La Libye va acheter des Airbus et un réacteur nucléaire à la France, selon le fils Kadhafi [ et plus encore...]
8 décembre 2007 - Google | AFP
Interrogé par ailleurs sur le projet de l’Union mediterranéenne du président français Nicolas Sarkozy, il l’a jugé intéressant "tant qu’elle n’inclut pas Israël". Plusieurs contrats seront signés au cours de la visite en France de Mouammar Kadhafi, dont l’achat "pour plus de 3 milliards d’euros d’Airbus" et d’"un réacteur nucléaire", a affirmé le fils du dirigeant libyen, Seif el-Islam Kadhafi, dans un entretien diffusé vendredi par le site internet du quotidien Le Figaro.
Le colonel Kadhafi est attendu à Paris lundi pour une visite officielle de cinq jours. Interrogé pour savoir si des "contrats importants" allaient être signés à cette occasion, le fils du dirigeant libyen répond : "Bien sûr. Nous allons acheter pour plus de 3 milliards d’euros d’Airbus, un réacteur nucléaire, et nous voulons aussi acheter de nombreux équipements militaires".
Interrogé par l’AFP, un porte-parole d’Areva a indiqué que le "le seul contrat commercial que va signer" le groupe nucléaire "concerne son activité transmission et distribution d’électricité pour un montant d’environ 300 millions d’euros". Concernant le nucléaire, "il s’agit d’un accord intergouvernemental correspondant au temps du politique, dans lequel nous sommes toujours", at-il dit.
Le fils Kadhafi a aussi indiqué que son pays négociait "sur les Rafale", les avions de combat français qui n'ont encore pas été exportés, a-t-il ajouté. La France et la Libye ont renoué la coopération militaire à partir de 2005 et un contrat pour la remise en état de vol de 12 des 38 Mirage F1 libyens a été signé à la fin 2006. L
Interrogé aussi sur ce qu’attendait la Libye de la visite de son père à Paris, M. Kadhafi a répondu qu’elle devait "couronner les nouvelles relations" entre les deux pays.
"Nous avons commencé avec la résolution de la question du DC-1O d’UTA, puis il y a eu les infirmières bulgares, puis les contrats signés entre notre pays et des sociétés françaises, y compris l’accord sur une centrale nucléaire. Ce fut un long processus, que je suis depuis longtemps. Maintenant, la visite du Guide à Paris montre que nous avons atteint le sommet de notre relation", a-t-il dit.
Notant que des compagnies françaises ont remporté des "marchés importants" en Libye, comme la construction du nouvel aéroport de Tripoli, le fils Kadhafi a estimé qu"’il devrait y avoir plus d’investissement" français dans ce pays. "C’est le moment d’investir en Libye, dans l’immobilier, le gaz, le pétrole, le tourisme", a-t-il plaidé. Seif el Islam Kadhafi a souligné que la Libye voulait avoir sa porpre industrice nucléaire "pour produire notre électricité". "Ce qui nous permettra d’exporter la totalité de notre gaz et de notre pétrole", a-t-il ajouté.
"La Libye sera un pays moderne, avec des infrastructures modernes, un PNB élevé. Ses citoyens auront le meilleur niveau de vie de la région. La Libye aura des relations plus proches avec le reste du monde, avec l’Afrique, un partenariat avec l’Union européenne. Elle adhérera à l’OMC. La Libye sera le pont entre l’Europe et l’Afrique", at-il dit.
Interrogé par ailleurs sur le projet de l'Union mediterranéenne du président français Nicolas Sarkozy, il l'a jugé intéressant "tant qu'elle n'inclut pas Israël".
Et puis pour les relations internationales Paris a besoin de la Libye pour avoir un soutien dans son projet d’Union méditerranéenne. " La Libye doit prendre toute sa part à la construction de l’Union de la méditerranée ", a d’ailleurs déclaré M. Martinon.
... En Campagne le président Sarkozy annonçait la " rupture " et il y incluait la " realpolitik ". Beaucoup à l’instar de Bernard-Henri Levy jugent " extrêmement choquant " l’accueil par la France de l’ancien " financier du terrorisme international " et du " preneur d’otages des infirmières bulgares ". Rappelons en outre le sentiment outré des familles des personnes décédées dans l’attentat contre le DC10 d’UTA, (170 morts) le 19 septembre 1989.
Paris argumente, en utilisant une explication qui demeure curieuse, invoquant une nécessité résidente dans cette visite pour se faire rendre compte à des pays " tels que l’Iran " du " gain " que peut représenter un rapprochement avec la communauté internationale. Quant à la question des droits de l’homme, " ce n’est pas parce que le président de la République parle à ces chefs d’Etat qu’il a renié ses convictions ", explique M. Martinon, sans expliquer ce que veut dire dans ce cas " avoir " des convictions.
Radin Rue