19.2.09

Iran : Privatiser pour neutraliser les sanctions américaines


QUI VOUDRA COLLABORER AVEC CE BOUFFON ?

Le régime des mollahs vient d’annoncer à grands coups de publicité médiatique qu’il allait privatiser la Bank Mellat, seconde banque du pays, un banque qui est pourtant en grande difficulté car sanctionnée par Washington depuis 2007. Cette décision est justement une initiative pour neutraliser ces sanctions qui handicapent lourdement l’Iran.

Depuis plus de deux ans, Washington impose de lourdes sanctions à l’encontre des partenaires économiques de l’Iran, leur interdisant d’avoir des échanges avec les banques et autres institutions financières iraniennes accusées de soutenir le terrorisme. Pour contrer cette stratégie, Téhéran a décidé de vendre des parts de ses entreprises nationales ou publiques, d’abord pour faire entrer des capitaux, puis pour faire des étrangers des partenaires qui pourraient remettre en cause le dispositif des sanctions unilatérales américaines.

Téhéran a d’abord commencé à faciliter ce genre d’initiatives en privatisant les entreprises industrielles, ce qui a renforcé les liens entre l’Iran et les Etats étrangers non américains, mais sans véritablement casser le dispositif des sanctions unilatérales américaines. La privatisation des banques iraniennes pourrait y remédier, mais seulement au cas où les actionnaires étrangers des mollahs seraient des partenaires institutionnels ou internationaux puissants d’où le choix de cette banque qui a récemment été intégrée dans la Banque Centrale Iranienne. Téhéran cherche en fait à établir des passerelles entre sa Banque centrale et d’autres banques internationales !

L’annonce de la privatisation échelonnée de cette banque (de 5% à 80% sur une durée de 2 ans) est en fait un appel de pied en direction de ces partenaires potentiels, de préférence Européens. C’est d’ailleurs, ce qui a été confirmé par Ali Divandari, le directeur de cette banque dans une interview accordée au quotidien IRAN, organe de la principale agence d’info du régime. Divandari qui ferait un bon publicitaire a précisé que les investisseurs étrangers faisaient « la queue à Téhéran pour être les premiers à bénéficier de cette vente exceptionnelle et acquérir des blocs d’actions pour pouvoir jouer un rôle dans la direction » de la banque Mellat.


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