Shimon Peres : Israël pourrait faire la paix maintenant avec les Palestiniens
13 novembre 2007 -
Le flash info du Jerusalem Post édition française
Le président Shimon Peres a déclaré lundi 12 novembre qu’il est persuadé que son pays pourrait maintenant faire la paix avec les Palestiniens. "Je pense que nous pouvons maintenant faire la paix avec les Palestiniens", a dit le chef de l’Etat hébreu au cours d’une conférence de presse conjointe avec son hôte, le président turc Abdullah Gul. Toutefois, Peres a souligné que le processus pourrait ne pas être rapide. "Il faut du temps pour faire la paix", a-t-il insisté.
La déclaration optimiste de Shimon Peres survient alors qu’Israéliens et Palestiniens préparent depuis des semaines la conférence internationale parrainée par Washington et qui devrait avoir lieu à la fin du mois à Annapolis (Maryland) avec pour objectif de relancer les pourparlers de paix entre les deux parties.
Shimon Peres a salué la participation à cette conférence de tous les "pays modérés", estimant que "la voix de la paix n’en sera que plus forte et sonore". "Tous les participants sont décidés à ce qu’Annapolis ne soit pas un échec, à ne pas laisser cette chance", a souligné Shimon Peres en mettant toutefois en garde contre de trop grands espoirs que pourrait faire naître cette qui ne peut constituer, selon lui, un point de départ.
ISRAËL - AUTORITE PALESTINIENNE
Série de perquisitions dans le cadre des enquêtes sur Olmert
Plus de 100 enquêteurs de la brigade des fraudes ont effectué des perquisitions dans une vingtaine de bureaux dimanche 11 novembre, à la recherche de preuves dans trois enquêtes visant le Premier ministre Ehoud Olmert. Selon des sources policières, tandis qu’Olmert a fort à craindre dans deux affaires de conflit d’intérêt et de transactions immobilières douteuses, le Premier ministre ne devrait pas être poursuivi dans le scandale de la Banque Leumi.
Le gouvernement envisage une nouvelle libération de prisonniers avant Annapolis
Le Premier ministre Ehoud Olmert et le ministre de la Justice Daniel Friedmann ont annoncé lundi 12 novembre leur intention de demander au gouvernement d’approuver une nouvelle série de libérations de prisonniers palestiniens avant la réunion d’Annapolis prévue fin novembre.
D’après un officiel du gouvernement qui s’exprimait lundi à la radio publique, le nombre et l’identité des prisonniers concernés n’ont pas encore été déterminés et seront fixés par le gouvernement.
Dimanche meurtrier sur les routes
Six personnes, dont quatre enfants, ont été tuées dimanche 11 novembre dans des collisions attribuées selon la police aux routes rendues glissantes par la pluie.
Dans un premier accident, trois enfants et un soldat ont été tués sur la route reliant Jérusalem à Jéricho lorsque le chauffeur du camion où ils se trouvaient a perdu le contrôle du véhicule pour venir percuter un autobus. Les quatre passagers ont été tués sur le coup. Quatre autres personnes ont été blessées.
Plus tôt dans la journée, une enfant de sept ans du village bédouin de Beir Ajaj dans le Néguev a été écrasée par un autobus.
Dans un autre incident, une femme de 60 ans a été tuée et trois personnes ont été blessées près de Rehovot dans une collision entre deux véhicules.
Les victimes de dimanche portent le nombre total de tués sur les routes depuis le début de l’année à 376.
L’oligarque soupçonné d’avoir comploté contre le régime géorgien serait en Israël
Le riche financier de l’opposition géorgienne Badri Patarkatsichvili, qui a annoncé son intention de se présenter contre Mikhaïl Saakachvili à la présidentielle du 5 janvier, se trouverait en Israël.
Patarkatsichvili a exhorté dimanche la communauté internationale, et surtout Washington, à intervenir pour que cesse l’état d’urgence en Géorgie. "L’Occident, et particulièrement les États-Unis, ont une responsabilité spéciale. Je demande aux pays amis de la Géorgie d’aider à protéger la démocratie", a-t-il lancé dans un communiqué.
"Maintenant, le reste du monde aussi a compris ce que veut dire la démocratie à la manière de Saakachvili," a-t-il ajouté.
L’état d’urgence a été imposé mercredi pour 15 jours par le président géorgien, alors que des manifestations d’oppositions avaient dégénéré dans les rues de Tbilissi, réprimées violemment par les forces de l’ordre. Les chaînes de télévision indépendantes se sont vues interdites de diffusion.
Depuis vendredi, la justice géorgienne accuse Patarkatsichvili d’avoir comploté pour renverser Saakachvili, et Patarkatsichvili est depuis parti pour l’étranger.
Patarkatsichvili a bâti sa fortune en Russie pendant les années 90. Il est revenu en Géorgie au début des années 2000, y fondant la chaîne de télévision indépendante Imedi, considérée comme principal porte-voix de l’opposition et aujourd’hui contrôlée par News Corp, du magnat de la presse Rupert Murdoch.
Ankara envisage d’acquérir des systèmes d’armements israéliens
Israël et la Turquie mènent actuellement des pourparlers en vue de la vente possible d’un système de missile balistique Arrow et d’un modèle du satellite espion Ofek à Ankara.
Des sources turques ont déclaré dimanche 11 novembre au Jerusalem Post que des responsables sécuritaires israéliens s’étaient récemment entretenus à ce sujet avec leurs homologues turcs à Ankara. Le ministre de la Défense Ehoud Barak devrait effectuer une visite officielle en Turquie en janvier prochain et apporter la dernière touche aux négociations.
La Turquie et Israël négocient depuis des années sur la vente du système Arrow, et tout accord dépend de l’approbation du gouvernement américain, qui finance le programme à hauteur de 30%.
Dimanche, le président Shimon Peres est arrivé à Ankara sous une lourde sécurité pour une visite de trois jours, à l’invitation de son homologue Abdullah Gul.
Peres et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas doivent se retrouver lundi dans la capitale turque au forum économique réunissant des industriels et hommes d’affaires turcs, israéliens et palestiniens. Les participants devraient profiter de l’occasion pour annoncer la signature d’un accord tripartite sur la création d’une zone industrielle en Judée-Samarie.
Un pétard interrompt un match de basket à Malha
"Nous passons d’un incident tragique à l’autre", a déploré lundi à la radio de l’armée le ministre de la Culture, des Sciences et des Sports Ghaleb Majadle en référence à l’incident dramatique qui a eu lieu dans la salle de basket-ball de Malha dimanche soir, au cours duquel un garde chargé de la sécurité a perdu trois doigts dans l’explosion d’un pétard lancé sur le sol pendant un match de basket-ball entre Hapoel Holon et Hapoel Jérusalem.
"L’état d’urgence doit être déclaré, avec les implications qui en découlent. Nous devons traiter [ce genre d’incidents] sans pitié et immédiatement. Nous ne devons pas aspirer à éduquer, mais à punir et punir fermement, même au point d’évincer un club de la ligue", a ajouté le ministre.
A une minute et demie de la fin de la rencontre, un supporter assis dans la section Amir de Malha a jeté le pétard sur le terrain, obligeant le garde à courir et à attraper l’explosif à pleines mains.
Une explosion a alors retenti dans toute la salle et les joueurs, les supporters et le personnel de sécurité ont commencé à courir dans toutes les directions. Les auxiliaires médicaux de Magen David Adom se sont rapidement rendus sur les lieux et ont aussitôt entrepris de s’occuper des blessés.
La police a arrêté quatre supporters d’Hapoel Holon, soupçonnés d’être impliqués dans l’incident.
Le gouvernement renonce à contrôler le prix du pain
Le gouvernement a approuvé dimanche 11 novembre une série de compensations provisoires pour aider les familles à faible revenu à faire face à la hausse du prix du pain. Il s’agit de la première étape des réformes qui devraient faire passer la tarification contrôlée du pain par le gouvernement aux mains des boulangeries du pays.
"C’est la première fois dans l’histoire de l’Etat Israël que le gouvernement offre une compensation suite à une augmentation des prix d’un produit spécifique," a déclaré le ministre de l’Industrie, du Commerce et du Travail Eli Yishai.
Les spécialistes estiment qu’une fois que le prix du pain ne sera plus l’objet de la surveillance gouvernementale, il pourrait augmenter de 10 à 20 %.
Conformément au projet de compensation provisoire proposé par le ministère d’Yishai, un bonus unique de 60 millions de shekels sera réparti entre les familles à faible revenu par l’Institut de la sécurité sociale pour compenser la hausse du prix du pain. Chaque famille recevra de 60 à 180 shekels.
Gaza : le Hamas ouvre le feu sur une manifestation à la mémoire de Yasser Arafat
Les forces du Hamas ont ouvert le feu lundi 12 novembre à Gaza lors d’une manifestation rassemblant plusieurs dizaines de milliers de participants, à l’occasion de l’anniversaire de la mort de l’ancien président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat. Selon un bilan provisoire des hôpitaux et du Fatah, on compte cinq morts et 31 blessés.
Trois personnes ont été grièvement blessées et sont dans un état critique, dont un policier du Hamas atteint d’une balle dans la tête. Le rassemblement de lundi à l’appel du Fatah était le plus important depuis la prise du pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza, en juin dernier.
Plusieurs dizaines de milliers de partisans du Fatah, arborant des portraits de Yasser Arafat et des drapeaux jaunes aux couleurs du mouvement s’étaient rassemblés sur une grande place du centre de Gaza. Des responsables du Hamas ont affirmé avoir ouvert le feu sur des manifestants qui jetaient des pierres sur des bâtiments des forces de sécurité.
Les forces du Hamas s’étaient déployées en nombre en prévision de la manifestation et des policiers étaient postés sur les toits. Le mouvement de la résistance islamique a accusé des tireurs du Fatah d’avoir blessé cinq de ses policiers.
Deux parlementaires du Hamas arrêtés par Tsahal
Les soldats de Tsahal ont arrêté tôt lundi 12 novembre deux parlementaires du Hamas en Cisjordanie, ont annoncé des responsables du mouvement de la résistance islamique.
Tsahal n’a fait aucun commentaire sur ces interpellations.
Ces arrestations portent à 41 le nombre de parlementaires du Hamas détenus par Israël. Deux autres parlementaires sont en fuite. La plupart ont été arrêtés en juin dernier.
Les deux parlementaires arrêtés lundi ont été identifiés comme étant Mariam Saleh de Ramallah et Khaled Tafesh de Bethleem.
Un soldat tué dans un accident sur le plateau du Golan
Le sergent-chef Asaf Waxman, 28 ans, de Rishon Leziyon, a été tué et quatre autres soldats ont été légèrement blessés lundi 12 novembre lorsque le véhicule blindé dans lequel ils se trouvaient s’est retourné durant un exercice sur les hauteurs du Golan.
Les pompiers de Katzrin ont été dépêchés sur place pour tenter de secourir les soldats piégés dans le véhicule.
Les quatre soldats blessés ont été évacués par hélicoptère vers l’hôpital Poriya de Tibériade.
Barak suspend les débats sur la série d’avantages destinés aux réservistes
Durant la réunion hebdomadaire du dimanche 11 novembre, le ministre de la Défense Ehoud Barak a suspendu les discussions sur le projet portant sur l’allocation d’avantages aux réservistes, après un débat avec des représentants du ministère des Finances, opposés à certains des avantages. Barak exige que les bénéfices soient examinés dans leur ensemble et non pas séparément.
C’est la première fois depuis deux ans que la question des bénéfices alloués aux réservistes est soulevée lors de la réunion du cabinet.
"Les intentions sont bonnes, mais leur exécution est problématique," a déploré le réserviste Aleh Miknovsky. "On nous parle d’avantages depuis des années, mais quand la question est enfin sur la table, [le gouvernement] commence à regarder chaque centime et n’approuve rien en fin de compte."
La série de bénéfices comprend une remise d’impôt sur le revenu significative pour les réservistes, ainsi qu’une réduction des taxes municipales et de la redevance télé. De plus, les réservistes seraient prioritaires pour les emplois gouvernementaux.
Mazouz accusé de "paralyser le gouvernement"
Les ministres étaient nombreux dimanche 11 novembre à vilipender le procureur général Menahem Mazouz suite à sa décision de bloquer les sanctions contre la bande de Gaza.
Bien que le plan ait déjà reçu l’approbation du ministre de la Défense Ehoud Barak, Mazouz a décidé de suspendre son application, arguant que les conséquences de ces coupures sur la situation humanitaire à Gaza devaient être estimées.
En suspendant ponctuellement la fourniture d’électricité ou de carburant, Israël espère amener les Palestiniens à faire pression sur les groupes terroristes pour qu’ils cessent les tirs quotidiens de roquettes Kassam sur Israël. Le gouvernement affirme qu’il ne s’agit pas d’un châtiment collectif mais des conséquences de son retrait de 2005 de la bande de Gaza.
Les critiques les plus acerbes ont émané du ministre de la Justice Daniel Friedmann, qui a accusé Mazouz de "paralyser le gouvernement". "Le rôle du procureur général est de dire si une politique particulière est bonne ou non", a expliqué Friedmann. "Mais Mazouz agit comme un commandant".
Pour le ministre de la Défense Ehoud Barak, "le gouvernement doit agir comme une entité souveraine - la branche exécutive doit ordonner à l’establishment de la défense d’agir. Le procureur général doit conseiller et si quelqu’un veut porter plainte auprès de la cour suprême, il doit le faire et déposer une requête".
INTERNATIONAL
Mahmoud Ahmadinejad fustige les "traîtres" qui critiquent son programme nucléaire
Mahmoud Ahmadinejad a fustigé lundi 12 novembre les "traîtres" qui critiquent son programme nucléaire et a juré de montrer leur collaboration avec les ennemis de l’Iran, a annoncé l’agence officielle IRNA.
"Ce sont des traîtres", a déclaré le président iranien à l’adresse de ceux qui critiquent le programme nucléaire. "Sur la base de l’engagement que j’ai pris devant le peuple, nous ne reculerons pas, nous ne céderons pas (...) Nous ne disons rien aujourd’hui en raison du caractère sensible de certaines informations, mais dès la fin de la question nucléaire, nous révélerons tous les tenants et les aboutissants", a-t-il devant un groupe d’étudiants.
Islamabad assure que son armement nucléaire est à l’abri de toute menace d’Al-Qaïda ou des talibans
Le Pakistan a assuré lundi 12 novembre que ses armes nucléaires étaient en sécurité et qu’il n’y avait aucun risque que cet armement tombe aux mains des talibans ou de membres d’Al-Qaïda qui ont étendu leur contrôle au-delà des régions frontalières du nord-ouest entre le Pakistan et l’Afghanistan.
Réagissant aux remarques faites à Washington par l’ancien ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU John Bolton et d’autres, le porte-parole du ministère pakistanais des Affaires étrangères Mohammed Sadiq a souligné qu’il existait "de nombreux niveaux de commandement et de contrôle et il n’y a aucun danger que ces armes tombent dans aucune main". "Le programme nucléaire du Pakistan est bien gardé", a insisté Sadiq.
La semaine dernière, John Bolton avait exhorté le gouvernement américain à apporter son soutien au général-président Pervez Musharraf pour protéger l’armement nucléaire d’une éventuelle menace islamiste, et ce malgré l’état d’urgence qu’il a instauré.