31.10.08

Une campagne pour Jérusalem




Par Guy Senbel
pour Guysen International News

Cette semaine, nous souhaiterions attirer l’attention de nos lecteurs sur la décision de Tzipi Livni de renoncer à poursuivre les consultations en vue de former un nouveau gouvernement, et d’opter ainsi pour la tenue d’élections législatives anticipées en Israël. Le destin national d’une femme politique, que l’opinion compare volontiers à Golda Meir, est en panne.


Le Président de l’Etat Shimon Pérès lui avait confié la responsabilité de former un gouvernement après sa victoire contre Shaoul Mofaz dans la course à la présidence de Kadima. Elle devra maintenant convaincre l’opinion, appelée aux urnes au cours de l’hiver prochain.

Certains attribuent l’échec des négociations menées par Tzipi Livni avec l’ensemble des partis de la Knesset à un manque d’expérience, voire à un manque d’indulgence à l’égard de ceux qui en demandaient trop. C’est d’ailleurs avec cet argument qu’elle justifie sa décision : « J’ai fait des offres raisonnables », mais « les demandes formulées par certains partis sont inacceptables. Il y a des éléments de l’Etat qui ne se marchandent pas ».

Certes, les tractations avec le Shaas font légende dans l’histoire de la démocratie israélienne, mais si Tzipi Livni n’a pas réussi à convaincre les leaders politiques de plusieurs partis, c’est surtout parce qu’elle refuse de geler les négociations avec les pays arabes. « J’ai une responsabilité envers le pays » affirme-t-elle, répondant au Likoud, qui lui reproche son absence d’engagement à ne pas diviser Jérusalem.

Pour Tzipi Livni, qui a mené tant bien que mal les négociations avec les Palestiniens en tant que Ministre des affaires étrangères, la question de la division de Jérusalem était à éviter. Elle a resurgi le 19 octobre dernier lorsque le leader travailliste et Ministre de la défense Ehoud Barak a déclaré « qu’il était temps de relancer les négociations de paix dans la région » et qu’il s’intéressait à nouveau au plan de paix arabe proposé par les Saoudiens en 2002.

L’initiative saoudienne propose toujours la reconnaissance de l’Etat juif par l’ensemble du monde arabe en échange du retrait israélien des territoires acquis durant la guerre des Six Jours en 1967. Le plan saoudien demande également la constitution d'un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale et le droit au retour des réfugiés palestiniens et de leurs descendants.
Il y a un an environ, alors qu’il demandait aux Israéliens de se préparer à de douloureuses concessions, Ehoud Olmert avait qualifié de positive l’initiative saoudienne, rejetant toutefois catégoriquement les négociations relatives au retour des réfugiés.

La surenchère pacifique d’Ehoud Barak, allié stratégique supposé de la Présidente de Kadima, aura sans doute précipité l’échec des négociations menées par Tzipi Livni. Barak n’a pas hésité à communiquer sur l’intérêt qu’elle pouvait porter à l’initiative saoudienne… En la positionnant ainsi un peu plus à gauche sur l’échiquier politique israélien, il est parvenu à semer le trouble sur les véritables intentions de Kadima.

La campagne pour l’élection de la prochaine Knesset devrait donc être centrée sur la question de l’avenir de Jérusalem. Ultime étape vers la paix pour les uns, le partage de Jérusalem reste pour la grande majorité des membres de la Knesset une solution inacceptable.

La campagne électorale a donc commencé. Guysen TV propose à ses téléspectateurs, de plus en plus nombreux, de la suivre au quotidien. Ce sont aujourd’hui des centaines de milliers de téléspectateurs qui peuvent regarder la chaine d’information du Moyen Orient sur le câble et la plupart des plateformes, dont la « BBox », qui accueille Guysen TV depuis quelques jours.

Ce soir, nous pensons à Guilad Shalit, soldat de Tsahal et citoyen français, retenu en otage par le Hamas depuis 859 jours. Noam Shalit, son père, déplore l’absence de réel engagement des responsables politiques israéliens à l’heure où s’engage la campagne électorale. D’ailleurs c’est le Président égyptien Hosni Moubarak qui a annoncé cette semaine que Guilad Shalit « se porte bien ». Guilad a reçu la lettre que ses parents avaient transmise au Président Sarkozy. Partout au Moyen Orient, on attend de lire sa réponse.

REVUE DE LA PRESSE ISRAELIENNE

Sondages en Israël : la droite en tête

Le Flash info du Jerusalem Post édition française


Selon un sondage publié jeudi par le quotidien Haaretz, Binyamin Netanyahou devrait diriger la prochaine coalition avec 61 sièges regroupant le Likoud, les partis orthodoxes et le parti Union Nationale-PNR. Selon cette enquête d’opinion, le bloc de centre gauche dirigé par Tzipi Livni avec les travaillistes et Meretz n’obtiendrait que 59 sièges.

Les deux grands partis sont au coude à coude, Kadima et le Likoud obtenant chacun 31 sièges, tandis que les Travaillistes n’en gagneraient que 10, contre 19 dans l’actuelle Knesset.

Par ailleurs, 33% des personnes interrogées considèrent que l’ancien Premier ministre Netanyahu est le mieux placé pour traiter les problèmes de sécurité, contre 26% pour Ehud Barak et 14% pour Tzipi Livni.

Le Shas veut garder ses distances

Le Shas préfère éviter tout rapprochement avec le Likoud. Le chef du parti Shas, Eli Yishaï, a déclaré mercredi soir n’avoir aucune préférence entre Kadima, le parti travailliste et le Likoud pour former une coalition.

Par ailleurs, il a exprimé son désir d’obtenir le portefeuille de l’éducation dans le prochain gouvernement, idée que Netanyahou a vigoureusement rejetée.

Mofaz dauphin de Livni ?

Tzipi Livni, la dirigeante de Kadima, a confirmé jeudi au ministre des Transports Shaoul Mofaz qu’elle voulait qu’il soit le numéro deux du parti sur la liste des élections législatives. Livni a également proposé à Mofaz de diriger le personnel responsable des législatives à Kadima.

Les députés et ministres de Kadima s’étaient réunis mercredi à la Knesset pour décider si Mofaz devait concourir pour les élections internes de Kadima, ou s’il pouvait être placé d’office sur la liste des candidats aux municipales.

SECURITE

Shalit va bien selon Moubarak

Le président égyptien Hosni Moubarak affirme dans un entretien accordé jeudi au quotidien Yediot Aharonot que le soldat israélien Gilad Shalit, otage du Hamas depuis plus de deux ans "va bien".

"Les Palestiniens ne sont pas stupides. Ils doivent penser sérieusement à ce que seraient les conséquences s’ils le tuaient. Comment pourraient-ils obtenir la libération de centaines de détenus s’ils lui font du mal ? S’il lui arrive quoique que soit, Israël ne libérera pas un seul prisonnier", a poursuivi Moubarak.

Que reste-t-il du cessez-le-feu ?

Le fragile cessez-le-feu entre Israël et le Hamas a été rompu une fois de plus ce matin : une roquette s’est abattue sur le nord de Sdérot, dans l’ouest du Néguev. Aucun blessé n’est à déplorer.

Depuis le cessez-le-feu conclu en juin dernier, les Palestiniens ont lancé une quarantaine de roquettes et de tirs de mortier sur les localités de l’ouest du Néguev.

MOYEN-ORIENT

Prochaine rencontre entre Bush et Olmert

Washington et Jérusalem ont annoncé mercredi soir que le président américain George Bush et le Premier ministre israélien Ehud Olmert devraient se rencontrer prochainement à la Maison Blanche.

Les deux hommes, qui se sont rencontrés à multiples reprises depuis trois ans, afin de faire avancer notamment les négociations israélo-palestiniennes, se retrouvent en fin de parcours ; puisqu’Olmert dirige un gouvernement de transition et que Bush doit se retirer en janvier prochain.

Incident diplomatique évité entre Israël et l’Egypte

Le député israélien Avigdor Lieberman (Israël Beteinou), qui a souhaité mercredi que le président égyptien Hosni Moubarak "aille au diable" a été qualifié jeudi de "mal élevé" par le porte parole du ministère égyptien des Affaires étrangères.

Avigdor Lieberman avait reproché au président égyptien, Hosni Moubarak de ne jamais avoir effectué de visite officielle en Israël, ajoutant que s’il ne voulait pas venir "qu’il aille au diable".

A la suite de cette déclaration, le président israélien Shimon Peres et le Premier ministre Ehud Olmert ont appelé Hosni Moubarak pour lui présenter leurs excuses.

"Free Palestine" entre à Gaza

Le Premier ministre Ehoud Olmert a donné son accord pour que 27 activistes d’extrême gauche du bateau "Free Palestine", puisse amarrer à Gaza mercredi matin. Ils sont partis de Chypre en début de semaine. C’est le deuxième bateau de ce genre autorisé à accoster sur le territoire dominé par le Hamas, depuis le mois d’août.

Les Etats-Unis ferment leur ambassade à Damas

Les Etats-Unis ont pris la décision, mercredi soir, de fermer leur ambassade syrienne pour des raisons de sécurité. L’armée américaine a lancé dimanche une opération sur le territoire syrien, entraînant la mort de 8 personnes.

En représailles, la Syrie a demandé aux Etats-Unis de fermer le Centre Culturel américain de Damas ainsi que l’école américaine.

INTERNATIONAL

Un séisme fait 215 morts au Pakistan

Un tremblement de terre de magnitude 6.4 a dévasté la province du Balouchistan, au sud-ouest du Pakistan, dans la nuit de mardi à mercredi. Le bilan pourrait s’alourdir dans la mesure où de nombreuses personnes se trouvent dans un état de santé alarmant dans les hôpitaux de la région.

Un Israélien échappe à ses ravisseurs

Un homme d’affaires israélien, enlevé au Ghana la semaine dernière, a réussi à échapper à ses ravisseurs jeudi dernier. En échange de sa libération, les ravisseurs exigeaient une rançon de 30,000 dollars.

Ce n’est pas le premier cas d’enlèvement sur le continent africain. Le 26 août dernier Ehoud Avn, un homme d’affaires résidant à Raanana a été kidnappé à Port Harcourt au Nigéria.

Obama lié à un propalestinien ?

La campagne du candidat républicain John McCain a été alimentée par les prétendus liens entre Barak Obama et le propalestinien Rachid Khalidi. McCain affirme que le candidat démocrate est influencé par les positions de Khalidi sur le Moyen-Orient.

D’après Fox News, Rachid Khalidi aurait été le porte-parole de l’Organisation de Libération de la Palestine durant les années 1970. Khalidi et des sources palestiniennes ont nié ces allégations.
ECONOMIE

L’année universitaire commencera comme prévu

L’année universitaire débutera dimanche prochain comme prévu, grâce à un accord obtenu jeudi entre le gouvernement et les présidents des universités sur le budget annuel.

Plus de 450 millions de shekels seront attribués aux universités, avec 50 millions supplémentaires réservés à un projet élaboré par les présidents d’université, sous la supervision de la ministre de l’Education Youli Tamir.

L’accord a eu lieu lors d’une réunion entre le Premier ministre Ehoud Olmert, le ministre des Finances Roni Bar-On, Youli Tamir et les présidents des universités.

L’agence juive se serre la ceinture

L’Agence juive, l’organisme chargé de promouvoir l’aliya à travers le monde, verra son budget 2009 diminué de 45 millions de dollars.

Des réductions de personnel sont au programme, notamment dans l’ex-Union Soviétique, aux Etats-Unis et en Amérique du Sud.

SOCIETE

En route vers le mariage civil ?

Kadima a l’intention de présenter un projet de loi pour légaliser le mariage civil en Israël, selon Tzipi Livni qui s’est exprimé mercredi soir sur le sujet. "Je soutiens le mariage civil", a-t-elle affirmé à la chaîne de télévision russophone. "C’est une question importante pour Kadima et je veux la présenter dès maintenant à la Knesset."

Conflit de propriété à Hébron

La Haute Cour de Justice a demandé mercredi aux 20 familles juives résidant dans le bâtiment Beit Hashalom à Hébron de quitter les lieux. Ce bâtiment, situé sur la "route des croyants" est le sujet d’une vive querelle entre les habitants juifs d’Hébron, et les résidents arabes.

Les habitants juifs ont déposé une requête pour rester dans le bâtiment, mais la justice israélienne leur a ordonné de quitter les lieux. S’ils refusent d’obtempérer, la police sera sans doute contrainte de les expulser de l’immeuble.

En Israël, la polygamie est toujours bien présente

Un quart des familles de Bédouins en Israël se composent de plusieurs femmes.

Lors du discours d’ouverture de la conférence, le maire de Rahat, la plus grande ville bédouine d’Israël, a déclaré que la population bédouine avait des difficultés à se moderniser, notamment en terme de planning familial et de polygamie.
CULTURE

A la recherche du roi David

Un fragment de céramique trouvé dans les ruines d’une ville antique sur une colline au sud de Jérusalem pourrait porter la plus ancienne trace d’écriture hébraïque jamais trouvée.

Cette découverte offre une perspective inédite sur la culture et le langage de la Terre sainte à l’époque biblique.

Les cinq lignes de caractères, écrites il y a 3 000 ans ainsi que les ruines de la fortification où elles ont été trouvées indiquent l’existence d’un royaume israélite puissant à l’époque du roi David.
SANTE

Aide médicale israélienne pour le Kenya

L’Etat d’Israël apporte une aide médicale au Kenya qui a été particulièrement remarquée par les autorités de ce pays.

L’ambassadrice kenyane Felicitas Kyoumbi a chaleureusement remercié l’Etat d’Israël pour le savoir-faire médical qu’il a apporté au Kenya, lors de la conférence annuelle sur les soins médicaux d’urgence organisée par la clinique TEREM de Jérusalem.

Le ministère de la Santé kenyan avait invité deux médecins israéliens à effectuer un séjour de deux semaines au Kenya l’été dernier. Ils y ont visité de nombreux dispensaires, cliniques et hôpitaux pour évaluer les lacunes et améliorer les soins médicaux.

30.10.08

ANTISEMITISME: " ON ME TRAITE DE NAZI NOIR "

Kémi Séba, leader de Tribu Ka
«On me traite de nazi noir»
Ce provocateur extrémiste a d'abord dénoncé les «diables blancs». Aujourd'hui, il prétend combattre «l'impérialisme atlanto-sioniste». Itinéraire d'un «black» devenu brun


Debout à la barre, il plaide, déclame, plaisante, alterne effets de manche et effronteries. «Je vous remercie infiniment de poser cette question, Monsieur le Président», répète-t-il à tout bout de champ. Le magistrat finit par s'énerver : «Vous n'êtes pas obligé de me remercier pour toutes les questions qu'on vous pose.» Le leader noir lance un oeil goguenard à ses disciples, puis dénonce les «intérêts sionistes» et leurs défenseurs, «Crif» et «Sarkozy» en tête, les «bavures» policières, les «nègres domestiques, proches des maîtres»... Déjà condamné pour «outrages», «provocation à la haine raciale», «propos antisémites», l'homme a l'habitude de transformer les prétoires en tribunes. Ce 3 octobre 2008, c'est à nouveau le cas devant la 11e chambre de la cour d'appel de Paris. Stellio Capochichi, alias Kémi Séba, est accusé de «reconstitution» de son mouvement, Tribu Ka, dissous en 2006. Il venait alors d'effectuer avec ses troupes une des cente rue des Rosiers, au coeur du quartier juif de Paris. En première instance, il a été condamné à six mois de prison dont quatre avec sursis. «Après 400 ans d'esclavage, proclame-t-il. Je n'ai pas peur de la prison.» Il vit de procès et d'internet, d'outrance et de provocation. Chaque coup d'éclat est consigné dans une vidéo postée sur la toile.
Lors de son apparition bruyante sur la scène publique, Stellio Capochichi dirigeait un groupuscule radical interdit aux «leucodermes», aux Blancs. Une quasi-secte qui se réclamait de l'Egypte pharaonique, présentée comme le berceau noir des civilisations. Il était le «Fara», le chef du parti «kémite», mot tiré de «kem», noir en égyptien ancien. Deux ans plus tard, il se fait toujours appeler «Kémi Séba», l'étoile noire, mais ne voue plus un culte à Aton, Horus ou Osiris. Il s'est converti à l'islam, rasé la tête, laissé pousser une barbiche à la saoudienne et courtise maintenant les dirigeants iraniens. Il entend rassembler tous les «damnés de la terre» contre «l'impérialisme atlanto-sioniste».

Au passage, il a élargi ses soutiens, comme le prouve la petite foule massée ce jour-là au palais de justice de Paris. Aux militants noirs de l'ex-Tribu Ka, vêtus à l'instar de leur chef du complet anthracite de rigueur, s'ajoutent de jeunes beurs, un keffieh autour du cou, et une poignée de militants de l'ultradroite, comme Thomas Werlet, qui se déclare «national et socialiste», mais «pas nazi», précise- t-il. Des convergences qui inquiètent les policiers restés très attentifs aux moindres agissements de la Tribu Ka. «C'est un grand rassemblement de psychopathes, déclare l'un d'eux. Il y a des mecs des deux extrêmes et même un nationaliste breton.»
Une semaine plus tard, Stellio Capochichi prend place dans l'arrière-salle d'un café en compagnie de cinq fidèles, toujours en uniforme noir. Il se lance dans une longue harangue, comme celles qu'il met en ligne sur Dailymotion, pleine d'omissions et de sous- entendus. Il évoque «des communautés fermées», des puissances «occultes» qui «dirigent le pays». Lesquelles ? Mystère. «On me traite de nazi noir, comment voulez-vous que je joue la transparence ?» Il se déclare «africain». Né à Strasbourg en 1981, il rejette sa nationalité française et ironise sur ses parents «en quête d'intégration», «des intellos de gauche» issus du Bénin «qui n'ont pas été traités en accord avec leurs diplômes». Très vite, il abandonne le lycée, part à Los Angeles et rejoint Nation of Islam. Un groupe afro-américain qui prêche une séparation totale avec les «diables blancs» créés par «manipulations génétiques» dans des temps ancestraux. «J'y ai appartenu deux ans, dit Stellio Capochichi. On devait être une dizaine sur Paris.»«Dans le cadre d'une croisière», il découvre ensuite l'Egypte, ses momies, ses pyramides.

De ses différents périples naît la Tribu Ka. Ka pour «Kémite Atonienne». «C'est un salmigondis mal digéré», selon l'historien Pap Ndiaye (1), qui mêle aux théories de (l'anthropologue sénégalais) Cheikh Anta Diop sur l'Afrique, «matrice de l'humanité», les délires antisémites de Louis Farrakhan, chef de Nation of Islam. Pour ce dernier, les juifs auraient dominé le trafic d'esclaves. «C'est un fait, explique Stellio Capochichi, un certain nombre de marchands juifs étaient très impliqués dans la traite.» En 2006, dans une interview, il était bien plus explicite : «Le judaïsme (...) est à l'origine de la colonisation, de l'esclavage et de la situation actuelle que nous vivons.» ?
A la tête aujourd'hui du MDI, le Mouvement des Damnés de l'Impéria lisme, il revendique 400 cotisants et déclare livrer une «guerre totale contre le sionisme, mais politique. On n'a jamais commis de violence». Les drapeaux israéliens brûlés aux cris de «Mort aux chacals» ? Les appels de militants à «prendre les armes» et «à mourir au front» ? «On est dans le cadre du symbole, dit-il. On nous traite comme des Palestiniens avec des checkpoints à l'entrée des banlieues.» D'ordinaire, à ses procès, il assure lui-même sa défense. Cette fois, il a pris les services de Me Isabelle Coutant Peyre, épouse et avocate de l'ex-terroriste Carlos. Une photo dans son bureau la montre avec son mari encadré par deux gendarmes. Son client est, selon elle, «un progressiste» victime «d'une affaire politique décidée au plus haut sommet de l'Etat sous la pression de certains lobbies».
Un progressisme qui ne l'empêche pas de mener des actions communes avec la droite la plus extrême. «Il vient à nos manifs, ça double les effectifs et ça casse les clichés, se félicite Thomas Werlet. Il a le même objectif que moi pour sa propre patrie.» En avril 2005, cet apprenti luthier de 25 ans avait été interpellé par les gendarmes dans une forêt de l'Essonne, déguisé en soldat du IIIe Reich. «C'était un jeu de rôle.
Deux copains portaient une chapka russe. J'avais le casque allemand. Pas de bol pour moi !» Veste tee-shirt noir, chemise grise, il dit lutter contre «la mainmise d'une catégorie infime de personnes sur le monde» et prépare «depuis plusieurs mois» un «manifeste» avec Kémi Séba et Hervé Ryssen, auteur de livres intitulés : «la Mafia juive» ou «le Talmud démasqué».
Après une brouille, Stellio Capochichi s'est de nouveau rapproché de l'humoriste Dieudonné. Il prévoit de se rendre très prochainement en Iran, où il dit avoir «beaucoup d'amis», et affirme recevoir une aide «financière et autre» d'un «proche du Guide» libyen. Vantardise ? «C'est du Barnum raciste, s'écrie Patrick Klugman, l'avocat de l'Union des Etudiants juifs, qui vient de le faire condamner pour diffamation raciale. Ce mec est un narcissique qui recherche de la pub. Mais sa dangerosité ne fait aucun doute. Quand on réunit des gens sur un tel message, il y a forcément un jour un passage à l'acte.»

(1)Auteur de «la Condition noire. Essai sur une minorité française», Calmann-Lévy (2008).



Christophe Boltanski
Le Nouvel Observateur
http://hebdo.nouvelobs.com/

La Syrie sur la sellette



Par Samuel Rubinstein
pour Guysen International News

Mardi 28 octobre, la Syrie a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de prendre des mesures contre les USA suite au raid aérien du dimanche 26 à la frontière syro-iraquienne. Dans le même temps, l’AIEA rapportait que les soupçons de nucléarisation qui pèsent sur le régime baasiste s’avèreraient moins infondés que ce que la Syrie voudrait le laisser penser. Une coïncidence qui laisserait entendre que Damas a effectivement des raisons de s’inquiéter.


L’attaque héliportée américaine aurait fait 8 victimes, toutes civiles selon Damas. À Washington, le son de cloche est tout autre. On déclare avoir éliminé un combattant d’Al-Qaïda, Abu Ghadiya, un ancien lieutenant d’al-Zarqawi, ayant joué un rôle clé dans l’infiltration de groupes armés sunnites en Irak.

La Syrie entend bien riposter. Dans une bataille diplomatique velléitaire, elle a demandé au Secrétaire général et au Conseil de sécurité de l’ONU de condamner l’attaque américaine et que Washington soit tenue pour responsable. Le gouvernement irakien a désapprouvé ce raid peu de temps après qu’il a été rendu public.

La France, soucieuse actuellement de sortir la Syrie de son isolement diplomatique, a été le seul pays occidental à protester ouvertement contre cette action militaire, dont Paris n’avait pas été informée au préalable.

Pour les USA il était légitime d’enrayer les infiltrations de combattants étrangers et d’armes sur le territoire irakien depuis la Syrie. L’administration Bush souligne le peu d’efforts des syriens pour remédier au problème de la perméabilité des frontières avec l’Irak.

Damas a quant à elle qualifié ce raid d’acte "barbare" et de "crime brutal" s’inscrivant dans la logique du "terrorisme d’Etat" des USA, niant d’ailleurs les allégations américaines selon lesquelles seulement un agent d’Al-Qaïda était visé.

À la décharge de la Syrie, il faut dire que ce raid américain constitue une violation du droit international et de la Charte de Nations Unies, notamment en ce qui concerne l’intégrité territoriale des Etats.

La Syrie s’inquiète aussi parce qu’elle est dans le collimateur de l’AIEA et qu’elle sent l’étau se resserrer autour d’elle. C’est du moins comme cela qu’elle interprète l’incursion américaine, qui lui en a rappelé une autre, celle de l’aviation israélienne l’an passé, sur ce que les USA estiment aujourd’hui avoir été un réacteur nucléaire qui aurait pu produire du plutonium s’il avait été achevé.

Il semblerait que l’AIEA ne puisse prouver que des activités nucléaires ont bien été menées sur le site d’Al Kibar, frappé 13 mois plus tôt par Israël, au regard des résultats peu concluants d’analyses préliminaires sur les échantillons prélevés.

Mohammed ElBaradei, directeur général de l’agence, a estimé que rien ne laissait à penser que le site détruit par Israël était un complexe nucléaire. Cependant la Syrie, clamant qu’aucune nouvelle visite de l’AIEA après celle de juin dernier n’est nécessaire, n’est pas au bout de ses peines.

Des diplomates ont en effet révélé que la dernière évaluation de l’AIEA la confortait dans son idée de pousser encore plus loin ses investigations. Les services de renseignement ont suggéré qu’aucun matériel radioactif n’avait encore été introduit dans le supposé réacteur avant sa destruction.

Cela expliquerait que les analyses sur le site n’ont rien révélé de suspect. Selon Mohamed ElBaradei, "le cadavre s’est volatilisé". Il sous-entendrait ainsi que les syriens ont fait le ménage avant l’arrivée des inspecteurs de l’AIEA.

Volatilisé, enfin, presque. Les inspecteurs ont trouvé d’infimes traces de graphite sur le site, un élément refroidissant similaire à celui utilisé par les nord-coréens. Les services de renseignements américains et israélien suspectent en effet Pyongyang de participer au supposé programme nucléaire syrien.

Damas nie néanmoins mener tout programme en secret.


Une fois toutes les analyses de tous les échantillons – prélevés sur le site d’Al Kibar lors de la première visite de l’AIEA – entièrement terminées, Damas décidera de la poursuite de sa coopération. Dans l’éventualité où les résultats ne prouveraient rien, la Syrie a déclaré qu’elle se considèrerait comme blanchie.

Elle pourrait très bien fermer la porte aux inspecteurs de l’AIEA et ne plus fournir d’informations supplémentaires, arguant du fait qu’elle est toujours en guerre avec Israël, et que toute autre investigation de l’AIEA exposerait des secrets militaires sans aucun rapport avec le nucléaire.

Ce que craint par-dessus tout la Syrie, c’est que l’enquête de l’AIEA puisse mener à des investigations de même ampleur que celles dont l’Iran fait l’objet depuis 5 ans, avec les retombées que cela comporte, sur l’économie notamment.

L’Iran est en effet sous le coup de trois sanctions onusiennes pour son refus de prendre en compte les demandes du Conseil de sécurité de mettre un terme à ses activités nucléaires. Si cela ne semble pas être dissuasif, Damas ne tient toutefois pas à se voir reléguée au ban de la communauté internationale alors qu’elle commence seulement à revenir dans le concert des nations.

29.10.08

REVUE DE LA PRESSE ISRAELIENNE

Vers le gel des négociations avec les Palestiniens et la Syrie, jusqu’aux prochaines élections législatives.

Le Flash info du Jerusalem Post édition française


Le ministre de l’Intérieur, Meïr Chetrit (Kadima) et celui des Infrastructures, Binyamin Ben Eliezer (Travailliste) se sont prononcés mardi pour un gel des négociations avec les Palestiniens et la Syrie, jusqu’aux prochaines élections législatives. Pour Chetrit, il ne sert à rien de continuer de négocier sachant que "dans la situation politique actuelle, aucun accord ne pourrait être entériné par le gouvernement de transition et la Knesset.

De son coté, le ministre travailliste Binyamin Ben Eliezer, a lui aussi estimé qu’un gouvernement de transition ne pouvait "prendre des décisions stratégiques touchant à l’existence de l’Etat d’Israël".
POLITIQUE

Les élections se dérouleront le 10 février


Réunis mardi chez la présidente de la Knesset, Dalia Itzik, tous les présidents des groupes parlementaires ont décidé que les prochaines élections législatives se dérouleront le 10 février prochain.

Par ailleurs, la session d’hiver du Parlement qui a débuté lundi se terminera le 10 novembre prochain, laissant ainsi les 90 jours légaux avant le scrutin.

Valse diplomatique à Jérusalem

Le Premier ministre Ehud Olmert a rencontré mardi le chef de la diplomatie australienne, Stephen Smith

Insistant sur la qualité excellente des rapports entre les deux pays, qui entretiennent des relations diplomatiques depuis 60 ans, le Premier ministre israélien a remercié son hôte pour la position de l’Australie qui a exigé des sanctions plus sévères contre l’Iran.

Par ailleurs, Olmert s’est également entretenu mardi avec son homologue croate, Ivo Sanader et avec le chef de la diplomatie danoise, Per Stig Moler, les deux hommes étant présents en Israël pour célébrer le dixième anniversaire du centre Pérès pour la paix.

Modifier le projet du tramway de Jérusalem

Si Nir Barkat est élu maire de Jérusalem, il reconsidérera les plans du projet du tramway dont la construction, beaucoup plus longue que prévu, est un véritable gouffre financier pour la capitale.

Le candidat prévoit notamment de couvrir l’itinéraire et les rails déjà construits par de l¹asphalte pour que des bus rapides, qui fonctionneraient à l¹électricité, puissent rouler sur le parcours du tramway.
SECURITE

Un bateau pacifiste interdit d¹accès à Gaza

Israël prévoit d¹interdire un bateau d’activistes de gauche, en route pour Gaza, d¹entrer dans ses eaux territoriales.

Le mouvement Free Gaza s¹apprête en effet à lancer son embarcation mardi à partir de Chypre. C¹est la 2e manifestation de ce genre depuis le mois d¹août.

Sur les 26 passagers, cinq médecins doivent monter à bord, ainsi que la lauréate du prix Nobel pour la paix en 1976 Mairead Maguire, le député arabe israélien Djamal Zahalka (Balad) et le membre du Conseil législatif palestinien, Moustafa Barghouti.

Un Juif invente une agression au poignard

Un jeune homme juif qui affirmait avoir été attaqué par deux Arabes lundi soir dans le quartier Talpiot de Jérusalem a menti, révèle la police.

L’homme prétendait que ses assaillants avaient tenté de le poignarder, et qu’ils s’étaient enfuis lorsqu’il avait brandi un bout de bois. Ses déclarations avaient été prises au sérieux, étant donné que deux attaques identiques perpétrées par des terroristes arabes ont eu lieu dans la capitale.

L’aide humanitaire a bon dos

Des équipements militaires destinés à être utilisés par le Hamas dans des opérations terroristes ont été découverts lundi par l’armée israélienne, au point de passage Kerem Shalom, entre Israël et la bande de Gaza.

Les treillis étaient cachés dans un camion transportant des provisions humanitaires, qui avait reçu la permission de livrer son chargement à Gaza.
MOYEN-ORIENT

Hamas / Fatah : fin de la crise ?

Le président de l’AP a annoncé lundi qu’il était parvenu à un accord avec l’Egypte prévoyant les solutions qui mettront fin à la lutte pour le pouvoir entre le Hamas et le Fatah et qui achèveront de réconcilier tous les partis palestiniens.

Le président de l’AP, qui s’exprimait après une entrevue avec son homologue égyptien Hosni Moubarak, a surpris les responsables du Hamas par ses déclarations. Le groupe a annoncé qu’ils n’étaient pas au courant des récents progrès pour mettre fin à la crise avec le Fatah.

Les Egyptiens de leur côté espèrent la tenue au Caire le mois prochain d’une conférence sur "la réconciliation nationale" de toutes les factions palestiniennes.

Téhéran arme le Moyen-Orient

Un haut responsable des Gardiens de la Révolution a déclaré que l’Iran fournissait des armes aux "armées de libération" au Moyen-Orient. Cette information, dévoilée par une agence de presse de l’Etat iranien, est la première confirmation officielle que le pays soutient matériellement des groupes armés de la région.

"Notre armée est autonome, et les armées de libération de la région reçoivent des armes de notre part", a déclaré le général Hossein Hamedani, commandant adjoint d’une milice de volontaires au sein des Gardiens de la Révolution. Il n’a cependant pas donné plus de détails.

Rencontre de factions libanaises rivales

Les leaders de factions rivales sunnites et chiites se sont rencontrés dimanche pour tenter d¹apaiser les tensions qui ébranlent le Liban.

C¹était la première rencontre télévisée entre le chef de la majorité parlementaire Saad Hariri, pro-occidental, et le leader du Hezbollah Hassan Nasrallah depuis la seconde guerre du Liban avec Israël en 2006.

Leur rencontre atteste de l¹effort de réconciliation entre les deux partis, afin d¹instaurer un nouveau paysage politique au Liban.

Le roi du Maroc contre la construction à Jérusalem

Le roi du Maroc, Mohammed VI a adressé un message au pape Benoît XVI, au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et aux membres permanents du Conseil de sécurité, pour protester contre la construction d’une synagogue dans le quartier musulman de la vieille ville de Jérusalem

Le roi fait allusion à la poursuite des travaux de rénovation par l’association Ateret Cohanim d’une synagogue datant du 19e siècle se trouvant à une centaine de mètres du mont du Temple, sur lequel se trouve la mosquée Al-Aqsa.
INTERNATIONAL

Barack Obama, cible des néo-nazis

Les agents fédéraux américains ont déjoué un complot visant à assassiner le candidat démocrate aux élections présidentielles, Barack Obama.

Les deux jeunes skinheads néo-nazis de 18 et 20 ans prévoyaient de dévaliser une armurerie avant de s’attaquer à 88 lycéens noirs américains dans le Tennessee. Ils voulaient ensuite s’en prendre à Barack Obama.

Des documents rendus publics par la justice américaine précisent que les deux hommes "prévoyaient de conduire leur véhicule aussi vite que possible vers Obama, en tirant sur lui par les fenêtres".
SOCIETE

Un cambrioleur tué à Ben Shemen

Un homme entré par effraction dans une habitation du moshav Ben Shemen dans la nuit de lundi à mardi s¹est fait tirer dessus par le propriétaire de la maison. Ce dernier a confié à la police que l¹intrus avait tenté de le poignarder. La police a trouvé un couteau sur les lieux du crime.

Le propriétaire a été retenu pour interrogatoire mais la police a déclaré qu¹il serait bientôt relâché.

Cet incident intervient après la mise en application de la loi Shaï Dromi (votée en 2007), qui permet aux propriétaires de biens d¹utiliser la force plus librement contre ceux qui entrent par effraction dans leur maison, leur commerce ou leur ferme.

Un trafic de certificats médicaux a été démantelé


Cinq médecins civils et trois employés de la clinique Kfar Kassem ont été arrêtés mardi. L’opération, menée conjointement par Tsahal et la police, visait à mettre un terme à un trafic de documents médicaux.

Le personnel médical en question exemptait des soldats de Tsahal d’entraînements ou d’opérations militaires en échange de contreparties financières.

Les suspects auraient fourni des "jours Gimmel", qui désignent dans le jargon militaire des jours d’absence excusée, à des militaires, à raison de 150 shekels par certificat médical.

Judée-Samarie : le problème de permis de construire

Bimkom, un organisme de défense des droits de l¹homme, dénonce la politique restrictive de l¹Administration civile de la Judée-Samarie. Elle lui reproche de réprimer le développement palestinien en Zone C (sous contrôle militaire israélien) et de garder le plus de terres possibles pour les implantations juives.

D¹après un rapport qu¹il vient de publier, Israël, qui aurait généreusement distribué des permis de construire aux Palestiniens jusqu¹à la fin des années 1970, a ensuite lancé un vaste programme de développement d¹implantations juives.

L¹Administration civile récuse ces accusations en arguant que dans les 90 villages qui constituent la Zone C, il est possible d¹obtenir un permis de construire sans problème particulier.

De retour sur la Colline des Munitions

Plus de 150 personnes de différents pays se sont retrouvées lundi sur la Colline des Munitions à Jérusalem, pour assister à l¹inauguration officielle du Mur d¹honneur de la Colline des munitions, destiné à honorer les soldats juifs du monde entier.

D¹après l¹organisation des vétérans de guerre juifs, le pourcentage de soldats juifs qui ont combattu dans les forces armées américaines pendant la Première Guerre mondiale s¹élevait à 4 %, alors que les Juifs représentaient moins de 1 % de la population.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, 50 % des hommes juifs américains âgés de 18 à 40 ans ont combattu, soit 1,4 million de Juifs, et 40 % dans l¹Armée rouge.
MONDE JUIF

La Shoah enseignée aux haredim

Une série de quatre livres sur la manière d¹enseigner la Shoah à partir d¹un point de vue religieux a été lancée dimanche par Yad Vashem.

D¹après Nava Weiss, responsable du département haredi de Yad Vashem ouvert il y a 7 ans, adapter l¹enseignement de la Shoah aux besoins particuliers de cette communauté fait partie d¹une tendance de plus en plus répandue dans la société israélienne.

La série de 4 livres se concentre sur la vie des Juifs orthodoxes pendant la Shoah et sur les dilemmes moraux et religieux auxquels ils durent se confronter.

Retrouvez toutes les informations sur le site Internet de Jerusalem Post édition française : www.jpost.fr

28.10.08

Raid américain en Syrie : les réactions


Par Itaï Smadja
pour Guysen International News

Selon plusieurs média syriens, dimanche 26 octobre vers 17h00 locales, l'armée américaine a mené un raid en territoire syrien près de la frontière avec l'Irak. La Syrie a accusé les Etats-Unis d’avoir tué au moins huit personnes durant ce raid héliporté. Alors que dans un premier temps les forces internationales de la coalition présentes en Irak ont affirmé ne pas avoir d’information à ce sujet, d’autres sources ont par la suite apporté davantage de détails. Il semblerait que les cibles visées étaient des camps d’entrainements pour des terroristes destinés à combattre en Irak. Quoiqu’il en soit, les réactions ont été immédiates.

L'agence Associated Press, qui affirme être entrée en contact par téléphone avec des témoins de l'attaque, stipule que ces derniers ont vu deux hélicoptères à bord desquels se trouvaient des soldats américains.
Ils auraient attaqué un village situé à environ 16 kilomètres de la frontière irakienne et à un peu plus de 500 km de Damas.

Le raid intervient dix jours après l’arrestation par les forces irakiennes de sept Syriens accusés de terrorisme en Irak.

A l’annonce de ce raid, les réactions n’ont pas tardé. En Irak, les forces internationales présentes, composées à 95% d’Américains, ont d’abord affirmé que « les forces de la coalition internationale, dans leur ensemble, n'ont aucune information sur l'incident en Syrie ».
Toutefois, selon d’autres renseignements, l’opération militaire avait pour cible des bases à partir desquelles des terroristes s’entrainaient pour combattre en Irak.

Allant à l’encontre des déclarations de la coalition, Ali Al-Dabbagh (porte-parole du gouvernement irakien) a annoncé que « l'endroit où a été mené le raid était le théâtre d'activités d'organisations anti-irakiennes se servant de la Syrie comme base-arrière pour des opérations en Irak ».
« Le gouvernement irakien était en contact avec la partie américaine sur cette attaque menée sur la frontière syrienne », a précisé le porte-parole dans un communiqué.

« L'Irak cherche à avoir de bonnes relations avec la Syrie et avait demandé au gouvernement syrien d'extrader un groupe basé en Syrie qui avait tué récemment 19 membres des services irakiens de sécurité dans un village frontalier. Ce groupe utilise la Syrie comme base-arrière pour lancer des attaques contre l'Irak », a ajouté M. Dabbagh.

La télévision « Al Arabiya » a confirmé par la suite cette information en affirmant que le raid avait été mené contre « une région fréquentée par des groupes considérés comme hors-la-loi ».
De son côté, le site « Youkal.net » croit savoir que le bombardement a visé un camp d’entrainement utilisé par le Hezbollah iranien pour former des combattants irakiens avant de les envoyer au front.

D’autres sources indiquent qu’il s’agissait de camps où étaient réceptionnés les combattants islamistes issus d’Afrique du Nord et d’autres pays arabes et islamiques, ainsi que de certaines banlieues européennes, avant de les convoyer en Irak.

Le gouvernement syrien a qualifié l’attaque de « sérieuse agression » et a émis une protestation officielle auprès des émissaires irakiens et américains à Damas.
«La Syrie condamne et dénonce cet acte agressif et fait assumer aux forces américaines la responsabilité de cette agression et toutes les conséquences qui en découleront», a indiqué un responsable gouvernemental cité par l'agence de presse officielle syrienne Sana.

Le ton est le même au journal gouvernemental Techrine :
« Les forces américaines venant d'Irak ont commis un assassinat de sang froid. Il ont commis un crime de guerre qui a tué huit ressortissants syriens civils dans un village calme à huit kilomètres de la frontière irakienne » peut-on lire dans ses colonnes.

En Israël, la discrétion prévaut. « Israël n'a rien à voir avec l'attaque américaine en Syrie », a affirmé lundi à la Knesset le ministre de la Défense Ehoud Barak, précisant que « ce raid s'inscrit dans la stratégie du monde libre qui mène une lutte sans merci contre le terrorisme islamiste ». Il n’a cependant pas précisé si Israël avait, ou non, été avertit de l’organisation de cette opération.

Selon Thabet Salem, analyste politique qui s’exprimait sur les ondes d’Al Jazeera « le gouvernement syrien redoutait des infiltrations sur son territoire au début de la guerre Irak. Jusqu’à présent, rien de tel ne s’était produit. Peut-être quelques cas isolés, mais rien de très grave par rapport aux huit morts de cette opération ».

« Je ne crois pas aux informations selon lesquelles la raid visait des combattants. La Syrie a déployé un grand nombre de militaires, et des barrages tous les 4 kilomètres le long de la frontière irako-syrienne. Selon mes informations, les Syriens ont arrêté au cours des dernières années entre 5000 et 6000 personnes qui essayaient de franchir la ligne de démarcation ».

De nombreuses questions restent donc sans réponse, et en particulier celle concernant le pourquoi d'une telle opération alors que l’administration américaine est en fin de mandat ? .

REVUE DE LA PRESSE ISRAELIENNE

Raid américain : la Syrie annonce qu’elle "réagira"

Israel-infos

mardi 28 octobre 2008
Le responsable des relations publiques de la Syrie au Royaume-Uni, Djihad Maqdissi, a violemment condamné, lundi, sur les ondes de la BBC, l’opération américaine lancée la veille, en fin d’après-midi, contre le village d’Al Soukkariya, situé dans la région d’Abou Kamal, principal point de passage entre les territoires syrien et irakien, qui se trouve à environ cinq cent cinquante kilomètres au nord est de Damas, et au cours de laquelle huit personnes ont été abattues.

Lire l’ensemble de la revue de presse de Israel-infos

Des hélicoptères ont déposé des commandos, selon ce qu’a confirmé un responsable du Département de la Défense à Washington, dont l’objectif était de mener l’attaque d’une position à partir de laquelle des terroristes islamistes, venus du Maghreb, s’infiltraient en zone irakienne afin de prendre part à la lutte armée contre les troupes US.

Interviewé par la radio anglaise, Maqdissi a notamment déclaré qu’il s’agit d’un « crime effroyable » et d’une « véritable agression ».

Selon lui, les soldats américains ont pris pour cible « un bâtiment civil qui était en cours de construction ».

Rappelons que la version du raid américain livrée par l’agence de presse officielle Sana faisait état de « militaires débarqués d’hélicoptères qui ont ouvert le feu contre des ouvriers à l’intérieur du bâtiment, y compris sur la femme du vigile » et précisait que les « huit morts sont un père et ses quatre enfants ainsi qu’un couple et un autre homme ». Al-Dunia, une télévision privée basée à Damas, avait annoncé de son côté neuf morts civils et de 14 blessés, tous des villageois.

« Si les américains possèdent une information quelconque, concernant des activités subversives menées par des rebelles dans cette région, c’est au gouvernement syrien qu’ils doivent s’adresser et transmettre les renseignements dont ils disposent », a encore estimé Maqdissi, « plutôt que de se comporter selon les lois de la jungle et de violer, sans la moindre provocation, la souveraineté territoriale d’un autre Etat ».

Maqdissi a par ailleurs souligné que le régime baasiste se « réserve le droit de riposter selon les modalités qui lui paraîtront nécessaires », et qu’en attendant, le président Bachar el-Assad « exige tous les éclaircissements ».

L’organe du baas, Tishrine, a pour sa part affirmé, lundi matin, que l’Amérique venait de commettre un « nouveau crime de guerre », ce qui « démontre la profonde stupidité de son administration actuelle ».

En Grande-Bretagne, où il effectue actuellement une visite officielle, Walid Moualem, le ministre syrien des Affaires étrangères, a souligné lundi soir, dans une déclaration prononcée devant des journalistes, à Londres, que son pays a été l’objet d’une « agression indéniablement terroriste, et préparée longtemps à l’avance ».

Assurant que Damas « continuera à défendre son territoire contre ses ennemis », il a par ailleurs invité les autorités irakiennes à « ouvrir une enquête sur les circonstances exactes dans lesquelles s’est produite l’incursion américaine de dimanche ».

Enfin, le ministère de l’Information a publié un communiqué affirmant qu’il n’y a « aucun doute possible : la Syrie réagira à la tuerie perpétrée dans la localité d’Al Soukkariya ».
Société

Ben Ishaï se rétracte

Après avoir souhaité, lundi, au cours d’une interview diffusée sur les ondes de la radio de l’armée, aux soldats de Tsahal d’être «égorgés» ou de finir «comme Guilad Shalit aux mains de l’ennemi», sous prétexte que les forces de l’ordre avaient procédé à l’évacuation de la «ferme» (illégalement construite non loin de Kyriat Arba) de l’activiste ultranationaliste Noam Federman, et déclenché par là une vive polémique dans tout le pays, Samuel Ben Ishaï a exprimé lundi «des paroles qui pourraient ressembler à des excuses», comme l’ont noté certains médias israéliens, lesquels ne cachaient pas leur scepticisme quant à la sincérité de la démarche du militant d’extrême droite, qui pourrait être essentiellement motivée par les nombreux appels de politiciens, et de responsables de la sécurité, à l’arrêter pour «incitation au meurtre».

«Je ne voulais pas parler de tous les soldats», a donc rectifié Ben Ishaï, avant d’ajouter, dans un style qualifié «d’illuminé» par certains commentateurs : «Je souhaite à tous les expulsés d’être récompensés, dans les meilleurs délais, par le Saint, béni soit-Il».
Noam Shalit s'adresse à Olmert

Noam Shalit, le père du caporal de Tsahal enlevé en 2006, Guilad Shalit, et détenu depuis par le Hamas dans la bande de Gaza, a appelé, lundi après-midi, le Premier ministre démissionnaire, Ehud Olmert, a «utiliser le temps qu’il doit encore passer à son poste de chef du gouvernement» afin d’œuvrer à la libération de son fils.

«Le Premier ministre dispose encore de quatre à cinq mois, durant lesquels il sera toujours à la tête du pays, et j’estime qu’il s’agit là d’un laps de temps amplement suffisant pour lui permettre de remplir ses obligations vis-à-vis de Guilad», a-t-il notamment déclaré.
Rappelons que des sources françaises ont confirmé, en fin de semaine dernière, que la lettre écrite par la famille Shalit à leur fils Guilad a bien été transmise par le président Sarkozy au responsable de la branche politique du Hamas à Damas, Khaled Mashaal, qui l’a remise au militaire prisonnier.
«Je ne sais pas dans quel état se trouve mon fils», a souligné Noam Shalit, «mais le simple fait de lui faire parvenir un message de la maison a beaucoup compté pour nous».

Politique

Ouriel à Pérès : "Ne pas s'attarder en préparatifs électoraux"

Les représentants des partis de la droite nationaliste Ihoud Léoumi/Mafdal et Israël Beteinou ont rencontré, lundi matin, le président de l’Etat hébreu, Shimon Pérès, et lui ont unanimement «suggéré» d’organiser de nouvelles élections «le plus tôt possible».
Le député Ouri Ariel (Ihoud Léoumi/Mafdal) a pour sa part estimé que «s’attarder dans les préparatifs électoraux risque de porter atteinte à l’Etat d’Israël lui-même».

Ouriel a par ailleurs évoqué les menaces, les injures, et les «malédictions» prononcées la veille par un activiste ultranationaliste, qui était interviewé par la radio de l’armée, à l’encontre des soldats de Tsahal : «Nous ne représentons pas l’individu qui a tenu de tels propos, et de nombreux communiqués les dénonçant ont été publiés par toutes les formations politiques constitutives du camp nationaliste», a-t-il notamment déclaré, avant d’ajouter : «Cela étant précisé, ce sont les responsables du démantèlement de la ferme de Noam Ferderman qui n’ont pas agi selon les normes, puisqu’ils ont préféré détruire les maisons, construites selon eux illégalement, avec tout ce qu’elles contenaient de mobilier et d’affaires personnelles appartenant à leurs propriétaires».
Baraké et le "transfert politique" de Livni

Lors de la rencontre qui s’est tenue lundi entre les représentants du parti Hadash (d’inspiration communiste) et le président Shimon Pérès, le député Mohammed Baraké a affirmé être «en colère» contre la nouvelle dirigeante du parti Kadima, Tzipi Livni, laquelle a selon lui «soigneusement ignoré de prendre en compte notre formation politique» dans le cadre de ses tentatives visant à former un nouveau gouvernement.

«Il n’est pas tolérable que nous laissions s’effectuer de la sorte un transfert politique, tout comme il est inadmissible que Livni ne se tourne pas vers les partis arabes lorsqu’il s’agit de prendre des décisions cruciales», a-t-il notamment estimé, avant d’ajouter : «Personne n’a le droit de favoriser un parti au détriment d’un autre parti».

De leur côté, les représentants de Yehadout Hathora (ultraorthodoxe) ont profité de leur rencontre avec le chef de l’Etat hébreu, lundi matin, pour lui demander de tout faire afin d’éviter que les nouvelles élections se déroulent durant la fête religieuse de Tou Bishvat.

Sécurité

Arrestation importante à Beth Lehem

Les services de sécurité ont autorisé, lundi soir, la publication d’une information selon laquelle une unité de Tsahal a arrêté, durant la nuit précédente, dans la ville de Beth Lehem, Mohammed Qawamala Abed al-Mid Halil, âgé de quarante trois ans, dont le nom aura longtemps figuré parmi ceux des principaux terroristes du Djihad islamique recherchés par Israël.

Halil est impliqué dans plus de quinze attentats visant des civils, sur la seule région de Jérusalem, parmi lesquels des opérations menées à l’arme automatique, dans des lieux publics, et des attaques à la voiture piégée.
Il dirigeait par ailleurs la cellule qui a formé, idéologiquement et techniquement, deux kamikazes qui ont été envoyés dans la capitale pour s’y faire sauter au milieu de la foule.

Etranger

L'Iran dénonce le "massacre américain"

Hassan Qashqawi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a violemment condamné la «politique belliciste des Etats-Unis», lundi matin, au cours d’une conférence de presse organisée à Téhéran.

Il a par ailleurs déclaré à l’agence de presse officielle Irna que son pays «considère comme inadmissible l’attaque de l’armée américaine de dimanche, durant laquelle ses appareils ont violé la souveraineté territoriale d’un Etat indépendant, pour perpétrer un massacre sur son sol».
Il a enfin estimé que cette opération en Syrie "porte bien la marque de l’Amérique, puisque ce sont des civils innocents qui en ont été les principales victimes.

Nouvelles brèves

Israël, le 27/10/08

Société : "Si vous saviez avec quelle brutalité les soldats ont forcé en pleine nuit la maison des Federman, et ce qu'ils en ont fait: il ne reste que des ruines, et toutes leurs possessions ont été détruites. Elishéva ne trouvait même plus de lait pour le bébé parmi les décombres" a témoigné une amie de la famille Federman dont la ferme a été démantelée alors que "des procédés juridiques étaient en cours". Elle a ajouté qu'un des dix enfants a eu le bras cassé et que les plus jeunes sont encore choqués par cette intervention, "que Tsahal devrait réserver aux terroristes".

Culture : Yousouf Islam, alias Cat Stevens, le chanteur folk converti à l'Islam, et qui avait soutenu le Hamas avant de devenir récemment militant pacifiste, s'est vu interdire d'entrée en Israël, où il souhaitait participer aux commémorations des 10 ans du Centre Pérès pour la paix.

Politique : Le chef de l'opposition Binyamin Netanyahou s'est engagé dans un discours prononcé à la Knesset, à ne pas entreprendre de pourparlers au sujet du partage de Jérusalem, à lutter contre "le terrorisme, la menace iranienne, la crise financière", et pour "la mise en place d'un système éducatif compétitif". Il a par ailleurs assuré qu'il oeuvrerait pour obtenir la libération de Guilad Shalit.

Société : A Naaline, près de la barrière de sécurité en construction, des habitants arabes de la région, et des activistes d'extrême-gauche, ont manifesté violemment, et agressé les garde-frontières qui tentaient de les disperser par les moyens habituels.

Santé : Des milliers d'écoliers se déploieront aujourd'hui dans tout le pays dans le cadre de l'opération "Frappe à la porte", organisée par la Fondation pour la lutte contre le cancer, afin de récolter des fonds et de sensibiliser le public à l’importance de la recherche pour lutter contre cette maladie.

Nécrologie : Les obsèques d'Avraham Ozri, poignardé par un terroriste palestinien jeudi dernier dans le quartier de Guilo, se dérouleront ce lundi à 14h30 à Jérusalem.

Politique : Selon un sondage publié ce matin par Yedioth Haharonot, à l'annonce des prochaines élections, Tzipi Livni est créditée de la majorité des voix face à Binyamin Netanyahou.

Politique : La session hivernale de la Knesset débutera ce matin, après trois mois de retard. A cette occasion, une manifestation en faveur de Guilad Shalit aura lieu sur place.

Politique : Shimon Peres effectuera ce lundi matin une série de rencontres avec les représentants des différents partis de la Knesset, le premier étant Israël Beteinou. Le Président de l'Etat consacrera 20 minutes à chacun d'eux.

Sécurité : Durant la nuit, Tsahal a arrêté en Judée-Samarie sept Palestiniens recherchés pour leur implication dans des activités terroristes.

http://www.israel-infos.net/

27.10.08

LES ISLAMISTES SONT LES VRAIS ENNEMIS DU MONDE LIBRE



Les conflits Mondiaux!
Qui sont les vrais ennemis du monde? Cette carte été envoyée à tous les ambassadeurs de l’O.N.U, a tous les chefs d'états et a tous les journaux de la planète. Les Musulmans fondamentalistes sont à l’origine de 98 % des conflits mondiaux !

26.10.08

Tsahal déjoue des tentatives d'enlèvements



par Claire Dana Picard
AROUTS SHEVA

Après cinq semaines de silence, observé scrupuleusement par les médias, la presse israélienne a annoncé ce dimanche matin que Tsahal et le Shin Bet avaient arrêté un résident de Rafiah, âgé de 21 ans, qui se serait infiltré depuis l'Egypte à l'intérieur du territoire israélien en vue de kidnapper des soldats et de les emmener dans la bande de Gaza.


Le suspect, Jamal Abou Douaba, a été arrêté le 21 septembre dernier. Au cours de son interrogatoire, il a indiqué qu'il avait suivi un entraînement intensif du Hamas dans la bande de Gaza, sous la direction de hauts responsables de l'organisation terroriste.

Ces derniers auraient d'ailleurs financé les exercices d'un commando qui devait aider Abou Douaba à accomplir sa "mission". L'objectif de ce réseau était donc le suivant : il comptait enlever des soldats israéliens et les emmener dans la bande de Gaza pour les utiliser par la suite comme "monnaie d'échange" en vue de faire libérer des terroristes détenus dans des prisons israéliennes.

Les terroristes prévoyaient d'endormir les militaires et de les conduire ensuite en jeep jusqu'à l'entrée d'un tunnel souterrain conduisant à Rafiah. Les enquêteurs ont trouvé sur Jamal Abou Douaba des cachets de somnifères qu'il comptait utiliser pour neutraliser les soldats israéliens.

Jamal Abou Douaba n'en est pas à sa première arrestation. Il a été interpellé à plusieurs reprises parce qu'il se déplaçait sans permis légal. Les services de sécurité ont jugé bon de préciser que cette affaire avait été découverte au moment où le Hamas s'était engagé à respecter la trêve et à n'entreprendre aucune action terroriste contre des cibles israéliennes.

Mis en examen, des néonazis invoquent la "haine de la racaille"


THOMAS WERLET ET KEMI SEBA
LE MONDE

Six personnes, âgées de 19 à 35 ans, soupçonnées d'appartenir à un groupe néonazi, ont été mises en examen par un juge d'instruction d'Evry, jeudi 23 octobre, pour "participation à un groupe de combat" et "détention et port d'armes" dans le cadre de l'enquête sur des fusillades intervenues le 28 mai à Saint-Michel-sur-Orge (Essonne). Deux hommes cagoulés, en voiture, avaient tiré au moins trente-cinq balles avec un fusil-mitrailleur, ne provoquant "par miracle", selon une source judiciaire, que des dégâts matériels (Le Monde du 3 juin).


L'enquête avait rapidement mis en évidence l'implication de jeunes engagés dans un groupuscule appelé "Nomad 88" (88 correspondant au double H, 8e lettre de l'alphabet, renvoyant au salut nazi "Heil Hitler") et désireux de venger l'un d'entre eux agressé peu de temps avant dans son lycée.

Trois individus avaient été mis en examen début juin, dont deux suspectés d'être le tireur et le conducteur de la voiture, pour "tentative d'assassinat" et "détention et transport d'armes". Au cours des perquisitions, les policiers avaient saisi de la littérature néonazie et un arsenal important, notamment des armes, des munitions et des composants servant à la fabrication d'explosifs.

Les nouvelles interpellations, réalisées mardi 21 octobre, ont visé les autres militants de Nomad 88. Au cours de leurs auditions, ceux-ci n'ont pas reconnu ouvertement leur appartenance à la mouvance néonazie. "Ils ont fait état de leur volonté de nettoyer certains quartiers de la racaille dans la mesure où, à leur avis, ni la police ni la gendarmerie ne le feraient", explique une source judiciaire. En garde à vue, certains ont évoqué le fait de s'armer pour se préparer à l'hypothèse d'une "guerre civile" en France.

ETROITE SURVEILLANCE
Plusieurs cadres d'un autre groupuscule extrémiste, appelé la Droite socialiste, ont également été placés en garde à vue, mais pas mis en examen. Les policiers entendaient mesurer le degré de proximité entre ce parti et "Nomad 88". "J'ai expliqué que nous n'avions pas de lien avec "Nomad 88" (...) et que nous avions seulement utilisé leur service d'ordre parce qu'il était gratuit. Je pensais que c'était simplement des "cogneurs". J'étais à des années lumière d'imaginer qu'ils étaient en possession d'un arsenal militaire", a indiqué au Monde le président du mouvement, Thomas Werlet, au sortir de sa garde à vue.

La Droite socialiste, qui se veut "nationaliste-socialiste", fait l'objet d'une étroite surveillance de la part des services de renseignement depuis plusieurs mois à cause de son activisme dans les milieux de l'ultra-droite. Thomas Werlet et quatre de ses proches avaient été interpellés en 2005 dans une forêt jouant au paintball avec des uniformes soviétiques et allemands. Ils avaient été condamnés à de la prison avec sursis pour exhibition d'insignes rappelant des crimes contre l'humanité.

Plus récemment, la Droite socialiste a organisé des manifestations contre le "sionisme" avec Kémi Séba, l'ancien leader du groupuscule radical noir Tribu Ka, dissous en 2006 pour "antisémitisme".


Luc Bronner

25.10.08

La menace terroriste contre l’Europe, les Etats-Unis et les pays arabes en débat au Caire et à Berlin


Des attentats auraient été récemment déjoués en Italie et en Grande-Bertagne. Al-Qaïda recrute des "musulmans blonds aux yeux bleus"

par Chawki Freïha
Beyrouth
MédiArabe.Info

Deux réunions consacrées à la menace d’Al-Qaïda ont été tenues cette semaine distinctement au Caire et à Berlin. Les spécialistes concluent que la menace terroriste est toujours présente et redoutent sa forte croissance.

En Egypte, une conférence a été organisée le 21 octobre par le Centre International des Etudes Stratégiques, basé au Caire, regroupant plusieurs spécialistes représentant les pays arabes et islamiques. Ils ont examiné la menace terroriste et son évolution dans les pays de la région. Selon les conférenciers, dont des analystes stratégiques et des sociologues de renommée, la menace d’Al-Qaïda n’épargne désormais aucun pays, y compris les pays islamiques, accusés d’être les alliés de l’Occident impie. Cette menace touche toute la région allant de l’Asie du Sud-Est jusqu’au Maghreb.

Selon plusieurs intervenants, la nébuleuse islamiste est parvenue à surmonter ses pertes et se réorganise en permanence. Pour ce faire, Al-Qaïda s’appuie sur des groupes cloisonnés verticalement qui s’inspirent de son idéologie et qui met ses préceptes à exécution. « Al-Qaïda a perdu le statut d’organisation, au profit de celui d’une école », estime un chercheur égyptien du Centre d’Etudes Al-Ahram.

De son côté, un sociologue algérien, cité par le quotidien « Al Quds Al Arabi », a critiqué les politiques arabes, qui favorisent indirectement Al-Qaïda. Il a dénoncé « l’absence de démocratie et estimé que les échecs socio-économiques alimentent la rupture entre les pouvoirs et les populations, et poussent celles-ci dans la contestation. Ce qui est bénéfique pour Al-Qaïda ». Mais la presse algérienne donne une autre version de l’intervention de ce même spécialiste, diamétralement opposée. Selon la version fournie par les journaux d’Alger (non sans triomphalisme), le même sociologue s’est montré confiant en évoquant « la perte de vitesse d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (QJMI), sous les coups donnés par l’armée algérienne ».

Les conclusions de la conférence du Caire quant à la menace croissante d’Al-Qaïda ont été « validées » par la réunion de Berlin, tenue jeudi 23 octobre. Des spécialistes occidentaux du renseignement y ont fait part de leur crainte d’une contamination islamiste en Europe. L’avertissement le plus significatif fut celui du chef du renseignement allemand, Ernest Uhrlau : « Le danger Al-Qaïda va croissant en Afrique du Nord. En Europe, on risque d’avoir affaire à des terroristes issus de l’immigration maghrébine », a-t-il affirmé, expliquant qu’« il existe en Europe un nombre important de sympathisants islamistes, issus de l’immigration maghrébine, susceptibles de s’engager aux côtés d’organisations terroristes, comme la QJMI ».

Ainsi, le responsable allemand confirme la version pessimiste du sociologue algérien, au détriment de la version optimiste livrée par la presse algérienne. Uhrlau estime en effet que « la QJMI est bien organisée et constitue une organisation trans-nationale en Afrique du Nord avec ses propres capacités d’entraînement. Son infrastructure s’étend du Sahel à une partie de l’Afrique de l’ouest et en Europe. La menace accroit ainsi en raison du recrutement d’Européens de souche convertis à l’islam ».

Le coordinateur européen pour la lutte antiterroriste, Gilles de Kerchove, estime lui aussi que l’Afrique du Nord représente un cocktail explosif et rappelle qu’Al-Qaïda cherche à tisser des liens avec la diaspora maghrébine vivant en Europe. Ce qui fait dire à Jean-Louis Bruguière, ancien juge français spécialiste de la lutte contre le terrorisme, que « la situation en Europe est beaucoup plus sérieuse qu’il n’y paraît ».

Attentats déjoués à Rome et Londres ?

Cette évolution est d’autant plus inquiétante que l’hebdomadaire « Al Moharrer Al Arabi » affirmait, dans son édition du 18 octobre, qu’un attentat d’envergure a été déjoué en Italie. Selon cette revue, l’alerte est à son plus haut niveau en Europe et aux Etats-Unis, surtout à la veille des élections du 4 novembre. Pendant la première semaine d’octobre, ajoute la même source, un attentat à l’avion a été déjoué en Italie. Un coli devait être introduit dans un avion en partance de l’aéroport de Rome vers les Etats-Unis a été désamorcé, sans bruit médiatique. Les enquêteurs ont préféré opérer discrètement pour ne pas alerter les terroristes et leurs complices, afin de mieux les interpeller. La cellule islamiste responsable de cette opération a été appréhendée, et ses membres sont très qualifiés. Ils sont tous d’origine maghrébine. les moyens traditionnels de détection d’explosifs étaient incapable de signaler le coli piégé, mais l’interception de communications entre la cellule italienne et des islamistes maghrébins basés en Allemagne a permis aux autorités italiennes de mettre en échec l’opération.

« Al Moharrer Al Arabi » ajoute que des attentats d’envergure ont également été déjoués en Grande-Bretagne. Et le secrétaire d’Etat britannique, chargé de la lutte contre le terrorisme, Alan West, a déclaré devant la Chambre des Lords, le 14 octobre, qu’un vaste complot a été déjoué et que la menace terroriste était en croissance.

Chawki Freïha

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24.10.08

REVIENS VOLTAIRE



Philippe Val

Philippe Val apparaît au premier plan de la scène politique quand il publie dans Charlie-Hebdo, en février 2005, les fameuses caricatures danoises de Mahomet. La polémique prend des proportions inhabituelles « au pays de la laïcité », et emporte cet intellectuel brillant et incisif. (lire l'interview de Philippe Val par Christophe Barbier sur l'Express)

Fallait-il ou non reproduire ces douze caricatures – il est vrai pas toujours inspirées ? La liberté d’expression est-elle absolue ? Ou faut-il lui imposer des limites, au nom de la bienséance, au nom de la politique internationale, au nom de la paix civile… ou au nom des religions ? Bref, faut-il créer un « délit de blasphème » ?

Philippe Val défend une ligne clairement inspirée par Voltaire : je ne suis pas d’accord avec toutes vos idées, mais je me battrai pour que vous puissiez les exprimer. Cette ligne le mènera au tribunal, après que le Conseil français du Culte musulman, avec d’autres organisations musulmanes beaucoup plus extrémistes, auront porté plainte contre lui.

C’est ce combat que raconte aujourd’hui Philippe Val, combat qui n’a jamais été raconté ainsi, de l’intérieur : pourquoi le Président Chirac s’en prend-il à Charlie Hebdo en plein Conseil des ministres ? comment Dalil Boubakeur se retrouve au côté de la Ligue islamiste Mondiale ? que devient un intellectuel quand il ne peut sortir sans ses gardes du corps armés jusqu’aux dents ? le ministre du culte est-il aussi celui de la justice ? Maître Kiejman écrit-il ses plaidoiries ? Nicolas Sarkozy est-il en accord avec ses arrières-pensées ?

Cette affaire, c’est toute notre époque, avec ses fantasmes, ses peurs, ses illusions. Philippe Val nous raconte ses coulisses, d’une plume acérée, mêlant à l’actualité sa propre histoire, l’Algérie des années 70, ses lectures, ses enquêtes, sans jamais perdre de vue son objectif : pouvoir continuer à rire et se moquer en toute liberté...

Un livre salutaire et qui fera grand bruit, par son ton et ses révélations. Le documentaire de Daniel Leconte consacré à la même affaire, C’est dur d’être aimé par des cons…, présenté au Festival de Cannes, sortira simultanément en salles.

Parution : octobre 2008
Prix : 18,50 €
Reviens, Voltaire, ils sont devenus fous
Code ISBN / EAN : 9782246722113

N° Hachette : 3774312
Format : 20,5 x 13 mm
Nombre de pages : 304

AGRESSION ANTISEMITE A VITRY


Je viens vous signaler un acte antisémite qui a eu lieu le 22 octobre 2008 sur Vitry sur Seine 94400 dans ’après-midi.

Une agression par bande organisée ( environ 12 individus tous majeurs d’après les forces de l’ordre) armé de pelles et de râteaux, dans le but je cite" de tuer des juifs et de tous les exterminer".Deux mineurs de confession israélite ont été pris à parti, il s’en est suivi une rixe avec le père et le frère (des deux mineurs) qui ont été blessés un à la mâchoire sévèrement et l’autre à l’arcade sourcilière.

Il s’agit clairement et purement d’un acte antisémite d’ailleurs des menaces de mort et injures raciales ont été proférées devant les forces de l’ordre.

Étant moi même aux premières loges (habitant au 1er étage et ayant vu les faits en réel) et ayant 4 enfants en bas age, j’espère que cet acte sera condamné sévèrement et ne sera pas considéré comme un fait divers pour qu’on puisse vivre convenablement comme des concitoyens français de confessions juives certes, mais est-ce une honte, je ne le pense pas.

Merci pour votre soutien

Cordialement
COMMUNIQUE DE PRESSE

Le CRIF condamne l’agression de deux jeunes garçons mercredi 22 octobre à Vitry sur Seine (Val de Marne).
Les agresseurs, devant les policiers arrivés en renfort, les ont menacés et ont proféré des insultes antisémites à ces enfants qui portaient une kippa sur la tête. _Le CRIF remercie les services de police pour leur efficace intervention qui a permis l’arrestation de cinq agresseurs actuellement en garde à vue.
Il est clair qu’il ne s’agit pas d’un conflit entre bandes.
Le CRIF reste attentif au déroulement de l’enquête.

BUREAU NATIONAL DE VIGILANCE CONTRE L ANTISEMITISME

DRANCY LE 22 OCTOBRE 2008 COMMUNIQUE

LE BUREAU NATIONAL DE VIGILANCE CONTRE L ANTISEMITISME DENONCE ET CONDAMNE LA NOUVELLE AGRESSION PERCUE PAR LES VICTIMES COMME ETANT A CARACTERE ANTISEMITE QUI A ETE COMMISE LE 22/10/2008 VERS 19H par UNE QUARANTAINE D’ INDIVIDUS QUI ONT PROVOQUE INSULTE ET FRAPPE DEUX FRANCAIS DE CONFESSION JUIVE AU BAS DE LEUR DOMICILE RUE CLEMENT PAROT A VITRY VAL DE MARNE....SELON NOS INFORMATIONS LES DEUX BLESSES ADULTES VENAIENT DEFENDRE LEURS ENFANTS DE 12 ANS POURCHASSES ET INSULTES PAR LA BANDE , LORSQU’ILS ONT ETE ENCERCLES ET BATTUS.
NOUS SALUONS L ACTION DE LA POLICE QUI SELON NOS INFORMATIONS A INTERPELLE 5 DES AUTEURS.
NOUS DEMANDONS QUE L’ENQUETE REVELE LES MOTIVATIONS DES AGRESSEURS ET LA REALITE DU CARACTERE ANTISEMITE
NOUS RECLAMONS A LEUR ENCONTRE DES SANCTIONS SEVERES ET DISSUASIVES.
NOUS ADRESSONS AUX VICTIMES SERIEUSEMENT ATTEINTES AU VISAGE -CONTUSIONS ET ARCADE SOURCILLIERE OUVERTE POUR L’UN ET MÄCHOIRE TUMEFIEE POUR L’’AUTRE-

NOS SOUHAITS DE PROMPT RETABLISSEMENT.

23.10.08

L'UNSA-POLICE DENONCE LA DIFFUSION D'UN CLIP


L'Unsa-police a dénoncé mardi la diffusion d'un clip "outrageant à l'égard des policiers" sur le site de partage de vidéos Dailymotion et a saisi le ministre de l'Intérieur. Dans un communiqué, Henri Martini, secrétaire général de l'Unsa-police (premier syndicat de gardiens de la paix) indique avoir demandé par courrier à la ministre, Michèle Alliot-Marie, que des "poursuites judiciaires soient engagées à l'encontre" des auteurs.
Selon lui, le clip est signé d'un groupe, DAR, pour "Dangereux armés redoutables".
Réalisé dans les quartiers sensibles de Strasbourg, il "met en scène", selon M. Martini," l'enlèvement d'un policier qui est ensuite enfermé dans le coffre d'un véhicule puis finit par être roué de coups".
"On y voit également", assure M. Martini, "des hommes armés de fusils à pompe circulant dans des véhicules de grosse cylindrée ou sur des deux roues sans casque".
"Quant aux femmes, elles sont tenues en laisse et promenées par des animaux domestiques", poursuit le syndicaliste qui juge par ailleurs les "paroles" de la chanson du clip "outrageantes à l'égard des policiers et de leurs conjointes".
"L'ensemble de la chanson n'est faite que d'injures et d'incitation à la haine et à la violence", affirme encore M. Martini.
Il demande à la ministre de l'Intérieur que la "vidéo soit enlevée du site" Dailymotion.
C
http://afp.google.com/article/ALeqM5hjx90eOnVAt7Il7ORaVk9MLkFt8A

De hauts responsables iraniens en faveur d’une frappe préventive contre Israël



L’Orient-Le Jour


L’État hébreu estime que Téhéran utilisera le Hezbollah et le Hamas pour lancer une attaque contre son territoire. De hauts responsables iraniens appellent les autorités à lancer une frappe préventive contre Israël afin d’empêcher toute attaque contre les installations nucléaires iraniennes, indique le Haaretz dans son édition d’hier. Selon le journal, ces propos sont attribués à Seyed G. Safavi, un proche conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei
.

M. Safavi, qui est également le frère de l’ancien chef des gardiens de la révolution, Yahya Rahim Safavi, aurait transmis ce message à un diplomate occidental il y a deux semaines à Londres. « Une frappe préventive contre Israël est en cours d’étude, mais elle n’a pas encore été approuvée », a dit M. Safavi selon le Haaretz. Un responsable politique israélien a indiqué au quotidien que les autorités israéliennes ont été informées des propos de M. Safavi et qu’elles les prennent très au sérieux.

« Les récentes menaces israéliennes contre Téhéran ont poussé un lobby de responsables iraniens à plaider en faveur d’une frappe préventive contre l’État hébreu », aurait indiqué M. Safavi. Le ministre israélien des Transports, Shaul Mofaz, a déclaré en juin dernier que son pays serait probablement obligé de frapper des installations nucléaires iraniennes si Téhéran poursuivait l’enrichissement de l’uranium.

Toujours selon le Haaretz, M. Safavi a affirmé que son pays a décidé de frapper Israël en réponse à toute attaque israélienne ou américaine contre son territoire. Il a par ailleurs dit que le programme nucléaire iranien est pacifique, tout en rappelant que Khamenei a récemment émis une fatwa contre l’utilisation d’armes à destruction massive.

Concernant un éventuel dialogue avec les États-Unis, M. Safavi a indiqué que l’Iran attend la fin de l’élection présidentielle américaine, le mois prochain, ainsi que les résultats de la présidentielle iranienne en juin. Il a précisé qu’une victoire du candidat démocrate Barack Obama pourrait faciliter le dialogue avec Washington, alors que l’élection du républicain John McCain poussera vers la montée en puissance de l’extrême droite iranienne qui s’oppose à tout dialogue avec l’Occident.

Selon un analyste du Haaretz, les menaces iraniennes sont infondées. Dans un article paru hier, Amos Harel estime que l’Iran ne possède pas de missiles capables de causer des dégâts considérables en Israël. « L’arsenal militaire iranien n’est pas très développé. Les Iraniens ne possèdent que quelques douzaines de missiles capables de toucher Israël et ils n’ont pas été testés de manière à prouver leur efficacité », écrit-il.

Selon lui, l’Iran devra attendre encore quelques années avant de fabriquer une bombe nucléaire et de constituer ainsi une véritable menace contre l’État hébreu. « Entre-temps, Téhéran pourrait utiliser ses alliés régionaux, comme le Hezbollah ou le Hamas, pour attaquer le territoire israélien », dit-il, tout en estimant que les missiles iraniens actuels n’auront pas plus d’effet sur Israël que les missiles lancés par l’Irak lors de la guerre du Golfe en 1991.

22.10.08

HASSAN NASRALLAH AURAIT ETE EMPOISONNE


La guerre des Services se poursuit
Selon un site irakien :
Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah, aurait été empoisonné

Une équipe médicale iranienne dépêchée à Beyrouth l’aurait sauvé. Une enquête interne serait en cours
par Chawki Freïha - Beyrouth


Un site irakien proche du gouvernement de Bagdad, "Al Malaf" (le Document), souligne ce matin que le secrétaire général du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a été empoisonné, et qu’il doit sa vie à des médecins iraniens envoyés en toute urgence à Beyrouth. Rien ne permet, à l’heure actuelle, de confirmer ou de démentir cette information.

« Al Malaf » cite en effet des sources diplomatiques à Beyrouth, selon lesquelles « Hassan Nasrallah a été victime d’une tentative d’empoisonnement, avec des produits chimiques hautement dangereux ». Les mêmes sources ajoutent que « Nasrallah était dans un état très critique, ces derniers jours, avant d’être sauvé de justesse par une équipe médicale iranienne composée de 15 médecins, arrivés à Beyrouth à bord d’un avion iranien ».

Le site irakien, connu pour être proche des cercles du pouvoir hostiles à la politique iranienne, ajoute que « les employés de l’aéroport de Beyrouth ont remarqué une activité inhabituelle, il y a trois jours, quand l’équipe médicale iranienne a atterri à bord d’un avion de transport militaire de type Antonov-74, avec un hôpital mobile. L’appareil a débarqué dans la soirée alors qu’un déploiement sécuritaire massif du Hezbollah a été observé dans et autour de l’aéroport, jusqu’à la banlieue sud, fief de Nasrallah. Celui-ci devait être transféré à Téhéran, mais les médecins ont réussi à le sauver, bien qu’il souffre toujours des sequelles de son empoisonnement ».

Les sources citées par « Al Malaf » s’interrogent sur la nature du poison utilisé, et surtout sur l’identité des personnes qui ont réussi à l’introduire et à l’utiliser contre Nasrallah, qui vit caché et sous très haute sécurité depuis l’été 2006.

Une vive tension règne au sein du Hezbollah, ajoute la même source. Car, si tous les doigts accusateurs pointent vers Israël, qui a déjà menacé d’assassiner Nasrallah, l’Etat hébreu n’aurait pu mettre à exécution ses menaces sans une complicité interne au parti chiite. Dans ce cas précis, le cercle le plus proche de Nasrallah, et sa sécurité, seront des coupables désignés. « Al Malaf » souligne à cet égard que « des enquêtes sont en cours pour déterminer les complices et identifier les commanditaires. Les médecins iraniens devront de leur côté tenter de comprendre la nature du poison et la façon de son utilisation. S’agit-il d’une contagion par ingurgitation (ce qui implique les cuisiniers de Nasrallah), une contamination par le toucher (ce qui implique les visiteurs de Nasrallah) ou par des produits dispersés qui empoisonnent par leur rayonnement ou par respiration (ce cas implique les agents de la sécurité de Nasrallah) ? »

Les observateurs sont de leur côté partagés : s’agit-il d’une tentative israélienne d’éliminer le chef du Hezbollah ? Ou plutôt du résultat de la guerre intestine opposant deux ailes du parti : celle proche de l’Iran à celle proche de la Syrie ?

« Al Malaf » a tenté d’en savoir un peu plus, et a interrogé le dirigeant du parti, le député Hussein Hajj Hassan (NDLR : il fait partie de l’aile syrienne). Celui-ci a démenti ces informations en bloc, mais il a concédé ne pas avoir rencontré Nasrallah depuis plus d’une semaine ! Mais ce démenti ne rassure pas, et l’opacité du Hezbollah concernant tout ce qui touche à la sécurité de ses dirigeants renforce les suspicions. D’autant plus que l’assassinat du chef des opérations extérieures, Imad Maghnieh, à Damas, reste dans tous les esprits. Et la Syrie ne parvient pas à s’innocenter de ce meurtre. Damas qui a entamé son rapprochement avec l’Occident et Israël, aurait sacrifié Maghnieh et n’hésite pas à pulvériser le Hezbollah pour sauver son propre régime. Le divorce semble inéluctable.

Toutefois, il est légitime de s’interroger sur la véracité de cette information. Car elle intervient deux jours après celle qui a évoqué, depuis dimanche, l’assassinat du chef du Mossad à Amman, le général Meïr Dagan. Une information formellement démentie aujourd’hui par la Jordanie. La guerre des Services, par médias et mensonges interposés, pourrait, dans ce cas, être à l’origine de cette information.

Traduction et synthèse de Chawki Freïha

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Lire l'article original : Al Malaf

La "boule de feu mondiale", une nouvelle invention terroriste d’Al-Qaïda via les feux de forêts ?

par Chawki Freïha - Beyrouth
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Des documents secrets saisis dans la zone tribale entre le Pakistan et l’Afghanistan permettent aux services de renseignement occidentaux de décrypter les projets d’Al-Qaïda en matière de terrorisme. Selon un rapport du MI6 cité par le site "Elaph.com", Oussama Ben Laden projetait une nouvelle vague terroriste baptisée "boule de feu mondiale", consistant à incendier les importantes forêts aux Etats-Unis, en Amérique du Sud, en Europe et en Australie.


Selon « Elaph.com », les spécialistes britanniques du renseignement ont mis la main, récemment, sur ces documents, dans les zones frontalières pakistano-afghanes où se cacherait Ben Laden. Selon eux, le projet terroriste du chef d’Al-Qaïda est des plus inquiétants. Car des incendies simultanés dans les importantes forêts du monde provoqueraient une catastrophe environnementale mondiale, mais aussi et surtout occuperaient les moyens des pays visés pour longtemps et ruineraient les compagnies d’assurance, et l’économie mondiale.

Selon ces informations, le FBI a alerté les pays occidentaux sur ce risque, notamment la France et l’Espagne, qui bénéficient d’une grande couverture forestière. La Californie s’inquiète pour ses végétation, mais le pays le plus menacé est l’Australie, où sévit une forte sécheresse qui fragilise ses forêts. Les forêts d’Amazonie sont également menacées.

Selon le MI6, l’auteur de ce scénario serait Abou Messaab Al-Souri (le Syrien), qui a déjà rédigé un fascicule djihadiste sous le titre « Invitation à la résistance islamique mondiale ». Selon « Elaph.com », Abou Messaab Al-Souri (50 ans) a été arrêté en Afghanistan en 2005 et transféré dans une prison secrète de la CIA en Egypte, et serait toujours en détention. Mais d’autres sources soulignent que ce terroriste a été libéré dans le cadre d’un deal entre la Syrie et les Etats-Unis, et se trouverait aujourd’hui en Irak.

Traduction de Chawki Freïha

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Lire l'article original : Elaph.com

21.10.08

REVUE DE LA PRESSE ISRAELIENNE

Intérieur

Tzipi Livni demande une prolongation pour former le gouvernement

La ministre des Affaires étrangères et présidente du parti Kadima, Tzipi Livni, se rendra aujourd’hui au palais présidentiel afin d’obtenir du président Shimon Pérès une prolongation de deux semaines afin de former un gouvernement. En effet, écrit le Haaretz, quatre semaines après avoir été chargée de constituer un nouveau gouvernement, Mme Livni n’a toujours pas réussi à réunir autour d’elle une coalition qui lui permettra d’obtenir la confiance de la Knesset. Jusque là, rappelle le journal, le seul parti à avoir conclu un accord avec Kadima est le parti travailliste et encore, seule une déclaration de principe a été signée.

Les équipes de négociation de Kadima et du parti orthodoxe séfarade Shas se sont a nouveau réunies hier sans parvenir à un accord. Kadima aurait proposé d’ajouter au budget 2009 600 millions de shekels (120 millions d’euros) destinés aux allocations familiales tandis que Shas réclame toujours plus d’un milliard de shekels. Le grand-rabbin Ovadia Yossef, guide spirituel de Shas, a reçu hier le président du parti, Eli Yishaï, et lui a demandé de ne pas transiger sur les allocations familiales.

Les dirigeants de Shas, ajoute le journal, sont de plus en plus convaincus que Tzipi Livni ne pourra pas accéder aux demandes du parti à cause de l’opposition du ministre des Finances, Roni Bar-On. Ce proche allié de Tzipi Livni mène en effet depuis deux semaines une campagne personnelle contre l’octroi de budgets supplémentaires à Shas et a même laissé entendre qu’il démissionnerait si ces budgets étaient alloués.

Selon le Yediot Aharonot, Roni Bar-On se serait montré aussi très critique vis-à-vis de l’accord obtenu face au parti travailliste qu’il aurait comparé en privé à un accord « entre une maison de passe et un client ». M. Bar-On estime en effet que le président du parti travailliste, Ehud Barak, s’est surtout soucié de son statut personnel tout en obtenant de Tzipi Livni des budgets destinés à faire taire les critiques dans les rangs travaillistes.

Selon des proches de Tzipi Livni cités par le journal, l’objectif de la ministre des Affaires étrangères est de présenter un gouvernement et d’obtenir la confiance de la Knesset dès l’ouverture de la session parlementaire d’hiver, lundi prochain. Si les négociations avec Shas n’aboutissent pas d’ici là, Livni pourrait faire entrer le parti de gauche Méretz au gouvernement et réunir une coalition restreinte. Une telle démarche se heurtera cependant à l’opposition de l’aile droite de Kadima et notamment du ministre des Transports, Shaul Mofaz, qui s’oppose fermement à l’entrée de Méretz au gouvernement, surtout si cela doit se faire aux dépens de Shas. M. Mofaz a téléphoné hier à Eli Yishaï pour le convaincre de rejoindre le gouvernement.

Manifestation pour la libération de Guilad Shalit

Près de trois mille personnes se sont rendues hier près du point de passage de Kérem Shalom, entre le sud de la bande de Gaza et Israël, là où le soldat Guilad Shalit a été enlevé, le 25 juin 2006, rapporte le Yediot Aharonot. Les manifestants, et notamment le père de Guilad, Noam Shalit, ont réclamé du gouvernement qu’il agisse sans délai afin d’obtenir la libération du soldat enlevé. Auparavant, plusieurs dizaines de personnes ont bloqué pendant quelques heures le passage de camions vers la bande de Gaza par le point de passage de Sufa.

Dans une interview à la radio militaire israélienne, Galey Tsahal, le ministre de la Défense, Ehud Barak, a émis des réserves quant aux manifestations en faveur de Guilad Shalit, affirmant que de tels protestations risquent de faire grimper le prix réclamé par le Hamas. Ces propos ont suscité de vives réactions, notamment de la part de Noam Shalit qui a déclaré : « Le gouvernement a eu presque deux ans et demi pour ramener Guilad sans manifestations et sans protestations, mais ne l’a pas fait ». Pour Noam Shalit, le fait que des milliers de personnes aient participé au rassemblement montre que nombreux son ceux qui ne croient plus aux promesses des hommes politiques.

Régional

Olmert souhaiterait conclure un accord avec la Syrie avant son départ

Le Maariv révele que lors de leur rencontre il y a deux semaines à Moscou, le Premier ministre Ehud Olmert aurait demandé au président russe, Dmitri Medvedev, de faire pression sur le président syrien, Bachar Assad, pour que celui-ci reprenne les pourparlers de paix avec Israël, interrompus il depuis plusieurs semaines. M. Olmert aurait prié son interlocuteur russe de transmettre à Bachar Assad un message selon lequel il est encore possible de parvenir rapidement à un accord de paix entre les deux pays.

M. Medvedev a estimé quant à lui que les Syriens préfèrent attendre le changement de pouvoir aux Etats-Unis avant de reprendre les négociations avec Israël. Une approche désavouée par le Premier ministre israélien qui craint que le temps nécessaire à la mise en place effective des deux nouveaux gouvernements, à Washington et à Jérusalem, ne retarde considérablement la signature d’un accord de paix israélo-syrien.

Ehud Olmert estime en effet que, même s’il a remis sa démission, tant qu’il reste en fonction, il dispose de l’autorité pour faire avancer les processus de paix avec la Syrie et avec les Palestiniens, ces démarches étant conformes à la plateforme de son gouvernement. Dans ce contexte, ajoute le journal, M. Olmert pourrait également essayer d’organiser un nouvel entretien avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmud Abbas, avant la fin du mois. Le cabinet de M. Olmert a refusé de commenter ces informations.

Le Haaretz rapporte par ailleurs que le ministère israélien des Affaires étrangères examine actuellement une nouvelle initiative ayant pour objectif de parvenir à un accord de non belligérance à long terme entre Israël et le Liban, afin d’empêcher un nouvel embrasement le long de la frontière entre les deux pays. Cette initiative a été présentée aux participants de la conférence annuelle du ministère des Affaires étrangères qui s’est tenue sous les auspices de la ministre Tzipi Livni. Selon le journal, les proches conseillers de Mme Livni ont pris part aux sessions de cette conférence, ce qui pourrait indiquer que la ministre envisage d’adopter les recommandations de la conférence et de les intégrer au programme politique de son futur gouvernement.

Cette initiative prévoit le règlement définitif du conflit territorial avec le Liban, qui concerne la zone des Fermes de Shebaa, de la localité de Rajar ainsi que plusieurs autres revendications territoriales mineures de la part du Liban. Selon cet accord, le Hezbollah sera partiellement désarmé et l’armée libanaise prendra véritablement le contrôle du sud-Liban. Tsahal et l’armée libanaise seront chargés de faire respecter l’accord avec le concours de la FINUL. Il s’agit d’un accord de non belligérance et non d’un accord de paix car le ministère israélien des Affaires étrangères estime qu’un accord de paix avec le Liban ne pourra être obtenu qu’après la signature d’un accord de paix israélo-syrien./.

Ambassade de France en Israel