2.4.08

REVUE DE LA PRESSE ISRAELIENNE

Renforcement du Hezbollah.

Le ministre israélien de la Défense a effectué mardi matin une tournée d'inspection à la frontière libanaise, accompagné de l'adjoint du chef d'état major, le général Dan Harel, du commandant de la région Nord, Gadi Eisenkot, et d’autres officiers supérieurs de Tsahal.

S'entretenant avec des soldats présents, de la question du réarmement des milices du Hezbollah, Ehud Barak a affirmé que si le mouvement chiite ne tirait pas actuellement sur Israël, "sous ce silence pastoral, des choses bouillonnaient". Selon le ministre, ce calme serait consécutif aux coups pris par les intégristes lors de la guerre de l’été 2006, mais il cache un renforcement continu du Hezbollah.

"Nous aussi , comme nous le savons, devons tirer les enseignements de cette guerre, et les appliquer à nos entrainements" a ajouté Barak qui a indiqué que Tsahal "suivait avec attention tout ce qui se passe de l'autre côté de la frontière". Le ministre de la Défense a également assuré qu'Israël restait 'l'Etat fort de la région", avant de conclure par une claire mise en garde : "Je ne conseille à personne de l’autre coté de la frontière de nous provoquer".

Intervenant plus tard devant la Commission des Affaires étrangères et de la Sécurité de la Knesset, le chef d’Etat major a pour sa part déclaré que le Hezbollah poursuivait ses entrainements au Liban, et qu’il se renforçait par l’achat d’armes en provenance de Syrie et d’Iran. Gaby Ashkenazy a ajouté que le mouvement chiite améliorait ses capacités militaires, alors que ses miliciens opéraient secrètement en civil, dans des zones urbaines, le mandat des forces de l’UNIFIL ne permettant pas à celles-ci d’agir dans les villes, sans accord de l’armée libanaise. Il a enfin indiqué que ne pouvait être exclue une opération du Hezbollah le long de la frontière nord, en réaction à l’élimination de Mougnieh.

Sécurité


Deux activistes du Hamas ont été abattus, mardi matin, par une unité d'élite israélienne opérant dans le centre de la bande de Gaza, où dix Palestiniens ont par ailleurs été arrêtés.

A Djénine, les forces de Tsahal ont capturé deux miliciens recherchés pour leur implication dans des attentats contre des civils israéliens.


Justice


Le député du parti Shass (religieux-sépharade) Shlomo Benizri, accusé de corruption, fraude, abus de confiance et obstruction à la justice. L'affaire, qui remonte à plus de deux ans, lorsque l'intéressé était ministre des Transports, concerne les informations qu'il a transmises, en échange d'avantages divers, à un de ses amis entrepreneur lui permettant de bénéficier de marchés publics.
Mardi après-midi, Benizri et son avocat ont organisé une conférence de presse, au cours de laquelle, le député a notamment déclaré : "Il y a huit ans que l'on me persécute, alors que je suis innocent". Il a par ailleurs souligné son intention de faire appel, et s'est dit "convaincu d'être finalement innocenté".


Société


Indignation à Jérusalem.

Des milliers de militants pour la protection animale se mobilisent afin d'empêcher la tenue, prévue la semaine prochaine dans la ville sainte, d'un abattage rituel public, organisé par des organisations d'inspiration messianique.
La Société protectrice des animaux a adressé mardi un message à la municipalité de Jérusalem exigeant que celle-ci interdise la manifestation durant laquelle des "sacrifices" se dérouleront pour marquer l'approche de Pessah (Pâque juive).

Dans une lettre à Ouri Loupolianski, maire de la capitale, et à Yehoudah Glick, directeur du Machon Hamikdash (Institut du Temple), le secrétaire du mouvement pour les droits des animaux, Reuven Ladianski, a pour sa part annoncé qu'il aurait recours aux tribunaux, si l'annulation de ce "rendez-vous d'un autre temps n'était pas prononcée dans les vingt-quatre heures". Selon lui, "ni le droit civil, ni la loi religieuse ne permet la tenue d'une telle répétition générale censée préfigurer la reconstruction du Temple", avant de conclure : "C'est une manifestation superflue et indécente, qui ne peut convenir qu'à une société obscurantiste de la pire espèce".


Judaïsme


Haaretz a révélé dans son édition de mardi, que le secrétaire général du Comité des rabbins de Judée-Samarie, le Rav Dov Lior, s'apprêtait à publier un décret rabbinique, dans lequel il qualifie la fourniture de blindés et d'armes légères à l'Autorité palestinienne "d'acte de collaboration avec l'ennemi".
Selon le quotidien israélien, les rabbins appellent les officiers à ne pas exécuter un ordre qui leur serait adressé en ce sens : "Transmettre des armes aux arabes constitue une action interdite, et ceux qui s'en rendent coupables relèvent de la catégorie des traîtres et des collaborateurs".
Un peu plus tard dans la journée, un communiqué publié par le mouvement "La Paix Maintenant" a dénoncé en réaction "les rabbins d'extrême-droite qui continuent à se servir de la religion pour inciter le public à ne pas tenir compte de la loi". Pour le mouvement pacifiste, "ce nouveau décret religieux risque de susciter violence et anarchie"


Autorité Palestinienne


Israël mis en cause par l’ONU.

Un rapport de l’organisation mondiale de la santé, a établi que depuis le mois d’octobre 2007, trente deux Palestiniens étaient morts faute de n'avoir reçu des soins médicaux appropriés. Six d'entre eux étaient en attente d’une autorisation pour entrer en Israël, celle-ci ayant été refusée aux autres malades, décédés depuis.
Le chef de la coordination avec la bande de Gaza, le commandant Nir Peres, a déclaré suite à ces accusations, qu’il était impossible d’accélérer la procédure permettant le passage des malades, à cause de raisons sécuritaires. "Le Hamas se sert des besoins humanitaires pour nous attaquer, et nous sommes obligés d’enquêter sur chacune des demandes" a notamment affirmé l'officier supérieur de Tsahal.





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