29.1.09
Tentative de rapprochement Washington-Téhéran
La Maison Blanche.
Par JPOST.FR
La nouvelle administration américaine a choisi de rédiger une lettre de réconciliation adressée à l'Iran et destinée à réchauffer les relations diplomatiques entre les deux pays, en vue de futurs échanges directs entre Washington et Téhéran, rapportait le quotidien The Guardian jeudi.
La rédaction du document aurait commencé au lendemain de l'élection du nouveau président des Etats-Unis, Barack Obama, en novembre dernier. Ce dernier avait reçu message de félicitations de la part de son homologue iranien, Mahmoud Ahmadinejad.
De source diplomatique, le document viserait notamment à modifier le ton employé jusqu'à présent par les Etats-Unis dans leurs échanges avec Ahmadinejad. Obama souhaiterait assurer à Téhéran qu'il ne cherche pas à renverser le régime islamique mais seulement à l'inciter à modifier son comportement.
L'une des versions de la lettre appelle le leader iranien à observer le niveau de vie de ses voisins, bien supérieur, et à considérer les avantages que pourrait amener la reconnaissance de la communauté internationale.
Bien que le caractère du message soit principalement celui de la conciliation, le président américain appelle également son homologue à ne plus promouvoir la terreur.
Une fois complétée, la lettre sera soit envoyée à l'Ayatollah Ali Khamenei soit publiée en tant que lettre ouverte.
Mercredi, un proche conseiller d'Ahmadinejad, Aliakbar Javanfekr, a déclaré que l'Iran ne comptait pas se soumettre aux demandes de l'administration américaine concernant la fin de ses activités nucléaires. "Nous n'avons aucune activité 'non pacifique' à suspendre. Toutes nos activités sont à caractère pacifique et sous la supervision de l'AIEA", a-t-il poursuivi.
Concernant l'évocation d'échanges directs avec Washington, Javanfekr a déclaré : "Nous sommes disposés à discuter, mais à quelques conditions… qui comprennent la fin de la présence militaire américaine en Irak et en Afghanistan."
Plus tôt mercredi, Ahmadinejad a appelé à de "profonds changements" de la politique étrangère américaine - dont notamment la fin du soutien apporté à Israël et des excuses officielles concernant certains "problèmes causés" à la République islamique.