Par Stewart Ain - Adaptation française de Sentinelle
Par webmaster, lundi 5 novembre 2007 à 04:29 :: Points de vue :: #494 :: rss
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Alors que les délégués de 10 pays se rassemblent à New York dimanche pour une conférence de deux jours centrée sur les Juifs déplacés de leur pays arabe d’origine, on se demande de plus en plus pour savoir si cette question sera une priorité pour le gouvernement Olmert quand la question des réfugiés palestiniens sera soulevée au sommet d’Annapolis, Maryland.
Des officiels de Justice des Juifs des Pays Arabes (JJAC en anglais, Ndt), qui tiendront les réunions du conseil d’administration ici, insistent pour que toute discussion sur le problème des réfugiés inclue aussi les réfugiés juifs, puisque des centaines de milliers furent forcés de s’enfuir ou expulsés, avec des pertes inouïes de propriétés. Paradoxalement, le gouvernement israélien a été moins que secourable pour cet effort, et la réunion à venir ici peut apporter une confrontation de ce genre puisque les officiels du gouvernement y assisteront.
Particulièrement préoccupants, les récents commentaires de la ministre israélienne des affaires étrangères Tzipi Livni, qui a déclaré en septembre à la Knesset qu’un Etat palestinien est la « solution nationale intégrale au problème des réfugiés (palestiniens) ». elle l’a mentionné de nouveau le mois dernier aux Nations Unies, mais à aucune occasion, elle n’a mentionné qu’il y avait des réfugiés juifs dont les droits doivent aussi être pris en compte. Il y a juste quelques semaines, le Premier Ministre israélien Ehud Olmert parla de la « dureté » que les Palestiniens avaient subie du fait du conflit israélo-palestinien, mais il ne fit aucune mention des Juifs qui firent l’expérience d’une même dureté, souligna l’organisation.
Silvan Shalom, chef politique sépharade proéminent, du parti d’opposition Likoud, qui servit comme ministre des affaires étrangères d’Israël de 2003 à 2006, dit qu’il croit que le gouvernement Olmert « n’est pas engagé » dans cette question.
Shalom, qui en tant que ministre des affaires étrangères, parlait fréquemment des Juifs déplacés des pays arabes, a déclaré au journal ‘The Jewish Week’ : « je pense qu’ils ne procèdent de la même façon que moi ; je pense qu’ils sont moins engagés ». Il déclara que si on décide qu’une compensation est due aux Palestiniens qui devinrent des réfugiés du fait de la guerre d’indépendance d’Israël en 1948, la compensation doit aussi aller aux Juifs déplacés de leur pays arabe. “Il ne doit pas y avoir une situation où les Juifs des pays arabes sont oubliés”, dit Shalom. Il ajouta qu’une compensation pour les Juifs « doit être fondée sur des droits égaux et la réciprocité » avec les Palestiniens. Des observateurs suggèrent que Livni et d’autres membres du gouvernement ne prêtent pas l’oreille à cette cause, d’abord défendue par des sephardim, qui constituent la majorité des Juifs en Israël aujourd’hui, ou craignent que se centrer sur les réfugiés ne fera qu’augmenter l’attention sur la cause palestinienne.
Le fait qu’Israël ait absorbé autant de réfugiés, à grands frais et avec dureté, plutôt que de les laisser languir, ne doit pas être utilisé contre Israël, a déclaré un officiel du JJAC.
Pour renforcer le dossier des Juifs déplacés, Stan Urman, directeur général du groupe, a dit qu’en passant en revue les archives des Nations Unies afin d’examiner la couverture presse de ce problème, il est tombé sur un article de Une dans le ‘New York Times’ daté du 16 mai 1948. Le titre de l’article était : « Juifs en grave danger dans tous les pays arabes ». L’article citait un projet de loi de la Ligue Arabe qui disait que 900.000 juifs vivant dans les pays arabes seraient considérés « membres de la minorité juive de l’Etat de Palestine ». Les juifs considérés comme des sionistes actifs seraient ensevelis, et leurs biens confisqués. Et l’article détaillait aussi comment les Juifs étaient persécutés dans différents pays arabes.
“Le monde arabe d’aujourd’hui pratique quatre ‘Non’”, dit Uman. « Il dit qu’il n’y a jamais eu aucune population juive importante dans les pays arabes, qu’ils n’étaient pas mal traités, qu’ils sont partis de leur propre gré sans abandonner aucune propriété derrière eux, et qu’ils n’ont aucun droit à une compensation ».
Le document de la Ligue Arabe, dit-il, démontre que ces dénégations, sont des « mensonges éhontés ».
“Nous avons la preuve que la communauté politique de la Ligue Arabe en 1947 complotait parmi tous les sept pays arabes pour persécuter leurs populations juives, et pour les utiliser comme des armes contre l’Etat d’Israël », dit Uman. « J’ai une litanie de législations adoptées par les pays arabes qui reflètent le projet de loi – retirant aux Juifs leur citoyenneté, ainsi que leur droit de vote et leur propriété ».
Pour qu’un paix israélo-palestinienne soit “solide et durable, elle doit résoudre les questions d’importance pour toutes les parties”, ajouta Uman. « Pour aller de l’avant vers la réconciliation, nous avons besoin de vérité et de justice, exactement comme l’Afrique du Sud a mis en place des commissions dans lesquelles les Blancs durent reconnaître la façon dont ils persécutèrent la majorité noire. Il faut reconnaître que les Juifs furent aussi victimes du conflit israélo-arabe, et que la première injustice fut le viol de masse des droits de l’homme des Juifs dans les pays arabes. Nous ne pouvons pas permettre une deuxième injustice ».
Uman dit que la question des réfugiés palestiniens sera sur la table à Annapolis, « et nous voulons être sûrs que la détresse et la fuite des Juifs des pays arabes sera aussi sur la table ».
De plus, Uman dit que des juristes de Washington examinent deux résolutions qui déclarent que toute référence explicite aux réfugiés palestiniens doit être recoupée par une référence aux réfugiés juifs, chrétiens et aux autres.