AFP
La Ligue de défense juive (LDJ) a démenti ce soir auprès de l'AFP que des militants de la LDJ aient agressé trois lycéens, dont deux d'origine maghrébine, à Paris et a "fermement condamné" une telle agression.
"Nous démentons avec la plus grande fermeté que des militants de la Ligue auraient agressé des lycéens devant le lycée Janson-de-Sailly (XVIe arrondissement)" jeudi, a déclaré Yair Cohen, un des porte-parole de la LDJ.
Si la LDJ fait du tractage devant les facultés, elle n'en fait pas devant les lycées, a précisé M. Cohen. "Nous dénonçons des faits qui nous sont totalement étrangers", a-t-il insisté.
Concernant la présence de tracts de la LDJ devant ce lycée parisien, il a évoqué l'hypothèse que "des jeunes sympathisants aient retrouvé des tracts à la fin des manifestations pro-israéliennes qui se sont tenues à Paris et auraient pris l'initiative de vouloir faire ça devant ce lycée".
La LDJ a "condamné" en outre "avec la plus grande fermeté cette agression dont ont été victimes des jeunes d'origine maghrébine" et a "rappelé que si des jeunes ou moins jeunes voulaient importer le conflit actuel entre Israël et Gaza, ils trouveraient la Ligue en travers de leur chemin".
Selon M. Cohen, la LDJ est "une organisation sioniste qui s'efforce tous les jours de lutter contre l'anti-sionisme donc contre l'anti-judaïsme ou l'antisémitisme".
La LDJ revendique "une centaine d'adhérents, des jeunes entre 18 et 35 ans, en région parisienne". "En cas de menace grave sur la communauté, nous pourrions mobiliser environ un millier de personnes", a estimé Yair Cohen.
Interrogé sur les affirmations d'associations qui font de la LDJ une organisation interdite en Israël et aux Etats-unis, M. Cohen a fait valoir que la LDJ "partageait le même logo que le mouvement Kach, interdit en Israël, et que la Jewish Defense League, interdite aux Etats-unis" mais qu'elle "était indépendante et n'avait aucun contact avec ces mouvements".