Les Palestiniens de Jordanie aux urnes
20 novembre 2007 -
Le flash info du Jerusalem Post édition française
Mardi 20 novembre est la date des élections parlementaires en Jordanie. Les Palestiniens sont également invités à se présenter et à voter. Le royaume Hachémite est le seul pays arabe à avoir accordé aux Palestiniens installés sur son sol la citoyenneté et le droit de vote. Les candidats proclament les slogans chers à leur électorat : “retourner dans votre patrie est un droit divin”, affiche une banderole du candidat islamiste Mohammed Aqel, candidat du camp de réfugiés de Baaqa.
Sa rhétorique - et son slogan “l’Islam est la solution” - trouvent un écho dans une population pauvre devenue progressivement religieuse.
“Nous voulons tous les avantages et tous les droits offerts aux citoyens jordaniens”, déclarait un habitant du camp de Baaqa, - dont les eaux usées s’écoulent dans les rues. “Nous voulons continuer à vivre jusqu’à ce que nous retournions dans notre patrie perdue.”
Les réfugiés, des Palestiniens qui ont perdu leurs maisons en 1948, ainsi que leurs descendants, affirment qu’ils sont des citoyens de seconde zone en Jordanie.
Ils disent que les emplois publics, particulièrement au Palais royal, aux ministères des Affaires étrangères et de l’Intérieur, l’armée et le renseignement, leur restent fermés. Ainsi que l’accès gratuit à l’université offert aux Bédouins qui soutiennent la royauté.
Les “Palestiniens de 1948”, ainsi nommés, représentent 1,9 million de personnes sur une population jordanienne de 5,5 millions. La plupart vivent dans la dizaine de camps disséminés dans le pays, dépendant des aides de l’ONU. La frustration, plus particulièrement dans la jeunesse, offre un excellent terreau pour les islamistes.
800 000 Palestiniens supplémentaires avaient fui leurs maisons suite à la guerre des Six Jours. Ils bénéficient de la citoyenneté jordanienne mais sont mieux intégrés dans la société du fait qu’ils vivaient déjà sous une administration jordanienne de 1950 à 1967.
Les “Palestiniens de 1948” détiennent environ 10 % des 110 sièges du Parlement, une proportion qu’ils devraient conserver après le vote d’aujourd’hui, bien qu’elle ne reflète pas le fait qu’ils représentent 34 % de la population.
Plus de 880 candidats sont en compétition et briguent un siège parlementaire. A peu près cent, la plupart des réfugiés, concourent dans des districts avec une forte concentration de réfugiés palestiniens. (AP)
ISRAEL - AUTORITÉ PALESTINIENNE
Un Israélien tué dans une attaque en Judée-Samarie
Lundi 19 novembre dans la soirée, des Palestiniens ont tiré sur un véhicule circulant sur la route de Fundunk, entre Kedoumim et Karnei Shomrom. Le conducteur, Ido Zoldan, résident de Shavei Shomron, agé de 29 ans, a été tué.
Une équipe du David Magen Adom, dépêchée sur place, a tenté de ranimer Zoldan, sans succès. Elle a dû constater son décès.
Les forces de sécurité ont poursuivi les assaillants qui se sont enfuis en direction des villes palestiniennes proches.
Les Brigades des Martyrs d’al-Aqsa, la branche armée du Fatah, ont revendiqué l’attentat, déclarant qu’il “s’agissait d’une protestation contre la conférence d’Annapolis et d’une réponse aux crimes d’Israël contre les Palestiniens”.
Quatre terroristes de la bande de Gaza tués par Tsahal
Des unités de la brigade des Golani ont tué dans la nuit de lundi 19 novembre quatre terroristes palestiniens à la suite de deux interventions.
A la frontière nord de la bande de Gaza, trois hommes ont été repérés par une unité de Tsahal alors qu’ils essayaient d’escalader la barrière de sécurité à l’aide d’une échelle.
Les soldats ont ouvert le feu, tuant deux d’entre eux, alors que le troisième parvenait à s’échapper.
Selon la radio israélienne, la cellule terroriste tentait d’infiltrer le village de Netiv Ha’Asara, en périphérie de Gaza.
Au sud de la bande de Gaza, l’armée a ouvert le feu et tué deux Palestiniens qui s’étaient approchés d’une manière suspecte de la barrière de sécurité.
Il semblerait qu’ils s’apprêtaient à poser des explosifs sur la route utilisée pour patrouiller par les jeeps de Tsahal.
Ashkenazi contre la libération de 441 prisonniers palestiniens
Lundi 19 novembre, le cabinet a approuvé la libération de 441 prisonniers palestiniens en signe de bonne volonté avant la conférence d’Annapolis.
Le chef d’état-major, Gabi Ashkenazi, a exprimé son opposition à cette décision.
Des sources militaires ont expliqué qu’Ashkenazi ne s’opposait pas à la libération de tous les prisonniers mais seulement à celle de seize détenus du Fatah qui devaient être relâchés pour rejoindre leurs familles à Gaza.
Un officier de Tsahal a déclaré que depuis la prise de la bande de Gaza par le Hamas, la libération de prisonniers vers Gaza ne pouvait que renforcer ce parti au détriment de l’Autorité palestinienne d’Abou Mazen.
Ashkenazi n’a pas exprimé son opposition pendant la réunion du cabinet. Il en avait fait état dans une lettre adressée au ministre de la Défense, Ehoud Barak, la semaine dernière. Il a aussi exprimé son opinion dans le cadre de discussions privées avec des ministres avant le vote du cabinet. En réponse, Barak a accordé à Ashkenazi qu’il soit exempté de signer les formulaires de libération.
Il y a deux mois, Ashkenazi avait écrit une lettre à Ehoud Barak dans laquelle il déclarait également que la libération de prisonniers vers Gaza n’était pas morale tant que Gilad Shalit restait prisonnier à Gaza.
Ashkenazi accuse le Fatah
Au cours de la réunion de la commission des Affaires étrangères et de la Sécurité de la Knesset, le chef d’état-major, Gabi Ashkenazi, a annoncé que l’auteur de l’attentat perpétré lundi 19 novembre au soir sur la route entre Kedoumim et Karnei Shomrom était un ancien membre du Fatah.
Une voiture israélienne avait été la cible de coups de feu tirés depuis un autre véhicule. Le conducteur, Ido Zoldan, agé de 29 ans, a été tué.
L’attentat a été revendiqué par les Brigades des Martyrs d’al-Aqsa, la branche armée du Fatah.
Hier, Ashkenazi s’était prononcé contre la libération de 16 prisonniers palestiniens, membres du Fatah, qui devaient être expulsés vers Gaza.
Fin de la rencontre Olmert-Moubarak à Charm
A la fin de son entretien avec Ehoud Olmert à Charm al-Cheich, le président égyptien Hosni Moubarak a déclaré qu’il pensait que la Syrie participerait à la conférence d’Annapolis.
Quand on lui a demandé pourquoi, depuis la visite de Sadate à Jerusalem il y a trente ans, il n’était jamais venu en Israël, Moubarak a répondu : “réglez le problème palestinien et je viendrai”.
Le Jerusalem Post s’associe avec le Wall street Journal Europe
Un partenariat a été signé qui confie au Jerusalem Post l’impression, la distribution, les ventes et le marketing du Wall street journal en Israël.
Le Wall Street Journal continuera d’être vendu séparément, mais il bénéficiera d’une large campagne de publicité et de marketing pour promouvoir son partenariat avec le Jerusalem Post, ainsi que des capacités commerciales du groupe Mirkaei Tikshoret, le propriétaire du Jerusalem Post et d’autres médias.
Il a été convenu que les abonnés du Jerusalem Post pourront souscrire au Wall street Journal Europe à des conditions avantageuses. On estime que cette association fera progresser la circulation de la version imprimée du Jerusalem Post qui n’a cessé d’augmenter ces trois dernières années, affermissant ainsi la position du Jerusalem Post comme premier journal anglais en Israël.
Plus de 600 journalistes dans le monde publient sous la franchise du Wall street Journal. Le Jerusalem Post fête cette année ses 75 ans d’existence. Cette association marque la pénétration du Jerusalem Post dans les milieux financiers tandis que le Wall Street deviendra plus accessible en Israël.
INTERNATIONAL
Pakistan : les autorités ont commencé à libérer les partisans de l’opposition
Alors que les autorités pakistanaises ont commencé à remettre en liberté une partie des milliers de partisans de l’opposition détenus depuis l’instauration de l’état d’urgence le 3 novembre dernier, le général-président Pervez Musharraf s’est envolé pour l’Arabie Saoudite, ont annoncé des responsables, mardi 20 novembre.
Ces libérations surviennent quelques heures après que la Cour suprême, où Pervez Musharraf aurait neutralisé ses opposants, a rejeté lundi les actions légales engagées contre lui, ouvrant à ce dernier la voie pour un nouveau mandat de cinq ans.
Les élections législatives sont fixées au 8 janvier.
La plupart des centaines d’opposants remis en liberté dans la nuit sont des avocats ou des opposants de la base. Les principaux dirigeants de l’opposition comme l’ancienne star du cricket mondial Imran Khan restent en prison. Khan a entamé une grève de la faim lundi pour protester comme l’état d’urgence.
Dans la province méridionale de Sindh, les autorités ont libéré 300 personnes dont des avocats, des défenseurs des droits de l’homme et des partisans de l’ancien Premier ministre Benazir Bhutto.
Dans le Balouchistan voisin, 49 avocats et six militants politiques ont été libérés. (AP)
Le génocide cambodgien au tribunal
Le tribunal parrainé par les Nations unies chargé de juger les responsables du génocide perpétré par le régime khmer rouge dans les années 1970 au Cambodge a ouvert ses travaux mardi 20 novembre.
Le génocide avait coûté la vie, selon les estimations, à environ 1,7 million de Cambodgiens entre 1975 et 1979.
L’ancien chef de la prison S-21 de Phnom Penh, centre de torture le plus tristement célèbre du régime khmer rouge, a été conduit depuis sa cellule dans la prison voisine du tribunal jusqu’à la salle d’audience.
Plusieurs centaines de journalistes, observateurs internationaux et Cambodgiens étaient rassemblés près du tribunal pour assister à cet événement, neuf ans après la mort du chef des khmers rouges, Pol Pot, le "frère numéro un". Beaucoup craignaient en effet que les responsables du régime ne soient jamais jugés pour leurs crimes.
Le porte-parole du tribunal Peter Foster a qualifié cette pré-audience de "jalon" dans l’histoire de la justice cambodgienne. "C’est un grand jour", a-t-il déclaré. "Les projecteurs vont maintenant être braqués sur le Cambodge".
Le 12 novembre dernier, l’ancien ministre khmer rouge des Affaires étrangères Ieng Sary, 77 ans, et sa femme Ieng Thirit, 75 ans, qui fut ministre des Affaires sociales, avaient été arrêtés à Phnom Penh par la police cambodgienne. Ils ont été déférés devant le tribunal chargé de juger les responsables du génocide perpétré dans les années 70. L’ancien numéro deux du régime, Nuon Chea a été inculpé en septembre de "crimes contre l’humanité" et "crimes de guerre".
Le tribunal a été mis sur pied l’an dernier après sept années de difficiles négociations entre l’ONU et le gouvernement cambodgien. Avec un budget limité de 56,3 millions de dollars (42 millions d’euros) sur trois ans, les procès doivent débuter l’année prochaine. (AP)
Hugo Chavez à Paris
Hugo Chavez rencontre ce mardi son homologue Nicolas Sarkozy à l’Elysée pour évoquer notamment le sort d’Ingrid Betancourt. A son arrivée à Paris, le président vénézuélien a réaffirmé sa conviction que la sénatrice franco-colombienne, otage des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), est "vivante".
Hugo Chavez doit faire le point avec le président français sur sa médiation avec les FARC en vue d’un échange de prisonniers entre le mouvement rebelle et le gouvernement colombien. La famille d’Ingrid Betancourt sera reçue dans l’après-midi par Nicolas Sarkozy, puis par Hugo Chavez, a annoncé lundi le Comité de soutien à l’otage franco-colombienne.
A Bogota, le gouvernement colombien a estimé lundi qu’une date-butoir devait être fixée, au plus tard en décembre, pour la médiation du président vénézuélien Hugo Chavez en vue d’un échange de prisonniers avec les FARC. (AP)
Détente à la frontière turco-irakienne
Le ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari a déclaré mardi 20 novembre que la menace d’une incursion militaire majeure turque dans le nord de l’Irak est devenue moins probable en raison de la coopération croissante entre Ankara et Bagdad pour juguler les attaques des rebelles kurdes contre les forces turques. "La menace est toujours présente mais nous pensons que la probabilité d’une invasion majeure s’éloigne", a souligné Zebari avant un entretien avec Javier Solana, le haut représentant de la politique étrangère de l’Union européenne. (AP)
Pakistan : au moins 150 journalistes interpellés après des affrontements avec la police
Alors que les autorités pakistanaises annonçaient la libération de plus de 3 000 partisans de l’opposition, quelque 150 journalistes auraient été interpellés mardi 20 novembre après des affrontements avec la police, ont rapporté des témoins.
Les policiers auraient fait venir des fourgons pour emmener les journalistes par petits groupes après les avoir repoussé jusqu’au Press Club. Les policiers auraient dispersé la manifestation à coups de matraque. Selon des témoins, des manifestants souffraient de blessures à la tête. (AP)
Bernard Kouchner de retour au Liban
Le ministre français des Affaires étrangères a rencontré lundi 19 novembre à Beyrouth les leaders politiques libanais. Depuis le début de la crise politique, Kouchner s’est imposé comme un médiateur sur la scène libanaise.
Les efforts internationaux se sont accentués pour encourager les Libanais à se mettre d’accord sur un candidat à la présidence. Il devrait être acceptable tant pour la coalition au pouvoir que pour l’opposition menée par le Hezbollah.
Dès son arrivée, Kouchner a déclaré qu’il resterait à Beyrouth jusqu’à ce qu’un nouveau président soit élu. Il a insisté sur le fait que la France était prête à écouter toutes les parties et à “jouer un rôle qui soit bénéfique et constructif”.
Kouchner était à Beyrouth la semaine dernière, suivi par le secrétaire général de l’ONU et le ministre des Affaires étrangères italien.
La secrétaire d’Etat américaine, Condolezza Rice, a téléphoné de son côté au Premier ministre Fouad Séniora, appuyé par les Etats-Unis, et au porte-parole du Parlement, Nabih Berri, sympathisant de l’opposition pro-syrienne.
Le Parlement doit se réunir mercredi pour élire un nouveau président qui succèdera à Emile Lahoud dont le dernier jour de fonction est vendredi.
Trois tentatives précédentes avaient échoué, la coalition au pouvoir et l’opposition s’étant montrées incapables de se mettre d’accord sur un candidat.
Si la tentative pour élire un nouveau président devait échouer, il pourrait en résulter une vacance de pouvoir et la formation de deux administrations rivales.
Selon la constitution libanaise, le cabinet s’empare du pouvoir exécutif si la présidence est vacante.
Mais le président actuel Emile Lahoud ne reconnaît pas le gouvernement du Premier ministre Fouad Saniora comme légitime depuis la démission des ministres chiites il y a un an. Le président libanais a déclaré qu’il ne transmettrait pas le pouvoir au Premier ministre.
Des membres de l’opposition l’ont appelé à nommer une nouvelle administration avant son départ, un acte que la coalition au pouvoir considère illégal.
Bernard Kouchner reste au Liban
Suite à l’incapacité des parties à se mettre d’accord sur un candidat pour la présidence, les élections libanaises ont été repoussées à vendredi 23 novembre.
Le ministre des Affaires étrangères français a répété qu’il ne partirait pas du Liban tant qu’un nouveau président ne serait pas élu.