8 janvier 2008 -
Le flash info du Jerusalem Post édition française
Les Etats-Unis préparent le déploiement d’une force intermédiaire pour sécuriser la région. La question de savoir comment traiter la période délicate entre le retrait des forces israéliennes de Cisjordanie et le moment où l’Autorité palestinienne sera en mesure de prendre le contrôle des territoires sous sa souveraineté, sera probablement abordée au cours des discussions entre le président Bush et le président de l’Autorité palestinienne jeudi 10 janvier.
L’envoyé spécial des Etats-Unis pour les questions de sécurité au Moyen-Orient, James Jones, a été chargé de préparer un plan d’ici six mois. Il était le commandant militaire de l’OTAN de 2003 à 2005.
Plusieurs options sont prises en compte, dont le déploiement d’une force de l’OTAN ou des forces jordanienne et égyptienne.
Durant son sa visite en Israël du 9 au 11 janvier, Bush devrait également dessiner les contours d’une nouvelle commission tripartite, composée des Palestiniens et des Israéliens sous la présidence des Etats-unis, dont la tâche sera de surveiller que les deux parties remplissent leurs obligations définies par la Feuille de route. Pour Israël, l’arrêt de la construction d’implantations. Pour les Palestiniens, la lutte contre la terreur et le démantèlement des organisations terroristes.
ISRAËL - AUTORITE PALESTINIENNE
Rice : il n’y a pas de différence entre les implantations juives de Jérusalem et celles de Cisjordanie
La secrétaire d’Etat américaine a déclaré lundi 8 janvier au Jerusalem Post que les Etats-Unis ne considéraient pas légitime la construction par Israël de quartiers dans Jérusalem qui sont situés au-delà de la Ligne verte.
Elle faisait ainsi référence, entre autre, au quartier de Har Homa dont le développement s’accompagne de protestations tant de la communauté internationale que de l’Autorité palestinienne.
Rice est le premier officiel à être allé si loin dans la clarification de la position du gouvernement américain sur ce sujet.
Ces remarques révèlent une profonde divergence d’opinion entre la position israélienne et la position américaine.
Israël, qui a annexé Jérusalem Est après la guerre de 1967, fait une différence entre les quartiers juifs construits au-delà de la Ligne verte à Jérusalem et les implantations construites en Cisjordanie. C’est pourquoi il ne considère pas que les constructions à Jérusalem sont limitées par la Feuille de route qui prévoit le gel de toutes les constructions d’implantations.
Rencontre Olmert-Abbas
Le Premier ministre Ehoud Olmert et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas doivent se rencontrer ce mardi 8 janvier, à la veille de l’arrivée du président américain George W. Bush.
Selon un responsable israélien, l’entretien Olmert-Abbas doit se dérouler dans l’après-midi à la résidence du chef du gouvernement israélien à Jérusalem. Les deux hommes doivent évoquer des questions de procédure, dont la désignation de négociateurs pour tenter de régler les différents points de litige entre les deux parties.
Abbas exige l’annulation du projet annoncé début novembre, qui porte sur la construction de 307 habitations à Har Homa, un quartier de Jérusalem-Est faisant partie d’un ensemble de quartiers juifs où vivent environ 180 000 Israéliens.
Abbas et Olmert rencontreront séparément le président Bush, qui entame mercredi un déplacement de 8 jours au Proche-Orient, sa première véritable tournée dans la région depuis le début de son mandat en 2001. Le chef de la Maison Blanche, qui arrive mercredi en Israël, ira ensuite en Cisjordanie, déjà visitée en 1998, et pour la première fois au Koweït, au Bahreïn, aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite.
Un bref passage est prévu à Charm el-Cheikh en Egypte, où il s’était rendu en 2003. Malgré les spéculations, la Maison Blanche ne confirme pas d’étape en Irak ni au Liban. (AP)
Des familles de Sderot portent plainte contre l’Egypte
10 familles de Sderot poursuivent l’Egypte et demandent un dédommagement de 260 millions de shekels pour les membres de leur famille qui ont été tués ou sérieusement blessés par les roquettes Kassam tirées depuis la bande de Gaza.
Les familles, représentées par Me Nitzana Darshan-Leitner, tiennent l’Egypte pour responsable dans une plainte qui a été déposée lundi 7 janvier au tribunal de Beershéva.
Elles soutiennent que le transfert d’armes, d’argent et de fugitifs vers Gaza est devenu une industrie patronée et encouragée par l’Egypte. Elles dénoncent la pleine coopération entre les forces de sécurité égyptiennes et les organisations terroristes, celles-ci ayant bénéficié de son aide logistique.
Darshan-Leitner cite une estimation d’après laquelle 28 tonnes de dynamite serait passée en contrebande par le couloir de Philadelphie en 2007 contre 6 tonnes en 2005, quand la frontière entre l’Egypte et Gaza était contrôlée par Tsahal.
14 000 fusils sont passés en 2006 contre 9 300 l’année précédente, a-t-elle déclaré.
La conclusion qui en ressort est qu’une telle quantité ne peut passer en contrebande sans la complicité des autorités égyptiennes, d’après Darshan-Leiter.
Tirs du Hamas contre un navire israélien
Des hommes du Hamas ont ouvert le feu contre un bâtiment de la flotte militaire israélienne, a annoncé le Hamas.
Au cours de l’échange de tirs survenu au sud de Rafiah, un hélicoptère israélien Apache est intervenu, lançant deux missiles.
D’après le Hamas, l’un des deux projectiles a atterri en territoire égyptien.
L’armée n’a encore rien confirmé. L’Egypte n’a fourni aucune réaction officielle.
Tsahal tue les deux “amoureux”
A première vue, ils ressemblaient à deux amoureux se promenant le matin sur les dunes de sable de Gaza. Mais l’impression initiale ne devait pas durer.
Les caméras de surveillance de l’armée ont repéré un homme et une femme palestiniens qui marchaient le long de la barrière de sécurité près du passage d’Erez. Les troupes ont continué à surveiller le couple qui portait un sac. L’homme et la femme ont commencé à se tenir par la main, probablement dans une tentative de tromper les soldats et leur faire croire qu’ils étaient des amoureux.
Mais quand les deux sont arrivés à 50 mètres d’une brigade des Golani, l’homme a sorti une mitraillette et a ouvert le feu. Les troupes ont riposté, le tuant.
La femme a alors récupéré la mitraillette, tirant à son tour. Elle a également été tuée.
Deux Katiouchot tirées depuis le Liban
Deux roquettes Katioucha ont été tirées près de la frontière du Liban sur la ville de Shlomit.
L’une d’elle a frappé un balcon, provoquant des dégâts.
La semaine dernière, une Katioucha avait été tirée dans le sud, depuis Gaza, atteignant le nord d’Askhelon.
Olmert avait déclaré que ceci constituait une “escalade” dans les violences à laquelle Israël répondrait d’une manière appropriée.
Le Sud Liban est peuplé en majorité par des musulmans chiites sur lesquel le Hezbollah a une grande influence. Le mouvement est soutenu par la Syrie et l’Iran.
Une force internationale d’interposition - la Finul - a également été déployée près de la frontière après le départ des troupe syriennes et la seconde guerre du Liban.
La libération de Barghouti n’est pas à l’ordre du jour
Le bureau du Premier ministre a annoncé mardi 8 janvier que la libération de Marouan Barghouti, le leader des Tanzim, l’aile militaire du Fatah, n’était pas à l’ordre du jour.
Cette déclaration a suivi la publication d’un article dans le journal arabophone londonien Al Hayat selon lequelle Barghouti serait très prochainement libéré en échange du soldat Gilad Shalit.
S’appuyant sur des “sources égyptiennes dignes de confiance”, le journal annonçait qu’Israël avait refusé de libérer certains terroristes palestiniens figurant sur la liste qui lui avait été présentée.
Khaled Meeschal, le chef du bureau politique du Hamas, serait attendu - toujours d’après l’article - au Caire juste après la visite de Bush pour régler les derniers détails de l’échange.
Le responsable israélien du dossier des prisonniers, Ofer Dekel, aurait déclaré à des officiels égyptiens que la transaction renforcerait le gouvernement d’Olmert.
Arrivée du nouvel envoyé de l’ONU pour le Moyen-Orient
Le diplomate hollandais Robert Serry a officiellement pris son poste lundi 7 janvier comme envoyé de l’ONU pour le Moyen-Orient.
Des officiels occupant des responsabilités diplomatiques espèrent qu’il regardera plus loin que le conflit israélo-palestinien pour contribuer véritablement au développement de la région.
L’ONU est de plus en plus conscient qu’il n’y a qu’un espace “limité” dans le conflit israélo-palestinien pour des acteurs supplémentaires, les Etats-Unis et l’envoyé spécial pour le Quartet, Tony Blair, remplissant déjà de nombreuses missions.
L’ONU souhaiterait accroître son rayonnement dans la région en s’engageant davantage sur les questions égyptiennes, syriennes et libanaises, peut-être même turques et saoudiennes.
Serry arrive à son nouveau poste après avoir servi en tant qu’ambassadeur des Pays-Bas en Irlande.
De 1986 à 1992, il a présidé la division responsable du Moyen-Orient au ministère des Affaires étrangères hollandais.
Serry a été nommé par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, dont le travail est apprécié par les diplomates à Jérusalem.
Il remplace Michael Williams qui a quitté sa fonction après une courte période en septembre et qui était considéré à Jérusalem comme une personne efficace.
Serry devrait passer sa première semaine en Israël, en Cisjordanie et à Gaza pour se familiariser avec les structures de l’ONU. La semaine suivante, il devrait commencer ses entretiens avec les officiels israéliens.
Attaque de Bédouins à la frontière israélo-égyptienne
Des dizaines de Bédouins armés de grenades ont attaqué mardi 8 janvier des gardes égyptiens à un poste frontière commercial entre l’Egypte et Israël, blessant deux personnes, a annoncé la police égyptienne.
Un des blessés est un policier et l’autre un civil qui travaillait au point de contrôle, a indiqué le policier sous condition d’anonymat.
Le visage masqué par des écharpes, les Bédouins ont mis le feu à une voiture de police et tiré dans les pneus de camions, chargés de marchandises pour les empêcher de franchir la frontière avec Israël, a ajouté la police.
Cette action marque une escalade après une marche de protestation contre l’arrestation de deux Bédouins de la tribu tarabin, après une dispute au sujet de l’honneur d’une femme.
A la mi-journée, une cinquantaine de Bédouins bloquaient le trafic commercial au niveau du point de passage d’Aouja, située à 60 km au sud de Rafiah. (AP)
Des religieux ultraorthodoxes agressent le maire de Jérusalem
Le maire de Jérusalem Ouri Lupolianski a été agressé mardi 8 janvier tandis qu’il visitait un quartier limitrophe de Méa Shéarim, où vit une grande communauté de religieux ultraorthodoxes.
Des hommes se sont rassemblés, formant un petit groupe menaçant, qui a obligé la police de Jérusalem à intervenir.
Lupolianski, qui appartient au parti politique orthodoxe Shas, doit rencontrer le président George Bush demain. Il a déclaré qu’il “n’allait pas se laisser intimider par une bande d’extrémistes”.
INTERNATIONAL
Les Français assassinés en Mauritanie victimes d’al-Qaïda
Neuf personnes soupçonnées de complicité avec les auteurs de l’attaque dans laquelle 4 touristes français ont trouvé la mort le 24 décembre dernier en Mauritanie ont été entendues dimanche 6 janvier et lundi par le procureur de la République au tribunal d’Aleg.
Grâce aux témoignages des 9 suspects, les 3 meurtriers présumés ont été identifiés par la police mauritanienne comme des militants liés à la Branche d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), l’ex-GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) algérien.
Les 4 ressortissants français seront inhumés ce mardi en France.
Le rallye Paris-Dakar, dont le plus gros de la course se déroule en Mauritanie, a été annulé ce dimanche 6 janvier, les organisateurs français ayant jugé que la Mauritanie ne présentait pas toutes les garanties de sécurité.