29.4.08

LA STRATEGIE DU HAMAS TOMBE A L'EAU

Par Marie Meyer
pour Guysen International News

Après avoir à maintes reprises appelé Israël à reprendre ses approvisionnements en carburant, l’Union européenne vient de publier une nouvelle déclaration dans laquelle elle tient officiellement le Hamas pour responsable de la crise actuelle dans la Bande de Gaza. Une nouvelle qui réjouit Jérusalem, et prouve que la stratégie du Hamas n’a pas fonctionné.

"Le Hamas et les autres groupes militants de la Bande de Gaza ont leur part de responsabilité dans la détérioration de la situation humanitaire, et dans les attaques perpétrées aux points de passage de Nahal Oz et de Kerem Shalom", est-il écrit dans ce nouveau rapport.

"Le président de l’Union européenne condamne de telles actions, qui n’aboutissent qu’à de nouvelles souffrances pour la population".
Si ce n’est pas la première fois que l’Union européenne condamne le Hamas, les occasions sont tout de même rares.

Ce qui explique pourquoi le ministère israélien des Affaires étrangères a salué cet engagement.
Selon des représentants du ministère, cette déclaration n’est certes pas révolutionnaire, mais elle prouve bien que l’Union européenne a pris en considération les récentes attaques perpétrées par le Hamas aux points de passages lors de son analyse de la situation humanitaire à Gaza.

Mais ce qui réjouit également Jérusalem, c’est de voir que la stratégie du Hamas n’a pas fonctionné.
D’après Israël, le groupe terroriste aurait en effet intentionnellement perpétré des attaques aux passages frontaliers afin de suspendre les approvisionnements en carburant et en produits alimentaires dans Gaza, et ce, dans le but de provoquer une crise qui serait ensuite imputée à Israël.

Lundi dernier, le Hamas a d’ailleurs soutenu qu’il ne restait plus assez d’essence pour les ambulances de Gaza, et a gelé l’activité de ces véhicules de secours.

Des allégations infondées selon un responsable onusien qui a affirmé qu’un million de litres de carburant s’était accumulé au terminal de Nahal Oz, dans l’attente d’être pompé.

Pourtant vu des nombreuses déclarations faites par l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, on aurait pu croire que le Hamas était parvenu à ses fins.

Mercredi dernier, le chef de l’UNRWA avait en effet affirmé qu’Israël devait fournir immédiatement du carburant à la Bande de Gaza, faute de quoi il se verrait forcé de suspendre ses distributions alimentaires aux habitants.

Deux jours plus tard, c’était au tour du commissaire européen chargé de l’aide humanitaire, Louis Michel, de lancer un message à l’Etat hébreu.

Estimant que les organisations d’aide onusiennes ne pouvaient se permettre de suspendre leurs activités pour cause de pénurie de carburants, ce dernier avait demandé à Israël d’assurer des livraisons régulières d’essence à Gaza.

Mais il était déjà trop tard.

Un jour avant, l’UNRWA a en effet annoncé la suspension de la distribution d’aliments pour 650000 Gazouis. Une décision également prise par le Programme Alimentaire Mondial.

Si le Hamas désirait provoquer une crise humanitaire, il semble donc y être parvenu, du moins en partie.
Mais pour ce qui est de faire porter le chapeau à Israël, la stratégie n’était pas la bonne, et la nouvelle déclaration de l’Union européenne le prouve.

Samedi dernier, la porte-parole de l’UNRWA à Gaza, Adnane Abou Hasna, avait d’ailleurs déjà appelé les groupes terroristes palestiniens à cesser leurs actions sur les points de passage, afin de "convaincre Israël d’autoriser les livraisons de carburants vers Gaza, et ce, pour éviter la crise humanitaire".

"La sécurité des points de passage est très importante et il ne doit y avoir aucune attaque armée afin de permettre à l’UNRWA de faire entrer les approvisionnements de carburants et de nourritures à Gaza", a affirmé Adnane Abou Hasna.

Malgré tous les efforts déployés, le Hamas n’est donc pas parvenu à persuader la communauté internationale de croire à ses allégations anti-israéliennes. Une bonne nouvelle pour Jérusalem.