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Deux associations ont assigné en référé le fondateur de la Tribu Ka, groupuscule noir ultra-radical et antisémite dissous en juillet 2006 par décret présidentiel, qu'elles accusent d'avoir diffusé sur son site des propos "exhortant à la violence contre les juifs", a-t-on appris mercredi auprès du TGI de Paris.
L'audience se tiendra mercredi prochain à 10H00 devant Philippe Jean-Draher.
L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) et l'association J'accuse demandent l'interdiction du site créé et édité par Stellio Capochichi, alias Kemi Seba, le fondateur de la Tribu Ka.
Cette fois, les deux associations dénoncent "des propos criminogènes" "sans précédent".
Elles visent notamment un texte et "une vidéo d'une rare violence", dans laquelle le Mouvement des damnés de l'impérialisme, le nouveau groupement créé par Stellio Capochichi depuis la dissolution de la Tribu Ka, lance des "nuits de l'anti-impérialisme", "nuits pendant lesquelles l'impérialisme sous toutes ses formes risque d'en prendre pour son grade".
"C'est un message clair que la rue lance à l'impérialisme. Chaque semaine de nouveaux quartiers viendront se joindre à cette cérémonie. Pour des raisons de sécurité, la suite ne sera pas forcement visualisable sur le net", poursuit sur son site le MDI.
Stellio Capochichi a déjà été condamné à plusieurs reprises pour diffamation raciale. Le 7 novembre, la cour d'appel de Paris doit également rendre sa décision sur sa culpabilité éventuelle pour avoir reconstitué la Tribu Ka. Six mois de prison ferme ont été requis à son encontre.