31.3.07

EL PAIS / UN NOUVEAU FRONT ISLAMISTE : LE SAHEL



« Ils vivent dans des zones désertiques reculées »

El País | Un nouveau front islamiste : Le Sahel
31.03.2007

AL Qaeda se transforme, le mouvement terroriste sunnite cherche la fusion avec les mollahs chiites. Selon les services de renseignements occidentaux, désormais Al-Qaeda dispose également d’une base proche de l’Europe : Le Sahel.

Sur l’immense et très animé marché central de Bamako, qui entoure la grande mosquée, il est rare de voir des femmes portant le hijab (le voile musulman), et plus encore le niqab (voile intégral). Dans le nord du Mali, en revanche, dans des villes et des villages comme Kidal, Tombouctou ou Gao, on note la présence du fondamentalisme. Que se passe-t-il au Mali ?

A en croire des rapports des services de renseignements européens et américains, cette gigantesque oasis est devenue la nouvelle base arrière d’Al-Qaeda et de ses alliés algériens du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), une émanation du Groupe islamique armé (GIA). Oussama Ben Laden a donc réalisé l’un de ses rêves les plus chers : avoir un allié fidèle en Afrique et une base proche de l’Europe où préparer de nouveaux attentats.

« [Oussama] trouvera en nous écoute et obéissance », déclare le chef algérien du GSPC Abdelmalek Droukdal, dit Abou Moussab Abdel Ouadoud, dans son communiqué de ralliement à Al-Qaeda rendu public le 13 septembre 2006. Cette alliance a mis sur le qui-vive les responsables de la sécurité de l’Union européenne, et en particulier la France et l’Espagne, où vivent de nombreux militants du GSPC. Depuis 2001, une centaine de membres de cette organisation ont été arrêtés dans diverses villes espagnoles, accusés entre autres de recruter des moudjahidin et de les envoyer combattre dans différentes zones de conflit.

Des djihadistes recrutés en Espagne par le GSPC sont formés au maniement des armes et des explosifs, et à l’utilisation de toxiques, dans des camps d’entraînement situés dans le Sahel, cette bande aride et semi-désertique qui s’étend de l’océan Atlantique à la mer Rouge, à la lisière du Sahara, signalent des responsables de la lutte antiterroriste. La police espagnole pense que plusieurs des 35 djihadistes recrutés en Catalogne par le professeur de taekwondo Mbark El-Jaafari, militant marocain du GSPC arrêté début février à Reus, sont allés s’entraîner dans les camps du Sahel, équipés d’armes lourdes, de mortiers, de missiles terre-air et de téléphones satellitaires.

Le 25 janvier, Javier Zaragoza, procureur en chef de l’Audiencia nacional [l’instance pénale espagnole chargée des affaires de terrorisme], Hassan El-Oufi, procureur général du roi du Maroc, et Jean-Claude Marin, procureur de la République de Paris, ont signé un accord à Rabat par lequel ils s’engagent à se communiquer en temps réel les informations portées à leur connaissance sur les réseaux d’Al-Qaeda. Les lentes commissions rogatoires et la bureaucratie judiciaire ont été éliminées pour combattre plus efficacement le terrorisme islamiste. Les procureurs ont centré leurs discussions sur les nouveaux camps d’entraînement du Sahel et sur le danger qu’ils représentent pour leurs trois pays. L’Algérie n’a pas signé l’accord en raison de ses divergences traditionnelles avec le Maroc. « Ils n’ont plus besoin d’aller en Afghanistan ou en Irak. Maintenant, ils s’entraînent à côté de chez nous. Il leur est beaucoup plus facile d’aller et venir, ce qui augmente le danger », souligne l’un des procureurs.

Les hommes du GSPC qui opéraient jusqu’alors en Algérie ont trouvé des alliés dans les régions les plus pauvres de la Mauritanie, du Mali, du Niger et du Tchad, vaste zone grise où ils vivent de trafics et de rapines. Ils sont aidés par des nomades, des bergers et des cheikhs locaux auxquels ils fournissent de l’argent et des véhicules tout terrain en échange de leur protection.

Amari Saïfi, ancien parachutiste de l’armée algérienne et dirigeant du GSPC arrêté au Tchad en 2004, a tissé les premiers liens entre son groupe et les habitants de la région en utilisant une vieille stratégie : le mariage de convenance. Abderrezak El-Para (son surnom) s’est marié avec trois jeunes femmes touarègues au Mali. « Les gens sont très pauvres et, si on leur donne de l’argent, ils peuvent devenir salafistes, djihadistes ou tout ce qu’on veut », allègue Oumar Sangaré, un fonctionnaire de 49 ans, dans son vieux bureau du ministère de l’Administration territoriale à Bamako.



Avoir servi dans l’armée, comme Saïfi, ne semble pas constituer un obstacle pour rallier le GSPC. L’ex-rebelle touareg Hassan Fagaga était lieutenant-colonel dans la minuscule armée malienne – forte de 7,350 hommes – jusqu’au 23 mai 2006, jour où il a pris d’assaut un camp militaire à Kidal [dans le nord-est du Mali] pour s’emparer d’armes et de munitions. Iyad Ag-Ghali, qui, selon les dires de Sangaré, a été « mercenaire en Palestine et en Libye », et Ibrahim Ag-Bahanga sont les autres chefs rebelles touaregs du nord du pays soupçonnés de soutenir les salafistes.

Les trois hommes vivent dans des zones désertiques ou montagneuses reculées, et le gouvernement malien négocie avec eux sans les poursuivre. « Ce ne sont pas des terroristes, mais des rebelles qui luttent pour améliorer la situation épouvantable de leur peuple, le plus pauvre du pays », explique Ousmane Maiga, un habitant de Gao. Les Touaregs sont une minorité au Mali, constituée d’environ 200,000 personnes.

Iyad Ag-Ghali est l’homme qui a servi d’intermédiaire avec le GSPC pour obtenir la libération des 14 touristes européens enlevés en 2003 dans la zone frontalière entre l’Algérie et le Mali, et conduits à des milliers de kilomètres de là, au nord-ouest de Tombouctou. « Cette médiation a été très compliquée », se souvient le gouverneur de Gao, le colonel Amadou Baba Touré, qui a chapeauté la négociation. D’après un responsable des Renseignements généraux français, les services secrets algériens essaient depuis plusieurs mois d’acheter le soutien des rebelles touaregs et de les convaincre de ne plus apporter leur aide ni donner refuge aux terroristes du GSPC.

Les services de renseignements espagnols observent la nouvelle base d’Al-Qaeda dans le Sahel avec intérêt et préoccupation. « Les hommes du GSPC ont les coudées franches dans cette zone, commente un analyste. C’est une région inhospitalière où ils font ce qu’ils veulent. Les forces armées algériennes y font parfois des incursions pour les attaquer, mais cela ne sert pas à grand-chose. Nous ne pouvons pas compter sur la Mauritanie, le Mali et le Niger car ce sont des pays très pauvres. Al-Qaeda a trouvé là un vrai paradis, un lieu de repos et d’entraînement à proximité de l’Europe. »

El-Hadj Issiaka Traoré, 58 ans, chef de la division Affaires religieuses au ministère de l’Administration territoriale, est un homme affable. Mais il fait la grimace quand on l’interroge sur la présence croissante de prédicateurs pakistanais dans son pays. « Il est vrai que nous en avons expulsé certains qui se livraient à des activités suspectes et prêchaient sans autorisation, confie-t-il, mais pour le moment la situation ici n’est pas préoccupante. Nous sommes pacifiques, nous ne voulons rien savoir du djihad. »

Les 13,5 millions d’habitants du Mali sont à 90 % musulmans. Le pays compte 17,500 mosquées répertoriées, mais les services de renseignements signalent la présence de nouveaux prédicateurs qui diffusent la doctrine wahhabite et construisent avec des fonds saoudiens des lieux de prière, des orphelinats et des centres caritatifs à Tombouctou et dans d’autres localités du désert, toujours dans les zones les plus défavorisées du nord du pays.

Certains observateurs algériens pensaient que l’arrestation au Tchad d’Amari Saïfi, l’ancien parachutiste passé au terrorisme, avait porté un coup fatal au GSPC. Mais ils se sont trompés : les nouveaux alliés d’Al-Qaeda sont en plein essor. Depuis sa déclaration d’allégeance à Ben Laden, en septembre 2006, le GSPC se fait appeler « Al-Qaeda au Maghreb ». Sa présence internationale est vertigineuse : 20 % des kamikazes étrangers en Irak seraient issus de ses rangs et, selon des sources dignes de foi, 150 Algériens ont été arrêtés en 2005 alors qu’ils tentaient de franchir la frontière irakienne pour se joindre à l’insurrection. Ces deux dernières années, les autorités algériennes ont extradé vers le Maroc et la Tunisie plus de vingt personnes qui voulaient rejoindre le mouvement.

Selon les experts, le GSPC est désormais trop à l’étroit dans sa base algérienne. En plus du Sahel, il possède des « cellules dormantes » en Espagne, qui se financent par le banditisme et recrutent des militants, ainsi qu’en France, en Italie, au Royaume-Uni, en Afghanistan et en Tchétchénie.

L’administration américaine a envoyé des instructeurs des forces spéciales à Tombouctou et à Gao pour former les troupes maliennes à la lutte antiterroriste et au combat dans le désert. Elle leur a également fourni des véhicules et du matériel de communication.

Mais, à Bamako, les représentants de l’Etat sourient lorsqu’on leur demande si la petite armée malienne est capable de traquer les hommes du GSPC ou de repérer leurs camps d’entraînement.

« Le Nord est immense, ses frontières sont impossibles à surveiller, et le gouvernement fait comme si c’était une zone de non-droit », reconnaît un fonctionnaire, avant d’ajouter : « Pourquoi croyez-vous que les rebelles touaregs, qui ont fait trois révolutions depuis les années 1950, font ce qu’ils veulent ?... L’initiative transsaharienne de lutte contre le terrorisme lancée par les Américains est un échec », assure un diplomate européen en poste à Bamako.

Que faire lorsque le principal allié de Ben Laden en Afrique est établi dans une région aux frontières floues et aux Etats faibles comme l’est le Sahel ? « Des initiatives diplomatiques ont été prises et les services de renseignements ont transmis la menace. Mais on ne peut pas attendre grand-chose de pays où la pauvreté est extrême », ajoute-t-il. « Certains de ceux qui s’entraînent dans le Sahel reviennent en Europe avec l’ordre d’attaquer », reconnaît un agent espagnol spécialiste du Maghreb.

El País | José María Irujo

WWW.IRAN-RESIST.ORG

30.3.07

GARE DU NORD : LA JUSTICE AGIT VITE ET BIEN !

France/Violences Gare du Nord :
prison ferme pour deux des émeutiers interpellés

Deux émeutiers, âgés de 19 et 28 ans, ont été condamnés par le Tribunal correctionnel de Paris à 4 mois de prison ferme pour avoir jeté des projectiles sur les forces de l’ordre lors des affrontements à la Gare du Nord. Un troisième homme, âgé de 28 ans, a été condamné à 4 mois de prison avec sursis. Deux autres personnes, toujours en garde à vue, pourraient être présentées à la justice aujourd’hui. Quant au resquilleur congolais, à l’origine du déchaînement de violences, son procès a été renvoyé au 2 mai à la demande de son avocat. Le prévenu a été placé en détention provisoire jusqu'à cette audience.

TEXTE REPRIS DU SITE DE L'ESISC

ISLAM : CE QUE L'OCCIDENT DOIT SAVOIR

UN DOCUMENT EXCEPTIONNEL SUR L'ISLAM :
" CE QUE L'OCCIDENT DOIT SAVOIR "

http://video.google.fr/videoplay?
docid=-7524727529706125858&pr=
goog-sl&hl=fr

EMERGENCE D'UN NOUVEAU TOTALITARISME

Le rappeur togolais Rost ne votera pas à la prochaine élection présidentielle, n’étant pas de nationalité française. Pourtant, invité de l’émission de Frédéric Taddei du 27 mars 2007 sur France 3, il nous prévient : «en cas d’élection à la présidence de la République d’un candidat contraire aux souhaits de la jeunesse – entendez par là Nicolas Sarkozy –, nous les jeunes, nous devrons descendre dans la rue et tout casser. Nous n’accepterons pas cette élection». Face à lui, pas de contradicteurs ou si peu.

Après les émeutes de la gare du Nord, où le fauteur de troubles serait un Congolais en situation irrégulière, connu des services de police pour 22 délits, Olivier Besancenot a désigné le coupable : la politique sécuritaire de Sarkozy, responsable d’un «climat de tension extrême entre la police et la population».

Si l’on vous parle d’un «grand-père chinois» allant chercher ses enfants à l’école, vous ne pouvez ressentir naturellement que sympathie et compassion. Si l’on vous dit que les forces de police l’ont appréhendé à ce moment-là parce qu’il s’agissait d’un sans-papiers, vous êtes aussitôt pris à contre-pied par votre affectivité. C’est sur cette dernière que les militants «progressistes», en faveur des sans-papiers, comptent pour vous empêcher de réfléchir aux conséquences désastreuses qu’entraînerait leur régularisation massive et généralisée.

Intimidation, transfert de culpabilité, falsification de la vérité : ces trois exemples forment l’amorce d’un puzzle qui a pour nom totalitarisme.

Partout des foyers s’allument : la tentation totalitaire est grande parmi certains groupes sociaux. Et ce totalitarisme urbain n’est pas moins dangereux que le totalitarisme étatisé. Il en est même le germe. Tous les totalitarismes, de Moscou à Berlin, de Téhéran à Kaboul, sont nés dans la rue, poussant à toute vitesse sur le terreau de la pauvreté et de la peur.

À travers ces déclarations, c’est la vision romantique de la révolution prescrite au peuple, à la soviétique, pour son bonheur et malgré lui, qui s’impose.

Le piétinement de la démocratie pour le passage en force fait des émules. L’appel à renverser la République pour lui substituer le régime du chaos se répand comme une traînée de poudre. Les émissions de télévision «branchées» du service public n’hésitent pas à servir de tribunes aux terroriseurs de la ménagère de moins de 50 ans, de peur de ne pas apparaître dans le «move cités». On intimide les électeurs en leur faisant le chantage à la chienlit. Vous êtes tentés par le vote Sarkozy ? Gare à vos voitures, à vos abribus et à vos magasins.

Bref, tout cela fait de l’écume et n’influencera guère le Français lors de son passage dans l’isoloir les 22 avril et 6 mai prochains. Au contraire même sans doute. Ce Français-là habite dans un pays encore paisible et tempéré, vit à crédit sur le dos des générations futures, et se sent rassuré par les remparts de la démocratie qu’il croit inébranlables.

Mais qu’en sera-t-il dans quelques années si rien n’est fait pour modifier structurellement ce pays ? Si toutes les réformes salvatrices se font bulldozériser par le front du refus syndical ? Si la langue française continue de s’étioler ? Si l’éducation des enfants continue de les porter vers le goulet d’étranglement bachelier sans qu’ils maîtrisent des outils qui étaient parfaitement assimilés par les enfants de 1950 à l’entrée en 6e? Si les Français continuent de s’agripper comme des forcenés à des acquis sociaux gargantuesques, grevant ainsi toute chance de compétitivité et de rebond ?

Le quinquennat à venir est capital à cet égard. En cas d’échec, on peut alors sans mal imaginer, à l’horizon 2012, une France paupérisée sur laquelle la classe politique «classique» n’aura plus aucune prise, et sur laquelle fondront les extrémistes de tout bord.

Soyons donc attentifs et barrons la route, dès aujourd’hui, à ces germes de totalitarisme. En laissant semer ces grains de haine, nous pourrions récolter des tempêtes dévastatrices dans une France affaiblie et déclinante.

Une France où l’on pourrait assister à des coalitions incroyables entre le Front national et certains communautaristes «progressistes». Un peu comme si Le Pen et Dieudonné faisaient alliance.

Le Pen aux côtés de Dieudonné… Impensable, non ?*

Jean-Paul de Belmont © Primo-Europe, 29 mars 2007

*Pour la petite histoire et pour démontrer la collusion entre les extrêmes supposés contraires, notons que le rappeur Rost, cité en début d’article, a annoncé qu’il voterait Le Pen en cas de second tour entre ce dernier et Nicolas Sarkozy (voir la vidéo). Il a d’ailleurs rendu visite au leader du Front National, le 16 février dernier, afin de lui poser dix questions qui permettraient aux jeunes des quartiers de se faire une idée de son programme.
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Auteur : Jean-Paul de Belmont
Date d'enregistrement : 29-03-2007

28.3.07

VIOLENTS HEURTS A LA GARE DU NORD A PARIS , QU'EN PENSER ?



De violents heurts ont opposé la police à plusieurs dizaines de jeunes mardi soir à la gare du Nord à Paris. Selon la préfecture de police, au moins neuf personnes ont été interpellées dont le voyageur sans ticket, un homme de 33 ans. Nicolas Sarkozy a vivement fustigé les émeutiers mercredi. Sans connaître encore le détail du déroulement des événements ni être en mesure de porter un jugement sérieux sur les agissements tant des voyageurs que de la police, une chose est sûre : comme en 2005 dans les banlieues, nous assistons à des émeutes, à un rejet total des interventions policières, à un défi à l'ordre établi. Une telle révolte, qui serait concevable si le population française était soumise à une dictature ou au pouvoir discrétionnaire d'un régime qui foule aux pieds les droits fondamentaux, apparaît comme intolérable, dans un pays comme la France. Que penser également des agissements, de plus en plus violents et apparemment incontrôlables des casseurs, dont la police semble incapable de venir à bout? (Menahem Macina).


28/03/07



Texte repris du site de RSR.ch (clichés ajoutés par la rédaction d'upjf.org).





Des affrontements ont opposé, mardi soir, pendant plusieurs heures, des dizaines de jeunes à des policiers, à la gare du Nord, l'une des principales de la capitale française. Deux personnes ont été légèrement blessées, et la police en a arrêté au moins neuf autres. Des dizaines de casseurs s'en sont également pris aux vitrines des magasins, aux distributeurs automatiques et aux commerces de la station.



Une interpellation trop brutale?



L'interpellation d'un usager sans billet, un homme de 33 ans, accusé d'avoir frappé deux agents du métro qui tentaient de le contrôler, a déclenché les violences, mardi après-midi. Une patrouille des forces de sécurité a rapidement maîtrisé l'homme. Mais quelques dizaines de témoins, parmi lesquels de nombreux jeunes, ont estimé que l'interpellation avait été trop brutale. Ils ont commencé à se masser devant le local du métro dans lequel le suspect avait été retenu. Des renforts de policiers sont rapidement intervenus.

Sous les regards de centaines de témoins et d'usagers du métro coincés sur place, une foule de plus en plus hostile, dont de nombreux jeunes, a commencé à jeter des projectiles sur les forces de l'ordre et à fustiger Nicolas Sarkozy. Les policiers ont répondu par de courtes charges et des jets de grenades lacrymogènes.



Sarkozy réagit



«Pendant des années on n'a pas interpellé, pendant des années, on a fermé les yeux, pendant des années, on a laissé faire n'importe quoi.

C'est quand même invraisemblable. La démocratie, c'est un minimum d'ordre, de respect, d'autorité, de tranquillité. Je ne sais pas dans le détail ce qui s'est passé, mais le principe, c'est quand même qu'on ne doit pas donner raison à celui qui veut passer sans billet et qui frappe un policier.

Est-ce une raison pour déclencher des émeutes ? Nous sommes le seul pays où l'on considère qu'arrêter quelqu'un parce qu'il ne paie pas son billet, ce n'est pas normal. Il y a des millions de braves gens qui paient leur ticket chaque matin, qui doivent être respectés. Si la police n'est pas là pour faire régner un minimum d'ordre, quel est le rôle de la police ? »


agences/jab



© Rsr.ch



Note de la Rédaction d’upjf.org



On peut légitimement s’interroger sur cette explosion de violence soudaine. S’agit-il d’un événement sporadique, ou d’un symptôme d’une maladie beaucoup plus profonde de la société, parvenue à un degré de gravité telle, qu’un remake des émeutes de 2005 soit à craindre. (A ce sujet, voir l’article de Wikipedia, "Émeutes de 2005 dans les banlieues françaises".)



Le Monde Web publie les propos d’un jeune homme présent sur les lieux. Ils illustrent la manière dont les choses ont dégénéré :

…Vers 19 heures, les incidents ont repris. "C'était différent. C'était l'anarchie. Il y en a qui ont commencé à casser partout." Les policiers ont de nouveau fait usage de gaz lacrymogènes. Les violences ont débordé. "Ils se sont mis à crier : Foot Locker ! Foot Locker ! [un magasin de chaussures de sport dans l'espace commercial de la gare] puis ils ont cassé la vitre. Certains sont entrés dans le magasin et ont volé tout ce qu'ils pouvaient." Le jeune homme a également vu un magasin de sacs à main vandalisé. Des émeutiers ont récupéré des barres de fer dans la gare.

Des lampes ont été brisées, des pots de fleurs jetés d'un étage vers les policiers en contrebas. "Ça criait : Nique Sarkozy! Sarkozy, enculé! Police partout, justice nulle part!" L'arrivée des caméras de télévision et des photographes a encore tendu l'atmosphère. "Ça n'avait plus rien à voir avec le début, raconte Anthony. C'étai[en]t des casseurs qui voulaient se faire remarquer. J'en ai entendu qui criaient Nique la France ! pour passer à la télé."





Mis en ligne le 28 mars 2007, par M. Macina, sur le site upjf.org

27.3.07

UN COMMERCANT ARABE

VIOLENCES A LA GARE DU NORD



Emeutes à la gare du Nord le mardi 27 mars 2007


Métros
Le trafic a été perturbé durant l’incident. Les rames de métro des lignes 4 et 5 ne marquaient plus l’arrêt dans cette station en début de soirée.



S. Ortola / 20Minutes ¦ Emeutes à la gare du Nord le mardi 27 mars 2007

Début d’émeute en gare du Nord, et arrestations en chaîne. La gare a été le théâtre mardi de violents affrontements entre plusieurs bandes de jeunes, et des policiers. Jusqu’à 300 personnes ont participé aux violences dans l’après-midi. Mardi à 21 heures, le calme n’était toujours pas revenu.



L’histoire a commencé par un simple contrôle de billet et a tourné à la course-poursuite. Vers 17 h 30, un jeune de « 14-15 ans » selon des témoins se fait contrôler par deux agents RATP car il est passé sans billet au tourniquet. La police assure qu’il « frappe les deux agents, les blesse, «mais ne sait pas quelle est la nature de ces blessures». Les gendarmes interviennent. Des témoins racontent que le jeune est frappé dès le contrôle, mis à terre, et roué de coups à nouveau. Beaucoup parlent d’un «bras cassé». «Aucun élément à ce sujet» n’est communiqué.

Insultes et bombes lacrymo

Ensuite les versions se rejoignent : un «groupe de personne s’interpose pour empêcher son interpellation», raconte la police, les insultes fusent, «les gendarmes sortent les bombes lacrymo», selon des témoins. Le jeune est interpellé et emmené dans un local RATP.

Mais des groupes veulent en découdre et jettent des objets sur les policiers : poubelles, bouteilles, pots de fleurs, tout y passe. Les distributeurs sont bientôt dévalisés, le magasin de chaussures Foot Locker est fracturé. Les jeunes, non cagoulés, se servent. Les policiers, en civil et en uniforme, les coursent, procèdent à des interpellations en flagrant délit dans tous les coins de la gare, sous le regard interloqué des voyageurs.

Mardi soir la préfecture faisait état de huit interpellations, mais elles se poursuivaient encore dans la soirée.

Magali Gruet et Michaël Hajdenberg


20Minutes.fr, éditions du 27/03/2007 - 18h41


*

ANTISEMITISME

2007-03-27 12:36:00

La Ligue des droits de la personne de B'nai Brith Canada vient de publier la 25e édition de son Rapport des incidents d'antisémitisme, une étude annuelle des tendances relatives aux préjugés au Canada.

Au total, 935 incidents ont été signalés en 2006, ce qui représente une hausse de 12,8 % par rapport aux incidents enregistrés en 2005, et presque le quadruple du total signalé il y a dix ans à peine. Il s'agit du plus haut nombre d'incidents jamais signalé à la Ligue.

"Les constatations de 2006 indiquent que l'antisémitisme demeure une menace grandissante, émergeant sous le masque poli du multiculturalisme pour révéler une haine ouverte du peuple juif ", a affirmé Frank Dimant, vice-président directeur de B'nai Brith Canada.

"L'antisémitisme a même été injecté dans le processus politique canadien officiel, dans un incident particulier où l'on a tenté de discréditer un candidat seulement parce que son épouse était Juive." En cinq ans, le nombre d'incidents antisémites a augmenté de 147 % à Montréal, passant de 87 à 215. À Toronto, la hausse est moins significative pour la même période (de 217 à 445).

Le texte intégral du Rapport, y compris une Déclaration des droits de la victime destinée aux personnes qui ont subi un incident d'antisémitisme ou une autre forme d'activité haineuse, peut être consulté à l'adresse suivante: http://www.bnaibrith.ca/auditFrench2006.html.

TEXTE REPRIS DU SITE GUYSEN

24.3.07

LA ROUTE DE LA SERVITUDE

24 mars 2007 -
Par Caroline B. Glick |
Jewish World Review -
Adaptation française de Sentinelle 5767

Voilà comment une civilisation s’effondre
En Israël, comme dans le reste du monde libre, nous sommes témoins de la mort de la liberté de penser par un millier de coupures.

Le mois dernier, deux étudiants du ‘Clare College’ de l’Université de Cambridge (G.B.) ont été les victimes de cet état des affaires. Ces étudiants ont consacré un numéro de leur magasine satyrique au premier anniversaire des émeutes musulmanes dans le monde, suivant la publication des caricatures de Mohammed dans le journal danois ‘Jyllands Posten’. Comme les étudiants l’ont rappelé, ces émeutes ont provoqué la mort de plus de cent personnes.

Bien que les medias britanniques aient refusé de publier ces caricatures, les Musulmans britanniques ont tenu des meetings terrifiants à travers le pays, au cours desquels ils ont appelé à la destruction de la Grande Bretagne, des USA, du Danemark et d’Israël, et au meurtre de tous ceux qui refusent d’accepter la domination mondiale de l’Islam.

Dans leur magazine, les étudiants ont publié certaines des caricatures, et se sont moqués de l’hypocrisie des Musulmans accusant la société britannique de préjugés racistes tout en appelant à sa destruction violente.

La réaction des Musulmans a été apparemment vive. Craignant pour leur vie, les étudiants ont été obligés de se cacher. Mais les Musulmans n’étaient pas les seuls en colère. Le ‘Clare College’ a réuni un jury disciplinaire spécial pour envisager une action contre les étudiants. Et la police du comté de Cambridge a ouvert une enquête criminelle contre eux à la fin de février.

La persécution de ces étudiants procure un cas d’étude de l’offensive sur deux fronts réalisée aujourd’hui contre la culture occidentale. D’abord, les jihadistes en appellent à notre destruction. Puis ce sont les intellectuels de Gauche et les personnages publiques qui défendent les islamistes radicaux, et travaillent à réduire au silence ceux qui les critiquent, en criminalisant le discours et en stigmatisant ceux qui usent de la liberté de penser comme étant racistes.

La conséquence directe de cette offensive sur deux fronts est la répression de la liberté de penser.

Il y a quatre ans, le Président des USA, George W. Bush a baptisé l’invasion de l’Irak « Opération Liberté pour l’Irak ». L’intention était claire. L’objectif de la guerre n’était pas seulement de faire tomber le régime meurtrier de Saddam Hussein, suppôt du terrorisme. C’était de se débarrasser de cette opinion mondiale exécrable qui soutenait le régime, et de remplacer cette opinion par les valeurs de liberté, de tolérance et de démocratie.

Quatre ans plus tard, les forces des USA continuent leur combat héroïque pour apporter l’ordre et la sécurité à ce pays violent. Mais l’objet de ces efforts n’est plus clair. Les USA ne poussent plus les Irakiens ou le monde arabe plus largement à abandonner le jihad pour la liberté.

Plus tôt ce mois-ci, l’éditorialiste Joël Mowbray a apporté la preuve de l’abandon par l’administration Bush de la guerre idéologique dans un exposé du ‘Wall Street Journal’, sur le réseau de télévision en langue arabe « Al Hurra » financé par le contribuable américain. Les USA ont lancé Al Hurra en février 2004 pour concurrencer des réseaux de télévision jihadistes comme Al Jazeerah. Son objectif déclaré était de présenter une voix libérale, pro-démocratie, et pro-humaniste dans le monde arabe. Pourtant, comme Mowbray l’a rapporté, depuis que l’ancien producteur Larry Register a été nommé à la direction du réseau en novembre dernier, cet objectif est tombé à l’eau.

En décembre, le réseau a commencé à se permettre d’être utilisé comme une plateforme par des archi terroristes comme le commandant du Hezbollah Hassan Nasrallah et le chef du Hamas Ismail Haniyeh. Le mois dernier, quand le mouvement islamique israélien a commencé d’attaquer Israël pour avoir conduit une fouille archéologique vers la mosquée Al Aqsa, la couverture d’Al Hurrah de cette affaire a été plus extrémiste que celle d’Al Jazeerah. Le mufti de l’Autorité Palestinienne Ikremah Sabri est passé en direct, et a accusé Israël de jeter des roches et des bombes dans la mosquée, et de refuser des soins médicaux à ceux qu’il aurait prétendument blessés. Al Hurra a aussi accueilli un terroriste d’al Qaïda qui s’est réjoui des attaques du 11 septembre en Amérique.

Comme c’est le cas en Grande Bretagne, la décision de l’administration Bush d’abandonner largement le champ de bataille idéologique est le résultat d’une attaque politique et idéologique intransigeante et acharnée contre les voix qui justifient la guerre contre le jihad mondial en général, et contre les faucons de l’administration Bush en particulier.

Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz, Douglas Feith, et John Bolton - et sans doute Scooter Libby - ont tous été chassés de leurs positions au Pentagone, au Département d’Etat, et à la Maison Blanche après avoir été repoussés par une attaque implacable de la Gauche, qui a accusé ces hommes de rien moins que de trahison du fait de leur soutien vigilant à la guerre contre le totalitarisme islamique. Une composante centrale de l’attaque contre eux a été la prétention répétée que leur soutien à Israël est ce qui a porté ces hommes à faire croire l’Amérique que le jihad mondial est une menace pour la sécurité nationale des USA. L’un des acteurs principaux de cette attaque concertée a été le milliardaire George Soros. Soros est un Juif antisioniste au passé troublant. En particulier, selon ses propres entretiens sur ’60 minutes’ en 1998, et PBS en 1993, Soros a collaboré avec les nazis pour la saisie des propriétés juives à Budapest en 1944.

L’auteur Serge Trifkovic, qui prépare actuellement une biographie de Soros, rapporte qu’un survivant de l’Holocauste en Hongrie déclare que la raison pour laquelle Soros fut laissé en liberté était la « connaissance spéciale par ce garçon de la communauté juive, et ses tentatives de protéger ses propriétés de la confiscation »...

Depuis 2003, Soros a donné plus de100 millions à l’aile Gauche radicale et pour les campagnes politiques des candidats Démocrates de l’extrême gauche aux USA. Son argent a fait de lui l’une des forces les plus influentes au Parti Démocrate.

Après que le Hamas eût gagné l’élection palestinienne en janvier dernier, Soros a tourné ses armes contre Israël. En octobre dernier, il a annoncé son intention de travailler avec des groupes juifs américains de l’aile gauche tels que ‘Brit Tzedek v’Shalom, ‘les Amis américains de Shalom Archav’, et le ‘Forum Politique d’Israël’, pour former un groupe de lobbying efficace anti-Israël, pour concurrencer le pro israélien l’AIPAC [American-Israel Public Action Committee]. Soros accuse l’AIPAC de faire cause commune avec les faucons pro-guerre et ainsi de nuire à la sécurité nationale des USA et d’Israël.

Cette semaine, Soros a exposé ses opinions anti-Israël dans la ‘New York Review of Books’. Dans une épître verbeuse intitulée : « Sur Israël, l’Amérique et l’AIPAC », Soros a présenté une mixture incohérente de logique laxiste et de déclarations contradictoires.

D’un côté, il reconnaît que le retrait d’Israël de Gaza a radicalisé les Palestiniens et a porté le Hamas au pouvoir. D’un autre côté, il insiste pour dire que des retraits israéliens supplémentaires conduiront les Palestiniens à la modération. Alors qu’il reconnaît que le Hamas est un groupe terroriste, il insiste pour que les USA le reconnaissent, pour forcer Israël à le reconnaître, et sur le fait que l’AIPAC est responsable de la non-reconnaissance du Hamas comme une force politique légitime dans la région.

Soros déclare vouloir la paix pour Israël. Pourtant il exige que les USA et Israël adhèrent au plan saoudien qui appelle à la destruction effective d’Israël via un retrait forcé des Israéliens de Judée, de Jérusalem, de Samarie, et des Hauteurs du Golan, et à la destruction démographique de l’Etat juif via une immigration sans entrave de 4 à 5 millions d’Arabes nés à l’étranger.

En effet, les arguments de Soros font clairement apparaître que protestations mises à part, l’avancement des droits de l’homme et de la paix ne peuvent être ses vrais objectifs. Bien plutôt, ce qui semble l’intéresser le plus, c’est l’érosion de l’alliance USA - Israël. Un abandon d’Israël par les USA est considéré comme une composante nécessaire d’une stratégie globale pour conduire les USA à cesser leur combat contre le jihad mondial.

Lors de sa visite ici à Jérusalem la semaine prochaine, on s’attend à ce que la Secrétaire d’Etat Condoleezza Rice incite le gouvernement Olmert Livni Peretz à poursuivre les contacts diplomatiques avec le gouvernement terroriste Hamas - Fatah via le président de l’AP et commandant du Fatah, Mahmoud Abbas. A la lumière de la position faiblissante de l’administration sur le Hamas, il est clair que les opinions de Soros ont eu prise dans des cercles politiques toujours plus larges à Washington.

En avançant leurs opinions anti-Israël, Soros et ses alliés, (plus récemment l’éditorialiste du ‘New York Times’ Nicholas D. Kristof), font appel au travail des organisations gauchistes radicales israéliennes comme l’initiative de Genève, B’tselem et Shalom Archav. Comme Soros, ces organisations déclarent agir pour faire avancer la paix et les droits de l’homme. Et comme Soros, ces organisations coopèrent efficacement avec des groupes pro jihadistes dans l’érosion de la capacité d’Israël à défendre ses droits en tant que démocratie juive.

La tempête publique qui a suivi cette semaine la prise de contrôle par des Juifs à Hébron d’un immeuble qu’ils avaient acheté récemment dans la ville, était un exemple clair de cette collusion gauchistes - jihadistes.

En exigeant que Tsahal se déplace immédiatement pour expulser les Juifs de l’immeuble qu’ils avaient acheté, Shalom Archav et B’tzelem ont ignoré les droits de l’homme, et ont ouvertement défendu l’abrogation des droits de l’homme des Juifs israéliens d’acheter et de détenir une propriété. Ce faisant, ils ont prêté leur soutien à l’opinion jihadiste raciste qui veut que les Juifs soient interdits de poser un pied dans les soi-disant zones arabes.

Le porte-parole de B’tselem, Sarit Michaeli a dit au ‘Jerusalem Post’ dimanche : « Que les Juifs aient acheté l’immeuble ou non était immatériel ». Selon ses termes : « Notre opposition de principe est que ces installations doivent de toute façon être évacuées, et qu’il ne devrait pas y avoir ces poches à Hébron ». Elle a ajouté que « plutôt que de regarder et de s’assurer que la vente a été faite légalement, Tsahal a l’obligation de s’assurer que les ‘colons’ ne s’emparent pas d’autres zones ».

En argumentant de la sorte, Michaeli a donné un soutien israélien juif efficace pour encourager des déclarations encore plus scandaleuses par les parlementaires israéliens arabes. Comme elle a déclaré que le travail de Tsahal est de combattre des Juifs, les membres de la Knesset [MK] arabes Ibrahim Sarsour et Muhammad Barakei ont participé à la première conférence de l’AP "Jérusalem d’Abord" à Ramallah. Sarsour a appelé « les Musulmans et les Arabes » à « libérer Jérusalem ».

Sarsour a déclaré : “Exactement comme les Musulmans ont autrefois libéré Jérusalem des Croisés, de même nous devons aujourd’hui croire que nous pouvons libérer Jérusalem. Ce n’est pas un rêve impossible ».

Barakei a accuse Israël d’essayer de “vider Jérusalem de ses habitants palestiniens”. Qualifiant « Jérusalem de Question nationale, pas simplement une question religieuse », il a appelé les Palestiniens à agir immédiatement pour « réclamer la ville ».

Comme pour Hébron, mardi, le MK Taleb al Sanaa a appelé à un boycott international d’Israël en réponse à l’achat et au contrôle de l’immeuble par des Juifs. Le MK arabe a parlé sur la toile de fond du refus du premier membre arabe du cabinet ministériel, Raleb Majdlah, de chanter l’hymne national, et la publication par l’Université de Haïfa d’un sondage montrant que 76 % des Arabes israéliens considèrent que le sionisme est une forme de racisme, et 28 % des Arabes israéliens nient la réalité de l’Holocauste.

Il n’est pas besoin de préciser qu’aucune enquête criminelle sur de possibles accusations de trahison n’a été ouverte contre les politiciens arabes. Une ligne claire relie les étudiants de Cambridge, les Américains en Irak, et la situation en Israël. Le front Gauchistes - Islamistes érode le sens de la justice du monde libre. Plutôt que d’affirmer nos valeurs libérales et démocratiques, craignant la condamnation gauchiste, des politiciens et des faiseurs d’opinion se sont permis de devenir enchaînés aux idéologies qui renient tout ce que le monde libre défend.

Israël, qui se tient sur la ligne de front de la liberté, a le devoir de contenir la vague. Mais nos ignobles dirigeants ont préféré s’arrêter de penser, et céder silencieusement.

Voilà comment une civilisation s’effondre

http://jewishworldreview.com/0307/glick032307.php3

IRAN : VERS LA FIN ECONOMIQUE DU GOLFE PERSIQUE ?



24.03.2007

La menace représentée par l’Iran des mollahs est prise au sérieux de la rive sud du Golfe Persique et les Etats pétroliers cherchent par tous les moyens à s’en affranchir. C’est pourquoi les pétromonarchies du Golfe Persique sont en train de faire des études pour la création d’un ou plusieurs pipelines qui cour-circuiteraient le détroit de Hormuz.

D’après le quotidien koweïtien Al-Siyassa, six différents trajets font l’objet de discussions, pipelines qui passeraient de l’Irak au Koweït, puis vers l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis pour déboucher du côté de Mascate (sur la mer d’Oman – Point 2 sur la carte).

Déjà la construction d’une petite portion commune à tous les projets est prévue, cette portion déboucherait sur le Golfe d’Oman (à Fujeira – Point 1 sur la carte). Un autre projet prévoit même son extension vers le Yémen…

Malgré le coût du projet et ses équipements complémentaires, par la faute des mollahs et leurs menaces perpétuelles, l’Iran pourrait perdre encore plus ses atouts économiques.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

23.3.07

" FERMETE FACE A L'IRAN "

un ouvrage du CERCLE, à lire absolument
Ci-après, "les textes de l'appel de 20 intellectuels francophones aux dirigeants européens pour demander la plus grande fermeté face à l'Iran dont le totalitarisme menace toute l'Europe. Cet appel est paru en livre, achetez le et faites le lire. Vous trouverez, ci-[dessous, outre le sommaire de l'ouvrage, des extraits des] textes de cet appel, car il est important que chacun comprenne cette menace et, en cette période électorale, obtienne de chacun des candidats, à la présidentielle, aujourd'hui, aux législatives, demain, qu'il prenne une position claire et nette sur ce sujet majeur." (Norbert Lipszyc).


23/03/07
Fermeté face à l’Iran

Appel aux dirigeants européens


Éditions Le Manuscrit





Sommaire

Fermeté face à l’Iran. 1

Fermeté face à l’Iran - Appel aux dirigeants européens 4

Déclaration en 8 points 4

Extrait de la lettre de M. Jacques CHIRAC, 5

La fin du silence ROGER-POL DROIT. 6

Pourquoi nous sommes ensemble ÉLIE WIESEL 8

Les règles du nucléaire au XXIe siècle THÉRÈSE DELPECH. 9

Respecter l’adversaire RÉMI BRAGUE. 10

Les limites de la réserve ANDRÉ GREEN. 12

Enjeux géopolitiques du dossier nucléaire iranien FRÉDÉRIC ENCEL 13

L’atome, arme de l’Iran messianique SHMUEL TRIGANO. 15

Le Hezbollah pro-iranien : une bombe avant la bombe PAUL AUDI 17

Agir chacun à sa place SOPHIE DULAC. 18

Le rôle des opinions publiques ALDO NAOURI 19

1933 dans la Ruhr – 2007 à Téhéran HENRI ATLAN. 20

Menaces sur l’Europe : retrouver le sens du courage PASCAL BRUCKNER. 23

Folamour chez Khomeiny ANDRÉ GLUCKSMANN. 24

La menace nucléaire iranienne BRUNO TERTRAIS. 26

Résoudre le conflit israélo-palestinien, est-ce suffisant ? EZRA SULEIMAN. 29

L’Amérique face à l’Iran CHRISTIAN DELACAMPAGNE. 31

Un risque à ne pas courir FRANÇOIS RACHLINE. 33

C’est aujourd’hui qu’il faut bouger GÉRARD GAROUSTE. 34

Les valeurs européennes CYNTHIA FLEURY. 35

Un pari pascalien HENRI BERESTYCKI 36

Une responsabilité historique MARC AUGÉ. 37

L’économie iranienne plus fragile qu’on ne le dit FABRICE CHICHE. 38

La colère plutôt que la peur MONIQUE ATLAN. 40

Mobilisation nécessaire ÉLIE WIESEL 41

Bibliographie. 43





Fermeté face à l’Iran



Ce volume rassemble les textes des signataires de l’Appel aux Dirigeants Européens demandant la fermeté face à l’Iran, rédigés pour le grand rassemblement public qui s’est tenu à Sciences Po le 14 décembre 2006 sur le thème « L’Europe, le dossier iranien et la France ».

Certains des signataires, absents ce jour-là, ont tenu à apporter leur contribution à ce recueil.



Appel aux dirigeants européens


27 Septembre 2006


Au nom de notre attachement à la démocratie, à ses valeurs, aux libertés qu’elle garantit, au respect des règles de droit qui la fondent, nous exhortons les dirigeants européens à faire face au danger que font peser sur le monde les dirigeants iraniens, leur volonté de se doter de l’arme nucléaire et de « rayer Israël de la carte ».



En tant que citoyens soucieux de l’avenir de l’Europe autant que de l’avenir du Proche-Orient, nous les appelons à :



– refuser les violations du droit international et du Traité de non prolifération des armes nucléaires, signé par l’Iran ;

– tirer les conséquences du marché de dupes de négociations reconduites indéfiniment, sans résultat ;

– demander à l’ONU qu’elle fasse respecter sa Charte interdisant à tout État membre l’incitation à la haine et l’appel à la destruction d’un autre État membre, faute de quoi l’ONU perdrait toute légitimité ;

– dénoncer les thèses négationnistes sans cesse réaffirmées par les dirigeants iraniens ;

– combattre le financement de mouvements terroristes par le régime iranien.



Nous lançons cet appel aux dirigeants européens, à qui incombe, au nom de leurs peuples, la responsabilité historique de faire obstacle au retour de la barbarie.



Henri ATLAN, biologiste

Monique ATLAN, journaliste

Paul AUDI, philosophe

Marc AUGÉ, anthropologue

Henri BERESTYCKI, mathématicien (EHESS)

Fabrice CHICHE, responsable associatif

Claude COHEN-TANNOUDJI, Prix Nobel de physique

Christian DELACAMPAGNE, philosophe

Thérèse DELPECH, chercheur

Roger-Pol DROIT, philosophe, chercheur CNRS

Sophie DULAC, chef d’entreprise

Erhard FRIEDBERG, sociologue (CNRS, Sciences Po)

Gérard GAROUSTE, peintre

André GLUCKSMANN, philosophe

André GREEN, psychanalyste

Litza GUTTIERRES-GREEN, psychanalyste

Bernard-HENRI LÉVY, écrivain, philosophe

François RACHLINE, écrivain, économiste (Sciences Po)

Ezra SULEIMAN, professeur de sciences politiques à Princeton

Élie WIESEL, écrivain, Prix Nobel de la Paix



Pour vous joindre à notre rassemblement : appelauxdirigeantseuropeens@yahoo.fr


Fermeté face à l’Iran –
Appel aux dirigeants européens
Déclaration en 8 points



Paris, 14 décembre 2006



Face au danger que fait peser la politique actuelle du gouvernement iranien sur la paix mondiale, les signataires de l’Appel aux dirigeants européens parmi lesquels Elie Wiesel, André Glucksmann, Bernard-Henri Lévy, Thérèse Delpech, Ezra Suleïman, Pascal Bruckner, Claude Cohen-Tannoudji, Roger-Pol Droit, Alain Finkielkraut, André Green, Rémi Brague, Henri Atlan, Aldo Naouri, Paul Audi, Monique Atlan, Shmuel Trigano, Marc Augé, Fabrice Chiche, Christian Delacampagne, Sophie Dulac, Cynthia Fleury, Erhard Friedberg, Gérard Garouste, François Rachline, Henri Berestycki, etc., rejoints par plus de 800 signataires, organisent aujourd’hui 1 décembre un grand rassemblement public sous la présidence d’Élie Wiesel dans l’amphithéâtre Emile Boutmy à Sciences-Po sur le thème : « l’Europe, le dossier iranien et la France », afin de :



– dénoncer l’impuissance des Six à adopter, plus de trois mois après la date-butoir du 31 août, fixée par la résolution 1696 du Conseil de sécurité de l’ONU, des sanctions concrètes à l’égard de l’Iran ;

– dénoncer vigoureusement le choix, après plusieurs années d’expériences infructueuses, d’une prise de décision à l’unanimité paralysant l’adoption de sanctions efficaces.



Les signataires récusent les menaces répétées de M. Ahmadinejad à l’égard des Européens et des puissances occidentales tout autant que l’initiative d’une pseudo-conférence indécente sur l’Holocauste à Téhéran.



Afin d’éviter le pire, les signataires de l’Appel aux dirigeants européens appellent solennellement, dans une Déclaration en 8 points, à la mise en œuvre immédiate de sanctions occidentales par des gouvernements responsables et lucides :



1. L’adoption d’un accord international afin d’opposer un refus absolu à toute réception de M. Ahmadinejad dans un pays étranger.
2. Un embargo effectif sur les ventes d’armes à l’Iran.
3. Un appel aux entreprises françaises afin qu’elles cessent d’investir en Iran.
4. Un embargo sur les produits raffinés du pétrole à destination de l’Iran.
5. Un embargo sur tout investissement dans les infrastructures pétrolières et gazières iraniennes.
6. Un embargo sur les transferts de technologie dans les domaines nucléaire et balistique ainsi qu’un gel des transactions financières qui s’y rapportent.
7. Un renforcement réel des pouvoirs des inspecteurs internationaux de l’AIEA sur le territoire iranien.
8. Le rappel concerté des ambassadeurs en poste en Iran pour protester contre les thèses négationnistes ouvertement professées par le régime iranien.


Extrait de la lettre de M. Jacques CHIRAC,

Président de la République,

adressée à l'association Le Cercle
à l’occasion du rassemblement public à Sciences Po.



*



Monsieur,



L'appel aux dirigeants européens sur l'Iran que vous m'avez fait parvenir a retenu toute mon attention. J'estime, comme vous, que le refus de ce pays de se conformer à ses obligations internationales dans le domaine nucléaire ainsi que les déclarations des dirigeants iraniens appelant à la destruction d'Israël ne sont pas acceptables, pas plus que celles menaçant les États européens de destruction. Cette attitude appelle une réponse ferme et unie de la communauté internationale…

… Nous devons placer l'Iran devant un choix clair : la coopération avec la communauté internationale ou un isolement croissant…





© Le Cercle *

Appel aux dirigeants européens



* Le Cercle est une association qui veut promouvoir une réflexion vivante sur l’actualité du Proche Orient en établissant des passerelles de discussions auprès des décideurs de politique étrangère.

Vous pouvez vous procurer cet ouvrage auprès de : Le Cercle www.le-cercle.fr contact@le-cercle.fr

55 Avenue Marceau, 75016 Paris

tél: +33.1.46.03.69.44 Fax: +33.1.41.31.69.55


Éditions Le Manuscrit

www.manuscrit.com


[Extraits aimablement communiqués par Norbert Lipszyc.]

Mis en ligne le 23 mars 2007, par M. Macina, sur le site upjf.org

LES PARAS FRANCAIS SONT A LA FRONTIERE DU DARFOUR


L'ampleur de l'action aéroportée menée en Centrafrique avait été tenue secrète.
Les paras français ont sauté à la frontière du Darfour
Soldats français dans l'est du Tchad (archives).
REUTERS
Par Jean-Dominique MERCHET

QUOTIDIEN : vendredi 23 mars 2007

Pour la première fois depuis l'opération de Kolwezi, au Zaïre, en 1978, l'armée française a conduit début mars une importante action aéroportée en Afrique. Selon nos informations, plusieurs dizaines de parachutistes ont été largués sur la ville de Birao, dans le nord-est de la Centrafrique. Aux portes du Darfour, cette région, frontalière du Tchad et du Soudan, est le théâtre d'affrontements entre un mouvement rebelle, l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), et les forces armées centrafricaines (Faca), soutenues par les militaires français. L'information n'avait été que très partiellement rendue publique par l'état-major des armées, mais rien n'avait filtré sur l'ampleur de l'opération. En pleine campagne présidentielle, l'Elysée ne souhaitait pas que la politique africaine de la France s'invite dans le débat électoral.
Sur le même sujet


* Un accord de défense très sélectif


Ville «reconquise». Depuis décembre 2006, un détachement de dix-huit militaires français était stationné à Birao, ville «reconquise» à la suite de combats dans lesquels la France avait déjà été impliquée. Le samedi 3 mars, des combattants de l'UFDR reviennent à Birao et affrontent les troupes fidèles au président Bozizé. Le lendemain, un groupe d'une cinquantaine de «rebelles» attaque le camp français, situé dans le sud de la ville. «Les gars d'en face voulaient nous faire la peau, raconte un militaire français. Ils étaient équipés d'armes légères (fusils d'assaut, lance-roquettes RPG...). Ce sont des soldats capables d'actions coordonnées, qui se déplacent en pick-up et communiquent par téléphones satellitaires.»
Un Mirage F1, basé à N'Djamena (Tchad), est appelé à la rescousse. Il effectue plusieurs passes et détruit «trois ou quatre» véhicules. Le dimanche soir, une première opération aéroportée est lancée : dix chuteurs opérationnels sont largués à haute altitude et se posent à proximité du camp. La mission de ce Groupement de commandos parachutistes est d'aider les troupes centrafricaines à reprendre le contrôle de la situation.
Puis, le mardi 6 mars, plusieurs dizaines de parachutistes sont à leur tour larguées dans la région, en particulier sur la piste d'aviation de Birao, à une dizaine de kilomètres de la ville. Les combattants de l'UFDR l'ont obstruée et les paras français redoutent un comité d'accueil musclé. Il n'y a personne. Les «Transall», en provenance de N'Djamena, à 900 kilomètres de là, peuvent se poser. Une compagnie des paras (3e RPIMa) débarque, ainsi que des troupes centrafricaines. Environ 150 Français sont toujours stationnés à Birao.
Le bilan humain de cette opération reste difficile à établir : aucune victime côté français, au moins 6 morts et 18 blessés dans les Faca et un nombre inconnu de morts chez les «rebelles» de l'UFDR.
«Notre action s'est déroulée dans le cadre de la légitime défense, puisque nous avons été attaqués», indique l'état-major des armées. Mais que font ces militaires français dans ce coin perdu de la Centrafrique, à plus d'une semaine de route de la capitale Bangui ? Depuis l'indépendance de cette ancienne colonie française, un accord de défense lie Paris et la Centrafrique (lire ci-contre). «La France reste plus que jamais aux côtés de la République centrafricaine», rappelait Jacques Chirac, le 30 novembre dernier.
Après l'opération de Birao, début mars, la France a choisi de ne pas poursuivre les combattants de l'UFDR pour les «neutraliser», comme disent pudiquement les militaires. Une décision qui évite à la France de s'engager plus encore dans une guerre locale, dont les enjeux sont loin d'être clairs. Les «rebelles» de l'UFDR sont centrafricains, mais, selon toute vraisemblance, ils comprennent également des combattants soudanais et tchadiens.
Montrer ses muscles. Pour les militaires français, cette opération est exceptionnelle. Depuis 1978, lorsque la Légion avait sauté sur la ville zaïroise de Kolwezi, contrôlée par des rebelles, plus aucune opération aéroportée n'avait eu lieu. Il faut y voir la patte du nouveau chef d'état-major des armées, le général Georgelin, bien décidé à ce que l'armée française montre ses muscles là où le pouvoir politique l'engage. C'est lui qui, en août dernier, avait exigé l'envoi de blindés et d'artillerie au Sud-Liban, pour renforcer les Casques bleus de la Finul. Et en Centrafrique, les paras et les Mirage sont de retour.

TEXTE REPRIS DU SITE LIBERATION

22.3.07

INSTITUT NATIONAL D'ETUDES DEBILITANTES

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Submitted by Paulet on Thu, 2007-03-22 08:47.

Les conclusions de la derniere "etude" produite par l INED sont formelles :

PARIS (AP) - L'immigration n'a qu'un rôle limité sur la fécondité en France, puisque si les étrangères qui y vivent ont proportionnellement plus d'enfants que les Françaises, elles ne contribuent à relever le taux de fécondité que de 0,1%, selon une étude de l'Institut national d'études démographiques (INED) rendue publique jeudi. (..) La fécondité des étrangères est plus élevée que celle des Françaises (3,3 enfants contre 1,8 en 2004), mais comme ce surcroît ne concerne qu'une minorité au sein de la population, il relève seulement de 0,1 enfant le taux de fécondité de la métropole, qui était passé ainsi de 1,8 à 1,9 enfant par femme en 2004. Les étrangères restent en effet minoritaires parmi les femmes en âge d'avoir des enfants (7%).

(source: http://fr.news.yahoo.com/22032007/5/l-immigration-n-a-qu-un-role-limite-sur-la.html)

Bref, tout va bien Madame la Marquise, et ceux qui agitent le spectre d une societe multiculturelle ou d une "identite nationale" a proteger sont au mieux des demagogues, au pire de dangereux racistes. Une nouvelle fois, car l INED manie ainsi le mensonge par omission depuis des decennies, on cherche a nous faire avaler des couleuvres. Cette etude fournit un tres bon exemple de cette police de la pensee d une efficacite qui n a d egale que la mauvaise foi ; ce n est plus de la science, c est de l ideologie. Contestez leur conclusions, vous etes un negationniste ; contestez la pertinence de leur mode de calcul, le debat ne portant pas tant sur immigres/non immigres que sur le "ratio ethnique", vous etes un raciste qui cherchez a diviser entre "vrais" et "faux" Francais.

Peu importe a ces gens le principe de realite qui amenerait a analyser ces resultats sous un autre jour ! Michel Godet ecrit notamment dans le Figaro (http://fr.news.yahoo.com/22032007/5/l-immigration-n-a-qu-un-role-limite-sur-la.html) : La moitié des enfants de familles très nombreuses est de référence ouvrière le plus souvent immigrée (près d’un enfant sur trois dans une cour de récréation est de référence ouvrière). C’est dire qu’une politique en faveur des familles très nombreuses irait dans le sens de l’intégration et de l’égalité des chances. Rappelons qu’environ 25% des naissances de 2006 sont issues de deux parents immigrés. Sans cet apport, bienvenu, l’indicateur de fécondité serait en 2006 inférieur à 1.7 au lieu de 2.1

De meme, Ivan Rioufol, recoupant dans son livre "les faux gentils" des donnees de l INED (donc disponibles pour ces memes "chercheurs" !!) estime qu en 2025, 40% des naissances seront originaires d Afrique. Bref, au lieu de depassionner le debat, et d aborder la question de l immigration et la naissance d une societe multitehnique dans sa complexite, l INED prefere se refugier derriere son masque "scientifique" pour manipuler la realite.

C est ainsi qu en 30 ans la France a connu un bouleversement sociologique et culturel absolument majeur, en passant d une societe largement monoculturel a une societe completement multiculturel. La question n est pas tant de savoir si cela est bien ou mal, mais deja de s interroger sur le fonctionnement de notre democratie : il est en effet absolument effarant que jamais les citoyens n aient pu avoir le droit ou l occasion de s exprimer sur ce changement fondamental de leur societe. Cela est en parti du a la convergence d interets de deux forces naturellement antagonistes : l extreme gauche d une part voyant dans l immigration une source de renouvellement a sa classe ouvriere sur le declin (ou l ayant abandonne) et le patronat d autre part soucieux de disposer d une main d oeuvre bon marche. Cette 'alliance' de fait, ajoute a l argumentaire totalitaire de l "antiracisme" a conduit a verrouiller le debat. A l image de cette etude, et en depit du bon sens, la classe intellectuelle et politique a tout fait pour nier ce changement, ou au mieux le replacer dans "la continuite naturelle de la tradition d accueil de la France", oubliant au passage l aspect demographique de cette immigration qui la rend incomparable aux immigrations belges, italiennes, juives ou plus recemment portugaises.

Les conclusion de ce politiquement correct sont desastreuses ; ce genre d "institut" joue avec le feu, en alimentant la schizophrenie de l opinion publique, confortant les uns dans la purete de leur "combat antifasciste" et jetant les autres dans les bras du FN, qui vise au contraire a faire de l immigration la seule grille d analyse des problemes actuels de la societe francaise.








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D'accord avec toi, Paulet,
Submitted by no more anonymous on Thu, 2007-03-22 09:13.

D'accord avec toi, Paulet, pour constater l'hypcrisie du discours politique et l'absence de débat. Cependant, j'ai aussi l'impression que l'immigration est un sujet sur lequel l'état a de moins en moins de prise. Il avait été dit que l'immigration avait été stoppée dans les années 70, le reste des arrivants étant ceux du regroupement familial. Or chacun sait que les flux ne se sont jamais arrêtés mais dans un cadre européen nouveau aux frontières ouvertes.



La régularisation des sans-papiers, qu'elle soit générale ou examinée au cas par cas, prend acte de ces flux non contrôlés et souvent non contrôlables. De plus, il paraît assez évident qu'un clandestin présent en France depuis plusieurs années, avec un travail parfois, avec des enfants scolarisés, est plus difficilement expulsable qu'un individu débarquant à Roissy.

J'ajoute que certains clandestins sont devenus citoyens européens, les roumains en particulier, et que le discours devra s'adapter.



Une dimension que tu soulignes est également importante : le temps écoulé qui ne se rattrape plus. La multicuturalité hexagonale est un fait, on ne reviendra pas en arrière. Le débat devra être celui de l'identité nationale, de nos valeurs, mais pas la remise en cause du fait que de nombreux citoyens soient d'origine africaine.

Enfin, dernier gros problème à mon sens : la mise en pratique d'une politique plus contraignante. Nous savons que les sans-papiers sont plusieurs dizaines de milliers au minimum. Même si nous réussissions à les identifier plus rapidement (avant qu'ils s'intègrent dans la société française), comment imaginer expulser 50 000 ou 100 000 personnes ? Techniquement, ça me paraît impossible.

Autrement dit, ce qui se joue aujourd'hui ne peut pas - à mon sens - concerner les faits d'hier. L'Europe peut éventuellement se donner les moyens de limiter les arrivées, elle devra tout de même intégrer ses citoyens actuels de toutes origines. La matrice intégratrice française connait beaucoup de ratés, à nous de la muscler.

Je rajoute un mot sur les statistiques des naissances : si la France est capable d'intégrer, elle continuera de connaitre des mariages mixtes (le taux hélas baisse, il était de 25% des femmes maghrébines mariées avec des français de souche il y a quelques années, cf Todd). Les enfants nés de ces unions entrent dans quelle case ?
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Salut Nomore, tout d abord
Submitted by Paulet on Thu, 2007-03-22 09:33.

Salut Nomore, tout d abord merci pour la frequence de tes posts ces dernieres semaines qui sont toujours interessants et incisifs.

Je crois que ton commentaire est interessant, j aurais envie de dire dans la seconde phase du debat. La premiere phase a depasser etant celle de la denegation de la realite, et a cesser la diffusion de ce genre de statistiques mensongeres. Dans un second temps, je crois que tu as raison, et c est d ailleurs la difference de fond entre Le Pen et Sarko : l un agite la perspective d un retour a une societe monoculturelle (ou en tout cas joue sur sa nostalgie de realite revolue), tandis que l autre prend acte du caractere multiethnique de la France, et part de cette realite nouvelle pour proposer de nouvelles solutions (discimination positive, plan Marshall des banlieues, ecoles musulmanes).

La question du controle des frontieres semble en effet compliquee : on estime que chaque annee environ 300 000 personnes s installent en France licitement ou illicitement, dont sans doute environ 50% qui sont dans le cadre d une immigration d installation (et non de loisir comme les Anglais de Dordogne). Bref, le probleme est a deux etages : l integration de ceux qui sont deja la, et l accueil eventuel de ceux qui veulent venir. Mais je crois que le debat ne pourra avoir lieu que si ds un premier temps la verite est etablie sur l etat de fait, et cesser de la banaliser a outrance : 10 millions d individus arrives en 25 ans d Afrique, ce n est pas un phenomene anodin. La question de savoir si c est une "chance pour la France" ou pas appartiendra aux historiens des prochaines generations. Bref, cette "matrice d integration francaise" ne pourra remarcher que si elle est fondee sur des bases saines : reconnaissance de l importance demographique, fin de l ambiguite sur qui a le role du debiteur ou du crediteur (rachetons nous nos peches coloniaux a travers cette immigration ou donnons nous une chance a des millions d individus d echapper a un destin miserable), et enfin definition de l identite nationale : la France est elle definie par sa realite sociologique et demographique, ou est elle aussi un concept metaphysiique ou transcendant, celui d une "nation" dont nous serions, que nous le voulions ou non, les heriters et les porteurs






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TEXTE REPRIS DU SITE PAF

RELAXES !

22 mars 2007 - Prochoix

Le tribunal correctionnel de Paris vient de relaxer Charlie Hebdo, poursuivi pour avoir publié des caricatures de Mahomet.

Jean-Claude Magendie, a estimé que les caricatures mises en cause par la Grande mosquée de Paris, la Ligue islamique mondiale et l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) ne constituaient pas une injure vis-à-vis de la communauté musulmane.

Les juges ont estimé que les caricatures relevaient de la liberté d’expression et ne s’en prenaient pas à l’islam mais aux intégristes.

DOUSTE BLAZY ET LA THEORIE D'EURABIA

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Dans Libération, Douste Blazy donne raison aux tenants de la théorie d'Eurabia
Submitted by no more anonymous on Wed, 2007-03-21 15:13.

"Ne nous trompons pas : la réussite ou l'échec du Maghreb sera la réussite ou l'échec de la France», a affirmé le ministre des Affaires étrangères en précisant que cela «passait par l'intensification de nos échanges politiques, économiques et culturels, mais aussi par une meilleure imbrication de nos sociétés civiles».

Le ministre ajoute :«Le Maghreb fait pleinement parti de l'identité française»



Nous sommes en plein dans le sujet - la PAF - et au coeur de la doctrine Quai d'Orsay vis à vis du Maghreb et du monde arabe.

1. Je pensais quant à moi que c'était la France qui faisait partie de l'identité nationale des pays du Maghreb,

2. La réussite du Maghreb, on a du mal à savoir ce que ça signifie. La réussite du président algérien ou tunisien ? La réussite économique ? Démocratique ? Mystère et boule de gomme arabique... Je comprend que l'on puisse souhaiter des échanges économiques plus importants (et au meilleur coût, pas en surpayant le pétrole ou le gaz algérien), mais de là à favoriser une imbrication des sociétés civiles ? Quel rapport ?

3. La droite et la gauche françaises sont d'accord sur un point : ne facher personne de l'autre côté de la méditerranée. Si la France a permis à de nombreux citoyens algériens menacés par le FIS de souffler un peu sur son territoire, elle n'a jamais souffler mot contre la mafia des généraux de ce pays qui ont réussi (là, le terme peut s'appliquer !) à faire d'un pays gorgé de pétrole et de gaz une société miséreuse. Parions qu'une gestion plus "démocratique" et pragmatique aurait pu faire de l'Agérie un pays émergent dynamique.

Au Maroc, qui exporte son haschich sans gros problème, l'islamisme vient perturber un destin de nouveau "Luberon" français, avec retraités et résidences secondaires. Sans parler des clandestins entassés sur des rafiots qui gagnent l'Espagne en prenant des risques à la mesure de leur absence de perspective.



Bref, ce sont des voeux pieux pour masquer un statu quo. Je pensais aux échanges culturels et à l'interdiction faite à Enrico Macias, dangereux agitateur bien connu du show biz, de chanter en Algérie.
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Pourquoi s'étonner
Submitted by mikhael on Wed, 2007-03-21 22:19.



Pourquoi s'étonner quand un ministre francarabien déclare «Le Maghreb fait pleinement parti de l'identité française» quand ibn Shiraq reprennant les mots de Tareq Ramadan déclarait que l'"Europe a des racine aussi bien chrétiennes que musulmanes" (Le Figaro, 29 octobre 2003)

POURQUOI TOUT SORT EN ITALIQUE????????????????



mais comment en est-on arrivés là?
Bat Ye'or l'explique ici

Point clé du silence de plomb étant "La Conférence de Damas (14-17 septembre 1974) organisée par l’Association interparlementaire de la Coopération Euro-Arabe, rassembla les membres représentant tous les partis des Parlements de la CE, excepté le Danemark." ... ils ont tous eu leur pot de vins, ils se sont tous tus, tous vendus!


Les rencontres se suivent à un ritme infernal ...

Suite au chantage pétrolier couplé à une corruption sans précédents :

* "Aussitôt, les neuf pays de la Communauté Européenne (CE), réunis à Bruxelles le 6 novembre 1973, proclamèrent une Résolution conjointe qui s’alignait totalement sur la politique franco-arabe à l’égard d’Israël et décidèrent un embargo unilatéral sur les ventes d’armes à l’État hébreu"
* La volonté du Dialogue fut confirmée par le président Georges Pompidou et le chancelier Willy Brandt durant leur rencontre les 26-27 novembre 1973.
* Moins d’un mois plus tard, le président français convoqua un sommet le 15 décembre 1973 à Copenhague pour examiner la crise du Moyen-Orient et jeter les bases d’une coopération entre les pays de la Ligue Arabe et ceux de la CE
* Le 10 juin 1974, les ministres des Affaires étrangères des Neuf réunis à Bonn
* Le 31 juillet 1974 à Paris,
* La Conférence de Damas (14-17 septembre 1974)
* L’importance du volet politique du Dialogue fut souligné au 7e Sommet de la Conférence Arabe (Rabat, octobre 1974) où il fut rappelé que le Dialogue Euro-Arabe devait se développer dans le contexte de la Déclaration du 6e Sommet de la Conférence Arabe à Alger, adressée à l’Europe le 28 novembre 1973. I
* Le 10 juin 1975, une délégation de la CEE (Communauté Economique Européenne) rencontrait au Caire une délégation de vingt pays arabes et de l’OLP.
* Dans les années suivantes, cette collaboration fut renforcée par des réunions chaque six mois et diverses activités au niveau mondial
* Rome, 24/7/1975
* Abu Dhabi, 27/11/75
* Luxembourg 18-20/5/1976
* Bruxelles, plusieurs réunions en 1976
* Tunis, 10-12/2/1977).
* Luxembourg (18-20 mai 1976)

.... dans une frénésie d'à-plat-ventrisme jamais vue dans l'histoire, Munich fut une farce par rapport a ce qui se passa ... les pétro-dollars passèrent sûrement de comptes à comptes dans ce qui devint la plus grande opération de corruption de l'histoire ... les diamands de Bokassa furent une rigolade ... une tradition qui arriva jusqu'au "pétrole contre pots de vins" ...

* Paris, 26 avril 2006


POUR EN ARRIVER APRES 30 ANS A ....

"Les Etats-Unis, une superpuissance contestée" preuve de brevet des collèges en eurabia ...



... ce qui s'inscrit dans la ligne de la pensée soviétique de l'éducation nationale

les terroristes deviennent des "militants" etc le tout dans la grande tradition de la NOVLANGUE



délirant ...



... on se souviendra de la loi voulue par ibn Shiraq qui ouvrit les portes du dar al franzawi ... le " regroupement familial" de 1975 pour en arriver à Ségolène qui en 2007 déclare haut et fort qu'elle "ne veut plus rien savoir de cette intégration" ...






on vient de voir la Norvège donner le feux vert aux jihadistes génocidaires du Hamas pro iranien



... le plus inquiètant? l'entrisme finançé par les sauds de la politique américaine OBAMA







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21.3.07

PALESTINIENS D'HIER ET DE DEMAIN



Sur cette carte, le nom d'Israël est remplacé par ''Palestine''.


Shraga Blum
mercredi 21 mars 2007 - 00:42


« L’Etat d’Israël prendra fin lors d’un immense massacre » : ce n’est pas la déclaration d’un chef terroriste palestinien basé à Damas, ni d’un professeur antisioniste d’une université canadienne, ni celui du mufti d’une mosquée de Gaza.

Bien que ces trois archétypes souhaitent de tout leur « cœur » la disparition de l’Etat juif, cette terrible phrase fait partie d’un échantillon incalculable de citations les unes plus antisionistes et antisémites que les autres, se trouvant dans les nouveaux livres scolaires de l’Autorité palestinienne. Précisons aussi que les ouvrages utilisés dans les écoles de la partie orientale de Jérusalem sont financés par…Israël !!

L’organisation Palestinian Media Watch, qui suit de très près tout ce qui se dit et s’écrit dans les médias et ouvrages palestiniens, a présenté aujourd’hui un rapport très inquiétant, quoique pas nouveau, devant la commission parlementaire de l’Education. Dans ces livres, nulle mention de l’Etat d’Israël sur les cartes, ni de la Shoa dans les chapitres historiques. La défaite arabe de 1948 est décrite « comme la plus grande des catastrophes de l’Histoire, durant laquelle des bandes sionistes ont volé les terres aux Palestiniens, les en ont chassé, et ont créé l’Etat d’Israël à la place. Il pourra y avoir des accords ponctuels entre les Palestiniens et les Juifs, mais il n’y aucune place en Palestine pour les Juifs ».


Dans les établissements scolaires se trouvant à proximité des mosquées, on y distribue des documents d’un antisémitisme virulent et des encouragements marqués au « martyre ».

Pour les « éternels lucides », ce phénomène n’est pas nouveau, et illustre de manière on ne peu plus claire les intentions palestiniennes à notre égard, alors que nos dirigeants passent leur temps à ergoter et faire des exercices de sémantique, pour tenter de distinguer entre les « durs » et les « modérés » à l’intérieur de la société palestinienne et chez ses dirigeants élus.

Parmi les réactions de certains membres de la Commission, on pourra juger du fossé entre l’extrême gravité et urgence du problème, et ce que pensent certains de nos hommes politiques ou autres « spécialistes ». Le député Avshalom Vilan (Meretz) se « dit préoccupé par ce phénomène (qu’il semble découvrir) et souhaite que l’on fasse un ‘effort d’explication’ (sic) pour lutter contre ce qui se passe dans les écoles palestiniennes. Mais surtout pas de lutter frontalement contre cette propagande, car c’est cela qui provoque...la haine (sic2) !!! On croit rêver, mais non, il s’agit d’un élu du peuple !

Aryeh Spitzan, spécialiste auprès du coordinateur de la politique en Judée-Samarie, estime quant à lui « qu’Israël doit exiger de la communauté internationale qui finance le réseau ‘éducatif’ palestinien qu’elle-ci fasse pression (ben voyons) sur l’autorité palestinienne. Cela s’est fait par le passé, et cela avait un peu modéré le contenu des livres » !!!

Enfin, le rabbin-député Michael Melchior (Avoda – Meimad), président de cette commission parlementaire, s’il se dit « choqué par ce phénomène », regrette que « ce conflit, qui est d’ordre territorial, donc soluble par un partage de la terre, soit montré dans ces ouvrages comme un conflit existentiel et religieux, donc sans solution ». Encore un qui a les idées bien en place !

Je proposerai personnellement d’envoyer une délégation auprès des dirigeants palestiniens, avec des bonbons et du chocolat, en leur demandant de bien vouloir montrer leurs intentions réelles de paix, en supprimant – pas tous, bien sur – mais certains passages, disons…un peu gênants quand même.

Le député Ahmed Tibi (Taal – Raam), interviewé sur la chaîne de la Knesset, s’est permis de justifier entièrement ce phénomène, soutenu implicitement par la journaliste israélienne qui précisait que ce genre de manifestation existait aussi chez nous ! Face à lui, Itamar Marcus, responsable de Palestinian Media Watch, qui répondait point par point, avec justesse, mais toujours avec cette courtoisie insupportable et inefficace, manifestée tant de fois par des journalistes ou hommes politiques, face à des menteurs sans foi ni loi, qui saisissent systématiquement l’occasion médiatique qui leur est gracieusement offerte pour déverser leur fiel.

En conclusion aux débats, la commission parlementaire a pris la « meilleure décision qui soit », à savoir de présenter ce problème au Premier ministre, afin qu’il en parle à Abou Mazen lors de leur prochaine rencontre. Il est à supposer que ce dernier sera profondément troublé par ce qu’Ehoud Olmert va lui montrer….

Doit-on rire, pleurer ou hurler devant de tels comportements ??

La constatation qui s’impose est que le système immunitaire juif est dans un état lamentable. Alors que de tous côtés, l’étau politique, militaire, diplomatique, terroriste, idéologique se resserre autour de nous, la plupart de nos dirigeants continuent de pratiquer la politique de l’autruche, et de se comporter comme ces pauvres Juifs galoutiques qui pensaient conjurer le sort en faisant le gros dos et attendre que l’orage passe.

Tout le monde sait que les pires choses ont toujours débuté par l’éducation à la haine et la délégitimation de l’autre. Les ouvrages scolaires palestiniens, tout comme les réflexions à chaud dans la rue des élèves palestiniens, ont le mérite d’être clairs sur la teneur de la prochaine génération palestinienne avec laquelle nous aurons affaire. Mais pour paraphraser Coluche, « peut on être plus clair que clair » ? Jusqu’à quand fermera-t-on les yeux à ce point ?

Nous manquons cruellement d’hommes forts et pétris d’identité juive fièrement arborée, qui seraient capables de se tenir debout et de réagir avec force face à nos ennemis, lointains ou très proches. Mais vite, car les futures bombes vivantes sont déjà en préparation.

TEXTE RE¨PRIS DU SITE AROUTS SHEVA

20.3.07

NEWS DE L 'ESISC

FLASH/Iran : Mahmoud Ahmadinejad sera présent à l'ONU

Le président iranien a obtenu ce lundi l’autorisation du département d'Etat américain de se rendre à New York pour la prochaine conférence de l’ONU qui doit statuer sur l’application des nouvelles sanctions à l’encontre du pays des ayatollahs. « La demande d'un visa a été approuvée », a déclaré à la presse le porte-parole du ministère américain des Affaires étrangères, Sean McCormack. Mahmoud Ahmadinejad avait en effet déclaré précédemment qu’il assisterait à la prochaine séance du conseil de sécurité de l’ONU pour défendre son pays et ce, même si les Etats-Unis lui refusaient un visa d’entrée.

Le vote qui se déroulera à l’ONU doit mettre en pratique la nouvelle résolution imposant à l’Iran de plus lourdes sanctions économiques et financières, à moins qu’il ne cesse ses activités d’enrichissement d’uranium. Jeudi passé, les 5+1 membres permanents du conseil de sécurité de l’ONU (la Chine, la Russie, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne plus l’Allemagne) étaient parvenus à un accord qui s’ajoutait à la résolution 1737 du 23 décembre dernier.

LES OPTIONS PEU ENGAGEANTES DE L'EUROPE

par Daniel Pipes
National Interest
Mars-avril 2007

Version originale anglaise: Europe's Stark Options

Adaptation française: Alain Jean-Mairet

À long terme, l'évolution la plus décisive du continent européen, celle de ses relations avec sa minorité musulmane croissante, suivra l'une de ces trois voies: intégration harmonieuse, expulsion des Musulmans ou prise de pouvoir islamique. Lequel de ces scénarios est le plus vraisemblable?

L'avenir de l'Europe revêt une grande importance non seulement pour ses résidents. Pendant un demi-millénaire, de 1450 à 1950, les 7% de la surface des terres émergées qu'elle représente ont décidé de l'histoire du monde; sa créativité et sa vigueur ont inventé la modernité. La région a perdu cette position cruciale il y a 60 ans, mais elle reste d'une importance vitale en termes économiques, politiques et intellectuels. Ainsi, la direction qu'elle prendra aura des incidences majeures pour le reste de l'humanité, et tout particulièrement pour ses nations sœurs telles que les États-Unis qui, historiquement, ont toujours considéré l'Europe comme une source d'inspiration, de peuplement et de biens.

Voici une appréciation de la vraisemblance des trois scénarios.
I. Règne musulman

Feu Oriana Fallaci observa qu'avec le passage du temps, «L'Europe se transforme toujours davantage en une province de l'Islam, une colonie de l'Islam». L'historienne Bat Ye'or a donné un nom à cette colonie – «Eurabia». Walter Laqueur prédit dans son prochain ouvrage Last Days of Europe (Les derniers jours de l'Europe) que l'Europe telle que nous la connaissons sera contrainte de changer. Mark Steyn, dans America Alone: The End of the World as We Know It (L'Amérique seule: la fin du monde tel que nous le connaissons) va plus loin encore et affirme qu'une grande partie du monde occidental «ne survivra pas au XXIe siècle et une grande partie, dont la plupart sinon la totalité des pays européens, disparaîtra pendant notre génération». Trois facteurs – la foi, la démographie et le patrimoine culturel – indiquent que l'Europe s'islamise.

Foi. Une laïcité extrême prédomine en Europe, surtout parmi ses élites, au point que les Chrétiens croyants (tels que George W. Bush) y sont considérés comme mentalement déséquilibrés et incapables d'assumer des tâches publiques. En 2005, Rocco Buttiglione, un politicien italien distingué et un Catholique croyant, a été empêché d'accéder au poste de membre de la Commission européenne pour l'Italie en raison de ses opinions sur l'homosexualité. Une laïcité inflexible va de pair avec des églises vides: à Londres, des chercheurs estiment que les mosquées reçoivent plus de Musulmans le vendredi que les églises chrétiennes le dimanche, bien que la ville compte près de sept fois plus de Chrétiens de naissance que de Musulmans de naissance. Plus le Christianisme pâlit, plus l'Islam attire – le Prince Charles fournit un bon exemple de la fascination exercée par l'Islam sur de nombreux Européens. L'Europe pourrait connaître un grand nombre de conversions à l'avenir, car comme le dit ce mot attribué à G.K. Chesterton, «lorsque les gens cessent de croire en Dieu, ils ne croient pas en rien – ils croient en n'importe quoi».

La laïcité de l'Europe donne à son discours des formes tout à fait inhabituelles pour les Américains. Hugh Fitzgerald, ex-vice-président de JihadWatch.org, illustre ici une dimension de cette différence:

Les déclarations les plus mémorables des présidents américains comprennent presque toujours des passages bibliques aisément reconnaissables. […] Cette source de vigueur rhétorique a été mise à contribution en février dernier (2003), lors de l'explosion de la navette Columbia. Si la navette détruite avait été non pas américaine, mais française, et si Jacques Chirac avait dû prononcer un discours à ce sujet, il aurait peut-être usé du fait que l'engin transportait sept astronautes et aurait tiré un parallèle avec les sept poètes de la Pléiade, soit avec l'Antiquité païenne. Le président américain, intervenant dans le cadre d'une cérémonie solennelle qui débutait et s'achevait par des passages en hébreu biblique, fit les choses différemment. Il prit son texte dans Isaïe 40:26, ce qui permettait de créer une transition harmonieuse entre d'une part le mélange d'émerveillement et d'effroi devant les hôtes des cieux générés par le Créateur et d'autre part la consolation pour la perte de l'équipage.

La foi des Musulmans, avec son tempérament djihadiste et son suprématisme islamique, tranche autant qu'il est possible avec celle des Chrétiens européens non pratiquants. Ce contraste amène de nombreux Musulmans à considérer l'Europe comme un continent mûr pour la conversion et la domination. Il en résulte des revendications suprématistes extravagantes telles que cette déclaration d'Omar Bakri Mohammed, «Je veux que la Grande-Bretagne devienne un État islamique, Je veux voir les couleurs de l'Islam flotter au 10, Downing Street.» Ou encore cette prédiction d'un imam installé en Belgique: «Nous prendrons bientôt le pouvoir dans ce pays. Ceux qui nous critiquent aujourd'hui le regretteront. Ils devront nous servir. Préparez-vous, car l'heure est proche.»[1]

Population. L'effondrement démographique indique également que l'Europe s'islamise. Actuellement, le taux global de fertilité européen oscille autour de 1,4 par femme, alors que le maintien d'une population exige un taux légèrement supérieur à deux enfants par couple, ou 2,1 enfants par femme. Le taux réel n'en représente que les deux tiers – un tiers de la population nécessaire ne vient tout simplement pas au monde.

Pour éviter une chute démographique critique, avec tous les malheurs que cela implique – notamment l'absence de travailleurs pour financer de généreux plans de retraite –, l'Europe a besoin d'immigrants, de beaucoup d'immigrants. Ce tiers importé tend à être musulman, en partie parce que les Musulmans sont proches (13 kilomètres seulement séparent le Marc et l'Espagne, quelques centaines relient l'Italie à l'Albanie ou à la Libye); en partie parce que des liens coloniaux continuent d'unir l'Asie du Sud à la Grande-Bretagne ou le Maghreb à la France; et en partie à cause de la violence, de la tyrannie et de la pauvreté si répandues dans le monde musulman actuel et qui génèrent d'incessantes vagues migratoires.

De même, le taux de fertilité élevé des Musulmans compense le manque d'enfants parmi les Chrétiens indigènes. Bien que les taux de fertilité musulmans soient en baisse, ils restent sensiblement supérieurs à ceux de la population chrétienne indigène. Il est certain que les taux de natalité élevés sont liés aux conditions de vie pré-modernes dans lesquelles vivent de nombreuses femmes musulmanes en Europe. À Bruxelles, «Mahomet» est le nom de garçon nouveau-né le plus populaire depuis quelques années. Amsterdam et Rotterdam pourraient devenir, d'ici 2015, les premières grandes villes européennes à majorité musulmane. L'analyste français Michel Gurfinkiel estime qu'une guerre des rues en France verrait s'affronter les enfants des indigènes (en français dans le texte) et ceux des immigrants quasiment à égalité. Les pronostics actuels prévoient une majorité musulmane dans l'armée russe dès 2015 et dans l'ensemble du pays vers 2050.

Patrimoine culturel. Ce qui est souvent décrit comme la rectitude politique de l'Europe reflète à mon avis un phénomène plus profond, à savoir l'aliénation de leur civilisation que ressentent de nombreux Européens, l'impression que leur culture historique ne vaut pas qu'on la défende, voire qu'on la préserve. Les différences entre Européens sont frappantes à cet égard. Le pays peut-être le moins touché par cette aliénation est la France, où le nationalisme traditionnel reste vivace et où les gens sont fiers de leur identité nationale. La Grande-Bretagne est le pays le plus affecté, comme l'illustre bien le programme gouvernement larmoyant «ICONS - A Portrait of England», qui tente maladroitement de raviver le patriotisme des Britanniques en les réconciliant avec des «trésors nationaux» tels que Winnie the Pooh et la minijupe.

Ce manque d'assurance a eu des conséquences directes négatives pour les immigrants musulmans, comme l'explique Aatish Taseer dans le magazine Prospect.

L'appartenance à la culture britannique est l'aspect le plus purement nominal de l'identité de nombreux jeunes Pakistanais britanniques. […] En dénigrant sa culture, on court le risque de voir les nouveaux-venus en chercher une ailleurs. Cela va si loin dans le cas précis que pour beaucoup de Pakistanais britanniques de deuxième génération, la culture du désert des Arabes revêt plus d'attrait que la culture britannique ou continentale. Arrachés par trois fois au sentiment de posséder une identité durable, les Pakistanais de deuxième génération trouvent une identité disponible dans la vision du monde extranationale de l'Islam radical.

Les Musulmans immigrants méprisent profondément la civilisation occidentale, tout particulièrement sa sexualité (pornographie, divorce, homosexualité). Les Musulmans ne s'assimilent nulle part en Europe, les mariages intercommunautaires sont rares. Voici un exemple pittoresque du Canada: la mère du tristement célèbre clan Khadr, connu pour être la première famille canadienne du terrorisme, retourna au Canada depuis l'Afghanistan et le Pakistan en avril 2004 avec l'un de ses fils. Bien qu'elle ait demandé l'asile au Canada, elle affirmait à peine un moins auparavant que les camps d'entraînement sponsorisés par Al-Qaïda étaient l'endroit rêvé pour ses enfants. «Vous voudriez que j'élève mes enfants au Canada pour qu'ils se retrouvent drogués ou homosexuels à l'âge de 12 ou 13 ans? Vous trouvez que ce serait mieux?»

(Ironie du sort, aux siècles passés, comme l'a documenté l'historien Norman Daniel, les Chrétiens européens méprisaient les Musulmans, dont la polygamie et les harems leur semblaient révéler une obsession du sexe, et se sentaient moralement supérieurs à eux précisément sur ce point.)

En résumé, cette première argumentation avance que l'Europe sera islamisée, qu'elle se soumettra ou se convertira sans résistance à l'Islam parce que le yin de l'Europe s'accorde si bien au yang de l'Islam: faiblesse et puissance de la religiosité, de la fertilité et de l'identité culturelle.[2] L'Europe est une porte ouverte que les Musulmans franchissent librement.
II. Expulsion des Musulmans

Ou la porte leur sera-t-elle fermée au nez? Le commentateur américain Ralph Peters écarte le premier scénario: «Loin de jouir de la perspective de s'approprier l'Europe en y faisant des enfants, les Musulmans d'Europe y vivent leurs dernières heures. […] les prédictions de prise de pouvoir musulman en Europe […] font abstraction de l'histoire et de la brutalité indéracinable de l'Europe.» Sur ce, décrivant l'Europe comme l'endroit «où ont été perfectionnés le génocide et le nettoyage ethnique», il prédit que ses Musulmans «auront de la chance de n'être que déportés», et non tués. Claire Berlinski, dans Menace in Europe: Why the Continent's Crisis Is America's, Too (Menace en Europe: pourquoi la crise du continent est aussi celle de l'Amérique), approuve cela implicitement en désignant les «anciens conflits et schémas de pensée […] qui s'extirpent lentement des brumes de l'histoire européenne» et qui pourraient bien susciter la violence.

Ce scénario veut que les Européens indigènes – qui constituent toujours 95% de la population du continent – se réveillent un jour et imposent leur volonté. «Basta!» – diront-ils, en restaurant leur ordre historique. Cela n'est pas si improbable; un mouvement d'irritation se fait jour en Europe, moins parmi les élites qu'au sein des masses, qui proteste bruyamment devant l'évolution en cours. Ce ressentiment est illustré notamment par la loi antivoile française, par la mauvaise humeur suscitée par les restrictions imposées aux drapeaux nationaux et aux symboles chrétiens et par l'insistance à servir du vin lors des diners officiels. On peut mentionner aussi un mouvement spontané apparu dans plusieurs villes françaises au début de 2006 et qui consiste à distribuer de la soupe au lard parmi les pauvres, excluant ainsi intentionnellement les Musulmans.

Certes, ce sont des affaires mineures, mais des partis ouvertement opposés aux immigrants ont déjà émergé dans de nombreux pays et commencent à exiger non seulement des contrôles efficaces aux frontières, mais l'expulsion des immigrants illégaux. Un mouvement anti-immigration est en train de se former sous nos yeux, de manière largement inaperçue. Si son parcours est encore très discret, son potentiel n'en est pas moins énorme. Les éléments opposés à l'immigration et à l'Islam ont généralement des racines néofascistes mais ont gagné en respectabilité avec le temps, se sont dépouillés de l'antisémitisme de leurs origines et de leurs théories économiques douteuses pour se concentrer plutôt sur les questions de foi, de démographie et d'identité, et pour étudier l'Islam et les Musulmans. Le British National Party et le Vlaamse Belang belge sont deux exemples d'une telle évolution vers la respectabilité, laquelle peut déboucher un jour sur l'éligibilité. Ainsi, la course à la présidence française en 2002 s'est résumée à une compétition entre Jacques Chirac et le néofasciste Jean-Marie Le Pen.

D'autres partis de ce type ont déjà goûté au pouvoir. Jörg Haider et le Freiheitliche Partei autrichien y ont accédé brièvement. La Lega Nord italienne a fait partie des années durant de la coalition au pouvoir. Ces partis vont vraisemblablement progresser car leurs messages anti-islamistes et souvent anti-islamiques trouvent un répondant et les partis du courant dominant vont probablement les adopter en partie (le Parti conservateur danois en est un exemple – il est revenu au pouvoir en 2001, après 72 ans passés dans la marge, essentiellement en raison du mécontentement provoqué par l'immigration). Ces partis bénéficieront sans doute de la situation lorsque l'immigration gonflera encore pour atteindre des proportions incontrôlables en Europe, avec peut-être un exode de masse en provenance d'Afrique, comme l'indiquent de nombreux indices.

Une fois au pouvoir, les partis nationalistes rejetteront le multiculturalisme et tenteront de rétablir les valeurs et les mœurs traditionnelles. On ne peut que spéculer sur les moyens qu'ils utiliseront et sur les répliques des Musulmans. Peters s'attarde sur les aspects fascistes et violents de certains groupes et s'attend à ce que la réaction antimusulmane revête des formes menaçantes. Il esquisse même un scénario dans lequel «des navires américains sont à l'ancre et des Marines sont descendus à terre à Brest, Bremerhaven ou Bari pour garantir l'évacuation des Musulmans d'Europe dans de bonnes conditions».

Depuis des années, les Musulmans s'inquiètent justement de telles incarcérations brutales, suivies d'expulsions, voire de massacres. Déjà dans les années 1980, feu Kalim Siddiqui, alors directeur du London's Muslim Institute, agitait le spectre des «chambres à gaz hitlériennes pour Musulmans». Dans son livre de 1989, Be Careful With Muhammad (Soyez prudents avec Mahomet), Shabbir Akhtar avertissait que «la prochaine fois qu'il y aura des chambres à gaz en Europe, il n'y a aucun doute sur l'identité de ceux qu'on y mettra», à savoir les Musulmans. Un personnage du roman de Hanif Kureishi paru en 1991 et intitulé The Buddha of Suburbia (Le Bouddha des banlieues), prépare une guérilla dont il prévoit l'instauration quand «les blancs se seront tournés contre les noirs et les Asiatiques et tenteront de nous faire passer dans des chambres à gaz».

Mais il est plus vraisemblable que les revendications européennes seront mises en œuvre pacifiquement et légalement, et que les violences proviendront de Musulmans, conformément aux récentes tendances à l'intimidation et au terrorisme. De nombreux sondages confirment que 5% environ des Musulmans britanniques approuvent les attentats à la bombe du 7 juillet, ce qui indique une disposition générale à recourir à la violence.

Quoi qu'il en soit, on ne peut pas s'attendre à ce qu'un redressement des Européens se déroule de manière coopérative.
III. Intégration des Musulmans

Dans le scénario le plus réjouissant, les Européens autochtones et les immigrants musulmans trouvent un modus vivendi et vivent ensemble harmonieusement. Le témoignage peut-être le plus classique de cette perspective optimiste provient d'une étude de 1991, La France, une chance pour l'Islam, par Jeanne-Hélène et Pierre Patrick Kaltenbach. «Pour la première fois dans l'histoire, il est offert à l'islam de ‹se réveiller› dans un pays démocratique, riche, laïc et pacifique», écrivaient-ils alors. Cette espérance persiste. Un article de premier plan paru dans l'Economist à la mi-2006 affirme que «pour le moment du moins, la perspective d'Eurabia semble alarmiste». À la même époque, Jocelyne Cesari, professeur associée à la Harvard Divinity School, discernait un équilibre en la matière: de même que «l'Islam change l'Europe», disait-elle, «l'Europe change l'Islam». Elle estime ainsi que «les Musulmans ne veulent pas changer la nature des États européens» et s'attend à les voir s'adapter au contexte européen.

Mais un tel optimisme est hélas peu justifié. Les Européens pourraient certes encore redécouvrir leur foi chrétienne, faire davantage d'enfants et mieux chérir leur patrimoine. Ils pourraient encourager une immigration non-musulmane ou acculturer les Musulmans vivant parmi eux. Mais ces changements ne sont pas en cours actuellement, et les chances de les voir apparaître sont faibles. Au lieu de cela, les Musulmans cultivent des revendications et des ambitions conflictuelles à l'égard de leurs voisins indigènes. Fait inquiétant, chaque génération semble plus aliénée que la précédente. Le romancier canadien Hugh MacLennan qualifia le fossé anglais-français séparant son pays de «Two Solitudes»; un phénomène similaire apparaît et se développe en Europe, mais de manière beaucoup plus prononcée. Ces sondages de Musulmans britanniques, par exemple, révèlent qu'une majorité d'entre eux perçoivent un conflit entre leur identité britannique et leur identité musulmane – et ils souhaitent l'instauration de la loi islamique.

L'éventualité de voir les Musulmans accepter les restrictions de l'Europe historique et s'intégrer sans heurt dans ce cadre peut être pratiquement exclue. Même Bassam Tibi, professeur à l'université de Göttingen, qui a maintes fois averti que «soit l'Islam s'européanise, soit l'Europe s'islamise» a personnellement abandonné tout espoir pour le continent. Récemment, il annonça qu'il allait quitter l'Allemagne, après avoir y vécu 44 ans, pour déménager à l'université de Cornell, aux États-Unis.
Conclusion

Comme le résume le commentateur américain Dennis Prager, «Il est difficile d'imaginer un autre scénario pour l'Europe occidentale que l'islamisation ou la guerre civile». En effet, ces deux alternatives extrêmement déplaisantes semblent bien définir les choix offerts à l'Europe – prise entre deux forces antagonistes, l'une menant au pouvoir des Musulmans et l'autre à leur expulsion, elle peut devenir une extension de l'Afrique du Nord ou entrer dans un état de quasi guerre civile.

Quelle voie prendra-t-elle? Les événements décisifs qui apporteront une réponse à cette question sont encore en devenir, de sorte que personne ne peut porter un jugement définitif. Mais l'heure de la décision est proche. D'ici la prochaine décennie à peu près, les louvoiements actuels toucheront à leur terme, l'équation Europe-Islam se resserrera et la pente qui déterminera l'avenir du continent devrait apparaître.

Il est d'autant plus difficile d'anticiper cette transformation qu'elle est sans précédent historique. Aucun territoire de grande envergure n'a jamais ainsi glissé d'une civilisation à une autre à la suite de l'effondrement démographique, religieux et identitaire d'une population; et aucun peuple ne s'est jamais redressé à une telle échelle pour prôner son patrimoine historique. Le problème européen est si inédit et si étendu qu'il est difficile de le comprendre, tentant de l'ignorer et presque impossible d'en pronostiquer l'évolution. L'Europe nous entraîne tous en terre inconnue.

Daniel Pipes est directeur du Forum du Moyen-Orient et professeur invité à l'université de Pepperdine. Cet article a été adapté d'un exposé donné au Centre de conférence Woodrow Wilson et intitulé «Euro-Islam: la dynamique d'une intégration efficace».

[1] De Morgen, 5 oct. 1994. Cité dans Koenraad Elst, «The Rushdie Rules», Middle East Quarterly, Juin 1998.
[2] Il est frappant de relever qu'à ces trois égards, l'Europe et les États-Unis étaient beaucoup plus semblables il y a 25 ans qu'ils ne le sont aujourd'hui. Cela indique que leur écart actuel résulte moins d'évolutions historiques remontant à plusieurs siècles qu'à des développements intervenus dans les années 1960. Cette décennie a eu un impact très marqué sur les États-Unis, mais elle a affecté l'Europe beaucoup plus profondément encore.

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