31.5.09
La Jordanie est-elle l'Etat palestinien de demain?
1922 - LIVRE BLANC
Une des principales critiques contre la droite israélienne est son absence de contre-propositions aux plans de paix proposés par la gauche. La droite a souvent su avertir des dangers des accords passés avec les Palestiniens, et se complaire dans une pose semi-prophétique, mais parait incapable de répondre à la question « que proposez-vous à la place ? ». Cette incapacité semble prendre fin ces derniers temps avec le retour sur le devant de la scène d'une vieille idée: la Jordanie est l'Etat palestinien, et il n'y a pas lieu de créer un deuxième Etat palestinien en terre d'Israël.
En effet, à l'origine, le territoire actuel de la Jordanie faisait partie du mandat britannique sur la Palestine officialisé par la Société des Nations. En 1921 cependant, le Royaume-Uni décida de retirer les territoires à l'est du Jourdain, représentant 76% de la Palestine mandataire, et de les donner au dirigeant Hashemite Abdallah en compensation de son échec à prendre le contrôle de la Syrie. Ce nouveau royaume fut appelé « Transjordanie », puis « Jordanie » en 1949 après l'annexion de la Cisjordanie, qu'il perdit enfin en 1967 au profit d'Israël. En même temps, le royaume accueillit la plus grande partie des réfugiés palestiniens fuyant la guerre et qui devinrent la majorité de la population du pays. Ces Palestiniens représenteraient aujourd'hui de 70 à 80% de la population jordanienne.
Ainsi explique-t-on à droite, 76% de la Palestine a déjà été donnée aux Arabes en violation du mandat de la SDN. Et la Jordanie étant constituée essentiellement de Palestiniens, elle est donc un Etat palestinien. Il n'y a donc pas de raisons de donner des parties de la terre d'Israël pour la création d'un troisième Etat sur l'ancienne Palestine mandataire.
Ce raisonnement se heurte cependant à deux problèmes, même en excluant la question de la bande de Gaza: d'abord cela ne règle pas la question des Palestiniens dans les territoires: s'agit-il de restituer les territoires à la Jordanie ? De les annexer en expulsant vers l'est les Arabes y vivant ? Ou d'annexer les territoires et de considérer les Palestiniens qui y vivent comme des citoyens jordaniens avec une dose d'autonomie locale ?
L'autre problème, c'est que la Jordanie a officiellement abandonné toute revendication sur la Cisjordanie et ses habitants en 1988. La Jordanie refuse non seulement de récupérer ces territoires, mais surtout d'être considérée comme un Etat palestinien. Et elle jouit sur ce point du soutien de toute la communauté internationale.
C'est bien pour cela qu'en 1970, lors des événements de Septembre Noir au cours desquels l'OLP avait tenté un putsch en Jordanie, Ariel Sharon avait été partisan de les laisser prendre le pouvoir. Le gouvernement de Golda Meir avait préféré apporter son soutien au roi hashemite qui l'avait finalement emporté en écrasant dans le sang la révolte palestinienne.
Ainsi, tant que le pouvoir restera aux mains des Bédouins hashemites, l'option jordanienne ne sera pas autre chose qu'un voeu pieux.
Benjamin Lachkar
Source : JCPA - Le CAPE
http://www.jcpa-lecape.org/ViewNews.aspx?ArticleId=252
29.5.09
Boycottons, coton !
Depuis quelques mois, les appels au boycott d’Israël se multiplient. Ils ne sont que la résurgence en France d’actions plus profondes depuis 40 ans environ.
A peu près à la même époque de l’embargo de la France sur les armes destinées à Israël décidé par De Gaulle. L'embargo d'un jour contribue, des années plus tard, à légitimer un boycott.
Le refus de la France d’aider en 1969 cette jeune démocratie à se défendre était motivé par la recherche de débouchés dans les pays arabes.
On se rappelle l’affaire des vedettes de Cherbourg qu’Israël avait acheté et que la France conservait dans le port normand.
On se souvient surtout de l’immense éclat de rire dans le monde entier. C’est un souvenir douloureux pour notre Marine et notre fierté "nationales".
Une équipe israélienne, profitant du relâchement éthylique consécutif aux libations du Réveillon de Noël, avait barboté purement et simplement les 5 vedettes restantes sur les 12 que l’Etat français s’était engagé à livrer, par contrat.
Elles ont quitté Cherbourg dans la nuit du 24 au 25 décembre 1969 et sont arrivées dans le port d’Haïfa juste à temps pour le réveillon du Nouvel an. De la bel ouvrage ! Timing parfait ! Tout cela au nez et à la barbe de la Marine qui n’y avait vu que du feu.
Fureur de Michel Debré, alors Premier ministre et grosse colère de Pompidou. L’amiral Israélien Moka Limon, responsable de cette opération, a déclaré quelques années plus tard : « Michel Debré avait demandé à la marine de stopper ou même de couler les vedettes. Mais on m’a dit aussi que le chef d’état-major français avait refusé et menacé de démissionner ».
Boycott et embargo
Ce sont bien entendu des notions qui recouvrent des réalités différentes, tant sur le plan commercial que juridique.
Mais les idéologues à la petite semaine qui hantent les associations de défense des Palestiniens depuis 40 ans et qui n’ont trouvé que ce combat pour justifier leur antisémitisme latent, ne l’entendent pas de cette oreille.
Depuis, accompagnés de sénatrices et soutenus par d’anciens comiques, ils se sont reconvertis dans un sport qui leur donne enfin l’impression d’exister, le boycott des produits israéliens, et ce, sous couvert de défense des Droits de l’Homme.
Battre le carrelage des grandes surfaces et brandir devant la caméra des serviettes hygiéniques en provenance de Tel Aviv est certes un peu moins glorieux que la lutte armée.
Mais il parait que l’amour-propre est inversement proportionnel à l’intelligence et la culture générale.
Certains antisionistes jurent leurs grands dieux qu’ils ne sont pas antisémites. Cette fixation continuelle, permanente, ces attaques incessantes à l’encontre de la légitimité de l’Etat d’Israël n’ont pourtant aucune autre explication.
Dans les comités régionaux de France Palestine, on retrouve des anciens de la gauche dure désormais embourgeoisés, des catholiques de gauche, d'anciens de l'UDF baptisé MODEM, des militants syndicaux et quelques rares personnes simplement mal informées qui s’apitoient sur le sort des Palestiniens sans vouloir en connaître les causes réelles.
Pour ces derniers, Primo a inventé un néologisme : les BIMI'S (Bien Intentionnés, Mal Informés).
Tous ceux là, à quelques rares exceptions près, ont une méconnaissance crasse de l’histoire du Moyen Orient. Ils sont également, qu’ils le veuillent ou non, influencés par un terreau fertile d’antisémitisme de plus en plus prégnant dans la société française.
Comment en effet, expliquer autrement cet ancrage monomaniaque à lutter contre la seule démocratie du Moyen-Orient ?
« Israël se comporte de manière cruelle avec les Palestiniens ». Cet axiome de base dans leurs petites pensées rabougries ne tient pas au regard de la réalité proche-orientale ainsi que de l’actualité sombre de notre planète.
Car, même si cela était vrai, il faudrait alors attendre de ces « militants » associatifs la même indignation à l’encontre des pays violant sans cesse les Droits de l’homme qu’ils sont censés respecter.
Vous voulez du boycott ? Allons-y derechef !
Partons en guerre économique, frères et sœurs, contre l’Empire de Chine.
1000 exécutions capitales par an, des dizaines de milliers de morts chaque année du simple fait de l’incurie administrative, de son incapacité à lutter contre des fléaux aussi destructeurs que le HIV. Sans parler du sort réservé au Tibet.
N’achetons plus chinois ! On se remettra au moulin à légumes en lieu et place de nos robots de cuisine. Plus d’aspirateurs, de petites culottes, d’ordinateurs, de téléviseurs, de calculettes, de petits polos d’été et de chaussettes !
Jouons au tennis chaussés de sabots. Le spectacle gagnera en comique ce qu’il perdra en vélocité.
107 condamnés à mort attendaient dans les prisons japonaises en 2008. Halte à l’importation de leurs instruments de musique, de leurs voitures, de leurs appareils électroniques !
Des dizaines de milliers d’enfants, esclaves, enchaînés à leurs métiers à tisser, travaillent pour de riches familles indiennes et les multinationales complices.
Travailleuuuuurs, halte aux textiles en provenance d’Inde !
Ils sont fabriqués par des armées d’enfants de moins de 12 ans pour 8 euros de salaire mensuel versés aux familles.
Ré-ouvrons d'urgence nos filatures afin de combler la légitime attente des ménagères et des stylistes !
Les morts se comptent par milliers également dans les Etats arabes, Emirats et autres royaumes. Attentats, décapitations, lapidations, meurtres de masse, crimes d'honneur...
Refusons d’assister aux matches de football. Luttons même contre leurs diffusions à la télévision ! Car les plus grands clubs européens sont désormais leurs propriétés exclusives, pétrodollar aidant.
En Egypte, plus de 250 femmes ont été tués par leur mari ou par un membre de la famille en 2008. Plus de 70 % des femmes sont analphabètes ou excisées. La minorité copte se fait massacrer.
Nous n’irons plus au bas des Pyramides, ni sur le Nil, dans ces bateaux surchargés qui charrient le touriste gluant de transpiration, suffocant sous les effets conjugués de la chaleur, du tabac et des effluves des moteurs diesel.
Et l'Afrique, et l'Afrique... Alouette...
Refusons tout lien économique, toute entraide, toute solidarité avec les dictatures africaines qui massacrent, exploitent leurs populations à seule fin d’acheter quelques immeubles de rapport dans les quartiers huppés de Paris.
Sus, mes Preux, sus aux meubles en bois africain dont la fabrication éventre et appauvrit la terre africaine, contribuant ainsi à sa désertification.
Pour déguster nos merguez et nos chipolatas au fond du jardin les soirs d'été, préférons une simple cagette récupérée au supermarché du coin. Nos « barbecuteries » familiales ne s’en porteront pas plus mal.
Cessons d'acheter le cacao, le pétrole, le gaz et l'uranium de ces pays rongés par la corruption.
Camarades enseignants-chercheurs, boutons hors de nos universités tout accord de collaboration avec les pays africains qui peinent tant à stopper le génocide du Darfour !
Honnissons l'existence de ces cuistres habitant les Iles Féroé !
En guise d’initiation et de célébration du passage à l’âge adulte, ils perpétuent ces ignobles traditions de massacre des dauphins. (Voir ici Attention photos horribles, âmes sensibles s’abstenir). Comment une société civilisée peut-elle admettre, en son sein et au nom de la tradition, des comportements aussi barbares ?
Boycottons donc le poisson danois. La sardine française, accompagnée d’un petit Muscadet, remplacera avantageusement le merlu, le saumon d’élevage en provenance de ce pays nordique.
En Russie, la liberté d'opinion n'est qu'un simple voeu pieux. Les journalistes sont assassinés, les opposants emprisonnés, les Tchétchènes massacrés, les Georgiens envahis. Refusons tout commerce avec la Russie. Tant pis pour son gaz ! Nous avons celui qui nous vient d'Algérie... Finalement, non : plus de 100.000 morts en 10 ans de guerre civile, cela n'est pas correct.
Hé bien tant pis, faisons mijoter nos cassoulets du dimanche sur nos poêles à bois ressortis de la cave. Le tout à la lueur de la chandelle ! La sylviculture landaise écoulera ainsi ses stocks de bois descendus par les tempêtes.
Rappelons pour finir que 78 % des exécutions capitales ont lieu dans les pays du G20. Isolons-nous, vite ! Le temps presse.
Cesser de rire
Laissons aux boycotteurs cette douce certitude d'être dans le vrai. Cela leur est certainement très agréable.
A leurs yeux, seules comptent, à l’échelle de la dignité humaine, les réactions parfois rudes d’une petite démocratie entourée d’ennemis qui ont juré sa perte dès sa création.
La logique qui affleure sous ces démarches de boycott n'engendre finalement que le racisme, le repli sur soi et le rejet de l'autre.
Les Israéliens se sont, depuis longtemps, habitués à ne pas être aimés. Mais, même s’il est de plus en plus restreint, il y aura toujours en France, un petit Reste*, des petites gens qui considèreront que Jérusalem est à jamais la capitale d’Israël et que ce pays a l'impérieux droit à l'existence.
Certainement au grand dam du quai d’Orsay ! Mais bon, que voulez-vous, les français sont comme ça. Il y en a encore qui résistent à la « bien pensance ».
Cambronne a su répondre aux injonctions de la perfide Albion en un terme qui résume globalement la façon de penser de Primo : MERDE !
Et vive les pamplemousses de Jaffa, les poivrons de Neot Akikar !
Pierre Lefebvre © Primo, 28 mai 2009
* attention, notion théologique imperméable aux petits esprits
http://www.primo-europe.org/
Youssouf Fofana reconnaît l'assassinat d'Ilan Halimi
QUE JUSTICE SE FASSE !!!
AFP
Pour la première fois lors de son procès, entamé il y a un mois à Paris, le chef présumé du «gang des barbares» a reconnu avoir tué seul le jeune homme de 23 ans.
Après avoir reconnu une partie des faits en garde à vue, Youssouf Fofana, chef présumé du «gang des barbares», jugé à Paris depuis un mois, a confirmé jeudi avoir tué seul Ilan Halimi en 2006. La mort du jeune juif est intervenue à l'issue de trois semaines d'une séquestration ponctuée d'actes de torture. Fofana, 28 ans, n'avait pas contesté les faits au cours de l'instruction mais c'est la première fois qu'il les reconnaît lors de son procès devant les assises des mineurs, où il comparaît à huis clos avec 26 co-accusés depuis le 29 avril.
Alors que témoignaient à la barre deux médecins légistes ayant examiné le corps de la victime, l'accusé principal a répondu à une question de la partie civile : «Oui c'est moi qui l'ai fait, vous savez bien que je l'ai fait!», selon une source proche du dossier. «Il a reconnu avoir versé un liquide inflammable (sur le corps d'Ilan Halimi) et l'avoir allumé avec un briquet», a par ailleurs déclaré une source présente à l'audience.
Aucune précision sur les coups de couteau
Ilan Halimi, un vendeur de téléphones portables de 23 ans, séquestré et torturé trois semaines dans un appartement puis un cave d'une cité HLM de Bagneux, dans les Hauts-de-Seine, avait été abandonné au bord d'une voie ferrée dans l'Essonne le 13 février 2006. Il est mort lors de son transfert à l'hôpital. Ce crime sauvage avait provoqué l'indignation de l'ensemble de la classe politique, l'angoisse et la consternation de la communauté juive, ainsi que plusieurs manifestations.
L'autopsie de son corps avait révélé des brûlures, vraisemblablement causées par de l'alcool à brûler, sur l'ensemble du thorax et du dos, sur le front, les cuisses, les mollets, les bras et les mains. Le corps portait aussi trace de quatre plaies au cou, dont une à la veine jugulaire, ainsi qu'une «plaie pénétrante» à la hanche gauche, «causées par un instrument tranchant et piquant», d'après l'acte d'accusation. Selon plusieurs sources jointes par l'Agence France-Presse, Fofana n'a donné aucune précision sur les coups de couteau.
Il doit répondre d'assassinat car l'accusation a retenu la thèse de la préméditation. L'enquête avait démontré qu'au moment de déplacer l'otage le 13 février, de l'alcool à brûler avait été apporté par Fofana et dissimulé par lui dans une voiture.
Le procès doit s'achever le 10 juillet.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/05/28/01016-20090528ARTFIG00543-youssouf-fofana-reconnait-l-assassinat-d-ilan-halimi-.php
28.5.09
JUDE-SAMARIE : LA VIE CONTINUE
Mark Regev: “Israël continuera à construire dans les localités existantes”
Le porte-parole du Premier ministre pour les Médias Etrangers, Mark Regev, a déclaré "qu'Israël n'accepterait pas les exigences américaines de stopper toute construction dans les localités juives déjà existantes en Judée-Samarie". "Cette population a droit à une vie normale" a-t-il précisé.
Le porte-parole du Premier ministre pour les Médias Etrangers, Mark Regev, a déclaré "qu'Israël n'accepterait pas les exigences américaines de stopper toute construction dans les localités juives déjà existantes en Judée-Samarie". "Cette population a droit à une vie normale" a-t-il précisé.
Condamnation du Hamas à Dallas
israelinfos.net
Un tribunal de Dallas aux Etats-Unis a condamné dans la nuit de mercredi à jeudi, les deux principaux responsables du "Fonds d’aide et de développement pour la terre sainte" - qui est l’organisme musulman de récolte d’argent le plus important des USA - à une peine de 65 ans de prison, pour soutien au terrorisme.
Les deux hommes qui sont accusés avoir transféré au Hamas plusieurs millions de dollars, ont été également reconnus coupables de blanchiment d’argent et d’infractions au fisc.
Trois autres personnes ont été aussi condamnées à des peines de prison, dont le demi-frère de Khaled Meshaal, le chef du bureau politique du Hamas à Damas, qui a écopé d’une peine de vingt ans d’emprisonnement, et deux autres responsables condamnés à 15 ans de prison.
Antisémitisme
"Entrée interdite aux juifs mais pas aux chiens"
Un tribunal turc a condamné à cinq mois de prison ferme un citoyen qui avait accroché à la porte de son bureau un panneau indiquant : "L'entrée est interdite aux juifs et aux arméniens. Pour les chiens, l'entrée est libre", lors de l'opération "plomb durci" qui avait provoqué une importante vague d'antisémitisme en Turquie.
Judée-Samarie
"Ne céder même pas un grain de sable"
Suite à la déclaration de Benjamin Netanyahou concernant l'évacuation inévitable des points de peuplement illégaux, le Comité des rabbins de Judée-Samarie - qui s'est réuni mercredi soir dans l'une de ces implantations devant être démantelées, avec la participation de plusieurs députés de la droite nationaliste - s'est déclaré totalement opposé à ce projet "antisémite", "immoral" et "contre la Thora".
"Nous ne cèderons même pas un grain de sable de la terre d'Israël. La seule loi valable pour nous est la Thora. Le peuple d'Israël est éternel alors que les gouvernements sont passagers. Tout soldat doit accepter les paroles de l'Eternel et non les ordres antisémites d'expulser des juifs de la terre d'Israël" a déclaré pour sa part le rabbin I.Ariel.
Social
Hausse du chômage
Les chiffres du chômage publiés dernièrement montrent que le nombre de sans-emploi est passé de 6,5% à la fin du dernier trimestre 2008, à 7,6% pour les trois premiers mois de l'année 2009. Le sud du pays est particulièrement touché avec un taux qui atteint 9,2%. Les nouvelles conditions de perception des allocations chômage, assouplies par le gouvernement, rentreront en vigueur à partir du 1er juin.
Justice
Cinquième interrogatoire de Lieberman
Les enquêteurs de police qui poursuivent leurs investigations pour tenter de démontrer la culpabilité du chef de la diplomatie israélienne dans des affaires de corruption, ont interrogé Avigdor Lieberman ce mercredi durant plus de cinq heures.
Selon un communiqué du bureau de Lieberman, publié après sa nomination aux Affaires étrangères, il s'agit de la même enquête - pour corruption par l'intermédiaire d'une "société de conseils" dirigée par sa fille, et blanchiment d'argent - ouverte il y a treize ans. Le ministre lui-même avait d'ailleurs saisi la Cour suprême pour qu'elle ordonne l'accélération de la procédure.
Etranger
"Envoyé par Dieu"
John William Yettaw, l'américain qui s'est introduit dans la maison de l'opposante birmane, Aung San Suu Kyi, a déclaré au cours du procès dans lequel cette politicienne, prix Nobel de la paix, est jugée pour avoir violé son assignation à résidence, "avoir été envoyé à Rangoun parce que Dieu le lui avait demandé". Selon son témoignage, il s'est spécialement déplacé du Mississipi pour avoir rêvé de l'assassinat d'Aung San Suu Kyi, et dans le but de l'en prévenir ainsi que les autorités.
Sport
Défaite de Dudi Sela
Le joueur israélien de tennis Dudi Sela, classé à la 55e place mondiale, qui s'était qualifié pour la première fois de sa carrière pour le deuxième tour du tournoi de Roland Garros à Paris, a du s'incliner en trois sets face au joueur croate Marin Cilic (13e mondial), sur le score sans appel de 6/0 6/3 6/1, en 1 h 23 minutes.
Nouvelles brèves
Israël, le 27/05/09
JUDEE-SAMARIE : Après que les forces de sécurité aient terminé de démolir les constructions du point de peuplement illégal Mitzpé Avihay, à proximité de Kiryat Arba, des affrontements ont éclaté entre Israéliens et Palestiniens qui ont jeté des pierres et volé deux paires de phylactères.
POLITIQUE : Au cours de débats à la Knesset sur les attaques dont des journalistes ont été l'objet, le député Ofir Pinès a affirmé "qu'il ne peut y avoir de démocratie sans liberté de presse.
ECONOMIE : Hausses des principaux indicateurs de la bourse israélienne : Le Tel-Aviv-25 augmente de 2,35%, le Tel-Aviv-100 enregistre + 1,98%, le Tel-Tech + 2,12%, et les valeurs immobilières +0,21%.
SANTE : Un onzième cas de grippe porcine a été enregistré en Israël, chez un jeune homme de vingt ans, qui a été hospitalisé en chambre isolée.
SECURITE : 15 clandestins soudanais qui se sont infiltrés en Israël par la frontière égyptienne, ont été arrêtés par Tsahal. L'un d'entre eux est décédé de déshydratation.
Nouvelles brèves, International
Monde, le 27/05/09
AFGHANISTAN : Plus de 1.000 livres en provenance d'Iran ont été jetés au fleuve, à l'ouest du pays, car "portant atteinte aux musulmans sunnites". Selon le gouverneur du district de Nimroz, "ces livres sont plus dangereux que les balles des talibans".
INTERNATIONAL : Selon l'Organisation des Nations Unies, l'économie mondiale régressera de 2,6% en 2009, et une légère amélioration est possible en 2010.
SRI LANKA : La Commission des droits de l'Homme de l'ONU a félicité le Sri-Lanka pour sa victoire sur les rebelles les Tigres Tamouls, et condamné ces derniers qui ont utilisé les populations comme des boucliers humains.
ITALIE : Coup dur pour la mafia italienne. La police a arrêté 61 personnes suspectées d'être des mafiosos appartenant à la Camorra, à Napoli.
RUSSIE : Le ministère des Affaires étrangères russe a convoqué l'ambassadeur de la Corée du Nord à Moscou et lui a fait part de ses "craintes sérieuses" suite aux essais nucléaires réalisés cette semaine par Pyongyang.
Lire l’ensemble de la revue de presse de israelinfos.net
27.5.09
Un auteur réformiste saoudien dans Al-Sharq Al-Awsat : le terrorisme est un phénomène culturel
MEMRI Middle East Media Research Institute
Dans un article du 27 avril 2009 intitulé "Le terrorisme : un phénomène culturel", paru dans le quotidien londonien Al-Sharq Al-Awsat, l´écrivain saoudien réformiste Turki Al-Hamad affirme que les écoles saoudiennes continuent de "disséminer une idéologie extrémiste", ce qui explique l´incapacité à éliminer Al-Qaïda en Arabie saoudite. Il souligne : "Nous sommes musulmans (…) mais nous ne sommes pas nécessairement islamistes. Il existe une différence entre islam et islamisme." (1) Extraits de l´article, paru en anglais : (2)
"L´organisation Al-Qaïda demeure active et forte, ce qui est prouvée par la survie de ce groupe en dépit de tous les efforts [pour en avoir raison]"
"Une cellule d´Al-Qaïda a récemment été arrêtée en Arabie saoudite. Avant cela, l´année dernière, un grand nombre de suspects avaient été détenus. En tout, 500 membres d´Al-Qaïda ont été arrêtés lors d´une grande descente [en juin 2008]. Depuis le début de l´année dernière, 700 personnes en tout ont été arrêtées, accusées d´appartenir à l´organisation Al-Qaïda. Elles projetaient de semer le chaos sur la planète en prenant pour cible l´économie internationale par des attentats visant les installations pétrolifères saoudiennes et en assassinant des personnalités [saoudiennes] civiles ou appartenant [aux services de] sécurité. C´est arrivé à une époque où nous pensions que l´organisation Al-Qaïdada était devenue quasi-inexistante en Arabie saoudite. Puis la nouvelle [de ces arrestations] nous est parvenue et nous n´avons pas eu d´autre choix que de reconsidérer le problème.
Trois conclusions peuvent être tirées de ces rapports, dont certains sont positifs, mais dont la plupart sont négatifs.
La première conclusion est que la lutte contre le terrorisme se poursuit, et que les efforts sécuritaires pour poursuivre les terroristes (notamment en Arabie saoudite) portent leurs fruits. Cela se voit au grand nombre de membres d´Al-Qaïda qui ont été détenus et la découverte de la cellule terroriste avant qu´elle n´ait pu agir. C´est un effort qui mérite des louanges, car sans la vigilance des forces de sécurité saoudiennes dans la région, et leur efficacité dans la poursuite de ces terroristes, la situation serait très différente.
"L´arrêt des opérations ces derniers temps n´est que [le signe que] l´organisation attend son heure et réévalue sa stratégie, un peu comme un caméléon se fondrait dans son environnement en attendant sa proie."
La deuxième conclusion est que l´organisation Al-Qaïda demeure active et forte, ce qui est prouvée par la survie de ce groupe en dépit de toutes les tentatives [pour la démanteler]. L´arrêt des opérations ces derniers temps n´est que [le signe que] l´organisation attend son heure et réévalue sa stratégie, un peu comme un caméléon se fondrait dans son environnement en attendant sa proie. Le profile bas adopté par Al-Qaïda concernant sa force et à ses activités [en Arabie saoudite] a été mis à mal par les autorités sécuritaires saoudiennes [qui ont arrêté ses membres]. Voilà qui soulève les questions suivantes : pourquoi Al-Qaïda conserve-t-elle son attrait face à un grand nombre de jeunes ? Pourquoi cette organisation fait-elle autant d& acute;adeptes malgré tous les efforts déployés à différents niveaux pour la combattre ?
"La force d´Al-Qaïda ne se trouve pas tant dans l´organisation elle-même que dans l´environnement qui facilite le recrutement de partisans et de disciples."
Les réponses à ce type de questions varient (…) et plus d´un facteur expliquent l´endurance d´Al-Qaïda et de son idéologie malgré tous les efforts pour la contenir. Peut-être faut-il plus que des considérations de lieu et de date pour expliquer la survie d´Al-Qaïda. Dans une large mesure, la réponse aux questions soulevées plus haut se trouve dans la nature des efforts déployés pour combattre Al-Qaïda, qui s´attaquent parfois aux conséquences [du terrorisme], ce qui est nécessaire – sans s´atteler directement au cœur du problème.
Au bout du compte, la force d´Al-Qaïda ne se trouve pas tant dans l´organisation elle-même que dans l´environnement qui facilite le recrutement de partisans et de disciples par Al-Qaïda. Et donc, tous les efforts déployés par la sécurité pour combattre Al-Qaïda, ses cellules actives et dormantes, – efforts qui méritent d´être loués – n´ont finalement pas suffi à déraciner Al-Qaïda. Ainsi l´organisation existe toujours en Arabie saoudite, et une cellule d´Al-Qaïda se préparait [même] à perpétrer des opérations [sur le sol saoudien]. Cela en dépit de tous les efforts des services de sécurité et du programme Munasaha [de réhabilitation], de l´ouverture [par l´Arabie saoudite] de la porte de l´amnistie [ aux extrémistes réformés], et du fait que le gouvernement les ait qualifiés de mal guidés plutôt que de criminels. Ainsi, malgré toutes ces opportunités, on continue de rapporter la nouvelle d´une forte présence d´Al-Qaïda [en Arabie saoudite] et de la poursuite de ses activités [terroristes].
Pourquoi en est-il ainsi ?
La troisième et principale conclusion est que le maintien d´Al-Qaïda résulte du maintien des circonstances contre lesquelles Al-Qaïda oeuvre : elles fournissent à l´organisation un environnement favorisant son existence et sa vitalité. La propagation d´une épidémie ne dépend pas de la force du virus, mais de l´existence d´un environnement favorable à sa croissance et son développement. (…)
"La (…) lutte contre le terrorisme et les forces de destruction n´a pas été accompagnée de succès dans la lutte contre l´idéologie à l´origine de cette attitude destructrice."
En Arabie saoudite, par exemple, les agences de sécurité ont pleinement rempli leur rôle en termes de détection, d´enquêtes et d´arrestations [des terroristes], mais cela n´est pas tout. Les mauvaises herbes reviennent après avoir été arrachées, si leurs racines sont restées intactes. Dans ce cas, comme dans toute société réelle, les racines correspondent aux lieux où les gens se rencontrent, des foyers aux mosquées, des clubs aux médias, et ainsi de suite. Ces derniers contribuent à façonner la personnalité d´un individu dès l´enfance, à l´aider à se déplacer dans une direction ou une autre. Ces institutions sèment les premières graines qui donnent vie au cœur de la pensée et du comportement. Cela va dans le sens du proverb e populaire [arabe] : "On revient [toujours] à ses racines."
"La Sahwa [éveil islamique] est une idéologie qui a pour essence la culture du sang et de la mort, et qui appelle à éliminer les incroyants."
C´est une idéologie qui a pour essence la culture du sang et de la mort. Le succès de la lutte contre le terrorisme et les forces de destruction n´a pas été accompagné de succès dans la lutte contre l´idéologie à l´origine de cette attitude destructrice. Quelle autre explication y a-t-il aux centaines de recrues d´Al-Qaïda, chiffe qui ne représente que le sommet de l´iceberg et ne comptabilise pas les partisans et sympathisants silencieux ? Il existe un problème – cela ne fait aucun doute : les dégâts occasionnés par les instituts éducatifs [d´Arabie saoudite] depuis que nous avons quitté le droit chemin, au niveau social et culturel, et emprunté le labyrinthe de l´idéologie de la Sahwa [éveil islamique] à la fin des années 1970. Les instituts éducatifs, sans exception, se sont mis à refléter cette idéologie.
C´est une idéologie qui a pour essence la culture du sang et de la mort, et qui appelle à éliminer les incroyants, c´est-à-dire tous ceux qui n´y adhèrent pas complètement– aussi bien en Arabie saoudite qu´à l´étranger. Toutes les institutions éducatives se sont formées sur cette base, dans le cadre de la lutte idéologique contre la Révolution iranienne qui cherchait à exporter une autre conception de l´islam et de la lutte politique contre une superpuissance qui cherchait à occuper l´Afghanistan afin d´accéder aux eaux du Golfe. Ces facteurs ont conduit l´Etat à ignorer ce qui se passait au sein des instituts éducatifs, et parfois même à les e ncourager pour des raisons politiques ; aujourd´hui nous récoltons ce que nous avons semé.
"Les écoles et les programmes éducatifs continuent de disséminer l´idéologie extrémiste malgré les efforts pour réduire son impact"
Peut-être que les circonstances sont-elles ce qu´il y a de plus déterminant, et le jeu de la politique a-t-il ses propres règles, et peut-être certaines choses sont-elles nécessaires. Il n´y a pas de honte à commettre une erreur – la vie n´est essentiellement qu´épreuves et erreurs -, mais il est honteux de ne pas reconnaître son erreur et de récidiver encore et encore. C´est suivre la mauvaise voie que de continuer à mettre en pratique une politique qui a peut-être marché autrefois, mais qui s´avère désastreuse maintenant que les circonstances ont changé. Au bout du compte, l´homme sage est l´homme qui non seulement écoute les autres, mais qui écoute aussi sa propre expérience et son histoire. Seuls les entêtés niero nt l´existence d´efforts pour libérer ces instituts éducatifs de leur captivité [idéologique], mais ces efforts ne s´attaquent qu´au sommet visible de l´iceberg.
"Certaines mosquées continuent de donner des sermons appelant à la mort, à la destruction et au meurtre ; nous avons désormais besoin de nouveaux sermons appelant à la tolérance et au dialogue interreligieux"
Voilà où le problème se situe : les écoles et le programme scolaire continuent de disséminer l´idéologie extrémiste, malgré les efforts visant à réduire l´impact de celle-ci, et cela a conduit à la suppression de toute éducation effective, avec l´implication de l´islam dans les domaines de la chimie et de la médecine. L´humanité s´est trouvée divisée [entre croyants et incroyants] ; la haine et la culture de la mort ont été encouragées. Certaines mosquées continuent de donner des sermons appelant à la mort, à la destruction et au meurtre ; nous avons désormais besoin de nouveaux sermons appelant à la tolérance et au dialogue interreligieux, parce que nous sommes tous les enfants d´Adam. Nous avons besoin de sermons évoq uant les splendeurs de la vie et de l´humanité. Et alors quelqu´un demandera : sommes-nous censés abandonner notre culture et notre religion ?
"Si nous ne déracinons pas les racines intellectuelles et culturelles de l´extrémisme et de la violence, nous continuerons de subir le fléau de ces mauvaises herbes [idéologiques], les arrachant, mais laissant les racines donner de nouvelles pousses."
Bien sûr que non, car ceux qui contrôlent aujourd´hui le monde n´ont pas oublié leur culture et religion. En fait, ils ont tout à fait conscience de leur religion et du fonctionnement du monde. Nous sommes musulmans, cela ne fait aucun doute, mais cela ne fait pas de nous des islamistes, car il existe une différence entre islam et islamisme. Avant la Sahwa, nous étions une société de musulmans, accordant à Dieu son droit, et n´oubliant pas notre part. Mais après la Sahwa et la prise en otage de nos instituts éducatifs, nous sommes devenus une société d´islamistes oubliant quelle est notre part en ce monde. Nous ne pourrons s ortir de cette situation sans revenir au monde que nous avons négligé, à notre islam et notre humanité. Si nous ne déracinons pas les racines intellectuelles et culturelles de l´extrémisme et de la violence, nous continuerons de subir le fléau de ces mauvaises herbes [idéologiques], les arrachant, mais laissant les racines donner de nouvelles pousses.
Tant que la situation n´aura pas changé, Al-Qaïda et ses partisans continueront d´exister et d´apparaître de la même façon."
--------------------------------------------------------------------------------
[1] Voir la page web consacrée à Turki Al-Hamad : http://www.memritv.org/subject/en /602.htm.
[2] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), 27 avril 2009.
Au Yémen, la communauté juive lutte pour sa survie
De notre envoyé spécial à Sanaa,
Georges Malbrunot
leFigaro.fr
/
Des Juifs yéménites en route pour célébrer un mariage à Raïda, dans le sud-ouest du pays, en juin 2008. Crédits photo : AFP
REPORTAGE - Ils ne sont plus que 350 à vivre en marge d'une société où les extrémistes musulmans dénoncent leur «alignement» sur Israël.
Un keffieh beige sur la tête pour masquer la kippa, Yéhia Moussa arrive en famille au rendez-vous fixé dans le parc Asser, qui surplombe Sanaa. Il est le rabbin de la minuscule communauté juive de la capitale yéménite : douze familles obligées de vivre recluses dans un «complexe touristique» gardé par la sécurité publique, depuis qu'elles ont été attaquées dans leur village d'al-Salem, au nord du Yémen. C'était en décembre 2004. «On ne voulait plus de nous là-bas», se souvient, amer, Yéhia, 30 ans, père de quatre enfants. Les rebelles de la minorité zaïdite (chiite) leur reprochaient d'être soutenus par l'armée du président, Ali Abdallah Saleh, qu'ils affrontaient alors.
Après des décennies de coexistence relativement harmonieuse avec leurs voisins musulmans, tout a basculé lorsque des hommes masqués adressèrent une lettre de menace au rabbin : «Après surveillance précise des Juifs d'al- Salem, il est clair qu'ils agissent pour servir le sionisme mondial.» Et d'assortir l'avertissement d'un ultimatum de dix jours pour plier bagages. Finalement, les Juifs d'al-Salem furent d'abord évacués vers la ville voisine de Saada et, un mois plus tard, en hélicoptères militaires jusqu'à leur minighetto de Sanaa, face à l'ambassade américaine.
«Ici, au moins, on se sent en sécurité», se félicite Souleiman, le vieux père de Yéhia. Mais depuis, la plupart ont perdu leur travail. Et cinq ans après, leurs biens n'ont toujours pas été restitués. Les 57 Juifs de Sanaa, religieux en majorité, vivent littéralement sous perfusion : tous les mois, la présidence de la République verse l'équivalent de 18 euros à chacun d'eux, et offre un peu de nourriture aux familles.
Neuf siècles avant Jésus-Christ
Yéhia, Souleiman et les autres sont pourtant les descendants de l'une des plus vieilles communautés juives au monde. Dans le sillage des caravanes du roi Salomon, les premiers Juifs s'installèrent au Yémen neuf siècles avant Jésus-Christ, bien avant la présence musulmane. Mais la communauté lutte désormais pour sa survie. Ils ne sont plus que 350, répartis entre Sanaa, Kharef et Raïda. Ils étaient plus de 60 000 au début du siècle dernier. La plupart ont émigré après la création d'Israël en 1948, lorsque l'opération «Magic Carpet» vida le vieux quartier juif de Sanaa de ses habitants.
En restera-t-il encore dans cinq ans ? Le harcèlement, les pressions et parfois les attaques se multiplient dans un pays où l'islam radical a le vent en poupe. En décembre, le rabbin Moshe Nahari, 38 ans, père de neuf enfants, a été tué près de chez lui à Raïda. L'assassin, un ancien pilote de l'armée de l'air, fut déclaré mentalement instable… Quelques semaines plus tard, l'offensive israélienne à Gaza aggrava encore les tensions entre Juifs et musulmans. «Regardez cette revue, lance Yéhia, en tendant “Yemen Online”, elle écrit qu'on reçoit de l'argent de l'étranger, mais c'est faux !», s'insurge le rabbin. Officiellement, le pouvoir les protège. Mais en fait, l'attitude des autorités est ambiguë. «Les promesses du gouvernement en matière d'indemnisation ou d'octroi de terrain aux Juifs n'ont pas été tenues», déplore l'intellectuel musulman, Mahmoud Taha, qui joue les médiateurs entre la communauté et le régime.
Devant le journaliste, Yéhia et les siens louent «Allah et le président Saleh». Mais loin des micros, les langues se délient. «Un jeune de Raïda qui voulait venir célébrer le shabbat à Sanaa la semaine dernière n'a pas pu entrer dans notre quartier, car les gardes du ministère de l'Intérieur lui ont réclamé une autorisation officielle» , se plaint un de ses amis.
«Nos racines sont ici»
Ces derniers mois, une vingtaine ont émigré en Israël, à la faveur d'opérations spéciales de l'Agence juive. «C'est leur choix» , répond laconiquement Yéhia. Le pouvoir ne les freine pas. Mais les Juifs du Yémen ne discutent pas publiquement de leurs velléités de partir.
«On vit ici, on mourra ici» , jure Naami, la mère de Yéhia, recouverte des pieds à la tête d'une longue tunique noire, comme les autres femmes yéménites. «Nos racines, nos traditions sont ici, poursuit Yéhia. D'accord Israël est le pays des Juifs, j'ai des oncles là-bas, mais nous désapprouvons leur politique vis-à-vis des Palestiniens.» Comme les Irakiens sous Saddam Hussein, les Juifs yéménites ont appris l'art de la dissimulation, pour ne pas s'attirer d'ennuis. Pourtant, les plus jeunes pressent leurs parents de les laisser partir. Les filles (70 % des adolescents) ne trouvent plus de maris, sauf à faire venir des Juifs de la diaspora… qui repartiront ensuite avec leurs épouses.
La fin du judaïsme en terres d’islam
By ELIAS LEVY, Reporter
Au lendemain de la Shoah, entre 1945 et 1970, une civilisation de vingt siècles a disparu. Du Maroc à l’Iran, en passant par l’Algérie, l’Égypte, le Liban, l’Irak et le Yémen, les Juifs vivant dans le monde arabo-musulman ont été contraints d’emprunter l’amère chemin de l’exil. Tel fut le sombre destin de quelque 900000 Juifs sépharades originaires de onze pays islamiques.
Figure marquante de l’intelligentsia juive française, l’universitaire et essayiste renommé Shmuel Trigano a été le maître d’oeuvre d’un livre collectif imposant qui relate et analyse exhaustivement la genèse de ce drame majeur du XXe siècle, souvent occulté par les victimes elles-mêmes: La fin du judaïsme en terres d’islam, qui vient de paraître aux Éditions Denoël.
Dix historiens français et israéliens réputés ont contribué à cette somme historiographique magistrale.
Canadian Jewish News: Ce livre rappelle, moult témoignages et récits à l’appui, que le judaïsme en terre d’islam a quasiment disparu.
Shmuel Trigano: Les pays arabo-musulmans sont aujourd’hui quasiment vides de Juifs. S’il en subsiste, ce sont des vestiges de communautés. C’est le cas des Juifs du Maroc -nous publierons dans un prochain article les réflexions de Shmuel Trigano sur le statut des Juifs du Maroc-, de Turquie, d’Iran…
En Iran, le statut de la communauté juive est toujours celui de dhimmi, régi par la Sharia. Le fait que les Juifs iraniens envoient un député au Parlement, c’est typiquement une structure dhimmi. Dans ces pays, du fait de l’islam, à l’exception -aujourd’hui formelle- de la Turquie, la communauté juive est pensée comme étant à l’écart de la nation. On lui permet de s’organiser de façon autonome administrativement. Comme la loi en vigueur est la loi coranique, non seulement les non-musulmans ne peuvent pas en jouir, mais cette loi les assigne à leur propre loi religieuse. Il ne s’agit pas d’États-nations démocratiques à l’occidental dans lesquels les Juifs peuvent être des citoyens. Le statut des communautés juives dans ces contrées demeure toujours celui d’une minorité en situation problématique, dépendante du roi au Maroc, de la vigilance de l’armée en Turquie jusqu’à récemment…
L’islamisme radical fait peser sur ces communautés juives un danger majeur. Ce qu’elles ont bien compris en organisant le départ de leurs jeunes générations. Ce phénomène d’exclusion des non-musulmans ne se limite pas aux Juifs. Les chrétiens sont en voie de disparition également à cause de l’intolérance religieuse qui sévit dans ces pays islamiques.
C.J.N.: Quelles sont les principales raisons pour lesquelles cette sinistre histoire a été tue?
S. Trigano: Il y a plusieurs explications. D’abord, le choc du traumatisme. On ne peut pas formuler immédiatement une expérience existentielle aussi considérable. Notre génération a assisté à la fin d’un monde, qui a disparu totalement, qui ne reviendra jamais. Ce n’est pas rien. Deuxièmement: l’importance de la souffrance de la Shoah a nécessairement marginalisé la mémoire de ce traumatisme. Dans la Shoah, les Juifs ont été exterminés. Dans les pays arabo-musulmans, les Juifs ont été persécutés, spoliés et expulsés, mais ils n’ont pas été exterminés. Cette différence de gravité a fait que le monde sépharade a pu aussi aborder sa propre mémoire par le biais de la Shoah. La troisième raison tient à la prégnance de l’idéologie du tiers-mondisme anticolonialiste. Les sépharades sont apparus comme des petits blancs qui méritaient leur destin.
Il y a eu aussi le refoulement israélien. Lors d’un colloque que j’ai organisé à Paris sur cette question, l’historien Élie Barnavi, alors ambassadeur d’Israël en France, est venu déclarer que les sépharades n’étaient pas des réfugiés, mais des citoyens israéliens. Cependant, Barnavi n’a jamais contesté que les rescapés de la Shoah ont été considérés comme des réfugiés et reçu les réparations allemandes.
Ce déni de la réalité de l’expérience historique du monde sépharade est typique de certains intellectuels israéliens. Il y a eu tout un ensemble de faits de ce type-là qui ont contribué à éteindre ou à rétracter au maximum la mémoire sépharade. Il est possible aussi que les sépharades pour se faire accepter dans le courant anticolonial aient minorisé leur propre histoire, voire même réécrit celle-ci pour apparaître comme l’exemple même de la symbiose, de la réussite. Ce qui est un autre mensonge historique.
C.J.N.: Les leaders arabes et palestiniens ne cessent de claironner que l’unique raison du départ des Juifs de leur pays natal est la création, en 1948, de l’État d’Israël. Selon eux, si l’État juif n’avait pas vu le jour, les Juifs continueraient à vivre harmonieusement dans les pays arabo-musulmans.
S. Trigano: L’hostilité des mouvements nationalistes arabes envers les Juifs et les autres non-musulmans, je ne parle même pas de l’hostilité religieuse permanente, ne date pas de 1948. La création de l’État d’Israël a mis fin dans l’esprit des Arabes à la condition de dhimmi, dont la caractéristique est la soumission à l’islam. Pour les Arabes, la dhimma est une preuve de tolérance et de générosité. Dans la suffisance ethnocentrique qui caractérise cette perspective, ces derniers ne se rendent pas compte que le dhimmi est un être inférieur, qui n’est ni un sujet ni un citoyen. Le scandale qu’Israël a représenté pour le monde arabo-musulman, c’est tout simplement le scandale d’une nation dhimmi qui se rebelle contre la loi islamique. Ce n’est pas plus compliqué que ça!
Quand les pouvoirs coloniaux se sont retirés, il était confusément clair que les Juifs redeviendraient des dhimmis. L’antisémitisme a commencé à se faire sentir dès les débuts du nationalisme arabe. Ce nationalisme, profondément xénophobe, accusa par la suite les Juifs marocains, égyptiens, irakiens, yéménites, libyens… d’être responsables de ce qui se passait en Israël. Le fait d’avoir massifié et identifié tous les Juifs indistinctement à Israël, à travers des lois d’exception, de véritables “statuts des Juifs”, promulgués en Irak, en Égypte et en Libye, où la catégorie de “sioniste” a justifié la privation des droits et l’exclusion de la société préludant à l’expulsion des Juifs, constitue un acte typiquement antisémite car l’antisémitisme massifie par principe les Juifs.
C.J.N.: Pourtant, on nous présente souvent l’Andalousie du Moyen-Âge comme un havre de paix et de coexistence pour les musulmans, les Juifs et les chrétiens.
S. Trigano: On a oublié que l’Andalousie était avant tout une terre de Djihad, la pointe avancée de l’invasion arabe. Dans l’Andalousie du Moyen-Âge, les non-musulmans étaient aussi des dhimmis. Il y avait tout un courant de polémique théologique contre les Juifs, semblable aux disputations antijuives de l’Europe chrétienne. Un important théologien, Ibn Hazm, a écrit plusieurs traités foncièrement antijudaïques. À Cordoue, il y eut un pogrom au cours duquel 3000 Juifs furent tués. Un historien israélien, Abraham Grossman, de l’Université Hébraïque de Jérusalem, a souligné le fait étrange qu’il n’y ait eu aucun article consacré à ce pogrom alors qu’il y a pléthore d’articles sur les pogroms perpétrés durant les croisades chrétiennes. Il faut quand même rétablir la vérité sur ce plan-là.
Le fait qu’il y ait eu un Âge d’Or intellectuel des Juifs est à l’honneur de ces derniers, qui ont pu construire et défendre le judaïsme, en hébreu, dans une culture qui n’était pas hébraïque, dans un milieu où ils restaient des dhimmis.
Il ne faut pas renverser la réalité des choses. Le discours idéologique contemporain veut présenter l’Andalousie comme l’Espagne des trois religions ou des trois cultures. C’est joliment dit! L’Andalousie fut avant tout l’Espagne de la Dhimma et non des trois religions. Il y eut aussi de sévères persécutions et massacres contre les chrétiens.
C.J.N.: Selon vous, aujourd’hui, le dialogue judéo-musulman est plus régi par la rectitude politique que par le franc-parler et la sincérité.
S. Trigano: Pour qu’un dialogue judéo-arabe et judéo-musulman soit possible, il faut que les Juifs disent la vérité et cessent avec leur complaisance et leur flatterie. Ou bien on accepte le dialogue en mettant cartes sur table ou bien il n’y aura pas de dialogue. Il ne faut pas entretenir le monde islamique dans l’illusion qu’il a de lui-même. Il faut justement le rappeler à l’ordre des réalités historiques. Même si ces réalités ont été occultées, il faut les restituer. Dans les pays islamiques, les non-musulmans, je ne parle même pas des femmes, n’ont pas été considérés comme des sujets libres, souverains, dignes, capables d’assumer leurs responsabilités.
Le grand choc qu’Israël a représenté, c’est l’autodétermination d’une nation dhimmi. Il faut écrire l’histoire du conflit israélo-arabe dans cette perspective-là. La transformation du conflit du côté de l’islam en guerre de Djihad n’est pas une mutation récente. C’est la cause permanente du conflit. Le monde arabo-musulman n’accepte pas dans ses dogmes que les Juifs soient un peuple et une nation libre et souveraine.
C.J.N.: Le déni de ce chapitre cardinal de l’histoire des sépharades n’a-t-il pas de lourdes répercussions sur le conflit israélo-palestinien, dans la mesure où seuls les Palestiniens ont obtenu le statut de réfugiés?
S. Trigano: Cette triste réalité historique a été totalement éludée. Cette grave omission pervertit la compréhension du conflit israélo-palestinien. La gauche israélienne a toujours négligé et dénié la mémoire du monde sépharade en insinuant que le contentieux que nous avons avec le monde arabe était mu par le racisme. Ce manque d’empathie à l’égard de l’histoire de toute une partie du peuple juif est scandaleux. C’est quand même une pièce capitale. Il y a 600000 Palestiniens qui sont partis, ou ont été poussés au départ au moment de la création de l’État d’Israël. Il n’y avait pas que des autochtones parmi les Palestiniens mais aussi un pourcentage important d’immigrants arabes venus d’autres pays dès la fin du XIXème siècle.
600000 Juifs se sont installés en Israël. Il s’est produit un échange de population comme entre la Turquie et la Grèce, l’Inde et le Pakistan et entre des pays européens après la Deuxième Guerre mondiale. On nous rabat les oreilles avec les Palestiniens qui ont la clé de leur maison et vont la voir de loin. Mais les sépharades aussi ont la clé de leur maison! Ils sont partis en fermant la porte, en s’enfuyant, en abandonnant tout quand ils n’ont pas été spoliés et dépouillés. Mais qui s’intéresse à eux? Qui prend en considération leurs revendications fondées et très légitimes? La faute en revient avant tout aux élites sépharades, qui ont totalement négligé leurs responsabilités sur le plan historique pour quelques cocktails dans des palais. Or, cette responsabilité est décisive pour la légitimité d’Israël, qui n’est pas coupable d’exister. L’État juif n’a pas été créé en chassant la population palestinienne car les Juifs aussi, devenus des Israéliens, ont été chassés de chez eux. C’est ce qu’il faut rappeler avec force aujourd’hui. Les Juifs n’ont aucune dette envers les Palestiniens.
French academic Shmuel Trigano presents the background of his latest book on the expulsion of the Jews from Arab countries.
Canadian Jewish News
Procès Fofana: agacement et émotion
Retour d'un long week-end avec épisode de gastro pour certains, repos loin de Paris pour d'autres, et boulot pour ceux qui gèrent d'autres dossiers d'assises en même temps. Une chaleur étouffante dans la salle d'audience ce lundi, des accusés énervés dans leur box, et des avocats en nage sous leurs robes. Youssouf Fofana, qui avait mis une chemise blanche de marque versace sur un pantalon noir, a fait le malin toute la journée, agaçant la cour, jusque dans les rangs des avocats de la défense, avec lesquels il a décidé de ne plus parler directement. Quand l'un d'eux a une question pour lui, Fofana ricane, baisse la tête, et se tourne vers la présidente, indiquant ainsi qu'il ne répondra qu'à elle. Puisqu'il avait promis en début de semaine dernière qu'il n'adresserait plus la parole qu'à trois personnes dans la salle: l'avocat général, Philippe Bilger, me francis Szpiner, conseil de la famille Halimi, et la présidente, Nadia Ajjan. Celle-ci a donc passé sa journée à répéter les questions au principal accusé.
Le matin, la Présidente indiquait qu'elle n'avait pas pris de décision concernant maître Isabelle Coutant-Peyre, avocate récusée par Fofana mercredi dernier(voir Newsletter N° 927). Elle s'est déclarée incompétente pour trancher, et a annoncé qu'elle attendait plutôt une réponse du barreau. Me Coutant-Peyre ayant en effet été commise d'office, sa récusation n'est pas si simple que Fofana l'exige.
La cour a terminé l'examen du cas de Michaël Douieb, enlevé et tabassé en janvier 2006 par Fofana et sa bande. Youssouf Fofana, qui bégaie et avale la moitié de ses mots, a dit qu'il avait été content de voir couler le sang de Mickaël Douieb, le jour des faits. La mère d'Ilan Halimi a fait face à ces mots, imperturbable, dignement murée dans son silence.
Ont ensuite été abordés les cas Marc Krief et Jérémy Ledoux, deux personnes qui ont reçu des appels en janvier 2006. Des cibles finalement abandonnées. C'est Audrey L., habitante de la cité du Prunier Hardy à Bagneux qui devait servir d'appât pour ces hommes. Elle avait 24 ans, était la maîtresse de Jérôme R., et cherchait «un plan thune». Jérôme lui a présenté Youssouf à la fin de l'année 2005. ce dernier lui a expliqué qu'elle devrait appeler un homme pour lui fixer rendez-vous à Sceaux, où il était prévu qu'il serait enlevé. Pour ça, il était prévu qu'Audrey L. toucherait 3000 euros, si toutefois le travail était bien fait. Elle devait dire qu'elle s'appelait Léa ou Natacha, qu'elle était strip-teaseuse. C'est comme ça qu'elle a rencontré Marc Krief, dans un magasin de téléphones portables, boulevard Voltaire à Paris. Quand Fofana a emmené Audrey L. en repérage à Sceaux, elle a compris ce qu'il voulait vraiment. Elle a refusé d'aller plus loin, il s'est mis en colère. Elle n'a pas cédé.
Youssouf Fofana a indiqué hier que Jérémy Ledoux avait été une erreur de parcours. Il avait bien «senti» au téléphone qu'il «n'était pas juif». Mais pour Marc Krief, c'était différent: «je le sens que c'est un juif séfarade», a-t-il insisté. A Jérémy Ledoux, qui tenait absolument à savoir comment Fofana et les filles ont obtenu son numéro de téléphone, Youssouf Fofana a dit qu'il comprenait l'importance de sa question, qu'il était désolé, qu'il ne répondrait pas tout de suite, mais plus tard peut-être. Une avocate: «Fofana continue de s'imaginer qu'il conserve du pouvoir sur les gens présents à l'audience, il réserve ses réponses, il chuchote à certains avocats, qu'à eux, il acceptera peut-être de parler en direct parce que leur patronyme n'est pas douteux. Il croit jouer avec nous tous.»
Et puis, séquence émotion hier. Avec l'examen du curriculum vitae de Gilles Serrurier, le gardien d'immeuble qui a fait passer les clefs du logement vide où a été détenu Ilan Halimi. Son avocate, Françoise Cotta, l'a présenté sans effet théâtral, sans en rajouter, simplement. C'est un homme qui n'a jamais connu sa mère, élevé par sa grand-mère, puis placé dans un foyer où il est violé. En prison, il a tenté de suicider, parce qu'il pense tous les jours à Ilan Halimi et qu'il se sent coupable du calvaire subi par le jeune homme. Il a dit combien il s'en voulait, combien il regrettait. Avec sa première femme, devenue schyzophrène, il a eu une fille âgée de 19 ans aujourd'hui. Elle est venue à la barre hier, dire combien elle aime son père, tout ce qu'elle lui doit. Et puis elle est partie, lui a envoyé un baiser dans le creux de sa main. Il pleurait dans le box. Les larmes ont coulé sur les joues d'une femme jurée, sont montées aux yeux de quelques avocats.
Aujourd'hui, la cour entre dans les faits Ilan Halimi. Deux policiers, dont les rapports sont largement contestés, viendront à la barre.
P.S: Le procès se tient à huis-clos. Aussi, ce blog est-il écrit à partir d'informations recueillies auprès de personnes qui assistent à l'audience, et dont, bien entendu, nous taisons les noms.
Source: Blog d'Elsa Vigoureux - mardi 26 mai 2009
26.5.09
ANTISEMITISME : Harcèlement entre agents : le maire porte plainte
Poitiers. Le maire a porté plainte, hier, après avoir eu connaissance de faits de harcèlement, violence et injures à caractère antisémite contre un agent.
Plutôt que de risquer le développement de rumeurs et l'inévitable fuite, tôt ou tard, dans la presse, le maire de Poitiers vient de décider de rendre publique une affaire gênante. C'est par la voix de son avocat, le bâtonnier de Poitiers Jean-Charles Menegaire, qu'Alain Claeys a fait annoncer, hier, qu'il portait plainte, en tant que premier magistrat de la ville, pour dénoncer une affaire portée à sa connaissance.
« Il s'agit d'une affaire de harcèlement entre agents, explique le bâtonnier Menegaire. On parle à la fois d'injures et d'insultes à caractère raciste et antisémite, mais aussi de sévices et de violences sur lesquelles je n'ai pas plus de détails pour le moment. La victime est un homme d'une quarantaine d'années qui aurait été victime de ces agissements de la part de plusieurs personnes. Les faits dénoncés duraient depuis plusieurs années. »
“ La victime
en a eu assez.
Elle s'est confiée ”
C'est une information, remontée jusqu'aux oreilles du maire, qui vient d'aboutir à une plainte contre X, déposée directement auprès du procureur de la République, hier matin. « Le maire avait entendu l'agent. Il avait ensuite décidé de porter plainte. L'agent, que je n'ai pas encore rencontré, est manifestement effrayé. Il avait visiblement peur », poursuit l'avocat.
Les faits, tels qu'ils sont rapportés, duraient depuis plusieurs années. « La victime en a eu assez, elle l'a confié à quelqu'un. Ça ne se passait pas sur le site même de la mairie, mais dans des locaux annexes, je ne vous dirai pas lesquels. »
Le maire, qui s'est déclaré « déterminé » dans cette affaire « inqualifiable », devait informer au cours de la journée d'hier, à la fois les chefs de service, les représentants des groupes politiques et les délégués du personnel.
Visiblement, l'information sur cette affaire de harcèlement était remontée jusqu'au maire via un signalement effectué auprès de la direction des ressources humaines.
« A chaque fois que nous avons connaissance de faits de cette nature, que ce soit entre agents, ou avec la hiérarchie, nous les faisons remonter, note une source syndicale. Cela a été le cas lors de la dernière commission administrative paritaire. Ce sont des faits répréhensibles. »
Emmanuel Coupaye
http://www.lanouvellerepublique.fr/dossiers/journal/index.php?dep=86&num=1246492
Plutôt que de risquer le développement de rumeurs et l'inévitable fuite, tôt ou tard, dans la presse, le maire de Poitiers vient de décider de rendre publique une affaire gênante. C'est par la voix de son avocat, le bâtonnier de Poitiers Jean-Charles Menegaire, qu'Alain Claeys a fait annoncer, hier, qu'il portait plainte, en tant que premier magistrat de la ville, pour dénoncer une affaire portée à sa connaissance.
« Il s'agit d'une affaire de harcèlement entre agents, explique le bâtonnier Menegaire. On parle à la fois d'injures et d'insultes à caractère raciste et antisémite, mais aussi de sévices et de violences sur lesquelles je n'ai pas plus de détails pour le moment. La victime est un homme d'une quarantaine d'années qui aurait été victime de ces agissements de la part de plusieurs personnes. Les faits dénoncés duraient depuis plusieurs années. »
“ La victime
en a eu assez.
Elle s'est confiée ”
C'est une information, remontée jusqu'aux oreilles du maire, qui vient d'aboutir à une plainte contre X, déposée directement auprès du procureur de la République, hier matin. « Le maire avait entendu l'agent. Il avait ensuite décidé de porter plainte. L'agent, que je n'ai pas encore rencontré, est manifestement effrayé. Il avait visiblement peur », poursuit l'avocat.
Les faits, tels qu'ils sont rapportés, duraient depuis plusieurs années. « La victime en a eu assez, elle l'a confié à quelqu'un. Ça ne se passait pas sur le site même de la mairie, mais dans des locaux annexes, je ne vous dirai pas lesquels. »
Le maire, qui s'est déclaré « déterminé » dans cette affaire « inqualifiable », devait informer au cours de la journée d'hier, à la fois les chefs de service, les représentants des groupes politiques et les délégués du personnel.
Visiblement, l'information sur cette affaire de harcèlement était remontée jusqu'au maire via un signalement effectué auprès de la direction des ressources humaines.
« A chaque fois que nous avons connaissance de faits de cette nature, que ce soit entre agents, ou avec la hiérarchie, nous les faisons remonter, note une source syndicale. Cela a été le cas lors de la dernière commission administrative paritaire. Ce sont des faits répréhensibles. »
Emmanuel Coupaye
http://www.lanouvellerepublique.fr/dossiers/journal/index.php?dep=86&num=1246492
Démantèlement contre expansion naturelle
Le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman.
Photo: AP , JPost
Par GIL HOFFMAN
Le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a qualifié mardi matin "d'absurdité totale" la formule qu'aurait proposée le Premier ministre au président américain Obama.
A savoir : Israël évacue les avant-postes illégaux et se voit en échange accordé le droit de permettre l'accroissement naturel des implantations existantes.
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Neuf avant-postes dans le collimateur
Ehoud Barak : pas d'ultimatum pour une évacuation Le chef de la diplomatie a également souligné l'importance de formuler une position claire sur les problèmes régionaux d'abord, avant de pouvoir régler avec "minutie" la question de l'évacuation des avant-postes.
Lundi, le ministre des services de Renseignements Dan Meridor s'est envolé tard vers le Royaume Uni. Accompagné de ses conseillers, son objectif est de s'assurer du soutien américain quant à l'expansion naturelle des implantations en échange du démantèlement des avant-postes illégaux.
Plus tôt dans la journée du 25 mai, le Premier ministre a indiqué qu'il se rangeait du côté du président américain Barack Obama qui a établit un lien entre les constructions en Judée-Samarie et la menace iranienne.
Lors d'une réunion privée avec des membres du Likoud, Binyamin Netanyahou a annoncé qu'il démantèlerait les avant-postes illégaux dans le but de satisfaire l'administration Obama, à un moment où il souhaite que les Etats-Unis entreprenne une action contre l'Iran.
"Les temps sont particuliers", a déclaré Netanyahou. "Le danger se rapproche, et la chose la plus dangereuse pour un organisme vivant est de ne pas reconnaître la menace qui est sur sa route. Mon travail est d'assurer le futur d'Israël, et cela passe avant tout autre chose. Nos relations avec les Etats-Unis sont importantes. Les réels besoins de la nation doivent être prioritaires."
Au cours de leur entretien à Washington la semaine dernière, Netanyahou a affirmé à Obama qu'éliminer la menace iranienne était nécessaire pour atteindre la paix avec les Palestiniens. Ce à quoi le chef de la Maison blanche a répondu que les progrès pour résoudre le conflit israélo-palestiniens "renforcerait les possibilités de la communauté internationale pour résoudre la question iranienne."
Selon les conseillers du Premier ministre, le message de ce dernier au sortir de la réunion du Likoud était le suivant : "les avant-postes sont importants, mais il y a encore plus important."
PALESTINA UN OUVRAGE HISTORIQUE ESSENTIEL
A une époque où il est de bon ton de remettre constamment en question la légitimité juive en Israël, la découverte d’un ouvrage historique capital sur cette question, écrit au XVII ème siècle, apporte un nouvel éclairage de la plus haute importance.
“Voyage en Palestine“, est le titre d’une œuvre écrite en 1695, par Hadrian Reland (ou Relandi), cartographe, géographe, philologue et professeur de philosophie hollandais. Le sous-titre de l’ouvrage, rédigé en Latin, s’intitule : “Monumentis Veteribus Illustrata”, édité en 1714 aux Editions Brodelet.
Cette belle histoire commence de façon quasi anecdotique, dans un rayon d’une librairie de Budapest, qui renferme des antiquités littéraires, dont une partie concerne le judaïsme : d’anciennes reliques, usées par le temps mais de grande valeur historique (et monétaire), parfois manuscrites, probablement dérobées, issues d’anciennes synagogues. Cette pièce peut aujourd’hui être consultée à l’Université de Haïfa.
L’auteur de cet ouvrage, l’un des premiers orientalistes, connaissait les langues, hébraïque, arabe et grecque (ancien).
En 1695, Relandi (ou Reland) est envoyé en voyage d’études en Israël, en Palestine d’alors, pour un objectif bien spécifique : recenser plus de 2500 lieux (villes et villages) apparaissant dans le texte du Tanah (Bible) ou de la Michna, dans leur appellation originelle. A chaque fois, Reland y mentionne le nom hébraïque tel qu’il apparaît dans le texte et le verset exact auquel il se réfère. Reland y fait également figurer son équivalent en Latin-Romain ou Grec ancien.
Outre ce remarquable travail linguistique, l’auteur opère surtout un recensement de l’époque, pour chaque localité visitée : d’abord une considération d’ordre général spécifiant que la terre d’Israël d’alors est pratiquement déserte, très peu peuplée. La majorité de ses habitants se concentre alors dans les villes de Jérusalem, Acco (Acre), Tsfat (Safed), Yafo (Jaffa), Tveria (Tibériade) et Aza (Gaza). Surtout, le constat établi par le géographe conclut à une présence dominante de Juifs sur cette terre, quelques Chrétiens et très peu de Musulmans, dont la plupart étaient des Bédouins.
Quelques remarques extraites de cette passionnante étude :
Aucune localité d’alors ne propose de nom ou de source arabe
La grande majorité de ses villes ou villages possède un nom hébreu, quelques-uns en Grec ou Latin-Romain
Pratiquement aucune ville qui possède aujourd’hui un nom en arabe n’en possédait à l’époque : ni Haïfa, ni Yafo, ni Naplouse (Shehem), Gaza ou Djénine.
Aucune trace dans les recherches de Reland de sources historiques ou philologiques établies aux noms arabes, plus tardifs, de Ramallah, Al Halil (Hébron) ou Al Qods (Jérusalem)
En 1696, Ramallah s’appelle “Beteïlé” (du nom hébreu “Bet El”), Hévron s’appelle … Hévron et Méarat Hamahpéla (Caveau des Patriarches) : Al Halil, du nom donné à Avraham Avinou en arabe.
La plupart des villes étaient composées de Juifs, à l’exception de Naplouse (Shehem) qui comptait 120 personnes issues d’une même famille musulmane, les “Natashe”, ainsi que 70 Samaritains
A Nazareth, en Galilée, une ville entièrement Chrétienne : 700 Chrétiens
A Jérusalem, plus de 5000 habitants, dont la plus grande majorité est juive, et quelques Chrétiens. Reland n’évoque que quelques familles bédouines musulmanes isolées, composées d’ouvriers temporaires saisonniers, dans les domaines de l’agriculture ou de la construction.
A Gaza, près de 550 personnes, 50% de Juifs et 50% de Chrétiens. Les Juifs étaient essentiellement spécialisés dans l’agriculture : la vigne, les olives et le blé (Goush Katif). Les Chrétiens s’occupant davantage de commerce et transport des différents produits de la région
Tibériade et Safed étaient de localités juives. On sait surtout que la pêche du Lac de Tibériade constituait le principal emploi de l’époque.
Une ville comme Oum El Fahem par exemple était complètement chrétienne : 10 familles
L’une des conclusions qui découle de ces recherches est la contradiction définitive et rédhibitoire apportée aux arguments arabes, à savoir l’affirmation d’une légitimité palestinienne ou même d’un “peuple palestinien”.
On en veut pour preuve le fait même qu’un nom latin, celui de “Palestine”, ait été repris à son compte par le camp arabe…
par Raphael Aouate
http://www.actu.co.il/2009/05/palestina-un-ouvrage-historique-essentiel/
25.5.09
Dieudonné et la Tradition Antisémite Française
Quelques jours avant le scrutin des élections européennes qui ne passionnent guère, on parle peu de la liste « antisioniste » de Dieudonné.
C’est un bien et un mal !
Il semble que Dieudonné qui dérive désormais dans les eaux troubles du négationnisme en compagnie de Faurisson, ne réussisse guère dans cette campagne.
Mais la simple existence de la liste, son obscène obstination, d’élections en élections à nous entrainer dans les sables mouvants de la haine et du mensonge atteint au moins l’objectif de se perpétuer.
Elle diffuse aussi ou du moins conforte les clichés et la déshumanisation qui mènent au meurtre, comme en témoigne le procès de Fofana et son gang de Barbares.
Tradition minable donc qui profite de la Liberté d’expression, de la démocratie, mais aussi tradition misérable qui tue parfois, blesse et agresse souvent
Tradition Française aussi que cet antisémitisme qui rassemble à gauche, comme à droite et fédère sans vergogne. Ne dites pas à Dieudonné qu'il s'inscrit dans la tradition fascisante de Drumont et Maurras, il se voit en paladin de l'anticolonialisme
Vincent Duclert, historien, professeur agrégé à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, revient sur cette histoire Française de l’antisémitisme et en tire quelques leçons d’hier comme d’aujourd’hui., dans une tribune publiée dans Le Monde.
L'antisionisme de Dieudonné, héritage contemporain de l'antisémitisme
"L'existence, depuis sa présentation par Dieudonné et ses amis, au Théâtre de la Main d'Or, à Paris, le 8 mai, d'une "liste antisioniste" pour les européennes en Ile-de-France, oblige à se poser deux questions majeures que l'expérience historique peut contribuer à éclairer. Ce passage par l'histoire est d'autant plus nécessaire que les barrières morales ou juridiques érigées contre la haine antijuive n'ont plus d'efficacité définitive.
Cette liste et l'équipe qui la porte relèvent-elles de l'antisémitisme ? Dieudonné et son équipe s'en défendent. Cependant, la dénonciation du sionisme, dans un cadre national, lors d'élections qui constituent d'abord un événement de politique intérieure, fait peser sur les Français de confession ou d'origine juive une stigmatisation effective qui relève bien des procédés de l'antisémitisme. Cela ne veut pas dire que la discussion du sionisme soit taboue.
Mais celui-ci concerne d'abord l'Etat d'Israël, et relève donc d'une question de politique internationale, quand bien même des Français partagent avec une bonne partie des Israéliens la même confession.
D'autres Français partagent bien des confessions ou des origines avec des ressortissants d'autres pays sans que cela ne devienne un argument électoral. L'antisionisme militant renvoie à l'antisémitisme.
Il permet de mobiliser un fond antisémite tel qu'on le trouve en partie dans le Front national - dont Dieudonné agrège des éléments à son équipe -, et, de manière plus radicale, dans le négationnisme - dont il courtise l'un des principaux militants, Robert Faurisson.
L'antisémitisme en politique a-t-il pour autant une chance de réussir ? On pourrait se contenter de dire que, après le génocide perpétré contre les juifs d'Europe par un régime qui avait élevé l'antisémitisme au niveau d'une religion et d'un appareil d'Etat, et avec la complicité du régime de l'Etat français, lui-même antisémite, l'antisémitisme sous toutes ses formes serait banni à jamais de la vie publique et même privée d'une nation comme la France.
Force est de constater que cette barrière morale est fragile, et que cette fragilité empêche que la loi puisse s'opposer efficacement à l'antisémitisme en politique. L'histoire plus ancienne de la fin du XIXe siècle français introduit paradoxalement des enseignements qui méritent ici d'être formulés.
Le moment antisémite des années 1880 et 1890, culminant avec l'affaire Dreyfus, démontre en premier lieu la difficulté des mouvements se définissant comme antisémites (ou "antisémitique", comme la Ligue du même nom) à triompher politiquement sur le seul thème de l'antisémitisme.
Leur force tient d'abord dans les alliances qu'Edouard Drumont (ci-contre) ou Jules Guérin parviennent à conclure avec les nationalistes (de gauche comme de droite), les catholiques ou les monarchistes. C'est le pouvoir de l'antisémitisme que d'agir comme un catalyseur, et c'est en même temps sa faiblesse dès lors que ces conservateurs ou ces populistes décident de faire le sacrifice de telles alliances, comme cela se produira à la fin de l'Affaire.
La politique de "défense républicaine" du gouvernement de Pierre Waldeck-Rousseau ôtera en effet à ces assemblages tout espace politique, provoquant en retour la radicalisation des antisémites exclusifs (comme Jules Guérin, chef de la Ligue antisémitique, réfugié pathétiquement dans son Fort Chabrol) ou la mutation de l'antisémitisme en "nationalisme intégral" avec l'Action française de Charles Maurras.
Ramené à la situation présente, que nous enseigne cet héritage historique ? Une double leçon, essentielle. Premièrement, l'antisémitisme exige, pour se développer en politique, l'existence d'une croyance collective qui transforme des identités sociales ou culturelles en différenciation idéologique.
L'engagement dreyfusard de 1898, puis la réhabilitation en 1906 du capitaine Dreyfus ont repoussé provisoirement cette croyance, au profit de l'égalité civique entre les Français (mais sans que les colonisés ne bénéficient de cette avancée, qui ne profita guère davantage non plus aux femmes, il faut le rappeler).
Cela signifie aujourd'hui que tout acte ou propos antisémite concerne tous les Français sans distinction, puisque, avec l'antisémitisme, les fondements de la citoyenneté démocratique et du vivre-ensemble sont attaqués.
Or, trop souvent, l'antisémitisme est ramené aux juifs eux-mêmes, tandis que le soupçon du sionisme contribue à accélérer leur isolement, rendant dès lors plus aisée leur persécution.
Il s'agit là d'une spirale de violence que des intellectuels dreyfusards, de Lucien Herr à Emile Durkheim, d'Emile Duclaux à Célestin Bouglé, de Bernard Lazare (ci-contre) à Emile Zola, ont, en leur temps, analysée et repoussée. Leur pensée m'apparaît ici comme disponible pour affaiblir les présupposés sur lesquels se fondent les résurgences d'antisémitisme en politique. C'est la deuxième leçon que nous accorde le passé.
L'offensive intellectuelle du tournant du XIXe siècle mit en lumière trois principes qui gardent toute leur actualité. La défense d'un juif condamné à l'issue d'un procès d'Etat et déporté en Guyane dans des conditions inhumaines fut d'abord une lutte contre la persécution dans son ensemble, politique, religieuse, mais également sociale, amenant ainsi des anarchistes, des socialistes, des femmes à se mobiliser pour Dreyfus.
La cause des persécutés, qui semble animer Dieudonné, est ainsi contredite par l'usage fait de l'antisémitisme, qui est précisément une persécution, et même la figure historique par laquelle l'Europe a pris conscience, au XIXe siècle, de la persécution.
On peut toujours regretter que cela ne soit pas l'esclavage ou la colonisation. Mais la compréhension de l'antisémitisme permet d'accéder à la critique générale de la persécution moderne.
Le combat des intellectuels dreyfusards démontra également le lien déterminant entre le développement de l'antisémitisme, le recul des libertés démocratiques et la montée de l'irrationalisme, si bien que leur engagement se caractérisa par la défense du droit, le principe de justice et la raison critique.
A cet égard, les responsabilités de la situation actuelle sont extérieures à Dieudonné lui-même, et interrogent le devenir de l'identité démocratique française elle-même.
Enfin, la lutte contre l'antisémitisme s'inscrivit il y a un siècle dans une pensée de l'international qui permit à la France de s'arracher au risque nationaliste tout en intégrant davantage les Français selon une conception ouverte, solidaire, voire fraternelle, de la société. Là aussi, l'enseignement est moderne.
Mais de telles leçons du passé ne seront actives qu'à condition de travailler toujours le dossier politique de l'antisémitisme et d'accorder à la recherche, dans notre pays, une reconnaissance publique et une importance sociale."
Antisionisme, Antisémitisme, le Fil Rouge Malsain
Siné, l'Antisémitisme ce n'est pas du Cinéma!
Après le Meurtre d'Ilan Halimi
http://autourdelaliberte.blogspot.com/
Le Plan de Paix de Netanyahou
Caroline Glick, The Jerusalem Post
Adaptation française de Sentinelle 5769
La visite du Premier Ministre Benyamin Netanyahou au Président des USA Barack Obama à la Maison Blanche lundi dernier fut un baptême du feu pour le nouveau Premier Ministre. Ce qui est ressorti de cette réunion, c’est que les priorités d’Obama concernant l’Iran, Israël et le monde arabe sont diamétralement opposées aux priorités d’Israël.
Pendant sa conférence suivant la rencontre avec Netanyahou, Obama a fait clairement savoir qu’il ne lèvera pas le petit doigt pour empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires. Et agissant comme substitut d’Obama, au cours des deux semaines précédentes, le directeur de la CIA, Leon Panetta a dit clairement que celui-ci attend qu’Israël reste coi pendant que l’Iran acquiert les moyens de le détruire.
Obama a montré son jeu à l’Iran de trois manières. D’abord, il a posé un agenda non contraignant de sept mois pour laisser agir sa politique de conciliation et de pourparlers avec les ayatollahs. Cette politique, a-t-il expliqué, ne sera mise en œuvre qu’après le mois suivant les élections présidentielles iraniennes. Et un délai de six mois minimum doit être accordé après ces pourparlers directs USA - Iran pour mesurer leurs effets avant d’être évalués en termes de succès ou d’échec.
Mais le renseignement militaire israélien a évalué que six mois peuvent être un trop long délai d’attente. D’ici la fin de l’année, le programme nucléaire de l’Iran peut avoir dépassé la limite pour l’arrêter. Et l’essai réussi par l’Iran de son missile Seiji 2 à combustible solide avec un rayon d’action de 2.000 km mercredi, a tout simplement démontré l’urgence de cette situation. A l’évidence, les mollahs n’attendent pas Obama pour les convaincre de leurs voies erronées.
Au-delà du fait que l’agenda non contraignant d’Obama est trop long, il y a son « ou autre chose ». Obama a dit clairement qu’au cas où, en décembre ou janvier, il en vient à conclure que les Iraniens ne négocient pas de bonne foi, la mesure la plus radicale qu’il prendra sera de manifester sa volonté d’envisager une escalade des sanctions internationales contre Téhéran. Dans le même temps, à sa demande, le député Howard Berman, président au congrès du comité des Affaires Internationales, a délaissé une loi réclamant des sanctions contre les compagnies pétrolières qui exportent du combustible raffiné vers l’Iran.
Enfin, l’affirmation d’Obama que : « la meilleure manière pour les USA de convaincre l’Iran d’abandonner son programme nucléaire est de convaincre Israël de donner encore plus de terres aux Palestiniens ». Comme le formula Obama : « Dans la mesure où nous pouvons faire la paix avec les palestiniens, entre les Palestiniens et les Israéliens, alors je crois vraiment que cela renforce notre position dans la communauté internationale pour gérer une menace iranienne potentielle ». Cette déclaration intègre le manque de sérieux et le caractère mensonger fondamentaux de l’approche d’Obama pour « gérer une menace iranienne potentielle ».
L’Iran a fait savoir sans ambages qu’elle veut la destruction d’Israël. Les mollahs ne se soucient pas de la dimension d’Israël. Leurs missiles sont pointés sur Tel Aviv, non sur Bet El. De même pour la communauté internationale, les Russes et les Chinois n’ont pas aidé les programmes nucléaires et de missiles de l’Iran au cours des quinze années écoulées parce qu’il n’y a pas d’Etat palestinien. Ils ont aidé l’Iran parce qu’ils pensent qu’un Iran puissant affaiblit les USA. Et ils ont raison.
Les Etats arabes, de leur côté, sont déjà ouvertement du côté d’Israël contre l’Iran. L’établissement d’un Etat palestinien ne rendra pas plus profond leur soutien à l’action destinée à empêcher l’Iran d’acquérir les moyens de dominer la région.
Face à cela, la pression obsessionnelle d’Obama pour la création d’un Etat palestinien a peu de sens. Les Palestiniens sont désespérément divisés. Ce n’est pas seulement parce que le Hamas dirige la bande de Gaza, et le Fatah la Judée et la Samarie. Le Fatah lui-même est déchiré par des divisions. La nomination par le président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, du nouveau gouvernement de l’AP sous la direction de Salam Fayed a été massivement rejetée par les chefs du Fatah. Tout simplement, il n’existe pas de direction palestinienne cohérente qui soit en mesure de vouloir ou de pouvoir parvenir à un accord avec Israël.
De même pour les perspectives de la paix elle-même, comme il existe peu de différences entre les inepties diffusées chaque jour par le Fatah et les media contrôlés par Abbas / Fayed, en Judée et en Samarie, ces perspectives ne semblent pas particulièrement attractives. Cette incitation antisémite par-delà les clivages a engendré la situation actuelle où les membres et les partisans du Fatah sont solidement unis dans leur volonté de destruction d’Israël. Ceci est apparu clairement jeudi matin quand un policier du Fatah de Kalkilya va utilisé son fusil fourni par les USA pour ouvrir le feu sur des soldats de Tsahal engagés dans une opération antiterroriste dans cette ville.
Etant donné que l’établissement d’un Etat palestinien n’aura aucun impact sur le programme nucléaire iranien, et à la lumière des circonstances actuelles, tout Etat palestinien sera en guerre avec Israël ; dans l’hypothèse où Obama n’ignore pas complètement la situation sur le terrain, il n’existe qu’une explication raisonnable à son désir pressant d’obliger Israël à soutenir la création d’un Etat palestinien, et d’œuvrer à cet établissement en expulsant des centaines de milliers d’Israéliens de leurs foyers. Très simplement, c’est une façon de détourner l’attention de l’acquiescement d’Obama aux aspirations nucléaires de l’Iran.
En faisant de la réalisation de l’objectif irréalisable de la paix entre Israël et les Palestiniens via l’établissement d’un Etat terroriste palestinien la pièce centrale de son programme au Moyen-Orient, Obama est capable de jeter Israël aux mains de la canaille régionale. Cet objectif se reflète dans la pression montante de l’administration sur Israël pour détruire les communautés israéliennes en Judée et Samarie.
En décrivant les Juifs vivant dans des roulottes sur le sommet de collines dénudées en Judée et Samarie – plutôt que les mollahs iraniens qui testent un missile balistique tout en enrichissant de l’Uranium et en incitant au génocide – comme le plus grand obstacle à la paix, l’administration Obama ne cherche pas seulement à détourner l’attention de son refus d’empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires, mais elle place aussi Israël en position de bouc émissaire qui sera blâmé après que l’Iran sera devenu une puissance nucléaire.
Le projet d’Obama de dévoiler son plan de paix au Moyen-Orient au cours de son discours au monde musulman au Caire le 4 juin, de même que sa décision de ne pas visiter Israël au lieu de visiter un camp de la mort nazi, montre clairement qu’il ne perçoit pas Israël comme un allié vital, ou même un partenaire dans le processus de paix qu’il veut initier. Les dirigeants d’Israël n’ont pas été consultés au sujet de son plan. De même, à partir des contours émergents de son plan, il est clair qu’il offrira quelque chose qu’aucun gouvernement israélien ne peut accepter.
Selon la presse, le plan d’Obama exigera d’Israël des retirer ses citoyens et son armée derrière les lignes indéfendables de l’armistice de 1949. Il autorisera l’immigration libre de millions d’Arabes haïssant Israël vers l’Etat palestinien. Et il cherche à présenter tout cela comme étant en accord avec les intérêts d’Israël en proclamant qu’après que celui-ci se sera rendu indéfendable, tous les 57 membres de l’Organisation de la Conférence Islamique (dont l’Iran) « normaliseront » leurs relations avec Israël. En bref, Obama utilise son plan de paix pour fustiger le gouvernement Netanyahou comme la principale force de déstabilisation régionale.
Pendant sa rencontre avec Obama, Netanyahou est parvenu à éviter les pièges politiques qu’Obama lui avait posés. Netanyahou a préservé le droit d’Israël à agir indépendamment contre l’Iran, et il n’a rien concédé de substantiel sur la question palestinienne.
Alors qu’en soi ce n’est pas une mince réalisation, la mise à l’écart des provocations d’Obama n’est pas une stratégie soutenable. Déjà mardi, l’administration a commencé d’obliger Israël à suivre sa ligne sur l’Iran et les Palestiniens en l’engageant dans des « groupes de travail » conjoints. Puis de même, jeudi, la destruction par le gouvernement de la communauté d’un avant-poste en Judée a été perçue comme une reculade d’Israël sous la pression des USA. Cela a sans aucun doute fait lever des attentes pour de nouvelles expulsions dans le futur proche.
Aussi, que doit faire Netanyahou ? Quelle tournure aurait une stratégie destinée à s’opposer à la pression politique de l’administration Obama et à maintenir l’attention internationale sur l’Iran ?
Dans les circonstances présentes, le mieux pour le gouvernement Netanyahou est de présenter son propre plan de paix pour atténuer l’impact du plan d’Obama. Pour émousser l’impact du discours d’Obama au Caire, Netanyahou devrait présenter son plan de paix avant le 4 juin.
Un tel plan devrait contenir trois étapes. D’abord, à la lumière de la volonté apparente du monde arabe d’entamer des pourparlers avec Israël, Netanyahou devrait appeler à l’ouverture de pourparlers directs entre Israël et la Ligue Arabe, ou entre Israël et l’OCI, sur la normalisation immédiate des relations entre Israël et le monde arabo-islamique. Aussi bien Obama et le roi Abdullah de Jordanie proclament qu’une telle normalisation est dans la proposition. Israël doit insister pour que cela commence sans délai.
Cela est bien sûr nécessaire pour que la paix survienne avec les Palestiniens. Comme nous l’avons vu à Camp David en 2000, la seule manière suivant laquelle les chefs palestiniens se sentiront à l’aise pour faire la paix avec Israël, c’est d’abord que le monde arabe démontre son acceptation de l’Etat juif comme un paramètre permanent du paysage du Moyen-Orient. Proclamer qu’une telle exigence d’Israël est une simple tactique pour gagner du temps, cela peut être facilement écarté. Etant données les déclarations jordaniennes et américaines sur la volonté du monde arabe d’accepter Israël, quand les négociations commenceront, cette étape pourra être achevée en quelques mois.
La seconde étape du plan de paix d’Israël serait de s’engager avec le monde arabe pour s’accorder et commencer de réaliser un programme conjoint de lutte contre le terrorisme. Ce programme comprendrait la destruction de réseaux terroristes, en coupant leur financement, et en parvenant à un agrément pour arrêter les terroristes et les extrader vers La Haye ou aux USA pour y être jugés. Il devra être parfaitement clair pour tous les gouvernements de la région qu’il ne peut y avoir de paix ou de stabilité régionales à long terme aussi longtemps que des terroristes occupés à la destruction d’Israël et au renversement de régimes arabes modérés sont autorisés à agir. Ainsi, faire de l’exécution d’un tel programme une pré condition pour un progrès ultérieur ne devrait pas constituer un obstacle à la paix. De fait, il n’y a aucune raison pour que cela soit même perçu comme sujet de controverse.
La dernière étape du plan de paix israélien devra être la négociation sur un accord de statut final avec les Palestiniens. Ce n’est qu’après l’acceptation par le monde arabe d’Israël, et seulement après qu’il aura accepté de se joindre à Israël pour parvenir à l’objectif commun d’un Moyen-Orient débarrassé du terrorisme, qu’il pourra exister une chance pour que les Palestiniens se sentent à l’aise et libres de coexister en paix avec Israël. Et Israël bien entendu, se sentira bien plus en confiance pour vivre en paix avec les Palestiniens après que le monde arabe aura démontré sa bonne foi et son amitié pour l’Etat juif et son peuple.
Si Netanyahou présentait son plan dans les deux prochaines semaines, il serait en mesure d’écarter le piège d’Obama du 4 juin en proposant de discuter les deux plans avec la Ligue Arabe. Ce faisant, il serait en mesure de continuer à démontrer que l’Iran est bien le plus grave danger dans la région, sans être diabolisé comme une n ennemi de la paix.
Que Netanyahou mette en avant un tel plan ou non, ce qui est devenu évident cette semaine c’est que ses plus grands défis à son poste seront d’empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires tout en empêchant l’administration Obama de reprocher à Israël l’absence de paix.
jpost.com
Mandat d'arrêt contre Nasrallah
Avigdor Lieberman, ministre des Affaires étrangères.
Photo: AP , JPost
L'enquête révélant l'implication potentielle du Hezbollah dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri en 2005 a incité le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, à exiger le lancement d'un mandat d'arrêt international contre le chef de l'organisation, Hassan Nasrallah.
"Un mandat d'arrêt international doit être lancé contre Nasrallah, et il doit passer en jugement", a affirmé Lieberman avant la rencontre ministérielle hebdomadaire de dimanche.
"L'enquête sur l'implication de Nasrallah dans le meurtre du Premier ministre Rafik Hariri doit être un message d'avertissement à la communauté internationale", a-t-il ajouté.
Dimanche, le Hezbollah a nié avoir commandité l'assassinat. S'adressant au journal koweitien Al Anbaa, des sources du Hezbollah ont jugé que l'unique objectif de ces accusations "stupides" était d'influencer les élections libanaises prévues début juin.
Samedi, l'hebdomadaire allemand Der Spiegel a rapporté qu'un tribunal soutenu par les Nations unies avait trouvé une preuve substantielle reliant l'attentat qui a tué Hariri ainsi que 23 autres victimes au Hezbollah.
D'après l'article, huit numéros de téléphone portables d'activistes du Hamas ont été utilisés pour mener l'attaque à bien et ont été abandonnés immédiatement après l'attentat.
Le réseau a été démantelé grâce à un faux pas d'un des terroristes qui a utilisé son téléphone pour appeler sa petite amie.
L'enquête semble aussi indiquer que le terroriste du Hezbollah Hajj Salim a planifié le meurtre d'Hariri. Celui-ci est directement lié au chef du groupe, Hassan Nasrallah.
Les explosifs trouvés sur le lieu de l'attentat seraient également liés au groupe chiite libanais.
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1242212455457&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
24.5.09
Israël: Lieberman exclut un retour aux frontières de juin 1967
Le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, a écarté dimanche le retour d'Israël sur ses frontières d'avant la guerre israélo-arabe de juin 1967.
"Aujourd'hui, un retour aux frontières de 1967, comme on nous presse de le faire, ne mettrait pas fin au conflit (avec les Palestiniens) et ne garantirait ni la paix, ni la sécurité", a déclaré M. Lieberman aux journalistes avant la séance hebdomadaire du cabinet israélien à Jérusalem.
"Cela reviendrait simplement à déplacer le conflit à l'intérieur des frontières de 1967", a-t-il ajouté.
Lors de la guerre de juin 1967, Israël avait occupé Jérusalem-est et la Cisjordanie, le plateau syrien du Golan, la bande de Gaza et le Sinaï égyptien. L'Etat hébreu s'est retiré du Sinaï en 1982 et de la bande de Gaza en 2005.
M. Lieberman a tenu ces propos alors que le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu, confronté aux pressions internationales sur le gel de la colonisation israélienne dans les Territoires occupés, doit examiner dimanche le dossier des colonies sauvages en Cisjordanie.
Le président américain Barack Obama a réclamé lundi l'arrêt de la colonisation, en présence de M. Netanyahu, à l'occasion de la première rencontre entre les deux hommes depuis leur arrivée au pouvoir.
Interrogé à ce sujet, M. Lieberman a déclaré: "s'il faut démanteler ces colonies (sauvages), cela doit se faire dans le cadre bien ordonné d'un plan global".
"Il conviendrait peut-être de reconsidérer la Feuille de route dans toutes les étapes qu'elle prévoit et s'il est, dans ce contexte, nécessaire de démanteler les colonies sauvages, alors nous le ferons", a-t-il ajouté.
La Feuille de route est un plan de paix lancé en 2003 par le Quartette (Etats-Unis, UE, Russie, ONU) et qui a été accepté par Israël. Il prévoit l'avènement d'un Etat palestinien par étapes, notamment la fin des violences et le gel de la colonisation juive.
La question des colonies sauvages divise le gouvernement israélien. Le ministre travailliste de la Défense Ehud Barak a averti mercredi qu'il "comptait faire respecter la loi et évacuer rapidement les points de colonisation non-autorisés".
Le vice-ministre de la Défense Matan Vilnaï, également travailliste, a abondé dans son sens dimanche, mais leur collègue de l'Intérieur et chef du parti Shass orthodoxe sépharade, Eli Yishaï, a prévenu qu'"il ne faut pas démanteler les colonies sauvages (...) Si on veut appliquer la loi, alors cela concerne aussi les Arabes qui construisent illégalement".
De leur côté, les colons maintiennent la pression. L'une de leurs dirigeantes, Daniela Weiss, a enjoint les membres du Likoud de M. Netanyahu, "à sortir de la torpeur en exigeant que la construction reprenne en Judée-Samarie (Cisjordanie) et dans la bande de Gaza".
Les colonies sauvages ont été créées sans le feu vert des autorités israéliennes, mais aux yeux de la communauté internationale toutes les implantations israéliennes dans les territoires occupés sont illégales.
Israël s'est engagé auprès des Etats-Unis à démanteler celles créées après mars 2001, soit au moins 24.
Selon le mouvement israélien anti-colonisation la Paix Maintenant, plus de 100 colonies créés illégalement en Cisjordanie ont par ailleurs finalement reçu l'aval des et le soutien matériel des autorités.
LesEchos.fr
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