4.5.09
Pourquoi une orthographe russe ?
Collectif Simon Maujean
Le journal Le Monde orthographie le nom du ministre israélien du Tourisme, Stas Mizeshnikof, à la russe (en transcription latine internationale) : Stas Misezhnikov. Il applique la même politique à la plupart des personnalités israéliennes d’origine russe ou soviétique, à commencer par la plus célèbre d’entre elles, Nathan Sharansky, qui devient dans ses colonnes, Natan Chtcharanski.
La pratique communément admise est de respecter l’orthographe que la personnalité concernée a elle-même décidé d’adopter, et non de se livrer à une sorte de purisme linguistique.
En plaquant une orthographe russe sur les patronymes de nombreux Israéliens, Le Monde et d’autres médias cherchent en fait à souligner leur origine et à jeter un double doute, sur leur intégration en Israël et sur la réalité d’un "peuple juif" dont la nation israélienne ne serait que l’une des formes modernes.
De nombreux Juifs russes gardent leur patronyme russe, de même que de nombreux juifs est-européens, ouest-européens, ou sépharades ont gardé les leurs. Ce n’est pas un signe de non-intégration en Israël, mais de fidélité envers les origines familiales. C’est une attitude juive traditionnelle, digne de respect et d’admiration.
Les lecteurs du Monde devraient protester contre la pratique perverse de ce journal et exiger la mise en place d’une orthographe strictement phonétique, calquée sur le patronyme réellement utilisé par les intéressés dans leur pays.
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