28.2.07

COLLABORATEURS DU JIHAD SUR LES CAMPUS

Par Caroline B. Glick |
Jewish World Review -
Adaptation française de sentinelle 5767 ©
Le mercredi 28 février 2007 par Desinfos

La tendance générale des Occidentaux est de considérer le jihad mondial comme une question de politique étrangère. Mais aujourd’hui, il est clair que c’est aussi une question de politique intérieure.

A la fin de la semaine, le ‘Sunday Telegraph’ a rapporté qu’un rapport des services de renseignements britanniques récemment mis en circulation prévenait : « La menace terroriste à laquelle la Grande Bretagne est confrontée de la part d’agents d’al Qaïda ayant grandi sur place est plus élevée qu’à tout autre moment depuis les attaques du 11 septembre 2001 ».

Après avoir déjoué le complot jihadiste contre un avion de passagers britannique faisant la liaison avec les USA l’été dernier, la directrice du MI5 Eliza Manningham-Buller a déclaré qu’il y a environ 1600 Musulmans britanniques participant activement à la préparation d’attaques contre la Grande Bretagne. Selon le rapport des renseignements cité par le ‘Sunday Telegraph’, ce nombre dépasse aujourd’hui 2000.

Comme une source officielle de haut rang britannique l’a dit au journal « Les services de sécurité ont constamment prévenu que la tâche de contrer le terrorisme islamiste est décourageante. Il y aura davantage d’attaques en Grande Bretagne ».

Il n’est pas surprenant que la Grande Bretagne soit confrontée au spectre d’attaques massives réalisées par ses propres citoyens au nom d’Allah. Les exposés répétés des activités dans les mosquées britanniques et dans les organisations communautaires musulmanes britanniques supposées « modérées » ont démontré sans équivoque qu’elles sont utilisées comme centres d’endoctrinement pour le jihad.

Un sondage publié le mois dernier par un club britannique d’échange de réflexion politique a confirmé l’impact venimeux que cet endoctrinement a sur les jeunes Musulmans dans le pays. 37 % des Musulmans âgés de 16 à 24 ans préfèreraient vivre sous la sharia que sous la loi britannique commune ; 36 % pensent que les Musulmans qui se convertissent à une autre religion doivent être tués ; 13 % admirent al Qaïda et les groupes terroristes similaires ; et une proportion monstrueuse de 74 % des jeunes Musulmans britanniques considèrent que les femmes doivent porter le voile.

Mais alors qu’il est vrai qu’aux USA le danger, pour la sécurité nationale, des jihadistes grandis dans le pays, est plus faible qu’il ne l’est en Grande Bretagne, il est vrai aussi qu’il y a un phénomène croissant de violence jihadiste perpétrée par des hommes musulmans contre des civils américains au nom du jihad. Il y a dix jours, le journal ‘Investors Business Daily’ a publié un éditorial énumérant une liste partielle des actes de terrorisme réalisés par des hommes musulmans contre leurs concitoyens américains depuis les attaques du 11 septembre. Plus récemment, Sulejman Talovic est entré dans un grand centre commercial à Salt Lake City, assassinant cinq personnes avant d’être abattu par un officier de police en dehors de son service.

Comme ce fut le cas quand Derrick Shareef, autre homme musulman, a été arrêté au début décembre pour préparation d’une attaque de même nature dans un centre commercial de l’Illinois juste avant Noël, les médias et les autorités légales couvrant le massacre de Salt Lake City ont mis en lumière le fait que l’auteur était un Musulman.

Alors que Talovic est mort et ne peut donc expliquer ses motivations aux autorités, Shareef a été arrêté après avoir raconté à un informateur du FBI ses projets de tuer des Juifs spécifiquement et Américains en particulier au nom d’Allah. Comme Shareef le dit à l’informateur : « Je jure par Allah, mec, je suis engagé pour la cause. Je suis engagé à la vie à la mort pour la cause, mec ».

Les protestations d’ardeur jihadiste de Shareef ont fait peu d’impression sur les autorités fédérales ou les médias. En annonçant l’arrestation de Shareef, le Procureur fédéral des USA Patrick Fitzgerald a insisté sur le fait que celui-ci agissait de sa propre initiative, et qu’il n’avait pas d’inspiration extérieure dans sa décision de commettre des meurtres de masse au nom d’Allah. Comme c’était le cas avec Talovic et Naveed Afzal Haq, qui assassina une femme et en blessa cinq autres pendant sa fusillade déchaînée à la Fédération juive de Seattle l’été dernier, les médias et les autorités fédérales ont étouffé l’affaire, et échoué à mettre à jour les motivations jihadistes pour l’agresseur de l’Illinois, ou pour le lier à un phénomène plus large.

L’éditorial du journal ‘Investors Business Daily’ passait sous le titre : “Syndrome du jihad soudain”. Le terme, qui a été avancé par les autorités officielles aussi bien aux USA et en Grande Bretagne ces derniers mois, intègre l’avis que des Musulmans peuvent être incités à la violence, puis passer à l’acte de meurtre au nom d’Allah et du jihad, instantanément.

L’attractivité de l’explication par le “syndrome du jihad soudain » pour le crime islamique violent est claire. En avançant que les jihadistes agissent de leur propre initiative après n’avoir été mystérieusement inspirés par personne, les autorités officielles et les médias sont soulagés de la tâche ingrate d’enquêter dans les mosquées, dans les groupes de défense musulmans et les centres islamiques, où l’endoctrinement jihadiste est poursuivi chaque jour.

Il est difficile de savoir que faire de cette opinion. Peut-être quelque chose. Peut-être le message du jihad est-il si fort que les jeunes hommes musulmans peuvent être incités à tirer sur des femmes enceintes dans des immeubles de bureaux après que la notion de meurtre pour Allah pénètre la barrière de leurs esprits indépendamment de facteurs extérieurs - à travers des vapeurs, ou la génération spontanée peut-être.

Ce qui est assez clair, c’est que puisque ceci est l’opinion que se font les décideurs politiques, les autorités officielles et les médias pour prendre en main un courant très apparent de meurtre jihadiste, elle exige une étude empirique sérieuse. Le lieu évident où cette enquête doit être menée, ce sont les universités. Malheureusement, il y a peu d’espoir que les universités aux USA ou en Occident en généra vouent une considération sérieuse à ce courant sociologique et psychologique très important pour la sécurité nationale. Loin de vouloir étudier la question la plus centrale de notre époque, les universités conduisent l’instruction soit en l’ignorant, soit en l’excusant.

Le 15 février, l’ambassadeur d’Irak à l’ONU, Hamid Al Bayati, est intervenu à l’université Fordham de New York. Pendant son intervention, Bayati a mis en doute le fait que l’Holocauste soit survenu. Selon sa formule : « Je ne suis pas informé que quelque dictateur ait usé d’armes chimiques contre son propre peuple. Quelques universitaires ou diplomates diraient que Hitler a utilisé des armes chimiques, mais je suis sûr qu’il ne les a pas utilisées contre son propre peuple - le peuple allemand ».

Pressé par le Pr. Avi Bell sur le fait que plusieurs centaines de milliers de citoyens allemands furent tués par les gaz dans l’Allemagne nazie, Bayati continua de refuser de l’admettre.

L’université Fordham est loin d’être la seule à apporter une plateforme aux négationnistes de l’Holocauste. Jeudi dernier, le bureau du doyen de l’Institut de Technologie du Massachusetts [‘MIT’, l’un des plus prestigieux aux USA et dans le monde, Ndt] a coparrainé un événement sur le conflit israélo-arabe intitulé : « Politique étrangère et Justice sociale : une opinion juive, une opinion arabe ». L’homme invité pour porter l’opinion juive était David Weiss, membre de la secte des cinglés Neturei Karta. Weiss s’est élevé à la célébrité en voyageant à Téhéran en décembre dernier pour participer à la conférence sur la négation de l’Holocauste du président iranien Mahmoud Ahmadinejad.

Alors que le MIT et Fordham accueillaient des négationnistes de l’Holocauste au nom de la liberté intellectuelle, leurs universités associées accueillaient « la Semaine de l’Apartheid d’Israël ». Dans le cadre de leurs efforts pour criminaliser l’Etat juif, les orateurs arabes et juifs aux évènements de « la Semaine de l’Apartheid d’Israël » citaient Israël comme la « Palestine de 1948 », et montraient des films de propagande décrivant les soldats de Tsahal et les civils israéliens de Judée et de Samarie comme des meurtriers.

Les évènements sont généralement parrainés par le « Mouvement International de Solidarité » [ISM en anglais, Ndt]. L’ISM parraine les émeutes hebdomadaires contre la barrière de sécurité à Bil’in et à Hébron, où les protestataires jettent des pierres sur les soldats de Tsahal. Du fait du contenu violent de leurs actions en Israël, on ne doit pas être surpris que leurs manifestations sur les campus américains génèrent aussi de la violence.

Lors d’une « Semaine de l’Apartheid d’Israël » à l’Université de la ville de New York [CUNY en anglais, Ndt], après avoir regardé un film de propagande, un jeune de 19 ans, Binyamin Rister, s’est levé et a poliment demandé aux présentateurs de l’ISM s’ils soutenaient le terrorisme. Comme il ne recevait pas de réponse, il répéta poliment sa question. Plutôt que d’attendre une réponse, les gardes de sécurité de ‘CUNY’ traînèrent Rister hors de la pièce et frappèrent alors à plusieurs reprises sa tête contre le mur d’un ascenseur et le jetèrent la tête première dans les escaliers. Les blessures de Rister liées à l’agression par la sécurité du campus nécessitèrent son évacuation à l’hôpital en ambulance avec une minerve.

Dans un cas presque identique à Georgetown l’an passé, Bill Maniaci, un officier de police juif américain, retraité de 65 ans, fut brutalisé par les gardes de sécurité de l’université de Georgetown après qu’il ait demandé aux porte-parole de l’ISM s’ils soutenaient le terrorisme. Il poursuit actuellement en justice l’université de Georgetown pour un montant de 8 millions de $ de dommages pour l’agression. Selon le rapport de Lee Kaplan sur la manifestation à la ‘CUNY’ dans le ‘FrontPage Magazine’, il y a eu sept témoins de l’attaque non provoquée contre Rister. Il a également engagé une procédure judiciaire de plusieurs millions de dollars contre la ‘CUNY’.

Même ceux qui avancent l’avis que les meurtriers jihadistes aux USA et en Grande Bretagne reçoivent une inspiration au meurtre après avoir reçu l’appel du “syndrome du jihad soudain”, ne peuvent nier que la racine du jihad, ce sont les idées. De même, il va de soi que la clé pour vaincre le jihad mondial est la victoire sur le champ de bataille des idées. Malheureusement, comme le montrent le courant pro jihadiste aux USA et sur les campus occidentaux, et son impact sur les consommateurs d’idées dans les cercles de l’autorité légale, des médias et de la police à travers le monde libre, dans la mesure où ceux qui sont en charge de mener la bataille des idées s’y engagent, ils combattent du côté de l’ennemi.

http://www.jewishworldreview.com/0207/glick022707.php3

IRAN : ROLAND DUMAS A TEHERAN

Iran : Roland Dumas à la recherche d’une « résolution » à Téhéran
28.02.2007

Roland Dumas est à Téhéran. Il y serait allé sur l’invitation de son ami Velayati (conseiller de Khamenei), qui ne peut venir en France, car il est sous mandat d’arrêt international. Pourtant il ne s’agit pas d’une petite réunion entre justiciables notables mais d’une vraie mission diplomatique.

Le 17 janvier 2007, Le Monde avait révélé la décision de Chirac d’envoyer un émissaire en Iran, à plus d’un mois de la fin de l’ultimatum adressé aux mollahs par le Conseil de Sécurité. La publication détaillée des dessous de cette affaire avait fait reculer le chef de l’Etat et mis dans l’embarras l’Elysée. Cette idée de l’envoi d’un émissaire de haut rang plaisait beaucoup à Téhéran et les mollahs ont été fort déçus par le coup bas du Monde. On est en mesure de se demander s’il s’agissait alors d’un vrai coup bas anti-Chirac (pro Sarkozy) ou d’une simple manœuvre de rattrapage de l’Elysée pour faire capoter une décision qui déplaisait aux amis arabes de la France.

L’article a été publié à la veille de la Conférence de Paris qui devait redorer l’image du président Chirac comme l’ami du peuple libanais. Une fois la conférence terminée, Paris est revenue à sa politique sinueuse habituelle et envisagea à nouveau l’envoi d’un émissaire prestigieux à Téhéran afin d’être au cœur de la résolution de la crise iranienne. C’est sans doute la seule « résolution » qui convient au Quai d’Orsay !

L’idée avait été reprise et suggérée par Velayati au cours de son entretien au Monde (6e réponse). Paris avait un problème avec l’identité de cet émissaire qui ne devait pas être le ministre des Affaires étrangères mais un émissaire de haut rang. Roland Dumas est la personne idéale. Il est à la fois un homme de confiance de Jacques Chirac et l’ami du régime des mollahs, mais aussi de haut rang sans être un officiel (il sonde).

Il ne faut pas voir en Dumas un vieux socialiste has been et malfamé, mais l’ex-président du Conseil Constitutionnel qui, le 22 janvier 1999, avait pris une décision favorable à Chirac sur la question de la Responsabilité Pénale du Chef de l’Etat en échange de la « neutralité présidentielle (de Chirac) dans les affaires judiciaires » le concernant. Il est sans doute l’un des hommes de confiance du président [1]. Et depuis qu’il boitille, il se prend pour Talleyrand. Il se veut un partisan de la raison d’état qu’il confond quand même assez souvent avec sa poche [2].

Par ailleurs, Dumas est un habitué de la branche internationale de la Télévision de la République des mollahs. Il leur accorde des entretiens exclusifs chaque fois que leurs provocations les mènent vers les no man’s lands médiatiques. Il a été récemment interviewé sur la mollah TV où il a répété des propos tenus plutôt à l’antenne de France Inter sur l’utilité de l’accession des mollahs à l’arme nucléaire. Il est à la fois 100% sûr pour Chirac et 100% bienvenu chez les mollahs. Ces relations avec Velayati remontent aux années de présidence de Rafsandjani. Dumas s’était rendu à Téhéran pour préparer un voyage officiel de Mitterrand à Téhéran en réponse à une visite officielle de Rafsandjani à Paris. Ainsi Rafsandjani, qui avait été le maître d’œuvre des attentats sanglants de Paris, pouvait enfin visiter la ville qui avait occupé ses pensées et fouler du pied la patrie des droits de l’homme !

À propos des droits de l’homme en Iran, rappelons les mots qu’avait alors prononcés notre Talleyrand tardif : « Le problème ne se pose jamais de la même façon ». Évoquant son séjour à Pékin, il avait pompeusement dit : « La porte de Tian an Men n’est pas à Téhéran. Il n’y aura pas de normalisation complète dans les relations bilatérales (avec la Chine) sans un respect scrupuleux des droits de l’homme. » [3] Ce qui voulait dire que les droits de l’homme et ceux de la femme sont respectés chez les mollahs.

Roland Dumas est sans doute l’homme de la circonstance et actuellement à Téhéran, il essaie d’obtenir « une résolution » en évoquant une réactualisation de l’accord de l’Eurodif. Cet accord (Eurodif 2) existe et ouvre un droit de prélèvement gratuit pour l’Iran mais le régime des mollahs n’en veut pas car il utilise cette crise pour obtenir une reconnaissance de son rôle régional. Paris refait la même erreur qu’avec la Troïka ou encore avec la proposition Européenne faite à l’Iran en juin 2006. Il n’y a pas de volet géopolitique dans cette dernière offre et en tout état de cause Paris n’est pas en mesure de leur accorder cette reconnaissance.

La décision de Paris s’inscrit dans une approche de cavalier seul qui dévalorise le processus engagé au Conseil de Sécurité. Mais on ne peut plus reprocher cette attitude à la France puisque les Américains s’y mettent à présent.

Cette ruée vers Téhéran va avoir des effets incontrôlables et poussera Téhéran vers un refus total car on ne répond pas à sa demande qui est la tenue d’une conférence internationale qui de facto sera synonyme d’un jackpot fait d’une reconnaissance de son rôle régional (au Liban) et peut-être même d’un visa pour le nucléaire de son choix. La Russie ne se laissera pas faire et ne renoncera pas à l’Iran. Nous sommes encore dans la phase de l’amplification de la crise mais cette fois, il y a 4 joueurs dans ce jeu de massacre.

WWW.IRAN-RESIST.ORG


[1] Jacques Chirac et Roland Dumas | Le 10 octobre 2000, dans un communiqué exceptionnel, le Conseil constitutionnel avait réagi aux déclarations qui mettaient en cause l’honneur de l’institution et de chacun de ses membres. Ces déclarations présentaient la décision du 22 janvier 1999 portant sur la responsabilité pénale du Chef de l’Etat comme résultant d’un « marché entre le Président du Conseil constitutionnel (Roland Dumas) et le Président de la République (Jacques Chirac) ».
- L’affaire Elf 1 (source www.denistouret.net)
- Roland Dumas (source www.denistouret.net) |

[2] La motivation de Roland Dumas | Le seul heureux dans cette affaire sera Roland Dumas : ce voyage confirmera ses talents d’intermédiaire commercial avec les infréquentables et relancera sa carrière de trouveur de marchés, carrière qui fût florissante dans les années où il fut également ministre. Il faut rappeler que Roland a aussi des amis Syriens et Libyens. Cependant, il est clair qu’il regrette encore son mot malheureux sur Tien an Men qui doit lui fermer les portes des marchés chinois. |

[3] Les déclarations de Roland Dumas à Téhéran en 1991 | « La porte de Tian an Men n’est pas à Téhéran » |
- (Source : les archives de l’Humanité
Les déclarations de Roland Dumas à Téhéran en 1991 - 160.6 ko
Les déclarations de Roland Dumas à Téhéran en 1991
(PDF, 160.6 ko)

IRAN : VIDEO

Film d'animation iranien sur la chaîne de Téhéran : construction d'usines nucléaires dans plusieurs villes d'ici à 2022

Un film d'animation diffusé sur la télévision de Téhéran le 21 février 2007 met en scène le couronnement des recherches nucléaires en Iran d'ici à l'an 2022-23. Les Etats-Unis, encouragés par Israël, mobilisent les nations pour arrêter l'Iran, sans succès.

Visionner les extraits vidéo sur http://www.memritv.org/search.asp?ACT=S9&P1=1390.

27.2.07

UN COMPLEXE MILITAIRE DU HEZBOLLAH EN CONSTRUCTION AU NORD DU FLEUVE LITANI

Un complexe militaire du Hezbollah en construction au nord du fleuve Litani, selon Joumblatt
27 février 2007 - Libnanews

Selon un journaliste du « The Time of London », le Hezbollah serait en train de construire une nouvelle ligne de défense au nord du fleuve Litani, à la limite de la zone dans laquelle la Finul est mandatée pour surveiller l’application de la résolution 1701 du conseil de sécurité de l’ONU.

Selon le député druze Walid Joumblatt, cette zone druze et chrétienne a été achetée par un homme d’affaire chiite liée au Hezbollah. Il déclare que l’État du Hezbollah existe déjà au sud Liban.

Selon le conseillé de la Finul, Milos Strugar, aucun trafic d’armes n’a été constaté dans la zone de surveillance onusienne. Cependant il confirme que des combattants du Hezbollah préparent un nouveau système de fortifications au nord du Litani, hors de la zone FINUL.

Le journaliste se serait alors rendu sur place pour constater que la zone où seraient entrepris ces travaux est interdite, des personnes semblant apparentées au Hezbollah en interdisant l’accès. Un vétéran du Hezbollah aurait également confirmé au journaliste que les roquettes à longue portée tirée vers Israël durant le conflit de juillet dernier auraient été lancées depuis des plates-formes souterraines.

L’homme d’affaires chiite liées au mouvement Hezbollah, dénommé Ali Tajiddine, aurait fait fortune dans le commerce et diamant en Afrique avant de se lancer dans le développement immobilier. Il aurait ainsi dernièrement acheté 2 millions de mètres carrés dans le village chrétien de Kotrani, et les deux tiers des villages druzes de Sraifeh, pour construire 30 maisons actuellement déjà vendues à des propriétaires chiites. Un proche d’Ali Tajiddine avait déjà été arrêté en mai 2003 à Antwerp, pour avoir été soupçonné de recycler de l’argent pour le compte de l’organisation chiite.

Selon le député druze Walid Joumblatt, cet achat aurait été financé par des fonds iraniens afin de transformer ces terrains en zone militaire dépendant du Hezbollah.

Interrogé par « The Times of London », le numéro deux du mouvement chiite, cheick Naïm Kassem, estime que les propos du député Walid Joumblatt sont complètement infondés, ajoutant que le député druze aime compliquer la situation. L’homme d’affaires mis en cause a également démenti que de telles actions seraient en cours, et déclare avoir acheté ces terrains pour une opération immobilière qui serait, toujours selon lui, prometteuse.

UNE DEFENSE A REINVENTER




Tel était le titre de ma conclusion, lors de l’exposé sur la guerre moderne que j’ai donné cet après-midi à l’Ecole d’Etat-major général, devant les 32 officiers ayant franchi les différents obstacles du second stage et appelés à être promus ce vendredi. L’un de mes anciens camarades de classe de l’école d’officiers (le 3e sur 12 à arborer tout bientôt les bandes noires et le 4e à devenir officier supérieur…) n’a manqué de m’interroger sur cette réinvention de la défense, et notamment sur sa dimension offensive. Je n’aborderai pas ici la question des bases juridiques, puisqu’une telle décision relève avant tout de la politique, mais plutôt le profil opérationnel d’une nouvelle compréhension de la défense nationale. Etant entendu que les effets recherchés doivent aboutir à défendre et à protéger le territoire, les esprits et les marchés.

La défense du territoire en conflit symétrique, avec le combat dès la zone frontière et la recherche de la décision militaire, voit son importance se réduire proportionnellement à l’amenuisement des capacités offensives au sein des armées européennes. En revanche, la défense du territoire en conflit asymétrique suppose la capacité à préserver et à restaurer le contrôle qu’exercent les autorités civiles sur des objets, des axes, des quartiers ou des secteurs. Dans la mesure où le renseignement ne permet que rarement d’effectuer au bon endroit et au bon moment des missions de protection, et comme les effectifs ne permettent pas d’assurer une protection généralisée (notamment en milieu urbain), cela signifie doit développer son aptitude à agir en milieu semi-permissif ou non permissif pour prendre le contrôle d’un périmètre donné, stabiliser la situation et assurer le retour de la normalité.

La défense des esprits ne peut cependant se satisfaire de telles actions contre-offensives : laisser volontairement l’initiative dans le domaine sémantique revient à abandonner par avance les éléments constitutifs des perceptions publiques, les points de repère et les références des jugements futurs. L’armée doit résolument prendre l’offensive dans ce domaine pour préserver le sentiment national, pour développer la volonté de servir, pour montrer les menaces contemporaines. Les représentations en matière de défense étant encore ancrées dans les conflits interétatiques, l’armée doit également rendre publiques les modalités belligérantes de notre ère, les méthodes de guerre susceptibles d’être utilisées contre nous – et celles qui l’ont déjà été. En plaçant la Suisse et ses intérêts au centre de sa perspective, l’armée doit lutter à son niveau contre la subversion du communautarisme et de l’incivisme.

La défense des marchés est la résultante des actions s’inscrivant dans le domaine matériel comme immatériel. En contribuant à la stabilité et à l’intégrité du pays, l’armée en préserve également l’attrait économique ; en contribuant à la protection des citoyens suisses et de nos intérêts hors des frontières, elle soutient aussi le dynamisme économique qui les caractérise. Enfin, l’armée doit rester en mesure d’appuyer l’approvisionnement économique du pays dans ses tâches régulières, en cas de crise menaçant ce dernier, pour éviter les pénuries dont nous aurions le plus à souffrir. Tout ceci suppose naturellement des intérêts communs avec d’autres nations européennes, et donc des engagements s’effectuant ponctuellement mais systématiquement en coopération multinationale.

Il reste à préciser que toutes les actions de l’armée, dans le cadre de cette défense rénovée du pays et de sa population, ne peuvent être limitées a priori par des frontières géographiques. Comme être suisse et vivre en Suisse sont de moins en moins synonymes, dans un sens comme dans l’autre, le critère déterminant pour un engagement de moyens militaires doit être l’intérêt national, et non l’emplacement géographique. Ce qui me paraît la condition pour qu’un Etat moderne conserve sa crédibilité et donc sa légitimité au cours des prochaines décennies.

Posté par Ludovic Monnerat à 19:06 | Commentaires (6) | Pisteur (0)

DES ARMES IRANIENNES DECOUVERTES EN IRAK OU PRESQUE !


27.02.2007

L’armée américaine a annoncé lundi avoir découvert près de Bagdad des projectiles capables de percer les blindés (photo ci-dessous), semblables à des armes que l’Iran fournit aux milices irakiennes, et des obus de mortier portant des inscriptions iraniennes.

Des soldats américains ont découvert samedi un atelier de fabrication de projectiles dans un village chiite à quelques 25 km au nord de Bagdad et saisi « 19 obus de mortier de 120 mm portant des inscriptions iraniennes et de quoi faire 150 projectiles explosifs de type EFP (charges capables de percer les blindés) », a indiqué le major Jeremy Siegrist lors d’un point de presse.

Engagés dans un processus de Dialogue, les Américains utilisent ces découvertes comme un moyen de pseudo-pression sur Téhéran en ne liant pas ouvertement leurs découvertes au régime des mollahs !

Dans la même veine, le 17 février, lors d’une visite éclair à Bagdad, Condoleezza Rice avait suggéré que le « gouvernement iranien » (pas le régime – ndlr) [1] pouvait être tenu pour responsable de ces livraisons, même si aucun lien direct ne pouvait être prouvé.

« Je ne peux certainement pas, et je ne crois pas que le gouvernement américain peut vous donner de détails précis sur l’implication du gouvernement iranien », a ainsi déclaré Condoleezza Rice .

« Mais je pense que vous devez tenir le gouvernement iranien pour responsable des activités de ses organes et c’est pourquoi nous appellerons le gouvernement iranien à jouer un rôle de stabilisation plutôt que de déstabilisation en Irak », avait-elle ajouté.

Cependant les responsables américains, qui jouent à présent les amnésiques mal informés, avaient aussi indiqué que des armes avaient été acheminées en Irak par la brigade Qods, l’unité internationale des Pasdaran dont ils détiennent quelques hauts gradés depuis le 12 janvier. Ils reviendront à des dispositions de fermeté quand l’ultime plan de Dialogue aura échoué.

WWW.IRAN-RESIST.ORG




[1] Le « gouvernement iranien » (pas le régime – ndlr) | Un des fondateurs du régime des mollahs, Khalkhali l’étrangleur d’animaux domestiques avant la révolution et procureur général de Khomeiny au lendemain de la révolution islamo-gauchiste de 1979, avait dit : « nous l’appellerons une république et nous aurons un Parlement pour fermer le clapet aux Européens ! »

26.2.07

LA CHOSE EST ENTENDUE

France Inter, par la bouche de son correspondant à Varsovie, François Gault, s'est émue, sans doute à juste raison, de la publication par un député européen polonais d'un livre à caractère antisémite portant le label du Parlement européen.


Dans cet ouvrage, le parlementaire conservateur insistait sur l'impossibilité d'intégrer au sein de la société européenne le peuple juif, en raison du refus de celui-ci.

Le président polonais a condamné le député-écrivain. Fort bien.


Il y a quelques mois, un journaliste de Radio France, Alain Ménargue, parachuté directeur de RFI, pas forcément pour sa compétence, avait commis un méchant ouvrage principalement consacré à l'abominable "Mur" en Palestine. Dans ce livre, ou sur certaines antennes, et entre autres coquecigrues, l'auteur expliquait notamment qu'Israël était un état raciste, que les sionistes allemands avaient passé des alliances avec les nazis, et qu'il ne fallait pas s'étonner si les Juifs se construisaient un mur puisque c'était sur leur initiative qu'avait été érigé le ghetto de Venise...



Il se trouve que ce remarquable opuscule était un livre "Inter" et avait fait l'objet d'une promotion Radio France ...



Ménargue, qui ne s'était pas fait que des amis parmi les syndicats de RFI, a fini par être poussé dehors.



Cela étant, j'attends toujours un commentaire de Radio France ou un regret de son Président.


Libération, le 19 février 2007, éditorial de Laurent Joffrin : « Le Pen et Papon sur la même une. Amalgame ? Peut-être... Il y en effet, une grande différence entre Maurice Papon et Jean-Marie Le pen : Maurice Papon n'a jamais été antisémite ».



Quitte à être inutilement provocateur, je poserai une question autrement plus moderne et utile : sans être forcément antisémite, le président du FN, ne s'est-il pas engagé sur la pente fatale de la Collaboration en s'acoquinant avec Saddam Hussein et en faisant risette aux islamistes ?



Poursuite de l'éditorial de Joffrin : « C'est l'un des problèmes de la France. Vichy fut la honte que nous connaissons ; 60 ans plus tard, nous avons toujours le principal parti d'extrême droite en Europe... ».



À mon avis, l'autre honte, cohérente et symétrique, c'est d'avoir également l'extrême gauche la plus puissante et la plus influente.



D'autant plus puissante et influente que la gauche lui fout une paix royale quand elle ne la courtise pas.



Je rappellerai à Joffrin que Doriot était communiste, Laval et Déat socialistes, Bousquet et Papon radicaux-socialistes opportunistes.



Extrémistes haineux ou carriéristes dociles, tous collaborationnistes.



Papon hier à Bordeaux, Total aujourd'hui à Téhéran. C'est tellement différent ?



Dans un ordre voisin d'idées, extraits de l'interview du sympathique député PS Julien Dray dans « Israël Magazine » du mois de Mars :



« Vous avez une phobie d'une sorte de mouvement islamo-gauchiste qui serait en train de dominer le combat progressiste ! (...) Vous vous enfermez dans la vision tragique de l'Histoire... Mais j'y vois là une tentation très forte des Juifs – au regard de leur Histoire – à s'enfermer dans cette vision. Je ne pense pas que l'Histoire se répète de manière systématique. C'est vraiment une tentation tragique du peuple juif : penser que tout recommence ».

De la part du fondateur de SOS Racisme, concepteur principal de l'épouvantail Le Pen – la bête immonde au ventre encore fécond – etc.... c'est quand même un rien farce.



Effectivement, Julien, l'Histoire ne se répète pas de manière systématique, raison pourquoi il y a tout lieu de mettre une barbe au portrait-robot de la bête hier moustachue.



Interview croisée Douste-Blazy-Védrine dans le Paris-Match de cette semaine. Merveilleusement consensuelle.



Question de Paris-Match : « Est ce réellement un danger pour le monde que l'Iran dispose de l'arme nucléaire ? »



Réponse de Védrine : « Le principal danger dans cette affaire, ce sont les personnalités des dirigeants impliqués : Ahmadinejad pour l'Iran et Bush pour les États-Unis.



Je reste convaincu que s'il y avait une politique occidentale moins contre-productive par rapport à l'Iran – je pense aux États-Unis –, qui consisterait à parler avec eux de tous les sujets, on aurait déjà renforcé les courants politiques qui essaient en ce moment de s'opposer à Ahmadinejad. »



Bref, l'intelligence et la finesse européenne contre la balourdise et le manichéisme américains.



Bush et Aman et Djihad dos à dos.

En matière de fine diplomatie efficace, on rappellera quand même à nos éminences que la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne tentent depuis 2004 (c'est-à-dire avant l'élection du nazislamiste iranien) "de parler avec eux de tous les sujets". Avec le succès que l'on sait.





Toujours sur le manichéisme, j'ai du mal à comprendre le bien-fondé et l'efficacité du discours de la famille d'Ingrid Bettencourt renvoyant dos à dos (dans le meilleur des cas) les terroristes des FARC et le gouvernement colombien démocratiquement élu du président Urribe.



Celui-ci, allez savoir pourquoi, refuse de céder au chantage de l'une des plus cruelles organisations fanatiques d'Amérique latine.



J'ai un peu honte à l'écrire, mais je l'aime bien, Urribe.


publié par GOLDNADEL Gilles William dans: BLOG-NOTE
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RAPPORTS ENTRE UKRAINIENS ET JUIFS

Rapports entre Ukrainiens et Juifs: comment la mythologie remplace la réalité,
L. Finberg


Février 2007



Extrait de Ukraine, renaissance d’un mythe national, Actes publiés [en format pdf], sous la direction de Georges Nivat, Vilen Horsky et Miroslav Popovitch, par l’Institut européen de l’Université de Genève (pp. 145 à 156).



Traduction française par E. Solomarskaïa, avec la collaboration de Korine Amacher.

[Les astérisques qui affectent certains noms et/ou toponymes renvoient à l'Annexe I (pp. 225 à 247 du document référencé ci-dessus), intitulée "Glossaire: personnalités et lieux de mémoire d’Ukraine".]

Dans la hiérarchie des problèmes qui préoccupent la population ukrainienne, les rapports interethniques viennent à la neuvième place, après le niveau de vie, le chômage, le non-paiement des salaires et des pensions de retraite, l’accroissement du taux de criminalité, etc. De plus, les rapports ukraino-juifs ne figurent pas non plus en première place des problèmes des nationalités: viennent d’abord ceux des Tatars de Crimée, ensuite les rapports à l’intérieur de l’ethnie ukrainienne proprement dite, etc. Pourtant, le problème du rapport mutuel entre Ukrainiens et Juifs a une longue histoire : constamment présent dans les pages des médias, il ne cesse de retenir l’attention des hommes politiques, des historiens, des journalistes.



Hassan Husseinov, spécialiste de la culture russe, énonce les données de ce problème comme suit :


L’image d’autrui occupe une place importante dans la conscience collective. Aux moments critiques de l’histoire d’un peuple, lorsque ses propres traditions culturelles paraissent compromises, comme c’est le cas dans beaucoup de pays post-soviétiques, les images des cultures étrangères acquièrent, qu’on le veuille ou non, une valeur particulière quand il s’agit de réévaluer son identité nationale et culturelle.



Ce sont précisément ces raisons qui nous ont incité à traiter ce problème aujourd’hui : nous nous bornerons cependant à évoquer les rapports séculaires ukraino-juifs, tels qu’ils prévalaient sur le territoire de l’Ukraine-Rous*.



Si les rapports entre les diasporas et les contacts entre les Etats datent de l’histoire moderne, l’expérience de la vie commune sur le territoire de l’Ukraine est déjà presque millénaire. Toutefois, en raison d’une série de raisons objectives et subjectives, l’histoire des rapports ukraino-juifs n’a presque jamais fait l’objet d’une recherche sérieuse. Voilà comment le professeur ukrainien Iaroslav Dachkévitch, l’un des rares chercheurs dans ce domaine, décrit la situation: “L’historiographie soviétique a purement et simplement ignoré ce problème […]. La plupart des recherches réalisées dans ce domaine par les scientifiques de la diaspora produisent une impression pénible, sinon accablante” (pour ma part, j’ajouterai qu’il existe une exception à ce qui vient d’être dit: ce sont les travaux de Ivan L. Rudnytsky, historien canadien d’origine ukrainienne). Puis Dachkévitch ajoute:



L’historiographie juive soviétique en Ukraine orientale a pris fin au début des années trente, avec la liquidation (en partie par l’extermination physique) des membres de la Commission historico-archéographique juive de l’Académie des sciences de la République socialiste soviétique d’Ukraine. En Ukraine occidentale, la science historique juive disparaît dès 1939. Quant à l’historiographie moderne d’Israël et celle de la diaspora israélite, elles sont presque entièrement centrées sur le problème de la mort tragique, de l’extermination et des persécutions des Juifs (1).



Dachkévitch remarque que cette dernière période n’a duré que quatre ans, alors que pendant plus de trois cents cinquante ans, les rapports ont été plus ou moins “normaux”.



Depuis les travaux classiques de Symon Doubnov * et de Iouli Guessen *, qui datent du début de notre siècle, aucune recherche sérieuse concernant l’histoire des Juifs en Ukraine n’a été effectuée. En ce qui concerne l’histoire de l’Ukraine, la situation est légèrement meilleure: les années quatre-vingt-dix ont vu apparaître les premières monographies historiques neutres.



La nécessité d’une réflexion sur les rapports ukraino-juifs est toutefois si urgente qu’on ne peut pas la renvoyer aux décennies à venir. Des historiens et des philosophes, des sociologues et des journalistes donnent leurs interprétations. Un des modèles les plus pertinents a été proposé par le philosophe et publiciste ukrainien Miroslav Marinovitch: “Les peuples juif et ukrainien ont des modèles de survie différents”, écrit-il en 1991.



Les deux modèles ne sont pas comparables: les Juifs survivent dispersés parmi d’autres peuples, alors que les Ukrainiens vivent sur leur propre territoire […]. La vie parmi des substrats ethniques étrangers, souvent hostiles les uns envers les autres, a posé aux Juifs un impératif difficile: déterminer qui était le plus fort, une erreur d’appréciation pouvant mener à des conséquences tragiques. Les Juifs se sont tournés vers les intérêts de la partie la plus puissante, afin de garantir leur survie, dans les limites que le plus fort leur imposait. Dès lors, étant donné qu’au cours de leur histoire, les Ukrainiens se sont souvent trouvés du côté des plus faibles, on peut comprendre pourquoi la mentalité populaire a élaboré le stéréotype de l’animosité des Juifs envers les intérêts nationaux ukrainiens. Exiger des Juifs qu’ils se rangent du côté du plus faible était leur demander l’impossible et revenait à les priver de la principale condition de leur survie. […] Le meilleur moyen de ne pas avoir de mauvais rapports avec les Juifs est le suivant: devenir fort soi-même. Et lorsque l’Ukraine sera forte, les Juifs y trouveront naturellement leur place (2).



Rappelons encore quelques caractéristiques des rapports ukraino-juifs. Dans les manuels d’histoire édités en URSS qui, destinés à l’école secondaire, ont été à la base de l’éducation de plusieurs générations de Soviétiques, aucune mention n’est faite de l’histoire millénaire des communautés juives, du rôle des Juifs dans l’histoire de la Rous-Russie-Ukraine. Le seul manuel d’histoire pour l’école supérieure où il soit question de la communauté juive est celui édité en 1939-40. Les manuels soviétiques passent même outre la tragédie de la communauté juive européenne. Aucune mention de l’histoire et de la culture des Juifs n’est faite dans l’Encyclopédie philosophique, ni dans l’encyclopédie L’art des pays et des peuples du monde entier, ni dans l’Histoire de Kiev en trois volumes, ni dans d’autres ouvrages prestigieux de l’époque soviétique. L’histoire de l’Ukraine n’est pas beaucoup mieux relatée. Les manuels soviétiques “canoniques” ont impudemment falsifié l’histoire: on peut mentionner ici, et la “théorie” entièrement fausse de l’existence antérieure d’une nation unie composée de Russes, d’Ukrainiens et de Biélorusses, et la totale omission de la famine des années 1932-33, ainsi que la falsification de l’histoire de la seconde guerre mondiale (pas un mot sur l’armée ukrainienne rebelle, ni sur les millions d’Ukrainiens en captivité)...



Allonger cette liste serait aisé. En ce qui concerne la communauté juive, l’anecdote suivante est éloquente : en 1926, un procès intenté à un groupe de personnalités publiques juives accusées de sionisme se conclut par le verdict suivant: “A déporter en Palestine”. Vingt ans plus tard, en 1946, il ne restait plus ni sionistes, ni autonomistes, ni professeurs d’écoles juives, ni même membres de la police politique pour les exterminer, tandis que l’Académie ukrainienne des sciences eut à répondre à la question posée par la nouvelle équipe de la police politique (MVD)*: “Qu’est ce que le sionisme?”.



De tout cela, on peut conclure que, pendant plusieurs générations, les rapports ukraino-juifs ont été évacués des sciences humaines, en particulier des sciences sociales, et n’ont fait l’objet d’aucune interprétation sérieuse. N’est-ce pas là un sol fertile pour la création et la propagation de mythes?



Au cours de la Conférence ukraino-juive tenue en 1991 à Kiev, Evgueni Sverstiouk, célèbre défenseur des droits de l’homme et président actuel du Pen Club ukrainien, a dit:



C’est peut-être la première fois dans l’histoire que les fils de l’Ukraine et les fils d’Israël se rencontrent pour nettoyer les écuries d’Augias, ce qui n’a pas été fait durant des siècles. C’est ainsi que se sont accumulés des récits sur ce qui a été et n’a pas été, des légendes sur une animosité et une cruauté sans nom, sur le Juif tenant les clés de l’église et sur le Cosaque amateur de gibets. En guise de fer à cheval cloué sur la porte de cette écurie figure le stéréotype du Juif exploiteur et de l’Ukrainien instigateur de pogroms. L’essentiel est que, dans cette écurie, on ne trouve aucun des milliers de témoignages réels d’une coopération normale entre Ukrainiens et Juifs... […] A l’époque soviétique, une “plébéisation” presque totale de la culture s’est produite: qui connaît maintenant les paraboles de Salomon et les commandements de Moïse? Mais tout le monde connaît des anecdotes concernant Abraham et Mosché...



Que reste-t-il donc à nettoyer dans ces écuries, quels stéréotypes s’y sont accumulés au cours des siècles ? Peut-on changer les stéréotypes ? Nous allons parler, de manière plus détaillée, de la mythologie de la perception du peuple juif, en mettant l’accent sur les perceptions négatives.



Voici les stéréotypes de la perception du peuple juif (souvent, ces stéréotypes ne sont pas spécifiquement ukrainiens, et la plupart se retrouvent dans toute l’Europe de l’Est):



· la trahison et la crucifixion de Jésus Christ;

· l’idée d’un peuple élu – la première doctrine dans l’histoire de l’humanité concernant la supériorité d’un peuple sur d’autres peuples;

· la complicité des Juifs avec tous les ennemis du peuple ukrainien (Polonais, Russes, etc.);

· l’hégémonie juive dans le monde (capitaux, médias, etc.);

· l’exploitation économique des non-Juifs par les Juifs;

· la responsabilité des Juifs quant à la création de l’idéologie communiste et aux innombrables victimes des régimes communistes;

· l’holocauste, simple ruse des sionistes, mythe sioniste implanté dans l’histoire;

· la responsabilité des Juifs dans le pillage économique du pays;

· les Etats-Unis, colonie israélienne dirigée par le Congrès juif mondial.



Chacun de ces stéréotypes connaît de nombreuses variantes dans des dizaines et des centaines de publications des médias extrémistes (en général de droite, mais souvent de gauche aussi), dans des livres à gros tirages (pour la plupart édités en Russie, mais diffusés également en Ukraine)... Je citerai les plus typiques:



Dans le journal Pour une Ukraine libre, le commentateur politique judéophobe, Pavlo Tchéméris, effectue, en avril 1996, dans l’article "Rajouter : à fusiller", une sélection de citations qui commence ainsi (3) :



Chaïm Sroulevitch Goldmann – Vladimir Ilitch Lénine – éprouvait une haine zoologique envers les goyim. Devenu dictateur absolu au “pays des imbéciles”, ce conspirateur judéo-sioniste sanguinaire déploya le plus grand zèle à exterminer les gens, par la terreur de classe, la guerre civile, l’organisation de famines...



Ou encore ceci :



en parlant d’Oulianov-Lénine et de ses "personnages de l’ombre" [les bolcheviks], Hitler-Schicklgruber (4) écrivait dans Mein Kampf, pour mieux gagner la confiance des "masses" allemandes, que l’exemple le plus terrifiant de tout cela, c’était la Russie, où les Youpins, dans leur fanatisme sauvage, avaient exterminé trente millions de personnes [c’était en 1923], égorgeant sans pitié les uns, et faisant subir aux autres la torture inhumaine de la famine. Et tout cela pour assurer la dictature d’une petite bande de youpins littérateurs et de bandits spéculateurs.



Dans la revue L’Idéaliste, d’août 1996, l’article de Mykhaïlo Khrystovy intitulé "Pourquoi y eut-il, en Ukraine, une extermination par famine organisée ?", propose à ses lecteurs une série de questions, auxquelles il demande de répondre, promettant de publier ces réponses dans la revue (5). Voici quelques-unes de ces questions:



· Pourquoi dans les mondes musulman et bouddhiste, les youpins ne sont-ils pas admis au pouvoir, alors que dans le monde chrétien, où que l’on tourne son regard, on voit des youpins partout ?

· Pourquoi la Constitution adoptée en Ukraine est-elle ukrainienne dans sa forme, mais judéo-maçonnique dans son esprit, ne mentionnant jamais que l’Ukraine est un Etat chrétien ? […]

· Pourquoi n’y a-t-il en Israël que la seule synagogue [confession juive], alors que dans la seule région de Lviv, plus de cinquante confessions sont enregistrées ?

· Pourquoi n’y a-t-il pas de banquiers ukrainiens en Israël, ni en Ukraine non plus ? […]

· Pourquoi se méfie-t-on des youpins ukrainiens et leur envoie-t-on des rabbins de l’étranger ?

· Pourquoi certains youpins d’Ukraine occidentale ont-ils été déportés massivement avant la seconde guerre mondiale dans l’Est de la Russie, alors que d’autres sont restés sur place?



Le mythe anti-ukrainien du peuple ukrainien instigateur de pogroms s’appuie tant sur des faits authentiques que sur des faits falsifiés de l’histoire de la lutte pour la libération nationale : la Seconde Guerre mondiale, avec ses Polizai (policiers ukrainiens), les pogroms de l’époque de Bohdan Khmelnytsky *, en particulier en 1648, tout comme ceux de la koliïvchtchina * ("révolte des pieux") sur la Rive droite, en 1768. La mythologie anti-ukrainienne y inscrit aussi les pogroms du début du XXe siècle, les pogroms staliniens des années quarante et cinquante, "le pourcentage juif" de Khrouchtchev et la politique antisémite de Brejnev. Toutefois, « derrière tous les mythes modernes, se cache le traumatisme national fondamental de l’égorgement qui eut lieu à l’époque de Bohdan Khmelnytsky », écrit Leonid Pliouchtch * (6) :



C’est après cela qu’apparut l’hérésie des Juifs d’Europe orientale – le sabbataïsme –, qui faillit provoquer la scission du judaïsme. C’est cela qui marqua l’époque de Khmelnytsky d’un signe mystique, d’un mal apocalyptique... L’époque de Khmelnytsky est entrée dans l’inconscient du judaïsme moderne. La koliïvchtchina s’est superposée à ce traumatisme collectif et a provoqué une autre réponse religieuse, le hassidisme. Tous les événements ultérieurs sont venus s’ajouter à ce traumatisme profond.



Ainsi, le Juif tueur du Christ et l’Ukrainien instigateur de pogroms se sont-ils ancrés dans les mentalités, dans la conscience religieuse, dans le folklore, dans le langage parlé, tout comme dans les métalangues des cultures ukrainienne et juive.



Les textes anti-ukrainiens qui multiplient les stéréotypes correspondants ont franchi les limites de l’Ukraine. Leur nombre, leur influence sur les communautés juives des autres pays auraient pu constituer un objet de recherche en Israël, aux Etats-Unis, au Canada ; jusqu’à présent, à notre connaissance, rien de tel n’a été entrepris.



Quant aux intellectuels juifs et ukrainiens, ils ont tenté, et tentent encore de faire évoluer ces stéréotypes de la méfiance historiquement enracinés chez ces deux peuples.



Vladimir Jabotinsky *, l’un des rares dirigeants israélites à avoir bien connu les problèmes ukrainiens nationaux, a publié une série d’articles brillants consacrés aux leaders spirituels ukrainiens, sur l’inégalité et l’oppression du peuple ukrainien.



Symon Petlioura *, le dirigeant ukrainien du temps de la République * populaire d’Ukraine, a entrepris la publication de plusieurs textes judéophiles. Il a tenté, en tant que commandant de l’armée ukrainienne, de mettre fin aux pogroms des Juifs.



Le métropolite Andreï Cheptytsky *, un des esprits les plus éminents de la première moitié du XXe siècle, est l’un des rares dignitaires de l’Eglise à avoir lancé un appel en faveur des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Lui et ses compagnons ont caché dans les monastères galiciens des centaines d’enfants juifs; c’est lui qui a sauvé de la mort Kahan, rabbin de Lviv.



De son côté, Solomon Mikhoëls *, grand acteur de théâtre juif et homme public connu, a invité le célèbre metteur en scène ukrainien Les Kourbas* à travailler dans son théâtre, après que ce dernier eut été chassé d’Ukraine.



Des hommes de lettres bien connus, comme Ivan Dziouba * et Viktor Nekrassov * se sont publiquement prononcés contre le silence qui a recouvert la tragédie de Babyn* Yar, ainsi que contre l’antisémitisme qui régnait à l’époque soviétique.



Les actions de solidarité de l’opinion publique ukrainienne et juive des années quatre-vingts et quatre-vingt-dix sont autant de tentatives pour dissiper les mythes de l’antisémitisme et de l’ukrainophobie. Je pense aussi à l’appel du mouvement politique Roukh* contre les bruits répandus par le KGB sur d’éventuels pogroms, ainsi qu’à la Conférence de la solidarité ukraino-juive de 1991.



Quelle influence ont ces actes individuels, et bien d’autres actions encore, qui toutes visent à surmonter la méfiance, l’hostilité et l’intolérance? Les sondages de sociologues révèlent que l’intolérance envers les Juifs et le judaïsme s’alimente de stéréotypes et de mythologèmes. Je me fais l’écho de mes collègues Natalia Panina et Evguen Holovakha, sociologues ukrainiens de renom (7).



Des sondages analogues effectués depuis 1993 permettent de tirer la conclusion suivante: on remarque une augmentation de l’intolérance envers les Juifs et, à l’inverse, une plus grande tolérance envers les Polonais. D’autres données, recueillies par les mêmes sociologues, en disent encore plus long sur le thème qui nous intéresse ici: 7% des habitants de l’Ukraine interrogés sont d’accord avec l’idée du "complot sioniste mondial visant à instituer l’hégémonie des Juifs sur d’autres peuples" (25% ne partagent pas cette idée, 68% ont eu du mal à répondre); 10% considèrent que “les Juifs sont coupables envers d’autres peuples” (47% contre); 18% reportent sur les Juifs la responsabilité principale des malheurs entraînés par la Révolution et les répressions massives (47% contre); 20% trouvent que le physique des Juifs est désagréable et plus d’un tiers (38%) pensent que les Juifs apprécient plus l’argent et le profit que les relations humaines.



Tableau I

Attitude des habitants de l’Ukraine envers différentes nationalités




Consentiraient à admettre les représentants de cette nationalité en tant que... (% des personnes interrogées, N=1752)




membres de la famille


amis proches


voisins


collègues de travail


habitants de l’Ukraine


touristes


interdiraient le séjour en Ukraine


index de l’intolérance 1 à 7

Ukrainiens


79


9


3


1


7


2


0


1.55

Russes


43


24


10


3


11


7


2


2.46

Biélorusses


29


27


14


4


13


12


1


2.85

Ukrainiens de la diaspora


24


22


7


4


18


23


2


3.48

Polonais


15


22


14


4


12


28


5


3.77

Juifs


10


14


15


11


23


18


10


4.18

Hongrois


9


14


17


5


15


35


4


4.24

Américains


11


13


9


15


10


38


4


4.31

Allemands


8


13


9


16


12


37


5


4.43

Français


9


13


8


13


11


41


4


4.45

Roumains


8


12


13


6


14


38


8


4.56

Japonais


4


11


9


19


9


43


4


4.66

Tatars de Crimée


3


6


9


5


31


29


17


5.09

Géorgiens


3


8


9


5


16


34


26


5.26

Vietnamiens


2


7


6


9


10


52


14


5.29

Arabes


3


6


5


7


11


51


17


5.37

Noirs


2


6


5


6


11


50


20


5.49

Tziganes


3


4


7


3


22


26


35


5.55



Il nous semble aussi représentatif de citer les données du sondage effectué auprès des citoyens et des autorités locales par rapport au renouveau national des Russes, des Juifs et de Tatars de Crimée (voir la page suivante) (9).



Ce tableau permet de juger du niveau de tolérance de la société ukrainienne par rapport aux Juifs. Les événements liés à la personne de l’ancien Premier ministre, Efim Zviaguilsky (1995-96) sont typiques. Il a été accusé de corruption avec d’autres personnalités politiques qui prônaient l’indépendance ukrainienne. Laissant aux organes de la justice le soin de vérifier le bien-fondé de l’accusation, nous attirons l’attention des lecteurs sur un détail qui nous a frappé, notamment l’empressement de la société à accepter le stéréotype selon lequel Efim Zviaguilsky ne peut être un patriote ukrainien, car "il aspire au profit et agit à l’encontre des intérêts du peuple ukrainien". Tel était le sens de la plupart des publications à ce sujet. Et si la presse libérale était peu teintée d’antisémitisme, les journaux nationalistes, quant à eux, ont mené une large campagne antisémite (10).



Tableau II

Attitude des autorités locales par rapport au développement
de la gestion nationale des Russes, des Juifs et des Tatars de Crimée

Doivent-ils avoir leur(s) propre(s)


Russes


Juifs





Tatars de Crimée




oui


non


oui





non


oui


non




église, synagogue, mosquée?


92.1


7.9


91.2





8.8


91.4


7.6




écoles?


95.1


4.9


89.2





10.9


90.9


9.1




presse en langue nationale?


94.6


5.4


89.8





10.2


91.4


8.6




représentants dans les organes d’administration?


95.5


4.5


93.5





6.5


91.3


8.7




langue reconnue officiellement?


67.0


33.0


46.3





53.7


50.4


49.6




culture?


84.7


15.3


81.8





18.2


81.8


18.2




partis politiques?


67.4


32.6


66.4





33.6


66.4


33.6









Tableau III

Attitude des habitants de l’Ukraine envers les organisations juives



Quelle est votre attitude envers ces phénomènes en Ukraine?


positive


négative


sans avis

ouverture d’écoles en hébreu


63.5


15.2


21.3

ouverture d’une synagogue


51.3


19.0


29.7

existence d’organisations politiques et sociales juives


34.1


29.1


36.8

fonctionnement d’entreprises mixtes fondées par des Juifs émigrés


50.8


16.0


33.2





Quelle conclusion peut-on en tirer ? "Abandonnez tout espoir, vous qui entrez" ? Il paraît que toute la logique sociale, toutes les dimensions de la conscience publique prouvent la suprématie du mythe sur la réalité. Cela signifie-t-il, pour autant, que rien ne peut être fait dans ce domaine ? Absolument pas. On peut faire quelque chose, il faut faire quelque chose. Cependant, soyons réalistes, il faut bien admettre la puissance du mythe, qui a derrière lui une très longue histoire, qui est devenu un stéréotype des comportements, qui est entré dans les structures langagières, dans les dogmes des religions, dans les concepts. Et seuls les intellectuels peuvent faire contrepoids, bien qu’ils constituent une structure fragile de la civilisation humaine. Toutefois, les données des sociologues qui démontrent un accroissement de la tolérance ukraino-polonaise laissent entrevoir l’espoir d’une atténuation, à terme, des stéréotypes ukraino-juifs.



Leonid Finberg



© Institut Européen de Genève





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Notes



1. Jaroslav Romanovic´DAS´KEVIC´, "Problematika vyvc´ennja jevrejsko-ukrajins’kyh vidnosyn (XVI–poc´atok XX st.) ", Svit, N° 3-4, 1992, p. 25.

2. Miroslav MARINOVIC´, "Yevreji ta ukrajinci: sproba tolerantnoji proekciji vzaiemnyh interesiv", Svit, N° 3-4, 1992, p. 21.

(3) Pavlo CEMERIS, "Dobavyty rozstril", Za vil’nu Ukrajinu, N° 49 du 23 avril 1996.

(4) Nom d’origine du père d’Adolf Hitler : Alois Schicklgruber (1837-1903), douanier autrichien incertain au sujet de sa propre filiation, il changea de patronyme en 1876, treize ans avant la naissance du futur chef national-socialiste. (Note des éditeurs.)

(5) Myhajlo HRYSTOVY, Idealist, N° 1 du 16 août 1996.

(6) Leonid PLJUS´C´, "Rol’ s´ovinistycn ´noji mitologiji v miznacional’nyh stosukah", Svit, N° 3-4, 1992, p. 4.

(7) Evgen HOLOVAHA, Natalija PANINA, "Nacional’naja tolerantnost’ i problemy razvitija nacional’no-kul’turnyh avtonomij v Ukraine", dans Politic´eskaja kul’tura naselenija Ukrainy, Kiev, 1993, pp. 87-97.

(8) Ibid.

(9) Ibid.
(10) V. MINDLIN, "Delo Zvjagil’skogo", Egupec (Kyiv) N° 3, 1997.

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[Ouvrage aimablement signé par Michel Lévy.]



Mis en ligne le 26 février 2007, par M. Macina, sur le site upjf.org

NEWS DE L'ESISC

FLASH/Grande-Bretagne/Terrorisme : 2000 terroristes à l’œuvre ?

The Sunday Telegraph fait état dans son édition de ce dimanche, d’un rapport confidentiel circulant « entre Witehall, le MI5, le commandement du contre-terrorisme à Scotland Yard, le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Défense » et intitulé « Le Terrorisme international au Royaume Uni » fait froid ans le dos.

D’après ses rédacteurs : « L'échelle des ambitions d'Al-Qaïda en vue d'attaquer la Grande-Bretagne et le nombre d'extrémistes britanniques prêts à participer à des attaques sont encore plus importants que ce nous jugions précédemment ». Ainsi, « plus de 2000 » terroristes seraient impliqués dans des complots et « « les attaques programmées contre l’Angleterre augmenteront en 2007 » : « Nous continuons à penser qu’al-Qaïda continuera à rechercher des opportunités d’attaques causant des pertes massives contre des soft targets et des infrastructures clés. Ces attaques devraient impliquer l’usage d’opérations suicides ».

Une « importante source politique » non identifiée citée par l’hebdomadaire estime que « la réalité décrite par ce document est particulièrement consternante et a peu de chance de s’améliorer pour plusieurs années ».






17:20


Iran/Complots : si le prix de la tomate augmente, c’est la faute à l’Occident

Dans le monde en noir et blanc du président Ahmadinejad, les choses sont claires et nettes. Ainsi, il a découvert une nouvelle et terrifiante attaque occidentale visant à saper les fondements de la République islamique : « Afin de nous nuire, ils (nos ennemis) trament des complots, par exemple ils viennent et font monter les prix des tomates sur le marché. Ils pensent qu'ils peuvent ainsi nous faire renoncer à nos idéaux ».

Mais rassurons-nous, cette infâme manœuvre de sabotage est vouée à l’échec car «si Dieu le veut, le problème de la viande, du poulet et des tomates sera réglé. On doit avoir conscience que notre révolution est comme un bulldozer (...) Nos ennemis pensent qu'en jetant des petits cailloux et du sable, ils peuvent arrêter ce bulldozer ». Bref, le programme nucléaire continuera a-t-il conclu….






17:19


Somalie/Piraterie : un cargo de l’ONU arraisonné au large des côtes somaliennes

Un cargo d'aide humanitaire affrété par le Programme Alimentaire Mondial (PAM) de l’ONU a été attaqué ce matin par des pirates qui en ont pris le contrôle. Le navire, qui compte 12 hommes d’équipage, est actuellement retenu près de l’île de Ras Afun, au large du Puntland et l’on attend que les pirates fassent connaître leurs exigences. Les captures de bateaux par des pirates sont fréquents en Somalie et l’affaire généralement en quelques semaines par le paiement d’une rançon.

LA BANDE DE GAZA PLUS A CRAINDRE QUE LA SYRIE !

Tour d’horizon sécuritaire : La Bande de Gaza plus à craindre que la Syrie !
Alexandre Yudkewicz
dimanche 25 février 2007 - 21:40


yadlin.jpgAlors que la Syrie concentre de plus en plus de troupes à sa frontière avec Israël, les spécialistes du renseignement estiment peu probable un conflit de grande envergure avec Damas en 2007. Par contre, le rapport annuel des services de renseignement remis dimanche soir – 25 février 2007- aux membres du gouvernement, souligne les risques de confrontation armée avec les arabes de la Bande de Gaza et de la reprise des hostilités de la part du Hezbollah.

La Syrie, financée en cela par l’Iran, se réarme à un rythme sans précédent au cours des dernières années. L’armée de Damas se redéploie en masse le long de la frontière avec Israël, sur le Plateau du Golan, et les syriens viennent de procéder à un nouvel essai du Scud D, un missile sol-sol de 400 kilomètres de portée.

«Les syriens accroissent leur préparation militaire à la guerre», a estimé le général Amos Yadlin (photo), responsable des renseignements de Tsahal, pour qui les risques de conflit avec la Syrie sont élevés.

Malgré tout, les spécialistes du renseignement israéliens craignent plutôt au cours de l’année 2007, plus qu’un conflit de grande ampleur avec la Syrie, une reprise des violences du Hezbollah ou une intensification des attaques en provenance de la Bande de Gaza.

Les responsables de l’Aman, le bureau des renseignements militaires, du Mossad, du Shin Bet, du département de renseignement du ministère des Affaires étrangères ainsi que du Conseil de Sécurité Nationale, présentaient ce dimanche (25/02/07) leur rapport annuel de prévision sur la sécurité du pays. D’ordinaire ce tour d’horizon sécuritaire n’est donné qu’aux membres du cabinet restreint de sécurité, mais cette année, du fait de la guerre du Liban de l’été dernier et de l’implication du gouvernement dans les décisions prises, c’est l’ensemble du Conseil des ministres qui assistait à la réunion. Fait sans précédent, c’est la première fois qu’un ministre arabe, le nouveau venu du gouvernement Raleb Madjalé, participait à ce genre de réunion top secrète.

Selon le général Yadlin, l’environnement stratégique d’Israël est moins stable qu’auparavant. «Le Djihad islamique mondial voit en l’Etat d’Israël une cible à atteindre», a déclaré le général Yadlin, «et Israël passe de plus en plus d’une menace militaire ‘symétrique’ à une menace terroriste ‘asymétrique’, étant menacé d’attaques terroristes, de tirs de missiles sol-sol ou d’attaques à l’aide d’armes non-conventionnelles.

Ainsi, plus qu’une guerre ouverte avec la Syrie ou qu’un renouveau du conflit avec le Hezbollah, c’est le danger en provenance de la Bande de Gaza qui constitue la menace la plus directe et la plus tangible pour l’immédiat. Selon les responsables du renseignement, les palestiniens risquent de mettre en œuvre de plus en plus de tentatives d’assauts meurtriers contre les soldats et les civils israéliens, soit via le creusement de tunnels, soit par des tirs de roquettes. Or si ces menaces se concrétisent, soulignent les responsables de la sécurité nationale, Israël ne pourra conserver sa réserve et devra lancer une vaste opération terrestre dans la Bande de Gaza.

texte repris du site arouts sheva

LES MAITRES CHANTEURS


Rouget de Lisle chantant la Marseillaise (Par Isidore Pils 1813-1875)

A-t-il, comme il le dit avec humour, “une vision réactionnaire des choses” ? Voici “les Maîtres Chanteurs”, le dernier bloc-notes d’André Dufour.

Humour

L’affaire Charlie Hebdo est loin d’être close. Alors, malgré les soutiens de tous bords apportés à cet hebdomadaire, parfois contestable mais qu’il faut défendre au nom de la liberté d’expression, méfions nous du pouvoir de nuisance que détient encore Chirac qui, redevable de je ne sais quoi à la cause islamo arabe, entend museler toute expression qui n’aurait pas l’heur de plaire aux wahhabites via la ligue islamique mondiale. Alors parlons d’humour, puisque c’est là le corps du délit. Parlons de l’humour arabe et musulman. Nul n’en a jamais entendu parler mais «ça eut existé».

Électron libre dans une famille islamiste, Khalil Abou Arafeh est un caricaturiste qui fait grincer les dents des leaders politiques palestiniens, tant de l’OLP dont il dénonce la corruption, que du Hamas qui détourne au profit de son appareil politique et militaire toutes les aides étrangères au détriment du peuple qui croupit dans sa misère. Dans l’univers islamique, il faut un sacré courage pour faire de l’humour, du véritable humour, celui qui consiste à ridiculiser ses propres travers, non pas à semer la haine des autres. Il faut d’autant plus de courage que son prédécesseur, Naji Salim Ali fut assassiné en 1988 pour s’être moqué de Yasser Arafat et des régimes en place dans les pays arabes. Défenseur de la cause du peuple palestinien, il serait mort depuis longtemps s’il vivait à Ramallah, à Naplouse ou à Gaza ; or il vit à Jérusalem dans le quartier arabe «occupé» par Israël, ce qui prolonge sa survie. Les «naïvistes», subjugués par Malek Chebel et mystifiés par Tarik Ramadan, nous objecteront que l’Islam, religion d’amour, de tolérance et de paix, ça n’a jamais été ça, qu’il y eut un âge d’or à Bagdad et en Andalousie, conforme au message d’amour de l’islam initial. Mais il faut croire qu’il s’agit d’amour vache puisque Mahomet soi-même ne se gênait pas de faire occire les poètes, poétesses et «chansonniers» qui le brocardaient. Vous qui appréciez l’humour anglais, les bonnes histoires juives et l’humour en général, comment voulez-vous qu’un humour musulman puisse voir le jour dans de telles conditions ?

Nouvelles de la R.A.T.P

Encore un parlementaire néerlandais qui s’est récemment illustré en disant que les musulmans installés au Pays Bas devraient, pour être fréquentables, déchirer la moitié du Coran et que si Mahomet vivait aujourd’hui en Hollande, il serait passible de prison pour incitation au crime. De tels propos ne peuvent que heurter la sensibilité à fleur de peau des représentants officiels de l’Arabie saoudite, wahhabite et pétrolier, pays bien connu pour sa tolérance envers toutes les croyances et pour son humanisme. Nous pouvons d’autant plus facilement comprendre ces âmes délicates, qu’au même moment, les musulmans des régions méridionales de la Thaïlande, région où ils sont majoritaires, ardents échantillons de cette religion d’amour, de tolérance et de paix décapitent à tour de sabre les bonzes bouddhistes, détruisent statues de Bouddha et pagodes, massacrent les ouvriers des plantations d’hévéas et terrorisent les non musulmans. Aux dernières nouvelles, aucune protestation ne se fait entendre du côté de Riyad et de la Mecque. Pas plus que de la très modérée et républicaine mosquée de Paris.

La Marseillaise de l’intégration

On se demande parfois pourquoi les immigrés d’avant 1960, et surtout leurs enfants, se sont si bien intégrés dans la République française et pourquoi les nouvelles vagues d’immigrés non seulement ne s’intègrent pas mais s’y opposent farouchement. La réponse me paraît simple. Pour intégrer une population venue d’une autre culture, il faut que nous soyons nous-mêmes attachés à notre pays, à notre culture, à nos valeurs, à notre Histoire.

Dans mon enfance des années 30, le chant, qui comprenait La Marseillaise, était une des épreuves du Certificat d’Etudes Primaires, au même titre que l’Histoire de France. Bon nombre de mes camarades de classe venaient de Pologne, d’Espagne, d’Italie. Tout le monde connaissait la Marseillaise par cœur. En 1939, les parents des enfants étrangers s’engageaient dans l’armée française. Ils savaient qu’en défendant la France, ils se battaient contre le fascisme et l’hitlérisme. Devant les pelotons d’exécution de l’Occupation, nombre de Résistants français «de souche» ou immigrés mouraient en chantant la Marseillaise. Et en Pologne ou en Yougoslavie, les opposants aux régimes fascisants chantaient eux aussi la Marseillaise en version vernaculaire. C’était considéré par les flics comme un chant séditieux. Or, que vois-je en triant mes vieux journaux avant de les envoyer au recyclage ?

Dans le Figaro daté du 6 novembre 2002, un petit activiste vert (de gris ?) abusant de sa fonction de maire du 2ème arrondissement de Paris, s’oppose à ce que les enfants des écoles viennent chanter la Marseillaise à l’occasion de la commémoration du 11 Novembre «Moi maire, on ne chantera pas la Marseillaise dans cette mairie» déclarait-il. Alors, que peut-on attendre de nos «jeunes issus de l’immigration» ? Comment leur faire aimer ou au moins respecter cette France qu’un édile résidu de la chienlit déteste ? N’y a-t-il donc personne dans cet arrondissement au cœur de Paris pour remettre ce malotru à sa place ? Il s’appelle, sauf erreur, Jacques Boutault. La relève des Collabos de papa est assurée. Chassez la Marseillaise et vous aurez «Nique ta mère» et autres «Diamsitudes» et «grosssiéritudes». C’est ça la culture à la «Jack Langue». Il est vrai que l’évocation de ces féroces soldats (qui) viennent jusque dans nos bras, égorger nos fils nos compagnes est une offensante allusion à la barbarie islamiste.

Troisième lieu saint contre premier et seul lieu saint.

Ça faisait quelques semaines que nos grands médias, devenus forts «mesurés» devant les Palestiniens qui s’entretuent, ne trouvaient plus grand-chose à raconter contre Israël. Fort heureusement, ils ont trouvé du grain à moudre dans l’affaire de «l’Esplanade des Mosquées», «troisième lieu saint de l’islam» profané par les juifs. Mais lieu saint pour qui ? Et qu’y a t il sous l’Esplanade des Mosquées ? N’y avait-il pas le Mont du Temple, premier et unique lieu saint des Juifs ? Alors les journalistes dhimmisés et tenus en laisse ayant le choix entre Mont du Temple et Esplanade des mosquées ont fait le choix le mieux payant et le moins risqué.

Voter, c’est choisir entre plusieurs inconvénients.

On ne vote jamais pour celui que l’on aime mais pour le «moins pire». Chaque candidat à la présidence promet mieux que son rival mais aucun ne s’attaque aux problèmes de fond qui ne peuvent être résolus qu’à l’échelle planétaire.

Alors, sachant que la politique étrangère et la défense relèvent du domaine réservé du Président, et qu’aucun des candidats ne le remet en cause, la discrétion dont ils font preuve face aux problèmes majeurs à l’échelle planétaire, tels que la menace islamiste tant chiite que sunnite, le dumping et le protectionnisme chinois, la croissance démographique exponentielle, les mouvements migratoires, sans oublier, conformisme oblige, le «réchauffement climatique», même si ce phénomène, alternant sur des périodes longues avec le refroidissement, est aussi vieux que notre planète bleue. Raisonner à l’échelle de la France, c’est bien, mais aucun plan, aucune promesse même sincère, mais déconnectée de la réalité mondiale, n’a d’avenir. Sans doute nos candidats pensent-ils que les Français sont incapables de comprendre des problèmes qui ne sont pas à leur échelle de perception. Les électeurs montrent pourtant que, raisonnant plus loin que leur budget personnel, ils comprennent bien la nécessité de tenir compte de la dette publique dans tous les programmes. Mais ne soyons pas trop sévères : il sera déjà difficile de traduire les promesses électorales dans les faits, alors comment prendre des engagements à l’échelle planétaire alors que le peuple français ne pèse que pour 1% à peine dans la population mondiale et à peine plus dans le concert cacophonique et discordant des nations.

Nous avons encore des cartes à jouer dans le monde mais, pour ce faire, restons nous mêmes et commençons par sauver ce qui reste exemplaire dans notre pays. La laïcité par exemple.

Voilà un mot qui recouvre une notion sans équivalent dans d’autres pays. Les Anglo-saxons comme les Allemands le traduisent par «temporal», temporel, ce qui n’est pas exactement la même chose.

Laïcité, combats avec tes défenseurs.

Or, quand on touche à la laïcité qui est l’un des fondements de l’identité française, nous nous heurtons au «plus pire». C’est ce que nous pouvons à bon droit reprocher à Sarkozy. Il est clair que sous couvert d’une discutable et inquiétante «discrimination positive» propre, à l’en croire, à acheter la paix et quelques voix dans les quartiers «sensibles» et réduire le nombre de voitures calcinées, il ne cache pas son intention de contourner en faveur de l’islam le plus rétrograde les dispositions pourtant sans équivoque de la Loi de 1905 qui interdit tout financement public en faveur de quelque religion que ce soit.

Et quelle valeur accorde-t-il à la citoyenneté lorsqu’il propose, comme sa Royal rivale, le droit de vote aux étrangers ? Est-ce faire preuve de xénophobie que de soutenir que le vote, à quelque échelon que ce soit, est un acte citoyen justement réservé aux citoyens ? Les «politicouillards» de droite et de gauche croient nous rassurer en soutenant qu’il ne s’agit que d’élections locales. Mais une élection locale est-elle un acte politiquement neutre au regard de l’échelon national ? Regardons la quête de signatures auprès des maires à laquelle se livrent les candidats à la présidence de la République ? On est en train de dépouiller les citoyens de toute leur spécificité. Que reste-t-il au citoyen déjà dépouillé de toute priorité en matière d’emploi et de logement social ? Deviendrait-il plus avantageux en France d’être étranger que français ? Au point que maints jeunes actifs et créatifs préfèrent être étrangers chez les Canadiens, les Anglais, les Américains que Français en France.

Les maîtres chanteurs

C’est parce qu’elle est une femme que non seulement la droite mais une partie de la gauche et du PS la rejette. C’est du moins ce que Royal nous couine.

Autrement dit, nous sommes sommés de voter Ségolène pour échapper à l’enfer du machisme. La prochaine fois, on aura le même numéro avec un «indigène de la République». Qui ne votera pas pour lui sera catalogué raciste et, pire, islamophobe. De ce côté-là, nos «ennemis» américains, qu’il est politiquement correct de dénigrer quoi qu’ils fassent, font preuve de moins de complexes et surtout d’aucune tendance à l’auto flagellation. Ce qui n’empêche pas les «afro-américains» d’accéder aux postes les plus élevés dans l’état major et dans la diplomatie et un homme «de couleur» de briguer la présidence des États-Unis. Non pas parce qu’il est issu d’une «minorité raciale visible» mais tout simplement en tant que membre du parti démocrate et parce qu’il prouve sa valeur.

Entraînons-nous à prononcer Gourbangouly Berdymoughammedov.

C’est le nom du nouveau maître du Turkménistan, élu «démocratiquement» après la mort de l’irremplaçable, génial et immortel Saparmourat Niazou, Saparmourat Turkmenbachi le Grand. Vous savez (moi je l’ignorais) qu’il était l’ auteur du Roukhnama, recueil politico spiritualiste que tous les écoliers du cru doivent apprendre par cœur. Ces monstres surréalistes que le stalinisme a engendrés appartiennent à la famille de la gauche. La gauche, c’est bon, c’est beau, la droite, c’est bien vilain, du moins dans la philosophie dichotomique de la Royal Ségolène.

L’ordre juste du PS

Tout le monde en est convaincu, du moins dans la pensée hémiplégique de gauche, que le capitalisme avec son libéralisme, c’est l’inégalité tandis que le socialisme, c’est la réduction des écarts entre les nantis et les travailleurs, entre riches et pauvres. L’ordritude juste en somme. Mais «un dictionnaire sans exemples étant un squelette», voyons un peu comment cette égalité se concrétise dans la plus grande société égalitaire et d’ordre juste du monde dont Ségolène admire le fonctionnement de la justice : la Chine avec ses 1,3 milliards d’heureux bénéficiaires du «socialisme». Dans ce paradis du prolétariat, les 20 % de Chinois les plus pauvres se «partagent» 4,7 % du revenu national, ne laissant que 51% aux 20% de leurs concitoyens les plus riches. Mais les supporters de la Royal préfèrent dénoncer les bénéfices conjoncturels «scandaleux» du groupe pétrolier Total. Vous avez certainement constaté que, pour boycotter Total, tous les socialistes, à commencer par Ségolène et tous les éléphants du Parti qui donnent l’exemple, ne se déplacent désormais qu’à bicyclette ou en rollers pour boycotter avions et bagnoles qui non seulement polluent, mais enrichissent les milliardaires du pétrole. L’argent ainsi économisé alimentera l’ordre juste. On peut toujours rêver

Les campeurs de Don Quichotte

Nul homme sensé et sensible ne peut rester indifférent aux sans-abri, ce scandale qui conduit à traiter avec plus d’égards des délinquants, des escrocs et des criminels emprisonnés que des hommes et des femmes dont la pauvreté est le seul «crime». Faut-il donc commettre un assassinat ou un hold-up pour avoir droit à un abri même derrière les barreaux ? Mais faut-il aussi que les sans-abri servent de figurants d’un spectacle permanent mis en scène par Augustin Legrand, un pro de la scène ?

Le problème des naufragés de la vie ne résulte pas forcément d’un ordre injuste. Autrement ce serait simple à résoudre. J’entends ce comédien talentueux nous déclamer que ces malheureux, que la société a marginalisés, n’ont d’autres dérivatifs que l’alcool et la drogue (dont le coût suffirait pourtant à payer un loyer). Et si, pour nombre d’entre eux, on inversait les données ? C'est-à-dire que c’est l’alcool et la drogue qui les a jetés dans la rue et non la rue qui les a fait sombrer dans l’alcool et la drogue? Pour ceux-là leur problème ne relève pas du logement mais de l’hôpital ou de l’asile psychiatrique. Constatons aussi qu’au fur et à mesure que des «campeurs» sont logés, leurs tentes sont aussitôt occupées par des nouveaux venus. Nul ne prétend qu’il ne faut pas les aider, mais en ajoutant l’immigration effrénée qui se poursuit avec au bas mot plus de 300 000 entrées par an, majoritairement sans qualification professionnelle, le réservoir de sans abri devient intarissable.

Dans l’état actuel des choses, ce problème reste sans issue, la seule chose que les Donquichottistes aient réussi, c’est de faire peser sur nos consciences une culpabilité de plus. Au point où nous en sommes… De sorte qu’être à la rue donne désormais un droit «opposable» au logement, logements que nombre d’ayants droit insolvables ne paieront jamais, laissant ce soin aux impôts et charges sociales versés par des jeunes couples ou individus à revenus modestes, logés fort mal et sans intimité chez des parents et qui, n’ayant aucun droit à «opposer», attendent vainement sur une interminable liste d’attente l’attribution d’un logement social normalement prévu pour eux qui leur permettra de vivre leur vie de couple et de fonder une famille. Dans la ségolénitude, ça s’appelle un ordre juste. Alors je demande humblement pardon d’avoir une vision réactionnaire des choses.


André Dufour pour LibertyVox


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© André Dufour pour LibertyVox - Article paru le 25/02/2007 Imprimer cet article
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25.2.07

OPERATION MILITAIRE A SHEHEM

Vaste opération militaire à Shehem: deux soldats blessés
Claire Dana Picard
dimanche 25 février 2007 - 14:03


soldats21.jpgLes forces de sécurité ont entamé dimanche matin, à l’aube, une vaste opération dans la ville de Shehem, en Samarie, en vue de localiser des terroristes recherchés depuis un certain temps par les autorités. D’après le témoignage de Palestiniens sur place, des dizaines de jeeps militaires, de véhicules blindés et de bulldozers ont pénétré dans la ville où Tsahal a imposé immédiatement le couvre-feu.

Au cours de cette intervention, deux soldats ont été légèrement blessés par une charge explosive lancée sur leur unité. Toujours d’après les Palestiniens, les forces israéliennes ont notamment encerclé un hôpital de la ville et ont installé des barrages routiers dans le centre de la cité arabe.

Tsahal a confirmé ces informations en soulignant que cette action avait été réalisée pour permettre l’arrestation de terroristes et la découverte d’armes clandestines.

L’agence de presse palestinienne Maan a ajouté que les soldats avaient cerné un immeuble d’habitations situé dans l’ouest de la ville et avaient arrêté sur place six Palestiniens suspects. Des échanges de tirs ont eu lieu pendant l’action de Tsahal mais on ne déplore fort heureusement aucune victime dans le camp israélien.

Il s’agit en fait de la poursuite de l’opération, entamée dans la journée de samedi (Shabbat). Une patrouille avait alors découvert, en début de matinée, un atelier de fabrication d’armes servant notamment à la préparation d’explosifs. Des artificiers de Tsahal avaient alors réussi à neutraliser les charges à temps.

Les hauts responsables sécuritaires ont tenu à préciser, à cette occasion, que depuis le début de l’année 2006, les forces de l’armée israélienne opérant en Judée-Samarie avaient découvert ainsi sept ateliers de ce type dans la région.

TEXTE REPRIS DU SITE AROUTS SHEVA

LES PREDICATEURS MUSULMANS POURSUIVENT LEURS PROVOCATIONS



LES NAZISLAMISTES
Claire Dana Picard
dimanche 25 février 2007 - 09:00


Sous le nez des autorités, les prédicateurs musulmans poursuivent impunément leurs provocations dans les discours qu’ils prononcent devant leurs fidèles. C’est ce qu’a fait, une fois de plus, le Cheikh Ikrima Sabri, mufti de Jérusalem. Ce dernier, qui rappelons-le a été nommé à ce poste par l’Autorité palestinienne, a incité le public musulman à "ne pas se décourager et à s’opposer aux démarches de l’occupant en défendant Jérusalem".

Dans le prêche qu’il a prononcé vendredi dernier, 23 février, à la Mosquée d’Al Aksa, Sabri a expliqué notamment que "ce qui se passait actuellement s’inscrivait dans le cadre de la guerre cruelle que menaient les opposants à l’occupation". Il a poursuivi en ces termes : "Cette guerre se poursuivra jusqu’au jour du jugement".

Sabri a poursuivi son discours en dénonçant avec virulence les mesures prises par les forces de sécurité israéliennes qui ont limité l’entrée des fidèles sur le Har Habayit afin d’éviter de nouvelles émeutes sur le site. Il a prétendu qu’Israël, en continuant pour le 17e jour consécutif ses travaux sur le Mont du Temple, cherchait à "porter atteinte aux biens du Waqf et aux vestiges archéologiques musulmans trouvés sur les lieux".

S’adressant ensuite aux autorités israéliennes, Sabri a réclamé l’arrêt des travaux de réfection réalisés sur le site en prétendant qu’il s’agissait d’un "acte d’agression contre la Mosquée Al Aksa et le Waqf musulman". Il a en outre exigé que la direction du chantier soit confiée au Waqf, "seul responsable attitré du site" selon lui.

Ces travaux suscitent également des réactions à l’étranger. Après l’ingérence de la Turquie, qui a annoncé au Premier ministre Ehoud Olmert, lors de sa visite, qu’elle enverrait des observateurs, c’est le tour de l’Unesco de s’immiscer dans cette affaire. Quatre experts de cette organisation de l’Onu devraient être expédiés prochainement à Jérusalem pour "superviser les fouilles réalisées près de la porte des Maghrébins". A l’issue de leur mission, ils devraient présenter leur rapport au directeur général de l’Unesco Koïchiro Matsuura.

RAPPORTS SUR LES PROGRES NUCLEAIRES DE L'IRAN

Récemment, les médias iraniens ont cité des sources occidentales sur l'accélération des activités nucléaires iraniennes. Il convient de noter que jusqu'à présent, le régime syrien n'a ni confirmé, ni nié ces rapports.

Les neuf tonnes de gaz UF6 amenées à Natanz pourraient être utilisées pour une bombe atomique

Le 20 février 2007, l'Agence de presse conservatrice iranienne Aftab a déclaré, dans un rapport attribué à des sources occidentales, que l'Iran avait "au début du mois, transféré un container de neuf tonnes de gaz UF6 aux installations nucléaires de Natanz. S'ils le souhaitent, les Iraniens peuvent [à présent], en se servant de ce gaz, faire fonctionner plusieurs centrifugeuses… Si les neuf tonnes d'UF6 dans ce container sont soumises à l'enrichissement, il sera possible de produire un seule bombe atomique." (1)

Le 20 février 2007, l'agence de presse ISNA rapporte que selon des sources diplomatiques à Vienne, "début février 2007, l'Iran aurait transféré neuf tonnes d'UF6 des installations nucléaires d'Ispahan aux installations nucléaires souterraines de Natanz, où l'installation des centrifugeuses a débuté, le mois dernier." (2)

Le 22 février 2007, le quotidien réformiste en ligne Rooz a écrit que c'était là la bonne nouvelle que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait eu l'intention d'annoncer lors de célébrations consécutives aux "10 jours de Fajr", début février.

Kayhan : Avec "un pas de plus dans son programme nucléaire", l'Iran "forcera le monde à le traiter comme il veut."

Depuis début février, plusieurs rapports parus dans les médias iraniens évoquent une accélération des activités nucléaires. Dans un éditorial du 4 février 2007, le quotidien iranien Kayhan, proche du Guide suprême Ali Khamenei, a affirmé que la nucléarisation de l'Iran était un fait accompli et que l'Occident devait accepter l'idée d'un Iran nucléaire : "Après une période de calme relatif, le dossier nucléaire iranien va connaître des modifications importantes qui ne tarderont pas à influer sur le destin de plusieurs problèmes, avec des résultats déterminants, différents de ceux obtenus dans le passé. L'Iran est sur le point de franchir une nouvelle étape dans son programme nucléaire… [ce qui] obligera le monde à voir l'Iran d'un tout autre œil et à traiter [l'Iran] comme il le souhaite…

Le Conseil de sécurité [de l'ONU] a demandé à l'Iran de suspendre toutes ses activités liées à l'enrichissement, mais les ingénieurs iraniens des [installations nucléaires] souterraines de Natanz s'apprêtent à installer 3 000 centrifuges. Quelle que soit la réaction occidentale, dans quelques mois [le programme nucléaire iranien] sera finalement couronné de succès…

L'Iran va imposer ses aspirations nucléaires aux Occidentaux [qui veulent avoir l'exclusivité des programmes nucléaires]. Avec un tant soit peu de logique, les Occidentaux s'apercevront qu'au bout du compte, ils ne peuvent rien et que l'Iran nucléaire est déjà né… Pas un seul commentateur occidental ne croit qu'une attaque militaire pourra complètement stopper le programme nucléaire iranien… [Une telle attaque] ne pourrait qu'encourager Téhéran à poursuivre son programme [nucléaire], avec plus de détermination… L'Occident n'a d'autre choix que d'envisager la vie aux côtés d'un Iran nucléaire…" (3)

"Un Iran nucléaire… est un fait… que les autres doivent accepter afin de sauvegarder leurs intérêts légitimes"

Dans un article du 5 février 2007 paru dans l'hebdomadaire Sobh-e Sadeq, porte-parole du Guide suprême d'Iran Ali Khamenei lu dans le milieu des Gardiens de la Révolution, Yadollah Javani, directeur général du Bureau politique des Gardiens de la Révolution, a évoqué les progrès nucléaires de l'Iran : "…Malgré le succès imaginaire des Américains, remporté avec le renvoi du dossier [nucléaire de l'Iran] au Conseil de sécurité et l'adoption des Résolutions 1696 et 1737, l'inutilité de cette résolution devient plus évidente jour après jour, face à l'opposition de l'Iran et à la poursuite de ses activités nucléaires […] Ainsi, l'Iran nucléaire, puissant et influent parmi les pays de la région […] est un fait et une vérité vivante qui les autres doivent accepter s'ils veulent protéger leurs intérêts légitimes." (4)


(1) Aftab, Iran, le 20 février 2007
(2) ISNA, Iran, le 20 février 2007
(3) Kayhan, Iran, 4 Février 20007
(4) Sobh-e Sadeq, Iran, le 5 février 2007


TEXTE REPRIS DU SITE MEMRI

24.2.07

CES FRANCAIS SOLDATS D'ISRAEL

23/02/07



- - Thème: Israël




Le Point consacre cette semaine un reportage sur les jeunes juifs français qui quittent leur pays pour vivre en Israël et rejoignent l’armée israélienne, posant la question de leurs motivations et parfois de leur malaise.
Entre autres témoignages, celui de Michel 20 ans, né à Marseille, parti à peine majeur pour Israël : « Je pense à la France tout le temps. J’adore ce pays, mais ce n’est plus le mien. Je sens que la France ne veut plus de moi. C’est elle qui m’a demandé le divorce ! » dit-il sur le ton de la plaisanterie. Pour Michel, le calvaire d’Ilan Halimi est venu renforcer sa détermination et conforter la conviction qu’il n’avait plus rien à faire en France, poursuit l’hebdomadaire.
Autre témoignage, celui d’Eran 30 ans qui s’appelait Grégoire en France. Ce sont Albert Londres, Joseph Kessel et Jacques Derogy qui lui ont donné l’envie de s’installer en Israël et de porter l’uniforme israélien. « Je suis originaire de Montbéliard. J’aime ce coin de France de toutes mes forces et j’y serais attaché jusqu’à mon dernier instant, même si je ne peux plus imaginer d’y vivre. La France, c’est l’endroit où je me sens chez moi. Israël, c’est le pays qui donne un sens à ma vie. En étudiant le sionisme, je me suis rendu compte que le retour des juifs sur leur terre était une des rares belles choses sorties de l’histoire du XXème siècle. La France je ne sais plus où elle va, j’ai un amour désespéré pour la France et un amour plein d’espérance pour Israël. ».
« Ces jeunes Français qui s’engagent dans Tsahal sont-il réellement représentatifs d’un malaise de fond des Juifs ? » « Nul ne le sait » conclut Le Point.

LE PRINCIPAL PROJET ISLAMIQUE CONTEMPORAIN


February 23, 2007


Excessif? Lire l’éditorial de Guy Senbel pour Guysen Israël News:

Mercredi 21 février, répondant à l’appel lancé quelques jours plus tôt par un responsable islamique palestinien, le cheikh Raëd Salah, [menaça] de provoquer une troisième Intifada, imitant ainsi le président iranien, un terroriste palestinien était arrêté dans la ville de Bat Yam et la charge explosive était retrouvée à Rishon Letzion …

Samedi 18 février, le président syrien Bashar Al-Assad se déplaçait en visite officielle à Téhéran pour resserrer les liens d’amitié avec le président iranien Ahmadinejad. Quelques jours plus tard, mercredi 21 février, les effectifs militaires syriens postés à la frontière entre les deux pays étaient renforcés. […]

Au coin de la rue, c’est l’attentat suicide au célèbre “Shouk A-Carmel” que l’on redoute, tandis qu’à Sdérot et dans les kibboutzim du Néguev occidental, ce sont les tirs de Qassam auxquels on ne s’habitue guère. Plus loin, au-delà des frontières d’Israël, c’est le réarmement du Hezbollah que l’on observe, le renforcement des commandements militaires syriens et leur rapprochement aux frontières israéliennes que l’on rapporte, la course à l’influence iranienne que l’on combat, parfois aux portes d’Israël. Rappelons que c’est à l’Université islamique de Gaza que sept experts militaires iraniens ont été arrêtés il y a deux semaines. […]

Faut-il attendre que le programme nucléaire iranien soit beaucoup plus avancé pour qu’une action militaire devienne crédible? Faut-il attendre que le Hezbollah soit plus menaçant encore, faut-il que le Djihad islamique prépare d’autres attentats, faut-il que l’Irak s’embrase pour comprendre que Téhéran joue une carte stratégique de premier ordre. Par son soutien au terrorisme et à son financement, l’Iran multiplie les fronts, et provoque les conflits. […]

Le Proche Orient a changé. Si des pays arabes ont choisi la voie de la terreur et du totalitarisme, d’autres sont engagés dans la voie du dialogue et de la modération: l’Egypte, la Jordanie, le Qatar, la Tunisie, la Mauritanie, et puis le Maroc, qu’une équipe de reporters de Guysen TV a visité cette semaine, dans le cadre de la rencontre et de la découverte des deux mille derniers juifs marocains. Ils nous ont réservé un accueil exceptionnel. Grâce leur soit rendue.

Consulter les éléments qui corroborent la thèse de la menace iranienne actuelle sur Israël dans ce communiqué de presse de The Israel Project.

Et surtout reconsidérer les liens unissant l’islamisme, le nazisme et le palestinianisme.
February 23rd 2007 Posted to Islam

TEXTE REPRIS DU SITE AJ MAIRET
VOICI LES LIENS VERS DEUX VIDEOS A VOIR ET A DIFFUSER :

http://www.terrorismawareness.org/islamic-mein-kampf/

http://www.terrorismawareness.org/know-about-jihad/