11.7.09

Le vent de révolte continue en Iran


Les forces de sécurité ont poursuivi des manifestants et les ont frappés dans la rue Valiasr. Ce qui n'a pas empêché la foule de retourner des poubelles pour ériger des barricades enflammées.
Photo: AP , JPost

Près de quatre semaines après la présidentielle contestée du 12 juin, des milliers de partisans de Mir Hossein Moussavi sont descendus dans les rues de Téhéran jeudi aux cris de "mort au dictateur", défiant les autorités qui avaient promis d'''écraser" toute tentative de rassemblement.

Le gouverneur de la province, Morteza Tamaddon, avait juré d'''écraser" ceux qui oseraient se montrer, selon l'agence de presse officielle IRNA. Jeudi après-midi, policiers en uniformes et de miliciens bassidji étaient postés en nombre aux carrefours le long de la rue de la Révolution et près de l'université de Téhéran voisine, qui figuraient parmi les lieux de rendez-vous.

Cela n'a pas empêché la foule de retourner des poubelles pour ériger des barricades enflammées mais dans certains endroits la police a répliqué violemment, avec gaz lacrymogènes et matraques. Les forces de sécurité ont poursuivi des manifestants et les ont frappés dans la rue Valiasr, la plus grande avenue nord-sud de la ville, selon des témoins ayant requis l'anonymat pour se protéger.

Des images diffusées par la chaîne d'Etat Press TV montrent des femmes portant des foulards et des jeunes hommes repoussés, frottant leurs yeux attaqués par les lacrymogènes.

A l'université de Téhéran, un cordon de police a empêché la foule d'atteindre les grilles sans pour autant disperser les manifestants qui criaient "Mir Hossein" ou "mort au dictateur", d'après des témoins, qui ont estimé le groupe à un millier de personnes. Aucune arrestation ni aucun blessé n'ont été signalés. Des habitants ont accueilli de jeunes militants pourchassés.

La nuit tombée, des "mort au dictateur" ont été lancés depuis des toits, selon un rituel institué par les pro-Moussavi et qui dure environ une demi-heure chaque soir.

Ces manifestations étaient les premières importantes depuis 11 jours, sans comparaison toutefois avec les centaines de milliers de personnes qui avaient défilé après la présidentielle.

Le régime avait manifestement pris un certain nombre d'autres mesures pour éviter des rassemblements. Le service de SMS était inopérant jeudi pour la troisième journée consécutive, apparemment pour bloquer les communications entre les manifestants, comme au plus fort de la contestation.

Les autorités ont aussi fermé les universités et décrété des jours chômés mardi et mercredi, invoquant l'épais nuage de poussière et de pollution qui recouvrait la capitale et d'autres parties du pays. Du coup, jeudi marquant le début du week-end en Iran, beaucoup ont profité de ces jours de vacances surprise pour partir chercher un temps plus agréable.

Les appels à manifester circulaient depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux sur Internet et d'autres sites proches de l'opposition. Les rassemblements devaient coïncider avec l'anniversaire jeudi d'une attaque des bassidji sur un dortoir universitaire de Téhéran dans lequel un étudiant avait été tué pendant les manifestations étudiantes de 1999.

Au moins 20 manifestants et sept miliciens bassidji ont été tués dans la répression qui a suivi et un millier de personnes arrêtées. Si la police assure que la plupart ont été relâchées, les forces de sécurité continuent d'interpeller des dizaines de militants, journalistes et blogueurs. Les ressortissants étrangers ne sont pas épargnés, alors que Téhéran accuse les pays occidentaux d'attiser, voire d'avoir fomenté, la contestation.

Victime apparente de ces tensions, la Française Clotilde Reiss restait incarcérée jeudi à la prison d'Evin, où l'ambassadeur de France a pu lui rendre visite dans la matinée. La jeune femme de 23 ans est "en bonne santé" mais "préoccupée" par son sort, selon le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner.

Arrêtée le 1er juillet alors qu'elle s'apprêtait à rentrer en France, cette jeune Française, lectrice de français pendant cinq mois à Ispahan, est accusée d'espionnage pour avoir transmis sur Internet des photos des manifestations, d'après les autorités françaises.

Mercredi, à L'Aquila (Italie), où se tient le sommet du G-8, Nicolas Sarkozy avait exigé que la jeune femme soit libérée "sur le champ". "Ces méthodes ne sont rien d'autre que du chantage", a jugé le président français.


http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1246443772318&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull

L'ARMEE DU HAMAS SE PREPARE



Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël



/ Amit Cohen - Maariv
Qui a dit que le Hamas n’a rien fait pour reconstruire Gaza après « plomb durci » ? Depuis le décret d’un cessez-le-feu, l’organisation islamiste s’emploie à reconstruire, non pas les maisons détruites et les infrastructures en panne, mais ses batteries de roquettes et son déploiement militaire. Voilà ce que nous indiquent des responsables de sécurité de l’Autorité Palestinienne, selon lesquels le Hamas aurait également modernisé et renforcé ses systèmes de communication.


Il semblerait que le Hamas envisage de reprendre prochainement les attentats en provenance de la bande de Gaza, une décision prise par la direction de l’organisation à Damas suite à des pressions venant de l’intérieur comme de l‘extérieur.

Des responsables sécuritaires palestiniens ont indiqué au Maariv que lors d’une réunion du conseil militaire du Hamas qui s’est tenue cette semaine, présidée par le « chef d’état-major » du Hamas, Ahmed Jaabri, il aurait été décidé de reprendre graduellement les attentats et de les rendre plus violents en fonction des ripostes israéliennes.

Dans un premier temps, le Hamas devrait perpétrer des attentats contre les forces israéliennes déployées le long de la frontière. Si cela menait à une escalade, le Hamas devrait, dans un deuxième temps, reprendre les tirs de roquettes sur les localités israéliennes. (…) /.

10.7.09

Bonne nouvelle : Bôle-Richard sait lire

Le rapport d’Amnesty International ne pouvait pas susciter de commentaires plus acerbes et déséquilibrés de la part du correspondant permanent du Monde, le quotidien gothique du soir.

L’opération « Plomb durci » du mois de Janvier 2009 aurait causé la mort de 1400 personnes, chiffre seriné à l’envi par tout ce qui se compte de contempteurs d’Israël.

Les vérifications faites depuis laissent apparaitre le chiffre de 750 morts, dont la plupart sont des « policiers » palestiniens. Mais il est difficile pour les organisations internationales de parvenir à une comptabilité exacte lorsqu’elles font leurs enquêtes sous le contrôle étroit des islamistes du Hamas.

Le chiffre de 350 civils tués peut être ramené à 200 si l’on ne prend pas en compte ceux directement imputables au Hamas (exécutions sommaires, vengeance et boucliers humains).

240 policiers ont été tués, selon le rapport. Ce chiffre est ridiculement faible. Sur ce terme de policier, il suffira de savoir que ce titre se donne à peu près n’importe comment, du moment que la personne est susceptible de porter un fusil.

Les « policiers de Gaza » sont indifféremment des membres du Hamas, des brigades El Kassam, et autres groupuscules à l’idéologie islamiste.

Lorsqu’ils font le coup de feu et envoient des roquettes sur les populations civiles de Sdérot, ce sont des « activistes ». Lorsqu’ils sont victimes d’une réplique israélienne, ce sont des policiers.

Cette souplesse dans la définition de ces personnages contribue à entretenir le flou sur leurs véritables motivations. Mais c’est le résultat escompté.

Les imbéciles occidentaux, dont nos journalistes, n’y voient que du feu, celui laissé par les bombardements.

Jean-Paul de Belmont avait pourtant prévenu dans nos colonnes et ce, dès le 28 décembre 2008 : « En reprenant leur sempiternelle rhétorique à propos du «cycle de la violence», de la nécessité d’un «règlement juste du conflit», de l’appel au calme des «deux parties», quand ils ne se contenteront pas d’une condamnation pure et simple d’Israël, ils permettront de sauver la face et de donner l’impression d’œuvrer pour la paix ».(lire Opération plomb durci : avant les éditos)

Quand des soldats français sont tués en Afghanistan, les accuse-t-on de ne pas être assez nombreux à mourir ? Leur attribue-t-on-t-on les victimes des fanatiques qu'ils combattent ?

Et si un groupuscule extrémiste ose se réjouir des embuscades dans lesquelles tombent nos soldats et appelle à les multiplier, il est poursuivi pour apologie de meurtre et le ministre de l'Intérieur envisage sa dissolution*.

Mais dès qu'il s'agit d'Israël une autre logique se met en place, inversant les valeurs et les repères habituels.

Amnesty International s’est emparé de la question en envoyant sur place une commission d’enquête, en parallèle avec celle de la commission de l’ONU présidée par l’ineffable Goldstone.

Le 2 juillet 2009, Amnesty a rendu son rapport de 117 pages, qui met en cause les agissements de Tsahal, et, dans une moindre mesure, ceux du Hamas.

Ce rapport a le mérite de dénoncer, certes timidement, les pratiques atroces du mouvement islamiste, en recherche frénétique de martyrs à offrir à la cause.

Mais il y a le rapport et ce que les journalistes en font.

La dernière livraison de Bôle-richard, correspondant permanent du Monde, ne fait pas exception.

Son article est composé de 743 mots. Sur ces 743 mots, 23 seulement sont consacrés aux agissements du Hamas.

Bôle-Richard relève également avec gourmandise une assertion mensongère du rapport d’Amnesty, selon laquelle le Hamas n’aurait pas utilisé de boucliers humains. Et ce, en complète contradiction avec les témoignages des habitants de Gaza.

Tout au plus, Amnesty accuse le Hamas d'avoir "installé des positions militaires près d'habitations, mettant ainsi en péril la vie des civils". Qu’en termes galants…

Pas un mot sur les exécutions sommaires, les assassinats de membres du Fatah et autres faits dont le Hamas se rend régulièrement coupable depuis qu’il a pris le pouvoir par la force, et non par les urnes.

743 mots de mépris sous couvert d’information.

Donatella Roverra, responsable d’Amnesty déclare qu’il n’y a pratiquement pas eu de combats de rue et que les soldats de Tsahal se sont enfoncés comme dans du beurre dans Gaza.

Comment sait-elle cela ? La réponse est désarmante : elle n’a pas trouvé de douilles de balles dans les rues.

Pas de douilles ? Cette précision est importante et Bôle-Richard ne manque pas de la relever.

Car, s’il n’y a pas eu de combat de rues entre les deux adversaires, à quoi peut-on attribuer la destruction d’autant de bâtiments sinon à une volonté systématique de destruction de la part d’Israël ?

Voilà une bonne question à laquelle on peut répondre de plusieurs manières. On peut émettre l’hypothèse que les courageux combattants d’Allah ont préféré fuir et ne rien affronter.

Une mission d’enquête qui a lieu 3 mois après les combats ne trouve pas de douilles dans les rues et s’en étonne. On pourrait lui répondre que, même à Gaza, ils ont des balais. Ils savent même nettoyer les endroits qu'il faut et laisser les décombres où il faut lorsqu'il s'agit d'offrir aux photographes LA vue imprenable.

Et puis le faible nombre de victimes dans les rangs de Tsahal est à lui seul une preuve, selon Amnesty et Bôle-richard.

Ces deux personnages fielleux ont oublié une constante stratégique de l’armée israélienne depuis 60 ans de combat. Ce pays lutte pour sa survie.

L’armée apporte le plus grand soin à préserver ses soldats, qui sont également de jeunes citoyens. Les plus grandes précautions sont prises pour les protéger au point d’avoir fait de cette protection dans le combat une quasi-science.

Normal pour un pays dont le taux de fécondité est largement inférieur à celui de ses voisins. Mais cette science n'est malheureusement pas toujours exacte.

Bôle-Richard fait partie de ces gens qui aimeraient qu’Israël ne soit qu’une parenthèse de l’Histoire.

Selon eux, il faudrait que ce pays se laisse frapper sans répliquer, qu’il ne fasse que passer…

Ce peuple devrait pourtant être habitué. A Drancy aussi, il n’était que de passage.


Pierre Lefebvre © Primo, 8 juillet 2009

* La CAPJPO
http://www.primo-europe.org/impression.php?numdoc=Ed-960883592

Yoram Ettinger : « Encourager l’émigration des Arabes de Judée-Samarie »



Yoram Ettinger, qui a occupé des postes importants à l’Ambassade d’Israël à Washington, est aujourd’hui Directeur de Projets Spéciaux au Centre de Recherches Politiques de l’Université d’Ariel (Samarie). Mais il est surtout membre du groupe US-Israël de Recherches sur la Démographie, et il ne cesse de contester les statistiques officielles publiées par l’Autorité palestinienne et par l’Office Central de la Statistique en Israël, qui avancent des chiffres surréalistes quant à la population palestinienne qui habite en Judée-Samarie.

Aujourd’hui, il tire la sonnette d’alarme à propos de la fameuse « paix économique » que veut instaurer Binyamin Netanyahou, et qui risque selon lui « d’inverser le flux migratoire de la population palestinienne ». Il est admis que l’aspect démographique est l’une des clés du problème israélo-palestinien, et qu’il est un élément fondamental dans l’élaboration des politiques. Dès lors, selon l’avis de Yoram Ettinger, « les Palestiniens ainsi que la gauche israélienne ont toujours eu tendance à vouloir gonfler l’importance de la population palestinienne pour provoquer une panique au sein de la population israélienne et lui faire accepter plus facilement l’idée d’un retrait d’Israël de Judée-Samarie ».

Mercredi s’est tenue la réunion interministérielle chargée d’avaliser les quatre grands projets de zones économiques prévues en Judée-Samarie, au bénéfice des Palestiniens : une zone industrielle près de Beit Lehem, un projet agricole d’envergure près de Jéricho, une zone d’activités près du Jourdain et une à proximité de Djénine.

Ettinger avertit les Israéliens des risques que peut provoquer la réalisation de ces projets : « Il faut avoir en tête que dans le domaine de la démographie, le facteur migratoire est bien plus important que le taux de natalité. Si ces projets économiques en faveur des Palestiniens voient le jour, ils vont attirer vers la Judée-Samarie de nombreux Arabes, comme cela a été le cas au début du sionisme, lorsque l’essor économique provoqué par les Juifs ont attiré vers ici de nombreux Arabes venus de tout le Moyen-Orient ».

Ettinger est catégorique : « Si Israël veut maintenir une majorité juive nette entre la Méditerranée et le Jourdain, il faut encourager l’émigration des Palestiniens vers les autres pays arabes, comme c’est déjà le cas, et non inverser cette tendance en transformant la Judée-Samarie en paradis économique pour les Palestiniens ou d’autres Arabes de la région ».

Chiffres à l’appui, Ettinger montre « qu’à chaque fois qu’Israël a voulu améliorer les conditions économiques des Palestiniens, le flux d’émigration vers la Jordanie s’est interrompu et s’est au contraire inversé par l’arrivée de nombreux Arabes vers la Judée-Samarie. » Selon lui, il existe des facteurs externes qui poussent de nombreux Palestiniens à vouloir « chercher ailleurs » : la montée en puissance du Hamas, ou la hausse du prix du pétrole, qui offre des perspectives de travail intéressantes dans les pays du Golfe par exemple.

Autre impératif à long terme pour Israël, selon Yoram Ettinger : « Quels que soient les accords qui puissent un jour être signés entre Israël et les Palestiniens, Israël se doit de garder le contrôle des points de passage entre la Judée-Samarie et la Jordanie. Si jamais un gouvernement israélien cédait ce contrôle à l’Autorité palestinienne ou même à une instance internationale, des masses de Palestiniens entreraient dans ces zones, non pas pour les perspectives économiques qu’elles présenteraient, mais tout simplement parce que les organisations terroristes paieraient très cher chaque famille qui irait s’y installer, dans le but d’inverser totalement l’équilibre démographique à l’ouest du Jourdain, et de menacer directement l’existence d’Israël».


par Shraga Blum
http://www.actu.co.il/2009/07/yoram-ettinger-%c2%ab-encourager-l%e2%80%99emigration-des-arabes-de-judee-samarie-%c2%bb/

9.7.09

La construction en Judée-Samarie: toujours au centre du débat







Un incident diplomatique semble avoir été réglé entre Israël et l’Union européenne, celle-ci s’étant excusée mercredi soir après la publication d’un communiqué virulent contre l’expansion des localités juives de Judée-Samarie.

Dans le message publié en début de semaine par Roy Dickinson, diplomate de la Commission européenne, il était indiqué que “la politique des implantations étranglait l’économie palestinienne et maintenait les Palestiniens dans un état de dépendance vis-à-vis des pays donateurs”.

Suite à ces accusations, un haut responsable du ministère des Affaires étrangères Rafi Barak a convoqué l’ambassadeur de l’UE en Israël Ramiro Cibrian Uzal pour lui faire part de son indignation et lui dire que ces allégations n’étaient nullement fondées.

En outre, l’ambassadeur d’Israël à Bruxelles, Ran Curiel , a rencontré mercredi soir un représentant de la Commission européenne de soutien technique (ECTAO). Il s’est alors avéré que ces déclarations avaient été faites à l’insu de Benita Ferrero-Waldner, commissaire des Affaires extérieures de l’Union européenne. Le ministère des Affaires étrangères a finalement fait part de sa satisfaction à l’issue de cet entretien, même si l’on sait que les Européens n’approuvent pas l’extension des localités juives.

Quant aux Etats-Unis, les tensions persistent avec Israël après la rencontre de l’émissaire américain au Proche-Orient George Mitchell et le ministre israélien de la Défense Ehoud Barak. Le porte-parole du secrétariat d’Etat Ian Kelly a évoqué la question une nouvelle fois mercredi soir pour rappeler qu’Israël devait “geler les constructions dans les implantations”. Et d’ajouter: ‘Le sénateur Mitchell et le ministre Barak ont eu d’excellents entretiens mais nos positions n’ont pas changé”.

Il a poursuivi en disant que les deux parties devaient respecter leurs engagements et déployer des efforts pour favoriser les contacts en vue d’une relance des pourparlers pour l’instauration d’une paix globale. C’est-à-dire que pour les Américains, si les Israéliens doivent interrompre leurs travaux dans les localités juives, les Palestiniens doivent pour leur part cesser les provocations et les actes terroristes. Et ceci doit se faire parallèlement aux démarches des pays arabes en vue d’une “normalisation des liens avec Israël”.


par Claire Dana-Picard

http://www.actu.co.il/2009/07/la-construction-en-judee-samarie-toujours-au-centre-du-debat/

COMMUNIQUE DU BNVCA


Le BNVCA salue l'action de la Police et condamne l'agression commise par 3 jeunes filles décrites d'origine maghrébine, sur une fillette juive de 15 ans, le 7/7/09 à 12H, piscine David D'Anger Paris 19°, hospitalisée pour traumatisme crânien.

BUREAU NATIONAL DE VIGILANCE CONTRE L’ANTISEMITISME
Parraine par le Centre Simon Wiesenthal, Verbe et Lumière, La Licra,l’Union de CCJ IdF
8 Boulevard Saint Simon 93700 Drancy
Le President
Sammy GHOZLAN
0609677005

DRANCY LE 8/7/09

Le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme dénonce et condamne la nouvelle agression commise contre une fille juive de 15 ans, Z.Na, par 3 mineures décrites comme d’origine maghrébine,dans la piscine David D’Anger à Paris 19eme, le mardi 7/7/09 vers 12H.
Dans sa plainte recueillie par les policiers , sur son lit d’hôpital,la jeune Z. Na .explique que ses 3 antagonistes, ont déjà au vestiaire,menacé de l’attaquer après lui avoir lancé des regards arrogants et provocateurs auxquels elle n’a pas repondu.Puis devant le bassin, l’une d’entre elles l’a giflée en la traitant « de GROSSE FEUJ GROSSE SALOPE GROSSE PUTE… »Cette même fille la roue de coups de poings et de coups de pieds,la fait tomber au sol sur la tête, provoquant un traumatisme crânien, et de nombreuses contusions au visage et sur tout le corps,ayant entraîne son hospitalisation à Robert Debré.
Nous saluons l’action de la police qui ,grâce aux témoins dont les maitres nageurs ,a rapidement interpelle les 3 attaquantes Nous lui demandons de faire toute la lumière sur cette affaire d’autant que la jeune Z.Na… ne comprend pas les raisons de cette violence alors qu’elle avait pris la precaution de ne porter aucun signe distinctif apparent.Et ce conformément aux recommandations des parents de Z.Na, comme d’autres parents juifs qui sont inquiets de devoir prendre de telles mesures lorsque leurs enfants sortent ou doivent fréquenter des lieux publics.
Nous demandons à la justice la sévérite et la fermete requises pour ce type d’agression, malgré la minorité penales des 3 jeunes attaquantes. La sanction doit vraiment être dissuasive et exemplaire pour que la liberté d’aller et venir des enfants et adultes juifs français puisse s’exercer en toute sécurité.

8.7.09

Les médias pakistanais rapportent : la montée des Talibans et la chute de Karachi



MEMRI - Middle East Media Research Institute

Des articles dernièrement parus dans les médias pakistanais indiquent une préoccupation croissante face à la montée des activistes talibans à Karachi, plus grande ville commerciale du Pakistan. Selon un rapport paru le 15 avril 2009 dans le Daily Times, basé à Lahore, "les Talibans agissent secrètement à Karachi et extorquent des millions de roupies, sous forme de "dons", des membres des tribus de Mehsud et Wazir résidant dans la ville". (1)


"Il y a quelques mois, un représentant taliban a réuni plus de deux millions de roupies en quelques jours", relève le rapport, notant que si certains donateurs sont solidaires des talibans, d´autres paient par crainte de réprimandes.
Un rapport du 30 mars 2009 paru dans le quotidien pakistanais The News, intitulé "La montée des Talibans, la chute de Karachi", souligne que ces militants menacent notamment les femmes et les hommes d´affaires de Karachi.

Extraits du rapport : (2)

"La prochaine fois que tu sors, couvre-toi de la tête aux pieds."

"Une amie de la famille est sortie de sa voiture pour aller à la pharmacie, dans un quartier commercial animé de Karachi. Elle portait le costume shalwar-Kamiz classique que la plupart des femmes de Karachi revêtent à l´extérieur. Alors qu´elle s´approchait du magasin, un homme est venu à elle, un pistolet au poing.

Mais plutôt que de la dérober, il lui a lancé un message glaçant : ´La prochaine fois que tu sors, couvre-toi de la tête aux pieds.´

L´incidenta eu lieu au vu de tous dans une rue animée de Karachi. Mais personne ne semblait se rendre compte de ce qui arrivait et l´homme ne semblait aucunement pressé ou inquiet..

On peut se remémorer d´autres incidents préoccupants."

"Cette fois, ils prenaient la peine de préciser que non seulement ils savaient où il vivait, mais également où il travaillait, à quelle école allaient ses enfants."

"Plusieurs hommes d´affaires ont reçu des appels, sur leurs téléphones portables, de personnes occultant leur identité mais confirmant le nom de l´appelé. Deux jours plus tard, ces personnes reçoivent un nouvel appel. Et puis encore un autre appel. On demande à l´homme d´affaires [ainsi sollicité] de faire un don au Tehreek-e-Taliban [organisation parapluie d´activistes talibans].

Un homme d´affaires a ignoré l´appel, croyant à un canular. Mais bientôt, on s´est mis à appeler chez lui dans un but similaire. Cette fois, ces hommes prenaient la peine de préciser que non seulement ils savaient où l´homme d´affaires résidait, mais également où il travaillait, à quelle école allaient ses enfants, et d´autres détails encore.

L´homme a fini par payer. Personne ne sait qui sont ces gens. Certains disent que ce sont des criminels qui se font passer pour talibans. Qui sait ?"

"Plusieurs familles ont reçu des lettres de ce type et ont en général obtempéré."

"Une famille de Clifton [le quartier aristocratique de Clifton] a reçu le mois dernier un mot adressé au père. Ce mot lui demandait d´assurer que ses filles - décrites dans la lettre en termes très négatifs - ne sortent pas de chez elles, vu qu´elles étaient considérées comme légères. La lettre somme le père de prendre les mesures nécessaires, autrement la mosquée se verra obligée de ´faire quelque chose´.

Le crime de ces filles était apparemment qu´on les apercevait trop fréquemment en dehors de chez elles et que leur façon de s´habiller était trop occidentale.

Les auteurs de cette lettre menaçante ont même révélé leur identité, affirmant appartenir à une importante mosquée.

La famille, secouée, a fait ce qu´on lui a demandé. Plusieurs familles ont reçu des lettres de ce type et ont en général obtempéré. Rien n´a été fait ni aucune question posée au sujet des gens de cette mosquée. La police a classé l´affaire comme insignifiante." (3)

"Le gouvernement du parti du peuple du Pakistan [en référence au MQM] nie la poussée des forces extrémistes à Karachi depuis qu´il est au pouvoir."

"L´année dernière, cette mosquée a été identifiée par le MQM (Front national uni) quand celui-ci a attiré l´attention sur la talibanisation accélérée de Karachi. Mais le gouvernement du parti du peuple du Pakistan [en référence au MQM] nie la poussée des forces extrémistes à Karachi depuis qu´il est au pouvoir. Certains qualifient de suspectes les motivations du MQM. Leur programme est plus politique. Mais une fois de plus, qui a raison et qui a tort ? (4)

On continue d´entendre des histoires sur l´influence croissante de tels éléments. Des femmes qui se promènent la tête découverte dans les transports publics se sont reçu des crachats, parfois par d´autres femmes."

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(1) Daily Times, Pakistan, le 15 avril 2009
(2) The News, Pakistan, 30 mars 2009
(3) La mosquée n´est pas identifiée dans ce rapport, mais est basée à Clifton, le quartier huppé de la ville.
(4) Le MQM, ou Muttahida Qaumi Movement, est le 3ème plus grand parti politique du Pakistan, dirigé par Altaf Hussain, le chef des Muhajirs - immigrés musulmans d´origine indienne au Pakistan - basé à Londres.



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7.7.09

Iran: Le "plan B" d'Israël


Mahmoud Ahmadinejad, avant sa réélection, lors d'une visite du site nucléaire de Natanz. (Reuters)

Par Marianne ENAULT
leJDD.fr

Selon les médias israéliens, l'Etat hébreu a demandé à ses alliés, Etats-Unis en tête, de passer au "plan B" dans le dossier du nucléaire iranien. Interrogé sur ABC, le vice-président américain, Joe Biden, a estimé qu'Israël pouvait "déterminer par lui-même ce qui est dans son intérêt". Barack Obama n'est pas vraiment de cet avis: il a une nouvelle fois rappelé son intention de négocier.


"Israël recherche un 'plan B' dans le cas où les pourparlers Etats-Unis-Iran échoueraient". Dans son édition de lundi, le quotidien israélien Haaretz rapporte les inquiétudes israéliennes, après la réélection contestée du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad. Selon le journal, Israël aurait donc demandé à ses partenaires - les Etats-Unis, bien sûr, mais aussi l'Allemagne, la France, la Russie et le Japon -, de préparer "un plan B" si l'offre de dialogue proposée par Washington à Téhéran venait à échouer. Celui-ci devrait, selon l'Etat hébreu, inclure des "sanctions paralysantes". Selon le Haaretz, après les récents événements en Iran, "les services secrets israéliens pensent que les chances que le dialogue commence sont proches de zéro". Reste à savoir si cela implique des frappes sur le territoire iranien. Selon le Sunday Times, l'Arabie saoudite aurait, dans cette hypothèse, donné son accord tacite au gouvernement israélien pour un survol de son territoire. Israël a démenti cette information.

Sur ce sujet, le vice-président américain Joe Biden a tenu des propos ambigus dimanche sur la chaîne ABC. "Israël peut déterminer par lui-même, c'est une nation souveraine, ce qui est dans son intérêt et ce qu'il décide de faire vis-à-vis de l'Iran et de quiconque", a-t-il ainsi déclaré. "Que nous soyons d'accord ou non. Ils ont le droit de le faire (...) Nous ne pouvons dicter à une autre nation souveraine ce qu'elle peut faire et ne pas faire, quand elle décide, si elle décide, qu'elle est menacée dans son existence", a-t-il encore ajouté. Des propos interprétés à Téhéran comme un blanc-seing donné à l'armée israélienne pour bombarder les installations nucléaires iraniennes, que la communauté internationale soupçonne de visées militaires. "Les Etats-Unis et Israël savent tous deux la conséquence qu'aurait une décision erronée", a ainsi commenté le chef du comité parlementaire sur la sécurité nationale Aladdin Broujerdi, rapporte le Jerusalem Post. Et de promettre des actions "réelles et décisives" en cas d'attaque.

Obama croit toujours au dialogue

Officiellement toutefois, les Etats-Unis soutiennent toujours la voie diplomatique pour régler la question du nucléaire iranien. Dans un entretien accordé au New York Times et publié dimanche, Barack Obama fait part de sa détermination à mener à bien les négociations. "Nous avons offert à l'Iran une voie pour rejoindre la communauté internationale", rappelle-t-il, estimant qu'elle est toujours valable en dépit de la répression des manifestants qui contestent le résultat de l'élection présidentielle du 12 juin dernier. Et d'ajouter qu'il attend des progrès d'ici à la fin de l'année, faute de quoi il n'exclut pas "une gamme de mesures" à l'encontre de Téhéran.

Mais selon le quotidien Haaretz, les négociateurs américains auraient fait part à des officiels israéliens de leur scepticisme sur les chances de succès du dialogue. Problème pour les Etats-Unis, ils peuvent difficilement adopter un ton plus ferme, du moins dans l'immédiat, au risque de voir leur offre de dialogue considérée par Téhéran comme n'ayant jamais été sérieuse. Interrogé dans l'émission Fox News Sunday, le chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Michael Mullen, a lui estimé qu'une attaque visant les installations nucléaires iraniennes pourrait s'avérer "extrêmement déstabilisante". "Il est impossible de prédire les conséquences", a-t-il ajouté, estimant toutefois que l'option militaire ne devait pas être écartée. Pour le moment, le gouvernement Ahmadinejad II est resté plutôt discret sur ses intentions.

http://www.lejdd.fr/cmc/international/200928/iran-le-plan-b-d-israel_226547.html

6.7.09

ISRAEL : L'armée de l'air prend les devants



Un avion de l'armée de l'air israélienne.
Photo: IDF , JPost
Par JPOST.COM


L'armée de l'air israélienne prévoit de participer à des exercices aériens aux Etats-Unis et en Europe. Objectif : entraîner ses pilotes aux vols de longue distance, a appris le Jérusalem post dimanche.

Un peu plus tôt dans la journée du 5 juillet, le vice-président américain Joe Biden a donné une interview sur la chaine ABC dans laquelle il semblait donner le feu vert à Israël pour une action militaire visant à éliminer la menace nucléaire iranienne.

A la question de savoir si Washington barrerait la route par des moyens militaires à l'Etat hébreu dans le cas où ce dernier décide de mettre un terme au programme nucléaire iranien, Biden a répondu : "Les Etats-Unis ne peuvent pas dicter à une nation étrangère ce qu'elle doit faire ou pas."

"Israël peut décider lui-même - [puisque] c'est une nation souveraine - de ce qui est dans son intérêt et [choisir seule] la manière d'agir face à l'Iran ou à n'importe quel autre Etat", a-t-il ajouté lors de l'entretien diffusé dimanche.

Selon le vice-président, si le gouvernement israélien opte pour un moyen d'action différent de l'actuel, c'est son droit à la souveraineté d'agir ainsi. "Cela ne relève pas de notre décision", a insisté Biden.

Le gouvernement du Premier ministre Binyamin Netanyahou a cependant déclaré qu'il préférait voir l'arrêt du programme nucléaire iranien grâce à la voie diplomatique, mais n'exclut pas une action militaire.

Les avions de l'armée de l'air israélienne participeront ainsi cette année à un exercice aérien commun avec un Etat-membre de l'OTAN encore non-identifié.

Dans le courant du mois de juillet, les forces de l'air de l'Etat hébreu enverront également des avions de combat F-16C pour un exercice qui se déroulera à la base aérienne américaine Nellis dans le Nevada.

Parallèlement, plusieurs avions de transports de l'armée de l'air israélienne - les C-130 Hercules - participeront à la compétition Rodeo 2009 à la base aérienne McChord dans l'Etat de Washington.

Selon des responsables israéliens de la défense, ces exercices à l'étranger serviront d'entraînement à des manœuvres de longue-distance.


http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1246443729686&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull

Non à la charia en Grande-Bretagne



par Denis MacEoin, rédacteur en chef de Middle East Quarterly, pour The Guardian,

Titre original : No to sharia law in Britain

Traduction: Objectif-info

La charia n’a pas sa place dans une société civilisée. Il faut bannir les tribunaux islamiques et faire en sorte que dans ce pays tout le monde soit soumis au même système juridique.


Il y a de nombreuses raisons d’être en désaccord avec la charia. Dans sa version achevée, elle contient de nombreuses dispositions barbares, inconciliables avec une société avancée : lapidation de personnes mariées ayant commis un adultère, flagellation pour une relation entre célibataires, précipitation des homosexuels depuis des toits ou des hauteurs abruptes, amputation des membres pour vol, et pire encore.


Mais la charia couvre un champ beaucoup plus vaste. Elle passe tout naturellement du domaine public au domaine privé, et c'est dans ce champ que l’on enregistre des revendications pour introduire une certaine dose de charia dans ce pays. Ces demandes n’émanent pas seulement des Musulmans mais aussi d’un homme extraordinairement naïf, l’archevêque de Canterbury. La charia ne traite que marginalement de la façon dont un croyant prie, jeûne, paie l’impôt de l’aumône ou pratique le pèlerinage. Pour l'individu, elle édicte des obligations et des sanctions qui touchent au plus profond de la vie personnelle. En voici un exemple très simple. Si dans un accès de colère un Musulman prononce trois fois la formule du divorce, même en l’absence de son épouse, la loi islamique considère que le couple a divorcé. S'il retrouve ses esprits, le Musulman en question ne peut pas reprendre tout simplement ses relations avec son épouse. Pour qu’il y ait remariage, celle-ci devra attendre trois mois pour s’assurer qu'elle n'est pas enceinte. A partir de quoi elle devra épouser un autre homme et avoir avec lui des relations sexuelles. Cet homme doit ensuite divorcer d’avec elle (s'il ne décide pas de la garder). Elle doit alors attendre à nouveau trois mois ici à l’issue desquels elle peut épouser une seconde fois son ancien mari ici. Cette pratique révoltante, connue sous le nom de halala, est une humiliation pour la femme. La loi britannique la considérerait comme une forme de coercition aboutissant à des relations sexuelles non désirées. Est ce que c’est cela que réclame l'archevêque ?


Mais la charia a déjà fait son entrée au R-U par la porte de derrière. En octobre 2008, le parlementaire Bridget Prentice, sous-secrétaire d'état au ministère de la justice, déclarait que le gouvernement "ne s'adapte pas" à un système juridique religieux, et il confirmait deux nouveautés. D'abord que les tribunaux de la charia fonctionneraient sous le régime de l’Arbitration Act de 1996, qui stipule que des conflits privés peuvent être réglés par un arbitrage indépendant. Et en second lieu que les décisions de la charia sur les questions d’ordre familial (qui ne sont pas couvertes par l’arbitrage) pourront avoir l'autorité de celles d'un tribunal britannique qui souhaiterait "un ordre public consenti" exprimé dans "le vocabulaire" d’une décision de tribunal islamique. Il y a maintenant un Tribunal d'arbitrage musulman qui demande au président de la Haute Cour de justice d’approuver un traitement parallèle des litiges, conforme à la charia.


L'idée que des tribunaux musulmans puissent être habilités à trancher de questions relevant du code de la famille, sans que l’on se retrouve en contradiction avec la loi britannique, n’est pas pertinente, à cause principalement des graves discriminations qui frappent les femmes musulmanes. Nous avons déjà vu comment la charia procède avec les femmes mariées dans certains cas de divorce. En donnant à des tribunaux opérant selon la charia un statut semi-officiel, on introduira des dénaturations de ce genre.


Je n'ai pas pu obtenir d’informations sur des décisions effectives de ces tribunaux, mais il y a un grand nombre de sites Internet qui édictent des fatwas en réponse aux questions posées par les fidèles. Elles sont probablement significatives du genre de dispositions que ces tribunaux adopteront en Grande-Bretagne.


Si les couples ne se marient pas dans le cadre du droit civil britannique (et j'ai vu une fatwa stipulant qu’il n’est pas nécessaire de faire enregistrer le mariage auprès des autorités britanniques ici ), ils encourent de graves conséquences en cas de divorce. En matière de garde des enfants (qui est toujours prononcée à l’encontre de la femme ici ) ; en matière de pension alimentaire (l’homme n'est pas tenu de payer quoi que ce soit sauf pour les enfants ici ) et en ce qui concerne les droits sur la demeure familiale (la femme n’en n'a pas ici ). Pendant le mariage, un homme peut contraindre son épouse à des relations sexuelles, (alors que les épouses n'ont pas un droit similaire ici ) ; un mari peut confiner son épouse au foyer ; si l’un ou l’autre des deux partenaires abandonne l'Islam ici , le mariage est nul et non avenu. On considère que ce serait une faute de rejeter la polygamie ici . Si une femme souhaite divorcer de son mari, elle doit obtenir sa permission et l’accord d’un tribunal de la charia. Une Musulmane peut ne pas épouser un non-Musulman ici tandis qu’un Musulman peut épouser une non-Musulmane à condition qu’elle soit juive ou chrétienne ici . L'adoption légale est interdite, mais si un enfant a été adopté, il ne peut pas hériter de ses parents adoptifs ici . Un des commandements publiés par le Conseil islamique de la charia de Leyton interdit à une femme de se marier, quel que soit son âge, si elle n’a pas un "tuteur" masculin ici ; selon un autre commandement, l’intention de divorcer doit émaner de l’homme pour que le divorce soit valide ici ; un autre commandement insiste sur le fait que le mariage polygame doit être maintenu même au Royaume-Uni ici ; et un autre dispense un homme de payer la pension alimentaire après le divorce ici .


Si les tribunaux islamiques fondent leurs arbitrages sur des dispositions juridiques aussi désuètes et discriminatoires, ils condamneront les femmes musulmanes britanniques à une existence de citoyennes de seconde classe avec à peine quelques droits. Et s'ils prétendent se cantonner à donner des conseils dans le cadre de la loi britannique, à quel droit donneront-ils effectivement la priorité ? La seule solution à cette situation scandaleuse consiste à interdire complètement ces tribunaux et à astreindre les Musulmans au respect d’un code juridique unique, comme tout le monde dans ce pays. Les tribunaux fondés sur la charia doivent être exclus du champ de l’Arbitration Act de 1996 pour que le mot d’ordre de justice pour tous ne se transforme pas en une farce.



Le rapport de Denis MacEoin sur la charia au R-U a été édité par Civitas le 29 juin 2009


Denis MacEoin est le nouveau rédacteur en chef de Middle East Quarterly, une revue internationale dédiée à l’étude des politiques, de la religion et de la société à l’époque contemporaine dans cette région

http://www.objectif-info.com/index.php?id=1205

4.7.09

"L’enquête" dissimulée de ONU sur les « crimes de guerre » israéliens




Par Alan Dershowitz | Jerusalem Post - Adaptation française de Sentinelle 5769

Juste après que le Cour suprême d’Espagne ait décidé de classer une enquête bidon sur un crime de guerre suite à une frappe de l’armée de l’air israélienne en 2002, un groupe d’avocats et d’experts militaires désignés par le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU a poursuivi son enquête bidon sur les « graves violations des droits de l’homme sur le territoire palestinien occupé, en particulier du fait des attaques militaires israéliennes récentes contre la bande de Gaza occupée ».


Le conseil des Droits de l’Homme de l’ONU est un scandale. C’est le successeur de la défunte Commission des Droits de l’Homme de l’ONU. Les deux organisations ont une longue histoire de mise à l’écart d’Israël par condamnation, et d’aveuglement volontaire sur les transgresseurs de droits de l’Homme par les pires coupables du monde, dont plusieurs dominent le Conseil des Droits de l’Homme et son prédécesseur.

Comme l’universitaire Anne Bayefsky du ‘Hudson Institute’ l’a noté récemment :” : “Le Conseil a adopté plus de résolutions et de décisions condamnant Israël que tous les autres 191 Etats membres de l’ONU combinés. Plus le Conseil consacre de temps à diaboliser Israël, plus il est probable qu’il sera incapable de jamais condamner le génocide au Soudan, l’esclavage féminin en Arabie saoudite, ou la torture en Egypte ».

Le mandat même qui a autorisé l’enquête à Gaza révèle ses préjugés contre Israël. Le Conseil a déjà conclu, sans aucun simulacre d’investigation, qu’Israël est coupable de « graves violations des droits de l’homme, liées à ses attaques militaires ».

Il a aussi conclu que la Bande de Gaza « demeure occupée », bien qu’Israël ait mis fin à son occupation et retiré tous ses soldats et pionniers depuis 2005. De plus, le président actuel du conseil a limité la portée de l’enquête aux « violations commises dans le contexte du conflit qui a eu lieu du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009 ». Ce sont les dates de la réponse israélienne à plus de sept années d’attaques à la roquette par des terroristes opérant derrière des boucliers humains à Gaza, le Hamas et ses alliés terroriste ont tiré des milliers de roquettes et d’obus de mortiers, blessant et traumatisant des femmes, des hommes et des enfants israéliens. Mais ces attaques qui ont provoqué des actions militaires d’autodéfense d’Israël, sont exclues de l’enquête, selon le mandat et son interprétation par le président du Conseil. C’est comme si le Conseil avait convoqué une enquête sur les Etats-Unis et le terrorisme mais limité l’enquête aux seules actions entreprises après le 12 septembre 2001.

La simple idée du Conseil de l’ONU conduisant une enquête « indépendante » ou bien une investigation objective est grotesque. C’est comme si une Cour du Mississipi totalement composée de blancs enquêtait sur l’autodéfense d’un homme noir, en réponse à des années de lynchages par des blancs, en limitant son enquête aux évènements ayant suivi les lynchages. Il n’y a simplement aucune voie pour une enquête conduite sous les auspices du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, et pour rester équitable. Ses antécédents de préjugés ne doivent pas être légitimés par des hommes et des femmes de bien qui se soucient vraiment des Droits de l’Homme.

C’est pourquoi il a été& si surprenant et troublant de voir un homme de bien comme Richard Goldstone donner son accord pour diriger l’équipe d’enquêteur nommée par le conseil des Droits de l’homme de l’ONU. Goldstone est un Sud-Africain qui a combattu l’apartheid et conduit une importante enquête sur les causes de la violence là-bas, reprochant finalement au gouvernement lui-même d’avoir mis en place la violence à travers une « troisième force ». Aurait-il réussi si sa commission avait été limitée à des membres blancs uniquement, et si le mandat de son enquête avait été limité à la violence noire en excluant la violence blanche qui la provoquait ? Aurait-il accepté de prêté la réputation de son nom pour légitimer la mauvaise narration des Cours d’apartheid composées de seuls blancs ? Qu’en aurait-il été » s’il était un avocat noir, sélectionné délibérément pat la cour seulement composée de blancs pour jouer les « Oncle Tom » justement parce qu’il était noir ?

Goldstone a été sélectionné pour diriger cette enquête justement parce qu’il est juif. Ne laissons place aucune ambiguïté sur cette réalité cynique. Je ne reproche pas au conseil de l’ONU d’avoir sélectionné un Juif pour légitimer son enquête dissimulée sur l’Etat juif. Mais je me demande comment un homme tel que Goldstone a pu s’autoriser à être manipulé de cette façon. N’a-t-il pas réalisé à quel point on s’est joué de lui. Combien sa haute réputation est exploitée dans l’intérêt de l’intolérance ? Oh oui, Goldstone sera « impartial ». C’est justement ce que veut le Conseil : « une condamnation équivalente d’Israël et du Hamas pour des actes dissemblables.

Le Hamas admet et même se vante d’avoir commis de nombreux crimes de guerre : d’abord il se vante d’avoir tiré des roquettes sur des écoliers Israéliens ; Il tire ses roquettes d’abord à des moments où des enfants israéliens vont ou rentrent de l’école ; il a frappé plusieurs jardins d’enfants, des écoles élémentaires et des cours de jeux (fort heureusement, les enfants avaient été renvoyés à la maison) ; il célèbre chaque mort de civil et les blessures qu’il provoque. Tirer sur des civils est un crime de guerre.

Ensuite, le Hamas se vante de se cacher derrière des boucliers humains, ce qui est aussi un crime de guerre. Un législateur éminent du Hamas s’est vanté du fait que le Hamas : … « a utilisé comme boucliers humains les femmes, les enfants, les seniors, et les moudjahidin, de manière à défier la machine de bombardement sioniste. Comme s’ils déclaraient à l’ennemi sioniste : « Nous aimons la mort autant que vous aimez la vie ».

Troisièmement, depuis que le Hamas est le gouvernement élu à Gaza, chaque attaque de roquette depuis Gaza est une violation de l’article 51 de la Charte de l’ONU, qui autorise un membre des Nations Unies à se défendre contre une « attaque armée ».

Quatrièmement, ces attaques font partie d’une stratégie à long terme visant à détruire une nation membre des Nations Unies, comme la charte du Hamas le proclame clairement. Aucune “enquête” n’est nécessaire pour conclure que le Hamas a commis des crimes de guerre.

Israël, de l’autre côté, est engagé dans une autodéfense légitime : comme Richard Kemp, expert britannique éminent l’a dit à la BBC pendant la guerre à Gaza : Je ne pense pas qu’il n’y ait jamais eu un moment dans l’histoire de la guerre où une armée aura fait davantage d’efforts pour réduire le nombre des victimes civiles, et la mort de personnes innocentes, que Tsahal ne le fait aujourd’hui à Gaza ».

Etre impartial face à une conduite aussi asymétrique, ou trouver une équivalence morale là où il n’en existe pas, ce serait le pire résultat d’une intolérance immorale. Pourtant une équivalence morale et légale est justement ce que cette commission d’enquête « trouvera », après « sa mission indépendante de recherche de faits », à moins qu’elle ne trouve que la conduite d’Israël n’ait été pire que celle du Hamas parce que davantage de personnes sont mortes sous le feu israélien que sous les roquettes du Hamas. Les enquêteurs ignoreront la loi qui tient les meurtriers qui se cachent derrière des boucliers humains responsables de la mort de ces boucliers humains, même si les balles qui les ont tués provenaient des armes de ceux qui s’engageaient dans une autodéfense légitime.

Songez à la situation analogue des phoques de la Navy qui ont tué des pirates somaliens ayant kidnappé le capitaine de navire marchand Richard Phillips. De telles tentatives de secours ont parfois abouti à la mort tragique des otages. Serait-il équitable de faire passer en jugement les phoques pour meurtre, au lieu des pirates ? C’est exactement ce que la Commission de Gaza se donne pour but de faire à Israël. Elle ignorera le fait que le Hamas exagère toujours le nombre de civils tués en incluant dans cette catégorie les policiers armés (qui sont aussi des terroristes), « des civils » voulant servir de boucliers humains ou qui de leur plein gré, permettent que leur foyer soit utilisé pour fabriquer, stocker ou tirer des roquettes, « des enfants et des femmes » devenus des terroristes, et même des « collaborateurs » tués par le Hamas.

Goldstone fera de son mieux pour être impartial. Mais il sait que si son rapport ne condamne pas Israël au moins avec autant de force qu’il condamne le Hamas, il ne sera jamais accepté par le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, et son travail sera réduit à zéro. C’est un diplomate international expérimenté. Il sait qui l’a nommé. Il comprend son mandat. Il va tenter de l’élargir pour y intégrer les crimes de guerre du Hamas, de façon à être « impartial », même si le Hamas se vante déjà de ses crimes.

Israël le sait aussi. Ils connaissent Goldstone. Ils savent que sa nomination a été calculée pour rendre difficile pour Israël de refuser sa coopération avec un investigateur juif qui a eu des liens étroits avec l’Etat juif. S’ils refusent de coopérer avec ce groupe d’enquêteurs éminents, ils seront considérés par certains comme craignant la « vérité ». S’ils y coopéraient, ils savent que la « vérité » produite par cette enquête sera un mensonge. Ils sont dans une situation de perdants, justement parce que Richard Goldstone a accepté une nomination qu’il n’aurait jamais due accepter.

Israël doit conduire sa propre enquête approfondie, et laisser les éclaboussures tomber où elles peuvent.

Richard Goldstone doit démissionner pour protester si le Conseil des Droits de l’Homme trouve une équivalence morale ou légale entre les nombreux crimes de guerre commis délibérément par un terroriste, et les morts involontaires provoquées par l’utilisation de boucliers humains pour protéger des terroristes contre des actions d’autodéfense légitimes entreprises par une démocratie pour protéger ses citoyens.

3.7.09

Sciences : une guerre des étoiles ?



Israël pourrait être en perte de vitesse dans sa "conquête de l'espace" régionale. La vigilance est de mise.

Photo: Bloomberg , JPost
Le général de réserve Haïm Eshed est inquiet. Ce scientifique de 69 ans qui dirige depuis trente ans le programme spatial au sein du ministère de la Défense craint que, faute de financement nécessaire, Israël perde son avance qualitative sur les autres pays du Moyen-Orient qui, comme l'Iran, cherchent à se doter de capacités spatiales.

Pour l'heure, Israël est en tête de peloton dans ce domaine, mais l'Iran, l'Egypte, l'Arabie Saoudite et d'autres nations de la région se sont mis à investir des ressources sans précédent pour élaborer des stations de lancement sur leur propre sol.

"L'Iran a compris qu'il faut de la matière grise pour aller dans l'espace, c'est pourquoi il distribue des bourses à ses jeunes pour qu'ils aillent étudier", a expliqué Eshed au Jerusalem Post dans une interview exclusive. "Il sait que l'avantage que détient Israël réside dans son capital humain."

On peut estimer qu'Eshed fait partie de ce capital. Jeune colonel dans les services de renseignements militaires, il avait souligné qu'Israël devait développer des capacités en matière de satellites à la suite de la signature du traité de paix avec l'Egypte. A l'époque, Eshed était déjà une sorte de héros au sein de l'armée israélienne. En 1967, il reçoit la médaille du mérite des mains du chef d'état-major pour avoir élaboré un système qui était - et qui reste, 42 ans plus tard - top secret.

"J'avais compris que, avec la paix à notre porte, nous ne pourrions plus survoler le Sinaï pour recueillir des renseignements et que la seule façon de savoir ce qui se passait dans la région serait de la surveiller d'en-haut, au moyen de satellites", se souvient-il.

Alors chef du département Recherche et Développement des services secrets, Eshed rédige donc une proposition, qui se retrouve entre les mains du ministre de la Défense Ezer Weizman avant d'atterrir sur le bureau de Menachem Begin. Celui-ci approuve le financement du projet en 1980.

"Je suis persuadé que, si nous avons si vite accepté de nous retirer du Sinaï, c'est parce que nous savions que nous avions la capacité de fabriquer un satellite", affirme-t-il.

Le premier satellite israélien, l'Ofek 1, a été lancé le 19 septembre 1988. Avec lui, Israël entrait dans le club très fermé des nations capables de lancer des satellites de leur sol. Ce club qui comprend aujourd'hui les Etats-Unis, la Russie, la France, le Japon, la Chine, l'Inde et le Royaume-Uni, vient de voir arriver un nouveau membre : l'Iran.

"Au début, nous avons été très mal vus", raconte Eshed. "Israël était un tout petit pays qui venait d'être créé et qui cherchait à se doter de capacités dont disposaient seulement les deux superpuissances : les Etats-Unis et l'URSS."
Mais cela n'a pas arrêté Eshed et, au cours des vingt années qui ont suivi son premier pas dans l'espace, Israël a lancé quinze satellites. Le dernier en date a décollé d'Inde en juin 2008.

Contrairement aux satellites espions des séries Ofek et Eros, TecSar est l'un des rares dans le monde à utiliser la technologie des radars à la place des caméras. Ce qui lui permet de créer des images à haute résolution d'objets terrestres, quelles que soient les conditions climatiques, même à travers les toits des maisons, sauf pour les structures en béton.

Multi-usages

Les satellites servent à toutes sortes de missions : suivre l'avancée du programme nucléaire iranien, par exemple, ou transmettre des communications et des images aux troupes opérant derrière les lignes ennemies, comme lors de l'opération Plomb durci, dans la bande de Gaza. Si les informations fournies par les médias étrangers sont exactes et que l'armée israélienne a bien bombardé un convoi de munitions au Soudan en janvier dernier, c'est sans doute aussi grâce aux satellites, sans parler du bombardement en septembre 2007, d'installations nucléaires syriennes, quelques semaines avant leur mise en fonction.

Conformément au protocole, Eshed refuse de préciser quelles sont les utilisations exactes des satellites, mais fait part d'un usage largement étendu ces dernières années, ce qui permet à l'armée d'observer n'importe quel point de la planète. "Si le théâtre des opérations se situe à proximité d'Israël, les avions suffisent à l'atteindre, mais avec le terrorisme, il s'étend de plus en plus", explique-t-il. "Il suffit de regarder les rapports qui nous viennent du Soudan."

Comme pour les véhicules aériens sans équipage (UAV), dont Israël est le leader mondial, le pays est aussi considéré comme l'un des plus avancés en matière de "mini-satellites". Contrairement aux satellites "mammouths" américains, qui peuvent peser jusqu'à 25 tonnes, les satellites israéliens - mis au point et fabriqués par l'Industrie aérospatiale (IAI) - pèsent entre 300 et 400 kg. Actuellement, l'IAI travaille en outre sur l'élaboration de nano-satellites, qui ne pèseront que quelques dizaines de kilos et seront capables de fournir des services de communications pour les opérations militaires.

"Plus c'est petit, mieux c'est"

"Le monde commence à comprendre que, plus c'est petit, mieux c'est", déclare Eshed. "Un gros satellite coûte beaucoup d'argent à élaborer, à lancer et à entretenir." Et de faire part de son nouveau projet : les satellites "double usage", qui pourront appartenir en partie à des investisseurs privés - israéliens ou étrangers - et fournir des services, tant civils que militaires. Le ministère de la Défense reçoit déjà des images d'ImageSat International, une entreprise internationale, fournisseur commercial d'images haute-résolution de la terre prises par satellite.

S'il faut désormais des investisseurs privés, c'est que les budgets sont serrés : Eshed ne dispose que de quelque 100 millions de dollars, alors que les Etats-Unis, à titre comparatif, en investissent chaque année 50 milliards dans leurs programmes spatiaux.

Par YAAKOV KATZ
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1246443704090&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull

2.7.09

Barack Obama et les quatre cavaliers de l'Apocalypse


À Rafah, des militants du Hamas regardent la retransmission télévisée du discours du président Barack Obama prononcéau Caire, le 4 juin, à l'adresse du monde musulman. Crédits photo : AP

De Jérusalem à Kaboul, en passant par Bagdad et Téhéran, le président américain fait face à un «arc de crise» qui évolue dangereusement.

En politique étrangère, Barack Obama est confronté à la chevauchée délé­tère de quatre cavaliers de l'Apocalypse, tous issus de l'«arc de crise» du Moyen-Orient. Le premier s'appelle Palestine, le second Irak, le troisième Iran, le quatrième Afghanistan. L'homme le plus puissant du monde parviendra-t-il, dans les trois ans qui viennent, à arrêter ces quatre cavaliers qui, pour le moment, vont tous dans la mauvaise direction ? La tâche est ardue ; mais, faute de réussir au moins partiellement, le président américain compromettrait ses chances d'être réélu en novembre 2012.

Sur le conflit israélo-palestinien, qui pourrit depuis soixante ans les relations de l'Occident avec le monde arabo-musulman, Barack Obama se heurte à un double obstacle que ne connaissait pas le dernier occupant démocrate de la Maison-Blanche, Bill ­Clinton : l'intransigeance du gouvernement israélien et l'absence d'un interlocuteur capable de négocier au nom de tous les Palestiniens. Depuis les élections de 2009, siège à Jérusalem le gouvernement le plus à droite qu'ait connu l'État hébreu depuis sa fondation en 1948. Le récent refus du premier ministre ­Benyamin Nétanyahou de geler la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée a provoqué, le 25 juin dernier, le premier incident diplomatique entre Israël et la nouvelle Administration américaine : George Mitchell, représentant spécial du président américain pour le Proche-Orient, a abruptement annulé la rencontre qu'il devait avoir à Paris avec Nétanyahou. Contraire au droit international, la colonisation en Cisjordanie (territoire occupé par Israël à la faveur de sa victoire militaire de 1967) a pris, au cours des douze dernières années, une telle ampleur qu'elle compromet la viabilité d'un futur État palestinien (qui serait composé de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, soit 22 % du territoire de la Palestine sous le mandat britannique).


Un découpage de Jérusalem à la ruelle près

Deuxième difficulté, les négociateurs américains ont en face d'eux des Palestiniens profondément divisés. En 1993, lors des accords d'Oslo, Yasser Arafat représentait l'intégralité de la nation palestinienne. Aujourd'hui, son successeur à la tête du Fatah, ­Mahmoud Abbas, ne représente qu'un mouvement qui fut défait par le Hamas islamiste aux seules élections libres qu'ait connues la Palestine. Le Hamas, qui nie toujours le droit à l'existence d'Israël (et avec lequel, en conséquence, l'Amérique refuse de négocier), tient d'une main de fer la bande de Gaza, après avoir tué ou expulsé les dirigeants locaux du Fatah. Ce dernier administre tant bien que mal les villes et les bourgades palestiniennes de Cisjordanie. Malgré d'interminables efforts, la diplomatie égyptienne n'a pas réussi à réconcilier les frères ennemis palestiniens, afin qu'ils constituent un «gouvernement» d'union nationale, avec lequel on pourrait commencer à négocier sérieusement une solution. Il est vrai que le soutien que le Hamas reçoit du Hezbollah libanais et de l'Iran ne pousse pas spécialement le mouvement islamiste palestinien à la tempérance.

Ancien conseiller à la sécurité nationale sous le président George Bush senior, le général Brent ­Scowcroft a confié au Figaro son espoir que le président Obama «allait prochainement affirmer que le protocole de Taba était la solution choisie par ­­­l'Amérique pour régler le conflit». Datant de janvier 2001, les pourparlers israélo-palestiniens de Taba (inaboutis pour cause de défaite électorale du premier ministre Ehoud Barak, battu par Ariel Sharon) avaient dessiné toutes les cartes de partage entre l'État juif et l'État palestinien, y compris celles de Jérusalem, à la ruelle près. Les gros blocs de colonies israéliens étaient intégrés au territoire de l'État hébreu, lequel rétrocédait à l'État palestinien autant de kilomètres carrés. Les plus petites colonies, implantées en profondeur en Cisjordanie, étaient démantelées (aujourd'hui, cela représenterait plus de 80 000 colons à rapatrier par la force).

Au cas où Obama ferait sienne la solution raisonnable de Taba, le Congrès le laissera-t-il exercer une réelle pression sur Israël ? En 1991, le président Bush senior avait forcé les Israéliens à se rendre à la conférence de paix sur le Proche-Orient qu'il avait organisée à Madrid, en menaçant de suspendre les garanties américaines assorties aux emprunts israéliens. Il ne fut pas réélu l'année suivante…

Deuxième cavalier de l'Apocalypse, l'Irak. Mardi 30 juin, tous les soldats américains se sont retirés des villes irakiennes, provoquant la liesse de la population et le soulagement du Pentagone. Mais, au cours de la semaine précédente, une campagne d'attentats, pour la plupart perpétrés dans des quartiers chiites, avait fait plus de 250 victimes. Le premier ministre, Maliki (un chiite), a accusé les groupuscules extrémistes sunnites liés à al-Qaida de chercher à relancer la guerre civile chiites-sunnites des années noires 2006 et 2007. Les unités de l'armée et la police irakiennes feront-elles preuve de l'énergie et de l'impartialité nécessaires pour maintenir l'ordre à Bagdad, Mossoul et Kirkouk ? Rien n'est moins sûr. Jusqu'à présent, elles se sont plutôt fait remarquer par leur corruption et leur sectarisme. Le fait est que la grande majorité des sunnites irakiens ne supportent pas l'idée d'être gouvernés par des chiites. Tous les ingrédients susceptibles d'alimenter une reprise de la guerre civile sont encore là. On ne voit pas les Saoudiens arrêter de financer les achats d'armes par les milices sunnites, ni les pasdarans iraniens suspendre leur soutien militaire aux milices chiites qui leur sont inféodées. Quant aux ­Kurdes, aujourd'hui totalement autonomes, on ne les voit pas renoncer pacifiquement au contrôle du bassin pétrolier de Kirkouk. Barack Obama a promis un retrait de toutes les troupes américaines d'Irak en 2011. Quel serait pour lui le coût politique de laisser derrière lui un Irak en guerre civile et en voie de décomposition, à l'image du Liban des années 1975-1990 ?

Troisième cavalier de l'Apocalypse, l'Iran est, de loin, le plus redoutable pour Obama. Les stratèges de la Maison-Blanche n'avaient absolument pas prévu la fraude gigantesque d'Ahmadinejad aux élections du 12 juin, que l'historien irano-américain Abbas Milani qualifie de «coup d'État parfaitement planifié pour donner l'intégralité du pouvoir aux pasdarans, avec la caution d'ayatollahs vieillissants». Ils n'avaient pas prévu non plus le sursaut de dignité de la population iranienne et l'émotion suscitée dans le monde entier par ses manifestations. Le durcissement de la dictature islamique en Iran ne laisse rien augurer de bon pour le dialogue que Washington entendait mener à partir de l'automne avec Téhéran sur le dossier nucléaire. Ahmadinejad a déjà dit qu'il «était définitivement clos». On ne voit guère le dictateur, enfermé dans sa paranoïa antioccidentale, revenir sur sa décision.

Accroître les sanctions commerciales ? Les seules sanctions supplémentaires à même d'affaiblir le régime seraient un embargo sur l'essence. L'Iran, dont les raffineries sont désuètes, importe 40 % du carburant qu'il consomme. Mais la mise en place d'un tel embargo international supposerait un blocus naval de l'Iran, apparenté à un acte de guerre. Il nécessiterait un accord préalable du Conseil de sécurité de l'ONU. La Chine et la Russie, qui ont félicité Ahmadinejad pour sa «victoire», s'y opposeraient très probablement.

Obama, qui n'a aucune envie de se mettre une troisième guerre sur les bras, n'a, en vérité, aucun moyen pour arrêter la course de l'Iran à l'arme atomique. Un groupe de trois officiers généraux, tous anciens chefs du Centcom (commandement central américain couvrant toute la zone de l'«arc de crise»), estime que l'Amérique doit se préparer à la perspective inévitable d'un Iran nucléaire. Ils préconisent la négociation d'un grand «deal» avec le régime de Téhéran, qu'ils ne considèrent pas plus dangereux que ne l'étaient, en leur temps, la Russie de Staline ou la Chine de Mao. En échange de son admission au sein du club nucléaire, l'Iran devrait s'engager à ­réfréner ses protégés du Hezbollah et du Hamas, à respecter la souveraineté de l'Irak, à aider l'Otan à ­stabiliser l'Afghanistan. Mais peut-on faire confiance à ­Ahmadinejad pour envisager de passer un tel marché avec lui ?


De l'imagination et de la chance

La situation en Afghanistan, quatrième cavalier de l'Apocalypse, ne cesse de se détériorer. Menée par les talibans, l'insurrection pachtoune est aux portes de Kaboul. Pour tenter de se concilier les «cœurs et les esprits» de la population rurale, les Américains viennent de renoncer officiellement à leur stratégie d'éradication de la culture de l'opium. Tactiquement, ils ont décidé de limiter drastiquement leur recours à l'arme aérienne, responsable de trop nombreuses bavures. Sans plaisir, ils se préparent à la réélection d'Hamid Karzaï, personnalité indécise, dont l'entourage est notoirement corrompu. À l'image des ­Soviétiques de la fin des années 1980, ils parlent sans cesse de la nécessaire «afghanisation» de la guerre, sans y croire vraiment. Dans ce pays structuré par les tribus et les clans, personne n'a jamais pu construire une armée nationale digne de ce nom. En Afghanistan, les Américains sont aux prises avec une contradiction : ils rêveraient de pouvoir en partir rapidement, mais, à la fois, ils s'accrochent au triptyque classique sécurité-développement-gouvernance, qui exigerait des dizaines d'années de présence pour avoir la moindre chance de succès. La seule bonne nouvelle est venue du Pakistan, dont l'armée, majoritairement pendjabie, semble décidée à reprendre le contrôle des zones tribales pachtounes, qui servaient jusque-là de sanctuaires aux talibans afghans et à leurs comparses ­arabes d'al-Qaida.

Pour parvenir à dénouer la contradiction afghane, à passer un «deal» fiable avec l'Iran, à se retirer d'Irak sans y laisser le chaos, à pousser Israël à faire des concessions, Obama devra faire preuve d'une imagination stratégique et diplomatique exceptionnelle. Il aura aussi besoin, comme les généraux chers au cœur de Napoléon, de beaucoup de chance.


Renaud Girard
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