8.2.07

PREMIERS AFFRONTEMENTS ISRAELO-LIBANAIS

La frontière israélo-libanaise a été le théâtre mercredi soir d'un incident armé entre l'armée israélienne et l'armée libanaise, le premier du genre depuis la fin de la guerre menée cet été.

L'entrée en action d'une unité du génie de l'armée israélienne dans le secteur israélien compris entre la "ligne bleue" et la clôture de sécurité, plus au sud, pour niveler le secteur est à l'origine de l'incident.

"Cette unité s'est repliée derrière la clôture de sécurité après avoir achevé sa mission vers 01HOO locales jeudi (11H00 GMT mercredi), a indiqué l'armée israélienne.

"L'armée libanaise a, dans un premier temps tiré des coups de semonce. Nous lui avons demandé via la Finul de cesser ces tirs. Elle a alors tiré en direction de nos forces et nous avons riposté en direction des sources de tirs", a-t-on ajouté.

"Les tirs ont maintenant cessé et nous considérons l'incident comme terminé", a-t-on souligné.

"Ces travaux de dégagement empêcheront à l'avenir l'organisation terroriste du Hezbollah de dissimuler dans ce secteur d'autres charges", selon la même source.

Le lieutenant-colonel Eiran Pawker, commandant du bataillon du génie qui a découvert ces charges, a accusé le Hezbollah chiite libanais de les avoir placées.

"Nous pouvons conclure (de la découverte de ces charges) que le Hezbollah n'a pas mis fin à ses opérations hostiles contre notre territoire. Ces charges visaient nos forces en opération le long de la clôture de sécurité", avait déclaré lundi cet officier à la radio militaire.

Le Jérusalem Post indique l’origine de cette escarmouche. Tsahal a neutralisé 5 charge explosives de 15 à 20 kilogrammes ce lundi 5 février, dissimulées par le Hezbollah le long de la frontière israélo-libanaise.

Selon des officiels de l’armée, les bombes auraient pu être déposées dans le cadre d'une tentative d’enlèvement, similaire à celle perpétrée contre les réservistes Eldad Reguev et Ehoud Goldwasser, le 12 juillet dernier.

Le ministre de la Défense a adressé un sévère message de reproches au commandant de la Finul en exhortant la force de paix internationale à sévir contre le Hezbollah et à empêcher la milice chiite de retourner aux abords de la frontière.

Et dire que Pellegrini a déclaré il y a quelques jours qu’aucune arme ne transitait dans la région placée sous sa responsabilité.

Triste époque, vraiment, si on ne peut plus faire confiance aux dires d'un militaire français.

Il faut dire que Ban Ki Moon vient de déclarer que le tribunal international chargé de juger les assassins de Hariri devait être mis en place rapidement. Le Hezbollah, fidèle à son allié syrien, cherche à attiser le feu pour détourner l'attention.

La technique a fait ses preuves.

© Primo (avec le JPost et Reuters)