Les ressortissants doivent se regrouper dans trois sites de la capitale tchadienne en vue d'une éventuelle évacuation, alors que les rebelles progressent.
1500 Français résident au Tchad, dont 85% à N'Djamena.
L'armée tchadienne tente de stopper les rebelles
La menace n'est pas encore directe, mais l'ambassade de France à N'Djamena, au Tchad, a pris les devants en demandant à ses ressortissants français de se "regrouper" dans trois sites de la capitale tchadienne en vue d'une éventuelle évacuation, en raison de l'avancée des rebelles tchadien, qui ont brièvement affronté l'armée vendredi. Les trois sites de regroupement sont situés dans le centre de la capitale : le lycée français, la cité Béguinage et la cité Lamy. En plus des trois centres de regroupement, des expatriés français ont commencé à se réunir dans un grand hôtel de N'Djamena, situé au centre ville, non loin de l'aéroport. 1500 Français résident au Tchad, dont 85% à N'Djamena.
En outre, l'armée française est présente dans ce pays depuis 1986 avec les 1100 hommes du dispositif Epervier, renforcé dans la nuit de jeudi à vendredi par plus de 100 soldats venus de Libreville pour assurer la sécurité des ressortissants français. Epervier est doté d'avions de transport, de reconnaissance et de combat. Des éléments d'Epervier sécurisaient dans la nuit les centres de regroupement et les grands hôtels de la capitale, où des ressortissants français étaient susceptibles de se réunir.
Une colonne rebelle qui a traversé le Tchad depuis lundi sans rencontrer de résistance, en provenance du Soudan, a été stoppé vendredi à 50 km de la capitale par l'armée tchadienne. Cette dernière n'a toutefois pas réussi à repousser l'offensive. On ne savait pas exactement à quelle distance de N'Djamena se trouvaient les rebelles dans la nuit de vendredi à samedi, mais plusieurs responsables tchadiens s'attendaient à des combats aux portes de la ville dès le lever du jour.