3.5.09
Fofana, où la réalité brutale de 30 ans de politiquement correct
Le procès du « gang des Barbares », qui a commencé ce mercredi, se déroulera, jusqu’au 10 juillet prochain, à huis clos, sous le prétexte que deux des accusés, sur les vingt-sept, étaient mineurs au moment de l’assassinat d’Ilan Halimi.
Au-delà des arguments juridiques, un exemple comme celui de Fofana et de ses complices éclate à la figure de tous ceux qui, depuis des années, cherchent à nier une réalité qui dérange, parce qu’elle est effrayante, et remet en cause un discours politiquement correct bien rodé, majoritaire dans les médias, et les grands partis.
Il est intéressant de constater qu’il débute à un moment où plusieurs événements font voler en éclats la volonté de cacher la réalité aux Français. La diffusion de « La Journée de la Jupe », malgré la volonté de censure du système, a, grâce à Arte et au talent d’Isabelle Adjani, montré la réalité d’une école publique où les futurs Fofana font la loi, contre les enseignants, contre les filles, avec la complicité des élites de l’Education nationale, et de certains enseignants gauchisants. La violence de l’agression du bus, et sa divulgation sur internet, ont montré au grand jour une réalité quotidienne des transports parisiens, la brutalité des apprenti-Fofana et le racisme anti-français de beaucoup de voyous.
L’horreur que révèlera ce procès devrait faire voler en éclats, une fois de plus, le discours victimaire de nombreux sociologues, et toute la culture compassionnelle des petits bobos de gauche et d’extrême gauche. Combien d’entre eux, pendant des années, ont expliqué les violences urbaines par la seule question sociale ? Combien ont traité de racistes les classes populaires qui en étaient les principales victimes ? Combien ont nié la gravité de la situation, et l’existence grandissante, dans les quartiers, de petits caïds sans foi ni loi, ayant adapté totalement les règles de la loi du système capitaliste, où les plus forts écrasent les plus faibles sans ménagement. Combien ont refusé de voir qu’une frange de cette génération refuse l’intégration, et veut la « thune » sans passer par la case travail ? Combien n’ont eu dans la bouche que le mot « prévention », et le refus de la moindre « répression », considérée comme sécuritaire, voire fascisante ?
Ce discours victimaire, relayé par des associations complices, a transformé des crapules psychopathes comme Fofana en victimes d’une République, forcément raciste et colonialiste. Il a empêché tous les gouvernements d’agir efficacement. Il a paralysé la police. Il a consolidé des zones de non-droits. On a même entendu des démagogues comme Besancenot et Bové réclamer que les flics quittent les quartiers, car ce serait leur seule présence qui provoqueraient les incidents. On a vu l’ensemble de la gauche et de l’extrême gauche suivre la LDH et le Syndicat de la Magistrature, dans le déni de la réalité, et mettre toutes leurs forces dans la bataille pour empêcher le gouvernement de changer des lois qui protégeaient les mineurs, refusant de voir que la violences des jeunes délinquants actuels n’avait plus rien à voir avec celle de 1945.
Ce discours irresponsable a laissé des Territoires perdus de la République aux mains de petits mafieux à la Fofana, qui imposent la loi du silence. Là encore, le calvaire d’Ilan, pendant trois semaines, n’a pu être possible que parce l’omerta règne. Chacun sait que le citoyen qui aurait, par civisme, cherché à alerter les autorités se serait mis en danger, parce qu’il aurait été considéré comme une balance par les petits caïds mafieux.
Ce procès devrait aussi être celui de la négation de la montée de l’antisémitisme. Là encore, la bien-pensance a refusé, notamment après le déclenchement de la deuxième intifada, en Palestine, en septembre 2000, d’en voir les conséquences en France, avec une volonté d’exporter le conflit, de la part de groupes se réclamant du soutien à la Palestine. L’antisémitisme, en 2009, en France est totalement différent de celui de l’extrême droite de Henry Coston ou de Charles Maurras. On voit des rapprochements, sur la base de l’antisionisme, entre le tandem Soral-Dieudonné, et des prédicateurs de l’UOIF, comme Hassan Iquioussen, au discours ouvertement antisémite.
On a vu, lors des dernières manifestations, en janvier, en France, l’inquiétant potentiel antisémite qui s’est affiché ouvertement, dans des manifestations où le Hamas n’était jamais condamné, où on amalgamait Israël à Hitler, ou à l’Afrique du Sud. On a vu les islamistes, qui rêvent de voir ce pays disparaître, imposer leurs prières dans l’espace public, montrant leur volonté d’utiliser le conflit de Gaza pour imposer la charia dans notre pays.
Pendant des années, dire que la majorités des délinquants des quartiers étaient des enfants issus de l’immigration, à l’image d’un Fofana, valait à son auteur les pires procès en sorcellerie, dont bien évidemment l’accusation de racisme et d’incitation à la haine raciale. Un journaliste, auteur du livre « La guerre des rues », Christian Jelen, osera pourtant écrire cela, dans ce livre, en 1998 (il mourra quelques semaines après la sortie de l’ouvrage) ce que tout le monde constatait au quotidien, et que la bien-pensance interdisait d’écrire. Il fournira des explications sociologiques fort éloignées de toute approche raciste. Qu’il soit remercié d’avoir eu ce courage.
Ce procès ne pose-t-il pas également des questions qu’il sera de plus en plus difficile de continuer à escamoter, parce que la réalité finit toujours par s’imposer face aux discours dogmatiques. Une immigration incontrôlée, laxiste, sans aucune exigence d’intégration, avec un chômage de masse, dans un contexte où, en France, depuis 30 ans, on crache sur notre pays, on distille un discours haineux contre ses habitants, on siffle son hymne national, on détricote son unité, on remet en cause ses valeurs, ne peut-il pas qu’engendrer des barbares comme Youssouf Fofana.
Autre question dérangeantes, que ce procès met en avant, et que les responsables politiques esquiveront : est-il normal qu’un Youssouf Fofana ait eu la nationalité française, automatiquement, sous prétexte qu’il est né dans notre pays ? Le Haut conseil de l’intégration (HCI), dans un rapport qu’il faut faire connaître, met les pieds dans le plat, sur une question taboue. Voilà ce que Malika Soral ose écrire : "Le HCI reconnaît, en filigrane, que la nationalité française ne doit être accordée à un migrant qu’en fin du processus d’intégration (p.9). La nationalité doit venir reconnaître qu’une personne est devenue pleinement française, c’est-à-dire qu’elle est désormais porteuse de l’idéal français. (...) Vous aurez déduit de vous-mêmes que l’acquisition automatique de la nationalité par le biais de la naissance sur le territoire français ou par le mariage avec un Français sont contraires aux recommandations du HCI."
Et encore : « Ce n’est que lorsque la nationalité attribuée par la France sera redevenue réelle, et non factice, que les Français cesseront d’éprouver le besoin de parler de “Français de souche” et de “Français d’origine étrangère”. C’est la France qui, en donnant sa nationalité à un nombre considérable de personnes qui ne portaient pas son idéal, s’est rendue coupable de l’introduction de la notion de deux classes de Français. »
De quoi faire hurler la Halde, et toute la bien-pensance humanitariste.
On a appris que, pendant le calvaire d’Ilan, Fofana a fait deux voyages en Côte d’Ivoire, sans compter celui de sa fuite. Cela n’interroge-t-il pas les services de l’Etat qu’un garçon présenté comme chômeur, peut-être touchant le RMI, puisse avoir un train de vie totalement incompatible avec ses revenus déclarés ? Combien de Fofana touchent des aides sociales, et affichent un train de vie qui est une insulte pour les travailleurs de plus en plus pauvres ?
Enfin, ce procès ne devrait-il pas également interpeller nos amis laïques qui, de Henri Pena Ruiz à Marc Blondel, refusent encore aujourd’hui, en 2009, de considérer qu’il y a une spécificité islamique, et que le projet politico-religieux de l’islam est ouvertement un appel à la violence contre quiconque n’est pas musulman ?
Que Fofana entre dans le tribunal en criant « Allah akbar », qu’il ait pour avocate (payée par la République !) l’épouse du terroriste Carlos, converti à l’islam, ne pose-t-il pas des questions à ceux qui continuent à nier le lien de plus en plus évident entre la voyoucratie et l’islam, unis pour imposer des lois incompatibles avec celles de la République ? Comment se fait-il que l’islam soit la première religion des prisons, dans notre pays, et que nombre de crapules s’y convertisse ?
Ce procès ne montre-t-il pas également l’échec de Nicolas Sarkozy, élu pour faire respecter les valeurs de la République. Avec l’incompétente Alliot-Marie, il se montre aussi inefficace que la gauche, pour lutter contre tous les Fofana qui continuent de pourrir la vie des quartiers et d’inspirer la terreur. Avec ses discours à géométrie variable, il est incapable de trancher clairement : Fadela Amara ou Yazid Sabeg ? République, intégration, ou communautarisme et droit à toutes les différences ? Haut commissariat à l’Intégration (HCI), qui veut mener une réflexion sur la nationalité française, ou Halde, qui veut faire sauter la barrière de la nationalité dans la fonction publique ?
Immigration incontrôlée, territoires perdus de la République, haine de la République et de la France, communautarisme, négation de la montée de l’antisémitisme, négation de la dictature de la voyoucratie, négation de l’offensive de l’islam contre la laïcité et la République… ce procès du gang des Barbares ne devait-il pas être aussi celui du politiquement correct qui, en 30 ans, a permis que la réalité de la France ait aujourd’hui le visage de la barbarie d’un Fofana, et hélas, avec lui, de milliers d’autres bombes à retardement pour qui il est une idole ?
Cyrano
(1) http://puzzledelintegration.blogspirit.com/archive/2009/04/27/avis-du-haut-conseil-a-l-integration.html
http://www.ripostelaique.com/Fofana-ou-la-realite-brutale-de-30.html