Discours du Président de l’UPJF Claude Barouch lors du Gala du 30 mars 2006
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Si l’essentiel de mon discours ce soir avait pu avoir pour objet la situation économique et sociale de la France pour en définir les forces et les faiblesses, nous aurions alors été dans notre rôle naturel d’organisation professionnelle.
Nous aurions réfléchis, ensemble, aux moyens de pouvoir permettre à notre pays de se redresser et de retrouver une véritable croissance. Nous aurions alors apporté, comme toujours, notre pierre à l’édifice.
Mais voilà quelques années que les priorités se sont définies autrement et qu’au-delà de notre fonction de chef d’entreprise, de profession libérale ou de commerçant, c’est notre judaïsme qui semble poser problème.
Et c’est ce sentiment d’hostilité et de haine croissante qui nous met dans l’obligation de repenser l’ordonnancement de nos actions.
Certes, il est dans nos responsabilité d’acteur économique de développer nos entreprises et nos activités professionnelles : nous le devons pour nos familles et pour notre pays. Nous n’avons pas chiffré ce que représentent nos adhérents en terme de part dans le PIB ou en nombre de salariés. Plusieurs milliards d’euros sans doute et des milliers d’emploi.
Mais le cœur n’y est plus et l’inquiétude croît.
Et certains des nôtres ont déjà quitté le pays…
Certes, contrairement à la fin des années 30, la libre expression antisémite n’existe pas dans le pays et la quasi-totalité des dirigeants politiques condamne sans ambiguïté les agressions antisémites. En d’autres termes, rien en perspective qui ressemblerait à des lois scélérates anti-juives.
Si l’appareil d’Etat tient bon, nous devrions être rassurés.
Et pourtant…
Comment ne pas constater que le déferlement de haine à l’encontre d’Israël véhiculé par nombre de medias au cours des six dernières années n’est rien d’autre que de l’antisémitisme pur et dur, drapé d’un habit plus noble car apparemment politique.
Comment ne pas voir ce en quoi cette haine a forgé les esprits de toute la population et en particulier de nouvelles générations de paumés de banlieue, trouvant soudainement une justification pseudo idéologique à des exactions délictuelles ou criminelles.
Comment ne pas souligner l’inconscience, le laxisme ou l’enfermement idéologique de certains magistrats ne comprenant pas que la non condamnation d’antisémites pouvait être interprétée comme un passe droit pour s’en prendre aux Juifs. Combien de procès perdus avant que l’antisémite Dieudonné, celui la même qui porte un part de responsabilité dans le calvaire et la mort de notre jeune Ilan, ne soit enfin condamné pour des propos antisémites ?
C’était il y a quelques jours à peine.
Notre société est malade, nous le savons et les signaux internationaux ne font qu’envenimer la situation déjà bien explosive.
En Iran avec le Président Ahmadinejad, le nouvel Hitler qui peut proférer ses appels à la destruction d’Israël et son négationnisme à l’égard de la Shoah sans que les Etats démocratiques ne jugent utile, de rappeler leurs ambassadeurs à Téhéran ou bien d’exclure l’équipe de football iranienne lors de la Coupe de monde qui aura lieu cet été en Allemagne !
Dans l’Autorité Palestinienne ensuite, où les Palestiniens, ont plébiscité un parti dont le cœur du programme est l’anéantissement d’Israël. Et le cordon sanitaire des Etats dits démocratiques qui avait condamné, avec des mots, l’arrivée au pouvoir du Hamas, commence à s’ébrécher, démontrant ainsi que le pragmatisme et les intérêts occidentaux peuvent aisément donner toute leur respectabilité à des fous de D…, dont les principes reposent sur la violence et le terrorisme.
Comme vous le voyez, mais je ne vous apprends rien, la situation est grave et porte en elle tous les gènes d’une catastrophe.
Et comme l’Histoire du monde nous l’enseigne, lorsqu’une catastrophe approche, les premiers touchés, les fusibles multiséculaires, ce sont les Juifs.
Car, qui peut affirmer aujourd’hui que nous n’avons pas déjà franchi l’irréversible, ce moment où plus rien n’est sous contrôle, tout peut s’emballer. Emeutes dans les banlieues, assassinat d’Ilan, scènes de guérilla urbaine contre le CPE… Les manifestations de violence extrême se succèdent à rythme effréné sans qu’une ébauche de solution ne nous fasse entrevoir un espoir, aussi minime soit-il.
Comme je vous l’ai dit, aujourd’hui, tout peut s’emballer…
Car ne nous y trompons pas : Nous, les Juifs, ne sommes que la partie émergée de cet iceberg de haine et de rejet de l’autre. Nous savons malheureusement, qu’aujourd’hui, il est tout aussi difficile d’être Chrétien que Juif dans les écoles et les cités de certains quartiers. Ces informations ne sont pas le fruit de notre imagination, mais ressortent de nos échanges avec nos amis chrétiens ainsi que les autorités dirigeantes de notre pays.
Mais si nous, Juifs français avons fait le choix de rester en France et d’essayer encore d’y croire, alors le moins que nous puissions faire c’est de ne pas rester inactifs.
A nous seuls, nous ne modifierons pas le cours de l’histoire.
Mais en unissant nos forces, nous pourrons sans doute en modifier certains aspects.
L’UPJF a entamé un combat, un combat pour la France et pour que ses citoyens, quelle que soit leur origine ethnique ou religieuse, s’y sentent bien et s’y épanouissent dans le respect et la tolérance.
Ce combat est si fondamental qu’il est aujourd’hui une des conditions de notre survie, un combat vital pour empêcher, une fois de plus d’être relégué au rang de dhimmi.
Ce combat doit être mené sur tous les fronts à la fois, celui de la politique, de la communication et de la pédagogie.
Plus que jamais, il est nécessaire que les Juifs de France s’investissent en politique. La politique constitue le terreau de la Nation et de la vie en société. Vous devez tous, ici présent, adhérer au Parti politique démocratique de votre choix, et vous investir, à votre niveau dans la vie de ce parti. C’est à cette condition que nous pourrons contribuer au débat public, faire passer nos idées et nos arguments afin que notre pays retrouve le bon chemin de la tolérance et de la croissance.
Comme vous le savez, nous sommes à la veille d’échéances électorales majeures pour notre pays. En effet, dans un peu plus d’un an auront lieu les élections présidentielles. Il s’agit d’une occasion unique pour la France de se doter d’un leader qui guide la France vers la bonne direction. Cela leader devra pour cela prendre la mesure des fractures qui existent dans notre pays et des menaces qui pèse sur lui. Il devra dresser un constat douloureux et rassurer les Français quant aux mesures indispensables qu’il faudra prendre pour redresser notre pays. Il aura enfin la charge de rassurer les différentes communautés qui composent notre pays et donner toute sa valeur au principe fondateur de notre République : la laïcité.
A ce niveau, l’UPJF a entamé un véritable travail de fond. Ainsi, nous dialoguons aujourd’hui avec les responsables des principaux partis politiques démocratiques de notre pays. Nous sommes à mêmes de leur passer des messages mais également de leur faire part des craintes et des angoisses dans lesquelles se trouvent notre communauté aujourd’hui. Il est plus que jamais indispensable de continuer ce travail, de rester en contact permanent de nos dirigeants afin de défendre au mieux les intérêts de notre communauté.
Et cela est d’autant plus important et fondamental que les intérêts de notre communauté sont les intérêts de notre pays : la France !
Cet engagement de l’UPJF dans la vie politique implique que nous ne nous priverons pas de faire des choix, le moment venu, entre nos véritables amis, soucieux de notre bien être et de nos préoccupations, ceux qui comprennent notre attachement et notre soutien irréductible à l’Etat d’Israël, et les autres.
Mais le combat de l’UPJF, c’est aussi celui de la pédagogie et de l’éducation, qui auront raison de l’ignorance qui constitue la source fondamentale de la haine.
C’est pourquoi nous devons continuer à agir auprès des medias, de nos concitoyens non juifs, pour leur expliquer l’Histoire singulière du Peuple juif, l’Histoire et la signification de l’Etat d’Israël moderne, le pourquoi et le comment de sa lutte pour l’existence.
Et j’ai appris avec effarement, comme vous, il y a quelques jours les résultats du sondage annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, selon lequel « 3 français sur 10 s’avouent racistes. Comme l’a justement dit la Commission, un tabou a été levé dans l’opinion publique. A nous de faire en sorte que ce tabou disparaissent en expliquant que la racisme n’est que de la bêtise pure et simple.
Toujours dans la même perspective, en démontrant que la lutte contre le terrorisme international et les dictatures islamistes est le combat de tous les défenseurs des droits de l’homme et que chacun de nos concitoyens, quelque soit son appartenance religieuse ethnique ou philosophique est en danger.
Ces gigantesques missions que nous nous impartissons se traduiront aussi bien par l’achat, si besoin est, de placards dans les medias nationaux, de campagnes d’affichage dans les rues de Paris et dans le métro, que par l’organisation de meetings et de conférences et toutes initiatives visant à propager une véritable information.
Sur le terrain du pragmatisme aussi parce qu’il n’est pas concevable de laisser nos frères à l’abandon, subir aujourd’hui agressions verbales et physiques, demain on n’ose imaginer quoi d’autre.
Alors, nous allons organiser la caravane de la fraternité et aller à la rencontre de nos frères et de leurs voisins à Sarcelles, à Créteil, à Bondy, à Epinay sur Seine, à la Courneuve, à Mantes la Jolie, à Sartrouville…
Il s’agira ici d’organiser des soirées de la fraternité pour transmettre plusieurs messages :
- à nos frères tout d’abord, leur affirmer qu’ils ne sont pas seuls, que tous leurs coreligionnaires sont conscients des dangers auxquels ils sont confrontés et que si nécessaire, on les aidera à quitter l’enfer dans lequel ils tentent de survivre. En les aidant à déménager si nécessaire ailleurs en France ou en Israël, avec l’aide des pouvoirs publics mais aussi avec la solidarité de la communauté.
- à leurs agresseurs d’autre part, en leur rappelant qu’ils ne se trompent pas de cible, que les juifs ne sont pas leurs ennemis et en tentant de construire des passerelles. Il conviendra aussi, et sans risque d’interprétation d’une quelconque provocation de notre part, de leur faire comprendre que nous ne tolérerons pas de nouvelles agressions et que nous n’aurons de cesse, le cas échéant, de leur faire payer dans le strict cadre, bien sûr, de la loi républicaine.
Tout cela demande des moyens.
Parce que nous sommes responsables de nos enfants et de nos frères, les membres de l’UPJF et tous ceux qui viendront nous rejoindre dans ce combat, doivent doter l’organisation des moyens de sa politique et consacrer du temps pour l’accompagner.
Ce soir, le véritable lobby que nous voulons affirmer doit relever un premier défi. Celui qui consiste à assurer l’organisation de la faisabilité des chantiers sur lesquels elle travaille et qui sera la véritable et première démonstration à l’égard de tous, dans la communauté et dans la nation, que notre détermination est sans faille.
Théodore Herzl disait, parlant du projet sioniste : « si vous le voulez, ce ne sera pas un rêve ».
Sachez le mes amis, aucune civilisation, aucune nation n’a traversé les siècles comme le peuple juif dont l’exemple est unique. Aujourd’hui comme hier, il a survécu pour n’avoir pas mis toute sa confiance en l’homme et dans les nations qui lui promettaient protection et fidélité. Car, que faire de ces promesses qui s’ébranlent à la moindre raison d’Etat ? Que faire de ces soutiens de papier lorsque ces pays ne sont même plus en mesure de se protéger eux même.
Chers amis, nous commençons peut être à vivre un cauchemar mais nous devons ensemble, avec nos compatriotes non juifs, nous dresser pour rappeler notre refus de l’indifférence et de la passivité devant le racisme et l’antisémitisme.
Nous devons tout faire pour que l’action de l’Etat soit menée sur deux fronts :
Combattre la drogue intégriste qui se sert de l’antisémitisme pour mieux enrôler ses soldats de l’islam.
Lutter contre la criminalisation de certaines zones françaises où la fureur anti-juive est aussi le paravent de la délinquance la plus sauvage.
On dit que dans le passé les antisémites les plus dangereux étaient ceux qui voulaient faire un monde sans juifs.
Aujourd’hui, les antisémites les plus virulents ne sont plus seulement ceux qui veulent un monde de Juifs dhimmi et sans Etat Juif, mais ce sont ceux qui veulent islamiser le monde et et rendre dhimmi l’ensemble du monde judéo-chrétien.
Je vous remercie
31.3.06
30.3.06
AZOUZ LE MINISTRE DES CPF
Interpellé à Lyon par un jeune chômeur, le ministre met en doute son honnêteté.
Azouz Begag en flagrant délit d'inégalité des chances
par Olivier BERTRAND
QUOTIDIEN : jeudi 30 mars 2006
Lyon de notre correspondant
Sans les images, la scène serait difficile à croire. Vendredi, alors qu'il participait à un colloque à la préfecture du Rhône, Azouz Begag, ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, s'est livré à un curieux dérapage sur un jeune demandeur d'emploi, membre d'une association. Le garçon l'avait interpellé devant des journalistes. Alors, une fois les médias repartis, le ministre l'a soumis à la question, et la caméra de l'association a tout enregistré. Au départ, le ministre répondait à des journalistes après une rencontre sur l'égalité des chances. Il défendait le CPE, disait que «les étudiants qui investissent la Sorbonne devraient se souvenir des émeutes» de l'automne dernier (lire aussi pages 2 à 7). Le chômage, ajoutait-il, «atteint 50, 60 % chez les jeunes des quartiers qui se sont manifestés violemment». Il promettait de «défoncer les cloisons, les plafonds de verre de cette société», lorsqu'un jeune homme l'a interrompu.
«Votre CV». Mansour, 27 ans, chômeur, prépare pour une association, Camérage, un documentaire sur les «parcours de vie» d'habitants de barres qui seront détruites. Il pensait au départ interroger le ministre sur le sujet, mais les propos d'Azouz Begag le faisant réagir, il le coupe : «J'ai deux bacs + 5, je m'appelle Mansour Benaouda et je cherche du travail depuis trois ans. Qu'est-ce que vous avez à me dire ?» Azouz Begag prend alors les journalistes à témoins. «J'adore. Filmez-le ! Moi, je ne parle pas dans le vide.» Comme le ministre répète le nom de famille de Mansour en le prononçant à l'arabe, le jeune homme lui dit : «On peut le dire en français.» Puis il détaille ses diplômes, passés à l'Ecole normale supérieure et à Lyon-II. Azouz Begag lui explique que le gouvernement va s'engager dans un plan de retour à l'emploi «pour 6 000 jeunes des quartiers». Mais Mansour rétorque qu'il n'habite pas un «quartier», et qu'il veut devenir «concepteur-rédacteur dans la publicité ou la communication». Azouz Begag lui dit : «Nous sommes là pour vous aider. Donnez-moi votre CV.» Mansour répond : «Ça s'appelle du piston.» Alors, le ministre rétorque : «Ça s'appelle réinscrire sur le marché du travail des jeunes qui ont des compétences. Pourquoi je vous pistonnerais ? Vous n'êtes pas mon frère.» La conférence de presse est alors écourtée, et le ministre rejoint le cocktail dans un salon de la préfecture.
Les journalistes s'en vont, mais Mansour continue de filmer. Soudain, Azouz Begag l'avise et vient vers lui, suivi de plusieurs personnes. «Alors, est-ce que vous pouvez nous dire qui vous êtes, jeune homme, finalement ?» Mansour commence à répondre, mais le ministre le coupe. «Attendez, nous aussi on va vous filmer.» Il s'adresse à un homme qui le suit : «Prends la caméra, filme.» L'homme s'exécute, prend la caméra des mains de Mansour. «Allez, dites-nous qui vous êtes. On va essayer de dérouler ce qui se passe», reprend le ministre, pendant que Cécile, membre de Camérage, tente de reprendre la caméra. Begag, autoritaire, s'interpose : «Non, non. S'il vous plaît ! Vous laissez. C'est lui qui va filmer.»
Subventionnés. Mansour ne s'énerve pas, répond aux questions, puis l'homme qui filme lui demande, en le tutoyant d'emblée : «Et tu travailles ou pas ?» Il répond qu'il cherche de travail. Alors l'homme lui jette : «T'as une belle caméra pour quelqu'un qui ne travaille pas.» Et le ministre Azouz Begag, en souriant, reprend la phrase : «Vous avez une belle caméra. C'est votre caméra ça ?» Mansour explique que l'appareil appartient à l'association, qu'ils sont subventionnés. Azouz Begag demande alors à Mansour le nom de son association, et celui qui filme ajoute : «De gauche ou de droite ?» Mansour répond : «Mais c'est ça le piège. Vous faites une division des êtres humains par des idées de droite et de gauche. Ça ne veut plus rien dire. Monsieur Georges Frêche, par exemple, a l'étiquette du Parti socialiste. On ne peut pas dire qu'il soit vraiment de gauche.» Begag le coupe : «Répondez à la question, c'est tout.»
Un proche du ministre demande ensuite à Mansour s'il joue la comédie. Alors, le jeune homme répond, effaré : «Mais vous vous rendez compte ? Vous êtes en train de prendre une situation réelle, une situation de crise pour moi, pour une comédie ?» L'homme qui le filme dit : «Moi, je veux juste te poser une question. Tout à l'heure, tu as dit que tu cherchais du boulot. En fait, tu t'en fous d'avoir du boulot. Tu voulais juste tester s'il tient parole, le ministre ?» Mansour lui répond : «Je ne m'en fous pas d'avoir un boulot. J'ai envie d'être comme tout le monde.» Quelqu'un lui lance : «Tu devrais passer un CAP son et lumière.» Et Azouz Begag conclut, en le tutoyant, cette fois : «T'as pas l'air très clair, hein ?» La caméra s'abaisse et l'image s'arrête.
Manipulation. Cinq jours après les faits, le cabinet se montre embarrassé. Azouz Begag indique qu'il a réagi ainsi car il pensait à une manipulation. Il affirme qu'il ne connaissait pas l'homme qui a filmé à sa demande, même s'il le tutoyait. «Ma première démarche, insiste-t-il, a été de sortir de la galère le garçon qui m'interpellait. Je suis sympa, je lui demande de m'envoyer un CV pour le transmettre aux entreprises, et je le retrouve dix minutes plus tard en train de me filmer, de me voler des images en douce. J'ai senti une manipulation profonde. Puis on s'est rendu compte avec la préfecture que c'était une association financée.»
Vendredi, l'attachée de presse du ministre, un conseiller technique puis le chef de cabinet ont appelé à tour de rôle l'association pour expliquer qu'il s'agissait d'une méprise, et s'excuser. Mais les membres de Camérage ont quand même décidé de raconter ce qui leur est arrivé. Mansour a même envoyé un CV au ministère, hier matin. «Ce n'est pas une solution, dit-il, mais je ne voulais pas qu'ils disent que je me fous du travail.» En attendant d'en trouver, il a décidé, avec les membres de l'association, de réaliser un petit documentaire sur leur rencontre avec le ministre.
Azouz Begag en flagrant délit d'inégalité des chances
par Olivier BERTRAND
QUOTIDIEN : jeudi 30 mars 2006
Lyon de notre correspondant
Sans les images, la scène serait difficile à croire. Vendredi, alors qu'il participait à un colloque à la préfecture du Rhône, Azouz Begag, ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, s'est livré à un curieux dérapage sur un jeune demandeur d'emploi, membre d'une association. Le garçon l'avait interpellé devant des journalistes. Alors, une fois les médias repartis, le ministre l'a soumis à la question, et la caméra de l'association a tout enregistré. Au départ, le ministre répondait à des journalistes après une rencontre sur l'égalité des chances. Il défendait le CPE, disait que «les étudiants qui investissent la Sorbonne devraient se souvenir des émeutes» de l'automne dernier (lire aussi pages 2 à 7). Le chômage, ajoutait-il, «atteint 50, 60 % chez les jeunes des quartiers qui se sont manifestés violemment». Il promettait de «défoncer les cloisons, les plafonds de verre de cette société», lorsqu'un jeune homme l'a interrompu.
«Votre CV». Mansour, 27 ans, chômeur, prépare pour une association, Camérage, un documentaire sur les «parcours de vie» d'habitants de barres qui seront détruites. Il pensait au départ interroger le ministre sur le sujet, mais les propos d'Azouz Begag le faisant réagir, il le coupe : «J'ai deux bacs + 5, je m'appelle Mansour Benaouda et je cherche du travail depuis trois ans. Qu'est-ce que vous avez à me dire ?» Azouz Begag prend alors les journalistes à témoins. «J'adore. Filmez-le ! Moi, je ne parle pas dans le vide.» Comme le ministre répète le nom de famille de Mansour en le prononçant à l'arabe, le jeune homme lui dit : «On peut le dire en français.» Puis il détaille ses diplômes, passés à l'Ecole normale supérieure et à Lyon-II. Azouz Begag lui explique que le gouvernement va s'engager dans un plan de retour à l'emploi «pour 6 000 jeunes des quartiers». Mais Mansour rétorque qu'il n'habite pas un «quartier», et qu'il veut devenir «concepteur-rédacteur dans la publicité ou la communication». Azouz Begag lui dit : «Nous sommes là pour vous aider. Donnez-moi votre CV.» Mansour répond : «Ça s'appelle du piston.» Alors, le ministre rétorque : «Ça s'appelle réinscrire sur le marché du travail des jeunes qui ont des compétences. Pourquoi je vous pistonnerais ? Vous n'êtes pas mon frère.» La conférence de presse est alors écourtée, et le ministre rejoint le cocktail dans un salon de la préfecture.
Les journalistes s'en vont, mais Mansour continue de filmer. Soudain, Azouz Begag l'avise et vient vers lui, suivi de plusieurs personnes. «Alors, est-ce que vous pouvez nous dire qui vous êtes, jeune homme, finalement ?» Mansour commence à répondre, mais le ministre le coupe. «Attendez, nous aussi on va vous filmer.» Il s'adresse à un homme qui le suit : «Prends la caméra, filme.» L'homme s'exécute, prend la caméra des mains de Mansour. «Allez, dites-nous qui vous êtes. On va essayer de dérouler ce qui se passe», reprend le ministre, pendant que Cécile, membre de Camérage, tente de reprendre la caméra. Begag, autoritaire, s'interpose : «Non, non. S'il vous plaît ! Vous laissez. C'est lui qui va filmer.»
Subventionnés. Mansour ne s'énerve pas, répond aux questions, puis l'homme qui filme lui demande, en le tutoyant d'emblée : «Et tu travailles ou pas ?» Il répond qu'il cherche de travail. Alors l'homme lui jette : «T'as une belle caméra pour quelqu'un qui ne travaille pas.» Et le ministre Azouz Begag, en souriant, reprend la phrase : «Vous avez une belle caméra. C'est votre caméra ça ?» Mansour explique que l'appareil appartient à l'association, qu'ils sont subventionnés. Azouz Begag demande alors à Mansour le nom de son association, et celui qui filme ajoute : «De gauche ou de droite ?» Mansour répond : «Mais c'est ça le piège. Vous faites une division des êtres humains par des idées de droite et de gauche. Ça ne veut plus rien dire. Monsieur Georges Frêche, par exemple, a l'étiquette du Parti socialiste. On ne peut pas dire qu'il soit vraiment de gauche.» Begag le coupe : «Répondez à la question, c'est tout.»
Un proche du ministre demande ensuite à Mansour s'il joue la comédie. Alors, le jeune homme répond, effaré : «Mais vous vous rendez compte ? Vous êtes en train de prendre une situation réelle, une situation de crise pour moi, pour une comédie ?» L'homme qui le filme dit : «Moi, je veux juste te poser une question. Tout à l'heure, tu as dit que tu cherchais du boulot. En fait, tu t'en fous d'avoir du boulot. Tu voulais juste tester s'il tient parole, le ministre ?» Mansour lui répond : «Je ne m'en fous pas d'avoir un boulot. J'ai envie d'être comme tout le monde.» Quelqu'un lui lance : «Tu devrais passer un CAP son et lumière.» Et Azouz Begag conclut, en le tutoyant, cette fois : «T'as pas l'air très clair, hein ?» La caméra s'abaisse et l'image s'arrête.
Manipulation. Cinq jours après les faits, le cabinet se montre embarrassé. Azouz Begag indique qu'il a réagi ainsi car il pensait à une manipulation. Il affirme qu'il ne connaissait pas l'homme qui a filmé à sa demande, même s'il le tutoyait. «Ma première démarche, insiste-t-il, a été de sortir de la galère le garçon qui m'interpellait. Je suis sympa, je lui demande de m'envoyer un CV pour le transmettre aux entreprises, et je le retrouve dix minutes plus tard en train de me filmer, de me voler des images en douce. J'ai senti une manipulation profonde. Puis on s'est rendu compte avec la préfecture que c'était une association financée.»
Vendredi, l'attachée de presse du ministre, un conseiller technique puis le chef de cabinet ont appelé à tour de rôle l'association pour expliquer qu'il s'agissait d'une méprise, et s'excuser. Mais les membres de Camérage ont quand même décidé de raconter ce qui leur est arrivé. Mansour a même envoyé un CV au ministère, hier matin. «Ce n'est pas une solution, dit-il, mais je ne voulais pas qu'ils disent que je me fous du travail.» En attendant d'en trouver, il a décidé, avec les membres de l'association, de réaliser un petit documentaire sur leur rencontre avec le ministre.
LA NOUVELLE POLITIQUE ISRAELIENNE
L'Express du 30/03/2006
Interview
«La génération des généraux s'est effacée»
propos recueillis par Christian Makarian et Pierre Ganz (RFI) dans le cadre de l'émission RFI-L'Express L'Invité de la semaine
Freddy Eytan, ancien journaliste et ex-diplomate israélien, analyse avec L'Express la situation politique en Israël après les élections générales
Les Israéliens ont-ils perçu les élections du 28 mars comme un vote pour ou contre Ariel Sharon?
La stature de Sharon a pesé sur les élections, mais son coma est irréversible. En revanche, le sharonisme représente toujours l'Israël de demain dans la mesure où Sharon a essayé, sa vie durant, de définir les frontières futures de notre Etat. Kadima a prouvé que la majorité des Israéliens étaient favorables à la paix en échange de territoires. De ce point de vue, Sharon n'a jamais quitté la scène politique.
«Nous avons commis l'erreur, à Oslo, de ne pas négocier aussi avec le Hamas»
Néanmoins, tout semble avoir changé après ce 28 mars. Pourquoi?
Parce qu'on assiste à l'effacement de la génération des généraux, et de celle qui a connu la Shoah. Les militaires ont évolué vers la modération en découvrant concrètement qu'on ne pouvait pas aboutir à une solution sans négocier avec les Palestiniens et sans faire de concessions. Ce qui ouvre le champ aux pragmatiques, à ceux qui ont laissé les armes au vestiaire. D'une certaine manière, c'est la première fois dans l'histoire d'Israël que les civils, quel que soit leur bord politique, ont acquis autant de poids. Les diplomates, mais aussi les technocrates, ont pris le pas sur les soldats. Ce qui va inévitablement entraîner de grands changements. C'est une phase de maturité qui coïncide avec les 58 ans d'Israël.
Le gouvernement Haniyeh vient d'être investi à Ramallah. Que pense l'opinion israélienne après quelques semaines de gestion Hamas?
Le fait que le Hamas a refusé de modifier sa charte prévoyant la destruction de l'Etat d'Israël a indiscutablement pesé sur le résultat du scrutin. Cela dit, le Hamas joue très bien avec sa propre opinion comme avec Israël. Depuis les élections palestiniennes, il n'y a pas eu d'attentat majeur revendiqué par le Hamas.
Iriez-vous jusqu'à dire, comme certains intellectuels israéliens, qu'Israël se trouve désormais avec un meilleur partenaire du côté palestinien?
Au moins le masque est tombé, et l'on est mieux informé des intentions de l'adversaire. Avec Arafat et le Fatah, on ne savait pas vraiment comment gérer. Tandis qu'avec le Hamas, dont on connaît fort bien le programme, on se trouve peut-être dans le cas - classique - d'un mouvement terroriste qui a intérêt à négocier dès lors qu'il a accédé au pouvoir. Cela dit, cette hypothèse-là recouvre un aspect purement tactique et demande à ce titre plusieurs mois avant d'aboutir.
Peut-on imaginer que le Hamas, à l'instar de l'OLP naguère, finisse par reconnaître l'Etat d'Israël?
Et quelle sera l'attitude d'Israël dans ce cas? Si le Hamas change de position dans les mois à venir, le gouvernement israélien se trouvera dans l'obligation de négocier directement. De mon point de vue, nous avons commis l'erreur, à Oslo, de ne pas négocier aussi avec le Hamas, qui représentait également les Palestiniens.
Pensez-vous que le Hamas soit prêt à évoluer sur la question cruciale de Jérusalem et des Territoires?
Il faut faire, de part et d'autre, des concessions douloureuses. Concernant Jérusalem, il existe 77 solutions possibles. A mon sens, on pourrait donner aux Palestiniens le droit de gérer eux-mêmes le quartier arabe et ses 140 000 habitants, à l'est de la ville. Et il conviendrait de laisser aux Juifs ce qui leur appartient.
La question sociale, qui monte en Israël, n'est-elle pas la grande nouveauté de ce scrutin du 28 mars?
Il y a actuellement 1 million d'Israéliens qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté. C'est un défi pour toute la classe politique, notamment pour les travaillistes. De même que le monde a changé, Israël a changé, et la mondialisation y exerce ses effets comme ailleurs. Actuellement, 18 familles dominent l'économie israélienne. La société devient inégalitaire, avec des riches de plus en plus riches et des pauvres de plus en plus pauvres. Ce qui rend vital un compromis durable avec les Palestiniens.
Interview
«La génération des généraux s'est effacée»
propos recueillis par Christian Makarian et Pierre Ganz (RFI) dans le cadre de l'émission RFI-L'Express L'Invité de la semaine
Freddy Eytan, ancien journaliste et ex-diplomate israélien, analyse avec L'Express la situation politique en Israël après les élections générales
Les Israéliens ont-ils perçu les élections du 28 mars comme un vote pour ou contre Ariel Sharon?
La stature de Sharon a pesé sur les élections, mais son coma est irréversible. En revanche, le sharonisme représente toujours l'Israël de demain dans la mesure où Sharon a essayé, sa vie durant, de définir les frontières futures de notre Etat. Kadima a prouvé que la majorité des Israéliens étaient favorables à la paix en échange de territoires. De ce point de vue, Sharon n'a jamais quitté la scène politique.
«Nous avons commis l'erreur, à Oslo, de ne pas négocier aussi avec le Hamas»
Néanmoins, tout semble avoir changé après ce 28 mars. Pourquoi?
Parce qu'on assiste à l'effacement de la génération des généraux, et de celle qui a connu la Shoah. Les militaires ont évolué vers la modération en découvrant concrètement qu'on ne pouvait pas aboutir à une solution sans négocier avec les Palestiniens et sans faire de concessions. Ce qui ouvre le champ aux pragmatiques, à ceux qui ont laissé les armes au vestiaire. D'une certaine manière, c'est la première fois dans l'histoire d'Israël que les civils, quel que soit leur bord politique, ont acquis autant de poids. Les diplomates, mais aussi les technocrates, ont pris le pas sur les soldats. Ce qui va inévitablement entraîner de grands changements. C'est une phase de maturité qui coïncide avec les 58 ans d'Israël.
Le gouvernement Haniyeh vient d'être investi à Ramallah. Que pense l'opinion israélienne après quelques semaines de gestion Hamas?
Le fait que le Hamas a refusé de modifier sa charte prévoyant la destruction de l'Etat d'Israël a indiscutablement pesé sur le résultat du scrutin. Cela dit, le Hamas joue très bien avec sa propre opinion comme avec Israël. Depuis les élections palestiniennes, il n'y a pas eu d'attentat majeur revendiqué par le Hamas.
Iriez-vous jusqu'à dire, comme certains intellectuels israéliens, qu'Israël se trouve désormais avec un meilleur partenaire du côté palestinien?
Au moins le masque est tombé, et l'on est mieux informé des intentions de l'adversaire. Avec Arafat et le Fatah, on ne savait pas vraiment comment gérer. Tandis qu'avec le Hamas, dont on connaît fort bien le programme, on se trouve peut-être dans le cas - classique - d'un mouvement terroriste qui a intérêt à négocier dès lors qu'il a accédé au pouvoir. Cela dit, cette hypothèse-là recouvre un aspect purement tactique et demande à ce titre plusieurs mois avant d'aboutir.
Peut-on imaginer que le Hamas, à l'instar de l'OLP naguère, finisse par reconnaître l'Etat d'Israël?
Et quelle sera l'attitude d'Israël dans ce cas? Si le Hamas change de position dans les mois à venir, le gouvernement israélien se trouvera dans l'obligation de négocier directement. De mon point de vue, nous avons commis l'erreur, à Oslo, de ne pas négocier aussi avec le Hamas, qui représentait également les Palestiniens.
Pensez-vous que le Hamas soit prêt à évoluer sur la question cruciale de Jérusalem et des Territoires?
Il faut faire, de part et d'autre, des concessions douloureuses. Concernant Jérusalem, il existe 77 solutions possibles. A mon sens, on pourrait donner aux Palestiniens le droit de gérer eux-mêmes le quartier arabe et ses 140 000 habitants, à l'est de la ville. Et il conviendrait de laisser aux Juifs ce qui leur appartient.
La question sociale, qui monte en Israël, n'est-elle pas la grande nouveauté de ce scrutin du 28 mars?
Il y a actuellement 1 million d'Israéliens qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté. C'est un défi pour toute la classe politique, notamment pour les travaillistes. De même que le monde a changé, Israël a changé, et la mondialisation y exerce ses effets comme ailleurs. Actuellement, 18 familles dominent l'économie israélienne. La société devient inégalitaire, avec des riches de plus en plus riches et des pauvres de plus en plus pauvres. Ce qui rend vital un compromis durable avec les Palestiniens.
APEM
Union européenne
Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne: élections israéliennes et caricatures
Quiconque suit de près l’audience, qui s’accroît d’année en année, de cet organisme à vocation arabo-européenne ne peut que s’inquiéter de l’alignement systématique de ses positions politiques (et idéologiques !) sur celles des ennemis d'Israël, même si ce pays fait partie de cette organisation. (Menahem Macina).
Imprimer Envoyer à un ami
29/03/06
Texte repris du site de TV5.
Organisme : Parlement Européen
L'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (APEM) [1] a clôturé sa deuxième session annuelle par un appel aux futurs gouvernements palestinien et israélien à respecter les engagements pris par le passé dans le cadre du processus de paix. Dans une déclaration finale, l'APEM condamne également l'offense faite par les caricatures danoises du prophète Mahomet, ainsi que "les violences déclenchées par leur publication".
La déclaration finale, approuvée par acclamation, exhorte également le futur gouvernement palestinien à respecter la déclaration adoptée à Beyrouth en 2002 par la Ligue arabe qui appelait à la paix avec Israël. L'APEM exprime sa volonté de "poursuivre et renforcer le dialogue israélo-palestinien" en son sein. Elle appelle par conséquent tous les pays membres de l'Assemblée euro-méditerranéenne à ne pas interrompre ou saboter le processus de dialogue.
Mais il est peu probable que les problèmes de visas rencontrés par les délégués palestiniens se reproduisent l'an prochain, a expliqué le président du parlement tunisien, M. Fouad Mebazaa, lors d'une conférence de presse tenue à l'issue de la session. En effet, le Parlement tunisien prend le relais du Parlement européen à la présidence de l'APEM et la prochaine réunion aura, dès lors, lieu à Tunis.
Avant l'adoption de la déclaration finale, l'APEM avait adopté trois résolutions, votées par acclamations et produites par ses commissions politique, économique et culturelle. Le Président du Parlement européen, M. Josep Borrell, qui présidait l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne depuis le mois de mars de l'an dernier, a passé le relais à M. Mebazaa.
Il a déclaré qu'il n'avait "pas encore pris pleinement la mesure de toutes les complexités des pays méditerranéens, qui constituent un concentré de tous les problèmes auxquels est confrontée l'humanité". Il s'est dit fier d'avoir pu rencontrer pour travailler avec eux ses collègues du Sud du bassin méditerranéen, ajoutant: "Nous sommes condamnés à vivre ensemble, bien plus proches que nous ne le sommes aujourd'hui".
Les résolutions adoptées
La résolution politique adoptée par la plénière de l'Assemblée exprime ses inquiétudes face aux "initiatives unilatérales" émaillant le conflit israélo-palestinien et condamne "les récents événements survenus à Jéricho" lorsque les forces armées israéliennes ont donné l'assaut à une prison palestinienne. Au sujet des caricatures danoises, les députés européens et les parlementaires venant des 25 Etats membres de l'UE associés à ceux des dix pays partenaires (Algérie, Egypte, Israël, Liban, Jordanie, Maroc, Autorité palestinienne, Syrie, Tunisie et Turquie) ont condamné sans appel "toute offense aux valeurs religieuses" et ont appelé les gouvernements "à assurer le respect des convictions religieuses (...) et à promouvoir les valeurs de tolérance, de liberté et de multiculturalisme".
La résolution défend également la liberté d'expression en tant que valeur fondamentale, tout en soulignant qu'elle doit s'assortir du respect des droits et des valeurs des autres. Les parlementaires de l'APEM ont invité les gouvernements et les leaders politiques "à s'abstenir de toute déclaration ou intervention de nature à faire penser à l'expression 'choc de civilisations'".
La résolution portant sur les affaires économiques et sociales déclare que l'analphabétisme est l'un des obstacles rencontrés par le développement du Sud et plaide pour que l'éducation soit améliorée. Elle insiste sur la nécessité de revoir le contenu des programmes d'enseignement en usage dans les pays membres de l'APEM comportant "des présentations caricaturales et des demi-vérités au sujet de certains pays partenaires" et renforçant par là l'hostilité et la haine.
Au sud du bassin méditerranéen, il conviendrait d'accorder plus d'attention aux réformes et mesures nécessaires pour attirer l'investissement européen. Les membres de l'APEM préconisent la coopération en matière d'approvisionnement énergétique et, notamment, un financement plus souple des infrastructures reliant le Nord et le Sud, mais aussi le Sud et le Sud. La résolution portant sur le volet culturel demande d'intensifier les efforts pour combattre la pauvreté, une stratégie intégrée pour stopper l'immigration clandestine et l'intégration civique des immigrants dans le respect de leur traditions culturelles. Elle se félicite de l'adoption d'une législation européenne instaurant une procédure commune d'examen des demandes d'asile.
Les débats
Dans la matinée, les parlementaires de l'APEM ont eu un débat touchant de multiples questions. Sur le chapitre des caricatures danoises, le président du parlement égyptien, M. Ahmed Sorour, a expliqué que les caricatures ainsi que d'autres épisodes récents ont révélé l'existence d'un déficit culturel, soulignant par ailleurs que la liberté d'expression ne peut être sans limites. M. Hashem Al-Qaisi, parlementaire jordanien, a estimé qu'il ne suffisait pas de déplorer les caricatures, parce que la situation pourrait alors se reproduire dans un autre pays.
Troels Poulsen, parlementaire danois, a souligné que la société danoise était fondée à la fois sur la liberté d'expression et sur la tolérance religieuse, et que le gouvernement, dans son pays, n'est pas en mesure d'exercer une influence sur les médias. Selon lui, la violence de la réaction à la publication des caricatures est hors de proportion.
Parlementaire turque, Mme Zeynep Uslu a déclaré que la liberté d'expression était une valeur essentielle, mais qu'elle comportait des limites, ce qu'a déjà établi la Cour européenne des Droits de l'homme: la liberté d'expression doit s'exercer dans le respect des religions. Elle a souligné que le but était d'initier une alliance des civilisations et non pas une confrontation entre elles.
Mme Pasqualina Napoletano (PSE, IT) a déclaré que la crise des caricatures posait un réel problème, mais que l'APEM était une assemblée laïque : "Nous devons séparer les activités politiques des activités religieuses. Nous ne pouvons permettre à certains de nous diviser en se servant de la religion".
Suivi des élections palestiniennes
Evoquant l'absence d'un délégué palestinien, M. Borrell a expliqué que les autorités belges avaient refusé un visa conformément aux règles adoptées par le Conseil européen avant la tenue des élections palestiniennes. Ceci, a-t-il précisé, ne signifie nullement que le Parlement européen ou l'APEM ne reconnaissent pas les résultats des élections. Cette question devra, a-t-il ajouté, être résolue afin que les membres des parlements palestinien et israélien soient en mesure de poursuivre leur activité au sein de l'APEM.
M. Hasan Khreishi, vice-président du Conseil législatif palestinien, a demandé que le Hamas soit rayé de la liste européenne des organisations terroristes et que l'UE poursuive son aide à l'Autorité palestinienne, faisant valoir que "si elle se tarissait, cela pousserait le peuple palestinien à des alliances que nous n'appelons pas de nos voeux. Un homme affamé est un homme en colère". Il a, par ailleurs, demandé pourquoi l'exigence de reconnaissance de l'Etat d'Israël avait été reposée, étant donné que l'OLP, à l'époque représentant légitime du peuple palestinien, avait déjà signé les Accords d'Oslo. Il a condamné les "meurtres et enlèvements" commis par Israël aux points de contrôle.
Il a plaidé pour la publication d'un rapport de l'UE sur les discriminations visant les Palestiniens à Jérusalem, mais aussi pour que les sociétés européennes boycottent des projets tels que la liaison par tramway entre les colonies israéliennes et Jérusalem. Le président du Parlement marocain, M. Abdelwahad Radi, a expliqué que le conflit israélo-palestinien restait l'un des principaux obstacles à l'amélioration des relations entre le monde occidental et le monde musulman : "Nous devrons en parler si nous voulons entretenir des relations de bon voisinage. Ce conflit ne tient pas seulement notre région en otage, mais le monde entier".
(Aucun parlementaire israélien n'assistait à la session, en raison des élections législatives imminentes en Israël.)
L'activité de l'APEM
M. Antonios Trakatellis (PPE-DE, EL) a évoqué la nécessité de prendre des initiatives plus vigoureuses en matière de développement économique. Pour lui, la protection civile et la prévention des catastrophes naturelles et écologiques sont un important terrain de coopération; et d'appeler à l'installation sans délai d'un système de détection précoce des tsunamis.
M. Edward McMillan-Scott (PPE-DE, UK) a préconisé "de donner une dimension politique à l'Assemblée en y regroupant les parlementaires selon leur appartenance politique, à l'instar de ce qu'a fait le Parlement européen ces soixante dernières années. Nous devons dépasser les frontières géographiques". M. Carlos Carnero Gonzales (PSE, ES) a abondé dans son sens, constatant que "les socialistes de l'UE et des pays méditerranéens, soit 40 parlementaires au total, étaient réunis hier soir".
-----------------
Note de la Rédaction d’upjf.org
[1] L’APEM, également appelée EuroMed (contraction de Euro-Mediterranean Parliamentary Assembly), est issue du Processus de Barcelone, initié les 27 et 28 novembre 1995, à Barcelone, au cours duquel les gouvernements de 27 pays, le Conseil de l’Union européenne et la Commission européenne (le Partenariat) ont créé le Partenariat euro-méditerranéen (PEM), avec pour objectif principal de faire du bassin euro-méditerranéen une zone de dialogue, d’échanges et de coopération en vue de garantir la paix, la stabilité et la prospérité. Les signataires sont les gouvernements de l'Algérie, l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, Chypre, le Danemark, l'Egypte, l'Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, l'Irlande, Israël, l'Italie, le Luxembourg, la Jordanie, le Liban, Malte, le Maroc, les Pays-Bas, le Portugal, Royaume-Uni, la Suède, la Syrie, la Tunisie, la Turquie et l'Autorité Nationale Palestinienne. On remarque l’absence des Etats-Unis, mais la présence d’Israël, et le fait que les pays arabes constituent un tiers (9 sur 27) de cette assemblée, outre qu’ils peuvent compter sur le vote solidaire de pays tels que l’Espagne, Chypre, la Finlande, la Grèce, Malte, les Pays-Bas, le Portugal, la Suède, qui ont prouvé dans le passé qu’ils se rangeaient souvent aux côtés des pays arabes en matière géopolitique.
-----------------
Mis en ligne le 29 mars 2006, par M. Macina, sur le site upjf.org
Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne: élections israéliennes et caricatures
Quiconque suit de près l’audience, qui s’accroît d’année en année, de cet organisme à vocation arabo-européenne ne peut que s’inquiéter de l’alignement systématique de ses positions politiques (et idéologiques !) sur celles des ennemis d'Israël, même si ce pays fait partie de cette organisation. (Menahem Macina).
Imprimer Envoyer à un ami
29/03/06
Texte repris du site de TV5.
Organisme : Parlement Européen
L'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (APEM) [1] a clôturé sa deuxième session annuelle par un appel aux futurs gouvernements palestinien et israélien à respecter les engagements pris par le passé dans le cadre du processus de paix. Dans une déclaration finale, l'APEM condamne également l'offense faite par les caricatures danoises du prophète Mahomet, ainsi que "les violences déclenchées par leur publication".
La déclaration finale, approuvée par acclamation, exhorte également le futur gouvernement palestinien à respecter la déclaration adoptée à Beyrouth en 2002 par la Ligue arabe qui appelait à la paix avec Israël. L'APEM exprime sa volonté de "poursuivre et renforcer le dialogue israélo-palestinien" en son sein. Elle appelle par conséquent tous les pays membres de l'Assemblée euro-méditerranéenne à ne pas interrompre ou saboter le processus de dialogue.
Mais il est peu probable que les problèmes de visas rencontrés par les délégués palestiniens se reproduisent l'an prochain, a expliqué le président du parlement tunisien, M. Fouad Mebazaa, lors d'une conférence de presse tenue à l'issue de la session. En effet, le Parlement tunisien prend le relais du Parlement européen à la présidence de l'APEM et la prochaine réunion aura, dès lors, lieu à Tunis.
Avant l'adoption de la déclaration finale, l'APEM avait adopté trois résolutions, votées par acclamations et produites par ses commissions politique, économique et culturelle. Le Président du Parlement européen, M. Josep Borrell, qui présidait l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne depuis le mois de mars de l'an dernier, a passé le relais à M. Mebazaa.
Il a déclaré qu'il n'avait "pas encore pris pleinement la mesure de toutes les complexités des pays méditerranéens, qui constituent un concentré de tous les problèmes auxquels est confrontée l'humanité". Il s'est dit fier d'avoir pu rencontrer pour travailler avec eux ses collègues du Sud du bassin méditerranéen, ajoutant: "Nous sommes condamnés à vivre ensemble, bien plus proches que nous ne le sommes aujourd'hui".
Les résolutions adoptées
La résolution politique adoptée par la plénière de l'Assemblée exprime ses inquiétudes face aux "initiatives unilatérales" émaillant le conflit israélo-palestinien et condamne "les récents événements survenus à Jéricho" lorsque les forces armées israéliennes ont donné l'assaut à une prison palestinienne. Au sujet des caricatures danoises, les députés européens et les parlementaires venant des 25 Etats membres de l'UE associés à ceux des dix pays partenaires (Algérie, Egypte, Israël, Liban, Jordanie, Maroc, Autorité palestinienne, Syrie, Tunisie et Turquie) ont condamné sans appel "toute offense aux valeurs religieuses" et ont appelé les gouvernements "à assurer le respect des convictions religieuses (...) et à promouvoir les valeurs de tolérance, de liberté et de multiculturalisme".
La résolution défend également la liberté d'expression en tant que valeur fondamentale, tout en soulignant qu'elle doit s'assortir du respect des droits et des valeurs des autres. Les parlementaires de l'APEM ont invité les gouvernements et les leaders politiques "à s'abstenir de toute déclaration ou intervention de nature à faire penser à l'expression 'choc de civilisations'".
La résolution portant sur les affaires économiques et sociales déclare que l'analphabétisme est l'un des obstacles rencontrés par le développement du Sud et plaide pour que l'éducation soit améliorée. Elle insiste sur la nécessité de revoir le contenu des programmes d'enseignement en usage dans les pays membres de l'APEM comportant "des présentations caricaturales et des demi-vérités au sujet de certains pays partenaires" et renforçant par là l'hostilité et la haine.
Au sud du bassin méditerranéen, il conviendrait d'accorder plus d'attention aux réformes et mesures nécessaires pour attirer l'investissement européen. Les membres de l'APEM préconisent la coopération en matière d'approvisionnement énergétique et, notamment, un financement plus souple des infrastructures reliant le Nord et le Sud, mais aussi le Sud et le Sud. La résolution portant sur le volet culturel demande d'intensifier les efforts pour combattre la pauvreté, une stratégie intégrée pour stopper l'immigration clandestine et l'intégration civique des immigrants dans le respect de leur traditions culturelles. Elle se félicite de l'adoption d'une législation européenne instaurant une procédure commune d'examen des demandes d'asile.
Les débats
Dans la matinée, les parlementaires de l'APEM ont eu un débat touchant de multiples questions. Sur le chapitre des caricatures danoises, le président du parlement égyptien, M. Ahmed Sorour, a expliqué que les caricatures ainsi que d'autres épisodes récents ont révélé l'existence d'un déficit culturel, soulignant par ailleurs que la liberté d'expression ne peut être sans limites. M. Hashem Al-Qaisi, parlementaire jordanien, a estimé qu'il ne suffisait pas de déplorer les caricatures, parce que la situation pourrait alors se reproduire dans un autre pays.
Troels Poulsen, parlementaire danois, a souligné que la société danoise était fondée à la fois sur la liberté d'expression et sur la tolérance religieuse, et que le gouvernement, dans son pays, n'est pas en mesure d'exercer une influence sur les médias. Selon lui, la violence de la réaction à la publication des caricatures est hors de proportion.
Parlementaire turque, Mme Zeynep Uslu a déclaré que la liberté d'expression était une valeur essentielle, mais qu'elle comportait des limites, ce qu'a déjà établi la Cour européenne des Droits de l'homme: la liberté d'expression doit s'exercer dans le respect des religions. Elle a souligné que le but était d'initier une alliance des civilisations et non pas une confrontation entre elles.
Mme Pasqualina Napoletano (PSE, IT) a déclaré que la crise des caricatures posait un réel problème, mais que l'APEM était une assemblée laïque : "Nous devons séparer les activités politiques des activités religieuses. Nous ne pouvons permettre à certains de nous diviser en se servant de la religion".
Suivi des élections palestiniennes
Evoquant l'absence d'un délégué palestinien, M. Borrell a expliqué que les autorités belges avaient refusé un visa conformément aux règles adoptées par le Conseil européen avant la tenue des élections palestiniennes. Ceci, a-t-il précisé, ne signifie nullement que le Parlement européen ou l'APEM ne reconnaissent pas les résultats des élections. Cette question devra, a-t-il ajouté, être résolue afin que les membres des parlements palestinien et israélien soient en mesure de poursuivre leur activité au sein de l'APEM.
M. Hasan Khreishi, vice-président du Conseil législatif palestinien, a demandé que le Hamas soit rayé de la liste européenne des organisations terroristes et que l'UE poursuive son aide à l'Autorité palestinienne, faisant valoir que "si elle se tarissait, cela pousserait le peuple palestinien à des alliances que nous n'appelons pas de nos voeux. Un homme affamé est un homme en colère". Il a, par ailleurs, demandé pourquoi l'exigence de reconnaissance de l'Etat d'Israël avait été reposée, étant donné que l'OLP, à l'époque représentant légitime du peuple palestinien, avait déjà signé les Accords d'Oslo. Il a condamné les "meurtres et enlèvements" commis par Israël aux points de contrôle.
Il a plaidé pour la publication d'un rapport de l'UE sur les discriminations visant les Palestiniens à Jérusalem, mais aussi pour que les sociétés européennes boycottent des projets tels que la liaison par tramway entre les colonies israéliennes et Jérusalem. Le président du Parlement marocain, M. Abdelwahad Radi, a expliqué que le conflit israélo-palestinien restait l'un des principaux obstacles à l'amélioration des relations entre le monde occidental et le monde musulman : "Nous devrons en parler si nous voulons entretenir des relations de bon voisinage. Ce conflit ne tient pas seulement notre région en otage, mais le monde entier".
(Aucun parlementaire israélien n'assistait à la session, en raison des élections législatives imminentes en Israël.)
L'activité de l'APEM
M. Antonios Trakatellis (PPE-DE, EL) a évoqué la nécessité de prendre des initiatives plus vigoureuses en matière de développement économique. Pour lui, la protection civile et la prévention des catastrophes naturelles et écologiques sont un important terrain de coopération; et d'appeler à l'installation sans délai d'un système de détection précoce des tsunamis.
M. Edward McMillan-Scott (PPE-DE, UK) a préconisé "de donner une dimension politique à l'Assemblée en y regroupant les parlementaires selon leur appartenance politique, à l'instar de ce qu'a fait le Parlement européen ces soixante dernières années. Nous devons dépasser les frontières géographiques". M. Carlos Carnero Gonzales (PSE, ES) a abondé dans son sens, constatant que "les socialistes de l'UE et des pays méditerranéens, soit 40 parlementaires au total, étaient réunis hier soir".
-----------------
Note de la Rédaction d’upjf.org
[1] L’APEM, également appelée EuroMed (contraction de Euro-Mediterranean Parliamentary Assembly), est issue du Processus de Barcelone, initié les 27 et 28 novembre 1995, à Barcelone, au cours duquel les gouvernements de 27 pays, le Conseil de l’Union européenne et la Commission européenne (le Partenariat) ont créé le Partenariat euro-méditerranéen (PEM), avec pour objectif principal de faire du bassin euro-méditerranéen une zone de dialogue, d’échanges et de coopération en vue de garantir la paix, la stabilité et la prospérité. Les signataires sont les gouvernements de l'Algérie, l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, Chypre, le Danemark, l'Egypte, l'Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, l'Irlande, Israël, l'Italie, le Luxembourg, la Jordanie, le Liban, Malte, le Maroc, les Pays-Bas, le Portugal, Royaume-Uni, la Suède, la Syrie, la Tunisie, la Turquie et l'Autorité Nationale Palestinienne. On remarque l’absence des Etats-Unis, mais la présence d’Israël, et le fait que les pays arabes constituent un tiers (9 sur 27) de cette assemblée, outre qu’ils peuvent compter sur le vote solidaire de pays tels que l’Espagne, Chypre, la Finlande, la Grèce, Malte, les Pays-Bas, le Portugal, la Suède, qui ont prouvé dans le passé qu’ils se rangeaient souvent aux côtés des pays arabes en matière géopolitique.
-----------------
Mis en ligne le 29 mars 2006, par M. Macina, sur le site upjf.org
LA PARTITION
Amos Oz : "Il n'y a qu'une solution: la partition"
propos recueillis par Dominique Simonnet
Quand je serai grand, je voudrais être un livre, disait-il, petit enfant dans la Jérusalem des années 1940. C'était moins dangereux que d'être un homme, et, avec de la chance, au moins un exemplaire de lui survivrait… Amos Oz avait déjà le sens du tragique - héritage d'une famille désespérée, chassée d'Europe par l'antisémitisme - et la passion des mots. Il est devenu un écrivain mondialement connu et l'un des acteurs du dialogue israélo-palestinien. Il faut lire son dernier livre, essentiel et limpide, Comment guérir un fanatique (Gallimard). Avant les élections israéliennes du 28 mars, ce sage de 67 ans, qui se partage entre sa maison dans le désert et son appartement de Tel-Aviv, plaide pour qu'on aide les deux peuples non pas à se réconcilier, mais à divorcer, et il dit sa colère de voir trop de Français se complaire dans les partis pris faciles. Ce jour-là, chez lui, un menuisier ajoutait des rayonnages pour accueillir d'autres ouvrages. Encore des livres, encore des mots, comme autant de nouvelles chances d'éternité…
Ecrivain engagé, cofondateur du mouvement La Paix maintenant, vous cherchez inlassablement à établir un dialogue entre Juifs et Arabes, et vous êtes assurément l'un de ceux dont les mots comptent. Quelle est pour vous la vraie nature du conflit israélo-palestinien?
Ce n'est pas une guerre de civilisations ni une guerre de religion, même si certains souhaiteraient qu'il en soit ainsi. La seule question est celle-ci: à qui appartient la terre? Notre pays est tout petit. Les deux peuples y sont légitimes. Qui pourrait prétendre que les Palestiniens ne sont pas chez eux en Palestine? Ils sont chez eux autant que les Hollandais en Hollande. Qui pourrait prétendre que les Juifs n'ont pas eux aussi droit à ce pays? C'est leur seule et unique patrie historique, ils n'en ont jamais eu d'autre. Dans cette affaire, il n'y a pas de bons et de méchants, comme les Européens aiment le croire. Ce n'est pas un western, pas un combat entre le bien et le mal. C'est une vraie tragédie, c'est-à-dire un conflit entre deux revendications puissantes, convaincantes et valables, entre le juste et le juste.
Et entre deux victimes de l'Europe, comme vous le soulignez dans vos écrits.
Oui. Les Arabes ont été victimes de l'Europe par le colonialisme, l'impérialisme, l'exploitation, l'humiliation; les Juifs, par la discrimination, les persécutions et le meurtre de masse à une échelle sans précédent. Les intellectuels sentimentaux se plaisent à penser que les victimes finissent par s'aimer et marcher ensemble vers les barricades en chantant des vers de Bertolt Brecht. Mais non. Dans la réalité, les pires conflits sont ceux qui opposent deux victimes. Les deux enfants de parents cruels ont tendance à voir en l'autre l'image du parent violent. Ainsi, les Arabes nous considèrent comme des colonialistes déguisés en sionistes, venus au Moyen-Orient pour les opprimer. Nous, les Juifs, nous les voyons comme des meneurs de pogroms, des nazis moustachus qui portent le keffieh… Cela charge l'Europe d'une responsabilité particulière à notre égard.
Il y a soixante-dix ans, les murs d'Europe étaient couverts de graffitis: «Les Juifs en Palestine!» Aujourd'hui, on lit: «Les Juifs hors de Palestine!»
En France, la légitimité palestinienne est peu contestée. Plus décriée est celle des Juifs israéliens.
Les Juifs n'ont jamais eu d'autre pays que celui-ci. Ils en ont d'abord été chassés par la force, il y a dix-sept siècles. Mais il y a toujours eu une communauté juive importante sur cette terre. A Jérusalem, depuis deux cents ans, la majorité de la population est juive. Au cours des dernières décennies, les Juifs sont venus ici parce que là était leur unique planche de salut… Il y a soixante-dix ans, en Europe, des Juifs laïques comme mes parents étaient les seuls véritables Européens. Les autres étaient des patriotes - portugais, hongrois, norvégiens... Mon père parlait 11 langues, en lisait 17; ma mère en parlait 7. Ils dialoguaient en russe et en polonais, lisaient l'allemand, le français et l'anglais, et rêvaient probablement en yiddish. Mes parents aimaient l'Europe avec passion, mais l'Europe ne les aimait pas. Les nazis et les communistes les appelaient «cosmopolites», «intellectuels sans racines», «parasites». Mes parents n'ont pas coulé avec le Titanic Europe. Alors que les gens dégustaient encore des plats raffinés (en partie imaginés par des Juifs) et dansaient au son de musiques (en partie composées par des Juifs), ils ont été jetés par-dessus bord hors de l'Europe des années 1930. Ils ont eu de la chance: sans cela, ils auraient été assassinés dans les années 1940. Comme d'autres, mes parents ont nagé jusqu'en Palestine. C'était leur seule option.
Car, il faut le rappeler aujourd'hui, il n'y avait alors aucun autre endroit au monde pour les accueillir. Pas même les Etats-Unis.
Personne ne voulait des Juifs. Personne! Le Premier ministre canadien de l'époque avait déclaré: «Un seul, c'est déjà trop!» L'Australie fut plus sophistiquée: «Nous n'avons pas d'antisémitisme dans notre beau pays, c'est pourquoi nous interdisons l'immigration des Juifs car cela pourrait le susciter.» Quant aux Etats-Unis… Mon grand-père a tenté de demander la nationalité américaine. On lui a répondu: «Attendez dix-sept ans!» Il n'avait pas dix-sept ans devant lui dans la Pologne antisémite de 1932. Jérusalem était la seule, l'unique option, à part se noyer dans l'océan. Des ambitions coloniales! médit-on. Exploiter les Arabes! Comment ose-t-on prétendre cela? «Israël, était-ce vraiment une bonne idée?» m'ont demandé encore récemment des intellectuels français. Je les ai regardés avec consternation. Comme si ma famille s'était rendue dans une agence de voyages, et, au lieu de demander la Côte d'Azur, ils avaient opté pour la Palestine, bêtes comme ils étaient!
Vous êtes toujours en colère contre l'Europe.
Il y a soixante-dix ans, les murs d'Europe étaient couverts de graffitis: «Les Juifs en Palestine!» Sur les mêmes murs aujourd'hui, on lit: «Les Juifs hors de Palestine!» Alors, où est le pays des Juifs? Je suis stupéfait et en colère de voir les intellectuels français incapables de saisir la complexité du conflit. Je me souviens d'un temps où ils étaient pro-israéliens à 120%, plus que je ne l'ai jamais été moi-même. Quand ils sont devenus propalestiniens, ce fut aussi à 120%. Dans le premier cas, ils ne rendaient pas service à Israël. Dans le second cas, ils ne rendent pas service aux Palestiniens. En Europe, face à une injustice, on signe une pétition, on organise une manifestation, et on va se coucher satisfait de soi-même. Moi, je m'inscris dans la tradition du Dr Tchekhov. Je me demande: «Que puis-je faire?» Quand on voit un blessé perdre son sang, on cherche non pas à savoir qui est responsable, mais à arrêter l'hémorragie. Ici, les gens saignent, ils meurent, les Palestiniens dépérissent sous l'occupation israélienne, les Israéliens vivent dans une peur constante de l'annihilation. Alors demandez-vous, vous les Européens, ce que vous pouvez faire pour aider, au lieu de penser à votre prochaine pétition! Et n'oubliez pas que l'Europe a versé plus de sang innocent que tous les autres continents réunis. Il lui a fallu un millénaire pour faire la paix. Notre guerre sera moins longue. Si j'étais un Européen, je serais plus humble.
Né à Jérusalem en 1939, vous y avez passé votre jeunesse, que vous racontez dans Une histoire d'amour et de ténèbres (Gallimard). Comment l'enfant que vous étiez jugeait-il les Palestiniens?
J'étais un petit sioniste militant, chauvin et endoctriné. Un enfant de l'Intifida juive. Mon premier engagement politique fut de jeter des pierres contre une patrouille britannique en 1946, en criant les seuls mots d'anglais que je connaissais alors: «British go home!» Heureusement pour moi, avec l'aide de quelques jeunes femmes, j'ai appris le relativisme assez tôt. J'ai grandi dans un minuscule appartement envahi par les livres, dans une famille pauvre, avec des conflits, des pertes, à l'ombre de l'Holocauste. J'étais l'enfant de réfugiés, de gens déracinés, brisés - ma mère s'est suicidée quand j'étais très jeune - et j'ai hérité d'une bonne part de leur tragédie. Mais ce n'était pas une enfance malheureuse, car j'ai eu l'occasion incroyable d'être témoin de l'Histoire, et d'apprendre plus sur la vie et les gens que je n'aurais pu le faire ailleurs. A 14 ans, je me suis révolté contre le monde de mon père, ses valeurs, ses traditions, et je suis parti vivre dans un kibboutz. Il était un intellectuel de droite, j'ai décidé de devenir un conducteur de tracteur de gauche. Il était petit, je voulais devenir très grand (ça n'a pas marché!). Je n'ai pu écrire sur tout cela que lorsque la colère a fait place à la compassion. Aujourd'hui, je me figure mes parents comme s'ils étaient mes enfants, parfois stupides, parfois cruels, des gens qui ne voyaient pas bien loin. Très humains. Très tristes.
Elevé au milieu des livres, vous êtes toujours resté dans le monde des mots.
La langue, c'est mon outil. Je suis un ouvrier, je travaille les mots, comme les menuisiers le bois. Tous les jours, je les renifle, je les essaie, les change, je joue avec eux. J'estime avoir une certaine responsabilité à l'égard des mots. Déshumaniser la langue, la corrompre, traiter quelqu'un de parasite ou d'insecte, c'est toujours la première étape avant la tuerie. Alors, dès que j'entends un langage déshumanisé, je crie. Je ne peux rien faire d'autre: crier. J'ai toujours aussi cherché à me mettre dans la peau des autres: «Comment cela fait-il d'être lui? D'être elle?» Que ce soit un Arabe palestinien ou un colon juif de Cisjordanie. Imaginer l'autre, cela ne veut pas dire l'aimer ni être d'accord avec lui.
Dans le conflit israélo-palestinien, il ne s'agit donc pas d'apprendre à s'aimer et de se réconcilier. Mais de se séparer. «Aidez-nous à divorcer!» répétez-vous dans vos livres. Comment?
La réponse tient en un mot: partition. Diviser la maison en deux petits appartements. Il n'y a aucune chance pour que nous nous jetions dans les bras les uns des autres en criant: «O mon frère, qu'importe la terre, aimons-nous!» Nous ne sommes pas dans un roman russe. Ici, il n'y a pas non plus de solution à la sud-africaine possible, pas de Nelson Mandela ni de Desmond Tutu, car le conflit oppose des gens qui n'ont ni langue, ni religion, ni traditions en commun. Souhaiter passer d'une guerre sanglante à une lune de miel, c'est comme si on avait espéré l'unification de la France et de l'Allemagne en 1945.
Il faut «faire la paix, pas l'amour», comme vous dites…
Je détiens les droits d'auteur sur cette expression! [Rires.] Peut-être parce que je ne suis pas chrétien, je pense que l'amour est un bien très rare. C'est une émotion complexe, égoïste, parfois violente, un outil inepte pour résoudre un conflit. Dans un tribunal, face à deux plaignants qui se disputent la même chèvre, le juge ne dira pas: «Aimez-vous et oubliez la chèvre.» Je sais que le mot «compromis» a une réputation épouvantable parmi les idéalistes européens, mais, dans mon vocabulaire, il est synonyme du mot «vie». La vie, c'est le compromis. Et l'opposé du compromis, ce n'est pas l'idéalisme, mais le fanatisme et la mort. Je suis marié à la même femme depuis quarante-cinq ans, et j'ai deux ou trois petites idées sur la question! [Rires.]
Quels peuvent être les termes du compromis?
Un mur entre les deux appartements? Les frontières de 1967? Approximativement, la ligne verte de 1967. Le mur, construit par Israël pour arrêter les attentats kamikazes, ne me pose pas de problème en soi. Une bonne clôture fait les bons voisins. Mais il ne doit pas être bâti au milieu de la cour du voisin. Heureusement, une fois la ligne de partition acceptée, les Israéliens pourront toujours déplacer le mur. Des bulldozers suffiront. Certes, on ne dansera pas dans les rues, ce sera dur. Mais personne ne nous a promis un jardin de roses. Combien de temps cela prendra-t-il? Combien de sang innocent va-t-il encore couler? Je ne sais pas. C'est très dangereux d'être prophète dans ce pays, il y a trop de compétition!
Comment faire avancer une telle solution avec le Hamas au pouvoir?
Le parti centriste israélien Kadima a annoncé que, une fois élu, il tracerait seul les frontières de l'Etat. Nous ne pouvons pas parler politique avec le Hamas aussi longtemps qu'il veut faire disparaître l'Etat d'Israël. Il n'y a pas de compromis possible entre existence et anéantissement. En revanche, nous pouvons intensifier nos contacts avec le Mouvement pour la paix palestinien et faire appel à la Ligue arabe, qui, en 2002, a formulé une proposition. Les Etats arabes y ont intérêt, ils ont besoin de contenir le fondamentalisme. Si nous parvenons à un compromis, il pourrait faire l'objet d'un référendum en Palestine. Ce serait préférable à une solution unilatérale. Dans un divorce, il vaut mieux parvenir à un accord que claquer la porte en laissant les revendications ouvertes.
Israël prendra un grand risque en continuant à rendre les territoires occupés.
Israël prendrait un risque plus grand en les gardant. Nous devons choisir entre deux dangers. En son milieu, une fois rendus les territoires, Israël ne dépassera pas 15 kilomètres en largeur! Nous avons déjà connu cela avant 1967, et je suis assez vieux pour me souvenir de l'angoisse qui pesait alors sur nous. Mais continuer à contrôler la vie de 3 millions de Palestiniens est un désastre à la fois pour eux et pour nous. Il y a 7 millions d'habitants à l'intérieur de la ligne verte (dont 5,5 de juifs et 1,5 de musulmans ou de chrétiens). Il y a de plus 3 millions de Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza, et un nombre inconnu de Palestiniens en Jordanie, au Liban et ailleurs. Le futur Etat palestinien devra dire qui aura le droit de revenir et d'être citoyen palestinien. Ils devront définir leur propre loi du retour. Quand les Palestiniens affirment que la loi du retour instituée en Israël [tout Juif peut devenir citoyen israélien] est raciste, je leur dis: «Soyez prudents, vous aurez vous aussi ce problème.»
J'ai envie de vous poser la question infernale: être juif, qu'est-ce que cela signifie pour vous?
Je pourrais répondre par une boutade: toute personne qui pose la question est un peu juive… Juif, ce n'est pas une race: il suffit de se promener dans les rues de Tel-Aviv pour le comprendre. Ce n'est pas non plus une religion: la plupart des Juifs israéliens sont laïques jusqu'à l'os! Ce n'est même pas une langue: les Juifs du monde parlent des dizaines de langues. Alors quoi? Il nous reste une certaine sensibilité, très difficile à définir… Pour moi, tout être humain qui se considère juif, ou qui est forcé de se considérer comme tel, est juif. Alors, bienvenue à bord! Mais je ne veux pas en parler en termes déprimants. La civilisation juive est merveilleuse, c'est une civilisation anarchiste! Si quelqu'un prétendait devenir pape des Juifs, il trouverait toujours un autre pour lui dire: «Salut le pape, on ne se connaît pas, mais ton grand-père et mon oncle faisaient des affaires ensemble à Casablanca ou à Minsk, et donc tais-toi deux minutes, moi je vais te dire ce que Dieu attend de nous, et on discutera.» C'est cela, le judaïsme depuis des millénaires; c'est cela, Israël: un interminable forum. Tout le monde argumente, chacun a une meilleure idée que son voisin, à commencer par moi. Pour moi, faire partie de cette civilisation, ce n'est pas avoir été poussé de force dans un bunker. C'est un choix. Un choix difficile, qui coûte cher. Mais c'est un beau choix, et j'en suis heureux.
A lire aussi
DANS NOS DOSSIERS
Ilan Greilsammer: "Nous devons fixer seuls les frontières d'Israël"
Haïm Gouri : "Je suis une guerre civile"
La voie de Sharon
TEXTE REPRIS DU SITE DE L'EXPRESS
propos recueillis par Dominique Simonnet
Quand je serai grand, je voudrais être un livre, disait-il, petit enfant dans la Jérusalem des années 1940. C'était moins dangereux que d'être un homme, et, avec de la chance, au moins un exemplaire de lui survivrait… Amos Oz avait déjà le sens du tragique - héritage d'une famille désespérée, chassée d'Europe par l'antisémitisme - et la passion des mots. Il est devenu un écrivain mondialement connu et l'un des acteurs du dialogue israélo-palestinien. Il faut lire son dernier livre, essentiel et limpide, Comment guérir un fanatique (Gallimard). Avant les élections israéliennes du 28 mars, ce sage de 67 ans, qui se partage entre sa maison dans le désert et son appartement de Tel-Aviv, plaide pour qu'on aide les deux peuples non pas à se réconcilier, mais à divorcer, et il dit sa colère de voir trop de Français se complaire dans les partis pris faciles. Ce jour-là, chez lui, un menuisier ajoutait des rayonnages pour accueillir d'autres ouvrages. Encore des livres, encore des mots, comme autant de nouvelles chances d'éternité…
Ecrivain engagé, cofondateur du mouvement La Paix maintenant, vous cherchez inlassablement à établir un dialogue entre Juifs et Arabes, et vous êtes assurément l'un de ceux dont les mots comptent. Quelle est pour vous la vraie nature du conflit israélo-palestinien?
Ce n'est pas une guerre de civilisations ni une guerre de religion, même si certains souhaiteraient qu'il en soit ainsi. La seule question est celle-ci: à qui appartient la terre? Notre pays est tout petit. Les deux peuples y sont légitimes. Qui pourrait prétendre que les Palestiniens ne sont pas chez eux en Palestine? Ils sont chez eux autant que les Hollandais en Hollande. Qui pourrait prétendre que les Juifs n'ont pas eux aussi droit à ce pays? C'est leur seule et unique patrie historique, ils n'en ont jamais eu d'autre. Dans cette affaire, il n'y a pas de bons et de méchants, comme les Européens aiment le croire. Ce n'est pas un western, pas un combat entre le bien et le mal. C'est une vraie tragédie, c'est-à-dire un conflit entre deux revendications puissantes, convaincantes et valables, entre le juste et le juste.
Et entre deux victimes de l'Europe, comme vous le soulignez dans vos écrits.
Oui. Les Arabes ont été victimes de l'Europe par le colonialisme, l'impérialisme, l'exploitation, l'humiliation; les Juifs, par la discrimination, les persécutions et le meurtre de masse à une échelle sans précédent. Les intellectuels sentimentaux se plaisent à penser que les victimes finissent par s'aimer et marcher ensemble vers les barricades en chantant des vers de Bertolt Brecht. Mais non. Dans la réalité, les pires conflits sont ceux qui opposent deux victimes. Les deux enfants de parents cruels ont tendance à voir en l'autre l'image du parent violent. Ainsi, les Arabes nous considèrent comme des colonialistes déguisés en sionistes, venus au Moyen-Orient pour les opprimer. Nous, les Juifs, nous les voyons comme des meneurs de pogroms, des nazis moustachus qui portent le keffieh… Cela charge l'Europe d'une responsabilité particulière à notre égard.
Il y a soixante-dix ans, les murs d'Europe étaient couverts de graffitis: «Les Juifs en Palestine!» Aujourd'hui, on lit: «Les Juifs hors de Palestine!»
En France, la légitimité palestinienne est peu contestée. Plus décriée est celle des Juifs israéliens.
Les Juifs n'ont jamais eu d'autre pays que celui-ci. Ils en ont d'abord été chassés par la force, il y a dix-sept siècles. Mais il y a toujours eu une communauté juive importante sur cette terre. A Jérusalem, depuis deux cents ans, la majorité de la population est juive. Au cours des dernières décennies, les Juifs sont venus ici parce que là était leur unique planche de salut… Il y a soixante-dix ans, en Europe, des Juifs laïques comme mes parents étaient les seuls véritables Européens. Les autres étaient des patriotes - portugais, hongrois, norvégiens... Mon père parlait 11 langues, en lisait 17; ma mère en parlait 7. Ils dialoguaient en russe et en polonais, lisaient l'allemand, le français et l'anglais, et rêvaient probablement en yiddish. Mes parents aimaient l'Europe avec passion, mais l'Europe ne les aimait pas. Les nazis et les communistes les appelaient «cosmopolites», «intellectuels sans racines», «parasites». Mes parents n'ont pas coulé avec le Titanic Europe. Alors que les gens dégustaient encore des plats raffinés (en partie imaginés par des Juifs) et dansaient au son de musiques (en partie composées par des Juifs), ils ont été jetés par-dessus bord hors de l'Europe des années 1930. Ils ont eu de la chance: sans cela, ils auraient été assassinés dans les années 1940. Comme d'autres, mes parents ont nagé jusqu'en Palestine. C'était leur seule option.
Car, il faut le rappeler aujourd'hui, il n'y avait alors aucun autre endroit au monde pour les accueillir. Pas même les Etats-Unis.
Personne ne voulait des Juifs. Personne! Le Premier ministre canadien de l'époque avait déclaré: «Un seul, c'est déjà trop!» L'Australie fut plus sophistiquée: «Nous n'avons pas d'antisémitisme dans notre beau pays, c'est pourquoi nous interdisons l'immigration des Juifs car cela pourrait le susciter.» Quant aux Etats-Unis… Mon grand-père a tenté de demander la nationalité américaine. On lui a répondu: «Attendez dix-sept ans!» Il n'avait pas dix-sept ans devant lui dans la Pologne antisémite de 1932. Jérusalem était la seule, l'unique option, à part se noyer dans l'océan. Des ambitions coloniales! médit-on. Exploiter les Arabes! Comment ose-t-on prétendre cela? «Israël, était-ce vraiment une bonne idée?» m'ont demandé encore récemment des intellectuels français. Je les ai regardés avec consternation. Comme si ma famille s'était rendue dans une agence de voyages, et, au lieu de demander la Côte d'Azur, ils avaient opté pour la Palestine, bêtes comme ils étaient!
Vous êtes toujours en colère contre l'Europe.
Il y a soixante-dix ans, les murs d'Europe étaient couverts de graffitis: «Les Juifs en Palestine!» Sur les mêmes murs aujourd'hui, on lit: «Les Juifs hors de Palestine!» Alors, où est le pays des Juifs? Je suis stupéfait et en colère de voir les intellectuels français incapables de saisir la complexité du conflit. Je me souviens d'un temps où ils étaient pro-israéliens à 120%, plus que je ne l'ai jamais été moi-même. Quand ils sont devenus propalestiniens, ce fut aussi à 120%. Dans le premier cas, ils ne rendaient pas service à Israël. Dans le second cas, ils ne rendent pas service aux Palestiniens. En Europe, face à une injustice, on signe une pétition, on organise une manifestation, et on va se coucher satisfait de soi-même. Moi, je m'inscris dans la tradition du Dr Tchekhov. Je me demande: «Que puis-je faire?» Quand on voit un blessé perdre son sang, on cherche non pas à savoir qui est responsable, mais à arrêter l'hémorragie. Ici, les gens saignent, ils meurent, les Palestiniens dépérissent sous l'occupation israélienne, les Israéliens vivent dans une peur constante de l'annihilation. Alors demandez-vous, vous les Européens, ce que vous pouvez faire pour aider, au lieu de penser à votre prochaine pétition! Et n'oubliez pas que l'Europe a versé plus de sang innocent que tous les autres continents réunis. Il lui a fallu un millénaire pour faire la paix. Notre guerre sera moins longue. Si j'étais un Européen, je serais plus humble.
Né à Jérusalem en 1939, vous y avez passé votre jeunesse, que vous racontez dans Une histoire d'amour et de ténèbres (Gallimard). Comment l'enfant que vous étiez jugeait-il les Palestiniens?
J'étais un petit sioniste militant, chauvin et endoctriné. Un enfant de l'Intifida juive. Mon premier engagement politique fut de jeter des pierres contre une patrouille britannique en 1946, en criant les seuls mots d'anglais que je connaissais alors: «British go home!» Heureusement pour moi, avec l'aide de quelques jeunes femmes, j'ai appris le relativisme assez tôt. J'ai grandi dans un minuscule appartement envahi par les livres, dans une famille pauvre, avec des conflits, des pertes, à l'ombre de l'Holocauste. J'étais l'enfant de réfugiés, de gens déracinés, brisés - ma mère s'est suicidée quand j'étais très jeune - et j'ai hérité d'une bonne part de leur tragédie. Mais ce n'était pas une enfance malheureuse, car j'ai eu l'occasion incroyable d'être témoin de l'Histoire, et d'apprendre plus sur la vie et les gens que je n'aurais pu le faire ailleurs. A 14 ans, je me suis révolté contre le monde de mon père, ses valeurs, ses traditions, et je suis parti vivre dans un kibboutz. Il était un intellectuel de droite, j'ai décidé de devenir un conducteur de tracteur de gauche. Il était petit, je voulais devenir très grand (ça n'a pas marché!). Je n'ai pu écrire sur tout cela que lorsque la colère a fait place à la compassion. Aujourd'hui, je me figure mes parents comme s'ils étaient mes enfants, parfois stupides, parfois cruels, des gens qui ne voyaient pas bien loin. Très humains. Très tristes.
Elevé au milieu des livres, vous êtes toujours resté dans le monde des mots.
La langue, c'est mon outil. Je suis un ouvrier, je travaille les mots, comme les menuisiers le bois. Tous les jours, je les renifle, je les essaie, les change, je joue avec eux. J'estime avoir une certaine responsabilité à l'égard des mots. Déshumaniser la langue, la corrompre, traiter quelqu'un de parasite ou d'insecte, c'est toujours la première étape avant la tuerie. Alors, dès que j'entends un langage déshumanisé, je crie. Je ne peux rien faire d'autre: crier. J'ai toujours aussi cherché à me mettre dans la peau des autres: «Comment cela fait-il d'être lui? D'être elle?» Que ce soit un Arabe palestinien ou un colon juif de Cisjordanie. Imaginer l'autre, cela ne veut pas dire l'aimer ni être d'accord avec lui.
Dans le conflit israélo-palestinien, il ne s'agit donc pas d'apprendre à s'aimer et de se réconcilier. Mais de se séparer. «Aidez-nous à divorcer!» répétez-vous dans vos livres. Comment?
La réponse tient en un mot: partition. Diviser la maison en deux petits appartements. Il n'y a aucune chance pour que nous nous jetions dans les bras les uns des autres en criant: «O mon frère, qu'importe la terre, aimons-nous!» Nous ne sommes pas dans un roman russe. Ici, il n'y a pas non plus de solution à la sud-africaine possible, pas de Nelson Mandela ni de Desmond Tutu, car le conflit oppose des gens qui n'ont ni langue, ni religion, ni traditions en commun. Souhaiter passer d'une guerre sanglante à une lune de miel, c'est comme si on avait espéré l'unification de la France et de l'Allemagne en 1945.
Il faut «faire la paix, pas l'amour», comme vous dites…
Je détiens les droits d'auteur sur cette expression! [Rires.] Peut-être parce que je ne suis pas chrétien, je pense que l'amour est un bien très rare. C'est une émotion complexe, égoïste, parfois violente, un outil inepte pour résoudre un conflit. Dans un tribunal, face à deux plaignants qui se disputent la même chèvre, le juge ne dira pas: «Aimez-vous et oubliez la chèvre.» Je sais que le mot «compromis» a une réputation épouvantable parmi les idéalistes européens, mais, dans mon vocabulaire, il est synonyme du mot «vie». La vie, c'est le compromis. Et l'opposé du compromis, ce n'est pas l'idéalisme, mais le fanatisme et la mort. Je suis marié à la même femme depuis quarante-cinq ans, et j'ai deux ou trois petites idées sur la question! [Rires.]
Quels peuvent être les termes du compromis?
Un mur entre les deux appartements? Les frontières de 1967? Approximativement, la ligne verte de 1967. Le mur, construit par Israël pour arrêter les attentats kamikazes, ne me pose pas de problème en soi. Une bonne clôture fait les bons voisins. Mais il ne doit pas être bâti au milieu de la cour du voisin. Heureusement, une fois la ligne de partition acceptée, les Israéliens pourront toujours déplacer le mur. Des bulldozers suffiront. Certes, on ne dansera pas dans les rues, ce sera dur. Mais personne ne nous a promis un jardin de roses. Combien de temps cela prendra-t-il? Combien de sang innocent va-t-il encore couler? Je ne sais pas. C'est très dangereux d'être prophète dans ce pays, il y a trop de compétition!
Comment faire avancer une telle solution avec le Hamas au pouvoir?
Le parti centriste israélien Kadima a annoncé que, une fois élu, il tracerait seul les frontières de l'Etat. Nous ne pouvons pas parler politique avec le Hamas aussi longtemps qu'il veut faire disparaître l'Etat d'Israël. Il n'y a pas de compromis possible entre existence et anéantissement. En revanche, nous pouvons intensifier nos contacts avec le Mouvement pour la paix palestinien et faire appel à la Ligue arabe, qui, en 2002, a formulé une proposition. Les Etats arabes y ont intérêt, ils ont besoin de contenir le fondamentalisme. Si nous parvenons à un compromis, il pourrait faire l'objet d'un référendum en Palestine. Ce serait préférable à une solution unilatérale. Dans un divorce, il vaut mieux parvenir à un accord que claquer la porte en laissant les revendications ouvertes.
Israël prendra un grand risque en continuant à rendre les territoires occupés.
Israël prendrait un risque plus grand en les gardant. Nous devons choisir entre deux dangers. En son milieu, une fois rendus les territoires, Israël ne dépassera pas 15 kilomètres en largeur! Nous avons déjà connu cela avant 1967, et je suis assez vieux pour me souvenir de l'angoisse qui pesait alors sur nous. Mais continuer à contrôler la vie de 3 millions de Palestiniens est un désastre à la fois pour eux et pour nous. Il y a 7 millions d'habitants à l'intérieur de la ligne verte (dont 5,5 de juifs et 1,5 de musulmans ou de chrétiens). Il y a de plus 3 millions de Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza, et un nombre inconnu de Palestiniens en Jordanie, au Liban et ailleurs. Le futur Etat palestinien devra dire qui aura le droit de revenir et d'être citoyen palestinien. Ils devront définir leur propre loi du retour. Quand les Palestiniens affirment que la loi du retour instituée en Israël [tout Juif peut devenir citoyen israélien] est raciste, je leur dis: «Soyez prudents, vous aurez vous aussi ce problème.»
J'ai envie de vous poser la question infernale: être juif, qu'est-ce que cela signifie pour vous?
Je pourrais répondre par une boutade: toute personne qui pose la question est un peu juive… Juif, ce n'est pas une race: il suffit de se promener dans les rues de Tel-Aviv pour le comprendre. Ce n'est pas non plus une religion: la plupart des Juifs israéliens sont laïques jusqu'à l'os! Ce n'est même pas une langue: les Juifs du monde parlent des dizaines de langues. Alors quoi? Il nous reste une certaine sensibilité, très difficile à définir… Pour moi, tout être humain qui se considère juif, ou qui est forcé de se considérer comme tel, est juif. Alors, bienvenue à bord! Mais je ne veux pas en parler en termes déprimants. La civilisation juive est merveilleuse, c'est une civilisation anarchiste! Si quelqu'un prétendait devenir pape des Juifs, il trouverait toujours un autre pour lui dire: «Salut le pape, on ne se connaît pas, mais ton grand-père et mon oncle faisaient des affaires ensemble à Casablanca ou à Minsk, et donc tais-toi deux minutes, moi je vais te dire ce que Dieu attend de nous, et on discutera.» C'est cela, le judaïsme depuis des millénaires; c'est cela, Israël: un interminable forum. Tout le monde argumente, chacun a une meilleure idée que son voisin, à commencer par moi. Pour moi, faire partie de cette civilisation, ce n'est pas avoir été poussé de force dans un bunker. C'est un choix. Un choix difficile, qui coûte cher. Mais c'est un beau choix, et j'en suis heureux.
A lire aussi
DANS NOS DOSSIERS
Ilan Greilsammer: "Nous devons fixer seuls les frontières d'Israël"
Haïm Gouri : "Je suis une guerre civile"
La voie de Sharon
TEXTE REPRIS DU SITE DE L'EXPRESS
DES AMERICAINS EN IRAK
L’enfer pour les paras
Trois ans après le début de l’opération américaine, la ville d’Hawijah reste “l’endroit le plus dangereux du monde”. Patrouille avec les “Aigles hurlants”, les hommes de la célèbre 101e division parachutiste.
Si vous entendez de la country dans les haut-parleurs, ils nous tirent dessus. Si c’est du rock, nous répliquons. Le sergent qui m’accueille a le mérite de la franchise. Hawijah, petite ville de 50 000 habitants, est en situation insurrectionnelle permanente. Nous ne sommes pourtant qu’à trente kilomètres à l’est de Kirkouk, la capitale des Kurdes irakiens, où tout semble étonnamment calme. Mais Hawijah est peuplée à 90 % de sunnites plus ou moins liés à l’ancien régime de Saddam Hussein. Ici, la population n’aime pas “l’occupant américain”, présent depuis trois ans tout juste. Les plus déterminés tiennent à le démontrer tous les jours. Par la poudre et le sang.
Le transfert entre Bagdad et Hawijah se fait de nuit. Pas par la route, en hélicoptère. Le Black Hawk qui me transporte est chargé à la limite de sa capacité. Il vole tous feux éteints jusqu’au camp McHenry, l’une des trente-huit bases de la zone sous la responsabilité de la 101e division aéroportée.
“Attendez-vous à vous faire tirer dessus“.
« Bienvenue au 1er bataillon du 327e régiment d’infanterie », me lance le sergent avec un étrange sourire. Je suis au milieu de l’élite des forces d’assaut américaines, les célèbres “Aigles hurlants”, héritiers de ceux qui ont sauté sur la Normandie en 1944 et défendu la ville belge de Bastogne voici plus de soixante ans. Dans cette unité de bérets rouges, on veille aux traditions : on y rend le salut en répondant « Bastogne ! », un symbole sacré pour les paras américains.
Ce bataillon est essentiellement composé de professionnels, aux ordres du lieutenant-colonel Marc Hutson. Cet officier râblé, le crâne rasé, est un ancien des Forces spéciales. Ni lui ni ses six cents hommes surentraînés n’ont d’état d’âme sur la guerre, à la différence des unités de la Garde nationale. Certains pourtant laissent parfois percer leur amertume face à la politique de leur gouvernement. « Nous sommes dans l’un des pires secteurs d’Irak, explique Hutson. Durant les cinq derniers mois, le bataillon a eu neuf tués. Aujourd’hui, nous avons subi deux tirs de mortier. »
La menace est partout. Les paras sont notamment la cible de tirs de snipers, de roquettes antichar. Le danger le plus redouté s’appelle IED (Improvised Explosive Device) : pièges mortels fabriqués à partir d’obus d’artillerie ou de mortier, déposés le long des routes ou dans des bâtiments. Dotées des mises à feu les plus diverses, ces “mines improvisées” sont activées par téléphone portable, mais tout est bon pour les faire exploser : un émetteur infrarouge de jouet, un détonateur mécanique, etc.
Le bataillon découvre en moyenne quatre-vingt-dix IED par mois. Pour les paras, chaque patrouille est une partie de roulette russe. Ces IED sont capables de percer le blindage renforcé des nouveaux HMMWV (High Mobility Multipurpose Wheeled Vehicle), le blindé léger américain à roues plus communément appelé “Humvee”.
« Il n’y a pas un jour sans contact, donc attendez-vous à vous faire tirer dessus ». Les officiers m’ont prévenu. Hawijah est un coupe-gorge où ne s’aventurent plus les forces américaines, à l’exception des Aigles hurlants. « C’est la ville la plus dangereuse du monde selon le dernier classement de Newsweek », me disent les paras avant la patrouille. Chacun enfile son nouveau gilet pare-balles doté de plaques de céramique épaisses. Il pèse plus de vingt kilos mais les paras ne s’en plaignent pas : il a sauvé des vies. Le staff sergeant Ryan Horton donne ses dernières recommandations : « Attendez-vous à un contact à chaque coin de rue. À chaque fois que nous avons été touchés par un IED, on nous a tiré dessus, alors ne vous occupez pas du véhicule mais d’abord de votre propre sécurité. Si on vous tire dessus, ne répliquez pas si vous n’avez pas d’objectifs précis. Si vous êtes blessé, regardez d’abord si vous avez toujours vos quatre membres… »
J’accompagne treize “MP”, les policiers militaires du bataillon, pour une heure de patrouille en ville, avant de passer au quartier général de la police irakienne. Aux ordres du sergent major Rollie Guinn, la patrouille comprend quatre véhicules américains et quatre irakiens qui s’intercalent dans le convoi. Les MP sont les hommes les plus exposés. Ils sont les seuls à arpenter chaque jour les ruelles de la ville. Il y a trois jours, une roquette antichar a percé le blindage d’un de leurs Humvee, sous les pieds du chef de bord. Par miracle, l’engin n’a pas explosé. Mais le sous-officier a eu la jambe fracturée par l’impact.
La cité est située à un kilomètre à peine de la base. Le convoi roule au milieu de la chaussée, afin d’éviter au maximum les effets d’un IED. Les véhicules irakiens que nous croisons doivent s’immobiliser immédiatement sur le bas-côté. Dès les faubourgs, la foule est dense. Elle regarde passer notre petit convoi avec une évidente hostilité. Les Humvee se faufilent entre les charrettes et les étalages de marché et longent les files de véhicules qui patientent aux stations d’essence et de gaz. Aucun contact avec la population n’est possible. Les portes sont verrouillées de l’intérieur, précaution élémentaire pour éviter une grenade dans l’habitacle. Le seul homme à l’air libre est le servant de la mitrailleuse de toit. Il est le plus en danger.
La lenteur du convoi pour atteindre le centre-ville est angoissante. Pour combattre la tension, les paras font hurler un rap effréné dans leur lecteur CD. Chacun est aux aguets et le mitrailleur fait pivoter en permanence sa tourelle. À chaque arrêt obligé, le chef de bord descend et ordonne fermement, le fusil d’assaut M16 menaçant : « Back ! Back ! » Il écarte les Irakiens tentés de s’approcher trop près. Dans ce désordre de gens, d’échoppes, de véhicules ou de détritus que nous frôlons, une attaque serait imparable.
On n’attend pas longtemps. Dès le premier carrefour, une violente explosion secoue l’arrière du convoi, comme une grosse fusée de feu d’artifice détonnant sur la banquette arrière. L’impact est si puissant que l’écho donne l’impression d’une double charge. Demi-tour accéléré : le dernier Humvee vient d’être frappé par une grenade russe antichar. Lancé à la main, ce type d’engin redescend en parachute sur sa cible. Les attaquants visent toujours la tourelle. Parfois, ils réussissent. Cette fois, la grenade a percuté le capot moteur du blindé. Le train avant gauche est arraché. Les cinq hommes et le chien d’explosif sont indemnes. La chance était avec eux car cette charge est conçue pour percer le blindage.
La chasse aux bad guys (“les méchants”) est aussitôt lancée. Les paras se déploient, un homme est immédiatement arrêté, jeté à genoux, les mains sur la tête. L’action est intense, menée avec précision par Guinn. Le sergent fait preuve d’un calme étonnant. Moins de sept minutes après l’attaque, deux hélicoptères de soutien Kiowa surgissent. Armés d’une mitrailleuse de 12,7 millimètres et d’un panier de roquettes, ils passent et repassent au ras des toits à la recherche de terroristes. Peine perdue, une fois de plus. Les auteurs de l’attentat restent insaisissables, le suspect est relâché. À cent mètres du carrefour, le marché a poursuivi ses activités. La foule va et vient comme si de rien n’était.
Le lendemain, les trois véhicules et les quinze paras du staff sergeant Jason Barrier doivent reconnaître une route vers Ariyadi, au sud-est de Hawijah. Mission : déceler d’éventuelles traces de terre fraîchement remuée et voir si rien ne saute à notre passage. « Vous savez, vous risquez de vous ennuyer, s’esclaffe le sous-officier, c’est plutôt chiant dans ce coin-là. »
“Six mois dans ce bled pourri ! Dire que je dois me marier…”.
Dans le véhicule de tête, les hommes sont tendus mais pros. Devant le siège de droite, un grand écran plat donne la position GPS du véhicule sur une carte aérienne des lieux. « L’état-major du bataillon possède le même récepteur et sait exactement où nous sommes », dit Barrier. Mis à part le trèfle noir de la “Bastogne Brigade”, les Humvee ne portent aucun signe distinctif. Différencier son véhicule des autres est le meilleur moyen d’attirer l’attention des terroristes.
Comme hier, des soldats irakiens sont dans le convoi. Les malheureux circulent dans un camion à plateau, non blindé. Ils semblent plus exposés que les Américains. « Pas du tout, me rassure un para. Ils préfèrent largement ça. S’ils montent avec nous, ils savent très bien qu’ils risquent de sauter. » Le discours officiel se veut rassurant mais, sur le terrain, les Américains ne font aucune confiance aux soldats et policiers irakiens. « Ils sont censés avoir des renseignements sur la présence d’IED, mais ils sont irakiens, pas américains… »
Deux kilomètres plus loin, une nouvelle explosion ébranle l’arrière de notre convoi. « IED ! IED ! IED ! » Le message radio redouté déclenche l’alerte au camp McHenry. Le poste de secours prépare déjà l’accueil des blessés. Autour de moi, tout s’enclenche très vite. Surtout ne pas sortir du Humvee : les terroristes sont en embuscade pour nous abattre. Se mettre d’abord en sécurité. On ira voir les dégâts après. L’IED a détonné à une dizaine de mètres du deuxième blindé. Le jeune conducteur est choqué. Il balaie la terre projetée par l’explosion sur le pare-brise de son engin et fait des doigts d’honneur hystériques aux Irakiens qu’il croit voir tapis en face : « Six mois dans ce bled pourri ! Dire que je dois me marier pendant ma permission… » Comme chaque soldat envoyé en Irak, il aura droit à quinze jours de permission pendant son année de présence sur le théâtre. Son copain à côté de lui est plus calme : c’est la douzième fois qu’il échappe à l’explosion d’un IED.
Le trafic est stoppé. Tous les occupants des véhicules civils sont suspects. La fouille commence, avec l’aide d’un Irakien qui travaille undercovered, le “visage masqué” et des lunettes noires sur les yeux. Comme hier, les soldats irakiens n’ont subi aucun dommage. Cela ne fait que renforcer la méfiance des paras à leur égard : « Ils n’en ont qu’après nous. C’est une façon de nous dire de foutre le camp. »
Cette fois, le sergent Barrier a de la chance. Son blindé n’a pas été touché et les deux bad guys responsables du coup sont capturés. Ils regardaient l’explosion et ont tenté de jeter précipitamment un téléphone portable quand les paras ont foncé vers eux. Un test rapide sur les mains révèle qu’ils ont touché récemment de l’explosif. L’un d’eux est chargé dans le Humvee qui a échappé à la destruction. « Enculé ! », lui murmure doucement le futur marié.
Ces jeunes Américains de 22 ou 25 ans – en majorité blancs et originaires des États du Sud – ne comprennent plus vraiment le sens de leur mission. Ils ont du courage à revendre et l’armée est leur vie, mais ils sont très loin de la propagande officielle. Le quasi-doublement de la solde et les efforts pour favoriser les réengagements ne compensent plus le doute. « Tu parles d’une putain de vie, commente l’un d’eux. Qu’est-ce qu’on fout ici ? Ils nous détestent. Et ça ne changera jamais. »
Les deux terroristes sont passifs. Ils ont joué et perdu. Ils ne subiront aucune violence durant leur transfert vers le camp McHenry. Ils avaient enfoui une deuxième charge, à quelques mètres de la première, pour détruire la cible à coup sûr et peut-être pour frapper deux Humvee en même temps. L’autre IED n’a pas explosé. « Vous avez de la chance, me dit le sergent Barrier une fois la tension un peu retombée. En général, ils cherchent à faire sauter le premier véhicule, mais ce n’est pas si souvent qu’ils réussissent. »
Les Américains disposent d’un système de protection de leurs convois, une sorte de bulle électronique qui brouille les fréquences. Ils ne veulent rien en dire. « Ça marche ou pas, dit un para. En tout cas, c’est mieux que rien. » Le lendemain encore, un autre Humvee sera percé par l’une des deux attaques de la journée. Du 8 novembre au 7 janvier, les unités de la 101e division aéroportée auront eu 27 morts dans ce secteur.
Arnaud Beinat
VALEURS ACTUELLES
Trois ans après le début de l’opération américaine, la ville d’Hawijah reste “l’endroit le plus dangereux du monde”. Patrouille avec les “Aigles hurlants”, les hommes de la célèbre 101e division parachutiste.
Si vous entendez de la country dans les haut-parleurs, ils nous tirent dessus. Si c’est du rock, nous répliquons. Le sergent qui m’accueille a le mérite de la franchise. Hawijah, petite ville de 50 000 habitants, est en situation insurrectionnelle permanente. Nous ne sommes pourtant qu’à trente kilomètres à l’est de Kirkouk, la capitale des Kurdes irakiens, où tout semble étonnamment calme. Mais Hawijah est peuplée à 90 % de sunnites plus ou moins liés à l’ancien régime de Saddam Hussein. Ici, la population n’aime pas “l’occupant américain”, présent depuis trois ans tout juste. Les plus déterminés tiennent à le démontrer tous les jours. Par la poudre et le sang.
Le transfert entre Bagdad et Hawijah se fait de nuit. Pas par la route, en hélicoptère. Le Black Hawk qui me transporte est chargé à la limite de sa capacité. Il vole tous feux éteints jusqu’au camp McHenry, l’une des trente-huit bases de la zone sous la responsabilité de la 101e division aéroportée.
“Attendez-vous à vous faire tirer dessus“.
« Bienvenue au 1er bataillon du 327e régiment d’infanterie », me lance le sergent avec un étrange sourire. Je suis au milieu de l’élite des forces d’assaut américaines, les célèbres “Aigles hurlants”, héritiers de ceux qui ont sauté sur la Normandie en 1944 et défendu la ville belge de Bastogne voici plus de soixante ans. Dans cette unité de bérets rouges, on veille aux traditions : on y rend le salut en répondant « Bastogne ! », un symbole sacré pour les paras américains.
Ce bataillon est essentiellement composé de professionnels, aux ordres du lieutenant-colonel Marc Hutson. Cet officier râblé, le crâne rasé, est un ancien des Forces spéciales. Ni lui ni ses six cents hommes surentraînés n’ont d’état d’âme sur la guerre, à la différence des unités de la Garde nationale. Certains pourtant laissent parfois percer leur amertume face à la politique de leur gouvernement. « Nous sommes dans l’un des pires secteurs d’Irak, explique Hutson. Durant les cinq derniers mois, le bataillon a eu neuf tués. Aujourd’hui, nous avons subi deux tirs de mortier. »
La menace est partout. Les paras sont notamment la cible de tirs de snipers, de roquettes antichar. Le danger le plus redouté s’appelle IED (Improvised Explosive Device) : pièges mortels fabriqués à partir d’obus d’artillerie ou de mortier, déposés le long des routes ou dans des bâtiments. Dotées des mises à feu les plus diverses, ces “mines improvisées” sont activées par téléphone portable, mais tout est bon pour les faire exploser : un émetteur infrarouge de jouet, un détonateur mécanique, etc.
Le bataillon découvre en moyenne quatre-vingt-dix IED par mois. Pour les paras, chaque patrouille est une partie de roulette russe. Ces IED sont capables de percer le blindage renforcé des nouveaux HMMWV (High Mobility Multipurpose Wheeled Vehicle), le blindé léger américain à roues plus communément appelé “Humvee”.
« Il n’y a pas un jour sans contact, donc attendez-vous à vous faire tirer dessus ». Les officiers m’ont prévenu. Hawijah est un coupe-gorge où ne s’aventurent plus les forces américaines, à l’exception des Aigles hurlants. « C’est la ville la plus dangereuse du monde selon le dernier classement de Newsweek », me disent les paras avant la patrouille. Chacun enfile son nouveau gilet pare-balles doté de plaques de céramique épaisses. Il pèse plus de vingt kilos mais les paras ne s’en plaignent pas : il a sauvé des vies. Le staff sergeant Ryan Horton donne ses dernières recommandations : « Attendez-vous à un contact à chaque coin de rue. À chaque fois que nous avons été touchés par un IED, on nous a tiré dessus, alors ne vous occupez pas du véhicule mais d’abord de votre propre sécurité. Si on vous tire dessus, ne répliquez pas si vous n’avez pas d’objectifs précis. Si vous êtes blessé, regardez d’abord si vous avez toujours vos quatre membres… »
J’accompagne treize “MP”, les policiers militaires du bataillon, pour une heure de patrouille en ville, avant de passer au quartier général de la police irakienne. Aux ordres du sergent major Rollie Guinn, la patrouille comprend quatre véhicules américains et quatre irakiens qui s’intercalent dans le convoi. Les MP sont les hommes les plus exposés. Ils sont les seuls à arpenter chaque jour les ruelles de la ville. Il y a trois jours, une roquette antichar a percé le blindage d’un de leurs Humvee, sous les pieds du chef de bord. Par miracle, l’engin n’a pas explosé. Mais le sous-officier a eu la jambe fracturée par l’impact.
La cité est située à un kilomètre à peine de la base. Le convoi roule au milieu de la chaussée, afin d’éviter au maximum les effets d’un IED. Les véhicules irakiens que nous croisons doivent s’immobiliser immédiatement sur le bas-côté. Dès les faubourgs, la foule est dense. Elle regarde passer notre petit convoi avec une évidente hostilité. Les Humvee se faufilent entre les charrettes et les étalages de marché et longent les files de véhicules qui patientent aux stations d’essence et de gaz. Aucun contact avec la population n’est possible. Les portes sont verrouillées de l’intérieur, précaution élémentaire pour éviter une grenade dans l’habitacle. Le seul homme à l’air libre est le servant de la mitrailleuse de toit. Il est le plus en danger.
La lenteur du convoi pour atteindre le centre-ville est angoissante. Pour combattre la tension, les paras font hurler un rap effréné dans leur lecteur CD. Chacun est aux aguets et le mitrailleur fait pivoter en permanence sa tourelle. À chaque arrêt obligé, le chef de bord descend et ordonne fermement, le fusil d’assaut M16 menaçant : « Back ! Back ! » Il écarte les Irakiens tentés de s’approcher trop près. Dans ce désordre de gens, d’échoppes, de véhicules ou de détritus que nous frôlons, une attaque serait imparable.
On n’attend pas longtemps. Dès le premier carrefour, une violente explosion secoue l’arrière du convoi, comme une grosse fusée de feu d’artifice détonnant sur la banquette arrière. L’impact est si puissant que l’écho donne l’impression d’une double charge. Demi-tour accéléré : le dernier Humvee vient d’être frappé par une grenade russe antichar. Lancé à la main, ce type d’engin redescend en parachute sur sa cible. Les attaquants visent toujours la tourelle. Parfois, ils réussissent. Cette fois, la grenade a percuté le capot moteur du blindé. Le train avant gauche est arraché. Les cinq hommes et le chien d’explosif sont indemnes. La chance était avec eux car cette charge est conçue pour percer le blindage.
La chasse aux bad guys (“les méchants”) est aussitôt lancée. Les paras se déploient, un homme est immédiatement arrêté, jeté à genoux, les mains sur la tête. L’action est intense, menée avec précision par Guinn. Le sergent fait preuve d’un calme étonnant. Moins de sept minutes après l’attaque, deux hélicoptères de soutien Kiowa surgissent. Armés d’une mitrailleuse de 12,7 millimètres et d’un panier de roquettes, ils passent et repassent au ras des toits à la recherche de terroristes. Peine perdue, une fois de plus. Les auteurs de l’attentat restent insaisissables, le suspect est relâché. À cent mètres du carrefour, le marché a poursuivi ses activités. La foule va et vient comme si de rien n’était.
Le lendemain, les trois véhicules et les quinze paras du staff sergeant Jason Barrier doivent reconnaître une route vers Ariyadi, au sud-est de Hawijah. Mission : déceler d’éventuelles traces de terre fraîchement remuée et voir si rien ne saute à notre passage. « Vous savez, vous risquez de vous ennuyer, s’esclaffe le sous-officier, c’est plutôt chiant dans ce coin-là. »
“Six mois dans ce bled pourri ! Dire que je dois me marier…”.
Dans le véhicule de tête, les hommes sont tendus mais pros. Devant le siège de droite, un grand écran plat donne la position GPS du véhicule sur une carte aérienne des lieux. « L’état-major du bataillon possède le même récepteur et sait exactement où nous sommes », dit Barrier. Mis à part le trèfle noir de la “Bastogne Brigade”, les Humvee ne portent aucun signe distinctif. Différencier son véhicule des autres est le meilleur moyen d’attirer l’attention des terroristes.
Comme hier, des soldats irakiens sont dans le convoi. Les malheureux circulent dans un camion à plateau, non blindé. Ils semblent plus exposés que les Américains. « Pas du tout, me rassure un para. Ils préfèrent largement ça. S’ils montent avec nous, ils savent très bien qu’ils risquent de sauter. » Le discours officiel se veut rassurant mais, sur le terrain, les Américains ne font aucune confiance aux soldats et policiers irakiens. « Ils sont censés avoir des renseignements sur la présence d’IED, mais ils sont irakiens, pas américains… »
Deux kilomètres plus loin, une nouvelle explosion ébranle l’arrière de notre convoi. « IED ! IED ! IED ! » Le message radio redouté déclenche l’alerte au camp McHenry. Le poste de secours prépare déjà l’accueil des blessés. Autour de moi, tout s’enclenche très vite. Surtout ne pas sortir du Humvee : les terroristes sont en embuscade pour nous abattre. Se mettre d’abord en sécurité. On ira voir les dégâts après. L’IED a détonné à une dizaine de mètres du deuxième blindé. Le jeune conducteur est choqué. Il balaie la terre projetée par l’explosion sur le pare-brise de son engin et fait des doigts d’honneur hystériques aux Irakiens qu’il croit voir tapis en face : « Six mois dans ce bled pourri ! Dire que je dois me marier pendant ma permission… » Comme chaque soldat envoyé en Irak, il aura droit à quinze jours de permission pendant son année de présence sur le théâtre. Son copain à côté de lui est plus calme : c’est la douzième fois qu’il échappe à l’explosion d’un IED.
Le trafic est stoppé. Tous les occupants des véhicules civils sont suspects. La fouille commence, avec l’aide d’un Irakien qui travaille undercovered, le “visage masqué” et des lunettes noires sur les yeux. Comme hier, les soldats irakiens n’ont subi aucun dommage. Cela ne fait que renforcer la méfiance des paras à leur égard : « Ils n’en ont qu’après nous. C’est une façon de nous dire de foutre le camp. »
Cette fois, le sergent Barrier a de la chance. Son blindé n’a pas été touché et les deux bad guys responsables du coup sont capturés. Ils regardaient l’explosion et ont tenté de jeter précipitamment un téléphone portable quand les paras ont foncé vers eux. Un test rapide sur les mains révèle qu’ils ont touché récemment de l’explosif. L’un d’eux est chargé dans le Humvee qui a échappé à la destruction. « Enculé ! », lui murmure doucement le futur marié.
Ces jeunes Américains de 22 ou 25 ans – en majorité blancs et originaires des États du Sud – ne comprennent plus vraiment le sens de leur mission. Ils ont du courage à revendre et l’armée est leur vie, mais ils sont très loin de la propagande officielle. Le quasi-doublement de la solde et les efforts pour favoriser les réengagements ne compensent plus le doute. « Tu parles d’une putain de vie, commente l’un d’eux. Qu’est-ce qu’on fout ici ? Ils nous détestent. Et ça ne changera jamais. »
Les deux terroristes sont passifs. Ils ont joué et perdu. Ils ne subiront aucune violence durant leur transfert vers le camp McHenry. Ils avaient enfoui une deuxième charge, à quelques mètres de la première, pour détruire la cible à coup sûr et peut-être pour frapper deux Humvee en même temps. L’autre IED n’a pas explosé. « Vous avez de la chance, me dit le sergent Barrier une fois la tension un peu retombée. En général, ils cherchent à faire sauter le premier véhicule, mais ce n’est pas si souvent qu’ils réussissent. »
Les Américains disposent d’un système de protection de leurs convois, une sorte de bulle électronique qui brouille les fréquences. Ils ne veulent rien en dire. « Ça marche ou pas, dit un para. En tout cas, c’est mieux que rien. » Le lendemain encore, un autre Humvee sera percé par l’une des deux attaques de la journée. Du 8 novembre au 7 janvier, les unités de la 101e division aéroportée auront eu 27 morts dans ce secteur.
Arnaud Beinat
VALEURS ACTUELLES
29.3.06
LES MOLLAHS ET LES 5 GRANDS
Les 5 Grands accorderaient un nouveau délai à l’Iran !
29.03.2006
Les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité étaient proches d’un accord mardi soir sur une première réponse au défi nucléaire iranien et devaient proposer un nouveau texte aux autres membres, ont indiqué plusieurs diplomates.
L’un d’eux a exprimé l’espoir d’une adoption prochaine d’un texte, peut-être dès mercredi.
« Nous sommes parvenus à nous entendre sur l’essentiel du texte et il y a eu du mouvement de la part de tous. Nous sommes très près », a déclaré à la presse l’ambassadeur des Etats-Unis, John Bolton, à l’issue d’une série de réunions des P5 (cinq Permanents du Conseil : Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie).
Les ambassadeurs français et britannique, corédacteurs du projet, ont reconnu que l’accord entre les « cinq » n’était pas encore totalement acquis. « Nous n’y sommes pas encore », ont-ils dit.
Leur collègue russe, Andreï Denisov, a dit : « Rien n’est accepté tant que tout n’est pas accepté, mais nous en sommes de plus en plus près ».
Ironie du sort : Les quinze du Conseil cherchent depuis trois semaines un accord qui vise à donner un « certain délai » à l’Iran. . Or, les mollahs ont eu délais sur délais, accordés le plus souvent par l’Europe et plus particulièrement sous l’impulsion française. Il y a 240 jours le régime des mollahs refusait les propositions Européennes et spontanément Villepin avertissait le régime des mollahs qu’il allait saisir le Conseil de Sécurité. Il n’en a rien fait.
9 jours auparavant, il y a 249 jours, Jacques Chirac menaçait l’Iran de saisir le Conseil de Sécurité !
Cette menace n’avait pas incité les mollahs à accepter les propositions de l’Europe qui comportaient un « pacte de non-agression », c’est-à-dire la garantie que l’Europe n’apporterait aucune aide aux opposants à la fois laïques et démocrates iraniens pour délivrer leurs compatriotes. Les mollahs ne veulent pas de Garanties (Européennes) de Sécurité, mais des Garanties (Américaines) de Sécurité.
Et il est prévisible que dans ce texte, la France et la Grande-Bretagne n’hésiteront pas à faire valoir des arguments dans ce sens. Il y a 232 jours, les mollahs reprenaient les activités nucléaires en Iran. Depuis il y a eu de nombreux appels ou tentatives de réconciliations de la part de l’Europe, de l’AIEA ou des Russes : en tout une cinquantaine de cas dont plus de 85% à l’actif de la France !
Avec quelques déclarations hallucinantes (lien : liste chronologique) qui restent de grands moments de la langue de bois et montrent la volonté dissimulée d’accorder des délais à l’Iran, à la fois partenaire commercial, futur acheteur du combustible nucléaire (Accord de Paris) et surtout fournisseur du pétrole à 8 dollars le baril (par des contrats Buy-Back).
13.02.2006 - Villepin : « La porte reste ouverte (pour les mollahs) à des discussions si Téhéran faisait les gestes nécessaires». « Il ne s’agit pas de rentrer dans une politique de changement de régime en Iran, mais de régler un problème de prolifération », a déclaré Dominique de Villepin pour saluer l’anniversaire de la république islamique.
21.12.2005 - Rencontres Exploratoires & Discussions sur les Pourparlers entre la Troïka et la république des mollahs : Afin de trouver les modalités qui rendraient possibles les négociations sur le dossier proprement dit ! [20/20 en langue de bois]
« Ces progrès au Conseil » de Sécurité surviennent à deux jours d’une réunion à Berlin des ministres des Affaires étrangères des Cinq Grands et de l’Allemagne, destinée à arrêter « une stratégie à long terme » commune face aux ambitions nucléaires de Téhéran.
Comme nous le précisent les dépêches, le texte, proposé par la France et la Grande-Bretagne, est d’une déclaration de la présidence du Conseil, un texte « non contraignant » mais dont l’adoption nécessite l’unanimité.
L’idée des Occidentaux est de démontrer l’unité du Conseil dans ce qu’ils considèrent comme la première étape d’une réponse graduelle au problème posé par les ambitions nucléaires de l’Iran.
Plus cyniquement, le texte vise à désamorcer le Plan américain d’un recours au Chapitre 7 qui dispenserait le Conseil de voter à l’unanimité. On peut également déplorer comme toujours que l’Europe ne soutiennent jamais ce genre de tentative.
Le chapitre 7 de la Charte des Nations unies traite des menaces contre la paix et des actes d’agressions et autorise, en dernier ressort, l’emploi de mesures coercitives. Une telle résolution passerait, si Moscou et Pékin n’exerçaient pas leur droit de veto, mais s’abstenaient tout simplement. Le recours au chapitre 7 contrarie les intérêts Européens en Iran. Les Européens évoquent toujours l’opposition sino-russe à une résolution ferme, mais ne soufflent mot de leurs propres réticences à l’égard des sanctions économiques contre les mollahs.
Washington pourrait proposer (au titre du chapitre 7 de la Charte des Nations unies) une résolution dure ouvrant la voie à des mesures punitives contre l’Iran si les désaccords persistaient à l’Onu. C’est une manœuvre intelligente qui accélérera le processus de la mise en place des sanctions sans que la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne puissent évoquer le bouc émissaire sino-russe ou proposer de nouvelles négociations avec l’Iran ou une nouvelle offre selon la proposition dilatoire de John Sawers, le Directeur politique du ministère des Affaires étrangères britannique. Pour en savoir + sur la proposition de John Sawers…
Vous avez sur ce site un moteur de recherche qui vous permet de retrouver des articles antécédents. Au cas où votre demande concernerait un sujet précis, vous pouvez nous écrire. Notre équipe vous aidera dans votre recherche.
29.03.2006
Les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité étaient proches d’un accord mardi soir sur une première réponse au défi nucléaire iranien et devaient proposer un nouveau texte aux autres membres, ont indiqué plusieurs diplomates.
L’un d’eux a exprimé l’espoir d’une adoption prochaine d’un texte, peut-être dès mercredi.
« Nous sommes parvenus à nous entendre sur l’essentiel du texte et il y a eu du mouvement de la part de tous. Nous sommes très près », a déclaré à la presse l’ambassadeur des Etats-Unis, John Bolton, à l’issue d’une série de réunions des P5 (cinq Permanents du Conseil : Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie).
Les ambassadeurs français et britannique, corédacteurs du projet, ont reconnu que l’accord entre les « cinq » n’était pas encore totalement acquis. « Nous n’y sommes pas encore », ont-ils dit.
Leur collègue russe, Andreï Denisov, a dit : « Rien n’est accepté tant que tout n’est pas accepté, mais nous en sommes de plus en plus près ».
Ironie du sort : Les quinze du Conseil cherchent depuis trois semaines un accord qui vise à donner un « certain délai » à l’Iran. . Or, les mollahs ont eu délais sur délais, accordés le plus souvent par l’Europe et plus particulièrement sous l’impulsion française. Il y a 240 jours le régime des mollahs refusait les propositions Européennes et spontanément Villepin avertissait le régime des mollahs qu’il allait saisir le Conseil de Sécurité. Il n’en a rien fait.
9 jours auparavant, il y a 249 jours, Jacques Chirac menaçait l’Iran de saisir le Conseil de Sécurité !
Cette menace n’avait pas incité les mollahs à accepter les propositions de l’Europe qui comportaient un « pacte de non-agression », c’est-à-dire la garantie que l’Europe n’apporterait aucune aide aux opposants à la fois laïques et démocrates iraniens pour délivrer leurs compatriotes. Les mollahs ne veulent pas de Garanties (Européennes) de Sécurité, mais des Garanties (Américaines) de Sécurité.
Et il est prévisible que dans ce texte, la France et la Grande-Bretagne n’hésiteront pas à faire valoir des arguments dans ce sens. Il y a 232 jours, les mollahs reprenaient les activités nucléaires en Iran. Depuis il y a eu de nombreux appels ou tentatives de réconciliations de la part de l’Europe, de l’AIEA ou des Russes : en tout une cinquantaine de cas dont plus de 85% à l’actif de la France !
Avec quelques déclarations hallucinantes (lien : liste chronologique) qui restent de grands moments de la langue de bois et montrent la volonté dissimulée d’accorder des délais à l’Iran, à la fois partenaire commercial, futur acheteur du combustible nucléaire (Accord de Paris) et surtout fournisseur du pétrole à 8 dollars le baril (par des contrats Buy-Back).
13.02.2006 - Villepin : « La porte reste ouverte (pour les mollahs) à des discussions si Téhéran faisait les gestes nécessaires». « Il ne s’agit pas de rentrer dans une politique de changement de régime en Iran, mais de régler un problème de prolifération », a déclaré Dominique de Villepin pour saluer l’anniversaire de la république islamique.
21.12.2005 - Rencontres Exploratoires & Discussions sur les Pourparlers entre la Troïka et la république des mollahs : Afin de trouver les modalités qui rendraient possibles les négociations sur le dossier proprement dit ! [20/20 en langue de bois]
« Ces progrès au Conseil » de Sécurité surviennent à deux jours d’une réunion à Berlin des ministres des Affaires étrangères des Cinq Grands et de l’Allemagne, destinée à arrêter « une stratégie à long terme » commune face aux ambitions nucléaires de Téhéran.
Comme nous le précisent les dépêches, le texte, proposé par la France et la Grande-Bretagne, est d’une déclaration de la présidence du Conseil, un texte « non contraignant » mais dont l’adoption nécessite l’unanimité.
L’idée des Occidentaux est de démontrer l’unité du Conseil dans ce qu’ils considèrent comme la première étape d’une réponse graduelle au problème posé par les ambitions nucléaires de l’Iran.
Plus cyniquement, le texte vise à désamorcer le Plan américain d’un recours au Chapitre 7 qui dispenserait le Conseil de voter à l’unanimité. On peut également déplorer comme toujours que l’Europe ne soutiennent jamais ce genre de tentative.
Le chapitre 7 de la Charte des Nations unies traite des menaces contre la paix et des actes d’agressions et autorise, en dernier ressort, l’emploi de mesures coercitives. Une telle résolution passerait, si Moscou et Pékin n’exerçaient pas leur droit de veto, mais s’abstenaient tout simplement. Le recours au chapitre 7 contrarie les intérêts Européens en Iran. Les Européens évoquent toujours l’opposition sino-russe à une résolution ferme, mais ne soufflent mot de leurs propres réticences à l’égard des sanctions économiques contre les mollahs.
Washington pourrait proposer (au titre du chapitre 7 de la Charte des Nations unies) une résolution dure ouvrant la voie à des mesures punitives contre l’Iran si les désaccords persistaient à l’Onu. C’est une manœuvre intelligente qui accélérera le processus de la mise en place des sanctions sans que la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne puissent évoquer le bouc émissaire sino-russe ou proposer de nouvelles négociations avec l’Iran ou une nouvelle offre selon la proposition dilatoire de John Sawers, le Directeur politique du ministère des Affaires étrangères britannique. Pour en savoir + sur la proposition de John Sawers…
Vous avez sur ce site un moteur de recherche qui vous permet de retrouver des articles antécédents. Au cas où votre demande concernerait un sujet précis, vous pouvez nous écrire. Notre équipe vous aidera dans votre recherche.
ISLAM DE FRANCE
Grave crise de l’islam de France … au pire moment !
envoyer cet article à un ami
Imprimer cette page
Rouxel Jean - mercredi 29 mars 2006
in Les 4Vérités
Beaucoup d’observateurs ont rapproché la levée de boucliers anti-CPE de l’embrasement des banlieues à l’automne dernier. De fait, le caractère largement incontrôlable de ces deux « mouvements », où une frange de la jeunesse, sous l’influence de groupuscules radicaux, s’est insurgée, avant le moindre mot d’ordre syndical ou d’un parti de gauche, rend la comparaison particulièrement éclairante.
Pour le moment cependant, les banlieues restent silencieuses dans cette nouvelle « insurrection » (à l’exception de quelques casseurs !). Mais, une étincelle pourrait bien remettre le feu aux poudres : l’islam.
Chacun a pu voir, avec l’affaire des caricatures de Mahomet, que le feu couve sous la cendre. À cette occasion, nous avons, en particulier, pu constater que les défenseurs de l’islam modéré n’étaient pas les moins actifs. La notion de musulman modéré devrait s’en trouver éclairée d’un jour nouveau ! En tout cas, compter sur un islam modéré pour appeler au calme est un pari fort aventureux.
Mais, surtout, les pouvoirs publics se reposent, pour discuter avec l’islam, sur une représentation fallacieuse : le CFCM. Il a été suffisamment dit que la constitution de cet organisme posait de nombreux problèmes, allant de la naissance d’une sorte de religion d’État à la majoration indue du poids des plus radicaux. Mais cet organisme présente aussi, et peut-être surtout, un problème de représentativité : faute de clergé universellement reconnu dans l’islam, le CFCM s’est contenté de juxtaposer des tendances disparates (frères musulmans, islam marocain, islam algérien…) faisant une sorte de communautarisme interne !
Et, aujourd’hui, cette représentativité explose : la fédération des musulmans de France (FNMF), pro-marocaine, avait élu Abdallah Boussouf au CFCM. Or, après coup, Mohamed Bechari, président de la FNMF, qui n’avait pas participé aux élections, a évincé son rival, avec l’aide de Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris. Conséquence : la FNMF explose. Et la Grande Mosquée de Paris comme la FNMF veulent suspendre leur participation au CFCM, entraînant sa propre explosion…
Comme toujours dans ces cas-là, la situation risque d’être pire que si rien n’avait été fait et Nicolas Sarkozy est d’ores et déjà accusé d’insulter l’islam…
Dans le contexte tendu où nous sommes, de telles accusations et de telles explosions internes à la communauté musulmane de France ne risquent pas de contribuer à la paix civile !
envoyer cet article à un ami
Imprimer cette page
Rouxel Jean - mercredi 29 mars 2006
in Les 4Vérités
Beaucoup d’observateurs ont rapproché la levée de boucliers anti-CPE de l’embrasement des banlieues à l’automne dernier. De fait, le caractère largement incontrôlable de ces deux « mouvements », où une frange de la jeunesse, sous l’influence de groupuscules radicaux, s’est insurgée, avant le moindre mot d’ordre syndical ou d’un parti de gauche, rend la comparaison particulièrement éclairante.
Pour le moment cependant, les banlieues restent silencieuses dans cette nouvelle « insurrection » (à l’exception de quelques casseurs !). Mais, une étincelle pourrait bien remettre le feu aux poudres : l’islam.
Chacun a pu voir, avec l’affaire des caricatures de Mahomet, que le feu couve sous la cendre. À cette occasion, nous avons, en particulier, pu constater que les défenseurs de l’islam modéré n’étaient pas les moins actifs. La notion de musulman modéré devrait s’en trouver éclairée d’un jour nouveau ! En tout cas, compter sur un islam modéré pour appeler au calme est un pari fort aventureux.
Mais, surtout, les pouvoirs publics se reposent, pour discuter avec l’islam, sur une représentation fallacieuse : le CFCM. Il a été suffisamment dit que la constitution de cet organisme posait de nombreux problèmes, allant de la naissance d’une sorte de religion d’État à la majoration indue du poids des plus radicaux. Mais cet organisme présente aussi, et peut-être surtout, un problème de représentativité : faute de clergé universellement reconnu dans l’islam, le CFCM s’est contenté de juxtaposer des tendances disparates (frères musulmans, islam marocain, islam algérien…) faisant une sorte de communautarisme interne !
Et, aujourd’hui, cette représentativité explose : la fédération des musulmans de France (FNMF), pro-marocaine, avait élu Abdallah Boussouf au CFCM. Or, après coup, Mohamed Bechari, président de la FNMF, qui n’avait pas participé aux élections, a évincé son rival, avec l’aide de Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris. Conséquence : la FNMF explose. Et la Grande Mosquée de Paris comme la FNMF veulent suspendre leur participation au CFCM, entraînant sa propre explosion…
Comme toujours dans ces cas-là, la situation risque d’être pire que si rien n’avait été fait et Nicolas Sarkozy est d’ores et déjà accusé d’insulter l’islam…
Dans le contexte tendu où nous sommes, de telles accusations et de telles explosions internes à la communauté musulmane de France ne risquent pas de contribuer à la paix civile !
28.3.06
ISRAEL ET LA VICTOIRE
Israël fuit la victoire
par Daniel Pipes
New York Sun
28 mars 2006
Version originale anglaise: Israel Shuns Victory
Adaptation française: Alain Jean-Mairet
À l'heure où les Israéliens se rendent aux urnes, aucun des principaux partis ne propose de gagner la guerre contre les Arabes palestiniens. C'est une lacune frappante et dangereuse.
Commençons par poser le décor. La chronique historique montre que les guerres sont gagnées lorsque l'un des camps se sent contraint de renoncer à ses objectifs. Cela est simplement logique, car aussi longtemps que les deux camps espèrent réaliser leurs ambitions guerrières, les combats se poursuivent ou peuvent reprendre. Par exemple, bien qu'ils aient été vaincus à l'issue de la Première Guerre mondiale, les Allemands n'avaient pas abandonné leur objectif de domination européenne et ils se tournèrent bientôt vers Hitler pour faire une nouvelle tentative. La guerre de Corée se termina il y a plus d'un demi-siècle, mais ni la Corée du Nord, ni la Corée du Sud n'ont renoncé à leurs aspirations, de sorte que la situation peut s'enflammer à tout moment. De même, à travers les nombreuses séries de négociations qui accompagnèrent le conflit israélo-arabe (guerres en 1948–49, 1956, 1967, 1973 et 1982), les deux camps maintinrent leurs objectifs.
Ces objectifs sont simples, statiques et binaires. Les Arabes luttent pour éliminer Israël; Israël lutte pour se faire accepter par ses voisins. L'intention des premiers est offensive, celle du second est défensive. Les premiers sont barbares; le second est civilisé. Pendant près de 60 ans, les rejectionnistes arabes ont cherché à éradiquer Israël en usant de toute une série de stratégies: saper sa légitimité par la propagande, compromettre son économie par des boycotts commerciaux, démoraliser sa population par le terrorisme et menacer d'user d'armes de destruction massive.
Bien que l'effort arabe ait été patient, intense et résolu, il a échoué. Les Israéliens ont édifié un pays puissant, riche et moderne, mais qui reste largement rejeté par les Arabes. Ce bilan mitigé a engendré deux développements politiques: un sentiment de confiance parmi les Israéliens politiquement modérés; et un sentiment de culpabilité mêlée d'autocritique parmi ses éléments de gauche. Très peu d'Israéliens se soucient encore de cette tâche inachevée qui consiste à convaincre les Arabes d'accepter la présence permanente de l'État juif. On peut en parler comme de l'objectif stratégique invisible.
Ainsi, plutôt que d'aspirer à la victoire, les Israéliens ont développé une longue liste d'approches permettant de gérer le conflit. Par exemple:
Unilatéralisme (construction d'une clôture, retraits partiels): la politique actuelle, adoptée par le premier ministre Sharon, par Ehud Olmert et par le parti Kadima.
Droit de superficie sur 99 ans pour le terrain des villes israéliennes en Cisjordanie: parti Travailliste d'Amir Peretz.
Développement économique arabe palestinien: Shimon Peres.
Compromis territorial: le principe des négociations d'Oslo initié par Yitzhak Rabin.
Financement externe pour les Arabes palestiniens (sur le modèle du plan Marshall): député Henry Hyde.
Retrait jusqu'aux frontières de 1967: extrême-gauche israélienne.
Incitation des Arabes palestiniens à développer un bon gouvernement: Natan Sharansky (et le président Bush).
Affirmation selon laquelle la Jordanie est la Palestine: droite israélienne.
Transfert des Arabes palestiniens hors de Cisjordanie: extrême-droite israélienne.
Ces nombreuses approches diffèrent largement dans leur esprit et s'excluent mutuellement. Mais elles partagent un élément déterminant. Toutes cherchent à gérer le conflit sans le résoudre. Toutes ignorent la nécessité de vaincre le rejectionnisme palestinien. Toutes cherchent à faire l'impasse devant la guerre au lieu de la gagner.
Pour un observateur extérieur espérant voir Israël accepté par les Arabes aussi tôt que possible, cette manière d'éviter la seule stratégie gagnante cause une certaine frustration, et d'autant plus profonde lorsqu'on se remémore à quel point les Israéliens comprenaient brillamment leurs objectifs stratégiques autrefois.
Heureusement, au moins un politicien israélien d'envergure plaide pour la victoire d'Israël contre les Arabes palestiniens. Uzi Landau relève simplement que «lorsque vous êtes en guerre, vous voulez gagner la guerre». Il espérait mener le Likoud dans le cadre des élections actuelles, mais il ne parvint pas à réunir une quelconque majorité dans son parti et n'est classé que quatorzième sur la liste de cette semaine, soit pas même de quoi lui assurer un siège au Parlement. On s'attend en outre à voir le Likoud lui-même obtenir moins de 15% des voix, ce qui montre à quel point l'idée de gagner la guerre est impopulaire parmi les Israéliens.
Et ils continuent d'expérimenter, à force de compromis, d'unilatéralisme, d'enrichissement de leurs ennemis et autres intrigues. Mais comme l'observait Douglas MacArthur, «dans la guerre, rien ne remplace la victoire». La diplomatie d'Oslo se solda par un échec lamentable et ce sera le cas également de tous les projets qui souhaitent éviter le dur labeur qu'impose la victoire. Les Israéliens doivent se préparer à reprendre le long, difficile, amer et coûteux effort nécessaire pour convaincre les Palestiniens, et d'autres, que leur rêve d'éliminer Israël est mort.
Si les Israéliens n'y parviennent pas, c'est Israël qui mourra.
Autres objets dans la catégorie Israël
Autres objets dans la catégorie Conflit et diplomatie israélo-arabes
Version aisément imprimable
Tous les contenus de ce site ©1980-2006 Daniel Pipes.
par Daniel Pipes
New York Sun
28 mars 2006
Version originale anglaise: Israel Shuns Victory
Adaptation française: Alain Jean-Mairet
À l'heure où les Israéliens se rendent aux urnes, aucun des principaux partis ne propose de gagner la guerre contre les Arabes palestiniens. C'est une lacune frappante et dangereuse.
Commençons par poser le décor. La chronique historique montre que les guerres sont gagnées lorsque l'un des camps se sent contraint de renoncer à ses objectifs. Cela est simplement logique, car aussi longtemps que les deux camps espèrent réaliser leurs ambitions guerrières, les combats se poursuivent ou peuvent reprendre. Par exemple, bien qu'ils aient été vaincus à l'issue de la Première Guerre mondiale, les Allemands n'avaient pas abandonné leur objectif de domination européenne et ils se tournèrent bientôt vers Hitler pour faire une nouvelle tentative. La guerre de Corée se termina il y a plus d'un demi-siècle, mais ni la Corée du Nord, ni la Corée du Sud n'ont renoncé à leurs aspirations, de sorte que la situation peut s'enflammer à tout moment. De même, à travers les nombreuses séries de négociations qui accompagnèrent le conflit israélo-arabe (guerres en 1948–49, 1956, 1967, 1973 et 1982), les deux camps maintinrent leurs objectifs.
Ces objectifs sont simples, statiques et binaires. Les Arabes luttent pour éliminer Israël; Israël lutte pour se faire accepter par ses voisins. L'intention des premiers est offensive, celle du second est défensive. Les premiers sont barbares; le second est civilisé. Pendant près de 60 ans, les rejectionnistes arabes ont cherché à éradiquer Israël en usant de toute une série de stratégies: saper sa légitimité par la propagande, compromettre son économie par des boycotts commerciaux, démoraliser sa population par le terrorisme et menacer d'user d'armes de destruction massive.
Bien que l'effort arabe ait été patient, intense et résolu, il a échoué. Les Israéliens ont édifié un pays puissant, riche et moderne, mais qui reste largement rejeté par les Arabes. Ce bilan mitigé a engendré deux développements politiques: un sentiment de confiance parmi les Israéliens politiquement modérés; et un sentiment de culpabilité mêlée d'autocritique parmi ses éléments de gauche. Très peu d'Israéliens se soucient encore de cette tâche inachevée qui consiste à convaincre les Arabes d'accepter la présence permanente de l'État juif. On peut en parler comme de l'objectif stratégique invisible.
Ainsi, plutôt que d'aspirer à la victoire, les Israéliens ont développé une longue liste d'approches permettant de gérer le conflit. Par exemple:
Unilatéralisme (construction d'une clôture, retraits partiels): la politique actuelle, adoptée par le premier ministre Sharon, par Ehud Olmert et par le parti Kadima.
Droit de superficie sur 99 ans pour le terrain des villes israéliennes en Cisjordanie: parti Travailliste d'Amir Peretz.
Développement économique arabe palestinien: Shimon Peres.
Compromis territorial: le principe des négociations d'Oslo initié par Yitzhak Rabin.
Financement externe pour les Arabes palestiniens (sur le modèle du plan Marshall): député Henry Hyde.
Retrait jusqu'aux frontières de 1967: extrême-gauche israélienne.
Incitation des Arabes palestiniens à développer un bon gouvernement: Natan Sharansky (et le président Bush).
Affirmation selon laquelle la Jordanie est la Palestine: droite israélienne.
Transfert des Arabes palestiniens hors de Cisjordanie: extrême-droite israélienne.
Ces nombreuses approches diffèrent largement dans leur esprit et s'excluent mutuellement. Mais elles partagent un élément déterminant. Toutes cherchent à gérer le conflit sans le résoudre. Toutes ignorent la nécessité de vaincre le rejectionnisme palestinien. Toutes cherchent à faire l'impasse devant la guerre au lieu de la gagner.
Pour un observateur extérieur espérant voir Israël accepté par les Arabes aussi tôt que possible, cette manière d'éviter la seule stratégie gagnante cause une certaine frustration, et d'autant plus profonde lorsqu'on se remémore à quel point les Israéliens comprenaient brillamment leurs objectifs stratégiques autrefois.
Heureusement, au moins un politicien israélien d'envergure plaide pour la victoire d'Israël contre les Arabes palestiniens. Uzi Landau relève simplement que «lorsque vous êtes en guerre, vous voulez gagner la guerre». Il espérait mener le Likoud dans le cadre des élections actuelles, mais il ne parvint pas à réunir une quelconque majorité dans son parti et n'est classé que quatorzième sur la liste de cette semaine, soit pas même de quoi lui assurer un siège au Parlement. On s'attend en outre à voir le Likoud lui-même obtenir moins de 15% des voix, ce qui montre à quel point l'idée de gagner la guerre est impopulaire parmi les Israéliens.
Et ils continuent d'expérimenter, à force de compromis, d'unilatéralisme, d'enrichissement de leurs ennemis et autres intrigues. Mais comme l'observait Douglas MacArthur, «dans la guerre, rien ne remplace la victoire». La diplomatie d'Oslo se solda par un échec lamentable et ce sera le cas également de tous les projets qui souhaitent éviter le dur labeur qu'impose la victoire. Les Israéliens doivent se préparer à reprendre le long, difficile, amer et coûteux effort nécessaire pour convaincre les Palestiniens, et d'autres, que leur rêve d'éliminer Israël est mort.
Si les Israéliens n'y parviennent pas, c'est Israël qui mourra.
Autres objets dans la catégorie Israël
Autres objets dans la catégorie Conflit et diplomatie israélo-arabes
Version aisément imprimable
Tous les contenus de ce site ©1980-2006 Daniel Pipes.
BOMBE NUCLEAIRE IRANIENNE
Découverte d’un réseau Allemand de livraison nucléaire à l’Iran
28.03.2006
Les douanes allemandes viennent de découvrir dans le pays un réseau illégal d’entreprises livrant via la Russie du matériel à l’Iran pour son programme nucléaire, rapporte lundi le parquet de Potsdam (est), qui a fait perquisitionner 41 sociétés.
Ces entreprises étaient en liaison avec une société écran berlinoise (qui n’existe plus) où travaillaient des hommes d’affaires russes.
Ces collaborateurs de 40 entreprises incriminées achetaient des pièces bien particulières à destination de l’Iran, mais prétendent à présent qu’ils ne se doutaient pas de la destination finale des livraisons. Selon l’état actuel de l’enquête, les pièces étaient exportées vers l’Iran via des sociétés écrans basées à Moscou. La valeur de ces livraisons illégales serait de deux et trois millions d’euros. Deux millions d’euros ont été saisis lors des perquisitions.
L’ampleur de l’opération, menée la semaine dernière par 250 douaniers dans dix des seize Etats régionaux allemands, en fait l’une des plus importantes séries de perquisitions en Allemagne de ces dernières années. Ces livraisons illégales allaient des pompes hydrauliques à des éléments de transformateurs.
En Allemagne, l’exportation de matériel pouvant être utilisé à des fins nucléaires est soumise à des conditions très strictes et doit être avalisée par les organes compétents. Ce commerce semble florissant, comme le montrent plusieurs cas récents d’enquêtes ou d’arrestation
INFORMATIONS A RAPPROCHER AVEC LA PRECEDENTE
FLASH-URGENCE : Fuite de matières Radioactives à Natanz
27.03.2006
Nous venons d'apprendre à l'instant par des informateurs en Iran que ce jour un accident nucléaire (une fuite) a eu lieu à Natanz dans des circonstances non encore claires.
Selon nos sources, c’est alors que les agents de la république islamique procédaient à la mise en cascade des centrifugeuses sur le site de Natanz que l’accident aurait eu lieu.
Toujours selon ces mêmes sources, dans la panique et suite à la fuite que l’on nous annonce comme importante, le régime de Téhéran aurait lancé très rapidement un appel à l’aide cocasse, puisqu’il s’est adressé aux USA qui n’ont pas répondu.
Très rapidement c'est l'Allemagne qui a été contactée et une équipe de {{décontamination seraient déjà en route.
L’information a été donnée sur PARS-TV par B. Souresrafil et sur une radio clandestine iranienne.
Cholera : la propagation s’accélère (fuite radioactive)
24.08.2005
Nous vous avions fait part d'une enquête menée par nos correspondants sur l'épidémie du Choléra. Ils se sont rendus à Ispahan, ville nucléaire afin de voir les personnes qu'on prétend touchées par le Choléra.
Les malades avaient les visages boursouflés et les peaux brûlées, symptômes qui ne correspondent pas au ceux du choléra. Tout laisse croire à un ensemble de maladies dues à une déficience du système immunitaire.
Nos correspondants évoquaient le chiffre de 600 morts alors que le Ministère de la Santé des Mollahs affichait 626 malades et 8 morts tout en déclarant qu’il contrôlait la situation et que la propagation de l’épidémie ralentissait. Les nouveaux chiffres officiels font état de 800 malades, des nombreux cas dans les prisons et le nombre des morts n’est plus annoncé.
Par ailleurs le régime reconnaît avec un temps de retard l’apparition de 4900 cas de Malaria. Tout semble confirmer l’hypothèse de nos correspondants sur un lien entre l’apparition du Choléra et de la Malaria et une fuite d’uranium appauvri, de vapeurs radioactives ou d’eau radioactive des centrales made-in Russie des Mollahs.
Rappel des Notes Précédentes : Les effets sur l'organisme de l'uranium appauvri ou « Depleted Uranium » sont connus.
Le Professeur Siegwart-Horst Günther, spécialiste des maladies infectieuses, qui a longtemps enquêté sur les effets de l’UA en Irak, les classe ainsi : « Je les rassemble toujours en sept points. D’abord vous avez un dérèglement du système immunitaire et une forte augmentation des maladies infectieuses surtout en été, y compris le choléra.
Ensuite, vous avez la condition de herpes exhaust, aussi chez les enfants. C’est une infection virale. Chez les adultes, elle se développe d’habitude seulement lorsqu’il y a un cancer.
Puis vous avez des syndromes semblables au sida, aussi chez les enfants. Cela est nouveau et c’est très important de le savoir. Ensuite vous avez la dysfonction rénale liée aux effets de l’uranium appauvri.
Puis vous avez la leucémie, l’anémie et les tumeurs malignes se produisant aussi chez les enfants, et ça continue, ça continue. Il y a des déformations congénitales provenant de défauts génétiques et on observe ces défauts aussi chez les animaux. Je les ai trouvés dans des souris, des moutons et des chameaux dans ce pays. Enfin, pendant les grossesses il y a souvent des fausses couches et des naissances prématurées. C’est une situation épouvantable ».
L’organisation Mondiale de la Santé, sous la pression de l’AIEA a bloqué depuis 2001 la publication d’un rapport sur les effets et les risques de l’uranium appauvri sur les populations.
WWW.IRAN-RESIST.ORG
[Recherche Par Mots Clefs : Fournisseurs secrets
28.03.2006
Les douanes allemandes viennent de découvrir dans le pays un réseau illégal d’entreprises livrant via la Russie du matériel à l’Iran pour son programme nucléaire, rapporte lundi le parquet de Potsdam (est), qui a fait perquisitionner 41 sociétés.
Ces entreprises étaient en liaison avec une société écran berlinoise (qui n’existe plus) où travaillaient des hommes d’affaires russes.
Ces collaborateurs de 40 entreprises incriminées achetaient des pièces bien particulières à destination de l’Iran, mais prétendent à présent qu’ils ne se doutaient pas de la destination finale des livraisons. Selon l’état actuel de l’enquête, les pièces étaient exportées vers l’Iran via des sociétés écrans basées à Moscou. La valeur de ces livraisons illégales serait de deux et trois millions d’euros. Deux millions d’euros ont été saisis lors des perquisitions.
L’ampleur de l’opération, menée la semaine dernière par 250 douaniers dans dix des seize Etats régionaux allemands, en fait l’une des plus importantes séries de perquisitions en Allemagne de ces dernières années. Ces livraisons illégales allaient des pompes hydrauliques à des éléments de transformateurs.
En Allemagne, l’exportation de matériel pouvant être utilisé à des fins nucléaires est soumise à des conditions très strictes et doit être avalisée par les organes compétents. Ce commerce semble florissant, comme le montrent plusieurs cas récents d’enquêtes ou d’arrestation
INFORMATIONS A RAPPROCHER AVEC LA PRECEDENTE
FLASH-URGENCE : Fuite de matières Radioactives à Natanz
27.03.2006
Nous venons d'apprendre à l'instant par des informateurs en Iran que ce jour un accident nucléaire (une fuite) a eu lieu à Natanz dans des circonstances non encore claires.
Selon nos sources, c’est alors que les agents de la république islamique procédaient à la mise en cascade des centrifugeuses sur le site de Natanz que l’accident aurait eu lieu.
Toujours selon ces mêmes sources, dans la panique et suite à la fuite que l’on nous annonce comme importante, le régime de Téhéran aurait lancé très rapidement un appel à l’aide cocasse, puisqu’il s’est adressé aux USA qui n’ont pas répondu.
Très rapidement c'est l'Allemagne qui a été contactée et une équipe de {{décontamination seraient déjà en route.
L’information a été donnée sur PARS-TV par B. Souresrafil et sur une radio clandestine iranienne.
Cholera : la propagation s’accélère (fuite radioactive)
24.08.2005
Nous vous avions fait part d'une enquête menée par nos correspondants sur l'épidémie du Choléra. Ils se sont rendus à Ispahan, ville nucléaire afin de voir les personnes qu'on prétend touchées par le Choléra.
Les malades avaient les visages boursouflés et les peaux brûlées, symptômes qui ne correspondent pas au ceux du choléra. Tout laisse croire à un ensemble de maladies dues à une déficience du système immunitaire.
Nos correspondants évoquaient le chiffre de 600 morts alors que le Ministère de la Santé des Mollahs affichait 626 malades et 8 morts tout en déclarant qu’il contrôlait la situation et que la propagation de l’épidémie ralentissait. Les nouveaux chiffres officiels font état de 800 malades, des nombreux cas dans les prisons et le nombre des morts n’est plus annoncé.
Par ailleurs le régime reconnaît avec un temps de retard l’apparition de 4900 cas de Malaria. Tout semble confirmer l’hypothèse de nos correspondants sur un lien entre l’apparition du Choléra et de la Malaria et une fuite d’uranium appauvri, de vapeurs radioactives ou d’eau radioactive des centrales made-in Russie des Mollahs.
Rappel des Notes Précédentes : Les effets sur l'organisme de l'uranium appauvri ou « Depleted Uranium » sont connus.
Le Professeur Siegwart-Horst Günther, spécialiste des maladies infectieuses, qui a longtemps enquêté sur les effets de l’UA en Irak, les classe ainsi : « Je les rassemble toujours en sept points. D’abord vous avez un dérèglement du système immunitaire et une forte augmentation des maladies infectieuses surtout en été, y compris le choléra.
Ensuite, vous avez la condition de herpes exhaust, aussi chez les enfants. C’est une infection virale. Chez les adultes, elle se développe d’habitude seulement lorsqu’il y a un cancer.
Puis vous avez des syndromes semblables au sida, aussi chez les enfants. Cela est nouveau et c’est très important de le savoir. Ensuite vous avez la dysfonction rénale liée aux effets de l’uranium appauvri.
Puis vous avez la leucémie, l’anémie et les tumeurs malignes se produisant aussi chez les enfants, et ça continue, ça continue. Il y a des déformations congénitales provenant de défauts génétiques et on observe ces défauts aussi chez les animaux. Je les ai trouvés dans des souris, des moutons et des chameaux dans ce pays. Enfin, pendant les grossesses il y a souvent des fausses couches et des naissances prématurées. C’est une situation épouvantable ».
L’organisation Mondiale de la Santé, sous la pression de l’AIEA a bloqué depuis 2001 la publication d’un rapport sur les effets et les risques de l’uranium appauvri sur les populations.
WWW.IRAN-RESIST.ORG
[Recherche Par Mots Clefs : Fournisseurs secrets
24.3.06
INTIFADA MADE IN FRANCE
vendredi 24 mars 2006
Du CPE aux CPF : intifada et racisme anti-blancs
NDLR : Le Contrat Nouvel Embauche ne concernait pas directement les centres d'intérêt de France-Echos. Mais devant la chienlit généralisée et l'apparition de racailles relançant l'intifada de novembre 2005 et la chasse aux blancs, vous êtes nombreux à réagir et à témoigner.
Les CPF en action pour le CPE
Hier soir, vols, rackets, lynchages, agressions des manifestants par les bandes ethniques (1)
10 racailles valent mieux que 1000 CRS
Nous l'avions déjà vu lors des dernières manifestations lycéennes : pour étouffer un mouvement estudiantin ou lycéen, quel que soir le prétexte invoqué pour le déclencher, il suffit de s'en prendre aux manifestants, de leur foutre la trouille. Et surtout, il faut que les attaques viennent de ceux qu'il est interdit de désigner, de qualifier, de décrire.
Quelques centaines de noirs habitués au combat de rue et surtout à l'impunité, se croyant invincibles parce que épargnés pour raison d'Etat par la police et surtout la « justice », avaient réprimé à coup de pied, de poings, de cutter, les dernières manifestations lycéennes contre la loi Fillon (qu'ils ont tous oubliée aujourd'hui). Bien que tout le monde ait pu constater le racisme antiblanc, revendiqué par les commandos d'agresseurs eux-mêmes, la pensée officielle s'empressa de le nier, puis de le reconnaître du bout des lèvres, et enfin de l'oublier, ou de faire comme s'il n'existait pas. Cette réalité leur revient en pleine figure aujourd'hui.
Chez les islamogauchistes, non seulement on nia le racisme antiblanc, car contraire à la vision du monde où le blanc, Français de surcroît est mauvais de naissance, et le noir et l'arabe, victime, opprimé, et pacifiste et tolérant de nature, mais encore on traita de fasciste tous ceux qui avaient osé décrire ce qu'ils avaient vu.
Fais moi mal , c'est pour mon bien
Des commandos noirs volant, pillant, agressant des jeunes blancs pourtant plein de sollicitude et de « solidarité » pour eux, et déclarant les agresser parce que blancs. Cela, on pouvait le voir, le subir, mais le dire était impensable !
Reubeu is beautiful, Black is wonderful, and racaille is the must était le credo des moutons menés à l'abattoir. Les petits colonisés reprenaient le langage, les oripeaux (ouesh ziva c'est de la marque) et l'absence de pensée des barbares. Le paradoxe entre ce qui menait étudiants et lycéens à lécher la main qui les frappait, tout en se réclamant « solidaires d'eux » et « tous ensemble, tous ensemble, ouais, ouais, ouais » et l'attitude des hordes de racailles racistes qui leur éclataient la tronche avec application, leur piquaient leurs portables, et les qualifiaient du méprisant terme de bolos (terme racaillesque pour désigner le blanc victime, repris par les petits colonisés eux-mêmes pour se désolidariser de leurs compatriotes) était frappant.
Vous êtes tous des enfants d'immigrés ? Et bien donnez à vos frères ce qu'ils vous demandent !
Les manifs anti CPE marquèrent un nouveau pas dans cette avancée de la racaille pour conquérir le territoire : non seulement ils pouvaient disperser des manifs lycéennes bien mieux que les CRS, sans aucun risque pour eux, mais encore ils pouvaient s'en prendre à ceux qui les soutenaient avec des regards pathétiques de chiens fidèles (ou FIDEL), sans risquer le moindre reproche. Après tout, scandaient-ils tous en 2002, menés dans les rues par leurs enseignants (le terme professeur est devenu impropre) « nous sommes tous des enfants d'immigrés ».
Il est donc logique qu'ils aient reçu des fessées et des confiscations de leurs « parents », ces gentils immigrés et leurs rejetons qui sont venus, à leur façon leur déclarer toute leur gratitude.
En fait, les hordes venus casser du blanc, n'ont fait que répondre à ce slogan : vous êtes tous des enfants d'immigrés ? Et bien, si nous sommes vos parents, nous avons le droit de vous punir. Et ils sont passés à l'acte aussitôt.
La discrimination incomprise
Le comique de la situation réside dans le fait que ce CPE imaginé par Chirac et Villepin avait pour but de renforcer la discrimination positive et de faire embaucher ceux dont aucun employeur du monde ne voudrait. Ceux qui, la casquette à l'envers, vivant d'économies parallèles tout en recevant la charité obligatoire (rebaptisée « solidarité » par le langage officiel), se présentent tels qu'ils sont à l'embauche, l'insulte à la bouche, le coran en bandoulière, le refus des ordres en règle de conduite, la haine de la France et des Français en banderole, et l'incapacité à se lever et respecter un horaire en profession de foi.
Le CPE était fait pour eux, et je me réjouis de son échec. On a tenté d'appâter les employeurs pour leur faire recruter des CPF, comme on l'avait fait avec les zones franches.
Curieusement, ceux qui n'étaient en rien concernés, et auraient dû soutenir cette mesure de discrimination positive, se sont insurgés contre le CPE. Les garanties pour leurs protégés étaient insuffisantes, on pouvait les licencier au bout de 2 ans. Pour toute personne sérieuse connaissant un peu le monde du travail et la population en question, le débat était hors sujet : aucun de ces délicieux bambins que les télés qualifiaient de « djeunes », même 30 ans passés, n'avait jamais travaillé 2 ans.
Ils ont foncé comme un seul mouton à l'appel des muezzins de l'UNEF, FIDEL, LCR, SNES : « tous ensemble, ouais, ouais, wesh » : « solidarité avec les djeunes pauvres victimes des inégalités ». Les djeunes en question commencèrent à rigoler de la naïveté des « bolos » et décidèrent assez vite d'exploiter la situation : il y a des portefeuilles sur pattes qui marchent dans Paris et ne se défendent jamais quand on les agresse. L'information se répandit vite dans les cités, et on décida d'aller tondre les moutons solidaires.
Les loups, ou plutôt chacals, sont entrés dans Paris…pour y faire la loi
La racaille (mot qui avait choqué plus les bien-pensants que le terme de barbares choisis par certains d'entre eux) s'organisa assez vite, les dernières émeutes où elle avait régné en toute impunité lui ayant servi de camp d'entraînement, et se mit en marche vers la capitale. Elle commença par s'en prendre aux CRS place de la Sorbonne, qui eux aussi avaient reçu l'ordre de subir, et cela se passa sans trop de problèmes. En revanche le pourcentage d'arrestations et de violences policières fut bien différent contre ceux qui osaient manifester contre la chienlit.
La racaille passa aussitôt à l'étape suivante : attaquer tous les blancs qui manifestaient …pour eux. Cela dut amuser le commandement policier que de voir cette manif dispersée par ses propres protégés, et ce n'était que justice.
Il y avait donc « police nulle part » et « justice partout ». La justice était rendue ici à sa façon par les victimes de naissance, les protégés et financés par les bonnes dames de la charité trotsko-socialiste.
Vous les soutenez ? Vous voulez des « rencontres de différences » ? Et bien vous les avez !
Ne laissons pas les CRS s'opposer à ces magnifiques morceaux d'amitié entre les peuples, à ces rencontres multiculturelles, à cette amitié entre les peuples. Et que les moutons de la solidarité portent le foulard du Hamas ou le T-Shirt d'Auchan avec la tronche du clown barbu Chié Grèvearabe ne les épargnait pas pour autant.
CPF pour CPE : les manifestants demandent à être protégés de la « rencontre des différences »
Le CPE, sorte de contrat de la dernière chance pour les inintégrables et inemployables, refusé par les fils de bobos qui n'y auraient jamais droit, allait passer grâce à un soutien inattendu.
Les manifs de moutons, solidaires de ceux qui les frappaient, les rackettaient, les méprisaient depuis des années allaient s'arrêter non pas à cause de charges de CRS, mais par l'insécurité que ces mêmes aveugles niaient.
Mieux, les apologistes de l'immigration, les soutiens inconditionnels à la racaille, allaient demander, que dis-je exiger, que les CRS les protègent de ceux…pour qui ils manifestaient.
Il parait que ces gens là, qui ne comprennent pas l'aberration de la situation, font des études….il serait temps qu'ils les arrêtent. Les racailles les y aideront peut-être. Pendant ce temps, l'UNEF réussissait, aidée par les médias à se refaire une virginité, en détournant l'attention du jugement des malfrats de la MNEF, du procès des pillards de la sécurité sociale étudiante par les bourgeois trotskyste du PS.
Que les CPF continuent ainsi à dialoguer avec les anti CPE, dans de sains échanges fraternels entre « fils d'immigrés » qu'ils déclarent tous être. On ne combat le mal que par le mal.
Vive la solidarité internationale entre les peuples, vive les rencontres enrichissantes entre les populations de différentes cultures, vive les contacts rapprochés entre les jeunes victimes de la discrimination, de l'islamophobie et des préjugés.
Multiplions les rencontres : il faut aider les jeunes à se connaître. Et comme le disait madame Michu, concierge et porte parole de la France actuelle « la racisme c'est à cause des préjugés et de la peur de l'autre ».
Hélas, les préjugés, c'est juger avant de connaître. Or là, maintenant, on connaît et on juge après avoir connu. Quant à la peur de l'autre, on ne comprend pas pourquoi les manifestants ont demandé la protection de la police…auraient-ils eu peur de l'autre ?
Vous les vouliez ? Vous les aviez ! Grand bien vous fassent-ils !
Je vous recommande pour votre prochaine manif le slogan
« Français, t'es foutu, la racaille est dans la rue » et « Tous en sang, tous en sang, ouais, ouais, ouais ».
De bien belles images nous attendent : la fête du mouton dans chaque manif. C'est la seule autorisée en France ; la soupe au cochon y est interdite, la tonte et demain l'égorgement du mouton y sont autorisés. Ses bêlements n'y feront rien.
Montmirail
24 mars 2006
(1) http://www.liberation.com/page.php ?Article=369562
--------------------------------------------------------------------------------
23 mars aux Invalides
"Heurts entre forces de l'ordre et casseurs sur l'esplanade des Invalides" nous disent les media...
Témoignages de deux amis, l'un attaché parlementaire et l'autres photographe, tous les deux sur les lieux, joints par téléphone :
Devant la horde anarcho-banlieusarde les gendarmes ont dû évacuer les bureaux des parlementaires et les ont regroupés sur le toit, barricadant les escaliers.
La racaille a pénétré rue de l'Université, derrière l'Assemblée, la Garde Républicaine a effectué ses premières sommations et se promenait sabre au clair dans l'enceinte de l'assemblée...
On parle aux news de quelques voitures incendiées, mais c'est aussi l'intégralité des voitures stationnées sur l'esplanade qui ont eu leurs vitres brisées (environ 200 voitures).
Une dizaine de magasins ont été intégralement pillés, ainsi qu'un appartement en rez-de-chaussée, habité par une vieille dame, intégralement saccagé et taggué.
Monfort
--------------------------------------------------------------------------------
Manif CPE : des jeunes racailles font violemment la chasse aux petits bourgeois blancs...
Emission « On refait le Monde de ce jour (RTL) » du 23/03/06
Ecoutez les journalistes ; écoutez CLAUDE ASKOLOVITCH raconter avec ses mots (bruts pour une fois), ce qu'il a vu (de ses yeux vus) lors des manifs anti CPE.
Ecoutez-le se faire reprendre par ses pairs journalistes, alors qu'il dit la Vérité.
Et que les autres refusent d'admettre la Réalité : le gouffre Ethnique et Social qui se creuse.
Cerise sur le gâteau « le service d'ordre de la CNT » s'est fait exploser la Tronche par les Racailles : Vive la Société Multiculturelle qu'ils vantent...
Cliquez ci-dessous puis écoutez l'émission du 23/03/06 (les dix premières minutes)
http://www.rtl.fr/radio/emission.asp ?dicid=144228
RF>
--------------------------------------------------------------------------------
A Paris, violents incidents esplanade des Invalides entre CRS et casseurs
A Paris, Grenoble et dans plusieurs villes françaises, les manifestations anti-CPE sont donc infiltrées par des musulmans, des anarchistes et l'extrême gauche, tentant tous de rallumer les cendres des émeutes de novembre.
Cagoulés, masqués, ils agressent les lycéens pour les dépouiller de leurs téléphones mobiles et de leur argent. Des affrontements ont eu lieu avec les étudiants tentant de les empêcher d'infiltrer les manifestations.
Des combats de rue d'une extrême violence ont enfin eu lieu avec la police, tandis que des voitures étaient incendiées et des magasins pillés en plein coeur de Paris notamment.
La gangrène islamo-gauchiste gagne désormais un grand nombre de cortèges en province : Marseille, Nancy, Strasbourg, Grenoble, tandis qu'à Rennes l'extrême gauche, au grand damne de beaucoup d'étudiants bretons, affichaient des banderolles appelant à la violence urbaine contre le gouvernement.
"Un mix est progressivement en train de s'opérer entre la crise des banlieues et le mouvement anti-CPE. Depuis une semaine des jeunes des banlieues viennent défiler avec nous et organisent les violences" commente un étudiant de Rennes, inquiet de voir la dérive du mouvement anti-CPE entraîné par la radicalisation qu'impulse l'extrême gauche, qui tente de se rapprocher des jeunes musulmans de banlieue.
Après les émeutes de novembre, on assiste donc à la fusion des extrêmes musulmanes et gauchistes, dont le but est clairement la déstabilisation politique du pays. Une fusion permise par le laxisme du gouvernement Villepin-Sarkozy qui a montré aux yeux de tous sa faiblesse en novembre face aux émeutiers, et même qu'il n'avait aucune retenue pour céder au chantage de la violence sociale en cédant, si tôt les émeutes de novembre achevées, à coups de centaines de millions d'Euros et de discrimination positive massive...
La faiblesse des démocrates n'amènera qu'à la radicalisation générale et cette montée des extrêmes ne pourra mener le pays qu'au chaos et à la guerre civile quand les français en auront assez de la lâcheté de leurs gouvernants....
via-resistancia
--------------------------------------------------------------------------------
Pauvre jeunesse française que tout le monde s'acharne à tromper !
L'affaire du contrat première embauche (CPE) est la pire qui pouvait arriver à la France au moment où elle doit impérativement se réformer pour ne pas sombrer. Voilà une partie de la jeunesse et les syndicats dans la rue … pour rien ! La flexibilité des conditions d'embauche ne peut être un atout qu'en cas de reprise économique. Les employeurs frileux, qui craignent que l'activité ne reste pas soutenue très longtemps, peuvent être encouragés à engager des salariés s'ils ont la possibilité de s'en séparer sans trop de difficultés en cas de rechute. Mais il existe le contrat à durée déterminée (CDD) et l'on ne voit pas ce que le contrat première embauche lui ajoute de déterminant.
En réalité, le CPE est un machin politicien imaginé par Villepin pour se donner une image de réformateur, faire pièce à Sarkozy et obliger l'électorat de droite à le soutenir contre la mobilisation de la gauche. Et il faut dire qu'une bonne partie de la droite a sauté à pieds joints dans le piège. Bien sûr, le blocage des universités est inadmissible, mais faut-il se mobiliser pour défendre un projet qui non seulement n'apporte aucune solution à la crise économique, mais qui aussi tend à faire croire à l'opinion que le gouvernement agit en faveur de l'emploi, alors qu'il le massacre par son immobilisme dans la gestion des dépenses publiques et dans la réforme sociale ?
On ne peut qu'être extrêmement sévère à l'égard du gouvernement. Il ne travaille qu'en vue de l'élection présidentielle et n'a aucun sens de l'intérêt national. Celui-ci exige que les Français s'unissent autour d'un projet de réforme cohérent et crédible. En leur temps et dans leur pays, Ronald Reagan et Margaret Thatcher y étaient parvenus. Il est vrai qu'ils n'étaient, l'un et l'autre, ni issus d'une école d'administration, ni ignorants des réalités que vit le peuple quotidiennement. Il ne se passe pas de jour en France, actuellement, sans que ne paraisse un livre qui nous annonce la faillite de l'Etat et l'imminence d'une révolution. Et pendant ce temps la presse continue de tartiner sur les faits et gestes des marquis poudrés qui nous gouvernent, la radio de recueillir leurs moindres propos, et la télévision de filmer leurs moindres faits et gestes. Etonnez-vous après cela que les Français soient désemparés et ne sachent plus à quel saint se vouer !
Evidemment, les syndicats qui ont battu le pavé le 18 mars dernier sont, avec les politiciens du système, les principaux responsables du désastre français. Ils ne regroupent en effet que des salariés de la fonction publique qui vivent de l'Etat et en rendent le coût insupportable. Et l'on ne peut qu'être plein de commisération pour ceux des jeunes gens et des jeunes filles qui leur ont emboîté le pas : ils ont manifesté avec les privilégiés qui les empêchent de trouver un emploi, puisque les dépenses publiques assassinent les entreprises. Pauvre jeunesse française : tout le monde s'acharne à la tromper et à la malmener. Ont-ils mérité pareil sort, ces beaux jeunes gens et ces belles jeunes filles qui sont l'avenir de notre pays, qui s'expriment si bien, même quand ils se trompent, et dans lesquels chaque adulte peut reconnaître ses enfants ou ses petits-enfants ? Non, bien sûr. Et c'est ce qui est criminel dans l'attitude de ceux qui font semblant de s'affronter aujourd'hui, politiciens gavés d'honneurs et d'argent, syndicalistes ayant perdu tout souvenir du travail, et pour qui les problèmes et le sort de la jeunesse ne sont qu'un enjeu de pouvoir et donc de maintien de leur vie dorée.
Oui, nous avons eu raison de lancer la Révolution bleue. C'est elle qui est dans le vrai : Non à la chienlit, non au trop plein d'impôts et de charges, non aux politiciens incapables ! C'est désormais la seule solution pour éviter la faillite et la guerre civile. Nous avons manifesté trois fois, avec un succès régulièrement accru. La prochaine date est le samedi 22 avril. Nous serons encore plus nombreux. Parce que les Français commencent enfin à comprendre que les politiciens du système, tout comme le système lui-même, n'ont pas d'autre ambition que de se gaver à leurs dépens. Et qu'il est temps de leur dire une fois pour toutes que cela suffit !
Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.
--------------------------------------------------------------------------------
Tout le monde savait !
Tout le monde savait, sauf Claude Askolovich. Claude Askolovich est journaliste au Nouvel Observateur. Qui se fait vieillot, le pauvre. Tout le monde savait que les jeunes banlieusards allaient tôt ou tard razzier Paris. Ils en rêvaient. Tellement fort qu'au lendemain des attentats les plus terribles de l'Histoire moderne, une note blanche des services des Renseignements généraux tombe sur le bureau de Daniel Vaillant, alors occupant de la place Beauvau : attention, les jeunes musulmans, remplis d'admiration fervente pour l'acte héroïque des affidés d'Usama Bin Lad'n, fomentent des troubles et profiteront de la moindre manifestation pour "tuer du blanc." En bon gauchiste qui a confiance dans ses 35 heures et ses emplois-jeune, le gouvernement de l'époque fait fi de ces avertissements. Revient Jacques Chirac dans les conditions iniques que l'on sait, ce sera finalement Maxime Brunerie qui mettra le feu aux Champs-Elysées. Cela fit "pschitt" et permit au Mrap et aux juges rouges de la XVII° Chambre correctionnelle de Paris de tomber sur tous les internautes épris de liberté. Le temps passe, les voitures brûlent tout à fait normalement. Au rythme d'une centaine par jour. Un niveau acceptable... A mille par jour en novembre dernier, on commence à se poser des questions, on se souvient de cette note blanche laissée dans les poussières des Archives du ministère de l'Intérieur. Mais non, bien vite, on prend langue avec le Conseil Français du Culte Musulman pour se mettre d'accord sur les termes d'un rapport qui établira que ces émeutes avaient un caractère joyeux et spontané, youakaïdi, youkaïda... Le meurtre de sang-froid d'un photographe dans une zone de deal de drogue et celui d'un honnête citoyen venu éteindre sa poubelle qui brûlait n'auront aucun impact sur le susdit rapport. La France reste sourde aux cris de ceux qui lui disent que les banlieues sont à feu et à sang. On trouve même le moyen de monter en quatrième vitesse un nouveau contrat de travail, le CPE, destiné uniquement aux CPF. Pense-t-on qu'ils remercieront le Premier ministre de cette belle initiative qui permettraient à ces jeunes en maraude de penser à autre chose qu'aller piquer des iPods dans le métro, racketter des jeunes filles, voire les violer, tabasser des lycéens, assassiner dans des conditions hallucinantes un Juif dont la presse aux ordres a tû le fait qu'il était amoureux d'une maghrébine musulmanne et pire, qu'elle était amoureuse de lui ! C'en était trop pour les chances qui s'en débarassèrent de la manière qu'on sait. Sans compter évidemment les martyres de Ghofrane et Sohane, longuement relatés dans ces colonnes.
Mais, car il y a un mais, toujours avec les banlieusards arabos-musulmans fauteurs de troubles, il fallait franchir un palier. On n'avait pas encore atteint l'ignoble. On n'avait pas réussi à choquer le bourgeois de gauche, replet et complaisant, toujours en veine d'une excuse bidon à trouver aux chances pour la France. Ce palier, cette étape décisive dans la radicalisation des tensions inter-ethniques et religieuses, semblent avoir été franchies hier soir sous les yeux ébahis de Claude Askolovich qui n'avait jamais dépassé le périphérique et découvraient donc ces jeunes dont il avait tant parlé dans les colonnes de son journal. « La voix, le style, les fringues », tout indiquait qu'ils provenaient de banlieue, ces jeunes. Mon Dieu, qu'en jolis termes ces choses-là sont dites. On évite bien entendu de dire la réalité crûe : la couleur de peau, car soi-même, on ne croit pas encore à ce que l'on vient de voir. Mais on le raconte quand même dans l'émission initialement animée par Christophe Hondelatte, désormais par la papesse du bon goût, la reine du politiquement correct stylé, griffée Canal+, c'est tout dire, j'entends Pascale Clarke. "On refait le monde" fut hier soir un festival d'ahuris bêtas incapables de sortir de leur gangue idéologique qui découvrent soudain que les « loups sont entrés dans Paris ». Au moins Reggiani le chantait-il avec la profondeur qu'on lui connut. Dans ce journal, au détour d'un site internet un peu moins tendancieux que la version papier qui irrite même quand se torche le cul avec, on trouve encore quelques courageux comme Jean-Paul Mari qui va sur le terrain et nous raconte jour après jour ses pérégrinations dans Bagdad la Grande. Non là, on est typiquement dans la beaufitude gauchiste et branchouille téléramesque qui connaît son VII° arrondissement à merveille et qui découvre avec horreur que ses chers anarchistes, eh oui ! se sont mis du côté des forces de maintien de la paix, euh de l'ordre, nous ne sommes quand même pas en guerre, allons, allons... L'Afp, sidérée, nous fait part de l'extrême violence dont furent victimes les sapeurs-pompiers de Paris venus éteindre des véhicules en feu. Des pompiers ! Dans l'imaginaire collectif, le pompier, c'est l'ultime recours, l'ultime secours, celui en qui on place une confiance absolue, celui dont on sait qu'il ne vous trahira pas, qui vient dans un esprit de dernier chevalier des temps modernes. Ben non, on le caillasse, on lui envoie des billes de fer dans la gueule, on projette sur leurs engins d'extinction des poubelles qui brûlent. Rue Fabert ! Imaginez-vous... Rue Fabert ! Pour ceux qui ne connaîtraient pas, cette rue abrite une maison d'édition confidentielle, les éditions Fabert (http://www.fabert.com), mais bien connue de toute la grande bourgeoisie sur les écoles, collèges et lycées privés de France. Tout un symbole pour la France protégée !
Ce jeu mortel aura duré toute la soirée, mais Claude Askolovich devait assurer son cachet, il a donc sagement traversé la Seine pour rejoindre la rue Bayard, blessé dans son amour-propre d'homme de gauche qui découvre l'horreur de la violence brute, Orange Mécanique 2006, comme l'énonce avec beaucoup de justesse Ted Stanger, américain à Paris, qui essaye sans y parvenir de nous réveiller de nous-même.
Dans ce contexte, je me suis bien évidemment abstenu de regarder le reportage d'Envoyé spécial sur les caricatures de Muhammad le prophète bien-aimé. Oui, il aimait les jeunes filles et couper des têtes, et alors. Ils ne sont pas tellement différents, nos petits jeunes d'aujourd'hui. Bien braves, les petits. Ils se défendent comme ils peuvent, hein, ma bonne dame... Y a tellement de racisme aujourd'hui que quoi ! Ils sont bien obligés de réagir un peu. Je peux désormais vous affirmer, sans trop me tromper que les bonnes dames, comme les bonnes âmes gauchisantes, voteront Jean-Marie Le Pen aux deux tours de l'élection présidentielle l'année prochaine, si la mort se retient un peu et que les magouilleurs professionnels de la place Beauvau et de la rue du Faubourg Saint-Honoré ne nous réservent une surprise de dernière minute, à savoir la privation des cinq cents signatures d'élus nécessaires pour se présenter. Tf1 (groupe Bouygues, bétonneur de toutes les grandes mosquées contemporaines à travers le monde), France Télévisions (aux ordres d'un Etat qui institutionnalise le chaos) ne se sont cette fois pas défaussés. Alertés, les internautes des forums du site http://www.hardware.fr dont il serait céans que certains ici fréquentent les rangs pour instiller nos idées, avec doigté et finesse, parce que les modérateurs gauchistes sont très sourcilleux sur la protection bien comprise de l'intégrité morale et physique de nos chances pour la France, regardèrent les journaux télévisés du soir et firent immédiatement part de leur horreur en voyant ces images brutes de décoffrage. En novembre, on avait pris soin de cacher la vérité aux Français. Cette fois, la violence aveugle a parlé. Elle fut plus forte que tous les ukases gouvernementaux. Et puis les Invalides, c'est au coeur de Paris. Pensez, Clichy, Bobigny...
Je me réveille ce matin avec un sale goût dans la bouche. Vox Galliae, LibertyVox, Coranix, France Echos et d'autres encore, tous ces sites prévenaient régulièrement la presse gauchiste. Nous sommes évidemment surveillés de très près par les Renseignements généraux. Personne n'a tenu compte de nos avertissement. Les vierges, qui sont bien plus que soixante-douze..., effarouchées font choeur aujourd'hui pour dénoncer les casseurs. Où étaient-elles, pendant dix ans ? Où étaient ceux qui sont censés faire respecter l'ordre et la paix de nos quartiers ? Que n'a-t-on reconquis ces territoires perdus de la Ripoublique d'où viennent ces hordes de « barbares » (le mot est d'Askolovich !) en y envoyant soit les compagnies républiquaines de sécurité, soit carrément l'armée ? Que ne donne-t-on l'ordre qui décidément ne vient pas, de tirer à balles réelles sur ceux qui s'en prennent aux pompiers ? Il est temps d'agir. Pas de proposer un nouveau contrat de travail car ceux qui veulent travailler travaillent, non, agir, c'est ramener l'ordre et la discipline dans les quartiers de haute insécurité. Agir, c'est couper toute aide sociale. Agir, c'est filmer puis traquer jusque dans les chiottes les terroristes qui s'en prennent à des manifestants innocents (quoi qu'on puisse penser par ailleurs des motivations scandaleuses de ces étudiants qui, pour la plupart, ne seront jamais concernés par le contrat première embauche, vu qu'à 26 ans, ils seront toujours chez leurs parents et dans les études.) Agir, c'est en finir avec le regroupement familial. Agir, c'est en finir avec la polygamie. Agir, c'est en finir avec l'immigration, de quelque nature qu'elle soit. Agir, c'est raser toutes ces barres d'immeubles où s'entassent dans une misère noire les Français de papiers, issus de cette immigration incontrôlée. Agir, c'est construire des zones pavillonaires avec jardin et commerces de proximité et interdiction d'implantation de grandes surfaces marchandes. Car, malgré tout ce que l'on peut dire sur France-Echos, ceux qui s'y expriment, moi le premier, ont un coeur. Nous sommes aussi déchirés de voir dans quel état de déliquescence morale, spirituelle, intellectuelle, culturelle, cultuelle sont rendus ces quartiers de haute insécurité à leurs habitants dont beaucoup réclament toutes ces mesures dont je viens d'esquisser un tableau bien entendu peu exhaustif. Mais ce plan d'ensemble nécessite une prise de conscience réelle du risque d'embrasement général de la part de gens aussi bornés que Claude Askolovich. Est-ce que les violences brutes d'hier soir feront cheminer dans son esprit et celui des autres meneurs d'opinion comme David Dufresne, qui lui, en reste sur son postulat de départ : « les CPF sont victimes de la société, ils ont raison », on peut l'espérer tant les images filmées par des journalistes courageux sont parlantes. Côté politique, ne comptons surtout pas sur Nicolas Sarkozy pour nous tirer de cette situation d'insurrection générale. Ne rien faire, ne rien dire qui puisse nuire à ma candidature, voilà son credo. Le mien, c'est celui de Jésus-Christ notre Seigneur qui chassa avec une infinie cruauté les marchands du Temple. C'est lui qui avait raison. Si on écoutait son message vieux de deux mille ans, peut-être que nous n'en serions pas là.
Jacques de Sainte-Croix, Paris, France, fille aînée de l'Eglise, le vendredi 24 mars de l'An de Grâce 2006 de l'ère chrétienne.
PS : L'émission est écoutable à cette adresse de podcast http://www.rtl.fr/media/podcasting/podcasting_temp_0000424_424511.mp3
--------------------------------------------------------------------------------
Sarkozy aime les casseurs, pas les manifestants
Le constat est d'évidence, à Paris comme en province, les consignes semblent données à la police : ne pas intervenir contre les casseurs pendant les défilés malgré les agressions perpétrées contre des étudiants et des lycéens par des jeunes musulmans de banlieue n'ayant rien à voir avec les manifestations, auxquelles ils ne s'agrègent que pour dépouiller les jeunes français et créer des émeutes en fin de manif.
De plus en plus de témoignages font état en même temps d'une attitude répressive d'autant plus surprenante vis à vis des manifestants eux même, que dans plusieurs villes de province comme à Paris, ceux ci ont affronté parfois durement les casseurs pour les chasser de leurs cortèges, et s'en sont trouvés chargés par les CRS semblant "protéger" les agitateurs de banlieue !
La question est donc inévitable : le gouvernement a-t-il fait le choix de soutenir de laisser faire la violence - et donc les casseurs - pour tenter de décrédibiliser le mouvement des lycéens et des étudiants en retournant une opinion publique craintive d'un nouveau novembre 2005 ?
Sinon, quelle explication à ce que de nombreux témoignages et constats fait par les étudiants, mais aussi par plusieurs de nos propres adhérents partis observer les faits à Paris et en province et qui confirment bien cette attitude pour le moins troublante de la police et des CRS ?
On le sait, Sarkozy est prêt à tout, même au pire pour le pouvoir, nul ne peut exclure qu'il soit aussi capable de jouer la logique du pire contre les jeunes eux mêmes pour remobiliser une droite à terre en laissant faire de nouvelles émeutes... rêvant peut être d'un juin 68 en sa faveur...
via-resistancia
--------------------------------------------------------------------------------
Déstabilisation et grèves pas chères
Ce matin [23 mars] au lycée François 1er du Havre, les syndicalistes ont racolé au porte voix. "Par le train pour la manif, aller et retor Paris à 5 euros ! !" C'est la ruée, les lycéens sont pratiquement tous partis. Les enseignants continuent d'oeuvrer à la chute de la maison France. Tout ça sur le dos du contribuable.
doucefrance
http://doulcefrance.blogspot.com/
--------------------------------------------------------------------------------
L'info selon TF1
Au JT de 20h, TF1 nous montre des hordes de barbares "multi ethniques" qui viennent casser, bruler et voler à l'occasion des manifs anti cpe. A la fin du reportage, on nous montre une arrestation par les CRS... un blanc évidemment !
Ensuite, nous avons droit à un reportage ou le petit JAOUID reçoit une médaille pour avoir sauvé une camarade qui voulait se suicider.
100% TF1
Mark
--------------------------------------------------------------------------------
Le dégoût et la révolte
Ce soir comme la plupart des français , j'ai regardé le journal télévisé de 20h.
Bien entendu les manifestations contre le C.P.E faisaient la une et bien entendu , comme d'habitude ( hélas ), il y a eu du grabuge
A Paris des casseurs venus droit de nos banlieues se sont invitées a la manifestation . Une nouvelle fois la haine anti-blanche a fais mouche :
- des manifestants ont été dépouillé
- des vitrines explosées
- des voitures incendiées
- des pompiers attaqués
Des casseurs interpellés avaient 3 voir 4 portables sur eux et il est inutile de préciser leur couleur de peau relativement bronzé .
Maintenant un problème ce pose : La condamnation des ces actes ou la répression ?
J'obterais pour la manière forte meme si ce genre d'incindent ne fais qu'additionner des votes d'extreme droite.
Je suis jeune j'ai un peu plus de la majorité , j'ai des jambes vigoureuses , des bras puissants et un mental ainsi qu'une determination sans faille , je ne pense pas etre le seul dans ce cas là mais nous sommes trop dispersés , les mahométans ont Ben Laden , les noirs ont le souvenir de l'esclavage , les blancs n'ont rien .
Ce genre de site est remarquable car il permet a des français ( des vrais pas des profiteurs de RMI ) de se rallier a une meme cause mais je doute de sa puissance face a des immigrés haineux.
Car voila le problème autours de qui pouvons nous , nous la jeunesse , se rallier ? Le Pen ? trop vieux et antisémites . De Villiers ? Ce n'est qu'une pale copie du FN .
Je voterai pour l'un des deux mais j'y crois pas trop
C'est un plaidoyer que je fais pour qu'un leader vienne a notre secours car là est la clé , il nous faut un leader populaire capable de rassembler les français de tous ages , fiers de leur pays , de leur racine judeo chrétienne , celtique pour montrer a ces barbares qu'ils ne feront jamais la loi sur notre terre !
l'après 2007 ? la fierté ou les armes tout simplement
Asterix
--------------------------------------------------------------------------------
La peur à l'état pur
Boulevard Montparnasse, le 23/03/2006..15 heures
Bonjour Chère amis(e) de France-écho, je m'appel Claudio, je suis enregistré sur votre site, depuis pas mal de temps, je voulais vous communiquer un fait qui m'est arrivé aujourd'hui a 15 heures le 23/mars/ 2006. je sors d'une consultation a l'hôpital, je me dis que ne me trouvant pas trop loin de ma belle sœur ayant un salon de coiffure dans une petite rue près de la tour Montparnasse, je décide d'aller la voir pour une coupe de cheveux,
Donc jusque la pas de problèmes, je gare ma moto sur l'avenue principale, le salon se trouvant dans l'angle du boulevard, je discute avec quelques clientes ambiance chaleureuse, vient mon tour, la coupe fini, je discute avec ma belle-sœur, quand tout d'un coup, je vois des jeunes, genre racaille a 100 pour cent, capuche sur la tète foulards pour certains palestinien ou noir ,au choix, une quinzaines dans la petite rue qui descende vers le boulevard de Montparnasse, je dis à ma belle-sœur, merde dans un quartier comme celui la, il sortes d'où ? ,La elle me dit qu'il y avait encore une manif anti-CPE sur le boulevard ? Je lui réponds que suite au dernière manif il y a eu de la casse, donc de baissé sont rideau de fer au cas où, c'est la, que je pense à ma moto garée sur le boulevard, je prends mon blouson et je vais à l'angle de la rue pour prendre ma moto, car dans les manif il y a toujours de la casse, BON DIEU, je n'avais jamais vu cela, en face de moi, pas des étudiants, ou il n'en paressait pas, les pays musulmans tout ensemble ce son donné la mains, ce n'était pas vrais, je n'en revenais pas il mon entouré, certain on essayait de me volé mes gants et mon casque, ils ont cassé les moto a coté de la mienne Pour des casque dans les coffre arrière (moto), pourtant je ne suis pas pourris, mais la j'ai eu la peur de ma vie, je ne comprenais plus ou est la France,je réussi donc a m'évincé de ce cortèges de voyous et des vrais. Pas des jeunes de merdes, De la Racaille a l'état pur , armé avec des pierres dans les mains et dans des sacs a dos, pour certain sinon d'autre avec des bouteilles de Jb ( whisky), bon donc, j'essaye tant bien que mal de me sortir de cette manif, je réussi a prendre une autre rue déserté et je stationne à coté d'un arrêt de bus, et moteur en marche, je surveille le cortège, qui défile, donc de toute race confondu, et tout d'un coup, la presse n'en parle pas bien-sur des jeunes, bien une trentaine en gros dans le cortège déplie deux drapeaux de 6 mètres sur 3 mètres environ, un avec le croissant rouge et l'autre l'étoile verte du Maghreb sur fond rouge. Si j'avais pu avoir un appareil photo ou une caméra ce qui n'auraient pas pu être possible vu le nombre de racailles qui tenaient les angles des boulevards et des rue avec leur bouteille de whisky, j'ai vu des journalistes a coté de moi avec un appareil photo ne pas faire leurs travaille comme filmé cet événement, pour que les Français voie dans ces manifs, les vrais meneur, aucun français, enfin, j'ai vu des CRS pauvres garçons, confronté à une merde pareille. Je suis dégouté de la vie
,je les plains, mais bon j'ai pu voir des accrochages avec des étudiants, les pauvres ils avançaient et était accroché par des fille de 14 a 17 ans musulmans pour certaines (car il y a aussi des filles collabos) qui les accrochés, pour que d'autres ( de la racailles) les d'épouillent de leur blouson de leur sac de leurs téléphones portable, moi avec ma moto j'observais et de temps en temps je me déplaçais, et bien …je suis déçu de voir en direct ce massacre, de la jeunesse française en direct. Après ils y a eu des échauffourée avec d'autre jeunes des banlieue ,qui ont profité de la manif pour réglé leur comptes , sinon beaucoup d'étudiant on morflé .Voilà de ce pas je suis rentré chez moi , et je me demande encore si il existe encore un coin tranquille en France, ou je ne verrais pas notre jeunesse française partir en fumée. Bien le bonsoir a toute l'équipe de France échos, qui me permet d'être au courants en direct des événements qui ce passe dans notre chère France, pays de mon enfance.
Claudio
--------------------------------------------------------------------------------
Racisme anti français
Paris, quai metro Frankiln Roosevelt, Jeudi 23 Mars 2006
Ce soir en rentrant chez moi dans l'ouest parisien, je pris le metro comme d'habitude. Il y avait plusieurs jeunes avec des affiches anti CPE. Alors que j'attendais mon train, sur le quai d'en face une bande de jeunes (4 filles et 1 garçon) tous de type magrhebin arrivèrent eux aussi avec des leurs affiches anti CPE collées à leurs vetements. Ces derniers faisaient bcp de bruit dans un soucis de se faire remarquer. Des slogans qui n'avaient rien à voir avec le CPE étaient lancés. Des slogans racistes anti français, anti blancs : "Bande de sales franchouilles vous avez peur de nous hein ? !" ou "Ouais c'est nous les arabes on vous aura tous, on baisera la France"... Personne n'a réagi. Leur train arriva et ils continuerent leur vacarne dans le train devant des gens inertes. C'etait un spectacle effroyable. Il est plus que temps de mettre ces raclures hors de notre pays. J'espere que Philippe de Villiers sera notre reponse en 2007.
France Judeo-Chretienne
Du CPE aux CPF : intifada et racisme anti-blancs
NDLR : Le Contrat Nouvel Embauche ne concernait pas directement les centres d'intérêt de France-Echos. Mais devant la chienlit généralisée et l'apparition de racailles relançant l'intifada de novembre 2005 et la chasse aux blancs, vous êtes nombreux à réagir et à témoigner.
Les CPF en action pour le CPE
Hier soir, vols, rackets, lynchages, agressions des manifestants par les bandes ethniques (1)
10 racailles valent mieux que 1000 CRS
Nous l'avions déjà vu lors des dernières manifestations lycéennes : pour étouffer un mouvement estudiantin ou lycéen, quel que soir le prétexte invoqué pour le déclencher, il suffit de s'en prendre aux manifestants, de leur foutre la trouille. Et surtout, il faut que les attaques viennent de ceux qu'il est interdit de désigner, de qualifier, de décrire.
Quelques centaines de noirs habitués au combat de rue et surtout à l'impunité, se croyant invincibles parce que épargnés pour raison d'Etat par la police et surtout la « justice », avaient réprimé à coup de pied, de poings, de cutter, les dernières manifestations lycéennes contre la loi Fillon (qu'ils ont tous oubliée aujourd'hui). Bien que tout le monde ait pu constater le racisme antiblanc, revendiqué par les commandos d'agresseurs eux-mêmes, la pensée officielle s'empressa de le nier, puis de le reconnaître du bout des lèvres, et enfin de l'oublier, ou de faire comme s'il n'existait pas. Cette réalité leur revient en pleine figure aujourd'hui.
Chez les islamogauchistes, non seulement on nia le racisme antiblanc, car contraire à la vision du monde où le blanc, Français de surcroît est mauvais de naissance, et le noir et l'arabe, victime, opprimé, et pacifiste et tolérant de nature, mais encore on traita de fasciste tous ceux qui avaient osé décrire ce qu'ils avaient vu.
Fais moi mal , c'est pour mon bien
Des commandos noirs volant, pillant, agressant des jeunes blancs pourtant plein de sollicitude et de « solidarité » pour eux, et déclarant les agresser parce que blancs. Cela, on pouvait le voir, le subir, mais le dire était impensable !
Reubeu is beautiful, Black is wonderful, and racaille is the must était le credo des moutons menés à l'abattoir. Les petits colonisés reprenaient le langage, les oripeaux (ouesh ziva c'est de la marque) et l'absence de pensée des barbares. Le paradoxe entre ce qui menait étudiants et lycéens à lécher la main qui les frappait, tout en se réclamant « solidaires d'eux » et « tous ensemble, tous ensemble, ouais, ouais, ouais » et l'attitude des hordes de racailles racistes qui leur éclataient la tronche avec application, leur piquaient leurs portables, et les qualifiaient du méprisant terme de bolos (terme racaillesque pour désigner le blanc victime, repris par les petits colonisés eux-mêmes pour se désolidariser de leurs compatriotes) était frappant.
Vous êtes tous des enfants d'immigrés ? Et bien donnez à vos frères ce qu'ils vous demandent !
Les manifs anti CPE marquèrent un nouveau pas dans cette avancée de la racaille pour conquérir le territoire : non seulement ils pouvaient disperser des manifs lycéennes bien mieux que les CRS, sans aucun risque pour eux, mais encore ils pouvaient s'en prendre à ceux qui les soutenaient avec des regards pathétiques de chiens fidèles (ou FIDEL), sans risquer le moindre reproche. Après tout, scandaient-ils tous en 2002, menés dans les rues par leurs enseignants (le terme professeur est devenu impropre) « nous sommes tous des enfants d'immigrés ».
Il est donc logique qu'ils aient reçu des fessées et des confiscations de leurs « parents », ces gentils immigrés et leurs rejetons qui sont venus, à leur façon leur déclarer toute leur gratitude.
En fait, les hordes venus casser du blanc, n'ont fait que répondre à ce slogan : vous êtes tous des enfants d'immigrés ? Et bien, si nous sommes vos parents, nous avons le droit de vous punir. Et ils sont passés à l'acte aussitôt.
La discrimination incomprise
Le comique de la situation réside dans le fait que ce CPE imaginé par Chirac et Villepin avait pour but de renforcer la discrimination positive et de faire embaucher ceux dont aucun employeur du monde ne voudrait. Ceux qui, la casquette à l'envers, vivant d'économies parallèles tout en recevant la charité obligatoire (rebaptisée « solidarité » par le langage officiel), se présentent tels qu'ils sont à l'embauche, l'insulte à la bouche, le coran en bandoulière, le refus des ordres en règle de conduite, la haine de la France et des Français en banderole, et l'incapacité à se lever et respecter un horaire en profession de foi.
Le CPE était fait pour eux, et je me réjouis de son échec. On a tenté d'appâter les employeurs pour leur faire recruter des CPF, comme on l'avait fait avec les zones franches.
Curieusement, ceux qui n'étaient en rien concernés, et auraient dû soutenir cette mesure de discrimination positive, se sont insurgés contre le CPE. Les garanties pour leurs protégés étaient insuffisantes, on pouvait les licencier au bout de 2 ans. Pour toute personne sérieuse connaissant un peu le monde du travail et la population en question, le débat était hors sujet : aucun de ces délicieux bambins que les télés qualifiaient de « djeunes », même 30 ans passés, n'avait jamais travaillé 2 ans.
Ils ont foncé comme un seul mouton à l'appel des muezzins de l'UNEF, FIDEL, LCR, SNES : « tous ensemble, ouais, ouais, wesh » : « solidarité avec les djeunes pauvres victimes des inégalités ». Les djeunes en question commencèrent à rigoler de la naïveté des « bolos » et décidèrent assez vite d'exploiter la situation : il y a des portefeuilles sur pattes qui marchent dans Paris et ne se défendent jamais quand on les agresse. L'information se répandit vite dans les cités, et on décida d'aller tondre les moutons solidaires.
Les loups, ou plutôt chacals, sont entrés dans Paris…pour y faire la loi
La racaille (mot qui avait choqué plus les bien-pensants que le terme de barbares choisis par certains d'entre eux) s'organisa assez vite, les dernières émeutes où elle avait régné en toute impunité lui ayant servi de camp d'entraînement, et se mit en marche vers la capitale. Elle commença par s'en prendre aux CRS place de la Sorbonne, qui eux aussi avaient reçu l'ordre de subir, et cela se passa sans trop de problèmes. En revanche le pourcentage d'arrestations et de violences policières fut bien différent contre ceux qui osaient manifester contre la chienlit.
La racaille passa aussitôt à l'étape suivante : attaquer tous les blancs qui manifestaient …pour eux. Cela dut amuser le commandement policier que de voir cette manif dispersée par ses propres protégés, et ce n'était que justice.
Il y avait donc « police nulle part » et « justice partout ». La justice était rendue ici à sa façon par les victimes de naissance, les protégés et financés par les bonnes dames de la charité trotsko-socialiste.
Vous les soutenez ? Vous voulez des « rencontres de différences » ? Et bien vous les avez !
Ne laissons pas les CRS s'opposer à ces magnifiques morceaux d'amitié entre les peuples, à ces rencontres multiculturelles, à cette amitié entre les peuples. Et que les moutons de la solidarité portent le foulard du Hamas ou le T-Shirt d'Auchan avec la tronche du clown barbu Chié Grèvearabe ne les épargnait pas pour autant.
CPF pour CPE : les manifestants demandent à être protégés de la « rencontre des différences »
Le CPE, sorte de contrat de la dernière chance pour les inintégrables et inemployables, refusé par les fils de bobos qui n'y auraient jamais droit, allait passer grâce à un soutien inattendu.
Les manifs de moutons, solidaires de ceux qui les frappaient, les rackettaient, les méprisaient depuis des années allaient s'arrêter non pas à cause de charges de CRS, mais par l'insécurité que ces mêmes aveugles niaient.
Mieux, les apologistes de l'immigration, les soutiens inconditionnels à la racaille, allaient demander, que dis-je exiger, que les CRS les protègent de ceux…pour qui ils manifestaient.
Il parait que ces gens là, qui ne comprennent pas l'aberration de la situation, font des études….il serait temps qu'ils les arrêtent. Les racailles les y aideront peut-être. Pendant ce temps, l'UNEF réussissait, aidée par les médias à se refaire une virginité, en détournant l'attention du jugement des malfrats de la MNEF, du procès des pillards de la sécurité sociale étudiante par les bourgeois trotskyste du PS.
Que les CPF continuent ainsi à dialoguer avec les anti CPE, dans de sains échanges fraternels entre « fils d'immigrés » qu'ils déclarent tous être. On ne combat le mal que par le mal.
Vive la solidarité internationale entre les peuples, vive les rencontres enrichissantes entre les populations de différentes cultures, vive les contacts rapprochés entre les jeunes victimes de la discrimination, de l'islamophobie et des préjugés.
Multiplions les rencontres : il faut aider les jeunes à se connaître. Et comme le disait madame Michu, concierge et porte parole de la France actuelle « la racisme c'est à cause des préjugés et de la peur de l'autre ».
Hélas, les préjugés, c'est juger avant de connaître. Or là, maintenant, on connaît et on juge après avoir connu. Quant à la peur de l'autre, on ne comprend pas pourquoi les manifestants ont demandé la protection de la police…auraient-ils eu peur de l'autre ?
Vous les vouliez ? Vous les aviez ! Grand bien vous fassent-ils !
Je vous recommande pour votre prochaine manif le slogan
« Français, t'es foutu, la racaille est dans la rue » et « Tous en sang, tous en sang, ouais, ouais, ouais ».
De bien belles images nous attendent : la fête du mouton dans chaque manif. C'est la seule autorisée en France ; la soupe au cochon y est interdite, la tonte et demain l'égorgement du mouton y sont autorisés. Ses bêlements n'y feront rien.
Montmirail
24 mars 2006
(1) http://www.liberation.com/page.php ?Article=369562
--------------------------------------------------------------------------------
23 mars aux Invalides
"Heurts entre forces de l'ordre et casseurs sur l'esplanade des Invalides" nous disent les media...
Témoignages de deux amis, l'un attaché parlementaire et l'autres photographe, tous les deux sur les lieux, joints par téléphone :
Devant la horde anarcho-banlieusarde les gendarmes ont dû évacuer les bureaux des parlementaires et les ont regroupés sur le toit, barricadant les escaliers.
La racaille a pénétré rue de l'Université, derrière l'Assemblée, la Garde Républicaine a effectué ses premières sommations et se promenait sabre au clair dans l'enceinte de l'assemblée...
On parle aux news de quelques voitures incendiées, mais c'est aussi l'intégralité des voitures stationnées sur l'esplanade qui ont eu leurs vitres brisées (environ 200 voitures).
Une dizaine de magasins ont été intégralement pillés, ainsi qu'un appartement en rez-de-chaussée, habité par une vieille dame, intégralement saccagé et taggué.
Monfort
--------------------------------------------------------------------------------
Manif CPE : des jeunes racailles font violemment la chasse aux petits bourgeois blancs...
Emission « On refait le Monde de ce jour (RTL) » du 23/03/06
Ecoutez les journalistes ; écoutez CLAUDE ASKOLOVITCH raconter avec ses mots (bruts pour une fois), ce qu'il a vu (de ses yeux vus) lors des manifs anti CPE.
Ecoutez-le se faire reprendre par ses pairs journalistes, alors qu'il dit la Vérité.
Et que les autres refusent d'admettre la Réalité : le gouffre Ethnique et Social qui se creuse.
Cerise sur le gâteau « le service d'ordre de la CNT » s'est fait exploser la Tronche par les Racailles : Vive la Société Multiculturelle qu'ils vantent...
Cliquez ci-dessous puis écoutez l'émission du 23/03/06 (les dix premières minutes)
http://www.rtl.fr/radio/emission.asp ?dicid=144228
RF>
--------------------------------------------------------------------------------
A Paris, violents incidents esplanade des Invalides entre CRS et casseurs
A Paris, Grenoble et dans plusieurs villes françaises, les manifestations anti-CPE sont donc infiltrées par des musulmans, des anarchistes et l'extrême gauche, tentant tous de rallumer les cendres des émeutes de novembre.
Cagoulés, masqués, ils agressent les lycéens pour les dépouiller de leurs téléphones mobiles et de leur argent. Des affrontements ont eu lieu avec les étudiants tentant de les empêcher d'infiltrer les manifestations.
Des combats de rue d'une extrême violence ont enfin eu lieu avec la police, tandis que des voitures étaient incendiées et des magasins pillés en plein coeur de Paris notamment.
La gangrène islamo-gauchiste gagne désormais un grand nombre de cortèges en province : Marseille, Nancy, Strasbourg, Grenoble, tandis qu'à Rennes l'extrême gauche, au grand damne de beaucoup d'étudiants bretons, affichaient des banderolles appelant à la violence urbaine contre le gouvernement.
"Un mix est progressivement en train de s'opérer entre la crise des banlieues et le mouvement anti-CPE. Depuis une semaine des jeunes des banlieues viennent défiler avec nous et organisent les violences" commente un étudiant de Rennes, inquiet de voir la dérive du mouvement anti-CPE entraîné par la radicalisation qu'impulse l'extrême gauche, qui tente de se rapprocher des jeunes musulmans de banlieue.
Après les émeutes de novembre, on assiste donc à la fusion des extrêmes musulmanes et gauchistes, dont le but est clairement la déstabilisation politique du pays. Une fusion permise par le laxisme du gouvernement Villepin-Sarkozy qui a montré aux yeux de tous sa faiblesse en novembre face aux émeutiers, et même qu'il n'avait aucune retenue pour céder au chantage de la violence sociale en cédant, si tôt les émeutes de novembre achevées, à coups de centaines de millions d'Euros et de discrimination positive massive...
La faiblesse des démocrates n'amènera qu'à la radicalisation générale et cette montée des extrêmes ne pourra mener le pays qu'au chaos et à la guerre civile quand les français en auront assez de la lâcheté de leurs gouvernants....
via-resistancia
--------------------------------------------------------------------------------
Pauvre jeunesse française que tout le monde s'acharne à tromper !
L'affaire du contrat première embauche (CPE) est la pire qui pouvait arriver à la France au moment où elle doit impérativement se réformer pour ne pas sombrer. Voilà une partie de la jeunesse et les syndicats dans la rue … pour rien ! La flexibilité des conditions d'embauche ne peut être un atout qu'en cas de reprise économique. Les employeurs frileux, qui craignent que l'activité ne reste pas soutenue très longtemps, peuvent être encouragés à engager des salariés s'ils ont la possibilité de s'en séparer sans trop de difficultés en cas de rechute. Mais il existe le contrat à durée déterminée (CDD) et l'on ne voit pas ce que le contrat première embauche lui ajoute de déterminant.
En réalité, le CPE est un machin politicien imaginé par Villepin pour se donner une image de réformateur, faire pièce à Sarkozy et obliger l'électorat de droite à le soutenir contre la mobilisation de la gauche. Et il faut dire qu'une bonne partie de la droite a sauté à pieds joints dans le piège. Bien sûr, le blocage des universités est inadmissible, mais faut-il se mobiliser pour défendre un projet qui non seulement n'apporte aucune solution à la crise économique, mais qui aussi tend à faire croire à l'opinion que le gouvernement agit en faveur de l'emploi, alors qu'il le massacre par son immobilisme dans la gestion des dépenses publiques et dans la réforme sociale ?
On ne peut qu'être extrêmement sévère à l'égard du gouvernement. Il ne travaille qu'en vue de l'élection présidentielle et n'a aucun sens de l'intérêt national. Celui-ci exige que les Français s'unissent autour d'un projet de réforme cohérent et crédible. En leur temps et dans leur pays, Ronald Reagan et Margaret Thatcher y étaient parvenus. Il est vrai qu'ils n'étaient, l'un et l'autre, ni issus d'une école d'administration, ni ignorants des réalités que vit le peuple quotidiennement. Il ne se passe pas de jour en France, actuellement, sans que ne paraisse un livre qui nous annonce la faillite de l'Etat et l'imminence d'une révolution. Et pendant ce temps la presse continue de tartiner sur les faits et gestes des marquis poudrés qui nous gouvernent, la radio de recueillir leurs moindres propos, et la télévision de filmer leurs moindres faits et gestes. Etonnez-vous après cela que les Français soient désemparés et ne sachent plus à quel saint se vouer !
Evidemment, les syndicats qui ont battu le pavé le 18 mars dernier sont, avec les politiciens du système, les principaux responsables du désastre français. Ils ne regroupent en effet que des salariés de la fonction publique qui vivent de l'Etat et en rendent le coût insupportable. Et l'on ne peut qu'être plein de commisération pour ceux des jeunes gens et des jeunes filles qui leur ont emboîté le pas : ils ont manifesté avec les privilégiés qui les empêchent de trouver un emploi, puisque les dépenses publiques assassinent les entreprises. Pauvre jeunesse française : tout le monde s'acharne à la tromper et à la malmener. Ont-ils mérité pareil sort, ces beaux jeunes gens et ces belles jeunes filles qui sont l'avenir de notre pays, qui s'expriment si bien, même quand ils se trompent, et dans lesquels chaque adulte peut reconnaître ses enfants ou ses petits-enfants ? Non, bien sûr. Et c'est ce qui est criminel dans l'attitude de ceux qui font semblant de s'affronter aujourd'hui, politiciens gavés d'honneurs et d'argent, syndicalistes ayant perdu tout souvenir du travail, et pour qui les problèmes et le sort de la jeunesse ne sont qu'un enjeu de pouvoir et donc de maintien de leur vie dorée.
Oui, nous avons eu raison de lancer la Révolution bleue. C'est elle qui est dans le vrai : Non à la chienlit, non au trop plein d'impôts et de charges, non aux politiciens incapables ! C'est désormais la seule solution pour éviter la faillite et la guerre civile. Nous avons manifesté trois fois, avec un succès régulièrement accru. La prochaine date est le samedi 22 avril. Nous serons encore plus nombreux. Parce que les Français commencent enfin à comprendre que les politiciens du système, tout comme le système lui-même, n'ont pas d'autre ambition que de se gaver à leurs dépens. Et qu'il est temps de leur dire une fois pour toutes que cela suffit !
Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.
--------------------------------------------------------------------------------
Tout le monde savait !
Tout le monde savait, sauf Claude Askolovich. Claude Askolovich est journaliste au Nouvel Observateur. Qui se fait vieillot, le pauvre. Tout le monde savait que les jeunes banlieusards allaient tôt ou tard razzier Paris. Ils en rêvaient. Tellement fort qu'au lendemain des attentats les plus terribles de l'Histoire moderne, une note blanche des services des Renseignements généraux tombe sur le bureau de Daniel Vaillant, alors occupant de la place Beauvau : attention, les jeunes musulmans, remplis d'admiration fervente pour l'acte héroïque des affidés d'Usama Bin Lad'n, fomentent des troubles et profiteront de la moindre manifestation pour "tuer du blanc." En bon gauchiste qui a confiance dans ses 35 heures et ses emplois-jeune, le gouvernement de l'époque fait fi de ces avertissements. Revient Jacques Chirac dans les conditions iniques que l'on sait, ce sera finalement Maxime Brunerie qui mettra le feu aux Champs-Elysées. Cela fit "pschitt" et permit au Mrap et aux juges rouges de la XVII° Chambre correctionnelle de Paris de tomber sur tous les internautes épris de liberté. Le temps passe, les voitures brûlent tout à fait normalement. Au rythme d'une centaine par jour. Un niveau acceptable... A mille par jour en novembre dernier, on commence à se poser des questions, on se souvient de cette note blanche laissée dans les poussières des Archives du ministère de l'Intérieur. Mais non, bien vite, on prend langue avec le Conseil Français du Culte Musulman pour se mettre d'accord sur les termes d'un rapport qui établira que ces émeutes avaient un caractère joyeux et spontané, youakaïdi, youkaïda... Le meurtre de sang-froid d'un photographe dans une zone de deal de drogue et celui d'un honnête citoyen venu éteindre sa poubelle qui brûlait n'auront aucun impact sur le susdit rapport. La France reste sourde aux cris de ceux qui lui disent que les banlieues sont à feu et à sang. On trouve même le moyen de monter en quatrième vitesse un nouveau contrat de travail, le CPE, destiné uniquement aux CPF. Pense-t-on qu'ils remercieront le Premier ministre de cette belle initiative qui permettraient à ces jeunes en maraude de penser à autre chose qu'aller piquer des iPods dans le métro, racketter des jeunes filles, voire les violer, tabasser des lycéens, assassiner dans des conditions hallucinantes un Juif dont la presse aux ordres a tû le fait qu'il était amoureux d'une maghrébine musulmanne et pire, qu'elle était amoureuse de lui ! C'en était trop pour les chances qui s'en débarassèrent de la manière qu'on sait. Sans compter évidemment les martyres de Ghofrane et Sohane, longuement relatés dans ces colonnes.
Mais, car il y a un mais, toujours avec les banlieusards arabos-musulmans fauteurs de troubles, il fallait franchir un palier. On n'avait pas encore atteint l'ignoble. On n'avait pas réussi à choquer le bourgeois de gauche, replet et complaisant, toujours en veine d'une excuse bidon à trouver aux chances pour la France. Ce palier, cette étape décisive dans la radicalisation des tensions inter-ethniques et religieuses, semblent avoir été franchies hier soir sous les yeux ébahis de Claude Askolovich qui n'avait jamais dépassé le périphérique et découvraient donc ces jeunes dont il avait tant parlé dans les colonnes de son journal. « La voix, le style, les fringues », tout indiquait qu'ils provenaient de banlieue, ces jeunes. Mon Dieu, qu'en jolis termes ces choses-là sont dites. On évite bien entendu de dire la réalité crûe : la couleur de peau, car soi-même, on ne croit pas encore à ce que l'on vient de voir. Mais on le raconte quand même dans l'émission initialement animée par Christophe Hondelatte, désormais par la papesse du bon goût, la reine du politiquement correct stylé, griffée Canal+, c'est tout dire, j'entends Pascale Clarke. "On refait le monde" fut hier soir un festival d'ahuris bêtas incapables de sortir de leur gangue idéologique qui découvrent soudain que les « loups sont entrés dans Paris ». Au moins Reggiani le chantait-il avec la profondeur qu'on lui connut. Dans ce journal, au détour d'un site internet un peu moins tendancieux que la version papier qui irrite même quand se torche le cul avec, on trouve encore quelques courageux comme Jean-Paul Mari qui va sur le terrain et nous raconte jour après jour ses pérégrinations dans Bagdad la Grande. Non là, on est typiquement dans la beaufitude gauchiste et branchouille téléramesque qui connaît son VII° arrondissement à merveille et qui découvre avec horreur que ses chers anarchistes, eh oui ! se sont mis du côté des forces de maintien de la paix, euh de l'ordre, nous ne sommes quand même pas en guerre, allons, allons... L'Afp, sidérée, nous fait part de l'extrême violence dont furent victimes les sapeurs-pompiers de Paris venus éteindre des véhicules en feu. Des pompiers ! Dans l'imaginaire collectif, le pompier, c'est l'ultime recours, l'ultime secours, celui en qui on place une confiance absolue, celui dont on sait qu'il ne vous trahira pas, qui vient dans un esprit de dernier chevalier des temps modernes. Ben non, on le caillasse, on lui envoie des billes de fer dans la gueule, on projette sur leurs engins d'extinction des poubelles qui brûlent. Rue Fabert ! Imaginez-vous... Rue Fabert ! Pour ceux qui ne connaîtraient pas, cette rue abrite une maison d'édition confidentielle, les éditions Fabert (http://www.fabert.com), mais bien connue de toute la grande bourgeoisie sur les écoles, collèges et lycées privés de France. Tout un symbole pour la France protégée !
Ce jeu mortel aura duré toute la soirée, mais Claude Askolovich devait assurer son cachet, il a donc sagement traversé la Seine pour rejoindre la rue Bayard, blessé dans son amour-propre d'homme de gauche qui découvre l'horreur de la violence brute, Orange Mécanique 2006, comme l'énonce avec beaucoup de justesse Ted Stanger, américain à Paris, qui essaye sans y parvenir de nous réveiller de nous-même.
Dans ce contexte, je me suis bien évidemment abstenu de regarder le reportage d'Envoyé spécial sur les caricatures de Muhammad le prophète bien-aimé. Oui, il aimait les jeunes filles et couper des têtes, et alors. Ils ne sont pas tellement différents, nos petits jeunes d'aujourd'hui. Bien braves, les petits. Ils se défendent comme ils peuvent, hein, ma bonne dame... Y a tellement de racisme aujourd'hui que quoi ! Ils sont bien obligés de réagir un peu. Je peux désormais vous affirmer, sans trop me tromper que les bonnes dames, comme les bonnes âmes gauchisantes, voteront Jean-Marie Le Pen aux deux tours de l'élection présidentielle l'année prochaine, si la mort se retient un peu et que les magouilleurs professionnels de la place Beauvau et de la rue du Faubourg Saint-Honoré ne nous réservent une surprise de dernière minute, à savoir la privation des cinq cents signatures d'élus nécessaires pour se présenter. Tf1 (groupe Bouygues, bétonneur de toutes les grandes mosquées contemporaines à travers le monde), France Télévisions (aux ordres d'un Etat qui institutionnalise le chaos) ne se sont cette fois pas défaussés. Alertés, les internautes des forums du site http://www.hardware.fr dont il serait céans que certains ici fréquentent les rangs pour instiller nos idées, avec doigté et finesse, parce que les modérateurs gauchistes sont très sourcilleux sur la protection bien comprise de l'intégrité morale et physique de nos chances pour la France, regardèrent les journaux télévisés du soir et firent immédiatement part de leur horreur en voyant ces images brutes de décoffrage. En novembre, on avait pris soin de cacher la vérité aux Français. Cette fois, la violence aveugle a parlé. Elle fut plus forte que tous les ukases gouvernementaux. Et puis les Invalides, c'est au coeur de Paris. Pensez, Clichy, Bobigny...
Je me réveille ce matin avec un sale goût dans la bouche. Vox Galliae, LibertyVox, Coranix, France Echos et d'autres encore, tous ces sites prévenaient régulièrement la presse gauchiste. Nous sommes évidemment surveillés de très près par les Renseignements généraux. Personne n'a tenu compte de nos avertissement. Les vierges, qui sont bien plus que soixante-douze..., effarouchées font choeur aujourd'hui pour dénoncer les casseurs. Où étaient-elles, pendant dix ans ? Où étaient ceux qui sont censés faire respecter l'ordre et la paix de nos quartiers ? Que n'a-t-on reconquis ces territoires perdus de la Ripoublique d'où viennent ces hordes de « barbares » (le mot est d'Askolovich !) en y envoyant soit les compagnies républiquaines de sécurité, soit carrément l'armée ? Que ne donne-t-on l'ordre qui décidément ne vient pas, de tirer à balles réelles sur ceux qui s'en prennent aux pompiers ? Il est temps d'agir. Pas de proposer un nouveau contrat de travail car ceux qui veulent travailler travaillent, non, agir, c'est ramener l'ordre et la discipline dans les quartiers de haute insécurité. Agir, c'est couper toute aide sociale. Agir, c'est filmer puis traquer jusque dans les chiottes les terroristes qui s'en prennent à des manifestants innocents (quoi qu'on puisse penser par ailleurs des motivations scandaleuses de ces étudiants qui, pour la plupart, ne seront jamais concernés par le contrat première embauche, vu qu'à 26 ans, ils seront toujours chez leurs parents et dans les études.) Agir, c'est en finir avec le regroupement familial. Agir, c'est en finir avec la polygamie. Agir, c'est en finir avec l'immigration, de quelque nature qu'elle soit. Agir, c'est raser toutes ces barres d'immeubles où s'entassent dans une misère noire les Français de papiers, issus de cette immigration incontrôlée. Agir, c'est construire des zones pavillonaires avec jardin et commerces de proximité et interdiction d'implantation de grandes surfaces marchandes. Car, malgré tout ce que l'on peut dire sur France-Echos, ceux qui s'y expriment, moi le premier, ont un coeur. Nous sommes aussi déchirés de voir dans quel état de déliquescence morale, spirituelle, intellectuelle, culturelle, cultuelle sont rendus ces quartiers de haute insécurité à leurs habitants dont beaucoup réclament toutes ces mesures dont je viens d'esquisser un tableau bien entendu peu exhaustif. Mais ce plan d'ensemble nécessite une prise de conscience réelle du risque d'embrasement général de la part de gens aussi bornés que Claude Askolovich. Est-ce que les violences brutes d'hier soir feront cheminer dans son esprit et celui des autres meneurs d'opinion comme David Dufresne, qui lui, en reste sur son postulat de départ : « les CPF sont victimes de la société, ils ont raison », on peut l'espérer tant les images filmées par des journalistes courageux sont parlantes. Côté politique, ne comptons surtout pas sur Nicolas Sarkozy pour nous tirer de cette situation d'insurrection générale. Ne rien faire, ne rien dire qui puisse nuire à ma candidature, voilà son credo. Le mien, c'est celui de Jésus-Christ notre Seigneur qui chassa avec une infinie cruauté les marchands du Temple. C'est lui qui avait raison. Si on écoutait son message vieux de deux mille ans, peut-être que nous n'en serions pas là.
Jacques de Sainte-Croix, Paris, France, fille aînée de l'Eglise, le vendredi 24 mars de l'An de Grâce 2006 de l'ère chrétienne.
PS : L'émission est écoutable à cette adresse de podcast http://www.rtl.fr/media/podcasting/podcasting_temp_0000424_424511.mp3
--------------------------------------------------------------------------------
Sarkozy aime les casseurs, pas les manifestants
Le constat est d'évidence, à Paris comme en province, les consignes semblent données à la police : ne pas intervenir contre les casseurs pendant les défilés malgré les agressions perpétrées contre des étudiants et des lycéens par des jeunes musulmans de banlieue n'ayant rien à voir avec les manifestations, auxquelles ils ne s'agrègent que pour dépouiller les jeunes français et créer des émeutes en fin de manif.
De plus en plus de témoignages font état en même temps d'une attitude répressive d'autant plus surprenante vis à vis des manifestants eux même, que dans plusieurs villes de province comme à Paris, ceux ci ont affronté parfois durement les casseurs pour les chasser de leurs cortèges, et s'en sont trouvés chargés par les CRS semblant "protéger" les agitateurs de banlieue !
La question est donc inévitable : le gouvernement a-t-il fait le choix de soutenir de laisser faire la violence - et donc les casseurs - pour tenter de décrédibiliser le mouvement des lycéens et des étudiants en retournant une opinion publique craintive d'un nouveau novembre 2005 ?
Sinon, quelle explication à ce que de nombreux témoignages et constats fait par les étudiants, mais aussi par plusieurs de nos propres adhérents partis observer les faits à Paris et en province et qui confirment bien cette attitude pour le moins troublante de la police et des CRS ?
On le sait, Sarkozy est prêt à tout, même au pire pour le pouvoir, nul ne peut exclure qu'il soit aussi capable de jouer la logique du pire contre les jeunes eux mêmes pour remobiliser une droite à terre en laissant faire de nouvelles émeutes... rêvant peut être d'un juin 68 en sa faveur...
via-resistancia
--------------------------------------------------------------------------------
Déstabilisation et grèves pas chères
Ce matin [23 mars] au lycée François 1er du Havre, les syndicalistes ont racolé au porte voix. "Par le train pour la manif, aller et retor Paris à 5 euros ! !" C'est la ruée, les lycéens sont pratiquement tous partis. Les enseignants continuent d'oeuvrer à la chute de la maison France. Tout ça sur le dos du contribuable.
doucefrance
http://doulcefrance.blogspot.com/
--------------------------------------------------------------------------------
L'info selon TF1
Au JT de 20h, TF1 nous montre des hordes de barbares "multi ethniques" qui viennent casser, bruler et voler à l'occasion des manifs anti cpe. A la fin du reportage, on nous montre une arrestation par les CRS... un blanc évidemment !
Ensuite, nous avons droit à un reportage ou le petit JAOUID reçoit une médaille pour avoir sauvé une camarade qui voulait se suicider.
100% TF1
Mark
--------------------------------------------------------------------------------
Le dégoût et la révolte
Ce soir comme la plupart des français , j'ai regardé le journal télévisé de 20h.
Bien entendu les manifestations contre le C.P.E faisaient la une et bien entendu , comme d'habitude ( hélas ), il y a eu du grabuge
A Paris des casseurs venus droit de nos banlieues se sont invitées a la manifestation . Une nouvelle fois la haine anti-blanche a fais mouche :
- des manifestants ont été dépouillé
- des vitrines explosées
- des voitures incendiées
- des pompiers attaqués
Des casseurs interpellés avaient 3 voir 4 portables sur eux et il est inutile de préciser leur couleur de peau relativement bronzé .
Maintenant un problème ce pose : La condamnation des ces actes ou la répression ?
J'obterais pour la manière forte meme si ce genre d'incindent ne fais qu'additionner des votes d'extreme droite.
Je suis jeune j'ai un peu plus de la majorité , j'ai des jambes vigoureuses , des bras puissants et un mental ainsi qu'une determination sans faille , je ne pense pas etre le seul dans ce cas là mais nous sommes trop dispersés , les mahométans ont Ben Laden , les noirs ont le souvenir de l'esclavage , les blancs n'ont rien .
Ce genre de site est remarquable car il permet a des français ( des vrais pas des profiteurs de RMI ) de se rallier a une meme cause mais je doute de sa puissance face a des immigrés haineux.
Car voila le problème autours de qui pouvons nous , nous la jeunesse , se rallier ? Le Pen ? trop vieux et antisémites . De Villiers ? Ce n'est qu'une pale copie du FN .
Je voterai pour l'un des deux mais j'y crois pas trop
C'est un plaidoyer que je fais pour qu'un leader vienne a notre secours car là est la clé , il nous faut un leader populaire capable de rassembler les français de tous ages , fiers de leur pays , de leur racine judeo chrétienne , celtique pour montrer a ces barbares qu'ils ne feront jamais la loi sur notre terre !
l'après 2007 ? la fierté ou les armes tout simplement
Asterix
--------------------------------------------------------------------------------
La peur à l'état pur
Boulevard Montparnasse, le 23/03/2006..15 heures
Bonjour Chère amis(e) de France-écho, je m'appel Claudio, je suis enregistré sur votre site, depuis pas mal de temps, je voulais vous communiquer un fait qui m'est arrivé aujourd'hui a 15 heures le 23/mars/ 2006. je sors d'une consultation a l'hôpital, je me dis que ne me trouvant pas trop loin de ma belle sœur ayant un salon de coiffure dans une petite rue près de la tour Montparnasse, je décide d'aller la voir pour une coupe de cheveux,
Donc jusque la pas de problèmes, je gare ma moto sur l'avenue principale, le salon se trouvant dans l'angle du boulevard, je discute avec quelques clientes ambiance chaleureuse, vient mon tour, la coupe fini, je discute avec ma belle-sœur, quand tout d'un coup, je vois des jeunes, genre racaille a 100 pour cent, capuche sur la tète foulards pour certains palestinien ou noir ,au choix, une quinzaines dans la petite rue qui descende vers le boulevard de Montparnasse, je dis à ma belle-sœur, merde dans un quartier comme celui la, il sortes d'où ? ,La elle me dit qu'il y avait encore une manif anti-CPE sur le boulevard ? Je lui réponds que suite au dernière manif il y a eu de la casse, donc de baissé sont rideau de fer au cas où, c'est la, que je pense à ma moto garée sur le boulevard, je prends mon blouson et je vais à l'angle de la rue pour prendre ma moto, car dans les manif il y a toujours de la casse, BON DIEU, je n'avais jamais vu cela, en face de moi, pas des étudiants, ou il n'en paressait pas, les pays musulmans tout ensemble ce son donné la mains, ce n'était pas vrais, je n'en revenais pas il mon entouré, certain on essayait de me volé mes gants et mon casque, ils ont cassé les moto a coté de la mienne Pour des casque dans les coffre arrière (moto), pourtant je ne suis pas pourris, mais la j'ai eu la peur de ma vie, je ne comprenais plus ou est la France,je réussi donc a m'évincé de ce cortèges de voyous et des vrais. Pas des jeunes de merdes, De la Racaille a l'état pur , armé avec des pierres dans les mains et dans des sacs a dos, pour certain sinon d'autre avec des bouteilles de Jb ( whisky), bon donc, j'essaye tant bien que mal de me sortir de cette manif, je réussi a prendre une autre rue déserté et je stationne à coté d'un arrêt de bus, et moteur en marche, je surveille le cortège, qui défile, donc de toute race confondu, et tout d'un coup, la presse n'en parle pas bien-sur des jeunes, bien une trentaine en gros dans le cortège déplie deux drapeaux de 6 mètres sur 3 mètres environ, un avec le croissant rouge et l'autre l'étoile verte du Maghreb sur fond rouge. Si j'avais pu avoir un appareil photo ou une caméra ce qui n'auraient pas pu être possible vu le nombre de racailles qui tenaient les angles des boulevards et des rue avec leur bouteille de whisky, j'ai vu des journalistes a coté de moi avec un appareil photo ne pas faire leurs travaille comme filmé cet événement, pour que les Français voie dans ces manifs, les vrais meneur, aucun français, enfin, j'ai vu des CRS pauvres garçons, confronté à une merde pareille. Je suis dégouté de la vie
,je les plains, mais bon j'ai pu voir des accrochages avec des étudiants, les pauvres ils avançaient et était accroché par des fille de 14 a 17 ans musulmans pour certaines (car il y a aussi des filles collabos) qui les accrochés, pour que d'autres ( de la racailles) les d'épouillent de leur blouson de leur sac de leurs téléphones portable, moi avec ma moto j'observais et de temps en temps je me déplaçais, et bien …je suis déçu de voir en direct ce massacre, de la jeunesse française en direct. Après ils y a eu des échauffourée avec d'autre jeunes des banlieue ,qui ont profité de la manif pour réglé leur comptes , sinon beaucoup d'étudiant on morflé .Voilà de ce pas je suis rentré chez moi , et je me demande encore si il existe encore un coin tranquille en France, ou je ne verrais pas notre jeunesse française partir en fumée. Bien le bonsoir a toute l'équipe de France échos, qui me permet d'être au courants en direct des événements qui ce passe dans notre chère France, pays de mon enfance.
Claudio
--------------------------------------------------------------------------------
Racisme anti français
Paris, quai metro Frankiln Roosevelt, Jeudi 23 Mars 2006
Ce soir en rentrant chez moi dans l'ouest parisien, je pris le metro comme d'habitude. Il y avait plusieurs jeunes avec des affiches anti CPE. Alors que j'attendais mon train, sur le quai d'en face une bande de jeunes (4 filles et 1 garçon) tous de type magrhebin arrivèrent eux aussi avec des leurs affiches anti CPE collées à leurs vetements. Ces derniers faisaient bcp de bruit dans un soucis de se faire remarquer. Des slogans qui n'avaient rien à voir avec le CPE étaient lancés. Des slogans racistes anti français, anti blancs : "Bande de sales franchouilles vous avez peur de nous hein ? !" ou "Ouais c'est nous les arabes on vous aura tous, on baisera la France"... Personne n'a réagi. Leur train arriva et ils continuerent leur vacarne dans le train devant des gens inertes. C'etait un spectacle effroyable. Il est plus que temps de mettre ces raclures hors de notre pays. J'espere que Philippe de Villiers sera notre reponse en 2007.
France Judeo-Chretienne
Inscription à :
Articles (Atom)