TIRS DE MISSILES IRANIENS
La saga nucléaire iranienne: "11 000 Missiles en une minute"
Submitted by Ram Zenit on Sat, 2007-10-20 14:35. Géopo | Iran
Quelques jours seulement après avoir reçu la bénédiction de Poutine dans son développement nucléaire, à l'occasion de la réunion des états riverains de la Mer Caspienne, l'Iran menace ses "ennemis": Le Général Chaharbaghi des Gardes de la Révolution a annoncé aujourd'hui à la TV nationale de son pays que l'Iran avait identifié et cartographié toutes les positions "ennemies" et que les Gardes pouvaient répondre à toute attaque en tirant 11 000 missiles en une minute! Que feront-ils la minute suivante, il n'a pas préciser! Pas plus d'ailleurs quant à la nature de l'ennemi – Israël ? USA? Ni de la nature – civile ou militaire - des "positions" qui sont ainsi sous la menace directe de missiles iraniens.
Que des cibles et des positions soient cartographiées, mesurées et leurs coordonnées entrées dans les ordinateurs militaires, c'est normal : c'est une précaution que doit prendre toute armée en temps de paix aussi bien qu'en temps de guerre ou de guerre larvée.
Là où Chaharbaghi sort de l'ordinaire militaire, c'est sa nécessité d'en faire l'annonce!
Et de rajouter cette menace de missiles que peu de spécialistes croit réalisable tant elle demande un commandement bien rodé, à tous les échelons de la hiérarchie, des centaines d'heures d'entraînement de toutes les unités enrôlées dans un tel programme, des technologies de transmission et de calcul bien développées: le tir simultané de toutes les pièces d'un régiment d'artillerie – près d'une centaine- avec ses cinq bataillons et leurs trois batteries est un véritable casse tête, même à l'heure de l'ordinateur, des technologies de transmission de données etc. Heureusement pour les officiers artilleurs, le développement de nouvelles munitions et de nouvelles techniques de calcul a rendu obsolète ce genre d'exercice es Sciences Balistiques – une batterie actuelle ayant la puissance de feu d'un régiment d'il y a trente ans!
Pour pouvoir tirer onze mille missiles en un temps très court – en termes d'heures- en réponse à une attaque il faut que les systèmes et unités participant à l'opération soient déjà en formation et dans leur poste de combat. Ce qui les rend nécessairement vulnérable en termes de détection et de destruction.
Cette annonce de Chaharbaghi n'a donc rien de logique, militairement parlant.
Il faut donc essayer de trouver ailleurs sa cause ou son but: à priori, c'est encore une gesticulation à buts internes, façon de montrer aux masses iraniennes que l'Etat Islamique fait tout pour asseoir sa politique de puissance régionale et, surtout, son droit au développement et à l'accès aux technologies nucléaires. Tout en promettant à sa populace une défense maximale.
Vers l'extérieur, cette fanfaronnade serait une réponse au Chef d'Etat Major américain qui a déclaré ces derniers jours que les USA avaient la capacité de combattre sur un troisième front! Donc de faire face, militairement, à l'Iran, tout en continuant les guerres en Afghanistan et en Irak: ce changement de ton américain est important à signaler, car il était admis jusqu'à présent que les USA n'entreraient en conflit avec l'Iran, si besoin est, qu'après un retrait d'Irak! Ce changement de ton américain peut donc être interprété comme une marque d'impatience de la part des USA!
Mais comme nous l'avons vu précédemment cette fanfaronnade exprime plus une faiblesse qu'une force et une menace réelles: gageons qu'elle est déjà analysée par tous les services engagés dans la préparation des opérations à venir – car, comme écrit plus haut, c'est le devoir de tout organisation militaire de se préparer à toutes éventualités – que se soient en termes de renseignement et de collecte d'informations, d'analyse de cibles militaires nouvelles, d'analyse de réponses possibles à un tel tir et de la psychologie de l'ennemi potentiel.
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