C’est l’une des conclusions que les auteurs de l’ouvrage ci-contre, John L. Esposito, un apologiste bien connu, et Diala Mogahed, un responsable de l’institut de sondage qui a mené l’enquête, souhaite répandre.
En effet, nous devrions nous réjouir de ce que seulement 7% des Musulmans interrogés sur la question se disent ouvertement islamistes radicaux. Ce qui, avec un total de 1,3 milliard de Musulmans, donne une armée potentielle de 91 millions de combattants, partageant la même idéologie, les mêmes ennemis et les mêmes méthodes de combat.
On y apprend aussi que la religion constituerait un élément très important dans l’existence pour de fantastiques majorités de Musulmans: 99% en Indonésie, 98% en Égypte, 95% au Pakistan. Et les attentats terroristes sont motivés par des réflexions purement politiques, cela va de soi. Bref, l’Islam est piété et amour, et seuls quelques rares membres de cette foi si délicate se laissent malgré tout fanatiser, par la politique.
Bizarre, tout de même, qu’en Suisse les Musulmans ne soient que 15% à pratiquer.
UPDATE: Comme le dit Hugh Fitzgerald en commentant ce sondage «doucereusement sinistre», il est certain qu’aucun des Musulmans interrogés n’a menti en disant approuver la violence. Mais il est fort probable que nombre de ceux qui l’approuvent ont préféré passer pour des modérés. Et il est possible de participer au djihad de très nombreuses manières — des courants entiers de penseurs islamistes en ont rejeté la méthode militaire, sans renoncer à aucun de ses objectifs. De fait, les islamistes non terroristes constituent un danger au moins aussi grave pour le monde libre que ceux qui suivent le prophète à la lettre.
February 27th 2008 Posted to Islam