23.1.09

Des chiffres truqués



Hôpital de Shifa. Illustration
Photo: AP , JPost
Par JPOST


Le nombre de Palestiniens tués lors de l'opération israélienne "Plomb durci" n'a pas excédé cinq ou six cents personnes, selon Lorenzo Cremonesi, correspondant du quotidien italien Corriere della sera. Cremonesi a basé son reportage sur des visites dans les hôpitaux de la bande de Gaza, ainsi que des entretiens avec les familles des victimes.

Il estime également le nombre de blessés à beaucoup moins de 5000 personnes, comme annoncé par le Hamas et répété par les Nations unies et la Croix rouge à Gaza.

"Il suffit de se rendre dans différents hôpitaux de la bande de Gaza pour comprendre que les nombres ne s'additionnent pas".
A l'hôpital européen de Rafah, l'une des installations qui devait être utilisées pour les blessés de la "guerre des tunnels", de nombreux lits étaient vides, selon Cremonesi. Une situation similaire est observée à l'Hôpital Nasser de Khan Younis, et à l'hôpital privé d'Amal où, toujours selon Cremonesi, 5 lits étaient occupés sur 150 disponibles.

Cremonesi a interviewé des Gazaouis faisant écho de l'accent mis par Israël pour expliquer que le Hamas utilisait des civils comme bouclier humain. Un des habitants se souvient avoir vu des civils à Gaza tirant sur des hommes du Hamas et du Djihad islamique en criant : "Partez, dégagez d'ici! Vous voulez que les Israéliens nous tuent tous? Vous voulez que nos enfants meurent sous les bombes? Prenez vos armes et vos missiles avec vous".

"Traitres, collaborateurs, espions du Fatah, vous êtes des lâches! Les soldats de la guerre sainte vous puniront. Et de toute façon, vous mourrez tous, comme nous. Le paradis nous attend si nous nous battons contre les Juifs sionistes. Ne voulez vous vraiment pas mourir avec nous?" répondait les fanatiques du Hamas.

D'autres Palestiniens ont dit à Cremonesi que des activistes du Hamas se déguisaient en infirmiers et conduisaient des ambulances. Une femme, Um Abdullah, 48 ans, a notamment expliqué que le Hamas utilisait des immeubles des Nations unies comme base de lancement de leurs roquettes.

Cremonesi a par ailleurs rapporté qu'il avait rencontré des difficultés pour rassembler des preuves, la population locale étant "terrifiée" par le Hamas.