C’est le chef de guerre afghan Gulbuddin Hekmatyar, vétéran islamiste de la guerre contre les Soviétiques, qui a revendiqué la responsabilité de l’embuscade du 18 août au cours de laquelle dix soldats français ont trouvé la mort. C’est un grand ami des mollahs !
Gulbuddin Hekmatyar vit même par intermittence en Iran depuis 1996, date de la chute (face aux Talibans) du gouvernement islamiste que dirigeaient Rabbani, Hekmatyar et le Commandant Massoud. Hekmatyar a vécu de manière continue en Iran jusqu’en 2003, invité du sympathique Khatami !
C’est en tant que trafiquant de drogue et contact avec Ben Laden que Gulbuddin Hekmatyar a intéressé les mollahs dès 1990. Ces derniers ont d’ailleurs profité du chaos de la guerre avec les Soviétiques pour financer une dizaine de groupes islamistes paramilitaires des régions occidentales de l’Afghanistan, parmi lesquels l’Alliance du Nord du sympathique Commandant Massoud.
Pendant son séjour en Iran, Hekmatyar s’est rallié aux Talibans. Il est reparti en Afghanistan avant de détaler toujours en direction de Téhéran après l’attaque américaine en 2001. Cette fois, il a emmené dans ses bagages 24 hauts dignitaires d’Al Qaeda qui ont trouvé refuge en Iran (parmi eux les fils de Ben Laden et Sayf Al Adel, l’égyptien que les mollahs voulaient imposer en tant que le général en chef d’Al Qaeda).
Ces alliances entre des représentants de l’islamisme sunnite afghan et les mollahs chiites sont des preuves supplémentaires de l’infondé de la théorie simpliste d’une incompatibilité entre les islamistes chiites et les islamistes sunnites.
Si Paris veut retrouver le coupable de l’embuscade du 18 août, il doit s’adresser aux mollahs.
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