par Rebecca Serfaty
arouts sheva
En Israël, on continue à prendre des mesures face à la menace iranienne et ces derniers jours, les préparations se finissent en vue de l’installation d’un radar américain dans le Néguev. Ce radar améliorera de façon significative le temps d’alerte en cas de tirs de missiles. Mais apparemment au sein des services de sécurité, tous ne sont pas satisfaits de la présence militaire américaine en Israël.
De hauts officiers de Tsahal ont critiqué dans le magazine américain Times l’installation du radar qui sera manipulé par des soldats américains. Selon ces officiers, même si le radar peut identifier le décollage d’un avion ou le tir d’un missile à une distance de 2400 km et donner à Israël plus de temps pour se défendre, ces avantages ont un prix : des secrets militaires israéliens pourraient être révélés aux américains. « C’est comme mettre des menottes en or à Israël », a dit l’un des officiers.
Selon le site d’information NRG, l’installation du radar en Israël sera une première quand pour la première fois, dans l’histoire d’Israël une force militaire étrangère sera en poste sur son territoire. La manipulation du radar exigera 120 techniciens et gardes.
« Le radar permettra aux Etats-Unis de surveiller de près tout ce qui bouge dans les cieux d’Israël et d’identifier jusqu’au abeilles », a expliqué un officier israélien. Malgré les capacités époustouflantes du radar, cet officier a souligné : « Même un mari et une femme préfèrent garder certaines choses pour eux mêmes. Maintenant nous sommes nus devant les Etats-Unis ».
Israël n’aura pas un accès direct aux données enregistrées par le radar, selon NRG ; les renseignements israéliens ne recevront des données filtrées que quand ils en auront besoin, sauf bien sûr en cas d’attaque sur Israël.
Les critiques entendues au sein de l’armée touchent également le ministre de la Défense, Ehoud Barak. Pour certains membres des services de sécurité cités dans le Time, Barak a pris une décision sans consulter personne d’autre que le chef d’état major, Gaby Ashkenazy.
L’une des personnes qui s’expriment dans le Time a indiqué qu’au mois de juillet, Barak avait demandé au ministre de la Défense américain, Robert Gates, de placer le radar en Israel, après que la Turquie et la Jordanie avaient refusé l’installation de ce système chez elles.
Le Time et les personnes qui y témoignent ont également évoqué l’influence de l’installation du radar sur les relations entre Israël et la Russie. Les Russes sont encore fort en colère suite aux conseils qu’Israël a donné à la Géorgie en matière de sécurité. La portée du radar permettra aux Etats-Unis de suivre les avions dans le sud de la Russie, ceci devrait augmenter la motivation de Moscou de fournir à la Syrie et à l’Iran des batteries de missiles anti aériens de type SA 300.
Tsahal est également inquiet du fait que Barak n’a pas tenu compte de la possibilité que le radar ait une influence sur les opérations de l’armée. Des spécialistes israéliens de sécurité ont exprimé leurs craintes que les radiations produites par le radar ne portent atteinte à la précision des nouveaux missiles anti chars à l’essai dans le Néguev.