21.4.08

IMAD MAGHNIEH : LA SYRIE A CLASSE L'AFFAIRE

Une nouvelle qui embarrasse le Hezbollah et dévoile son terrorisme au Liban
Assassinat du chef du Hezbollah, Imad Maghnieh : la Syrie a classé l’affaire

par Khaled Asmar
MédiArabe.Info

Le quotidien koweïtien « Awan » croit savoir, dans son édition du dimanche 20 avril, que la Syrie a classé l’affaire de l’assassinat du chef militaire du Hezbollah, Imad Moughnieh, tué dans une explosion à Damas, le 12 février dernier. Il serait mort dans l’explosion accidentelle d’une voiture qu’il préparait pour terroriser le Liban.

Le quotidien « Awan » cite des sources diplomatiques arabes selon lesquelles « le dossier a été clôturé, et que la Syrie refuse de communiquer et d’informer ses alliés sur l’avancement de l’enquête. Les Iraniens et le Hezbollah ont été mis à l’écart de l’enquête, ce qui a accentué leur suspicion à l’égard de Damas ». Les autorités syriennes avaient également rejeté une demande officielle du gouvernement libanais pour que les autorités à Beyrouth soient informées de l’état d’avancement de l’enquête, Maghnieh étant un ressortissant libanais.

Le classement de l’affaire contredit cependant le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Al Moallem, qui avait affirmé, quelques jours après la mort du responsable militaire du parti chiite, considéré comme un terroriste notoire par une quarantaine de pays, que « les résultats de l’enquête allaient être publiés, avec les preuves sur l’implication de ses assassinats », faisant allusion au Mossad israélien, puis au services saoudiens dirigés par le prince Bandar Ben Sultan.

Les sources diplomatiques arabes citées par « Awan » soulignent au contraire que « Maghnieh a été tué dans un “accident de travail” ». En effet, « il préparait plusieurs voitures piégées quand l’une d’elle a explosé ». MediArabe.info avait été le premier média à soulever cette hypothèse dès le 14 février, car parmi les nombreuses voitures qui ont terrorisé le Liban depuis deux ans, plusieurs étaient du même type, des 4X4 Pajero. Maghnieh préparait ces voitures pour terroriser la population et l’empêcher de participer à la commémoration de l’assassinat de Rafic Hariri, le 14 février.

Le classement de l’affaire correspond aux révélations de l’hebdomadaire « Al Moharrer » du 11 avril, quand le journal affirmait que l’enquête menace Bachar Al-Assad, car elle ouvre la porte à l’ingérence de l’ONU et de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Hariri.

Khaled Asmar

Lire l'article original : Awan - Koweït