27.1.09
Peut-on comparer le Coran à Mein Kampf?
JPost.com
By MANFRED GERSTENFELD
La semaine dernière, la Cour d'Appel d'Amsterdam a statué que le ministre de la Justice devait présenter une affaire contre le parlementaire hollandais, Geert Wilders. Ce responsable du parti de droite a fait un certain nombre de remarques extrémistes concernant l'Islam et les Musulmans, tel que celle comparant le Coran à un 'Mein Kampf islamique" et faisant référence à "l'Islam fasciste". La Cour néerlandaise a considéré que le contenu de telles affirmations "affectait la dignité des Musulmans". Le bureau du ministre de la Justice avait précédemment conclu que ces affirmations et des déclarations similaires n'étaient pas punissables.
Wilders avait d'abord été choqué par la décision de la Cour, mais il pourrait tourner l'affaire en un jugement médiatique, soulignant la menace, pour le monde occidental, des forces violentes et de l'incitation à la haine promues par le monde musulman. Ses avocats ont parcouru les sites Internet tels que FrontPageMagazine, Jihad Watch et le MEMRI, pour apporter des preuves éloquentes de ses deux revendications majeures.
La première étant que de nombreuses autorités musulmanes radicales, Sunnites et Chiites, appellent au crime de la même façon que le faisaient les Nazis.
La seconde revendication étant que ces appels sont rarement rejetés ou contredits par les communautés musulmanes.
Les avocats de Wilders apporteront la preuve d'appels multiples au génocide destinés à encourager l'établissement d'une loi islamique à travers le monde, ainsi que des fatwas et des déclarations des autorités musulmanes religieuses soutenant les attaques suicides ou comparant les athées à des animaux. Ces déclarations étant prétendument basées sur le Coran et les Hadiths (traditions religieuses musulmanes).
Les avocats pourront également citer le Sheikh Mohammed Sayyid Tantawi de l'Université d'Al-Azhar au Caire, l'un des plus haut clercs du monde sunnite, qui s'est déclaré en faveur des attentats suicides. Tantawi a également appelé les Juifs, les descendants des cochons et des singes. Seul le choix des animaux diffère du langage nazi qui préférait les rats et la vermine.
Le Sheikh Youssef Al-Qaradhawi, leader spirituel des "Frères musulmans" vivant au Qatar, a notamment approuvé les attentats suicides contre des hommes, des femmes et des enfants israéliens. En dépit de cela, Ahmed Marcouch, membre proéminent du parti travailliste néerlandais, a demandé en 2005 à la mairie d'Amsterdam -qui avait alors refusé- de subventionner le voyage de Youssef Al-Qaradhawi aux Pays-Bas.
L'opinion néerlandaise est divisée quant à la décision de la Cour. 50% de la population s'esy opposée au jugement du Parlementaire, alors que 43% se sont prononcés en faveur. Un pourcentage similaire s'attend à ce que les relations avec les Musulmans se détériorent à la suite de l'affaire.
La décision de la Cour a augmenté la popularité de Widers, seul politicien hollandais connu internationalement. Ces dernières années, des centaines de menaces de mort ont été prononcées à l'encontre du politicien.
Le procès drainera probablement l'attention de l'opinion internationale. Le Wall Street Journal a écrit que les Hollandais importaient les lois saoudiennes stipulant que le blasphème pouvait être puni. Une campagne internationale de financement à la Défense de Wilders a déjà été lancée.
Certains aspects de cette affaire sont juifs également. Les semaines passées, des participants de nombreuses manifestations anti-israéliennes aux Pays-Bas ont scandé des slogans antisémites, notamment, "Hamas! Hamas! Les Juifs vers la chambre à gaz!". Certaines de ces manifestations avaient été organisées par des organisations musulmanes et n'ont admis que peu de réactions de la part de la Police.
Le verdict de ce jugement apportera notamment une réponse quant aux déclarations faites sur la Bible.
Quelqu'en soit la conclusion, la notoriété de Wilder est amenée à grandir. S'il est déclaré coupable, certains le verront comme un martyr. S'il est acquitté, beaucoup pourraient commencer à répéter ses déclarations.
Dans l'un et l'autre cas, la Cour d'Amsterdam pourrait avoir ouvert une boîte de Pandore, d'une ampleur encore inconnue.
L'auteur a écrit 14 livres, dont la plupart traitait d'antisémitisme.