29 février 2008 - par Yael Ancri | Arouts 7
Maintenant que le Hamas a entraîné Ashkelon dans le cercle des communautés visées par les salves de roquettes et que l’alerte "Couleur rouge" a officiellement commencé à être utilisée dans la ville, l’option d’une offensive d’envergure est de plus en plus à l’ordre du jour.
Le ministre de la Défense, Ehoud Barak et le ministère des Affaires étrangères ont commencé jeudi à préparer l’opinion publique israélienne et mondiale à l’éventualité d’une opération de large envergure à l’intérieur de la bande de Gaza.
Au cours d’une série de réunions au ministère de la Défense, Barak a déclaré : "Nous devons être prêts à une augmentation des hostilités à Gaza. L’opération terrestre d’envergure est une réalité tangible. Nous ne souhaitons pas une telle offensive, mais nous ne la repousserons pas indéfiniment."
D’après des sources militaires, les objectifs d’une telle opération - qui est préparée depuis des semaines, voire des mois - ne seraient pas "seulement" de réduire les tirs de roquettes Kassam et la fabrication de ces projectiles dans la bande de Gaza. Le but serait également de paralyser le cabinet palestinien dirigé par le Hamas et même de provoquer un "changement de régime".
Barak s’est entretenu avec l’émissaire du Quartette au Proche-Orient, Tony Blair, et le chef des renseignements égyptiens, Omar Suleiman. Il leur a fait savoir qu’Israël ne tolèrerait pas les tirs de roquettes contre le sud du pays et réagirait sérieusement.
Barak a même fait une allusion à ses plans, en affirmant devant des leaders des communautés du Néguev occidental réunis au collège universitaire Sapir, près de Sdérot : "La solution aux Kassam sera beaucoup plus rapide que ce que les gens croient."
Quant au ministère des Affaires étrangères, il a donné des directives à ses représentants à l’étranger pour que ces derniers fassent savoir aux pays où ils se trouvent que lorsque Israël s’est retiré de la bande de Gaza en 2005, il n’avait pas l’intention d’y retourner. Toutefois la poursuite des attaques terroristes ne lui laissera pas d’autre choix.
Les Affaires étrangères ont également demandé à leurs représentants de révéler que les missiles Grad tirés jeudi contre Ashkelon avaient été importés dans la bande de Gaza depuis l’Iran, en passant par le Sinaï.
D’après un diplomate, ce détail montre l’importance d’une opération d’envergure dans la bande de Gaza pour mettre un terme à la contrebande d’armes et pour isoler le Hamas de la Syrie et de l’Iran "qui dirige les actions des organisations terroristes."