du développement. Il est pris comme modèle par de nombreux pays à travers le monde et s'est assuré le respect de la communauté internationale.

En 1948, la communauté juive ("Yishouv") de Eretz-Israel comptait 600.000 Juifs, aujourd’hui la population d’Israël a atteint 7 millions de personnes. Nous avons intégré des millions de nouveaux immigrants issus des pays de l’Islam et de l'ancien bloc communiste, et nous leur avons fourni logement, éducation, sécurité sociale et services médicaux.


Ces dernières années, nous avons effectué une démarche historique en direction des Palestiniens, leur permettant ainsi d’atteindre des résultats sans précédent dans leur histoire. Ils auraient pu continuer à avancer, s’ils n’avaient pas décidé d’interrompre le processus politique et choisi de reprendre la voie du terrorisme et du sang répandu.

Au cours de ces années, plus d’Israéliens ont été tués par le terrorisme palestinien que lors des cinquante-huit années qui se sont écoulées depuis la fondation de l’Etat.


A notre grand regret, les Palestiniens ont voté en faveur d’un gouvernement du Hamas, à l’issue d’élections qui n’étaient pas démocratiques et en violation des accords d’Oslo. Ils ont choisi une organisation déclarée terroriste par l’Europe et les Etats-Unis. Le gouvernement du Hamas déclare qu’il continuera à soutenir le terrorisme, il refuse de reconnaître le droit à l’existence de l’Etat d’Israël et il refuse d’honorer les engagements internationaux des Palestiniens pris par leurs dirigeants depuis les accords d’Oslo.


Notre but, c’est la paix. Nous l’avons prouvé dans le passé et nous poursuivrons notre lutte pour assurer la sécurité de l’Etat d’Israël et atteindre la paix avec nos voisins.


La démocratie israélienne a démontré sa force et sa capacité de faire face aux difficultés et de prendre des décisions difficiles.


L’économie d’Israël repose sur des bases solides qui mènent à la croissance, et nous avons réalisé d’excellents résultats sur le plan économique. Nous devons agir maintenant plus intensément pour protéger les couches les plus faibles de la société israélienne.


Nous espérons qu’un jour viendra où nous pourrons consacrer nos ressources humaines et scientifiques à résoudre les vrais problèmes de l’humanité, tels que la lutte contre les maladies, ou le combat contre la pauvreté et les catastrophes naturelles, au lieu de les consacrer à la lutte contre le terrorisme, la destruction et la ruine.


Je suis fier de la solidarité que les communautés juives de la Diaspora expriment envers Israël. Il nous incombe de renforcer les valeurs du judaïsme, qui sont des valeurs universelles, de renforcer l’unité au sein de notre peuple et de renforcer les liens qui nous attachent à notre nation, à notre religion et à notre pays.


Je souhaite à tout le peuple juif d'Israël et de la Diaspora un joyeux Jour de l’Indépendance, la réalisation de nos objectifs nationaux et l’aboutissement de nos prières et des aspirations du peuple juif, de génération en génération, à vivre en paix et dans la sécurité et à jouir du bien-être économique et de la justice sociale.





Bien à vous,




Moshé Katsav



Source : Ambassade d'Israël, Paris

Mis en ligne le 28 avril 2006, par M. Macina, sur le site upjf.org

LES CATHO PRO-MOLLAHS

Le nucléaire iranien et le lobby catho pro-mollahs

29.04.2006


A la veille de la remise du rapport de El Baradei sur l’Iran, l’ensemble des lobbies qui militent pour le maintien des mollahs au pouvoir se sont manifestés dans différentes tribunes accordées par la presse pour dire qu’il ne fallait pas attaquer l’Iran ni militairement et ni économiquement, les plus hardis et les plus cyniques appelant à des négociations en direct avec les Etats-Unis.


Sur ce site, nous avons longuement développé les avantages de telles négociations pour le régime islamiste de Téhéran et nous vous enverrons pour de plus amples informations à la lecture de ces articles. Si vous êtes parmi nos fidèles lecteurs, nous vous proposons une liste de ces agents du lobby des mollahs.

Vous trouverez ci-joint, le nom de la personne, son appartenance culturelle, des éléments de son parcours et des extraits de son article.


Figurent sur cette liste non exhaustive :

Zbigniew Brzezinski

Madeleine Albright

Joschka Fischer

Bronislaw Geremek

Hubert Védrine

Guillaume Parmentier


Brzezinski est un catho polonais anti-soviétique qui a par ailleurs joué un rôle clef dans le soutien américain à Lech Walesa pour en faire une icône anti-soviétique avec l’aide de son réseau polonais comprenant Jean-Paul II [1].

Il existe d’ailleurs un lobby catholique pro république islamique et nous avons tous entendu les mots de soutien du nouveau pape en faveur du « dialogue avec les mollahs » [2]. on peut citer également le cas de Abbé Pierre [3] qui s’illustre en apportant son soutien aux moudjahiddines du peuple, le mouvement basé en Irak et à Auvers-sur-Oise qui prône l’islamo-gauchisme révolutionnaire, et qui à juste titre est classé dans la liste des mouvements terroristes.

Ce lobby catho pro-mollahs apparaît dans la liste de nos personnalités qui ont écrit ces derniers jours dans Herald Tribune et le Financial Times mais aussi dans le paysage politique français avec Jean-Marie Le Pen. Notre but n’est pas d’accuser les catholiques français mais de les mettre en garde afin qu’ils ne cautionnent pas des idées politiques qui sont loin de servir la foi religieuse.

Zbigniew Brzezinski, ex-conseiller de Carter : « N'attaquez pas l'Iran...

Brzezinski est le père du projet d’une réislamisation outrancière et d’une balkanisation du Moyen-Orient connu sous le nom de la Ceinture Verte (Green Blet). Brzezinski nie l’existence des liens entre le régime des mollahs et les formations terroristes comme le Hamas ou le Hezbollah et ses accusations vont à Israël ! Brzezinski œuvre pour la survie des mollahs et son texte est tout simplement l’œuvre d’un dément : les passages en rouge montrent son niveau de détermination et son absence de scrupules. C’est bien cet homme qui a œuvré en coulisse pour préparer le lancement politique de Khomeiny, lui apportant l’aide des agents gouvernementaux américains pour le succès de son projet de la Ceinture Verte. Jugez-en pas vous-mêmes.

S'il y a une autre attaque terroriste aux Etats-Unis, vous pouvez parier votre dernier dollar que l'Iran sera accusé afin de déclencher une hystérie collective en faveur d'une action militaire.

Mais il y a quatre raisons impératives contre des attaques aériennes sur les sites nucléaires iraniens :

1. Dans le cas d'absence de menace imminente (les Iraniens en ont pour des années avant d'avoir un arsenal atomique), l'attaque est un acte de guerre unilatéral entrepris sans déclaration de la part du Congrès. Ce serait inconstitutionnel et mériterait la mise en accusation du Président. De même, si l'acte est entrepris sans les sanctions des Nations Unis, seulement par les Etats-Unis ou de connivence avec Israël, cela donnerait aux auteurs la qualité de hors-la loi sur le plan international.

2. Probablement, la réaction iranienne aggraverait les difficultés des Etats-Unis en Irak et en Afghanistan et déclencherait de nouvelles violences de la part du Hezbollah au Liban. L'Iran est un pays de 70 millions d'habitants (donc les 70 millions d’Iraniens sont tous membres du Hezbollah ?! – ndlr) et un conflit avec ce pays démontrerait que la mésaventure avec l'Irak est à côté un jeu d'enfants.

3. Le prix du pétrole atteindrait des sommets et l'économie mondiale serait sévèrement touchée.

4. L'Amérique serait encore plus ouverte au terrorisme, et la quasi totalité du monde parviendrait à la conclusion que c'est l'appui de l'Amérique à Israël qui est la cause principale de la montée du terrorisme. L'Amérique serait plus isolée et donc plus vulnérable, alors que les chances d'une entente régionale éventuelle entre Israël et ses voisins seraient reléguées à un avenir encore plus lointain.

Par conséquent, une attaque contre l'Iran serait une folie politique et l'ère de la suprématie américaine prendrait fin brutalement.

Les allusions persistantes faites par des porte-parole officiels selon lesquelles « l'option militaire tient toujours » entravent les négociations qui rendraient cette option inutile. Des menaces pareilles ne font que renforcer le nationalisme iranien et que l'unir au fondamentalisme chiite

Brzezinski reste fondamentalement un bigot et n’arrive pas à comprendre que le patriotisme Iranien se distingue de l’Islam, ce dernier ayant toujours combattu le patriotisme !

. Elles renforcent les suspicions internationales selon lesquelles l'Amérique encourage l'Iran dans son intransigeance.

Sinon, comment expliquer que les Etats-Unis refusent de participer aux négociations en cours avec l'Iran et le font à travers des mandataires, contrairement à ce que l'Amérique fait avec la Corée du Nord ?

Brzezinski vend la mèche et demande aux Américains de négocier directement avec les mollahs. Il est l’épicentre de ce mouvement de lobbying. Nous avons également des « opposants » iraniens, comme Milani, qui demandent exactement la même chose. Même demande mot pour mot.

Des négociations sérieuses réclament un engagement patient mais aussi une atmosphère constructive. Les délais artificiels lancés par ceux qui ne veulent pas que les Etats-Unis négocient sérieusement sont contre-productifs : L'Amérique doit participer directement aux négociations avec les trois Etats européens qui négocient avec l'Iran.

Comme pour la Corée, les Etats-Unis doivent simultanément s'engager dans des négociations bilatérales avec l'Iran sur le contentieux sécuritaire et financier.

C’est-à-dire l’inverse des sanctions, Brzezinski suggère qu’on leur donne des cadeaux ! c’est de la démence ou du lobbying maladroit d’un vieil homme aigri (78 ans) qui est resté loin des affaires depuis 25 ans.

Les Etats-Unis doivent être signataires de tout arrangement dans le cas d'une résolution satisfaisante sur le programme nucléaire iranien et les problèmes sécuritaires de la région.


Madeleine Albright est une catholique appartenant au lobby catho pro-mollahs. A son poste de Ministre des Affaires Etrangères Américain, elle a œuvré activement pour normaliser les relations économiques et diplomatiques avec les mollahs : elle a même accepté de réécrire l’histoire dans une version démagogique qui conviendrait aux mollahs, endossant officiellement la paternité du « renversement du gouvernement démocratique de Mossadegh ».

Le Premier Ministre Mossadegh avait passé des accords avec les communistes staliniens du Toudeh pour renverser la monarchie constitutionnelle du jeune roi. Les communistes allaient prendre le pouvoir et aux Soviétiques d’envahir l’Iran. Si l’Iran était devenu communiste, les Soviétiques se seraient emparés du pétrole du Golfe Persique et l’issue de la guerre froide aurait été différente. Les Américains ont sauvé les intérêts du monde libre et accessoirement l’Iran a échappé au communisme. Albright a reconnu « le rôle des américains dans le coup d’état qui renversa Mossadegh » par pure démagogie car depuis toujours les mollahs utilisent la figure de Mossadegh comme le martyr de l’impérialisme américain.

Et les ex-partisans communistes de Mossadegh et les mollahs de la république islamique évoquent toujours le « coup d’état contre la démocratie ». Malheureusement, de nombreux journalistes Européens, de part leur appartenance à la gauche reprennent à leur compte la version romancée du « coup d’état anti-Mossadegh ».

Une version incomplète et partisane qui oublie de mentionner l’hostilité le rôle joué par la parti Toudeh à cette époque. Le Toudeh étaient farouchement hostile à la nationalisation du pétrole. Les communistes iraniens soutenaient alors les revendications russes sur les concessions pétrolières du nord de l’Iran et espéraient bien installer les camarades Russes dans les champs pétrolifères d’où les Anglais venaient d’être chassés. Le Parti Toudeh avait axé sa campagne non pas en faveur de la nationalisation du pétrole mais contre le colonialisme et l’impérialisme du dollar.

Le récit du coup d’état anti-Mossadegh est l’œuvre du Toudeh et il a perduré grâce à l’anti-américanisme des milieux intellectuels européens. A cette époque, les communistes du Toudeh alliés à Mossadegh faisaient régner la terreur dans les villes pour discréditer l’armée et la police qui étaient restées fidèles à la monarchie. La situation économique était exécrable et les Iraniens inquiets pour leur avenir étaient divisés, une moitié était pro-Mossadegh et l’autre monarchiste. Vous pouvez lire le récit détaillé des événements dans « la Guerre du pétrole » de Léonard Mosley (2808-3002800- Les Presses de la Cité Paris).

Cependant, la Chute de Mossadegh continue d’être qualifiée de coup d’état contre la démocratie. Si on qualifie le gouvernement de Mossadegh de démocratique, on doit également qualifier le shah qui le nomma à ce poste de démocrate. Parce que conformément à la constitution, c’est le roi qui désigne le Premier ministre par décret et le destitue par décret. Le shah n’avait pas besoin de faire un « coup d’état pour destituer » Mossadegh, il avait le droit de le destituer par un décret !

Le danger du communisme était devenu flagrant : les Russes avaient massé leurs troupes à la frontière soviéto-iranienne et s’apprêtaient à envahir l’Iran. La situation semblait échapper à Mossadegh et le roi, conformément à la constitution, fit remettre le décret de sa destitution par un émissaire au Premier Ministre. Mossadegh refusa de se soumettre, fit mettre l’officier mandaté aux arrêts et commença l’affaire Mossadegh. Ce fut Mossadegh qui fît un « coup » d’état et non l’inverse. Mais son obstination allait plonger l’Iran dans le néant du soviétisme et soumettre le monde occidental au chantage d’une Union Soviétique, maître de plus de 40% de tous les réserves mondiaux du pétrole.

Le geste démagogique de Madeleine Albright n’avait rien avoir avec le peuple iranien et son histoire ou même avec Mossadegh. Afin de plaire au régime des mollahs, l’américaine lui a offert une preuve de la « servilité du régime du shah ». L’histoire ne concernait pas le shah, mais le sort du monde libre et l’identité de l’Iran qui échappa au communisme.

Le geste démagogique de Madeleine Albright était tout simplement une reconnaissance formelle du régime des mollahs qui n’existe que dans la négation du régime du Shah. Les Iraniens ont jugé avec suspicion le geste démagogique de Madeleine Albright car ce geste tentait de légitimer la révolution islamique et un régime qui les réprime.

Avec la présente lettre, Albright revient pour parachever son œuvre et offrir au régime des mollahs l’occasion de s’asseoir en face des représentants américains et par la même occasion, elle offre au lobby de Rafsandjani l’opportunité de pouvoir faire la Paix avec les USA. CE qui permettra à la république islamique de perdurer et aux Etats-Unis de revenir à la doctrine Brzezinski qui est le pendant américain de la politique Arabe de la France.

Le seul hic, pour nous, est que cette politique qui est le cheval de bataille des « Democrat Américain » (Kennedy, Kerry, Clinton & co.) se fera sans la France voire contre les intérêts français. Le projet Brzezinski est la balkanisation de tous les adversaires potentiels des Etats-Unis.


Après Albright, digne membre du lobby catho pro-mollahs, nous passons à Hubert Védrine, catholique et fils du secrétaire particulier de Pétain [4]. François Mitterrand appréciait la compagnie des personnages ayant ce profil. Vedrine est un des adversaires les plus acharnés contre toute hostilité à l’égard du Hezbollah [5] et des mollahs en Iran. Par ailleurs, Vedrine milite ouvertement en faveur de Rafsandjani. Au-delà des convictions religieuses et anti-sémites de ce groupe, d’importantes sommes d’argent sont en jeu car le régime des mollahs est d’une grande générosité avec ses amis comme il est d’une infinie cruauté avec ses ennemis.

Il y a aussi dans ce lot, Bronislaw Geremek et Joschka Fischer qui se définit lui-même comme l’enfant d’une famille catholique démocrate. Bronislaw Geremek est un fervent catholique polonais qui milite par ailleurs pour l’entrée de la Turquie dans l’Europe ! Geremek est un homme de parole et pense qu’il faut tenir la promesse faite par l’Europe à la Turquie au sommet du Luxembourg en 1997. L’affaire des lettres en faveur du dialogue avec les mollahs révèle l’existence d’un lobby catho pro-mollahs en œuvre aux Etats-Unis et en Europe au grand mépris des dangers qui guettent le monde si un régime islamiste dispose de l’arme nucléaire ou des bombes sales.

La seule chose qui ait jamais unifié l’Europe, et que récusent certains partis de gauche européens pour qu’on n’en tire pas des arguments politiques actuels, est la chrétienté.
Hubert Vedrine, ancien ministre socialiste des affaires étrangères. Le Figaro - 5 juin 2004.

Apparemment, la chrétienté ne suffit plus, à M. Vedrine. Lisons ensemble la prose de ces partisans de la Paix, Madeleine Albright, Joschka Fischer, Bronislaw Geremek et Hubert Védrine.

Contre une intervention américaine en Iran – extraits de ce document historique :

Nous acceptons le droit légitime de l'Iran de poursuivre son programme nucléaire civil avec des garanties internationales appropriées. Les menaces et la rhétorique outrageante du président iranien Ahmadinejad a soulevé l'inquiétude, tout à fait compréhensible, d'Israël et d'autres pays sur les intentions de l'Iran.

Bien que les discussions n’aient que partiellement réussi, une action militaire américaine unilatérale contre l'Iran aurait des conséquences désastreuses sur la sécurité internationale. Il est incertain qu'une frappe aérienne américaine puisse détruire tous les « avoirs » nucléaires iraniens, et une invasion de grande envergure et une occupation du pays est ingérable. Une décision américaine pareille n'aura pas l'appui européen et ne fera qu'envenimer les relations transatlantiques.

Nous suggérons une autre ligne de conduite. Nous croyons que l'Administration Bush devrait poursuivre une politique qu'elle a évité pendant des années : essayer de négocier directement avec les dirigeants iraniens.

Certains peuvent dire que le gouvernement iranien est réticent au dialogue. Cependant chaque membre européen de notre groupe (ils sont actifs, ndlr) a rencontré des responsables iraniens (mollahs ou miliciens, preneurs d’otages, égorgeurs d’opposants) de haut niveau ces derniers mois et a trouvé chez eux un intérêt largement répandu d'entamer des discussions avec les Etats-Unis sur les questions sécuritaires (garanties de sécurité).

Les leaders en Europe, Russie et Asie croient que les discussions directes entre Washington et Téhéran peuvent être plus fructueuses maintenant que les engagements européens et russo-iraniens sur le programme nucléaire iranien ont progressé en ce qui concerne les positions et les inquiétudes mutuelles. Même si l'aviation américaine réussit à interrompre provisoirement les capacités iraniennes à développer l'arme nucléaire, l'Iran peut très bien trouver d'autres moyens- y compris le terrorisme - pour se venger et frapper les intérêts occidentaux dans la région et ailleurs.

Par conséquent, nous demandons instamment à l'Administration américaine, avec la communauté trans-atlantique, d'entamer un dialogue direct avec le gouvernement iranien sur la question du programme nucléaire…Bravo Hubert papa aurait été fier de son fiston !

Un autre article a été publié par Guillaume Parmentier de l’IFRI que nous l’analyserons ce week-end. L’IFRI est plus pointu et milite directement pour Rafsandjani.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

[Recherche Par Mots Clefs : Lobby pro-mollahs en France et ailleurs !]

[Recherche Par Mots Clefs : Lobby Rafsandjani]

[Recherche Par Mots Clefs : Lobby pro-Moudjahedines (Radjavi)]





[1] Jo Renee Formicola, Pope John Paul II : Prophetic Politician - Washington : Georgetown University Press, 2002, 94-95


[2] L’Iran et le Pape Benoît XVI, dans la bénédiction urbi et orbi.

[3] Abbé Pierre : Le Pouvoir d’achat des Seniors !


[4] Né le 31 juillet 1947, Hubert Védrine est le fils de Jean Védrine. Ce dernier participa à la Cagoule et fut, à ce titre, arrêté pour complot contre l’État. Jean Védrine devint chef du secrétariat particulier du Chef de l’État français, Philippe Pétain, de qui il reçut la Francisque 2172. A la Libération, il établit l’histoire de la Résistance et assura le blanchiment de François Mitterrand. Pourtant celui-ci avait également servi le Maréchal et avait reçu de lui la Francisque 2 202 après avoir été parrainé par Gabriel Jeantet, alors responsable des mouvements de jeunesse.


[5] Radio J. Monsieur le Ministre, vous parliez du Hezbollah, il y a quelques instants (…) Y a-t-il un prix à payer par la France pour ne pas subir d’attentats terroristes sur notre sol ? Plus précisément et plus récemment en décembre dernier, l’Europe a finalement décidé de citer nommément les organisations terroristes. Un débat a eu lieu pour savoir s’il convenait d’y inclure le Hezbollah. Or, on a pu constater que l’ensemble de la presse libanaise s’est répandu en éloge pour remercier la France et le cheikh Yassine pour sa position « équilibrée ». Doit-on conclure qu’il s’agit ici des véritables amis de la France ?


Hubert Vedrine. En ce qui concerne la question que vous me posiez, il faut dire les choses très simplement. Il y a une organisation qui s’appelle « Hezbollah », qui a deux aspects, deux branches. Il y a un côté militant, violent, y compris terroriste et d’autre part, il y a un côté organisation caritative et sociale qui joue un rôle considérable au Liban. Il y a des gens qui relèvent de cette branche politique et qui disent : « si vous nous mettez dans le même sac, vous risquez de faire exploser la situation au Liban qui est déjà épouvantable » (lien)

28.4.06

LE REFUS DE LA DHIMMITUDE

vendredi 28 avril 2006
Des chrétiens réagissent à la dhimmitude de l'Eglise de France

Deux lettres ouvertes. NDLR : Même si nous ne partageons pas toutes les opinions qui sont exprimées, nous approuvons la critique de la soumission à l'islam et à l'immigrationnisme suicidaire pour les Français tout comme pour les immigrés. Il est d'ailleurs dommage de mêler ces critiques à d'autres considérations (avortement, homosexualité) qui méritent d'être débattues, mais qui faussent justement notre combat commun contre l'islamisation.
Le 25 avril 2006

A Messeigneurs les Évêques de la "Conférence épiscopale de France"

Réaction d'un Catholique à la lettre du CECEF adressée au Premier Ministre au sujet du projet de loi sur l'immigration :
Messeigneurs,

Je prends connaissance avec effarement de votre lettre au Premier Ministre, cosignée par des responsables de la religion prétendument réformée et des pontifes de rite orthodoxe.

- Petite digression : comme d'habitude, il vous est agréable de frayer au plus près avec des hérétiques et des schismatiques, alors même que ce faux "œcuménisme", et cette charité "fraternelle", ne vous empêche pas de vouer aux gémonies vos frères catholiques traditionalistes, voire simplement conservateurs. Notamment en France. -

Pour revenir à votre intervention, et abstraction faite de son charabia humanitaro-technocratique à la langue de velours, je tiens à vous faire remarquer que vous sortez en l'espèce du cadre de votre Ministère, si tant est que vous ayez encore conscience de ce qu'il est.

Le premier rôle des évêques est d'être les pasteurs de leurs brebis dans leur diocèse, d'assurer à leurs fidèles la bonne administration des sacrements, leur instruction dans la vraie doctrine de l'Eglise, l'exhortation à une vie pleinement chrétienne et l'apostolat : conversion des si nombreux malheureux déchristianisés, apostats par force ou désespoir ou ignorance.

On peut y ajouter la recherche intensive des vocations, en ces temps, si terribles, où les prêtres ne sont plus remplacés par de nouvelles générations (à qui la faute ?...).

Voilà un programme déjà lourdement chargé, qui devrait vous prendre tout votre temps et toute votre énergie. Mais il semble - il est même avéré - que ces obligations apostoliques, dont vous avez reçu mission impérative par votre sacre qui vous fait successeurs des apôtres de Notre Seigneur, vous importent bien moins que vos multiples, intempestives et inopportunes interventions dans la vie politique et sociétale de la France, particulièrement dans des domaines qui vous regardent le moins, et le plus souvent dans un sens qui est toujours contraire, sinon à la Foi, du moins à l'intérêt de l'Eglise et à celui de la France catholique.

Outre que dans l'absolu, en vertu de la séparation des pouvoirs spirituels et temporels, vous n'avez pas à vous mêler du gouvernement de la Cité, il me semble que votre choix de remontrance, en l'espèce, est totalement insupportable.

Car il y a des exceptions à la règle évoquée ci-dessous dont vous pourriez exciper, s'il vous démange tellement de vous immiscer dans la vie politique, intervenez donc sur les sujets les plus graves, les plus brûlant, pour la Foi, le règne du Christ sur la Terre et l'édification du salut des Français.

Par exemple, vous pourriez vous opposer avec force au terrible génocide des enfants à naître, dont les millions de victimes ensanglantent les mains des politiciens, et singulièrement du Président de la République, qui en est l'ordonnateur principal et qui pourtant est accepté par vous et vos prêtres à la sainte table ! ! !

C'est un sujet beaucoup plus important que vos ratiocinations tiers-mondo-gauchistes sur les immigrés car il conditionne le salut ou non, voire la damnation, d'une multitude de personnes. A commencer par les malheureuses mères qui, dans leur misère morale et spirituelle, commettent cet acte insensé.

Il en va de même, quoique de façon moins tragique du "PACS" et autres projets de "mariage" ou adoption ( !) homo...

Vous pourriez aussi vous alarmer, au côté d'un nombre croissant de Chrétiens, de l'islamisation rapide et violente de notre patrie, naguère catholique, et de la volonté, affichée, des musulmans, d'établir une république islamique en France à moyen terme.

Une des multiples expressions de ce problème est la conversion, en nombre de plus en plus grand, de Français d'origine chrétienne à l'Islam, des mariage mixtes qui aboutissent le plus souvent à la même conclusion, et de la naissance de petits musulmans dits "français" sur notre sol en nombre exponentiel.

Je ne parlerai pas des églises qui brûlent dans les banlieues ou les villes colonisées, c'est une évidence que vous devriez savoir et les émeutes de novembre ont vu leur lot de sanctuaires profanés ou détruits par des "jeunes" islamiques sevrés de haine anti-chrétienne.

Je n'évoquerait pas non plus les violences sur des personnes inspirées par le racisme anti-chrétien, elles sont quotidiennes, parfois mortelles, et n'intéressent personne, pas plus nos dirigeants que les médias ou que les mouches du coche de la "Conférence des évêques de France"...

Lisez le Coran et vous verrez ce qu'il est convenu de faire des gens de notre confession : au mieux des dhimmis (des "soumis"), au pire des cadavres.

Depuis des décennies, à l'instar de politiciens indignes, qu'en l'espèce et pour protéger la Chrétienté, vous auriez cependant dû condamner, vous vous êtes faits les complices acharnés de la déferlante immigrée, quasi exclusivement afro-asiatique et musulmane.

Ce tsunami est sur le point de nous engloutir, faute d'un redressement spectaculaire, ou d'un miracle - toujours possible si l'on prie avec Foi -, et de faire de nous des sous-hommes sur notre territoire, discriminés et persécutés à l'instar des Coptes, des Chrétiens du Nigeria, du Soudan (génocidés sans qu'on vous entende, Messeigneurs...) ou de toute autre minorité religieuse en terre d'Islam, y compris en Turquie soit disant "laïque".

C'est dans cette perspective, que vous vous dressez sottement, et presque criminellement, contre les quelques mesurettes qui pourraient - non pas inverser la tendance, hélas ! - limiter le flux mortifère de fous d'Allah sur notre sol !

Il vous faut donc, encore et toujours, mener le mauvais combat et vous comporter, sinon en Judas, du moins en Caïphe ! Je ne sais si vous le faites sciemment, par soucis de détruire ce qui reste de notre pays et de sa foi antique, ou si vous êtes tous simplement des imbéciles, idiots utiles du mondialisme franc-maçon comme tant de vous le furent des communistes durant de si nombreux lustres (et comme le sont encore certains, tel Berranger, évêque de Saint-Denis, pour le malheur de ce siège ancien, royal et prestigieux).

Ceci s'ajoute à vos nombreuses compromissions envers cette religion de haine et de guerre, intolérante, phallocrate à l'extrême, criminelle en son essence et en sa loi, telles que la mise à dispositions de locaux, de terrains, voire de chapelles, la distribution de fonds et surtout le soutien indéfectible que vous lui apportez expressément et véhémentement, à temps et à contretemps, obsessionnellement, alors même que la défense de notre Foi et des Catholiques vous semble indifférente.

Vos immense responsabilités devant Dieu impliquent des devoirs non moins immenses.

Vous êtes en charge d'âmes.

Vos prédécesseurs, pour la défense de cette Foi et de ces âmes, à un iota, étaient prêt au sacrifice suprême, et nombreux furent ceux, que vous feignez d'honorer aujourd'hui, qui moururent plutôt que de faire la moindre compromission.

Et ce fut notamment le cas de tous les premiers apôtres et évêques tels que Pierre, André, Paul ou Marc, martyr que nous fêtions hier.

Si vous croyez encore au Bon Dieu, en la vie éternelle et en Jésus Christ qui en est le chemin, craignez Messeigneurs que votre trahison permanente de Son message et de Ses commandements, en sus de la mission qu'Il vous a confiée, ne vous fasse un bien lourd passif au jour du jugement...

Salutations en Jésus Christ,

Olivier GERMAIN


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Lettre envoyée ce jour à Mgr de Berranger
jeudi 27 avril 2006

Monseigneur,

Je me permets de vous écrire cette lettre, en ne me faisant que peu d'illusions sur le fait que cette lettre vous parviendra. Mais sait-on jamais, même si la « France d'en bas », comme disent d'aucuns, n'a que peu de chance de se faire entendre des « grands », on peut toujours se prendre à rêver. Cela dit, si jamais ces mots arrivaient à passer le stade de la censure, je serais ravi.

Je suis Catholique, un Catholique tranquille, n'appartenant à aucune mouvance activiste à l'intérieur de l'Eglise. Ni progressiste, ni conservateur, je ne revendique rien, je ne milite pour rien : je pratique ma foi dans le cadre des Institutions que nous ont légué nos Pères. Ce pour éloigner les soupçons de récupérations idéologiques et/ou politiques qui pourraient planer sur moi.

Je m'adresse à vous en mon nom, certes, je n'ai pas prétention à me faire le porte-parole d'un groupe ni d'un courant de pensée. Je ne représente personne. Peut-être déjà suis-je à vos yeux moins intéressant… tant pis, je poursuis.

C'est justement parce que je suis un chrétien lambda vivant au contact de réalités triviales que j'ai la faiblesse de croire que mon opinion est partagée par de nombreux croyants.

Et voici où je veux en venir. J'ai été profondément choqué Monseigneur par vos propos concernant la politique d'immigration française et plus particulièrement les paroles que vous avez eues envers M. de Villiers. Vos propos ont été réellement insultants. Je suis professeur de Français, je sais ce qu'est un mot, et je sais aussi qu'un homme de votre stature n'en n'emploie aucun qui n'ait été auparavant choisi et pesé. Voilà pourquoi votre saillie est proprement révoltante.

Vous dites à M. de Villiers qu'il « se brocarde (d'être) catholique »… Qui êtes-vous pour ironiser sur la foi d'un homme qui est l'un des rares si ce n'est le seul à ne jamais avoir caché sa foi catholique ? Contrairement à pléthore d'hommes politiques qui se hâtent de jeter un voile pudique sur leur baptême pour avaliser des lois iniques et se taire quand on les interroge à ce sujet.

Vous renvoyez M. de Villiers à son Catéchisme… mais lequel au fait ? Le Catéchisme de l'Eglise Catholique ? Si c'est celui-là alors laissez-moi vous dire que ni l'ouvrage lui-même ni son compendium ne traite de l'Islam sur son aspect politique. En revanche, concernant les populations immigrées, ce-même catéchisme pourrait vous apprendre un ou deux points. Tels ceux-ci :

S'il est admis en effet que : (…) L'accès au travail et à la profession doit être ouvert à tous sans discrimination injuste, hommes et femmes, bien portants et handicapés, autochtones et immigrés (cf. LE 19 ; LE 22-23 ). En fonction des circonstances, la société doit pour sa part aider les citoyens à se procurer un travail et un emploi (cf. CA 48 ). (Catéchisme 2433)

Et également que : (…) Les nations mieux pourvues sont tenues d'accueillir autant que faire se peut l'étranger en quête de la sécurité et des ressources vitales qu'il ne peut trouver dans son pays d'origine. Les pouvoirs publics veilleront au respect du droit naturel qui place l'hôte sous la protection de ceux qui le reçoivent.

Il n'en n'est pas moins vrai en revanche qu'en retour : (…) Les autorités politiques peuvent en vue du bien commun dont ils ont la charge subordonner l'exercice du droit d'immigration à diverses conditions juridiques, notamment au respect des devoirs des migrants à l'égard du pays d'adoption. L'immigré est tenu de respecter avec reconnaissance le patrimoine matériel et spirituel de son pays d'accueil, d'obéir à ses lois et de contribuer à ses charges. (Catéchisme 2241)

Je suis un citoyen catholique, et à ce titre j'ai deux préoccupations : ma cité et ma religion, mon pays et ma foi. L'un n'existera pas sans l'autre. Je n'ai pas vocation à être apatride, et si vous me parlez d'Abraham, je vous répondrai que le Seigneur a tenu à lui donner une descendance et une nation… n'est ce pas thème principal de presque tout l'Ancien Testament ? Dieu n'est pas contre la nation, et vouloir la préserver de la ruine n'est pas un péché.

M. de Villiers est de même citoyen et chrétien. A ce titre il a le droit et le devoir de souhaiter pour son pays une politique qui respecte à la fois la terre de ses ancêtres et les valeurs qu'elle porte. Or il apparaît que ces valeurs ne sont incompatibles ni avec une volonté de contrôle des flux migratoires ni avec certaines exigences pour ceux qui seraient admis à y séjourner ou à y vivre. C'est ni plus ni moins ce que nous dit l'Eglise dans le CEC.

Par pitié donc, rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Laissez la politique à ceux dont c'est la mission et le métier. Votre droit en tant que Pasteur, c'est de souhaiter que tous les hommes soient traités avec charité et dignité sur un plan individuel. Votre devoir de citoyen, c'est d'admettre que des populations, sur une échelle globale, puissent poser des problèmes à long terme. Que vous le vouliez ou non, c'est ainsi.

Votre licence de Théologie ne vous avait peut être pas appris cela… Dois-je aussi vous rappeler maintenant vos cours d'Histoire de l'Eglise ? Puis-je vous rappeler comment s'est faite la conquête de l'Islam sur le Bassin méditerranéen aux VII et VII ème siècles ? Les chrétiens d'alors étaient divisés et se chamaillaient pour des histoires de doctrine. Quand l'envahisseur Arabe et musulman se présenta aux portes du Maghreb, les chrétiens lui ouvrir les portes, pensant se servir de lui pour régler les différends et autre luttes intestines. Ils préférèrent la langue arabe à celle de leurs frères, la nouvelle religion à leur christianisme décadent… et en fin de compte ils furent bien attrapés… Il en alla peu ou prou de même pour la péninsule ibérique. L'Histoire n'a-t-elle donc rien à nous apprendre ? Allons-nous être condamnés à la revivre une fois de plus ? Croyez-vous que le peu de fidèles qu'il vous reste (et dont je fais parti) a envie de voir ses églises transformées en mosquées ? Savez-vous que bon nombre des chrétiens du diocèse de Valence et de Viviers que je croise ne souhaitent pas donner au denier de l'Eglise cette année, fâchés de voir les biens de l'Eglises bradés pour y bâtir des mosquées ? (cf. Mgr Blondel et l'affaire de la mosquée de Tournon).

Et puisque vous avez réponse à tout, dites-moi ce que je dois répondre à mes frères chrétiens d'Orient qui me demandent pourquoi nous ouvrons la porte à leurs bourreaux et les accueillons avec tant d'insouciance... Dites-moi, que dois-je répondre à ce petit troupeau du Christ en terre d'Islam, qui a chèrement payé la folie de ses pères, et qui nous met en garde car il ne connaît que trop bien la tactique musulmane ? Oui, l'Islam est incompatible avec la République, et prouver le contraire relèverait de l'ignorance la plus crasse.

Ainsi donc M. de Villiers ne fait pas de théologie Monseigneur, mais il fait de la politique. On a bien vu par le passé ce qu'il advenait des princes qui se piquaient de théologie… comme on a bien vu ce qu'il advenait des prélats qui tâtaient de la politique. Une catastrophe !

En vous souhaitant d'avoir trouvé en ces lignes autant de plaisir que j'ai eu de honte à vous lire, je vous prie d'agréer Monseigneur, l'expression de mes sentiments respectueux.

Michaël R.



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Texte repris du site france echos

A PROPOS DU LIVRE DE CAROLINE FOUREST

Réponse cinglante
Posté le Vendredi 28 avril 2006

de Michael Smadja à une violente critique du bouquin de Caroline Fourest, La tentation obscurantiste “Du bon usage du pamphlet” “Il faut savoir se méfier de l’autorité du discours savant. Parfois il dérape.”

“Pour tout lecteur du livre de Caroline Fourest La Tentation obscurantiste (Grasset, 2005), le point de vue paru à son sujet sous la plume d’universitaires bardés de titres (Le Monde du 18 avril) est stupéfiant. Ces messieurs commencent par classer ce livre dans un genre plus général (les pamphlets sur l’islamisme), puis ils décrivent les perversions de cette veine d’ouvrages à grand renfort de références - il semble que le premier à citer Bourdieu, dans leur esprit, a gagné ; quel enfantillage ! - et d’accusations très graves : Caroline Fourest utiliserait le « vieux fonds de commerce de la peur de l’autre ». Malheureusement pour eux, ledit livre existe. Si bien que tout un chacun peut, de ses propres yeux, pas encore décrottés par l’analyse percutante de ces messieurs, vérifier qu’il n’a rien à voir, même de loin, avec le portrait diffamatoire qu’en font les éminences en question. En fait de littérature douteuse, le pamphlet - car c’en est un, on peut le déplorer - est surtout une piqûre de rappel salutaire pour la gauche en général. Il s’agit de s’inquiéter d’une connivence contre nature entre un certain militantisme de gauche et des représentants de l’islam radical.
Il s’agit d’en appeler à des valeurs universelles (« pseudo-universalistes » si l’on en croit nos amis très scientifiques) telles que l’égalité des hommes et des femmes, l’idée que la religion n’a rien à faire dans la vie publique ou le rappel du fait que l’homophobie est intolérable. Autrement dit, le pamphlet dont il est question, même si l’on peut regretter que sa dimension analytique soit réduite (mais c’est un livre d’intervention politique et non d’analyse), propose de repasser la plume sur une ligne qui semble s’effacer : celle qui sépare le militantisme en faveur des damnés de la terre, d’une part, et le prétendu anti-impérialisme des extrémistes musulmans, de l’autre.

Qu’on ne s’y trompe donc pas : ce n’est pas un livre de « nouveau réactionnaire », mais le livre d’une vraie femme de gauche. Pas une ligne n’est soupçonnable de racisme ou de nostalgie impérialiste, tout au contraire. Encore une fois, il suffit de le lire. Alors d’où vient cet hallucinant article signé par des chercheurs professionnels ? Question plus gênante encore : comment se fait-il que Charlie Hebdo et ses collaborateurs (dont Caroline Fourest) semblent un vivier d’intelligence du monde et d’honnêteté bien plus crédible que certaines unités du CNRS ?

Peut-être parce que, dans la rédaction de ce journal satirique, on a conservé l’idée qu’être de gauche n’est pas une simple posture sociale, mais plutôt, avant toute prise de position, l’exigence de la lucidité.”

Le Monde, 22 avril 2006

L’article initial qui a suscité cette réponse :

“Les lauriers de l’obscurantisme” “Le discours réducteur et pamphlétaire pour désigner « l’autre », le musulman, est inacceptable. Introniser officiellement une telle démarche doit être dénoncé sans ambiguïté”"Le choix du jury du livre politique de l’Assemblée nationale s’est porté en 2006 sur l’ouvrage de Caroline Fourest ( La Tentation obscurantiste, Grasset, 2005). Ce choix ne peut manquer de laisser pantois les chercheurs en sciences sociales, politologues, historiens, universitaires qui ont la faiblesse de considérer que l’intelligibilité de notre société, le présent comme le futur de ses rapports avec d’autres cultures, notamment musulmanes, mais pas uniquement, requièrent une analyse minutieuse, un investissement effectif dans la complexité du terrain.

L’intérêt des analyses divergentes d’un phénomène politique complexe et multiple dans ses expressions (l’islamisme) reposant sur des méthodes d’investigation rigoureuses, n’est évidemment pas en cause. Cette diversité de vues est éminemment souhaitable. Elle fait partie intégrante de nos ambitions scientifiques quotidiennes. Et nous sommes trop viscéralement attachés à la liberté de la recherche pour contester à qui que ce soit le droit de penser autrement. Le problème tient bien à l’intronisation officielle accordée à un pamphlet qui s’érige frauduleusement en argumentaire rationnel, alors qu’il ne repose que sur le trafic des émotions, des peurs, permettant d’ânonner des lieux communs sur l’islam et les musulmans.

Des philosophes autoproclamés, des essayistes, ont entrepris, depuis quelques années, sous couvert de la « défense des Lumières » de la laïcité, de condamner ceux qui refusent de se plier au moule de leurs catégories sectaires. Ils jettent en pâture des listes de personnes accusées de « trahir les idéaux de la République » et d’être les « faire-valoir du radicalisme isla mique ». L’ouvrage de Mme Fourest appartient à ce triste genre littéraire.

Ce tour de passe-passe essayiste consiste à disqualifier comme « islamiste », c’est-à-dire comme un danger social, tout musulman refusant de se démarquer explicitement de son appartenance religieuse. Il considère comme complices tous ceux qui refusent le simplisme de ces qualifications. La vieille rhétorique conspirationniste des élites intellectuelles contre la France est remise au goût du jour. Et, sous les habits du « progressisme », elle s’abreuve ainsi au mythe de l’anti-France. Ceux qui prétendent que la réalité de l’islam politique dans le monde musulman n’est accessible que par l’analyse de paramètres multiples observés dans les dynamiques locales (régimes corrompus, démocratisation avortée, répression aveugle…) et internationales (mondialisation libérale, conflit israélo-palestinien, invasion de l’Irak, appétits pétroliers du monde occidental…) et refusent l’amalgame « criminogène » de l’islam sont mis à l’index par le tribunal des raccourcis et de l’invective gratuite.

On a longtemps fustigé les partisans du cosmopolitisme. Aujourd’hui, on dénonce la cinquième colonne de ceux qui, à propos de l’islam et des musulmans, refusent le sens commun. Pierre Bourdieu a en son temps forgé, pour cette catégorie de philosophes autoproclamés plus prompts à flatter les ventres pleins de préjugés qu’à nourrir les cerveaux, la catégorie d ‘« intellectuel négatif ».

La « méthode » (éminemment non scientifique) de sélection de la « vérité » consiste à prendre pour pertinent un discours caricatural, inquisitorial, pamphlétaire, truffé de préjugés, accessoirement d’erreurs, et essentiellement destiné à dénoncer les « autres » : musulmans, islamologues refusant de se soumettre au sens commun, journalistes, hommes politiques, militants antiracistes, laïques pragmatiques.

Bien moins que la paix sociale, cette désignation de l’autre (et accessoirement de « sa » religion) permet d’éviter d’assumer ses propres turpitudes, ses propres préjugés. Elle permet d’éluder la question des alliances surprenantes entre les héros (hérauts) d’un républicanisme forcené et les nostalgiques d’une France éternellement monoconfessionnelle et mono-ethnique. Elle permet d’exploiter tranquillement, et avec la bonne conscience de la morale pseudo-universaliste, le vieux fonds de commerce de la peur de l’autre.

Pour pouvoir comprendre un phénomène, encore faut-il chercher sérieusement, étudier les composantes et les causes historiques, sociales, économiques qui ont favorisé sa percée, son essor et ses mutations. Et analyser scientifiquement - il faut le répéter en ces temps d’obscurantisme et de délation - ne vaut ni adhésion ni rejet, y compris pour l’islam ! A l’inverse, les grandes vues eschatologiques et condamnatoires, aucunement fondées sur la connaissance du terrain, comme pour ne pas s’en trouver souillé, relèvent de la passion, que ce soit l’attachement excessif ou, comme dans le cas qui nous intéresse, l’antipathie aveugle.

Au Moyen Age, l’Eglise refusait au chercheur le droit de disséquer le corps humain, de relativiser son fonctionnement : elle imposait la méconnaissance.

Si tentation obscurantiste il y a, elle est parfaitement incarnée aujourd’hui par la haine viscérale de la connaissance scientifique qui se manifeste depuis quelques années à travers des essais comme celui de Caroline Fourest. En tout cas, et pour finir, nous aurions attendu du livre politique de l’année, peut-être avec trop de naïveté, qu’il invite à réfléchir les évidences, les clichés, et non à les intérioriser plus encore.”

Paru dans le Monde du 18 avril

Letel @ 01:26 Catégorie(s): Mémé Bookine
8 commentaires for 'Réponse cinglante'

Letel avril 28, 2006 | 06:35
> Par cet article, le quotidien du soir démontre une fois de plus sa partialité

Pas vraiment, puisqu’il a publié la réponse ravageuse de Smadja, en lui laissant le dernier mot.


PMB avril 28, 2006 | 06:04
J’avais lu avec soulagement la mise au point de Michel Smadja. Une part non négligeable de la gauche française, par un noble souci de se faire pardonner l’occidentalo-centrisme et son résultat le colonialisme, se fourvoie avec les islamistes. Braves “idiots utiles”, qui auraient le même sort que leurs ancêtres pro-communistes si par hypothèse heureusement improbable les islamistes venaient au pouvoir (Je ne partage pas la phobie de l’invasion islamiste de l’Europe, ce qui n’empêche pas ces islamistes de croître et embellir ailleurs). Je me demande même si c’est le fait que cette invasion reste pure hypothèse qui leur permet d’être généreux à bon compte.
Caroline Fourest a lancé une pétition, je ne sais plus sur quel site on la trouve. Allez hop, un coup de Google !


paul avril 28, 2006 | 05:15
J’aime également beaucoup leur exigence de connaissance du terrain.

J’aimerais savoir quelle est leur connaissance du terrain, à ces universitaires sociologues, historiens, politologues, qui ont pris le temps de “réléchir” avant d’absoudre l’islamisme de ses fautes, et de les transférer sur la civilisation occidentale.


jc durbant avril 28, 2006 | 04:12
J’ai pas lu le bouquin de l’ex-patronne du Centre gay et lesbien de Paris et membre-fondatrice de Pro-Choix mais s’il correspond à ce qu’en dit LE quotidien de révérence, je vais l’acheter tout de suite !

En tout cas, avec le démontage de Ramadan (”Frère Tariq”), ça me semble un progrès sur son bouquin précédent (”Tirs croisés”) où, très politiquement- corectement, elle passait son temps à mettre toutes les religions (pardon: les “intégrismes” !) dans le même sac, le judaïsme comme le christianisme y apparaissant aussi dangereux que le… nazislamisme !

En gros, un tueur de médecins avorteurs en Amérique = 100 terroristes-suicide du djihad !


Ataulfo avril 28, 2006 | 03:39
“Question plus gênante encore : comment se fait-il que Charlie Hebdo et ses collaborateurs (dont Caroline Fourest) semblent un vivier d’intelligence du monde et d’honnêteté bien plus crédible que certaines unités du CNRS ?”

Voilà une vraie question.


Ataulfo avril 28, 2006 | 03:37
“Si tentation obscurantiste il y a, elle est parfaitement incarnée aujourd’hui par la haine viscérale de la connaissance scientifique qui se manifeste depuis quelques années à travers des essais comme celui de Caroline Fourest”

Tiens, et moi qui aurait dit que cette haine bien réelle s’était manifestée lors du pathétique épisode des “Impostures intellectuelles”; mais bon, finalement l’histoire de Sokal et Bricmont ne concernait que les sciences “molles”, et non pas les sciences “dures” et empiriques comme la sociologie.


louis avril 28, 2006 | 02:55
Nos brillants universitaires nous disent en gros que la France n’a pas vocation à demeurer éternellement monoconfessionnelle et mono-ethnique.

Ils oublient que la France est un Etat laïc qui est tout sauf non confessionnel depuis belle lurette. Quand à l’ethnie, si elle a pour vocation affichée, proclamée et opérée de s’attribuer une parcelle de souveraineté communautaire, elle est tout simplement en infraction avec l’article 3 de la Constitution française qui dispose ceci:

« La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice ».

Alors qui sont ces scientifiques qui fondent sur Caroline Fourest ? Des militants de l’Islam des Frères Musulmans. Comme par hasard. Et cela fait deux ans que Caroline Fourest les a débusqués. http://www.prochoix.org/cgi/blog/2004/12/22/477-bruno-etienne-frank-fregosi-raphael-liogier-et-leur-observatoire-du-religieux
Pas étonnant qu’ils tentent aujourd’hui de laver scientifiquement leur mauvais linge sale dans le Monde.

Bruno Etienne, le petit chef, fait partie de ces petits commis de l’Etat qui militent pour culpabiliser les français de leur passé colonial, alors qu’ils n’ont, dans leur immense majorité, jamais connu le Maghreb colonisé. On trouve une petite analyse de son militantisme ici : http://www.laicite-republique.org/local/clr13/documents/etienne.htm.

A part ça, il a passé de nombreuses années en Egypte au contact des Frères Musulmans et son groupe de pression relaye systématiquement les thèses de Tariq Ramadan qui ne s’est pas remis de l’estoc fatal de Caroline contre lui, avec son « Frère Tariq » (Grasset) http://www.prochoix.org/freretariq/sommaire.html

Un exemple du militantisme de cet « observatoire » qui ressemble davantage à un mirador des religions est donné ici : http://www.france-echos.com/actualite.php?cle=5199

Bref on est en pleine intox minable égyptienne.


thorwald avril 28, 2006 | 02:32
Par cet article ,le quotidien du soir démontre une fois de plus sa partialité,et son manque de lucidité face à l’oscurantisme séditieux qui séduit une partie de nos intellectuels. Comment s’étonner que ce journal perd de son attrait au près d’un public désireux d’une information sans arrières pensées?

Texte repris du site extreme centre

LES PIRATES

L'Iran voudrait brouiller les satellites américains et israéliens
28.04.2006


Quand les dirigeants de la république iranienne ne sont pas en train de parasiter leurs voisins sur terre, ils pensent à parasiter l’espace !


Les Gardiens de la révolution (Pasdaran) ont été chargés de mettre au point de fabuleux programmes informatiques pour mieux traquer les blogs, les sites (le nôtre ?) et les mails inamicaux à l’égard du régime de Téhéran. Voilà une nouvelle qui ne nous apporte rien de neuf, on savait déjà qu’un institut de la république islamique était à l’oeuvre pour faire du piratage, pour envoyer des virus sur les ordinateurs du monde entier et spécialement sur ceux des opposants et des sites qui critiquent la religion ou le régime.

Mais aujourd’hui la nouveauté est ailleurs, les gardiens de la révolution sont aussi chargés de trouver de quoi parasiter les satellites de transmissions du monde entier quand la nécessité s’en fera sentir (comprenez en cas d’attaque contre Téhéran et ses installations nucléaires militaires). Ce plan répond au nom de « Plan Rahmat » (طرح رحمت - miséricorde) est entré en application depuis le mois de février et aurait un budget classé secret défense.

Le but est de créer des stations d’interception et de parasitage des canaux satellitaires, des stations au nombre de 50 à 70 réparties sur l’ensemble du territoire et dont d’après certaines sources, le nombre final devrait arriver à 300. L’activité principale de ces stations sera d’augmenter le brouillage des signaux TV en provenance de l’étranger afin d’empêcher que les Iraniens n’y aient accès. De tels brouillages existent actuellement et les appareils ont été fournis par Ericsson, la célèbre firme suédoise. Des émissions de moins d’un milliseconde suffisent à parasiter les ondes émises depuis les satellites, mais ces ondes parasites ont des effets secondaires sur l’être humain et provoquent différents cancers et la stérilité. De nombreux iraniens essayent actuellement d’intenter un procès contre Ericsson pour avoir vendu ces appareils à l’Iran.

Cette intensification du brouillage intervient après que l’interdiction des paraboles ait échoué et alors que la république islamique compte bien se doter de satellites pour arroser les TV du monde entier, avec dans un premier temps une cible privilégié allant de l’Europe de l’Ouest et du Maghreb jusqu’aux confins du Sahel et plus à l’Est au-delà de l’Inde sans oublier les anciennes républiques soviétiques.

Les Gardiens de la révolution travaillent aussi actuellement et de façon active à brouiller les satellites américains et israéliens qui survoleraient la zone. Selon certaines sources leurs travaux créeraient actuellement des troubles pour les avions de ligne transitant par la région, avec le risque d’accident majeur qui va avec. Lors de la dernière campagne de brouillage du régime, c’est les propres programmes de la TV gouvernementale ainsi que les réseaux de téléphonies intérieurs qui avaient fait les frais de ce brouillage déclenchant la colère des Iraniens mais aussi des dirigeants.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

27.4.06

LES MENSONGES DE SADDAM

Ces fameuses ADM irakiennes
par Daniel Pipes
New York Sun
25 avril 2006
Version originale anglaise: About Those Iraqi WMD

Adaptation française: Alain Jean-Mairet

Le grand mystère de la guerre d'Irak en 2003 – qu'en est-il des ADM? – est enfin résolu. En bref, les trop nombreux mensonges de Saddam Hussein eurent pour effet que personne ne le crut lorsqu'il supprima effectivement les armes de destruction massive, au tout dernier moment.

Dans un rapport captivant, de la taille d'un livre, intitulé Iraqi Perspectives Project (Perspectives irakiennes) et publié par le Joint Forces Command du Pentagone, les enquêteurs américains présentent les résultats de deux ans d'étude systématique des forces et des motivations de Saddam Hussein et de son régime. Bien écrit, bien situé dans le contexte historique et fourmillant de détails révélateurs, ce travail atteint le niveau de l'ouvrage de Kanan Makiya, Republic of Fear (La République de la peur), dans sa description magistrale de ce régime (pour une version condensée, voir l'édition de mai–juin de Foreign Affairs).

Il montre comment, de même que l'Allemagne de Hitler ou l'Union soviétique de Stsaline, l'Irak de Saddam était devenu un imprévisible creuset de réalité déformée. Ainsi, au cours des années 1990, Saddam Hussein changea, se forgeant en lui-même la certitude trompeuse de son propre génie militaire, de son infaillibilité. Dans cet univers imaginaire, le courage ou la témérité des soldats comptent bien davantage que la technologie ou le matériel. Plein de dédain pour les performances militaires américaines, du Vietnam à l'opération Tempête du désert et de la Somalie aux Balkans, le tyran considérait les Américains comme un ennemi veule et sans mérite.

À peu près à cette même époque, Saddam commença à ne plus vouloir entendre que les bonnes nouvelles, s'isolant ainsi davantage encore de réalités souvent cruelles. Comme de bien entendu, peu de ses subordonnés osaient contredire les opinions de leur chef, de sorte que son autosuggestion résolue s'étendit bientôt du palais présidentiel à l'ensemble du gouvernement irakien, puis au-delà. Le principal auteur de l'Iraqi Perspectives Project, Kevin M. Woods, et son équipe de quatre co-auteurs, relèvent que «vers la moitié des années 1990, la plupart des membres du milieu gouvernemental admettaient que tout le monde y mentait à tout le monde». Les roueries y furent établies, renforcées, optimisées – pour reprendre les termes d'un officier de l'armée de l'air, «un [officier] mentait à l'autre depuis les premiers lieutenants jusqu'à Saddam lui-même».

Le fait que personne ne savait plus ce qui se passait a été bien révélé par la large crédibilité accordée aux inanités diffusées pendant la guerre par le ministre irakien de l'information (surnommé ironiquement Bagdad Bob par les journalistes occidentaux), qui régalait le monde de glorieux comptes rendus des victoires irakiennes. «Du point de vue des dirigeants irakiens, Bagdad Bob relatait bien en grande partie les nouvelles qu'ils recevaient du front.» Un chef de milice avoua avoir été «totalement ébahi» en tombant sur un char américain dans les rues de Bagdad.

Cette même situation s'étendit aux infrastructures militaro-industrielles. D'abord, comme l'indique le rapport, pour Saddam, «la simple proclamation d'un décret suffisait à assurer le succès du plan prévu». Ensuite, toutes les personnes impliquées, craignant pour leur vie, s'empressaient de diffuser des avis de progrès dithyrambiques. Ainsi, «les scientifiques ne cessaient d'affirmer que la prochaine arme miracle était juste à portée de la main». Dans un tel climat, qui pouvait savoir ce qu'il en était réellement des ADM? Même pour Saddam, «quand il était question d'ADM, il restait toujours des doutes sur la vérité».

Le dilemme stratégique de l'Irak compliqua encore les choses. Comprenant que des manifestations de faiblesse de la part de l'Irak pourraient inciter – notamment l'Iran – à l'attaquer, Saddam voulait que le monde le croie en possession d'ADM. Mais il réalisa finalement que pour parer à l'action de la coalition, il devait convaincre les États occidentaux que son régime ne disposait plus de ces mêmes armes. Alors que les forces coalisées se préparaient à la guerre, à la fin de 2002, Saddam décida de coopérer avec les Nations unies en vue de prouver que son pays était exempt d'ADM et, comme il le disait lui-même, de «ne pas donner au président Bush des excuses pour lancer une guerre».

Mais, ironie du sort, cet instant de lucidité fut victime de sa longue habitude de tromper des Nations unies. Les mesures prises par l'Irak pour se plier aux inspections eurent l'effet paradoxal de confirmer aux Occidentaux que cette coopération n'était qu'une ruse de plus. Par exemple, les ordres interceptés de «supprimer toute trace des anciens programmes d'ADM» furent interprétés à tort comme un nouveau stratagème, et non comme l'effort sincère qu'ils constituaient bel et bien.

Les tentatives tardives de Saddam pour établir la transparence se retournèrent contre lui et produisirent ce que les auteurs du rapport appellent «un cercle vicieux entre diplomatie et propagande». Une monumentale confusion s'ensuivit. Des officiels irakiens de haut rang continuèrent, des mois après la guerre de 2003, d'«estimer possible (…) que l'Irak possédait toujours des ADM, cachées quelque part». Rien d'étonnant, donc, à ce que les agences de renseignement de la Coalition aient manqué le retournement final et imprévu de ce drame interminable. Ni ces agences ni les politiciens occidentaux ne mentirent; Saddam se comporta simplement comme un vil imposteur dont les tromperies finirent par embrouiller et mettre en danger tout le monde, lui y compris.

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L'ECOLE DE PARIS

Yad Vashem : les peintres de Montparnasse déportés

Suzanne Millet



Ainsi s’intitule une exposition de peinture à Yad Vashem. Exposition qui vient tout droit de Paris. Les artistes ont été exterminés dans la Shoah parce que juifs et il reste quelques peintures, la majorité ayant été brûlée, saccagée, pillée. Voici comment l’exposition est présentée sur un panneau à l’entrée : « Ils venaient d’Ukraine, d’Allemagne, de Hongrie, de Grèce, de Lituanie, de Tchécoslovaquie, de Lettonie, de Pologne, de France, de Roumanie, de Russie. C’était des artistes juifs, tous ont vécu la persécution et le racisme dans leur pays. Ils sont venus au début du XXe siècle dans le pays de l’égalité et la capitale des arts internationaux. Ils se sont installés à Montparnasse, formant une communauté cosmopolite de langues différentes. Ils aspiraient à rencontrer les maîtres comme Picasso (espagnol), Chagall (russe) Brancusi (roumain) Modigliani (italien) Foujita (japonais) et Diego Rivna (mexicain). Plus qu’un style ou un mouvement, l’école de Paris est un mélange d’artistes d’origine différentes, concentrés dans un même lieu, dans un même temps, avec un même désir de créer un art français. Les œuvres donnent une impression de joie de vivre, d’universalisme tout en couleur. Ils avaient foi en la France, ils étaient naïfs, oubliant le danger qui approche.

Avec l’occupation nazie, en juin 1940, les artistes d’origine juive, origine acceptée ou refusée par eux, subirent la ségrégation. Ils furent forcés de quitter Montmartre, leurs œuvres furent pillées ou brûlées. Ils ont été trois fois assassinés :
meurtre physique,
leur héritage artistique réduit au silence,
leur art a survécu mais leur création a été tuée ».

Quand vous entrez dans cette salle d’exposition, vous savez que vous êtes à Jérusalem. Le soleil brille, vous avez pris un bus avec les Israéliens, vous allez à Yad Vashem, vous êtes en mars2006. Quand vous en sortez, vous êtes complètement déboussolés. Vous avez flâné sur les quais de Seine, vous avez imaginé la vie à Montparnasse au début du XXe siècle. Si vous avez lu « Les enfants de papier » de Didier Elpelbaum, vous devinez l’intense activité des artistes étrangers vivant à « la ruche ». Vous avez vu des peintures de la banlieue parisienne tellement tranquille, d’un hôtel nommé « Sans soucis ».Puis tout à coup, c’est la lutte pour survivre, se cacher, pour certains c’est l’entrée dans la résistance, le refus de s’envoler pour les Etats-Unis, puis l’arrestation, les camps.

Les auteurs des tableaux exposés sont présentés ; en voici quelques exemples :

David Goychman,
Ukraine 1900,
Auschwitz 1942.
Voyage au Moyen Orient. Il reste trois ans en Israël, refuse de quitter la France, est arrêté, transféré au camp de Drancy où avec d’autres, il organise une exposition de peintures ou dessins.

Sont exposés de lui :
Deux portraits de ses amis et un auto portrait. Les trois ayant le même fond : un mirador, un champ moissonné et à l’horizon, une église. Il s’intitule : « Stalag 122 ». Sur l’un des tableaux l’auteur a écrit : « Témoignage de ces minutes où se sont révélés nos sentiments ».

Jacob Mereznik,
Deux huiles sur bois :
La synagogue 1930
Le shtetl 1940.
Il voyage en Pologne avec un ami photographe, pour peindre et photographier les synagogues de son pays natal. Il voulait en peindre et photographier une quarantaine ; il n’en rapportera que dix. Toutes ces synagogues seront brûlées pendant la guerre.

Rarel Marcus,
Chjeity, Pologne 1892,
Auschwitz 1942.


Une huile sur toile :
« Les deux musiciens » 1935,
Un violoniste et un jeune flûtiste jouent dans une rue vide du village (shtetl) sombre. Les maisons fermées semblent les encercler ou même tomber sur eux ; une femme, un homme les regardent de loin, les écoutent.

Dans la salle vous avez la surprise de voir exposés des dessins de Jean Moulin, artiste lui aussi, non juif mais associé... comme chef de résistance et ayant une compagne juive.

Enfin on peut lire un poème de Marc Chagall écrit en 1950 en Yiddish pour l’ouvrage de Hersh Fenster « Aux artistes martyrs » 1951. (Traduction de Cl. Dolzinsky).

Aux artistes martyrs

« Les ai-je tous connus ? Suis-je venu
Dans leur atelier ? Ai-je vu leur art
De près ou de loin ?
Et maintenant je sors de moi, de mes années,
Je vais vers leur tombe inconnue,
Ils m’appellent, ils m’entraînent au fond
De leur trou - moi l’innocent - moi le coupable.
Ils demandent « Où étais tu ? » Je me suis enfui,
On les conduisait, eux, vers le bain de leur mort
Et c’est là qu’ils goûtaient à leur propre sueur
C’est alors qu’ils ont entrevu la lumière
De leurs toiles non peintes.
Ils ont compté les années non vécues
Qu’ils veillaient et qu’ils attendaient.
[...] Les mains de leur mère, ses yeux
Les escortaient jusqu’au train vers la lointaine gloire.
Je les vois maintenant, ils se traînent en haillons,
Pieds nus sur les chemins muets,
Les frères d’Israël, de Pissarro et de
Modigliani, nos frères que conduisent
Avec des cordes les enfants de Dürer, de Cranach
Et d’Holbein vers la mort et les crématoires.
Comment puis-je, comment dois-je verser des larmes.
Je vois le feu, la fumée et le gaz
Qui montent vers le bleu nuage et qui
Le rendent noir.
Je vois les dents, les cheveux arrachés,
Ils projettent sur moi, déchaînée,
Ma couleur.
Je suis dans le désert, face à des monceaux de souliers,
De vêtements, ordure et cendre je murmure
Mon Kaddish.
Et tandis que je reste ainsi, de mes tableaux
Descend vers moi le David peint. Il vient avec
Sa harpe à la main,
M’aider à pleurer, à jouer des versets de psaumes.
Et après lui descend notre Moïse.
Il dit : « N’ayez peur de personne ».
Il vous prescrit de reposer en paix
Jusqu’à ce qu’une fois encore, il ait gravé
De nouvelles Tables pour un nouveau monde.
L’ultime étincelle s’éteint,
Le dernier corps s’évanouit.
Tout se fait comme avant un nouveau déluge,
Je me lève et vous dis adieu,
Et je prends le chemin qui mène au nouveau
Temple
Et là j’allume une bougie pour votre image. »

Dans la salle d’exposition sur un mur, une centaine de photos de ces peintres, et sur un autre mur les noms de ces 105 peintres, groupés selon le lieu d’origine. Cette exposition est vraiment une bougie allumée en hommage à chacun de ces peintres martyrs.

Texte repris du site les echos d'Israel

LA HAINE ISLAMIQUE

Air du temps


Depuis mon retour définitif sur la terre de mes ancêtres, près de neuf mois environ, j’ai acquis une sensation que je n’éprouvais pas lorsque je résidais en France. En effet ! Où que je me trouve en Israël, je palpe la haine qui entoure ce pays, et, en conséquences, cette animosité dirigée directement à mon encontre et envers les miens parce que Juifs, Sionistes et refusant de se soumettre au diktat islamique.

Au nord, les tarés du Hezbollah ne rêvent que de nous ensevelir sous leurs douze milles roquettes ( non artisanales celles-ci ) sous le fumeux prétexte de la récupération du territoire des « fermes de Sheba » qui, pourtant, n’a jamais appartenu au Liban. Nul, en Israël, n’est convaincu de la ‘’justesse’’ de cette cause qui, si elle s’estompait pour une raison ou une autre, serait remplacée aussitôt par une nouvelle.

A l’ouest, l’observation des dires des politiques et des ‘’intellectuels’’ européens ne rassure nullement les habitants de la seule démocratie du Proche-orient. Boycotts et manifestations anti-israéliens accompagnent quotidiennement le soutien exclusif aux ‘’victimes palestiniennes’’ du ‘’colonialisme’’ israélien qui, de surcroît, prend ‘’plaisir à humilier le faible’’, lorsqu’il ne ‘’l’assassine’’ pas en direct sous les caméras ‘’neutres’’ d’un média ‘’objectif ’’ !!! Un doigt accusateur toujours dirigé dans la même direction, et cela quelque soit le délit et son auteur réel, développe ce sixième sens qui vous fait sentir que vous êtes un être à part : le Juif bouc émissaire, sujet de tant de détestation par le passé.

A nos abords immédiats, voire en notre sein, c’est le Hamas -et donc l’Autorité palestinienne par sa prise de pouvoir démocratique- qui se charge de distiller la haine du juif et de l’Israélien. Leur ‘’explication’’ quant au dernier attentat de Tel-aviv prouve, si besoin était, que la haine est bien établie et n’est pas prête de s’affaiblir de sitôt.

A l’est, se sont les Iraniens qui -bien que n’ayant nulles frontières communes avec Israël mais également aucun grief à son encontre- se préparent à une deuxième Shoah pour le peuple du livre. Concevoir, ne serait-ce qu’un instant, les dégâts occasionnés par une seule bombe nucléaire sur le centre du pays, vous installe durablement le sentiment de peur au sein de vos entrailles et vous fait saisir, aussi, toute l’intensité de l’agressivité qui tenaille ces cerveaux dérangés. Imaginer que mon pays laissera la République islamiste se doter de cette possibilité, c’est ne rien comprendre au désir du Juif de vouloir vivre et à sa ténacité à transmettre son message universel.

A la lecture de ces quelques constats, je comprends mieux aujourd’hui les ressentiments des Juifs des années 1930 et leurs craintes justifiées des lendemains européens. Pour parachever le parallèle entre ces deux époques, j’ai la pénible impression d’être dans la situation de ce Juif que l’opinion mondiale et les lois spéciales et exclusives conçues à son encontre désignent comme unique responsable du mal être mondial, et que seule sa mort expiatoire pourra y remédier.

Cependant, la différence essentielle avec cette triste période est que le peuple juif, grâce à l’Etat d’Israël, est dorénavant en mesure et possède la volonté de répliquer à toutes les menaces d’où qu’elles viennent.

A bon entendeur, salut ! Et que D… fasse que ces bêtes immondes entendent.

Chronique librement reproductible accompagnée de la mention de l’url suivante : Victor PEREZ

L'AMBASSADEUR DES MOLLAHS

L’ambassadeur des mollahs travaillait pour la France!

27.04.2006


Le site toujours « bien informé » de Baztab explique pourquoi la république française tarde à accepter le nouvel ambassadeur iranien à Paris !


Quelque quatre mois après avoir été présenté aux services du Quai d’Orsay, le ministère de M. Douste-Blazy n’a toujours pas accordé créance. Baztab se demande si la France espère ainsi faire changer d’avis la république islamique ou si elle imagine qu’une autre personne serait présentée pour être ambassadeur à Paris. Téhéran est d’autant plus dérangé par le retard pris qu’habituellement, la France met moins d’un mois pour accepter la nomination d’un nouvel ambassadeur à Paris.

Baztab revient sur le cas de Sadegh Kharrazi, l’ancien ambassadeur de la république islamique à Paris, l’homme qui avait pour habitude d’inviter et de faire du lobbying auprès des autorités et des personnes d’opposition. Jean-Marie Le Pen était ainsi régulièrement invité à l’ambassade. Sadegh Kharrazi, ex-ambassadeur et neveu de Kamal Kharrazi (ex-ministre des affaires étrangères des mollahs), est ainsi accusé d’avoir travaillé pour la France !

Le site (informé) allant à écrire que si Sadegh avait continué ainsi son travail, à n’en pas douter c’est Chirac lui-même qui lui aurait remis la Légion d’Honneur, médaille donné à ceux qui défendent mieux les intérêts de la France que ceux de leur pays.

On rappellera qu’au lendemain de la nomination d’Ahmadinejad à la présidence après un simulacre d’élections, près de soixante ambassadeurs iraniens ont été changés, mutés, rappelés... Officiellement : Ahmadinejad aurait été excédé par les réactions trop molles de ses envoyés suite à ses déclarations hostiles à l’état d’Israël. En réalité, Ahmadinejad voulait remplacer ces hommes par des proches désireux de passer quelque temps en Europe. Au-delà des affaires de copinages, le régime des mollahs a de nouvelles motivations ; le temps du lobbying politique est révolu [1] [2] et désormais la priorité va à un concours logistique aux forces islamistes présentes en occident.

Nous n’évoquons même pas le traitement prévu pour les opposants iraniens car depuis les années Khatami, les ambassades du régime des mollahs préfèrent acheter les opposants de différents camps politiques : ces derniers doivent alors moduler leurs discours et par exemple revendiquer le droit légitime des Iraniens à l’énergie nucléaire, évoquer la réformabilité du régime ou encore louer le pragmatisme de Rafsandjani. Le remplacement des ambassadeurs est l’occasion de revenir à la vocation première des Affaires Etrangères du régime des mollahs [3], c’est-à-dire l’exportation de la révolution et le soutien apporté aux mouvements islamistes dans le pays d’accueil.

Quant au cas particulier de l’ex-ambassadeur, rappelons que le dicton français « quand on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage » existe aussi en Iranien. Le but est d’éliminer la possibilité du retour de cet homme pour un nouvel «ambassadeur» plus adapté aux besoins actuels du régime : l'aide aux islamistes locaux.

En effet, il nous semble bien peu probable que cet homme ait véritablement servi des intérêts français, surtout quand on sait qu’aux yeux de beaucoup d’iraniens c’est la France et ses députés du Groupe d’amitié avec l’Iran (listes) [4] qui sont parfois suspectés de servir les intérêts de la république islamique plutôt que ceux du monde libre.





[1] Lobbying culturel : Un génie, deux associés et une cloche .

[2] Lobbying Intellectuel : Gilles « Fan de » Kepel .

[3] La vocation première des Affaires Etrangères du régime des mollahs : Le VEVAK.

[4] Groupe d’Amitié avec l’Iran : Appel contre la Mairie d’Asnières-sur-Seine.

26.4.06

LA CHARIA EN OCCIDENT

Comment la charia progresse en Occident

Loi islamique à l’université Belmont

par Daniel Pipes
FrontPageMagazine.com 24 avril 2006

Qui aurait cru que la Belmont University de Nashville, Tennessee, appliquerait la loi islamique à son personnel? C’est pourtant justement ce qui s’est produit ce mois-ci.

Bill Hobbs, conseiller politique républicain, blogueur et rédacteur pour Belmont, qui se targue d’être «la plus grande université chrétienne du Tennessee», s’est indigné, en février 2006, de la lâcheté des médias américains qui refusaient de publier les caricatures danoises. Il dessina alors lui-même une caricature très approximative et la publia sur son site personnel. Sa réaction patienta dans l’obscurité jusqu’au 5 avril, date à laquelle un agent politique démocrate, Mike Kopp, écrivit à son sujet, la qualifiant de

page bizarre intitulée Draw Mohammed [tirez le portrait de Mahomet] montrant une esquisse du prophète Mahomet, une bombe à la main. La caricature est intitulée «Mohammed Blows» [à peu près «Mahomet s’envoie en l’air», mais le jeu de mot est trop riche en anglais pour être bien traduisible]. Sous la caricature, Hobbs invite ses lecteurs à «exercer [leur] droit à la liberté d’expression en dessinant des images du Prophète de l’Islam, Mahomet». Il termine par cette phrase: «Voici ma première caricature de Momo.» Le tout a été publié à 0 heures 40 le vendredi 24 février 2006.
Hobbs répondit quelques heures plus tard, sur le site de Kopp, comme suit:

Je vis en Amérique où j’ai la chance d’avoir le Premier Amendement et je suis furieux que les médias américains se montrent trop lâches, face aux islamofascistes, pour publier les caricatures. J’ai publié cette caricature et appelé d’autres à dessiner les leurs pour protester tant contre la lâcheté des médias américains que contre les tentatives des islamistes d’entraver la liberté d’expression au moyen de menaces d’attentats à la bombe, de fusillades, d’incendies et de décapitations. Mais je n’ai jamais fait la promotion de cette intervention et, pour être franc, j’en avais oublié l’existence jusqu’à aujourd’hui.
P.S. Je suis insensible aux religions dont un grand nombre d’adeptes posent des bombes aux quatre coins du monde et menacent de tuer les incroyants pour des caricatures. Oui, je plaide l’insensibilité. Je préfèrerais ne pas voir mes enfants grandir dans un monde gouverné par des islamofascistes.


Le 13 avril, John Spragens, du Nashville Scene reprit l’affaire dans un article dont le chapeau était le suivant: «La caricature grossière d’un blogueur local prétend défendre des principes mais ne fait guère preuve que de mauvais goût». L’article comprenait une miniature de la page en question (voir illustration). Comme le suggère son introduction, Spragens (dont un autre blog nous apprend qu'il va quitter le Nashville Scene pour travailler au service d’un représentant démocrate, Jim Cooper) critique vertement Hobbs:

En profanant délibérément le personnage central de l’Islam – «le prophète Mahomet», pour reprendre les guillemets sarcastiques de Hobbs –, il s’attaqua à une religion toute entière, et non à un groupe de fanatiques qui pervertissent les enseignements de la religion. Ensuite, il le dessina de manière primitive, avec une barbe et une bombe, et une légende scabreuse. Il semble que les terroristes barbus musulmans soient les nouveaux Juifs cupides au nez crochu. Plus les choses changent… [ellipse dans le texte original].
D’un autre côté, Roger Abramson, le prédécesseur de Spragens au Nashville Scene, prit la défense de Hobbs tôt le 14 avril.

Mais le mal était fait. Hobbs annonça en fin de matinée sur NashvilleFiles.com: «Je quitte mon poste à l’université Belmont lundi prochain [17 avril] sur la base d’un accord à l’amiable.»

Une semaine plus tard, l’université n’avait toujours pas donné suite aux appels de la presse souhaitant obtenir davantage d’informations et n’avait fait aucune déclaration au sujet du départ de Hobbs. Son silence fut remarqué dans la blogosphère (par exemple par Hugh Hewitt), mais cela ne l’incita pas à prendre position.

Bien que la démission de Hobbs ait été provoquée par un article du Nashville Scene, sa rédactrice en chef, Liz Garrigan, s’attaqua violemment à Belmont:

Ce geste de Belmont – en admettant qu’il s’agisse d’une démission forcée, et je pense que c’est ce que tout le monde croit – est veule. Oui, les opinions politiques de Hobbs n’ont jamais été un secret. Pourquoi cette école s’intéresse-t-elle soudain à ce que nous avons à dire au sujet d’une action d’un individu? L’école n’a pas à le sacrifier juste parce que nous pensons qu’il a fait quelque chose d’assez lamentable.
Quoi qu'il en soit, le geste de Belmont a des conséquences concrètes. De même que lorsque la société danoise Arla Foods condamna les caricatures ou que le premier ministre suédois exigea leur suppression d’un site Web, ce licenciement au Tennessee constitue une capitulation devant la loi islamique. Chaque défaite de ce genre a pour effet de favoriser la progression inexorable de la charia.


Posted by ajm on April 24, 2006 12:50 PM | Permalink

LE BOUFFON EN POINT DE MIRE

Israël a lancé un satellite-espion le jour de la Shoah:
Téhéran à l'oeil

mercredi 26 avril 2006


Israël a lancé mardi soir, jour de la commémoration de la Shoah, un satellite-espion perfectionné qui lui permettra de surveiller étroitement l'Iran dont le président a mis en doute la survie de l'Etat juif.

Israël a lancé mardi soir, jour de la commémoration de la Shoah, un satellite-espion perfectionné qui lui permettra de surveiller étroitement l'Iran dont le président a mis en doute la survie de l'Etat juif.

Le nouveau satellite-espion israélien, D3 Eros B1, mis au point par les Industries aéronautiques israéliennes (IAI), a été lancé depuis un centre spatial militaire situé dans la région de l'Amour, en Extrême-Orient russe, par une fusée Topol à combustible solide, a indiqué l'agence de presse russe ITAR-TASS, citant un porte-parole du centre, Alexeï Kouznetsov.

Le satellite a été mis sur orbite environ 20 minutes après son lancement, a indiqué l'agence russe.


Durant 8 à 10 ans, le satellite tournera autour du globe terrestre à une altitude de 480 à 600 km. Doté d'une caméra d'une résolution de 70 cm, il permettra à Israël de compléter ses capacités d'observations à un rythme plus soutenu, qu'avec le Eros A, fonctionnant depuis 2000.

"C'est une grande victoire pour l'industrie militaire israélienne et les institutions de la défense", a dit le ministre israélien de la Défense Shaoul Mofaz dans un communiqué, ajoutant que "l'activité du satellite permettra d'augmenter la capacité d'Israël à collecter des informations de haute qualité loin de ses frontières".

En Iran, le président Mahmoud Ahmadinejad a affirmé lundi que "le régime imposteur d'Israël ne peut pas survivre". Il a déjà qualifié à plusieurs de "mythe" le génocide perpétré par les nazis.

"Le fait qu'il s'agisse du jour de la Shoah a indéniablement un caractère symbolique", a déclaré à l'AFP M. Raanan Gissin, conseiller à la présidence du conseil en référence à la date du lancement du satellite.

Cela "prouve qu'Israël dispose aujourd'hui de moyens pour se défendre dont les juifs ne disposaient pas il y a plus de 60 ans", a-t-il ajouté.

L'Iran a indiqué le 11 avril avoir réussi un enrichissement d'uranium, et pourrait ainsi obtenir à terme aussi bien le combustible d'une centrale nucléaire que la charge fissile d'une bombe atomique.

"Le monde libre ne doit pas rester les bras croisés face à des pays qui appellent à détruire Israël et veulent se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le président israélien Moshé Katzav.

Le Premier ministre en exercice Ehud Olmert a qualifié dimanche ce programme de "menace potentielle pour l'existence d'Israël".

Sur le terrain, une unité de batteries de missiles anti-missiles Hetz (ou Arrow - Flèche) israéliennes est en état d'alerte avancé "pour faire face à tout développement sur le front iranien", a indiqué lundi son responsable au Jerusalem Post.

Selon des sources étrangères, Israël dispose de 200 bombes nucléaires et de vecteurs adéquats, notamment des missiles balistiques, une chasse à long rayon d'action, et des sous-marins de la classe Dauphin.

"Plus jamais", ont titré mardi les journaux israéliens, alors que l'Etat hébreu commémorait six millions de juifs victimes de la Solution Finale.

Le nom du dictateur nazi revient pourtant sur toutes les lèvres.

"Depuis Hitler, (Ahmadinejad) est le premier homme à se dresser pour dire qu'il faut exterminer le peuple juif", souligne Shimon Peres, ex Premier ministre et Prix Nobel de la paix en 1994.

Son collègue au Tourisme, Avraham Hirschson, qui a participé à la "Marche des Vivants" entre les anciens camps de la mort d'Auschwitz et Birkenau (Pologne), a appelé à ne pas ignorer les propos d'Ahmedinejad, "car c'est ainsi qu'un nouvel Hitler peut surgir".

Dans un article publié par le Yédiot Aharonot, Robert S. Witrich, directeur du centre de recherches sur l'antisémitisme de l'Université hébraïque de Jérusalem, partage ce pessimisme.

"Une nouvelle forme de génocide dans le cadre duquel seraient détruits les juifs et l'humanité est désormais une possibilité palpable", écrit-il en mentionnant les menaces d'Ahmadinejad et des islamistes contre l'Occident.

HANNA SENESH

"Mon Dieu, mon Dieu, que jamais ne finissent le sable et la mer, le murmure de l'eau, un éclair dans le ciel, la prière de l'être humain." Hanna Senesh. ...

Hanna Senesh (1921 - 1944) était une jeune poétesse issue d’une famille juive assimilée en Hongrie.
Exposé à l'anti-sémitisme, elle a décidé d'immigrer en Palestine et s’installe dans un kibboutz.
Peu après, Hanna est recruté par les services secrets britanniques. Elle intègre les brigades juives de Palestine.
Pendant l'hiver 1943-44, elle et ses compagnons sont parachutés en Yougoslavie, afin de prendre contact avec le mouvement local de résistance. En parallèle , les chefs de la communauté juive palestinienne - le yishuv – leur demande de venir en aide aux juifs menacés par les nazis.
Ils accompliront les deux tâches ; joignant les résistants, donnant l'information aux alliés et invitant leurs frères juifs à monter en Palestine.
Selon son camarade, Yoel Palgui, Hanna s'avère le plus entreprenante et déterminée de tous. Elle est passionnée au sujet de la question juive et au sujet d'Israël.
Le 13 mai, 1944, Hanna et ses camarades, franchissent la frontière hongroise par petits groupes. La police hongroise arrête certains d'entre eux, y compris Hanna. Elle est incarcérée dans la même prison que Yoël à qui elle raconte les circonstances de son arrestation et de ses interrogatoires. Ce qui suit sont des extraits du témoignage de Yoël:


La dernière réunion
Elle a souffert des formes les plus terribles de la torture sans rien divulguer. Il lui manquait des dents ( témoignage de leur cruauté).Les paumes des mains et la plante des pieds étaient en lambeau. Elle était maintenue attachée, la forçant à rester immobile pendant des heures. Ils l'avaient battue tellement violemment que son corps a été complètement couvert d'ecchymoses. Ses tortionnaires voulaient absolument connaître leur code de transmission radio. Ils avaient découvert l'émetteur qu'elle avait caché avant d'être capturé et la connaissance du code leur permettrait d’envoyer de faux messages afin de diriger les bombardiers alliés vers les défenses anti-aériens. Averti de l'importance du code, Hanna a refusé de l'indiquer (...)
Le pire était à venir pour Hanna dans la prison de Budapest. Ils l'ont jetée dans une cellule où, à sa grande douleur, elle a rencontré sa mère. Elle l'a embrassée discrètement et pouvait seulement murmurer ces mots: « Mère, pardonne moi, mais je ne pouvais pas renoncer à mes engagements »
Les Allemands ont su leur lien familiale. Ils ont menacé de torturer sa mère et de l'exécuter sous les yeux de Hanna si elle refusait d'indiquer le code. Mais elle n'a rien dit. Seulement ceux qui savait combien elle aimait sa mère pourraient s’imaginer sa douleur. Pour ma part, j'ai été ébranlé par son courage et ne pouvais pas cacher mon admiration. Comment pouvait-elle rester si calme ? Où a-t-elle trouvé le courage de sacrifier sa mère, qu'elle aimait tant, plutôt que d'indiquer un secret, sur lequel, il est vrai, les vies de beaucoup dépendaient ? Y. Palgui

Hanna passe devant une cour militaire le 28 octobre 1944. Elle accuse les autorités hongroises de collaboration avec les nazis. Sa mère est libérée, l'armée rouge avance et elle semble être tout à fait confiante. En outre, ses juges avaient choisi de se sauver du pays. C'est alors qu'elle est transférée à la prison où Yoël est emprisonné. Le 7 novembre, elle fut exécutée. Son compagnon reconstruirait ses derniers moments basés sur le témoignage d'un autre prisonnier:


L'exécution de Hanna
Ce prisonnier a été forcé de nettoyer sa cellule - la cellule 13 était la cellule des condamnés à mort. Quand le procureur militaire, capitaine Simon, est arrivé:
- Hanna Senesh, vous avez été condamné à mort » d’ une voix monotone. « Souhaitez-vous collaborer et avoir la vie sauve ?
- Je ne demanderais jamais votre pitié.
- Dans ce cas, préparez vous à mourir. Vous pouvez écrire une lettre d'adieu. Vous serez exécutés en une heure.
Hanna seule dans la cellule, assise, immobile, regardant le mur. Personne ne saura jamais ce qu'elle a vu. Peut-être le visage de sa mère. Peut-être les mémoires de son enfance - la mer, le sable, différents endroits, le peuple qu'elle a aimé.
Elle a demandé un stylo et a écrit deux lettres, une à sa mère et une à nous. Seul le capitaine Simon sait ce qu'elle a écrit à sa mère. J'imagine qu'elle a du expliquer pourquoi elle avait choisi ce chemin et avait demandé pardon, confiante qu'elle l'obtiendrait de sa mère. Elle comprendrait que c’ était sa conscience et son être qui l'avait poussée dans cette direction, ses idéaux et son sens du devoir moral qui avait motivé ses actions.
La lettre qu'elle nous a écrite - et qui était probablement destiné à nous tous, les membres du mouvement pionnier – ne nous est jamais parvenue. elle a disparu avec tout le reste de son dossier. Mais après sa mort, le capitaine Simon a déclaré à un représentant de Senesh:
« Hanna a persisté dans son insubordination jusqu'au dernier jour. Elle a écrit à ses camarades: continuez sur le même chemin, ne soyez pas découragés. Combattez jusqu'au bout, jusqu'à la libération notre victoire. »
À 10 heures, l'officier est venu chercher Hanna. Deux soldats l'ont escortée jusqu’à la cour. Un poteau d’exécution se tenait près du mur gris de brique sur le côté de la petite chapelle de la prison. Ils lui ont attachée les mains derrière le dos. Elle a refusé qu’on lui bande les yeux. Elle a alors levé ses yeux bleus vers les nuages qui voilaient le ciel. Trois balles lui ôtèrent la vie.
Une demi-heure plus tard, une voiture est venue prendre le corps, qui a été enterré dans le cimetière juif de Budapest, dans la section des martyrs à côté des victimes anonymes innombrables du nazisme. Nous ne savons pas qui l'a enterrée là. La Hevra Kadicha juive n’existait plus depuis longtemps. Peut-être un admirateur inconnu a voulu lui rendre un dernier hommage.

DISSEMINATION NUCLEAIRE ?

L'Iran prêt à transférer sa technologie nucléaire?

Intox!

26.04.2006


L’Iran est prêt à transférer à d’autres pays son expérience dans la technologie nucléaire, a dit Khamenei, le Guide Suprême du régime des mollahs.


Khamenei s’exprimait lors d’une rencontre avec le président soudanais Omar El Béchir, le boucher du Darfour. Ce dernier est très courtisé en ce moment, Ben Laden, qui a vécu de nombreuses années au Soudan, se rappelle à son bon souvenir et lui envoie des renforts pour continuer ses massacres. Au lendemain de l’appel de Ben Laden [1], le soudanais se rend à Téhéran où selon certaines rumeurs logerait le fantomatique barbu chef d’Al Qaeda.

« Les capacités et la puissance de l’Iran représentent une augmentation de la puissance du monde islamique », a ajouté Béchir. A 4 jours de la remise du rapport de El Baradei, le régime des mollahs s’est unifié et chacun des pions du régime va de son couplet pour provoquer l’occident. Rohani [2], l’ex-négociateur réformateur, a dit que l’Iran ne peut tolérer un jour d’arrêt de l’enrichissement, son successeur Larijani [3] a dit la même chose plus une reprise mot pour mot des propos récités par Ahmadinejad. Aujourd’hui c’est au tour de Khamenei de lancer le bouquet final de ce feu d’artifice qui ira, nous en avons la conviction, crescendo [4].

Le régime veut faire souffler un vent de panique sur le monde et encourager les munichois à monter au créneau pour recommander d’autres négociations, si besoin en direct avec le grand Satan états-unien [5]. Tel est l’objectif du régime des mollahs : avoir la reconnaissance de l’ennemi comme un interlocuteur valable pour trouver un arrangement. Si les négociations sont fructueuses, les mollahs obtiendront la garantie [6] que les Américains ne chercheront plus à les évincer et alors sans peine, ils troqueront leur panoplie de slogans anti-us pour d’autres slogans en faveur de la paix et de l’amitié entre les peuples. Les Iraniens étant pro-US, les mollahs pensent qu’ils pourront ainsi réaliser une synthèse entre ce que veut le peuple iranien et ce que veut l’administration Bush. Les mollahs élimineront Ahmadinejad, Rafsandjani reviendra, les mollahs changeront de look, adieu jelabas et turbans, bonjour les costumes sur mesure et les affaires reprendront.

Et si les négociations échouent, ils auront toujours la possibilité de diaboliser l’autre partie. Cependant, s’ils n’arrivent pas à attirer les Américains à la table des négociations, comme c’est le cas, ils auront des soucis à se faire. Le Hezbollah compte environ 10,000 membres et il n’a pas la possibilité de tenir tête à une vraie armée. Le régime des mollahs compte plus de mercenaires anti-émeutes que de soldats ou militaires. Le véritable ennemi, c’est le peuple. En cas de grabuge [7], il ne peut compter sur le soutien du peuple. Le régime doit éviter la confrontation avec les Etats-Unis : que cette confrontation soit d’ordre financier (sanctions [8]) ou militaire. Afin d’éviter le combat, il multiplie des annonces apocalyptiques effrayantes qui ont pour fonction d’encourager les munichois à capituler.

Dans ces circonstances, chaque jour, différents mollahs ou miliciens feront des déclarations de plus en plus abracadabrantes ! Pour transférer la technologie nucléaire à un pays comme le Soudan par exemple, il faudrait que ce pays ait des usines nucléaires et qui voudra lui en fabriquer ?

La Chine ou la Russie peut-être, de telles possibilités sont pratiquement impensables car elles déclancheraient des crises internationales aux répercussions qui ne sont souhaitables ni pour la Russie, ni pour la Chine.

Nous sommes dans les annonces du type : les mollahs disposent de missiles furtifs : annonces dépourvues de contenu car les mollahs n’ont pas de satellite pour guider ces missiles [9]. Il faut se garder de tomber dans leur piège à c… Les mollahs ne disposent que de leviers terroristes ou propagandistes, ils sont fragiles économiquement [10] et n’ont aucun soutien populaire [11]. Ils doivent éviter toute confrontation et pour provoquer une rencontre, ils agissent sur vos peurs.

N’ayez pas peur, ils n’ont pas les moyens de transférer leur fameuse technologie à d’autres islamistes. Mais si on ne les abat pas, si on essaye d’en faire des alliés, ils pourront « vendre » des bombes sales au Hamas, au Hezbollah, aux Soudanais. Aujourd’hui ils sont faibles et en danger.

Pour l’instant, les Américains résistent à l’idée des négociations qui légitimeraient le régime des mollahs. C’est pourquoi nous verrons toujours plus de provocation du côté des mollahs. Il en va de leur survie.

LE BOUFFON DE LA REVOLUTION

Un enfant de la révolution prend le commandement :
les démons d’Ahmadinejad
Article séminal.
L’auteur nous fait descendre jusqu’aux racines mythologiques de la religiosité chiite iranienne, qui ont nourri, durant des siècles, l’arbre majestueux d’une croyance millénaire, pieuse et inoffensive jusqu’à l’irradiation khomeynienne des années 1980. Depuis lors, des mutations néfastes s’y sont produites et ont donné naissance à des malformations doctrinales et comportementales monstrueuses, dont sont atteints des millions d’individus fanatisés, et susceptibles de devenir des monstres qui constitueront une menace pour le Moyen-Orient, voire pour le monde entier. Il est à souhaiter que cette lecture décapante nous amène à cesser de juger du monde oriental, et de préjuger de ses comportements et de ses actes, en Occidentaux que nous sommes. Un formidable réacteur de haine et de fanatisme est sur le point d’exploser dans une centrale nucléaire iranienne de guerre terroriste. Des savants fous vont déclencher une réaction en chaîne qu’ils ne parviendront plus à maîtriser quand elle aura atteint un point de non-retour. Il est urgent de les empêcher, par tous les moyens, de causer un Tchernobyl terroriste d’une puissance dévastatrice inimaginable. Nous aurions tort de nous croire hors d’atteinte : les miasmes de l’explosion se répandront dans tous les points du globe. A lire, à méditer et à diffuser largement. (Menahem Macina).
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24/04/06


Original anglais : "A child of the revolution : Ahmadinejad's demons"
Première et deuxième parties


Traduction française : Menahem Macina.


Durant la guerre Iran-Iraq, l'Ayatollah Khomeyni importa de Taiwan 500.000 petites clés en plastique. Ces breloques visaient à inspirer. Après l'invasion iraqienne de l'Iran, en septembre 1980, il était vite devenu clair que les forces iraniennes n'étaient pas un adversaire capable de se mesurer à l'armée de métier, professionnelle et bien armée, de Saddam Hussein.

Pour compenser ce désavantage, Khomeiny envoya au front des enfants iraniens, dont certains n'avaient pas plus de 12 ans. Constitués en unité militaire, ils traversaient des champs de mines en direction de l'ennemi, se frayant un chemin avec leur corps. Avant chaque mission, chaque enfant avait, à son cou, une clé taiwanaise censée lui ouvrir les portes du paradis.

A un certain stade, cependant, le bain de sang terrestre devint un problème. « Dans le passé », écrivait le quotidien iranien semi-officiel, Ettelaat, alors que la guerre faisait rage, « nous avions des volontaires enfants, âgés de 14, 15 et 16 ans. Ils entraient dans les champs de mines. Leurs yeux ne voyaient rien. Leurs oreilles n’entendaient rien. Puis, quelques instants plus tard, on voyait des nuages de poussière. Quand la poussière se dissipait, on ne voyait plus rien d’eux. Eparpillés partout alentour, gisaient des déchets de chair brûlée et des morceaux d’os ». Ettelaat rassurait ses lecteurs : on éviterait de telles scènes dorénavant. « Avant de pénétrer dans les champs de mines, les enfants s’enveloppent (désormais) dans des couvertures et se roulent sur le sol, de manière à ce que les parties de leur corps restent ensemble après l’explosion des mines et que l’on puisse les inhumer dans des tombes. »

Ces enfants qui roulaient vers leur mort faisaient partie des Basiji, un mouvement de masse créé par Khomeiny en 1979, et devenu paramilitaire après le début de la guerre pour renforcer l’armée assiégée. La Basij Mostazafan – ou "mobilisation des opprimés" – était essentiellement une milice de volontaires, dont la plupart des membres n’avaient pas 18 ans. Ils marchaient, par milliers et avec enthousiasme, vers leur propre destruction. « Les jeunes déminaient avec leur corps », rappelait, en 2002, au journal allemand, Frankfurter Allgemeine, un ancien combattant de la guerre Iran-Iraq. « Parfois, on aurait dit une course. Même sans les ordres du chef, chacun voulait être le premier. »

Le sacrifice des Basiji était effroyable. Et pourtant, aujourd’hui, il est la source non d’une honte nationale, mais d’une fierté grandissante. Depuis la fin des hostilités avec l’Iraq, en 1988, les Basiji ont vu croître leur nombre et leur influence.

Ils ont été organisés, avant tout, en brigade des mœurs, pour faire respecter la loi religieuse en Iran, et leurs "unités spéciales" d’élite ont été utilisées comme troupes de choc contre les forces antigouvernementales. En 1999 et 2003, par exemple, les Basiji ont eu pour rôle de réprimer l’agitation estudiantine. Et, l’année dernière, ils formaient le puissant noyau de la base politique qui a propulsé à la présidence Mahmoud Ahmadinejad, qui, selon la rumeur, a été instructeur du Basij durant la guerre Iran-Iraq.

Ahmadinejad savoure son alliance avec les Basiji. Il apparaît régulièrement en public avec l’écharpe Basij noire et blanche, et, dans ses discours, ne cesse de louer la "culture Basij" et le "pouvoir Basij", avec lesquels, dit-il,

« L’Iran, aujourd’hui, fait sentir sa présence sur la scène internationale et diplomatique ».

Le fait que la suprématie de Ahmadinejad s’appuie sur les Basiji, indique que la Révolution iranienne, initiée il y a près de trois décennies, est entrée dans une phase nouvelle et inquiétante. Une jeune génération d’Iraniens, dont la conception du monde s’est formée dans les atrocités de la guerre Iran-Iraq, a accédé au pouvoir et fait preuve d’une approche idéologique plus fervente de la politique que ses prédécesseurs. Les enfants de la Révolution sont devenus ses dirigeants, à présent.

En 1980, l’Ayattolah Khomeiny appela l’invasion iraqienne une « bénédiction divine », parce que la guerre lui fournissait l’opportunité parfaite d’islamiser et la société iranienne et les institutions de l’Etat iranien. Tandis que les troupes de Saddam envahissaient l’Iran, Les Gardiens de la Révolution, qui lui étaient fanatiquement dévoués, se lançaient rapidement dans la mobilisation et la préparation de leurs forces aériennes et maritimes. Dans le même temps, le régime accélérait la transformation des Basiji en une milice populaire.

Alors que les Gardiens de la Révolution étaient des soldats adultes entraînés de manière professionnelle, la milice Basiji était essentiellement composée de garçons âgés de 12 à 17 ans et d’hommes de plus de 45 ans. Leur formation ne durait que quelques semaines et portait davantage sur la théologie que sur les armes et la stratégie. La plupart des Basiji venaient de la campagne et étaient souvent illettrés. Un fois leur entraînement achevé, chacun d’entre eux recevait un bandeau rouge sang qui le désignait comme un VOLONTAIRE POUR LE MARTYRE. Selon l’ouvrage de Sepehr Zabih, The Iranian Military in Revolution and War [L’armée iranienne dans la Révolution et la Guerre], ces volontaires constituaient près d’un tiers de l’armée iranienne, et la majeure partie de son infanterie.

La principale stratégie utilisée par les Basiji était celle de l’attaque en vagues humaines, au cours de laquelle des enfants et des adolescents à peine armés avançaient continuellement vers l’ennemi en rangs parfaitement alignés. Peu importait qu’ils tombent sous le feu de l’ennemi ou fassent exploser des mines avec leur corps : l’important était que les Basiji continuent à progresser par-dessus les restes déchiquetés et mutilés de leurs camarades tués, allant au devant de la mort, vague après vague. Quand une brèche avait été ouverte dans les lignes iraqiennes, les commandants iraniens envoyaient leurs troupes des Gardiens de la Révolution les plus valeureux et les plus expérimentés.

Cette méthode avait un coefficient de réussite indéniable. « Il arrivaient vers nos positions en hordes énormes en faisant tournoyer leurs poings », se plaignait un officier iraqien, durant l’été 1982. « Vous pouviez abattre la première vague, puis la seconde. Mais à un certain stade, les cadavres s’entassent devant vous, et tout ce que vous pouvez faire, c’est hurler et jeter votre arme. Ce sont des êtres humains, après tout ! » A l’été de 1983, quelque 450.000 Basiji avaient été envoyés au front. Au bout de trois mois, ceux qui avaient survécu à ces opérations étaient renvoyés à leurs écoles et à leurs lieux de travail.

Mais trois mois, c’est long, quand on est au front. En 1982, au cours de la reconquête de la ville de Khorramshahr, 10.000 Iraniens périrent. A la suite de l’"opération Kheiber", en février 1984, les cadavres de quelque 20.000 tués iraniens jonchaient le champ de bataille. L’offensive de "Karabala Quatre", en 1986, coûtèrent la vie à plus de 10.000 Iraniens. On dit qu’en tout, quelque 100.000 hommes et enfants ont été tués au cours des opérations Basiji. Pourquoi les Basiji étaient-ils volontaires pour une telle mission.

La plupart d’entre eux étaient recrutés par des membres des Gardiens de la Révolution, qui commandaient les Basiji. Ces "éducateurs spéciaux" parcouraient les écoles et sélectionnaient leurs martyrs, parmi les participants aux exercices paramilitaires, auxquels les jeunes Iraniens étaient tenus de prendre part. Des films de propagande – comme le film de télévision réalisé en 1986 et intitulé A Contribution to the War [Une contribution à la guerre] – qui célébraient cette alliance entre les étudiants et le régime et sapaient l’autorité des parents qui tentaient de sauver la vie de leurs enfants. (A l’époque, la loi iranienne permettait aux enfants de s’engager, même contre le gré de leurs parents.) D’ailleurs, quelques parents se laissaient séduire par les avantages offerts. Lors d’une campagne appelée "Offrez un enfant à l’imam", toute famille qui avait perdu un enfant sur le champ de bataille se voyait offrir un crédit sans intérêt et d’autres généreuses allocations. De plus, l’enrôlement dans le corps des Basiji donnaient au plus pauvre d’entre les pauvres une chance de promotion sociale.

Pourtant d’autres étaient contraints au "volontariat". En 1982, l’hebdomadaire allemand, Der Spiegel, présentait le cas d’un garçon de 12 ans, du nom de Hossein, qui fut enrôlé dans les Basiji, bien qu’il fût atteint de la poliomyélite :

Un jour, quelques imams inconnus passèrent dans le village. Ils convoquèrent toute la population sur la place qui faisait face au poste de police, et ils annoncèrent qu’ils apportaient de bonnes nouvelles de la part de l’imam Khomeiny : l’Armée Islamique d’Iran avait été choisie pour libérer la ville sainte d’Al Quds – Jérusalem – du joug des infidèles […] Le mollah local avait décidé que chaque famille ayant des enfants devrait fournir un soldat de Dieu. Comme Hossein était le moins utile à sa famille et que, du fait de son infirmité, il ne pouvait de toute façon pas s’attendre à beaucoup de bonheur dans cette vie, son père le choisit pour représenter la famille dans le combat contre les démons d’infidèles.

Des 20 enfants qui partirent à la guerre avec Hossein, seuls lui et deux autres survécurent.

Mais, si de telles méthodes peuvent jeter quelque lumière sur les raisons de leur engagement, elles n’expliquent pas la ferveur avec laquelle ils se précipitaient vers leur propre destruction. Seule la nature particulière de l’islam de la Révolution iranienne peut permettre d’élucider ce phénomène.

Au début de la guerre, les mollahs qui dirigeaient l’Iran n’envoyaient pas des êtres humains dans les champs de mines, mais des animaux : ânes, chevaux et chiens. Mais cette tactique s’avéra inutile : « Après la désintégration de quelques ânes, les autres s’enfuyaient terrorisés », relate Mostafa Arki dans son livre, Eight Years of War in the Middle East [Huit ans de guerre au Moyen-Orient. Les ânes réagissaient normalement, car la peur de la mort est naturelle. Les Basiji, par contre, marchaient à la mort sans peur et sans plainte. Les curieux slogans qu’ils chantaient en arrivant sur le champ de bataille sont dignes d’attention ; « Contre les Yazid de notre temps ! » ; « La caravane de Hussein est en route ! » ; « Un nouveau Karbala nous attend ! ».

Yazid, Hussein, Karbala – ces mots sont tous des références au mythe fondateur de l’islam chiite. A la fin du septième siècle, l’islam était divisé entre ceux qui étaient fidèles au calife Yazid – les prédécesseurs de l’islam sunnite – et les fondateurs de l’islam chiite, qui croyaient que l’imam Hussein, petit-fils du prophète Muhammad, devaient gouverner les musulmans. En 680, Hussein prit la tête d’une révolte contre le calife "illégitime", mais il fut trahi. Dans la plaine de Karbala, le dixième jour du mois de Muharram, les troupes de Yazid attaquèrent Yazid et sa suite et les mirent à mort. Le cadavre de Hussein portait les traces de 33 trous de lances et de 34 coups d’épée.

Après avoir été décapité, son corps fut piétiné par des chevaux. Depuis lors, le martyre de Hussein a constitué le cœur de la théologie chiite, et la Célébration de la Hashura, qui commémore sa mort est le jour le plus sacré du chiisme. En cette occasion, les hommes se frappent avec leurs poings, ou se flagellent avec des chaînes de fer pour s’identifier aux souffrances de Hussein. Au fil des siècles, le rituel était devenu odieusement violent. Dans son étude intitulée Crowds and Power [Foules et Pouvoir], Elias Canetti nous rapporte un récit de première main sur la fête de la Ashura, telle qu’elle avait lieu au milieu du dix-neuvième siècle, à Téhéran :

500.000 personnes, sous l’emprise du délire, couvrent leur tête de cendres et se frappent le front contre le sol. Ils désirent s’infliger volontairement des tourments : se suicider en masse, se mutiler avec raffinement […] Des centaines d’hommes en tunique blanche s’avancent, le visage levés vers le ciel avec une expression extatique. Certains d’entre eux seront morts ce soir, beaucoup seront estropiés et mutilés, et les tuniques blanches, devenues rouges seront leur linceul […] Il n’y a pas de plus beau destin que de mourir le jour de la Célébration de la Ashura. Les portes des huit Paradis sont grand ouvertes pour les saints et tous ceux qui s’efforcent de s’y engouffrer.

De tels excès sanglants sont interdits dans l’Iran contemporain, mais, au cours de la Guerre Iran-Iraq, Khomeiny s’est emparé de l’essence de ce rituel pour en faire un acte symbolique et le revêtir d’un contenu politique. Il prit la ferveur intérieure et la canalisa vers l’ennemi extérieur. Il transforma la lamentation passive en une opposition active. Il fit de la bataille de Karbala le prototype de toute lutte contre la tyrannie. De fait, cette technique a été utilisée durant les manifestations politiques de 1978, où de nombreux manifestants iraniens portaient des linceuls pour lier la bataille de 680 à la lutte d’alors contre le Shah. Dans la guerre contre l’Iraq, une plus grande signification était attribuée à Karbala : d’un côté, l’ignoble Yazid, qui revêtait maintenant la forme de Saddam Hussein ; de l’autre, le petit-fils du Prophète, Hussein, représentant ceux qui souffrent et pour lesquels le temps de la vengeance chiite est finalement venu.

Par la suite, le pouvoir de ce récit fut renforcé par le tour théologique que Khomeiny lui imprima. Selon Khomeiny, la vie est sans valeur et la mort est le début de la véritable existence. « Le monde naturel », expliquait-il en octobre 1980, « est le plus bas élément, le rebut de la création ». Ce qui est décisif, c’est l’au-delà : Le « monde divin, qui est éternel ». Ce monde-là est accessible aux martyrs. Leur mort n’en est pas une, c’est seulement le transfert de ce monde dans celui de l’au-delà, où ils vivront éternellement et dans la gloire. Que le guerrier gagne la bataille, ou qu’il la perde en mourant en martyr, dans les deux cas, sa victoire est garantie, soit dans ce monde matériel, soit dans le monde spirituel.

Cette attitude avait une implication mortelle pour les Basiji : qu’ils survivent ou non était hors de propos. Même l’utilité stratégique de leur sacrifice importait peu. Les victoires militaires sont secondaires, expliquait Khomeiny, en septembre 1980. Le Basiji doit « comprendre qu’il est un 'soldat de Dieu', pour qui ce n’est pas tant le résultat du conflit que la part qu’on y prend, qui apporte plénitude et satisfaction » Le dégoût de Khomeiny pour la vie aurait-il pu avoir autant d’effet, dans la guerre contre l’Iraq sans le mythe de Karbala ? Probablement pas. C’est avec le mot de Karbala sur les lèvres que les Basiji entrèrent dans la bataille avec exultation.

Pour ceux dont le courage faiblissait pourtant en face de la mort, le régime monta un spectacle. Un mystérieux cavalier chevauchant un magnifique destrier allait apparaître soudain sur les lignes de front. Son visage – recouvert de phosphore – allait resplendir. Son costume était celui d’un prince médiéval. Reza Behrouzi, un enfant-soldat, dont le récit a été rapporté, en 1985, par l’écrivain français, Freidoune Sehabjam, racontait que les soldats réagissaient avec un mélange de terreur et de ravissement.

Tout le monde voulait courir au devant du cavalier. Mais il les tenait à distance. « Ne venez pas vers moi ! », criait-il, « Menez le combat contre les infidèles ! […] Vengez la mort de notre Imam Hussein et terrassez la descendance de Yazid ! » Et comme la silhouette disparaissait, les soldats s’écriaient en pleurant : « Oh, Imam Zaman, où êtes-vous ? » Ils tombaient à genoux, priaient et se lamentaient. Quand elle se manifestait à nouveau, ils se redressaient comme un seul homme. Ceux dont les forces n’étaient pas encore épuisées fonçaient sur les lignes ennemies.

La mystérieuse apparition, capable de déclencher de telles émotions, est l’"imam caché", un personnage mythique qui influence la pensée et l’action d’Ahmadinejad jusqu’à aujourd’hui. Les chiites appellent "imams" tous les descendants mâles du prophète Muhammad et leur attribuent un statut quasi divin. Hussein, qui fut tué par Yazid à Karbala, était le troisième Imam. Son fils et son petit-fils étaient les quatrième et cinquième. A la fin de cette lignée, il y a le "Douzième Imam", dont le nom est Muhammad. Certains le nomment le Mahdi ("celui qui est guidé par Dieu"), tandis que d’autres disent imam Zaman (sahib-e zaman, "le maître du temps"). Il naquit en 869, et était le fils unique du onzième Imam. En 874, il disparut sans laisser de trace, causant ainsi l’extinction de la lignée.

Toutefois, selon la mythologie chiite, le Douzième Imam a survécu. Les chiites croient qu’ils s’est seulement soustrait à la vue du public, à l’âge de cinq ans, et qu’il émergera, tôt ou tard, de son "occultation" pour délivrer le monde du mal.

Ecrivant au début des années 80, V. S. Naipaul a montré à quel point la croyance en la venue du messie chiite est profondément enracinée dans la population iranienne. Dans son livre, Among the Believers: An Islamic Journey [Au milieu des croyants : un voyage islamique], il racontait avoir vu, dans la Téhéran d’après la Révolution, des posters aux motifs similaires à ceux de la Chine maoïste : par exemple, des foules avec des fusils et des mitraillettes, brandis comme en guise d’accueil. Les posters arboraient toujours la même phrase : DOUZIEME IMAM, NOUS T’ATTENDONS. Naipaul écrit qu’il pouvait comprendre intellectuellement la vénération envers Khomeiny. « Mais il était plus difficile de comprendre l’idée de la révolution comme quelque chose de plus, comme une offrande au Douzième Imam, l’homme qui avait disparu […] et restait "occulté". Selon la tradition chiite, un pouvoir islamique légitime ne peut s’établir qu’après la réapparition du Douzième Imam. D’ici là, les chiites n’ont qu’à attendre, à supporter en paix un pouvoir illégitime, et à se remémorer, avec tristesse, Hussein, le petit-fils du Prophète. Mais Khomeiny n’avait pas l’intention d’attendre. Il revêtit le mythe d’un sens entièrement nouveau : le Douzième Imam ne surgirait que quand les croyants auraient vaincu le mal. Pour hâter le retour du Mahdi, les musulmans devaient secouer leur torpeur et combattre. Cet activisme a davantage de choses en commun avec l’idée révolutionnaire des Frères Musulmans d’Egypte, qu’avec le chiisme. Khomeiny s’était familiarisé avec les textes des Frères Musulmans depuis les années trente, à savoir que les réalisations de la modernité, qui ont remplacé la providence divine par le libre arbitre individuel, la foi aveugle par le doute, et la morale austère de la charia par les plaisirs des sens. Selon la légende, Yazid était l’incarnation de tout ce qui est interdit. Il buvait du vin, prenait plaisir à écouter de la musique et des chansons, et jouait avec des chiens et des singes. Et n’était-ce pas précisément le cas de Saddam ? Dans la guerre contre l’Iraq, le "mal" était clairement défini, et vaincre le mal était la condition préalable pour hâter le retour du Douzième Imam bien-aimé. Lorsqu’il se donna à voir durant quelques minutes, caracolant sur sa monture, la volonté de mourir en martyr s’accrut considérablement.

C’est cette culture qui a nourri la conception du monde de Mahmoud Ahmadinejad. Né hors de Téhéran, en 1956, fils d’un forgeron, il acquit une formation d’ingénieur civil, et durant la Guerre Iran-Iraq, il s’agrégea aux Gardiens de la Révolution. Sa biographie demeure étrangement elliptique. A-t-il joué un rôle dans la prise de contrôle de l’Ambassade des Etats-Unis, en 1979 ? Qu’a-t-il fait, au juste, durant la guerre ? Nous n’avons aucune réponse claire à ces questions. Son site présidentiel dit simplement qu’il a été « en service actif en tant que volontaire Basiji jusqu’à la fin de la sainte défense [la guerre contre l’Iraq], et qu’il a servi comme Ingénieur de combat dans différentes sphères de responsabilité ».

Nous savons qu’après la fin de la guerre, il a été gouverneur de la Province d’Ardebil, et organisateur de Ansar-e Hezbollah, un groupe radical de vigilance composé d’islamistes fondamentalistes, connu sous le nom de Abadgaran-e Iran-e Islami, ou Promoteurs d’un Iran islamique. C’est dans ce rôle qu’il se tailla la réputation – et la popularité - d’un dirigeant rigide attelé à défaire les réformes libérales du président d’alors, Muhammad Khatami. Ahmadinejad se positionna en dirigeant d’une "seconde révolution" en vue d’éradiquer de la société iranienne la corruption et les influences occidentales. Les Basiji, dont le nombre s’était extrêmement accru depuis la fin de la Guerre Iran-Iraq, l’adoptèrent. Recrutés dans les couches les plus pauvres et les plus conservatrices de la population, les Basiji sont sous la direction du Guide Suprême et successeur de Khomeiny, Ali Khameiny, auquel ils ont juré une loyauté absolue. Durant la course à la présidence d’Ahmadinejad, en 2005, les millions de Basiji de toutes les villes, faubourgs et mosquées d’Iran, devinrent les artisans non officiels de sa campagne.

Depuis que Ahmadinejad est devenu président, l’influence des Basiji a grandi. En novembre, le nouveau président inaugurait la "semaine Basiji" annuelle, qui commémore les martyrs de la Guerre Iran-Iraq. Selon un rapport publié par Kayan, une publication fidèle à Khameiny, quelque neuf millions de Basiji – soit 12% de la population iranienne – se sont rassemblés pour une manifestation en faveur de la plateforme antilibérale de Ahmadinejad. L’article affirmait que les manifestants form[aie]nt une chaîne humaine de quelque 8.700 km de long […] Rien qu’à Téhéran, 1.250.000 personnes se sont rassemblées ».

Fin juillet 2005, le mouvement Basiji annonçait qu’il projetait d’accroître le nombre de ses membres, qui passerait de 10 à 15 millions vers 2010. On estime que les unités d’élite spéciales comptent pour l’instant quelque 150.000 membres. Les Basiji ont donc reçu de nouveaux pouvoirs dans leur fonction en tant que département non officiel de la police. Ce que cela implique en pratique est devenu clair en février 2006, quand les Basiji ont attaqué le chef du syndicat des conducteurs d’autobus, Massoud Osanlou. Ils l’ont retenu prisonnier dans son appartement et lui ont coupé l’extrémité de la langue pour le convaincre de se taire. Aucun Basiji ne doit craindre d’être poursuivi en justice pour de telles méthodes terroristes.

Du fait que l’idéologie et l’influence des Basiji bénéficie d’un renouveau sous la présidence d’Ahmadinejad, la foi du mouvement dans les vertus de l’immolation violente de soi-même reste intacte. Il n’y a pas, en Iran, de "commission de vérité" pour enquêter sur le suicide collectif planifié par l’Etat, qui eut lieu de 1980 à 1988. Par contre, on enseigne à tous les Iraniens, depuis l’enfance, les vertus du martyre. A l’évidence, beaucoup d’entre eux rejettent les enseignements Basiji. Néanmoins, chacun connaît le nom de Hossein Fahmideh, un enfant de 13 ans, qui, durant la guerre, se fit exploser devant un char iraqien. Son image suit les Iraniens tout au long de la journée, que ce soit sur des timbres postaux ou sur l’argent. Si vous exposez un billet de 500 rials à la lumière, c’est le visage de cet enfant que vous verrez en filigrane. L’immolation volontaire de Fahmideh est présentée, dans la presse iranienne, comme un modèle de foi profonde. Il a été le thème à la fois d’un film d’animation et d’un épisode d’une série télévisée, "Les enfants du Paradis". Pour symboliser leur volonté de mourir pour la Révolution, les groupes Basiji portent un linceul blanc par-dessus leur uniforme dans les manifestations publiques.

Au cours de la Fête de la Ashura de cette année, on a emmené les écoliers en excursion dans un "Cimetière de Martyrs". Le New York Times relatait : « Il portent autour de la tête des bandeaux sur lequel est dessiné le nom de Hussein, et marchent sous des bannières où l’on peut lire : "Se souvenir des Martyrs, aujourd’hui, est aussi important que de devenir un Martyr", et "La nation qui considère le Martyre comme un bonheur sera toujours Victorieuse" ». Depuis 2004, la mobilisation des Iraniens dans des brigades-suicide s’est intensifiée, et elle inclut un entraînement des recrues pour des missions à l’étranger. C’est ainsi qu’a été créée une unité spéciale qui porte le nom de "Commando des Martyrs Volontaires. « Selon ses statistiques, cette force a recruté jusqu’ici quelque 52.000 Iraniens pour la cause du suicide. Son objectif est de former une "unité du martyre" dans chaque province iranienne.

Le culte Basiji de l’autodestruction serait terrifiant dans n’importe quel pays. Mais dans le contexte du programme nucléaire iranien, son obsession du martyre équivaut à un détonateur allumé. Actuellement, les Basiji ne sont pas envoyés dans le désert, mais plutôt dans les laboratoires. Les étudiants Basiji sont encouragés à s’inscrire dans des disciplines techniques et scientifiques. Selon un porte-parole des Gardiens de la Révolution, l’objectif est d’utiliser le "facteur technique" pour accroître la "sécurité nationale".

Qu’est-ce que cela signifie exactement ? Prenons en compte le fait que, en décembre 2001, l’ancien président iranien, Hashemi Rafsanjani, expliquait que « l’utilisation ne serait-ce que d’une seule bombe contre Israël y détruirait tout ». Par contre, si Israël répliquait avec ses propres armes nucléaires, cela « ne causerait des dégâts qu’au monde islamique. Il n’est donc pas déraisonnable d’envisager une telle éventualité. » Rafsanjani énonçait ainsi une macabre analyse de pertes et profits. Il pourrait être impossible de détruire Israël sans subir des représailles. Mais, le niveau des dommages qu’Israël pourrait infliger à l’islam est supportable – il ne ferait qu’ajouter environ 100.000 martyrs de plus pour l’Islam.

Pourtant, Rafsanjani fait partie de l’aile modérée de la Révolution iranienne ; il croit que tout conflit doit avoir un résultat "qui en vaille la peine". Au contraire, Ahmadinejad est prédisposé aux perspectives apocalyptiques. Dans l’une de ses premières interviews, après son élection à la présidence, il déclarait avec enthousiasme : « Y a-t-il un art plus magnifique, plus divin, plus éternel que celui de la mort d’un martyr ? » En septembre 2005, il concluait son premier discours à la tribune des Nations Unies en implorant Dieu d’opérer le retour du Douzième Imam. Il finance un institut de recherche à Téhéran, dont le seul but est d’’étudier et, si possible, de hâter la venue de l’imam. Il y revenait avec insistance lors d’une conférence de théologie, en novembre 2005 : « La tâche la plus importante de notre Révolution, est de préparer la voie au retour du Douzième Imam ».

Une politique menée en alliance avec une force surnaturelle est nécessairement imprévisible. Pourquoi un président iranien s’engagerait-il dans une politique pragmatique quand son postulat est que, dans trois ou quatre ans, le sauveur apparaîtra ? Si le Messie est sur le point de venir, pourquoi faire des compromis ? C’est pourquoi, jusqu’à maintenant, Ahmadinedjad a mené des politiques de confrontation avec un plaisir évident.

L’histoire des Basiji montre que nous devons nous attendre à des monstruosités de la part du régime iranien. Déjà, ce qui a commencé dans les années 80 par le nettoyage des champs de mines à l’aide de détonateurs humains, s’est répandu dans tout le Moyen-Orient, comme l’illustrent les attentats-suicide à l’explosif qui sont devenus la stratégie préférée des terroristes. Les spectacles motivants dans le désert, avec des acteurs engagés pour jouer le rôle de l’imam caché, ont pris la forme d’une confrontation ouverte entre un président iranien fanatique et le monde occidental. Et le Basiji qui autrefois errait dans le désert, armé seulement d’un simple bâton de marche travaille aujourd’hui comme chimiste dans une usine d’enrichissement d’uranium.

Matthias Kuntzel *

© The New Republic online

* Matthias Kuntzel est spécialiste en sciences politiques à Hambourg, en Allemagne. Il est l’auteur de Djihad und Judenhass (Djihad et haine des Juifs).


Mis en ligne le 25 avril 2006, par M. Macina, sur le site upjf.org

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