5.6.09

Implantations : le dialogue reste ouvert à Washington



Par HERB KEINON ET JPOST.FR


Washington estime qu'un terrain d'entente peut être trouvé avec Israël sur la question des implantations, a déclaré un représentant de l'administration américaine, jeudi. "Nous avons entamé un dialogue professionnel et constructif à ce sujet", a-t-il précisé peu de temps après le discours du président américain Barack Obama au Caire. "Il existe encore des points de désaccord, mais nous estimons qu'il est possible de trouver un accord qui fonctionnera."


Des habitants de l'ancien avant-poste de Maoz Esther reconstruisent leurs maisons.
Photo: AP , JPost
Selon la même source, la multiplication de déclarations affirmant précisément le contraire, aussi bien aux Etats-Unis qu'en Israël, ne sont pas très crédibles. "Nous continuons d'œuvrer ensemble, comme doivent le faire des alliés solides", a-t-il poursuivi.

A Jérusalem, les dirigeants tentaient de leur côté de décrypter le message d'Obama en Egypte. "Les Etats-Unis n'acceptent pas la légitimité de la politique israélienne d'implantation. Ces constructions violent un certain nombre d'accords antérieurs et minent les efforts de paix. Il est temps que ces implantations cessent", a déclaré le président américain.

Un diplomate israélien estime que la formulation d'Obama, sur ce point précis, restait intentionnellement vague, ouvrant ainsi la voie à la poursuite des discussions avec Washington. L'envoyé spécial des Etats-Unis au Proche-Orient, George Mitchell, est attendu mardi en Israël.

Le dialogue se poursuit également au sujet de la solution à deux Etats. Issue qu'Obama aurait été obligé de soutenir dans son discours du Caire mais que le Premier ministre Binyamin Netanyahou refuse, jusqu'à présent, de confirmer à son tour.

Enfin, le représentant américain estime que la main tendue par Obama au monde musulman n'est qu'une première étape dans le cadre d'un processus de rapprochement entre Washington et le monde arabe. Selon lui, une telle initiative permettra à l'administration américaine de bénéficier d'une "meilleure écoute" dans la région, brouillé jusqu'à présent par ses relations "inaltérables" avec Israël. Il admet néanmoins que le président Obama aurait peut-être manqué l'opportunité d'aborder le lien historique qui unit les Juifs à la terre d'Israël. Cela aurait permis de mettre l'accent sur la légitimité de l'Etat hébreu plutôt que de se limiter au contexte de persécution de la Shoah. "Mais il ne s'agit certainement pas d'une omission délibérée", précise-t-il.