1.3.07
LA BRAVOURE LEGENDAIRE DE JOSEPH TRUMPELDOR
Claire Dana Picard
jeudi 1 mars 2007 - 14:59
Il y a exactement 87 ans, Joseph Trumpeldor tombait, avec sept de ses compagnons d’armes, lors des combats pour la défense de la localité juive de Tel Haï, en Galilée. C’était le 11 Adar 1920, 1er mars. Sa bravoure est devenue légendaire et on raconte qu’avant de rendre l’âme, il a déclaré dans un dernier souffle : "Qu’il est bon de mourir pour sa patrie". Un monument a été érigé en sa mémoire en 1934 à Tel Haï, représentant un lion rugissant.
L’histoire de Trumpeldor est assez impressionnante et jusqu’à aujourd’hui, il est resté le symbole de l’héroïsme juif. Joseph Trumpeldor est né à Pyatigorsk en Russie, dans la région du Caucase. Engagé volontaire dans l’armée russe en 1902, il a pris part à la guerre russo-japonaise et a perdu son bras gauche au cours des combats.
Après des études de Droit à l’université de St Petersbourg, il décide en 1912 d’émigrer en Palestine, alors soumise au joug de l’empire ottoman, et s’installe dans un premier temps dans le Kibboutz de Degania. Lorsque la première guerre mondiale éclate, Trumpeldor, en tant que sujet et officier russe, s’exile en Egypte. C’est là qu’il rencontre Zeev Jabotinsky qui lui demande de militer à ses côtés pour former une unité de combattants volontaires juifs qui se mettraient à la disposition des forces britanniques et participeraient aux efforts de guerre pour libérer la terre d’Israël de toute présence étrangère. Après de nombreux échecs, la Légion Juive voit enfin le jour en 1917.
Au cours des années qui ont suivi, Trumpeldor a œuvré sans relâche en faveur du repeuplement de la terre d’Israël. En 1920, Trumpeldor a trouvé la mort lors d’affrontements avec des Arabes qui avaient pénétré à l’intérieur de Tel Haï, qu’il défendait avec ses camarades.
Dans une lettre adressée à son frère Shmouel en 1911, il a écrit ces mots quasiment prophétiques : "Si une guerre éclate en terre d’Israël, on me désignera certainement pour commander des troupes bien que je me contenterais aisément de servir comme simple soldat. Nous serons là bas à la maison et non chez des étrangers. Je suis convaincu qu’un jour viendra où, las et fatigué, je regarderai avec joie et allégresse mes champs à moi, dans mon pays à moi. Et personne ne me dira : Va-t-en, moins que rien, tu es étranger sur cette terre. Mais si quelqu’un me parle ainsi, je défendrai avec la force et le glaive mes champs et mes droits. Et si je tombe au combat, je serai heureux, je saurai pour quel cause je tombe".
TEXTE REPRIS DU SITE AROUTS SHEVA