7.11.07

ISRAEL : LA DECLARATION BALFOUR

Il y a 90 ans : la déclaration Balfour


BP 504 – 91001 JERUSALEM / ISRAËL

Tel : (00972) 2 623 4149 - Site : www.shalom-israel.info

Email : infos@shalom-israel.info


---



5 novembre 2007





Le 2 novembre 1917, il y a exactement 90 ans, fut signé un traité qui rentrera dans l’Histoire comme étant la porte ouverte à la légitimité d’une terre pour le peuple juif. Ce traité précédera de trois décennies la signature du 29 novembre 1947 permettant à l’Etat hébreu de voir le jour, à Israël de renaître en tant que nation, au peuple juif de retrouver sa terre, ses montagnes, ses villes et sa capitale. Et pourtant, en l’espace de 30 ans, la deuxième guerre mondiale éclatera avec comme conséquence un bouleversement mondial, plus de 50 millions de morts et une quasi disparition de la communauté juive d’Europe. Mais au sortir de cette guerre, dans la souffrance et la confusion, émergera une nation qui, aujourd’hui, focalise l’attention de tous les journalistes et médias du monde entier…





Un Foyer national juif



Le Traité Balfour est une simple lettre de Lord Arthur Balfour, alors ministre britannique des affaires étrangères à Lord Walter Rothschild, représentant des Juifs britanniques. Ce n’est pas une déclaration de dimension internationale, et pourtant, ce traité a ouvert la porte à l’Etat hébreu.



Curieusement, « la déclaration (1) Balfour a été fortement contrée par les Juifs anti-Sionistes au sein même du gouvernement britannique. Edmund Montagu, un Juif anti-Sioniste, membre du cabinet, publia un manifeste déclarant la déclaration "anti-sémite". Montagu croyait que l'existence d'un Etat juif soulèverait des doutes au sujet de la fidélité des Juifs de la Diaspora à leurs pays, et créerait une pression forçant les Juifs à émigrer en Palestine contre leur volonté. La lettre fut donc modifiée : "L’établissement de la Palestine comme foyer national des Juifs" fut changé en "l’établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif" (2) ».



Balfour, un chrétien « sioniste »



Dieu s’est servi d’hommes comme Lord Balfour, pour permettre au peuple juif de recouvrer sa patrie. D.ieu n’a-t-il pas utilisé un non-Juif, le roi Cyrus, pour inciter les Juifs de l’exil babylonien à revenir sur leur terre et reconstruire le Temple ? Lord Balfour a été influencé par de nombreux chrétiens « pré-millénaristes » (3) de son époque, et cette lettre fut écrite avec ‘Haim Weizmann, ingénieur chimiste et homme politique en Angleterre, lequel deviendra le 1er président de l’Etat d’Israël. Il serait cependant exagéré de dire que cette déclaration était uniquement motivée par un amour des Juifs. L’honnêteté de la proposition britannique était loin d’être claire. Que désiraient les Anglais, qui contrôlaient le plus grand empire du monde, sur lequel disait-on, le soleil ne se couchait pas, tant cet empire était étendu ? Le pasteur Duvernois explique bien les choses dans son livre « Le prince et le prophète » racontant l’histoire de Théodore Herzl et de William Hechler, son ami chrétien :



« Trois raisons jouent politiquement pour amener Londres à soutenir fermement les aspirations sionistes :

* Couper la route des Indes aux Allemands.
* S’installer solidement au Moyen-Orient pour protéger l’Egypte par une Palestine-tampon.
* Faire revivre une terre désertique sans qu’il en coûte grand-chose au trésor britannique, les Juifs sionistes étant déjà à l’œuvre dans ce sens… »

Hechler voyait déjà, avec cette déclaration, le rêve biblique s’accomplir, triste de voir son compagnon Herzl, tel Moïse qui ne put entrer en Terre promise, mourir trop tôt pour voir l’accomplissement des prophéties. Lisant la fameuse déclaration de Balfour, William Hechler s’exclamera (4) : « Quelle formulation étrange, ambiguë, que cette promesse britannique ». Il la trouvait moins satisfaisante que celle faite avec Abraham ! Que signifiait l’expression nouvelle en jargon diplomatique : Foyer national ? Pourquoi pas Etat ? »…



Tant d’intérêts étaient en jeu, et les nations européennes, voyant la disparition de l’Empire ottoman, voulaient toutes une part du gâteau au Moyen-Orient… un contrôle, et l’or noir.





Le machiavélisme anglais


Alors que, d’un côté, l’armée britannique libérait définitivement la Palestine des Turcs, et que le général Allenby, le 9 décembre 1917, rentrait en vainqueur dans la ville sainte (5), le gouvernement de Londres menait une politique double, contre la France et en faveur des Arabes. En fait, l’armée anglaise voyait dans la Déclaration Balfour « une erreur très regrettable » (6).



« En avril 1920, des massacres éclatent en vieille ville de Jérusalem, où des gangs d’arabes fanatisés se lancent à l'assaut de la population juive, jusque dans l’hôpital… La police intervient, mais c’est pour empêcher la Milice juive de protéger les siens !… Bilan : 60 morts et plusieurs centaines de blessés… Le pogrom de Jérusalem fut organisé par le Haut Commandement anglais »,
écrira le pasteur Duvernois.



Le disciple de Herzl, Nordau, de son côté, suppliait les dirigeants sionistes d’amener de suite 500.000 immigrants en Palestine, car disait-il : « Vous avez, messieurs, la Déclaration Balfour, mais vous ne connaissez pas la politique anglaise ! ». Au même moment, Allenby dispersait la Légion juive, dont l’action avait été décisive dans les derniers mois de la campagne, et interdit la vente de terrains aux pionniers. On connaît, par ailleurs, l’histoire du Livre blanc, limitant l’immigration juive durant la période du Mandat britannique, de 1920 à 1948.





Les nations jugées à l’aune d’Israël


S’opposer à Israël a des conséquences, dit la Bible. Un chrétien (7), ancien officier de l’armée anglaise, notamment en Palestine, fit le constat pour son propre pays, qui s’est opposé à Israël, même si l’on peut dire que la Déclaration Balfour a été une voie pour la création de l’Etat hébreu : « La Grande-Bretagne est sortie victorieuse des deux Guerres mondiales, gardant intact un empire qui était probablement le plus étendu de toute l’histoire. Mais en 1947-48, dans le cadre de son mandat sur la Palestine, la Grande-Bretagne s’est opposée et a essayé de contrecarrer la renaissance d’Israël en tant que nation souveraine. A partir de ce moment-là, l’Empire britannique a commencé à décliner et à se désintégrer, si rapidement et si radicalement, qu’on ne peut pas mettre cela simplement sur le compte de facteurs politiques, militaires ou économiques. Aujourd’hui, moins d’une génération plus tard, la Grande-Bretagne a perdu sa suprématie mondiale ».



Genèse 12 :3 déclare : « Celui qui bénit Israël est béni ». L’inverse est vrai aussi : « Maudit est quiconque te maudira » - Nombres 24 :9. D.ieu est Juge en toute chose…



Pasteur Gérald Fruhinsholz



(1) Infos MidEastWeb

(2) En 1922, les Britanniques diviseront la Palestine en deux districts administratifs. Les Juifs seront autorisés uniquement à l’ouest du Jourdain. À l'est, dans ce qui est connu sous le nom de "Transjordanie", les Britanniques installeront le souverain hachémite Abdullah, qui avait été expulsé de la péninsule arabique. Par cette division, les Britanniques ont réduit la superficie du « Foyer National Juif » à seulement 22% de la superficie totale de la Palestine.

(3) Chrétiens qui croient en l’établissement du royaume de Dieu (ou l’âge d’or) sur la terre, lors de l’avènement du Messie à Jérusalem.

(4) Cité dans Le prince et le prophète, du pasteur Claude Duvernois (Préface d’André Chouraqui).

(5) Jérusalem fut libérée le jour de Hanoucca. Allenby, qui était chrétien, refusa d’entrer à cheval dans Jérusalem libérée. Il connaissait les prophéties bibliques disant que le Mashia’h rentrerait à Jérusalem sur un destrier blanc.

(6) Le prince et le prophète.

(7) Derek Prince – « La Terre promise » - la Parole de Dieu et la nation d’Israël – Derek Prince Ministries France






Retrouvez tous les messages d'info du pasteur Gérald Fruhinsholz sur le site : www.shalom-israel.info