20.11.07

LE PRESIDENT DES OULEMAS PALESTINIENS RECLAME UNE FATWA INCRIMINANT TOUT PAYS QUI RECONNAITRAIT ISRAEL

lundi 19 novembre 2007 - 12h40, par Mediarabe.info


Le président du « Rassemblement des Oulémas de Palestine », Marwane Abou Rass, insiste sur la nécessité de libérer Jérusalem, « une libération qui passe nécessairement par une guerre de tranchées et non par la diplomatie des hôtels ».

Selon le quotidien saoudien « Al Watan », Abou Rass a lancé un appel à tous les oulémas de la nation islamique, leur demandant d’éditer une fatwa exécutoire qui empêcherait tout pays musulman de reconnaître l’Etat d’Israël. Ce « décret religieux » viserait à incriminer les pays susceptibles de céder aux pressions et de reconnaître l’Etat juif et d’abandonner le droit de retour des Palestiniens. Lors d’un colloque consacré au « à la lecture légale du sommet d’Annapolis », Abou Rass a mis en garde contre « les concessions que les Arabes et les Musulmans puissent faire et estimé que toute reconnaissance d’Israël serait une violation de la Charia ». Et d’ajouter que « la fatwa réclamée ferait de tout pays qui enfreindrait ainsi la Charia tomberait dans l’impiété ».

Le président du Rassemblement des Oulémas de Palestine a ajouté que « la question du retour des réfugiés palestiniens est cruciale et elle concerne toute la nation islamique. Le droit du retour est inaliénable, et il est garanti par la loi divine ». Abou Rass n’a pas épargné le chef des tribunaux islamiques palestiniens, Taïssir Tamimi, lequel avait autorisé les musulmans à « se rendre à la mosquée Al-Aqsa avec un visa délivré par les autorités israéliennes ». Car, selon Abou Rass, « cette position équivaut à une reconnaissance d’Israël et une normalisation avec l’Etat juif ». Il s’en est pris avec virulence à Tamimi, qui a été invité aux Etats-Unis et qui s’y trouve toujours. Abou Rass a enfin estimé que « la libération de Jérusalem ne peut s’obtenir par la diplomatie des hôtels mais par une guerre des tranchées », faisant un jeu de mot : « harb Khanadek wala Fanadek » (guerre de tranchées et non d’hôtels).

Lire l'article original : Al Watan - Arabie saoudite