20.3.09
« Crimes de guerre à Gaza » : des « témoins » se rétractent !
Une fois de plus, nous sommes en train d’assister à une tentative conjointe d’entacher l’image de Tsahal et de porter atteinte à l’éthique de nos soldats, qui doivent lutter non seulement contre les ennemis de l’extérieur, mais aussi contre ceux de l’intérieur qui cherchent à les faire passer pour des barbares.
Suite à la publication par le journal « Haaretz (tiens donc…) sur des « témoignages » soudains de soldats lors d’un congrès de l’Académie prémilitaire « Itshak Rabin » concernant des « cas graves de violation des lois de l’éthique militaire lors de l’Opération Plomb Durci », pas moins de dix organisations israéliennes de défense des Droits de l’Homme se sont adressées ce jeudi au Conseiller juridique du gouvernement, afin que ce dernier revienne sur sa décision « de ne pas créer de commission d’enquête sur le comportement des soldats de Tsahal durant l’opération militaire ».
De leur côté, les députés arabes israéliens, se souvenant soudain que les droits de l’Homme existent, montaient au créneau, exigeant la création immédiat d’une « commission d’enquête nationale sur les crimes de guerre israéliens ».
A Tsahal même, le Procureur général militaire Avihaï Mendelblitt annonçait l’ouverture d’une enquête interne sur « des comportements illégaux présumés de soldats israéliens durant l’Opération Plomb Durci ».
Et inutile de dire comment ces éléments d’information non vérifiés, mêmes s’ils étaient marginaux, se sont répandus comme feu de paille dans les médias internationaux.
Les témoins portaient effectivement des accusations très graves : l’un d’eux « avait vu un camarade tirer à vue sans sommation sur une femme et un enfant qui s’approchaient d’eux, les tuant tous les deux ». Un autre, affirmait avoir vu « un camarade tirer sur une femme âgée en connaissance de cause ».
Préoccupé par ce soudain phénomène, le commandant de la division dont font partie ces soldats, a tenu à les convoquer un à un pour entendre leur témoignage. Or il s’avère déjà que le témoignage de deux d’entre eux s’effrite, de leur propre aveu. Celui qui affirmait avoir « vu » un camarade viser et tuer la femme et son enfant, donnait à présent une autre version : « Je n’ai pas vraiment vu ça. Il y avait des bruits qui couraient. Je n’étais même pas à l’endroit où cela s’est passé. Ce sont des choses qui se sont dites lors d’une réunion à l’Académie Rabin, vous savez, des discussions entre copains ». Un deuxième soldat, celui qui prétendait avoir vu son camarade tirer sur un vieillard depuis un toit, déclare « qu’il ne connaît pas bien les détails de ce fait, mais je sais à peu près ».
Même Dany Zamir, le Directeur de l’Académie prémilitaire « Rabin », dans laquelle s’est déroulée ce congrès, qui est parfois très critique, pointe cette-fois du doigt ces soldats « qui tentent de donner l’impression vers l’extérieur que l’ambiance générale parmi les soldats durant cette opération militaire était que tout es permis sur le plan de l’éthique du combat »
Il ne faut pas se voiler les yeux. Dans la société israélienne, et dans l’armée qui en est le reflet, il peut y avoir ici ou là des éléments qui ont des comportements répréhensibles en temps de guerre. Et Tsahal est l’une des rares armées dans laquelle les instances judiciaires jouent un rôle permanent et sans compromis envers les contrevenants à la loi et à l’éthique.
Mais ici, il s’agit de tout autre chose. C’est se saisir, sans même chercher à authentifier, de bribes de paroles et d’on-dits, dans le but de présenter l’armée d’Israël comme commettant des crimes de guerre, et les soldats de Tsahal comme des pistoleros qui tirent sur tout ce qui bougent pour le plaisir de tuer.
Et une fois de plus, le journal « Haaretz » a été en première ligne pour lancer ce nouveau « scoop » en direction des rédactions et agences de presse étrangères.
par Shraga Blum
arouts sheva