31.5.06

L'ISOLEMENT DE L'AMERIQUE

30 mai 2006

Al-Qaïda cherche à isoler l'Amérique :
une analyse inquiétante d'Alexandre Adler dans "Le Figaro"
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Alexandre Adler se trompe parfois dans sa prédictions - et il est le premier à faire preuve de modestie lorsque les faits ne lui donnent pas raison. Par contre, il a un talent incomparable pour dessiner une vue "aérienne" des affaires du Monde, donner un sens aux évènements, et relier des informations dont les journaux ne nous livrent qu'une vue éclatée. Dans sa dernière chronique publiée le 25 mai dans le journal "Le Figaro", il nous démontre qu'Al Qaïda est peut-être bien en train de réussir à isoler les Etats Unis ; et que l'administration Bush a cumulé les erreurs, en s'engageant de façon unilatérale dans ce qui devrait être le combat commun du monde civilisé contre la terreur islamiste.
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"C'est à juste titre qu'on se méfie de plus en plus, en matière de géopolitique, des synthèses trop vastes. Comme en économie politique, les panoramas macroéconomiques exagérément ambitieux ont pour effet pervers de négliger trop vite les raffinements de l'analyse des comportements des entreprises et des consommateurs. Même ici, les synthèses panoramiques nous font le plus souvent rater les importantes complexités du comportement des acteurs réels. Malgré cette mise en garde, nous voudrions pourtant ici partir du survol le plus général possible de la situation stratégique, de manière à mieux faire comprendre le point incandescent que nous sommes en train d'atteindre.

Deux interprétations excessives peuvent être données de la vague terroriste, organisée principalement par al-Qaida, à partir de l'an 2000. Pour le parti pacifiste-isolationniste qui demeure majoritaire en Europe, il s'agirait, pour l'essentiel, d'un fait divers criminel démesurément grossi par le choix d'une cible new-yorkaise ; pour les protagonistes d'al-Qaida elle-même, ce serait, au contraire, le point de départ d'une lutte apocalyptique, dont l'issue ne pourra être que le triomphe de l'islam révolutionnaire.

Si l'on prend toutefois une approche différente de ces deux pôles, on tendra à considérer l'offensive djihadiste non pas dans le langage de ses protagonistes, mais dans la visée stratégique qui, du reste, pourrait bien être celle de ses cerveaux les plus exercés, l'Egyptien Zawahiri ou l'un quelconque de ses officiers généraux pakistanais qui, depuis le début, aura prêté son concours à l'entreprise. On dira alors que, sans illusions sur sa force intrinsèque, al-Qaida s'est lancée la tête en avant, afin de créer, pour ainsi dire, une réaction en chaîne qui contraigne peu à peu des forces de plus en plus importantes à entrer dans l'action. Certes, ce plan beaucoup plus rationnel qu'il ne semble a eu ses ratés, par exemple au Pakistan, dont le général Musharraf a su geler la crise ; cependant, une série de mouvements profonds se sont produits qui lui confèrent toute sa validité stratégique : avec la conquête de l'Irak, les Etats-Unis entraient, en effet, dans une zone sismique ultrasensible.

Si le basculement de l'Irak dans un djihad de masse ne s'est pas produit et si l'émergence d'un véritable pouvoir chiite-kurde est tout de même un grand succès à moyen terme de la stratégie américaine dans toute la région, le contrecoup de l'opération n'a, lui, pas pu être maîtrisé. L'émergence d'un nouveau pouvoir chiite arabe, à partir de l'Irak, a provoqué tour à tour une très forte montée du sunnisme extrémiste en Arabie saoudite et un basculement plus panislamiste que strictement sunnite d'un mouvement de masse égyptien, celui des Frères musulmans, vers un affrontement décisif avec le pouvoir encore semi-laïque du Caire.

La victoire très problématique du Hamas, en Palestine, appartient à ce dernier cycle. Mais enfin, surtout, la très forte convergence entre intérêts américains et iraniens en Irak provoquait en retour une résistance désespérée de la cléricature la plus réactionnaire, qui imposait d'abord la victoire électorale truquée d'Ahmadinejad, ensuite l'intensification délibérée de l'affrontement sur le nucléaire.

A ce stade, le troisième étage de la fusée Ben Laden se déclenche. Le processus de mondialisation conduit par les Etats-Unis depuis 1990, et accéléré dans ses postures militaro-industrielles par le 11 Septembre, ne pouvait à terme qu'engendrer une certaine polarisation. C'est ici que l'Administration Bush aura sans doute le plus péché par ignorance, bien davantage que par arrogance, en omettant de tout faire pour que le pôle islamisant du Moyen-Orient demeure isolé sur la scène mondiale. Tour à tour, l'Amérique latine oubliée, la Russie dédaignée, la Chine sous-estimée se sont placées en position hostile à la stratégie américaine, tandis que croissait l'isolationnisme des principales nations européennes. Si, en Amérique latine, les fautes aberrantes commises par le groupe Chavez-Castro sont en train de produire des contrepoisons au Brésil, au Mexique et au Chili, la faute fondamentale s'est produite à Moscou.

Alors que les intérêts profonds de la Russie devraient la conduire à combattre le djihad, à contenir la puissance de la Chine et à constituer un tissu de relations énergétiques avec le reste de l'Occident, une diplomatie sans générosité a propulsé sur le devant de la scène le vieux parti arabo-centré et antisémite qui faisait la pluie et le beau temps à la fin de l'ère Brejnev. L'aggravation des polémiques avec Poutine, sans ouverture vers une alternative meilleure, conduit à l'éclipse de la puissance russe. Si la dépendance chinoise envers le libre-échange mondialiste est beaucoup plus grande, il existe néanmoins un parti antimondialiste à Pékin, qui pousse les feux d'une alliance stratégique avec Moscou et d'une déstabilisation du processus de paix indo-pakistanais.

Nous en arrivons donc aux deux équations de base qui ont déclenché l'offensive djihadiste de l'an 2000, Palestine et Cachemire. Malheureusement, au moment d'enclencher cette bataille décisive, l'Amérique a perdu la plupart de ses alliés potentiels, tandis que la politique sociale étroite de George W. Bush en interne affaiblissait le soutien de l'opinion publique à la guerre. Nous aurons bientôt à déplorer tous ensemble cet affaiblissement de la position américaine. "

Alexandre Adler
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// posted by Jean Corcos @ 8:15 PM
Texte repris du site rencontre judaique fm

29.5.06

LES TROIS PILIERS DE LA SAGESSE

VDH: les trois piliers de la sagesse
Posté le Dimanche 28 mai 2006
3 février 2006
Les Trois piliers de la Sagesse
Trouver nos marques dans cette vaste absurdité
par Victor Davis Hanson
National Review Online

Les relations publiques entre ce qu’on nomme l’Occident et le Moyen-Orient islamique ont atteint un niveau d’absurdité infâme. Le Hamas, dont la charte promet carrément la destruction d’Israël, n’est parvenu au pouvoir que grâce aux pressions d’inspirations américaines pour que se tiennent des élections libres, à l’occidentale, en Cisjordanie et à Gaza. On savait que ce ne serait pas un scrutin municipal de Nouvelle Angleterre, mais il y a quand même de quoi être surpris devant ce résultat digne d’un film de Quentin Tarentino.

Presque immédiatement, les nouveaux élus du Hamas, officiels autoproclamés, ont fait connaître une série d’exigences, notamment qu’Israël modifie son drapeau et que les Européens et les Américains continuent à donner à ses terroristes des centaines de millions de dollars au titre de « l’aide » ; etont réaffirmé qu’il n’y aurait aucune rétractation de leurs promesses quantà la destruction d’Israël.

Apparemment, l’Occident et Israël doivent non seulement donner au Hamas un certain répit (une « trêve»), mais en plus ils devraient le subventionner alors qu’il reprend son souffle avant de poursuivre la lutte pour l’annihilation de l’état juif.

Et cette folie se déroule dans le cadre d’un surréalisme bien plus grand. Le Tibet est absorbé par la Chine ; les forces turques se sont appropriées une bonne partie de l’île grecque de Chypre ; l’Allemagne d’aujourd’hui est plus petite de 10% que celle de 1945. Mais ce n’est qu’au Moyen-Orient que l’on parle de « territoires occupés », territoires qui résultent de la défaite militaire d’un agresseur.

Après la guerre de 1967, Bagdad, le Caire et d’autres villes arabes ont été purgées de plus d’un demi million de Juifs, délogés par la force; mais ce n’est qu’en Cisjordanie qu’on continue de trouver des réfugiés apatrides. Plus d’un million de gens furent massacrés au Rwanda, des milliers meurent chaque mois au Darfour : tout le monde roupille. Mais que moins de 60 personnes soient tuées à Jenin, produit d’une bataille régulière, et le globe se voit sermonné au sujet de « Jeningrad » - évoquant soudainement les 1.5 million de victimes de Leningrad et Stalingrad en tant que points de comparaison morale.

Maintenant, le monde islamique organise le boycott du Danemark parce qu’un de ses journaux a choisi de publier des dessins supposés avoir ridiculisé le prophète Mahomet. Nous sommes censés oublier qu’il est de rigueur, dans la grivoise culture populaire scandinave, d’attaquer le Christianisme en toute impunité. Et nous devons encore moins nous rappeler que des terroristes du Hamas occupèrent et profanèrent l’église de la Nativité à Bethléem lors d’une mascarade retransmise par les télévisions du monde entier.

Ici, des fonctionnaires danois sont menacés, des boycotts organisés, des ambassadeurs rappelés et, bien sûr, Bill Clinton se met en avant pour offrir de nouvelles excuses, tout en engrangeant les honoraires des conférences qu’il donne dans le pétrolifique Golfe, comme pour son mea-culpa de l’an dernier à la mollahcracie iranienne. Il y a maintenant un schéma aux excuses Clintoniennes : elles se produisent presque toujours outre-mer, et sur les subsides de quelqu’un d’autre.

Depuis la peine de mort mémorable prononcée par la théocratie iranienne à l’encontre de Salman Rushdie, le monde occidental a, peu à peu et insidieusement, accepté ces lois d’asymétrie. Peut-être en raison de ce qu’on pourrait légitimement appeler le « principe du déséquilibré » («ces gens sont capable de faire n’importe quoi à tout moment »), le Moyen-Orient musulman peut exiger un comportement-type envers lui et un autre envers le reste du monde. Il ne requiert rien de sa propre population et exige tout de celle des autres, sans avoir à craindre de répercussions graves en ces temps de Politiquement Correct, les riches et oisifs occidentaux étant surtout soucieux d’éviter toute brèche dans leurs vies relativement protégées.

Et puis il y a le « Président » d’Iran, Ahmadinejad, qui, 60 ans à peine après l’Holocauste, renchérit sur Mein Kampf en promettant non seulement, comme Hitler, d’éliminer les Juifs, mais aussi, surpassant le Fuhrer, en entreprenant publiquement ou presque de se procurer les moyens de le faire. Et le reste du monde islamique, nourri quotidiennement des insultes de « porcs et singes » [adressées aux Juifs], peut à peine dissimuler sa jalousie de voir l’outsider chiite persan tenter sa chance avant eux dans cette entreprise risquée.

On s’accorde généralement à dire que les architectes de l’attentat du 11 septembre se cachent quelque part le long de la frontière pakistanaise. Une récente frappe aérienne US qui tua quelques-uns d’entre eux fut promptement condamnée par le gouvernement pakistanais. Bien que bénéficiaire de milliards de dollars en aide et en réduction de dette, et bien qu’abritant, de l’aveu général, les responsables du 9/11, le Pakistan réprimande les USA pour une violation de frontière lorsqu’ils pourchassent nos ennemis mortels : ceux qui, depuis ce même territoire pakistanais, se vantent de préparer d’autres tueries.

Le Pakistan exige que l’Amérique cesse ces incursions, ou sinon ; Ce « sinon » recouvre apparemment la menace ou de laisser encore plus de latitude aux terroristes, ou de leur permettre de rentrer en Afghanistan afin d’y détruire l’embryon de démocratie de Kaboul. Naturellement, les diplomates américains frémissent à l’idée de devoir menacer le Pakistan (doté de l’arme nucléaire) si un nouveau 11 septembre, concocté par les membres d’al Qaeda qui y sont réfugiés, venait à se produire.

On pourrait allonger la liste de ces hypocrisies. De grands classiques de ce genre pouvant bien sûr être trouvés dans les fantasques fatwas de Ben Laden. Du pétrole pompé pour 5$ le baril et revendu pour 70$ s’y nomme du « vol de ressources [naturelles] ». Des dizaines de millions d’immigrants musulmans en Europe et aux Etats-Unis contre une poignée d’occidentaux résidant au Moyen-Orient, c’est « l’occupation de nos terres ». Israël, la patrie biblique des Juifs, successivement revendiquée au cours des siècles par les Perses, les Grecs, les Macédoniens, les Romains, les Byzantins, les Francs, les Ottomans et les Anglais, est « occupée par des croisés infidèles » - comme si le monde entier devait accepter que l’Histoire ne commence qu’au VII° siècle après J-C.

Le vrai mystère n’est pas « Comment se fait-il que les dépêches du Moyen-Orient soient si grotesques ? » mais « D’où ces autocrates tirent-ils L’assurance qu’on prendra leurs divagations au sérieux ? ».

La réponse tient en deux éléments : pétrole et armes nucléaires; et parfois la combinaison des deux.

Quelques soient les critères économiques considérés, la plupart des états du Moyen-Orient, qu’ils soient caractérisés par la monarchie, le Baathisme, la dictature ou la théocratie se sont enlisés. Il n’y a guère de découvertes scientifiques en provenance du Caire ou de Damas. Il est tragique et peut-être dur, mais néanmoins honnête, d’admettre que le monde arabe contemporain n’a récemment apporté à l’humanité que deux dispositifs inédits : la ceinture d’explosif et la bombe artisanale improvisée. Même ici, il existe une double ironie : la technologie utilisée par ces engins provient de l’Occident. Et l’emploi de cette tactique découle lui-même de l’admission désespérée qu’il serait suicidaire de mener un combat conventionnel contre des forces militaires occidentalisées sans utiliser les civils comme boucliers.

Pendant ce temps, des millions d’Africains font face à la famine et essayent de mettre en place des régimes démocratiques. L’Asie est en pleine transformation économique. L’Amérique latine subit des bouleversements politiques radicaux. Qui s’en soucie ? Au lieu de s’y arrêter, notre attention est scotchée sur quelques arpents de terres autour de Jéricho, sur les montagnes de l’Hindou Kouch, sur l’ordre de succession au trône des
monarchies du Golfe, et sur les vociférations récentes d’un président iranien apparemment légèrement détraqué, qui sans le pétrole et un réacteur nucléaire serait l’objet de la dérision générale comme le fut Idi Amin Dada à son époque.

Supprimez la dépendance au pétrole de l’Europe et des Etats-Unis, et les milliards de pétrodollars de rente annuelle que le monde envoie à des régimes arriérés comme l’Iran ou l’Arabie Saoudite, et, franchement, le fait que de telles sociétés claniques et patriarcales, ayant coutume de s’apitoyer sur leur propre sort, veuillent rester tribales, n’empêcherait pas les 5 milliards d’autres habitants du globe de dormir. Il n’y aurait plus d’argent pour le Hezbollah, pour les madrasas wahhabites, pour les escouades d’assassins syriens, ou pour payer les apologistes occidentaux.

Le problème n’est pas simplement celui des fournisseurs propres aux USA, après tout, nous importons beaucoup de notre pétrole du Mexique, du Canada et du Nigeria. Nous devrions plutôt nous inquiéter de ce que cette demande insatiables résulte en une offre globalement trop restreinte pour contenter tout le monde, ce qui conduit à la hausse des cours et aux pétromilliards qui atterrissent dans les mains de pays sinon en panne, et qui utilisent ce cadeau pour financer leurs activités scélérates, depuis l’achat d’armes nucléaires jusqu’à celui du silence de l’Occident, de l’Inde et de la Chine. Si le monde accepte le comportement malveillant du Moyen-Orient, c’est en dernier ressort à cause de notre appétit vorace pour le pétrole D’importation, et de ses répercussions à de multiples niveaux, allant du prix global du pétrole à la politique d’apaisement menée envers le fascisme islamique.

Sans l’acquisition de la force de frappe nucléaire, le Pakistan ou l’Iran ne représenteraient que peu de motifs d’inquiétude. Ce n’est pas un hasard si les responsables d’Al Qaeda se trouvent au Pakistan ou en Iran ; ils y sont assurés de leur immunité, en raison de ce que leurs hôtes ont de vastes réserves pétrolière ou des capacités nucléaires, ou les deux.

La leçon de tout ceci est que, si nous voulons libérer les États-Unis d’un tel chantage et de cette dépendance, nous devons au moins tenter d’assurer notre autosuffisance énergétique, faisant ainsi baisser les prix du pétrole, et veiller à ce qu’aucun régime autocratique du Moyent-Orient n’obtienne d’arme nucléaire. Ces principes, complétés par un soutient des réformes démocratiques, devraient être les trois piliers de la politique étrangère américaine.

Encourager la démocratie est essentiel, afin de présenter un autre choix que la dictature ou la théocratie, et tout spécialement maintenant que nous pouvons discerner une tendance générale au Moyen-Orient : le successeur logique d’un Shah est un Khomeiny ; un Zarqaoui voudrait prendre la place d’un Saddam déchu ; un Arafat que l’on soutient assure un Hamas ; et un Moubarak subventionné mènera aux Frères Musulmans. Le fanatisme puritain se nourrit toujours de la corruption autocratique, comme si couper des têtes et des mains était l’antidote adéquat aux tribunaux militaires et aux pelotons d’exécution.

Nous connaissons le petit jeu du blâme politique chez nous aussi : les échecs passés de certains pragmatiques à soutenir des dictateurs sont, après coup, présentés comme étant de la modération, alors que les tentatives tardives et confuses pour amender cela en soutenant la démocratie sont tournées en ridicule comme étant faire preuve de sottise. Même l’élection du Hamas et le franc-parler que cela amène sont de bonnes nouvelles : [il faut] soutenir le processus, pas toujours le résultat, en stoppant les subventions et le dialogue si de tels terroristes arrivent au pouvoir. Laissez-les mariner dans leur propre jus, pas dans le nôtre.

En attendant, jusqu’à ce que nous parvenions à des gouvernements consensuels et tolérants qui s’avèrent stables, il n’y aura pas de réelle paix. Et si l’Iran, l’Arabie Saoudite, ou la Syrie obtiennent des armes nucléaires, il y aura en fin de compte une guerre d’une ampleur inconcevable, si l’on part du principe que l’Occident sera prêt à tolérer quasiment n’importe quelle horreur imaginable pour s’assurer que ses villes ne soient pas atomisées ou rendues inhabitables.

Mais si les milliards de pétrodollars continuent de se déverser dans ces sociétés rétrogrades, celles-ci ne mèneront jamais à bien le lourd travail politique et économique nécessaire pour mettre en place des sociétés dignes de ce nom. Au lieu de cela, leurs élites finiront par obtenir une réelle force de frappe nucléaire leur permettant de menacer leurs voisins pour en extorquer encore plus de concessions, tandis qu’ils acquerront le soutien de leur population grâce au prestige d’être une nation qui détient « la bombe islamique ». Saddam avait presque compris cela : s’il avait retardé son invasion du Koweït de 5 ans, jusqu’à ce qu’il ait ressuscité son programme nucléaire, le Koweït serait maintenant une province irakienne, ainsi peut-être que l’Arabie Saoudite.

A long terme, la démocratisation dans le cadre d’un gouvernement constitutionnel a les meilleures chances d’apporter une amélioration. Mais dans un avenir proche, les États-Unis et leurs alliés doivent également s’assurer que l’Iran et les états similaires ne deviennent pas des puissances nucléaires, et se sevrer eux-mêmes de leur dépendance au pétrole pour sauver à la fois nous, les « toxicomanes », et nos ennemis, les «
dealers » du Moyen-Orient.

©2006 Victor Davis Hanson

Texte repris du site paf

28.5.06

IZKOR


IZKOR
Vidéo envoyée par davidgolani
En souvenir d'un jeune juif enlevé , séquestré , torturé et assassiné par une bande de barbares .

TRIBU KK OU KA

MIGDAL ET LE FRONT PROGRESSISTE DU RENOUVEAU EN APPELLE A LA PAIX DES BRAVES DE TOUS HORIZONS ET A UNE TABLE RONDE ENTRE BELLIGERANTS AVANT QUE LES DIFFERENTS PROTAGONISTES NE S'ADONNENT A LA GUERRE TOTALE (!)

Nous appelons Tribu KA à un sursaut de prise de conscience et à prendre garde de ne pas se laisser entraîner ("à leur corps défendant") dans le jeu nauséabond des nazislamistes et autres groupuscules d'extrême-droite et/ou d'extrême-gauche qui pourraient tenter de les manipuler à merci.
Nous considérons dans le combat que nous menons a l'association Migdal et au Front Progressiste du Renouveau que Juifs et Noirs sont ("au regard de l'Histoire passée et présente: frères de souffrance").
Nous exhortons ("Tribu KA"); nous-mêmes en tant que socialistes-sionistes et chrétiens de gauche comme de droite à ne pas se répandre dans la violence multiforme et globale ni dans le barbarisme notamment à l'encontre de leurs frères Juifs car tout à chacun de savoir que la Vérité avec un grand ("V") n'appartient qu'au Mystère de Vie (!)
Au FPR, nous faisons appel aux Kémites Atoniens de la Tribu KA ... pour en comprendre du Combat des Justes, à l'encontre de sociétés éhonteusement sous le joug du Grand Capitalisme sauvage prédateur des Peuples (!)
Que les Kémites se rappellent que les blancs ne sont pas leurs ennemis et que si l'on remonte dans les Temps les plus reculés de la Tradition Primordiale: nous trouvons une Unicité des Mythes, des Cultures et des Religions (!)
Par contre, depuis la nuit des temps, l'ennemi commun des Peuples ("toutes couleurs confondues") a toujours été le Grand Capital sans pudeur ni scrupule.(!)
Ceci étant dit, s'il y a eu des violences regrettables de faites à l'égard de noirs...nous ne voulons pas croire que cela ait été dû au fait de la couleur de leur peau mais à des problèmes collatéraux (!) Ainsi d'en appeler à l'envi à la mise en place le plus tôt possible d'une Table Ronde; car tous de savoir aussi bien du côté du Bétar, de la Ligue de Défense Juive, ainsi que de Tribu KA, que la théorie des amalgames n'apporte pas la lumière mais l'obscurantisme (...)
contact: arnhold-presidentfpr@libertedepenser.info
Migdal nous vous tendons la main aujourd'hui..Demain a vous de voir !!

Mardi 23 mai 2006 à l’Université de Jussieu, de jeunes français distribuaient des tracts contre l’enrôlement de candidats au terrorisme au sein même des universités de la République.
Les responsables politiques ont déjà été alertés à plusieurs reprises de ces pratiques pro-islamistes intégristes dont la direction de l’Université de Jussieu permet à des membres du Hamas, de crier leur haine et distiller leurs idées nauséabondes.
Cette Université, bien connue pour son laxisme mal à propos, a déjà été le théâtre de violences physiques à l’encontre d'étudiants de confession juive; faits de tabassage donc perpétrés par une bande de partisans à tout crin du Hamas.
A l’évidence, la République française s’accommode donc très bien de ces milieux estudiantins partisans du mal et du Hamas, au détriment d'étudiants Francais.
La question reste posée: Nous, Juifs de France, pouvons-nous encore compter sur les Pouvoirs publics en 2006 pour nous protéger d’un mal qui se répand, ronge les Institutions, les mœurs et endoctrine à tour de bras…guidé et implicitement encouragé par l’absence de réaction (!?)
Le tout au nom d’une politique extérieure pro-arabe dont certains politiques jouissent des avantages conférés en toute impunité…
Ne comptez plus sur nous pour garder le silence plus longtemps, messieurs les corrompus.

Texte repris du site migdal

27.5.06

DES ENFANTS TUEURS

VOICI UN DOCUMENT SUR L'EDUCATION DES ENFANTS PALESTINIENS REALISES PAR UN SITE
CANADIEN .
www.amitiesquebec-israel.org/textes/education.pps

Neguev


Neguev
Vidéo envoyée par mossad55
découvrir israel

MAIS AUSSI ET SURTOUT PEUPLER CE BOUT DE TERRE POUR LE FAIRE REVIVRE EN Y PLANTANT SES RACINES...

26.5.06

LA DOMINATION ISLAMISTE PAR LES ADM

Huntington sur la prolifération nucléaire

Voici un texte très à propos tiré du fameux "Choc des civilisations" de Samuel Huntington.

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Le temps, l'énergie et l'argent qu'il faut pour développer des équipements militaires conventionnels de haut niveau incitent les Etats non occidentaux à suivre d'autres voies pour contrebalancer la puissance militaire conventionnelle de l'Occident. Un bon raccourci consiste à acquérir des armes de destruction massive avec les moyens de les utiliser. Les Etats phares des différentes civilisations et les pays qui sont des puissances régionales dominantes ou aspirent à le devenir sont particulièrement incités à acheter ces armes. Celles-ci leur permettent tout d'abord d'établir la domination sur les autres Etats de leur civilisation et de leur région, et ensuite, elles leur donnent les moyens d'empêcher une invasion de leur civilisation ou de leur région par les Etats-unis ou d'autres puissances extérieures. Si Saddam Hussein avait attendu deux ou trois ans, pour envahir le Koweït, que l'Irak possède des armes nucléaires, il en aurait très probablement pris possession et se serait peut-être assuré le contrôle des champs de pétrole saoudiens. Les Etats non occidentaux ont tiré les leçons de la guerre du Golfe. Pour les militaires nord-coréens, elle signifie: "Ne pas se battre avec les Etats-unis à moins d'avoir des armes nucléaires." Pour un haut responsable militaire indien, cette leçon est encore plus claire: "Si vous avez des armes nucléaires, alors les Etats-unis ne se battront pas avec vous."

"Au lieu de renforcer la politique habituelle de la puissance, notait Lawrence Freedman, les armes nucléaires confirment en fait la tendance à la fragmentation du système international en vertu de laquelle les grandes puissances actuelles jouent un rôle moindre." Les armes nucléaires ont pour l'Occident, dans le monde d'après guerre froide, une fonction opposée à celle qu'elles ont exercée pendant la guerre froide. Comme le soulignait le secrétaire d'Etat à la Défense Les Aspin, les armes nucléaires compensaient l'infériorité conventionnelle occidentale vis-à-vis de l'Union soviétique. Elles avaient une fonction "égalisatrice". Dans le monde d'après guerre froide, cependant, les Etats-Unis "ont une puissance militaire conventionnelle sans rivale, et ce sont [leurs] adversaires potentiels qui pourraient se doter d'armes nucléaires. [Ils sont] ceux qu'il faut égaliser." [...]

Les armes nuléaires peuvent ainsi représenter une menace plus directe pour l'Occident. [...] Le terrorisme a historiquement été l'arme des faibles, c'est-à-dire de ceux qui ne possèdent pas de puissance militaire conventionnelle. Depuis la Seconde Guerre mondiale, les armes nucléaires ont aussi servi aux faibles à compenser leur infériorité conventionnelle. Dans le passé, les terroristes ne pouvaient provoquer que des violences limitées, en tuant quelques personnes ici ou en détruisant un bâtiment là. Un jour ou l'autre, cependant, certains terroristes seront capables de susciter des violences et des destructions massives. Isolément, le terrorisme et les armements nucléaires sont l'arme des faibles hors d'Occident. S'ils les combinent, les faibles non occidentaux deviendront forts.

Dans le monde d'après guerre froide, ce sont les Etats islamiques et confucéens qui ont accompli les plus grands efforts pour développer des armes de destruction massive et les moyens de les utiliser. [...] L'Iran a un grand programme de développement d'armes nucléaires de portée de plus en plus lointaine. En 1988, le président Rafsandjano déclarait que les Iraniens "devaient être parfaitement équipés en armes chimiques, bactériologiques et radiologiques offensives et défensives". Trois ans plus tard, son vice-président a déclaré à une conférence islamique: "puisque Israël possède toujours des armes nucléaires, nous musulmans devons coopérer pour produire une bombe atomique, malgré les tentativse de l'ONU pour empêcher la prolifération." [...]

Le noeud de la filière militaire islamo-confucéenne a été les relations entre la Chine et dans une mondre mesure la Corée du Nord, d'un côté, et le Pakistan et l'Iran, de l'autre. Entre 1980 et 1991, les deux principaux destinataires des armes chinoises ont été l'Iran et le Pakistan, l'Irak venant ensuite. Depuis le début des années soixante-dix, la Chine et le Pakistan ont développé des relations militaires extrêmement étroites. [...] La Chine est donc devenue "le principal et le plus sûr fournisseur de matériel militaire du Pakistan et exporte à peu près tout ce qui est possible et imaginable pour chaque branche de l'armée pakistanaise". Surtout, elle lui a fourni une aide cruciale pour développer sa panoplie nucléaire: fourniture d'uranium enrichi, conseil pour la conception des bombes, et peut-être autorisation de procéder à un test sur un site chinois. En violation de son engagement vis à vis des Etats-Unis, la Chine a aussi fourni des missiles balistiques M-11 d'une portée de 300 kilomètres, qui peuvent porter des ogives nucléaires.

Dans les années 90, les ventes d'armes entre la Chine et l'Iran ont également beaucoup augmenté. Pendant la guerre Iran-Irak, dans les années 80, la Chine a fourni à l'Iran 22% de ses armes et, en1989, elle est devenue son principal pourvoyeur. Elle a aussi activement collaboré aux efforts menés par l'Iran au vu et au su du monde entier pour acquérir des armes nucléaires. Les deux pays ont signé "un accord préalable de coopération sino-iranienne", puis en janvier 1990 un plan de coopération scientifique et de transfert de technologies militaires. En septembre 1992, le président Rafsandjani a accompagné des experts nucléaires iraniens en visite au Pakistan et est allé en Chine signer un autre accord de coopération nucléaire. En février 1993, la Chine a accepté de construire deux réacteurs nucléaires de 300 mégawatts en Iran. Dans le cadre de ces accords, la Chine a transféré de la technologie et des informations en Iran, a formé des scientifiques et ingénieurs iraniens et a fourni un procédé d'enrichissement. [...] La Corée du Nord a complété cette assistance en livrant des Scud à l'Iran, en l'aidant à développer ses sites de production et en acceptant en 1993 de fournir à l'Iran son missile Nodong I d'une portée de 700 kilomètres. L'Iran et le Pakistan ont aussi développé une coopération étroite dans le domaine nucléaire, le Pakistan formant des scientifiques iraniens, et le Pakistan, l'Iran et la Chine se mettant d'accord en novembre 1992 pour travailler ensemble sur des projets nucléaires. L'aide très importante de la Chine au Pakistan et à l'Iran pour développer des armes de destruction massive témoigne d'un haut degré d'engagement et de coopération entre ces pays.


Samuel P. Huntington - Le choc des civilisations - p. 272-277 - Odile Jacob poches
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Texte repris du site de Sotek

25.5.06

613 Camp - Yerushalaïm...Jerusalem


613 Camp - Yerushalaïm...Jerusalem
Vidéo envoyée par 613camp
Jerusalem d'Or et de Lumière...
Unique et indivisible...
Capitale du Peuple Juif pour l'Eternite...

shirel-jérusalem


shirel-jérusalem
Vidéo envoyée par 613camp
Shirel chante la gloire de Jerusalem...
Sur cette chanson, lors de la cérémonie des pièces jaunes, elle a ete insultee a plusieurs reprises pr une dizaines de nazislamistes: "Sale Juive" " A mort les juifs" "Allah Wakbar" et autres appel au Jihad"...
Insulter une si belle femme... Fo vraiment etre con !
Am Israël Haï et Kol Hakavod pour Shirel et son soutien inconditionnel à Israël!

ET EN PRESENCE DE Mme CHIRAC QUI N'A PAS EU LE COURAGE
DE PROTESTER

Alpha Blondy - Baruch Habaa Yerushalaïm


Alpha Blondy - Baruch Habaa Yerushalaïm
Vidéo envoyée par 613camp
Alpha Blondy chante pour Jerusalem...
Baruch Ata Hashem...
Baruch Haba Yerushalaïm...

DES FATWAS ANTI - TERRORISTES ?

Un chroniqueur arabe:
« L’Establishment religieux doit avoir le courage d'émettre des fatwas contre le terrorisme »

Dans une chronique publiée par le quotidien « Al-Ittihad » des Emirats Arabes Unis, sous le titre « Les terroristes et le dernier sourire de la mort », Muhammad Al-Hamadi appelle l’Establishment religieux du monde arabe à émettre des fatwas fermes contre le terrorisme et ceux qui le soutiennent. Son appel est arrivé dans le sillage des attentats terroristes d’avril 2006 dans le Sinaï. Extraits: [1]


Il faut émettre des fatwas condamnant le terrorisme contre les civils innocents, quelles que soient la religion, l'appartenance ethnique, la couleur ou l'origine de ces derniers.


« Quelqu’un oserait-il qualifier l’opération terroriste de lundi soir dernier dans la ville touristique de Taba… de sacrifice de soi ou de martyre ?! Est-ce que les trois explosions successives près des restaurants, des hôtels ou des sites touristiques grouillant de monde peuvent être considérées comme ayant une cause élevée ?!


Cette opération [terroriste] indique la nécessité d'oulémas honnêtes, dévoués et convaincus, qui prennent position face aux actes terroristes. Ils doivent insister [sur le fait] que l'islam n'accorde aucun crédit à de telles opérations et que l’Islam les condamne, car c’est une religion de miséricorde qui cherche à guider l’humanité, non une religion qui tue des innocents.


Non seulement avons-nous besoin de fatwas honnêtes de la part des oulémas de la nation [musulmane], mais nous avons aussi besoin de fatwas claires, non ambiguës, émises par les grandes institutions religieuses telles qu'Al-Azhar ou [les institutions de] la Mecque. [Ces fatwas] doivent être courageuses et appeler ouvertement les musulmans à s’opposer aux opérations terroristes et aux groupes islamiques qui soutiennent le terrorisme contre les civils innocents, quelles que soient la religion, l'appartenance ethnique, la couleur ou l'origine de ces derniers…


Il est important que de telles fatwas soient émises pour que les gens renoncent à [leurs] jugements différenciés et à leur double personnalité, et [cessent de penser] face aux actes de Ben Laden et des terroristes qui le suivent: « Merci de faire à l’Occident ce que nous aimerions lui faire ». C’est comme s’ils disaient, à travers leur silence et leur position ambiguë: « Le monde mérite le mal que vous lui faites avec ces opérations terroristes ». Cette position, même si quelques-uns ne l'adoptent pas ouvertement, existe clairement - ce qui n'a pas besoin d'être prouvé. Il est donc important que les institutions religieuses et les oulémas, fervents dans leur [attachement à] l’Islam, interviennent pour mettre les choses au clair. A l'avenir, ils joueront également un rôle en asséchant les sources du terrorisme une bonne fois pour toutes. »


« C’est une culture de meurtre et de perdition… une culture de ‘mort souriante’. »


C’est une culture de meurtre et de perdition, ou peut-être une culture de ‘mort souriante’. La bombe humaine et celui qui commandite une opération [terroriste] montent sur scène gorgés d'assurance, un large sourire étalé sur leurs visages, heureux de ce qu’ils vont faire. La bombe humaine se voit déjà au Paradis ; pour y accéder, il lui suffit d’appuyer sur la détente - après quoi elle et ceux qui l’entourent sauteront, et [l'auteur de l'attentat] flottera au Paradis, laissant derrière lui ce monde et le mal qui y règnent.


Celui qui commandite l'opération [terroriste] sourit également, parce qu'il croit exécuter la volonté d’Allah - c'est ce que ses guides lui ont fait croire. [Il croit que] s’il tue un infidèle, il sera récompensé [dans le monde à venir], et [que] cela lui assurera le Paradis. Le meurtrier et sa victime ne peuvent pas se rencontrer au même endroit, car, après tout, l’un doit aller au Paradis et l’autre en Enfer. Comme le meurtrier est musulman, et que l’autre est un infidèle et un pécheur, le premier aura sa place au Paradis assurée…


Un autre 'sourire de la mort' est celui qui s’affiche sur le visage des guides ; c'est le sourire malveillant qu'ils arborent quand ils entraînent ces gens à réaliser des actes [de terrorisme]. Assis, loin du danger, ils contemplent la scène en se contentant de faire le compte de leurs bombes à retardement !


Ce sont les sourires de la mort, chez ceux qui n'accordent plus de place à la raison, la logique ou la justice. C'est pourquoi il est essentiel que les oulémas interviennent en cette phase dangereuse de l’histoire de la nation [islamique] - où plusieurs de ses fils préfèrent [être enterrés] sous terre plutôt que [de vivre] sur terre à cause de l’échec, de la soumission et de l’oppression [qui y règnent]. Ils deviennent les proies faciles de ceux qui nourrissent des visées terroristes, prêts à tout pour satisfaire leurs plans destructifs contre l’humanité ».



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[1] Al-Ittihad (Emirats arabes unis), le 26 avril 2006. L'article a aussi paru dans l'hebdomadaire réformateur égyptien Nahdat Misr, le 1er mai 2006.

YEROUSHALAIM

Données sur Jérusalem

Rédaction



A l’occasion du jour de Jérusalem qui commémore la réunification de la ville sainte lors de la guerre des six jours en 1967, l’Institut de Jérusalem pour l’Etude sur Israël publie les données suivantes :

Populations : Jérusalem est la première ville d’Israël avec 719 500 habitants, en 1948, elle en comptait 84 000. Un israélien sur dix habite dans la ville sainte, dont la superficie est 126, 3 Km2.

Le nombre de Juifs est stable depuis deux ans et constitue 66% de l’ensemble de la population de la ville. En 1967, lors de la réunification de Jérusalem, les Juifs constituaient 74% de l’ensemble des habitants. Le nombre de palestiniens à Jérusalem -Est a passé de 28% en 1967 à 34% en 2005. Sur cette même période, la population de la ville sainte a augmenté de 170% alors qu’en Israël la population a grandit de 147%.

Natalité : Jérusalem est la ville la plus jeune d’Israël puisque 54% de ses habitants ont moins de 24 ans. 43, 3% ont moins de 19 ans. Les taux de natalité particulièrement fort chez les juifs religieux et les musulmans expliquent ce phénomène. En 2005, 19 324 bébés sont nés dans la ville sainte : deux tiers juifs et un tiers arabes.

Religion : 65% des habitants de la ville sont juifs, 32% sont musulmans et 2% sont chrétiens. En 2000, on comptait à Jérusalem 1204 synagogues, 73 mosquées et 158 églises. Depuis aucun nouveau recensement n’a été fait.

La banlieue de Jérusalem : dans les implantations qui entourent Jérusalem vivent près de 105 000 Juifs. Les grandes localités sont Maalé Adoumin, où on dénombre 30 000 habitants, Beitar Illit avec 27 000 personnes et Guivat Zeev, 10 700 habitants.
Il faut encore ajouter d’autres localités comme Mevasseret Tsion, Abou Gosh ou Motza qui ne sont pas dans les territoires et qui constituent aussi la banlieue de Jérusalem avec près de 120 000 habitants.

Le retour des touristes : En 2005, le nombre de touristes venu visiter Jérusalem a fortement augmenté. Le nombre de nuits dans les hôtels est passé de 1 981 000 en 2004 à 2 930 100 en 2005 soit une augmentation de 48%.
La tendance se confirme en 2006, la ville sainte affiche une hausse de 50% de visiteurs depuis le début du mois de mai 2006 par rapport à l’année dernière à la même époque.

Si les touristes et pèlerins considèrent de loin que la vieille ville de Jérusalem est l’emblème de la cité, les Israéliens, quant à eux, sont 37% à considérer le musée de Yad Vashem comme le lieu le plus symbolique de la ville, 20% d’entre eux considèrent que c’est le marché Mahané Yehouda, 12% ont choisi le musée d’Israël et 9% le mont Herzl.

Texre repris du site echo news

ISRAEL ET L'OTAN

Israël dans l’OTAN, une union irrésistible ?

03/05/2006




Depuis les années 90, Israël et l’OTAN, chacun de leur côté, ont reformulé de manière significative leurs doctrines stratégiques. Israël, dépassant la question palestinienne, tente de développer une politique étrangère débarrassée des pressions sécuritaires immédiates. L’Alliance Atlantique, surmontant d’abord un « vide stratégique » s’impose finalement comme un acteur de premier plan dans la lutte contre le terrorisme. A l’heure où des voix s’élèvent en faveur de l’entrée d’Israël dans l’OTAN, il faut prendre la mesure du caractère naturel d’un tel rapprochement. En effet, on assiste, depuis une quinzaine d’années, à des évolutions stratégiques tout à fait similaires. Le moment n’est-il pas venu pour ces destins parallèles de se croiser enfin ?




Ces derniers temps, on entend des voix sourdre des milieux diplomatiques et militaires américains et européens, comme celle d’Antonio Martino, ministre de la défense italien, en faveur de l’intégration d’Israël à l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord). L’enjeu est d’importance car une intégration pleine et entière d’Israël à l’Alliance Atlantique impliquerait, de la part des autres membres, une réponse collective à toute agression contre l’Etat juif, considérée comme une attaque dirigée contre l’Organisation même.


L’idée d’élargir l’OTAN à Israël n’est pas nouvelle. Déjà soulevée par le passé, quoique de manière moins formelle, par l’éditorialiste Thomas Friedman (1) dans le New York Times, cette option a, plus récemment, été défendue, à la suite de la première visite du Secrétaire Général de l’OTAN en Israël, Jaap de Hoop Scheffer, par une plaidoirie de choix, celle de José Maria Aznar. Depuis que ce dernier a quitté la Moncloa, l’ancien Premier Ministre espagnol fait la promotion des travaux du think tank qu’il a fondé, le FAES (Foundation for Analysis and Social Studies). C’est dans ce cadre qu’il a présenté un rapport sur la rénovation de l’Alliance Atlantique, en novembre 2005, devant l’American Entreprise Institute, think tank américain d’influence, puis publié un article dans le Wall Street Journal (2). Dans ce rapport intitulé NATO : An Alliance for Freedom (3), le FAES préconise de refonder l’OTAN sur un nouveau partenariat stratégique dédié à la lutte contre le terrorisme, avec pour nouveaux membres des démocraties telles que le Japon, l’Australie et Israël. Concernant ce dernier, on comprend aisément que cette idée puisse provoquer certaines réticences : la rupture qu’elle suppose d’avec la pierre philosophale de la doctrine stratégique israélienne (4), celle de ne reposer que sur soi-même pour sa défense, ou encore la possibilité pour des pays hostiles à Israël de s’en prendre à ce dernier en représailles à des actions conduites conjointement par la coalition, l’occasion à saisir pour certains voisins d’Israël de mettre leurs menaces à exécution (5).

Ces dernières années, la coopération entre Israël et l’OTAN a évolué, tissant des liens de plus en plus étroits, qu’il s’agisse du niveau multilatéral dans le cadre du dialogue méditerranéen ou du niveau bilatéral. En décembre 2004, à l’occasion de la 5e conférence d’Herzliya, des représentants de l’OTAN avaient même appelé Israël à renforcer ses relations avec l’Alliance. A la question de savoir si Israël serait capable de « porter le fardeau », la réponse est positive. En effet, Israël, qui entretient déjà des liens militaires avec un des membres de l’OTAN, la Turquie, depuis 1996, a, par exemple, annoncé sa détermination à participer à l’opération « Active Endeavor », une série d’exercices dans la mer Méditerranée destinés à contrer toute attaque terroriste. Les sceptiques diront qu’Israël, déjà partenaire de l’OTAN, aurait trop peu à gagner d’une officialisation de son statut en une adhésion pleine et entière, si ce n’est des contraintes et des restrictions à sa liberté d’action. D’autres considèrent que sa relation privilégiée avec les Etats-Unis, suffisamment forte, devrait lui épargner de chercher d’autres alliés à l’Ouest. (6)


Pourtant, pour surprenante qu’elle puisse paraître, l’idée de faire adhérer Israël à l’OTAN s’inscrit de manière naturelle à la fois dans la formation du concept stratégique de l’Alliance et de celle de la politique étrangère israélienne, deux évolutions qui se sont jouées en parallèle depuis les années 90. En effet, l’OTAN, du fait de l’effacement de la menace soviétique, a intégralement remis en cause son socle stratégique. Révisant ce dernier à deux reprises depuis la chute du communisme, l’Organisation semblait à la recherche d’une nouvelle mission. Elle s’est finalement réorientée depuis le 11 septembre dans la lutte contre le terrorisme et vers des partenariats avec le Moyen-Orient. De même, dans le cas d’Israël, une nouvelle donne stratégique a vu le jour, avec pour objectif de débarrasser la politique étrangère de ses contingences sécuritaires, les accords d’Oslo de 1993 étant l’occasion d’envisager un dépassement de la question palestinienne et la chute de l’URSS offrant des opportunités nouvelles d’alliances, notamment dans les domaines économiques et technologiques. Les revirements stratégiques de l’Alliance et d’Israël, quoique bien distincts, expliquent en partie pourquoi ces deux entités se sont rapprochées ces dernières années.


Alors que l’Alliance se réforme, le débat qui agite aujourd’hui les milieux diplomatiques quant à l’accession de l’Etat juif au statut de membre est, certes, l’occasion de revenir sur les origines du rapprochement entre Israël et l’OTAN et de poser la question du bien-fondé d’une éventuelle adhésion, mais aussi, et avant tout, l’opportunité de mettre en parallèle quinze ans de réflexions stratégiques respectives.


Un rapprochement progressif

Israël vient d’obtenir le statut d’observateur permanent à l’OTAN, lui conférant un droit de veto sur les décisions de l’Alliance qui concernent directement les affaires du pays. Néanmoins, sans en être membre à part entière, Israël a toujours eu avec l’OTAN des échanges très importants, notamment en matière de renseignement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. (7)


Au niveau multilatéral, cette coopération se place dans le cadre du dialogue méditerranéen et comporte, entre autres, des activités de lutte contre le terrorisme, contre les armes de destruction massive, visant à sécuriser les frontières, à se préparer aux désastres massifs et aux états d’urgence. Elle implique, côté moyen-oriental, de faire participer l’OTAN à des manoeuvres, consulter l’Organisation pour effectuer des réformes dans le domaine de la défense, établir des relations politiques et militaires, et enfin, prévenir la contrebande d’armes et de drogues.


Le dialogue méditerranéen comprend huit participants : l’Algérie, l’Egypte, Israël, la Jordanie, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie. Il était depuis sa création en 1994 dans un état de léthargie lui permettant à peine de soutenir un status quo. En 2002, l’Alliance a donc décidé de le faire revivre en réaffirmant son engagement envers le dialogue, ce qu’elle a appelé le PAP (Partnership Action Plan), insistant sur les questions de libéralisation et démocratisation, les lignes directrices (règles d’adhésion) étant les droits de l’homme, l’égalité des droits des femmes, la conduite d’élections libres. (8)


L’OTAN manifeste un intérêt croissant envers le Moyen-Orient et a également renforcé sa coopération stratégique avec Israël. En avril 2001, Israël signait un accord de sécurité avec l’OTAN dans le cadre du dialogue méditerranéen. Israël et l’OTAN ont effectué leur premier exercice naval conjoint en mars 2005 dans la mer rouge. Un mois auparavant, le 24 février, le Secrétaire Général de l’OTAN, pour la première fois, était en visite officielle en Israël. Ce déplacement s’inscrit dans l’Initiative de Coopération d’Istanbul (ICI) consacrée à l’occasion du Sommet d’Istanbul des 28 et 29 juin 2004, marquant un nouvel élargissement de l’OTAN, qui a étendu ses frontières au Caucase et au Moyen-Orient. En mai 2005, Israël est admis à l’Assemblée parlementaire de l’OTAN. Enfin, une délégation du « Nuclear Suppliers Group » dirigée par l’Ambassadeur Roald Naess de Norvège, a visité Israël en mars puis en avril 2006 pour établir les bases d’une collaboration permanente en ce qui concerne les exportations de matériaux et de technologies nucléaires. (9)


Certains, à l’instar de Zaki Shalom, chercheur à l’université Tufts, pensent que ce contexte incombe à la faveur de la situation actuelle en Israël: reconnaissance du leadership palestinien et du besoin de prévenir le terrorisme envers Israël, renforcement des relations entre Israël et l’Egypte… (10) et plus récemment retrait de Gaza. En réalité, les relations entre l’OTAN et Israël semblent tout autant favorisées par l’Alliance elle-même, dont l’attitude vis-à-vis d’Israël aurait changé, du fait de sa prise en compte des menaces nouvelles et de son rôle de protecteur des valeurs démocratiques contre le totalitarisme fondamentaliste.


Quoique significatif, le rapprochement auquel on assiste entre l’OTAN et Israël n’a toutefois pas abouti à un engagement formel sur le long terme. Pourtant, beaucoup d’observateurs, voire d’acteurs (diplomates, militaires), pensent qu’une adhésion d’Israël ne pourrait qu’être bénéfique, tant à l’Etat juif qu’à l’Alliance Atlantique.


Les termes du débat


D’un point de vue formel, Israël pourrait tout à fait revendiquer sa place parmi les membres de l’OTAN, dans la mesure où il satisfait aux exigences de l’Organisation : être une démocratie, fonctionner en économie de marché et être capable de contribuer à la défense commune. Concernant ce dernier point, l’Etat juif consacre près de 10% de son PIB à son budget de défense et dispose d’une armée d’active de 167 000 hommes et femmes et 358 000 en réserve. Il possèderait 200 têtes nucléaires plus une armée de l’air et une armée maritime. (11) En outre, Israël partage deux des principaux objectifs de l’OTAN, à savoir la lutte contre le terrorisme et la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive. (12)


La visite de Jaap de Hoop Scheffer de février 2005, dont le but était d’accroître la coopération stratégique entre Israël et l’OTAN, a commencé à faire réfléchir les Israéliens sur les avantages qu’ils tireraient à trahir quelque peu leur impératif stratégique pour rejoindre l’Alliance. Pour Israël, le préalable à toute intégration dans une coalition formelle comme l’OTAN serait en effet de dépasser ce qu’on appelle le principe d’auto-protection ou self-help. Les Israéliens ont toujours hésité à confier leur sécurité à un tiers. L’ambiguïté de la protection tient au fait que, si Israël est conscient que sa sécurité permanente, pour être assurée aussi bien contre ses ennemis de l’intérieur que contre ceux de l’extérieur, doit correspondre au maintien d’une supériorité militaire qualitative sur l’ensemble des forces armées de ses ennemis potentiels, dans l’intérêt de la paix dans la région, il ne doit compter sur personne d’autre que sur lui-même pour assurer sa survie.

Les sceptiques font valoir qu’une adhésion rendrait Israël trop dépendant de l’Alliance et sujet à certaines obligations (13). Selon eux, l’adhésion restreindrait la liberté d’action d’Israël : dans le traité actuel, les attaques unilatérales prises par les pays membres pour défendre leurs intérêts vitaux ne sont pas formellement rejetées. Cependant, il est possible que certains des membres influents de l’Alliance exigent d’Israël qu’il les consulte au préalable. Aussi, certains craignent que les Alliés n’enjoignent Israël d’abandonner l’option nucléaire, qui ne leur paraîtrait plus pertinente et « en dehors des clous ». D’autres, encore, doutent que l’entrée dans l’OTAN permette réellement à Israël d’augmenter ses capacités de dissuasion, ce dernier disposant déjà de l’arme atomique, d’une armée très efficace dans le cadre d’une confrontation militaire, d’une relation privilégiée avec les Etats-Unis et enfin d’une coopération déjà effective avec les membres de l’Alliance.


Pour compléter le scénario des dubitatifs, au premier rang desquels Zaki Shalom, si l’on considère que les menaces qu’Israël a à affronter – et ce jusqu’à un futur proche - sont non conventionnelles, on conçoit mal comment le surplus de capacités militaires offertes par l’OTAN serait de la moindre aide. Israël possède déjà, a priori tout ce qu’il faut pour répondre à un confit de basse intensité, que ce soit en terme de moyens dissuasifs ou en terme de moyens militaires. Enfin, dans le cadre de l’article 5, Israël pourrait être amené à mener des actions militaires à l’étranger, ce qu’il n’a jamais fait et chose pour laquelle Tsahal, l’armée israélienne, n’est pas préparée. (14) Toutefois, on pourrait répondre, avec Frédéric Encel, que « Depuis au moins 1967, Tsahal entretient un corps de doctrine privilégiant la manœuvre (…). La combinaison guerre-éclair aéroblindée demeure (…) l’un des axiomes stratégiques de base : elle offre à Israël (…) de porter la guerre à l’extérieur des limites exiguës du pays (et de s’épargner ainsi les dommages sur les villes, le tissu agricole et industriel, les infrastructures, les axes de communication) ». (15)


En réalité, il s’avère que les avantages potentiels qu’Israël aurait à rentrer dans l’OTAN, à la fois d’ordre diplomatique, stratégique et militaire, voire économique, nécessitent de dépasser la méfiance initiale de ceux qui redoutent un tel projet. S’intéressant d’abord au point de vue diplomatique, on pourrait penser qu’en plus d’offrir à Israël une reconnaissance croissante de sa place dans la communauté atlantique, son « habitat naturel » (16), une adhésion à l’OTAN renforcerait le statut politique d’Israël. En permettant à ses voisins arabes, notamment l’Egypte, ainsi qu’aux Palestiniens de comprendre que la communauté internationale ne coopère pas nécessairement avec Israël sur des grandes questions politiques, cela pouvant être une coopération ne concernant qu’un domaine précis. La plupart des membres de l’OTAN n’adhèrent pas aux positions israéliennes, notamment sa politique de défense, cependant, cela ne doit pas les empêcher des conclure des coopérations avec Israël dans les domaines militaires, économiques, voire politiques. Cela permettra également à Israël d’avoir une plus grande marge de manoeuvre vis-à-vis du gouvernement américain. Israël n’aura plus cette image de pays isolé, mis au banc de la communauté internationale avec pour seul allié les Etats-Unis, garant de sa sécurité.


Si l’on s’intéresse aux aspects stratégiques et militaires, être membre de l’OTAN permettrait à Israël de renforcer ses moyens de dissuasion, envers les pays qui le menacent, notamment l’Iran et la Syrie. Israël, pour être dissuasif doit avant tout projeter une image de force, quelle que soit l’effectivité de sa puissance. C’est d’ailleurs sur ce principe, voulant que la puissance fantasmée soit plus dissuasive que la puissance connue, qu’Israël a fondé sa doctrine de l’ambiguïté nucléaire. La Syrie et l’Iran auraient des raisons de penser qu’Israël est plus fort, et même que l’alliance israélo-turque se verrait renforcée par l’accession d’Israël au statut de membre (la Turquie est membre de l’OTAN depuis 1952), prenant en compte l’arsenal militaire turc (2ème plus grande armée de l’OTAN) et sa proximité géographique avec l’Iran et la Syrie. Israël renforcerait aussi ses capacités militaires grâce à des échanges techniques, des manoeuvres conjointes, permettant à Tsahal d’accroître sa connaissance et son expérience dans les opérations de grande envergure tant terrestres que maritimes ou aériennes. Et cela renforcerait également les sources d’information dont Israël dispose pour combattre le terrorisme. D’autant que Tsahal, armée de pointe luttant contre un terrorisme de guérilla, décline, si l’on s’en réfère à Martin Van Creveld, polémologue israélien, partant du principe que « (…) lorsqu’on combat un adversaire faible, on s’affaiblit soi-même ». (17)


Enfin, du point de vue économique, tout un marché pourrait s’ouvrir dans le domaine de l’armement. Israël est déjà le meilleur allié non membre de l’OTAN des Etats-Unis, mais sa coopération avec d’autres pays gagnerait à s’accroître.


Ainsi, continuer et même accroître dans le cadre d’une adhésion la coopération entre Israël et l’OTAN permettrait de servir les intérêts politiques, diplomatiques, stratégiques et économiques d’Israël, comme ceux de l’OTAN. Il s’agirait d’un gain considérable pour l’Etat juif, qui disposerait d’un véritable éventail d’options sur la scène internationale, aux désavantages minimes. Il est clair que l’OTAN a jusqu'à présent fait preuve d’une certaine retenue envers Israël, très probablement issue d’une volonté d’attendre un apaisement sur le front palestinien. Cependant, la mort d’Arafat et la stratégie de retraits unilatéraux initiée sous le gouvernement Sharon laissent à penser que l’Alliance ne devrait plus se montrer si prudente.


Des évolutions stratégiques analogues


A l’aune des progrès qu’a connu leur rapprochement, il semblerait que ce dernier soit né, non seulement d’une volonté politique de part et d’autre mais, aussi, du fait que les doctrines stratégiques de l’Alliance et de l’Etat juif aient connu, ces quinze dernières années, des évolutions tout à fait comparables.


L’histoire de l’OTAN, crée en 1949 avec pour mission première d’instaurer un front uni face à la menace soviétique, a connu jusqu’à nos jours trois grandes phases. D’abord, pendant la guerre froide et jusqu’en 1989, il lui fallait résister à la menace soviétique. Ensuite, les années 90 et la perte de l’ennemi commun ont provoqué pour l’Alliance une véritable crise stratégique, malgré l’urgence de devoir s’adapter au nouvel ordre mondial, qui se solde en 1991 par l’élaboration d’un nouveau concept stratégique. Enfin, en 1999, l’OTAN décide de s’élargir aux pays de l’Est (Pologne, Hongrie, République Tchèque). Un nouveau concept stratégique est alors crée. Pour reprendre les mots du Secrétaire Général de l’époque, Javier Solana, l’objectif est alors de garantir la sécurité en Europe et d’assurer la défense des valeurs démocratiques à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières, d’où un accroissement des activités dites « hors zone », c'est-à-dire hors du théâtre traditionnel des pays membres, dont la gestion de la crise du Kosovo est l’illustration pratique.


Ainsi, l’Alliance a d’abord vu sa nouvelle vocation passer par l’élargissement vers l’est et par une modification de son champ fonctionnel. Aujourd’hui, l’Organisation a bel et bien fait le deuil de ce qu’elle était jadis, cessant d’être une organisation essentiellement axée sur la défense collective de ses membres dans l’éventualité d’une attaque militaire mais faisant de la lutte contre le terrorisme l’une de ses priorités.


Déjà, dans le concept stratégique de 1999, le terrorisme était reconnu comme une menace de l’après-guerre froide, quoique les Alliés n’y accordaient à l’époque pas d’attention. Le 11 septembre a, bien entendu, été l’événement déclencheur d’une réelle prise de conscience de la part de l’OTAN. D’ailleurs, dans les 24 heures qui ont suivi l’attaque, l’article 5, ou clause de défense collective du Traité de Washington (18), est invoqué, pour la première fois dans toute l’histoire de l’OTAN et est même envisagée la possibilité de faire entrer la Russie dans l’Alliance. Dès lors, cette dernière prend toute une série de mesures de soutien envers les Etats-Unis. (19)


Presque tous les concepts et doctrines de l’Alliance ont été révisés face aux défis posés par le terrorisme. Le principal nouveau document à cet égard est le « Concept militaire de l’OTAN relatif à la défense contre le terrorisme », entériné au sommet de Prague en 2002, et suivant lequel la défense contre le terrorisme fait désormais partie intégrante des missions des forces de l’Alliance. Le Concept militaire envisage en outre un déploiement des forces en dehors de la zone euro-atlantique, n’importe où et n’importe quand en cas de nécessité, sur la base d’une décision du Conseil de l’Atlantique Nord.


En outre, les capacités militaires ont été renforcées grâce à la création d’un laboratoire d’analyse nucléaire, chimique et biologique ployable, d’une équipe de réaction aux incidents NBC (Nucléaire, Biologique et Chimique), d’un centre d’excellence virtuel pour la défense contre les armes NBC, notamment, et même un Bataillon OTAN de défense CBRN (Chimique, Biologique, Radiologique et Nucléaire). Aussi, des opérations sont menées: Active Endeavour, assure la surveillance du trafic maritime en Méditerranée. L’opération Eagle Assist, mise en oeuvre au lendemain du 11 septembre, consiste pour l’OTAN à affecter des avions de son système aéroporté de détection lointaine aux Etats-Unis entre octobre 2001 et mai 2002. On peut enfin citer des opérations menées en Afghanistan et dans l’ouest des Balkans pour empêcher des groupes terroristes de saper les efforts visant à établir la paix et la stabilité dans ces régions. Aussi, la FIAS (force internationale d’assistance à la sécurité) dirigée par l’OTAN en Afghanistan a, entre autres, apporté son soutien aux processus des élections présidentielles et parlementaires. Enfin, des coopérations en matière de lutte contre le terrorisme ont été mises en place, d’abord avec la Russie, puis avec tous les partenaires de l’OTAN (20), particulièrement ceux du Moyen-Orient, y compris bien entendu Israël.


Israël, a, comme l’Alliance Atlantique connu un revirement stratégique à partir du début de la décennie 90. En effet, du fait de la chute de l’URSS et de la signature des accords d’Oslo en 1993, Israël a connu une période nouvelle pour sa politique étrangère, quelque peu débarrassée des impératifs sécuritaires et a, lui aussi, évolué pour devenir un des avant-postes de la lutte anti-terroriste.


Une tension existe en Israël entre politique étrangère et sécurité. Elle est liée à la délimitation flottante que l’on peut établir entre ces deux domaines. Depuis son indépendance, et même lors des prémices du Yishouv (Israël avant la création de l’Etat), les Israéliens ont toujours été confrontés à des menaces existentielles de diverses formes, passant du conflit avec leurs voisins arabes à des attaques de terrorisme et de guérilla sur leur territoire. Cela a contribué à faire se rejoindre la dimension sécuritaire de la politique nationale et les objectifs de la politique étrangère.


Toutefois, il semble que l’Etat juif jouisse, depuis les années 90, de nouvelles opportunités sur les plans politiques et diplomatiques susceptibles de lui permettre de dépasser son tropisme sécuritaire. Ainsi, Israël a pu bénéficier d’un regain d’intérêt de la part de ces anciens partenaires, avec lesquels les liens se sont renforcés, mais accéder également à des coopérations nouvelles, surtout en matière de lutte contre le terrorisme. Cette ouverture de la scène internationale a été favorisée par la combinaison de deux évènements : l’effondrement de l’Union Soviétique et du modèle international bipolaire, d’abord, et les accords d’Oslo, ensuite, marquant la reconnaissance mutuelle d’Israël et l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine) mais également le début d’une tentative, côté israélien, de dépassement de la question palestinienne.


La fin de la guerre froide a permis de débarrasser la diplomatie mondiale de sa chape de plomb grâce au dégel du carcan bipolaire. De même, les accords d’Oslo de 1993, ont permis à Israël de développer de nouvelles alliances - autant d’ouvertures diplomatiques et commerciales qui lui permettent aujourd’hui de se délester de sa problématique sécuritaire pour exercer une politique étrangère plus classique et diversifiée. Comme le rappelle May Chartouni-Dubarry, « La paix avec l’Egypte et la Jordanie, l’effondrement de l’URSS et le processus de paix ont écarté la menace de type « existentiel » qui pesait jusque là sur Israël, légitimant l’état d’alerte et de mobilisation permanent au sein de la population ».(21)


Cependant, avant les années 1990, Israël avait déjà développé des partenariats avec la Turquie et l’Iran du Shah et certains pays d’Afrique, notamment le Kenya, l’Ethiopie et l’Ouganda, dans le but de dépasser l’hostilité arabe. Des échanges commerciaux avec des pays développés, notamment ceux de l’OCDE (Europe, Japon, Canada), ainsi que son engagement envers les pays en développement lui avait également permis d’acquérir quelques soutiens. Depuis, les échanges diplomatiques, commerciaux et militaires se sont étendus à des pays comme l’Inde, et ce notamment dans le domaine de la coopération anti-terroriste, préoccupation accentuée depuis le 11 septembre 2001. Israël peut d’ailleurs désormais, semble-t-il, en luttant contre le terrorisme, non seulement se rapprocher des Etats-Unis en participant à l’action de l’Administration Bush en la matière, mais également avoir un rôle à jouer dans la promotion de la démocratie au Moyen-Orient.


En 1993, les accords d’Oslo marquent une ouverture diplomatique pour Israël (qui développe par exemple ses relations avec l’Inde) puisque c’est à cette occasion qu’est manifestée une reconnaissance mutuelle entre Israéliens et Palestiniens. De plus, le traité de paix avec la Jordanie signé en 1994 permet à Israël de n’avoir, avec ce pays, aucun problème de sécurité aujourd’hui. Et cela pour trois raisons : la première est qu’il existe une frontière bien définie et sûre ; la deuxième est que la Jordanie possède un gouvernement solide ; la troisième c’est qu’aucune implantation juive n’est installée du côté jordanien (22). Israël n’a en effet de frontières définies qu’avec les pays avec lesquels il a signé des accords de paix, à savoir l’Egypte et la Jordanie ; tandis que les frontières avec le Liban, la Syrie et le futur Etat palestinien sont des lignes d’armistice qui doivent faire l’objet d’aménagement dans le cadre de négociations futures (23). En outre, depuis la fin des années 90, des alliances, jusqu’alors non officielles ou d’ordre privé, via des relations commerciales, trouvent leur aboutissement grâce à la reconnaissance d’Israël et l’instauration de liens diplomatiques. C’est notamment le cas du Qatar ou du Koweït. Aussi, la fin de la guerre froide et le 11 septembre sont deux évènements majeurs qui ont reconfiguré la carte des relations établies par Israël avec d’autres pays. En matière de lutte contre le terrorisme, il est clair que depuis les années 1990 Israël noue des relations dans le cadre du contre-terrorisme avec de nouveaux pays débarrassés du joug soviétique.


Les années 1990 ont donc été l’occasion pour Israël de se rapprocher de ses anciens alliés réticents mais également de créer de nouvelles alliances, dont le socle, outre une identification réciproque, est la coopération anti-terroriste. Par ailleurs, Israël est un biais idéal, pour certains pays, pour tisser des liens avec les Etats-Unis. A titre d’exemple, « Le régime nassérien en Egypte est devenu l’Egypte de Sadate et de Moubarak, qui vit de la manne américaine et qui est obligée, de ce fait, de maintenir des relations diplomatiques avec Israël, contre le sentiment profond du peuple égyptien ». (24) Aussi, la Turquie, grâce à son alliance avec Israël depuis les années 1950, peut affirmer son ancrage dans le camp occidental d’autant plus que les responsables turcs mesurent à quel point le développement des relations avec Israël est corrélé à leurs propres rapports avec les Etats-Unis. Non seulement la remise en cause des relations avec Jérusalem peut constituer un efficace moyen de pression sur les Etats-Unis de la part de la Turquie, mais surtout, à l’inverse, il lui paraît indispensable de maintenir de fructueuses relations avec Israël pour les bénéfices potentiels à obtenir de la part de Washington. « Cette relation triangulaire est d’autant plus nécessaire pour Ankara que, sur le marché du lobbying, les Turcs sont défavorisés par rapport à leurs rivaux : les Grecs et les Arméniens. Dans une certaine mesure, le « lobby juif » agit « pour le compte » de la Turquie (…) ». (25)


Enfin, bien qu’Israël ait relevé son défi sécuritaire et soit réellement entré dans la phase « post-héroïque » de son histoire, il lui reste à consolider son insertion sur la scène régionale en menant à leur terme les négociations de paix et parachever ainsi la conclusion de la question palestinienne, qui passe nécessairement par la création d’un Etat palestinien démocratique.


Conclusion


Le changement d’attitude de l’OTAN vis-à-vis d’Israël témoigne du changement de nature même de l’Organisation qui tend à faire de la lutte contre le terrorisme et de la protection des démocraties sa mission centrale. En effet, depuis le 11 septembre, l’OTAN a pris la mesure de la menace mondiale à combattre, l’islam radical, dont l’une des sources est le Moyen-Orient. Les activités nucléaires de l’Iran ont d’ailleurs contribué à renforcer le sentiment de menaces qui pèse sur l’OTAN.


Considérant l’idée de l’adhésion d’Israël à l’OTAN, on avancera avant tout les valeurs démocratiques incarnées par Israël, représentant, comme le rappelle Kenneth Weinstein, Directeur exécutif de l’Hudson Institute, une nation occidentale en terre orientale, véritable avant-poste de la démocratie (le « canari dans la mine de charbon » du terrorisme islamique). (26) Une telle décision marquerait la reconnaissance de la place d’Israël dans la communauté euro-atlantique.


Si l’option de l’adhésion promet de nombreux avantages sur les plans diplomatique, stratégique, militaire et économique pour Israël, elle revêtirait avant tout un caractère naturel vu les évolutions respectives depuis une quinzaine d’années, respectivement, d’Israël et de l’OTAN. Faire rentrer Israël dans l’OTAN reste, pour le moment, au stade des possibilités. Ce n’est pas une perspective assurée, mais c’est très certainement la solution vers quoi le rapprochement de ces deux entités les pousse. Si jamais Israël et l’OTAN choisissent d’unir leurs destins, force sera de constater que cette union sera le fruit d’un irrésistible élan.


Dans le contexte de crise avec l’Iran, l’OTAN a tout son rôle à jouer. Des appels sont lancés pour que l’Alliance, trop prudente ces dernières années, voulant attendre le règlement du processus de paix israélo-palestinien, s’engage enfin franchement aux côtés d’Israël. La menace iranienne, telle que formulée actuellement, est dirigée d’abord contre Israël et fera très certainement regretter à l’Alliance son politiquement correcte et son ménagement des susceptibilités, faisant dépendre les liens entre Israël et l’OTAN des velléités du Hamas et des pays du dialogue méditerranéen. (27)


Si l’OTAN veut s’engager à défendre la sécurité d’Israël, le moment est propice pour se lancer dans un tel engagement, tout du moins poursuivre sur la voix de la lutte contre le terrorisme. Rappelons avec Bill Kristol (28) la leçon d’Aron : « une démocratie libérale est vigoureuse et en bonne santé quand elle ose tenter d’affaiblir les tyrannies. »


Julie Decroix



(1) Thomas L. Friedman, dans « Expanding Club NATO », New York Times, October 26, 2003, se fait le défenseur de l’adhésion d’Israël à l’OTAN pour la simple raison que, pris d’un sentiment plus grand de sécurité, les Israéliens seraient moins réticents à faire la paix, et les deux parties pourraient être surveillées par l’OTAN, force crédible conduite par les Etats-Unis, une fois la paix signée.

(2) « NATO vs. Islamist Terror », The Wall Street Journal, November 28, 2005

(3) Presenté devant l’American Enterprise Institute, le 16 novembre 2005: “I do believe we are facing a mortal enemy. I believe NATO is the best collective organization we have, the western democracies, to face this historical challenge. But nor the NATO we have today, but a new NATO. I already mentioned the need of a homeland security dimension. In order to win this battle against terrorist evil, NATO must expand its geographical scope. In that regard, we propose in our report that the next enlargement process would be opening NATO’s doors to countries like Japan, Australia, Israel, as well as to build a strategic partnership with other nations like Colombia, all of them in the fore front of fighting terrorism”.

(4) Frédéric Encel, « France, Israël : deux démocraties, deux visions géopolitiques », conférence à Sciences Po Paris, organisée par l’UEJF, le 2 juin 2005.

(5) Rappelons que Téhéran multiplie les discours sur sa volonté de détruire Israël. Voir à ce sujet Daniel Pipes, « Iran’s Final Solution Plan », New York Sun, November 1, 2005 et www.afidora.com, « Rayer Israël de la carte ».

(6) Uzi Arad, « Is Israel headed for NATO ? », Ynet Opinion,1er février 2006

(7) Frédéric Encel, ibid.

(8) Soner Capaptay, “NATO’s Transformative Power”, National Review Online, The Washington Institute for Near East Policy, April 2, 2004.

(9) Communication du Ministère des affaires étrangères israélien du 27 avril 2006

(10) Zaki Shalom, “Israel and NATO: Opportunities and Risks”, Strategic Assessment, Volume 7, #4, March 2005.

(11) The Military Balance, International Institute for Strategic Studies, 2003-2004.

(12) Ron Prosor, « La dimension atlantique d’Israël », Jerusalem Post, 24 février 2005.

(13) Zeev Boim, « A Partnership with NATO ? », Haaretz, 25 février 2005.

(14) Zaki Shalom, ibid.

(15) Frédéric Encel, « L’armée israélienne et ses spécificités géopolitiques », Hérodote, n°116, La Découverte, 1er trimestre 2005, p.144-145.

(16) Uzi Arad, « Knock, Knock: Israel Belongs to the Euro-Atlantic Community », Daily Star, 24 février 2005.

(17) Martin Van Creveld, Le Monde, 29 juin 2005, propos recueillis par Stéphanie Le Bars.

(18) Le traité de l’Atlantique Nord, 4 avril 1949, Article 5 : Les partis conviennent qu’une attaque armée contre l’une d’elles survenant en Europe ou en Amérique du Nord sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties, et en conséquence, elles conviennent que, si une telle attaque se produit, chacune d’elles, dans l’exercice du droit de légitime défense, individuelle et collective, reconnu par l’article 51 de la Charte des Nations Unies, assistera la partie ou les parties ainsi attaquées en prenant aussitôt, individuellement et d’accord avec les autres parties, telle action qu’elle jugera nécessaire, y compris l’emploi de la force armée, pour rétablir et assurer la sécurité dans la région de l’Atlantique nord.

(19) Voir « Aider l’Amérique », Revue de l’OTAN, Hiver 2001.

(20) Dagmar de Mora-Figueroa, « La réponse de l’OTAN au terrorisme », Revue de l’OTAN, Automne 2005.

(21) May Chartouni-Dubarry, Armée et nation en Israël : pouvoir civil, pouvoir militaire, Paris, Notes de l’IFRI, n°10, 1999, p.9.

(22) Shimon Peres, Un temps pour la guerre, un temps pour la paix, Paris, Robert Laffont, 2003, p.135.

(23) Ibid., p.149

(24) Alexandre Adler, J’ai vu finir le monde ancien, Paris, Hachette Littératures, coll. Pluriel, 2002, p. 141-142.

(25) Alain Dieckhoff, « Israël et la Turquie : contrastes et perspectives », in Elizabeth Picard (sous la direction de), La nouvelle dynamique au Moyen-Orient. Les relations entre l’Orient arabe et la Turquie, Paris, L’harmattan, 1993, p.152-153.

(26) Kenneth R.Weinstein, “US Strategy in the Middle East and the 2004 Presidential Election. 9/11: Towards a Redefinition of America’s role in the World”, Asia-Pacific Review, vol.11, n°2, 2004.

(27) Ronald D. Asmus, “Contain Iran: Admit Israel to NATO”, Washington Post, February 21, 2006.

(28) Le Figaro, 25 avril 2005.


Texte repris du site www.afidora.com

24.5.06

CINQ MILLE ATTENTATS

Cinq mille

Cinq mille, c'est un nombre à la fois si faible et à la fois si élevé, c'est surtout en ce moment le nombre d'attentats effectués par des musulmans dans le monde depuis le onze septembre deux mille un.
Ceci sans compter les dégâts matériels et humains dus aux émeutes de novembre en France (les émeutiers étant ainsi que vient de le démontrer un rapport en grande majorité de culture ou de religion islamique) ou partout dans le monde de par la manipulation de l'imam Ahmad Abu Laban suite aux innocentes caricatures publiées dans un premier temps au Danemark.

Chaque citoyen de par le monde ne peut que s'interroger face à tant de violence, preuve en est la quantité de livres publiés à ce sujet mais également leur succès et le récent succès du Coran dans nos librairies, mais les acheteurs lisent-ils ces livres ? (Je peux dire que ce fut mon cas, ayant même commencé avant le onze septembre).

Les analystes en tout genre fondent sur les plateaux télévisés et radio comme la vérole sur le bas clergé.

Parmi ceux-ci on en trouve de plusieurs genres, du sociologue ou politologue ignorant tout des dogmes islamiques aux différents érudits de l'islam et du monde islamique.

Le monde politique n'étant pas en reste, nos édiles ne manquent jamais une occasion de faire parler d'eux, ayant toujours quelques voix à conquérir pour les élections qui se préparent, qu'elles soient législatives comme récemment en Italie, communales comme en octobre en Belgique ou présidentielles telles que d'ici un peu moins d'un an en France.

Chacun se présentant ainsi que depuis les tout débuts de la démocratie comme ayant « la » solution aux problèmes qui nous gâchent la vie.

Au regard de ces éléments différents constats me viennent à l'esprit :

1. La complexité des enjeux.
2. L'ignorance de ce qui constitue la foi de un cinquième de la population terrestre.
3. La quantité de contre-vérités voire de mensonges émis par différentes parties.
4. L'inaptitude à envisager des solutions à court et à long terme.
5. La réduction ad Hitlerum de ceux dénonçant la violence du dogme islamique.

En ce qui concerne les enjeux, entre notre besoin en pétrole, nos valeurs humanistes et la volonté destructrice des détenteurs de cette ressource devenue vitale pour nos économies les possibilités d'action s'en trouvent très limitées.

Le dogme islamique constitué par le Coran et les hadiths (les dits de Mahomet) est non seulement une inconnue pour la majorité de mes concitoyens, mais l'est également de ceux qui nous informent et, pire, de ceux qui nous dirigent.

Ce dogme par contre n'est pas inconnu de ceux qui perpétuent ces attentats ni de ceux qui nous mentent (pratiquant la takkya : mensonge autorisé au musulman pour protéger ou répandre l'islam) en nous expliquant longuement que les terroristes n'appliquent pas l'islam.

L'intervention de l'OTAN en Afghanistan ou de la coalition principalement Anglo-États-Unienne en Irak, pour relativement satisfaisante qu'elle soit sur le plan militaire n'est pas présentée comme satisfaisante sur le plan humanitaire.

Enfin ceux qui tentent d'expliciter le dogme islamique avec un regard occidental, occidental c'est-à-dire perclus de culture judéo-chrétienne et gréco-romaine et nourri intellectuellement de convention de Genève et de Déclaration Universelle des Droits de l'Homme sont médiatiquement lynchés et quasi systématique qualifiés de proches de l'extrême droite quand ce n'est pas de fascistes voire de nazis.

Parlons en du nazisme, car c'est par ce biais qu'il est le plus aisé de synthétiser la situation :

Comment parler du nazisme sans parler d'Hitler

Naissance : 1889
Orphelin de père : 1903
Orphelin de mère : 1907
Putsch de la brasserie : 1923
Parution de « Mein Kampf » : 1925
Ascension vers le pouvoir, guerres, chute et mort : 1925-1945

Ce qui est important dans cette biographie plus que succincte, c'est le livre, ce livre où il décrivait son programme, programme qu'il mit en application.

Dans les années trente, malgré l'existence de ce programme, largement rendu public personne ne voulu croire à ce qui était prédit, à cette volonté de domination et de conquête pourtant commencée. Bien au contraire en mille neuf cent trente-huit les ministres Chamberlain et Daladier revinrent de Munich en prétendant avoir sauvé la paix.

Comparons maintenant avec Mahomet

Naissance : 570
Orphelin de père et de mère : peu après sa naissance
Mariage avec Khadija (40ans) : 595
Début de la révélation coranique : 610
Guerres et conquêtes islamiques : 623-632
Mort : 632

Ce qui est important dans cette biographie, c'est le livre, ce livre où est décrite la volonté de domination et de conquête, qu'astucieusement Mahomet prétend d'origine divine.

Malgré l'existence de cette volonté existant depuis quatorze siècles, largement rendue publique, personne actuellement ne veut croire à cette volonté de domination islamique, nos esprits humanistes s'y refusent, préférant croire au discours de paix que tiennent certains musulmans, ce en contradiction, apparente, avec le contenu de leur propre dogme (souvent conscients de mentir et pratiquant donc ainsi la takkya).

Car il n'y a pas à en douter le Coran appelle bien à dominer le monde, des centaines de versets appellent au jihad, à la guerre sainte, et jusqu'à ce que la Terre entière soit soumise à la sharia, c'est à dira à la loi d'Allah.

D'autres aspects peuvent également être comparés Hitler souffrait de monorchisme, malformation congénitale qui par les problèmes, plus psychologiques que physiologiques, qu'elle entraîne est susceptible d'être responsable de troubles sociologiques, spécialement dans les sociétés de type patriarcal.

Mahomet, ainsi que permettent de déduire les descriptions de ses « transes divines » souffrait d'épilepsie, maladie qui conduit à des troubles neurologiques.

Malgré et outre cet aspect de ces deux personnages, les populations qui les suivirent pratiquaient un véritable culte de leur personnalité.

Á un point tel que Mahomet est appelé « le beau modèle », qu'un homme représente un modèle est quelque chose d'assez répandu de par le monde, cependant il convient de connaître ce modèle, en ce qui concerne Hitler, tant les cours d'histoire ou les témoignages directs de personnes ayant vécu la période noire où il dirigea l'Allemagne, ainsi que la quantité importante de livres et de films réalisés depuis le milieu du XXème permettent d'avoir une assez bonne idée de qui il fut.

En ce qui concerne Mahomet à moins d'avoir grandi au sein du monde musulman ou de s'être plongé dans des livres souvent ardus ce n'est pas le cas, il est cependant aisé de citer quelques éléments saillants.

Gigolo : il épousa Khadija de quinze ans son aînée alors qu'il avait vingt-cinq ans, elle était riche, il était pauvre et son employé.

Voleur : le pillage de caravanes constituait sa principale source de revenu.

Esclavagiste : de nombreux versets du Coran explicitent l'attitude à avoir envers les esclaves. Les hadiths, mais aussi l'étude de l'esclavage pratiqué par les musulmans au cour des siècles en sont d'ailleurs des preuves flagrantes.

Violeur : Cas (entre autre) de Safiya, qu'il épousa, mais peut-on imaginer, même en se replaçant dans le contexte historique, qu'une femme consente à épouser et avoir des relations sexuelles avec un homme qui vient de massacrer sa tribu. Mais on peut également s'interroger sur le consentement des ses esclaves femmes…

Pédophile : il épousa Aïcha alors qu'elle avait six ans et consomma le mariage alors qu'elle en avait neuf et lui cinquante-quatre.

Assassin : Il fit entre autre tuer : une femme poétesse qui allaitait son dernier né, un poète centenaire (qui avaient eut le malheur de le railler), il fit également éliminer un camarade de jeu d'enfance qui l'avait vexé à cette époque.

Antisémite : près d'un verset sur six dans le Coran a une connotation peu ou prou antisémite.

Génocidaire : il fit égorger tous les hommes de la tribu des banu Qurayza, auparavant il avait fait expulser de Médine deux autres tribus juives.

D'autres éléments biographiques permettent également sans conteste de le qualifier d'escroc (période de sa jeunesse et première expulsion de La Mecque) et de sadique (l'exécution, l'égorgement, des Banu Qurayza le fit rire à gorge déployée).

Que ces éléments soient réels ou pas importe peu, étant donné que ces éléments font partie des descriptifs inclus dans le dogme musulman et à ce titre de la culture du musulman.

Tout ceci dit, revenons en à ce qui se passe actuellement, c'est-à-dire une montée importante du terrorisme dans le monde, terrorisme quasi exclusivement d'origine islamique et seule partie qui nous intéresse en l'occurrence.

Comme nous l'avons vu, l'islam(isme) (1) incite au jihad, à la guerre sainte, à la guerre contre les infidèles (2). Certains prétendent qu'en fait le jihad est constitué de deux parties, le petit jihad, la guerre et le grand jihad, l'effort fait sur soi même pour se comporter en bon musulman et que l'on trouve ces deux références dans le Coran, ce qui est vrai ; ce qu'ils ne disent pas, c'est que les versets appelant au « petit » jihad sont plus de cent dans le Coran et que l'on ne trouve qu'une seule et unique référence au « grand » jihad ; à cet effort que l'individu fait sur lui-même afin de s'améliorer.

Je n'ai vu aucun média, aucun homme ou femme politique se soucier du fait que le jihad fasse partie du préambule à la constitution iranienne ou encore que depuis la révolution la majorité pour les filles ait été abaissée à l'âge de neuf ans en conformité avec le comportement « exemplaire » de Mahomet.

Malgré ces faits, nos pays continuent à traiter avec l'Iran afin de subvenir à nos besoins en pétrole, cela pourrait à la rigueur passer (mal certes) mais de là à vendre de l'armement ou de la technologie nucléaire n'y a-t-il pas un pas que nous pourrions éviter de franchir ?

Je remarque également une autre lacune analytique d'importance, il s'agit du traitement médiatique apporté à la lettre écrite par le président Iranien au président des Etats-Unis, seul le site de l'UPJF en fait une analyse critique que je vous livre :

La lettre du Président Ahmadinejad au Président Bush, largement interprétée comme une initiative de paix, est, en fait, une déclaration de guerre. La phrase-clé de la lettre est la salutation qui la conclut. Dans une version de la lettre, qui compte huit pages, elle est laissée sans traduction [et seulement translittérée] : "Vasalam Ala Man Ataba'al hoda", ce qui signifie "Paix à ceux-là seuls qui suivent la bonne voie".

Il s'agit d'une phrase qui a une signification historique en Islam, car, selon la tradition islamique, en l'an 6 de l'Hégire - 620 de notre ère -, le prophète Mohammed envoya des lettres aux empereurs byzantin et sassanide, les exhortant à se convertir à la vraie foi, celle de l'islam, sous peine d'être conquis [par la force des armes]. Les lettres contenaient la même phrase que celle utilisée par le Président Ahmadinejad pour conclure sa lettre à M. Bush. Pour Mohammed, ces lettres étaient le prélude à une offensive musulmane, une guerre déclenchée dans le but d'imposer une domination islamique aux infidèles.

Il y a quelque temps le monde s'est ému du sort d'Abdul Rahman, Afghan qui s'était converti au christianisme et se trouvait de ce fait menacé de mort, conformément au dogme musulman qui prescrit la peine de mort pour celui qui quitte l'islam. Peine qui est encore prononcée dans nombre de pays musulmans, souvent commuée en prison à vie sous les pressions d'organismes tels Amnesty International.

Des milliers d'autres apostats de l'islam(isme) sont menacés de mort de par le monde certains sont connus et médiatisés tel Ibn Warraq, Walid Shoebat, Taslima Nasreen, Ayaan Hirsi Ali ou encore Messaoud Bouras, les menaces, et application de la peine quand elle a lieu, sont souvent le fait de proches ayant gardé la « vraie foi ».

La loi du talion, prise au pied de la lettre et donc sans les modérations talmudiques est également encore appliquée dans nombre de pays, amputation, énucléation, arrachage de dents saines, etc. sont largement pratiquées là où est appliquée la sharia.

À ce jour, en Irak, et depuis le premier janvier de cette année, des musulmans ont fait volontairement 2793, deux mille sept cent nonante trois, victimes (je parle ici uniquement des décès) la coalition 44, quarante quatre, ce y compris les civils pris au milieu de tirs croisés, mais les média préfèrent nous parler des humiliations faites aux prisonniers d'Abou Graïb que nous parler (à défaut de nous montrer) des insupportables exécutions (principalement des égorgement à la façon du « beau modèle » Mahomet après la bataille de Badr) faites par les musulmans, exécutions faites conformément aux prescriptions coraniques.

Malgré tous ces faits, sur les écrans de télévisions, dans les journaux ; je ne trouve pas de journaliste pour remettre en question les affirmations « d'islam(isme) : religion d'amour et de paix ».

Non, les journalistes préfèrent nous instiller un sentiment de culpabilité postcoloniale, post esclavagiste ou post-croisades.

Ils ne mentionnent jamais, ou peu s'en faut, que les croisades furent une réponse aux conquêtes islamiques et au rançonnage des pèlerins chrétiens, que ce fut nos pays qui abolirent l'esclavage, que la colonisation de l'Algérie résultait du refus d'Alger de mettre fin au piratage en Méditerranée et que la France y abolit l'esclavage.

Rien n'est dit non plus sur la quantité d'infrastructures construites dans ces pays, routes, voies de chemin de fer, hôpitaux, écoles… et de l'état de délabrement dans lequel sont tombées toutes ces structures suite à la décolonisation. (Soyons clair, j'énonce des faits, je ne prône pas une recolonisation.)

Ils ne mentionnent non plus jamais, que le jihad continue ; sur la trentaine de conflits qui embrasent actuellement le monde vingt cinq ont pour protagonistes des pays musulmans.

Il y a plus d'envoyés spéciaux en Israël, à Gaza et en Judée-Samarie que sur tout le continent africain, il ne se passe pas une semaine sans que l'on nous parler d'un attentat contre Israël, mais le monde politique s'interroge sur la manière d'aider le peuple palestinien (3), peuple qui a voté à 60% pour un parti terroriste qui a dans sa charte l'éradication de l'État d'Israël.

Posé en d'autres termes et en faisant preuve d'une touche de cynisme on pourrait dire que nos gouvernements se demandent comment subventionner le terrorisme…

Ne tenant pas à m'étendre plus que cela sur un conflit aux ramifications complexes, je ne parlerai plus de la situation israélienne, toutefois je tiens à revenir sur l'absence drastique de journalistes sur le continent africain, car il en résulte un gravissime manque d'information sur ce que s'y passe, sur une autre forme de terrorisme que celle que connaissent les Israéliens, les New-Yorkais, les Londoniens, les Madrilènes, les Moscovites ou encore les habitants de Beslan, il s'agit de ce qui se passent au Soudan, au Tchad, au Nigéria, en Égypte (et je ne parlerai pas ici de Sharm-el-Sheikh ou du Caire) au Kenya, en Éthiopie, etc. dont on nous parle trop peu, beaucoup trop peu !

Dans tous ces pays à majorité musulmane ou à tout le moins à forte minorité musulmane, les chrétiens et juifs (l'athéisme et l'agnosticisme sont inconcevables pour un musulman) subissent pogroms, spoliations, vexations ; ce de manière récurrente et plus que fréquente, ces actions également sont en accord avec le dogme islamique et le statut de dhimmi (protégé) qui se doit bien entendu de payer un impôt spécifique pour cette « protection », cet impôt porte le doux nom de jeziya et est explicitement prescrit par le Coran, les hadiths et la sharia, cette « protection » quand on l'analyse de près (Cf. les livres de Bat Ye'or, Bernard, Lewis, Yves Courbages et Philippe Fargues, etc.) se rapproche étonnement de celle instituée par les différentes formes de mafia à travers le monde.

Il y a eu des centaines de milliers (si pas des millions) de morts au Soudan, le conflit s'étend au Tchad voisin, là encore il s'agit de jihad, mais tout au plus y consacre-t-on occasionnellement une ou deux minutes au journal télévisé du soir, le statut de dhimmi ayant été aboli par les puissances coloniales, les musulmans n'ont plus lieu d'en tenir compte et appliquent donc ainsi l'autre versant de la loi : convertir ou éliminer. Les chrétiens en Égypte, les coptes, c'est-à-dire les habitants originels du pays, ceux qui vivaient sur les berges du Nil avant les conquêtes mahométanes vivent dans des situations intenables, violences physiques, menaces permanentes, haut-parleurs des muezzins braqués, volume à fond, vers les classes des écoles chrétiennes, etc. ad nauseam.

Cependant les journalistes continuent à boire les paroles des Tarik Ramadan, Malek Chebel, Dalil Boubakeur ou encore Rachid Benzine ; ne comprenant pas qu'eux aussi en tant que musulmans visent à ce que la terre entière devienne musulmane qu'ils ont la même mission qu'Oussama ben Laden ou Abu Musab al-Zarkawi, simplement vivant en Occident ils appliquent d'autres méthodes plus conformes à notre mode de pensée qui favorise le dialogue, là encore le manque de culture historique des journalistes apparaît comme flagrant à celui qui s'est penché sur les textes de l'islam(isme), car ces personnes que l'on nous présentent comme modérées ou comme réformistes ne font que pratiquer la takkya afin d'endormir la vigilance, de la même manière qu'Hitler et Mussolini ont signé le traité de Munich en mille neuf cent trente-huit.

En effet combien de journalistes savent-ils que le Coran est intouchable, qu'il constitue « un livre pour tous les Hommes et tous les temps ».

La situation dans nos pays en est une preuve flagrante, l'Europe a vu de nombreuses vagues de migration au cour du vingtième siècle, les populations migrantes se sont toutes intégrées dans leur pays d'accueil, l'on pourrait me rétorquer qu'il s'agissait de populations ayant un socle culturel identique (judéo-chrétien et gréco-romain) cependant ce serait faire fi des populations d'origine asiatique, ou encore pour la Belgique des populations congolaises qui dans l'ensemble ne posent pas de problèmes, alors même que 80% des délinquants sont d'origine maghrébine pour 5 à 6% de la population vivant en Belgique (mais surtout pas d'amalgame n'est-ce pas), c'est-à-dire en très forte proportion, si pas en totalité de culture, et probablement de religion musulmane et donc habitués à considérer le non-musulman comme un être inférieur ainsi que l'enseigne le Coran.

Les revendications allant à l'encontre de notre culture, voire de nos lois et nos constitutions émanent toujours des populations de religion musulmane (refus de la mixité, port du voile, alimentation spécifique, etc.) et ces personnes sont largement soutenues par les pseudo-réformateurs que je citais plus haut. Ils agissent de fait comme une véritable cinquième colonne, combien de politiciens en ont-ils conscience ?

Enfin il convient d'ajouter un dernier morceau au puzzle de la situation que vit le monde à l'heure actuelle, il s'agit d'un petit bout de phrase prononcée par un dirigeant Algérien il y a une trentaine d'années : « Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire » (Houari Boumedienne 1974). Et quand on voit le taux de natalité des populations maghrébines, et les flambées de violences ethniques que connaissent les quartiers à forte population immigrée, il y réellement de quoi se poser des questions.

Comme nous venons de le voir, l'islam(isme) mène le jihad de trois manières différentes :

1. Par l'épée
2. Par la plume
3. Par la démographie

Le jihad par l'épée n'est mené que localement et parfois ponctuellement au sein même de nos pays, la raison en est simple, les forces militaires occidentales sont bien plus puissantes que celles des pays musulmans et c'est ce seul facteur qui empêche qui nous connaissions une invasion militaire massive de la part des pays soumis à la loi d'Allah.

Ne pouvant nous conquérir par la force des armes, les musulmans, qui suivent les préceptes coraniques choisissent donc les deux autres voies, ces voies trouvent toutefois une forme de renfort dans le terrorisme, puisque celui-ci fait parler de l'islam et que ces musulmans agissant par la plume nous montre en comparaison des masques angéliques ; cependant il s'agit de masques, ainsi que le démontre très bien Caroline Fourest à propos de Tariq Ramadan.

Sachant tout cela, j'attends de nos dirigeants un peu plus de réalisme politique, une fin de non-recevoir à toute exigence ou revendication d'ordre religieux en ce qui concerne l'islam(isme), sachant que toute concession est considérée, par les musulmans, comme un signe de faiblesse, que céder à une revendication c'est préparer le terrain à la suivante et ce jusqu'à ce que la Terre entière soit soumise à la loi d'Allah, que cette loi, je n'en veux pas et que je sais que c'est le cas de la majorité de mes concitoyens Belges, Européens et Terriens.

Non les juifs et les chrétiens ne sont pas des êtres inférieurs.
Non l'homosexualité n'est pas un crime et l'homosexuel ne doit pas être mis à mort.
Non l'adultère ne doit pas être lapidé.
Non celui qui refuse de reconnaître Mahomet en tant que prophète ne doit pas être mis à mort.
Non la Terre entière ne doit pas être soumise aux lois iniques de la sharia.
Non le vaincu d'une guerre ne doit pas devenir esclave du vainqueur.

Toutes ces choses auxquelles je dis non sont prônées par l'islam et ses textes.

Alors encore combien d'attentat dans le monde avant que nos politiciens ouvrent les yeux et agissent avec un peu plus de conséquence ?

Cinq mille ?
Cinquante mille ?
Cinq cent mille ?


François Lallemand

(1) En français, islam et islamisme sont synonymes, et cela depuis 1697, quand d'Harbelot, professeur au Collège de France, a, dans sa Bibliothèque orientale, formé islamisme, en ajoutant le suffixe isme au mot arabe islam, le francisant de fait, parce que, de tous les noms désignant des religions, islam était le seul qui ne fût pas terminé par isme. La synonymie de ces deux noms est un fait de langue ancien, inscrit dans l'histoire de la langue et confirmé dans l'usage de nos meilleurs écrivains, même par les islamologues contemporains, puisque, dans le titre du livre de Bruno Etienne, L'islamisme radical (1987), islamisme a le sens "d'islam" : l'islamisme radical, c'est "l'islam à la racine", tel qu'il est exposé par les textes fondateurs et "l'islam extrémiste", tel que le prônent les militants de l'islam. Il est juste d'employer islamisme dans le sens d'islam, à savoir la religion des musulmans ou les pays musulmans. Non seulement cet emploi est pertinent, mais encore il est éclairant.

(2) C'est par ce terme que les musulmans appellent les non-musulmans, ce sera donc le terme que j'utiliserai pour le reste de document.

(3) La notion de peuple palestinien est fallacieuse elle fut créée de toute pièce en 1967, les habitants de ces régions se revendiquaient auparavant comme Libanais, Syriens, Jordaniens ou encore Égyptiens.

Texte repris du site france echos