LE RAPPORT AMERICAIN PERTURBE LA DIPLOMATIE ARABE DES MOLLAHS

Lundi dernier, à Doha à un sommet du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), pour sa première présence, Ahmadinejad avait proposé à l’Arabie saoudite, le Koweït, les Emirats arabes unis, le Qatar, Bahreïn et le sultanat d’Oman un plan en 12 points pour une coopération tous azimuts et surtout un pacte de sécurité ! Le Qatar actuel président du CCG et le Bahreïn avaient salué cette proposition et le régime entendait l’exploiter médiatiquement au cours de la Conférence internationale sur la sécurité qui se tient actuellement à Bahreïn.

C’était là une occasion unique pour proposer devant 225 personnalités politiques ou experts venus de la Russie, de la Grande-Bretagne, des Etats-Unis, de la Chine, du Japon, de la Turquie, de l’Egypte et des pays riverains du Golfe Persique, que les Etats-Unis quittent définitivement la région et cèdent leur place de Gendarmes du Golfe Persique aux marines de pays riverains dont l’Iran.

On sait que les mollahs ne ratent pas une occasion pour affirmer que le terrorisme en Irak a pour cause la présence américaine dans ce pays. Le projet de pacte de sécurité du Golfe Persique reste conforme à cette thèse et Téhéran avait bien calculé son approche en le proposant une semaine avant la conférence de Bahreïn.

C’est pourquoi tout le monde s’est étonné de ne pas croiser à cette conférence Mottaki le ministre des affaires étrangères des mollahs. Interrogé au sujet de cette absence imprévue, le porte-parole du ministère a déclaré que ce voyage avait été inscrit au programme de Mottaki, mais que le projet n’avait pas pu être finalisé en raison d’une surcharge de l’emploi du temps du ministre. Les Etats-Unis ont envoyé sur place Gates, le ministre de la défense, ce qu’aurait pu faire Téhéran, mais il faut croire que tous les ministres iraniens étaient très occupés ce week-end.

La vérité est ailleurs comme disait l’agent Fox Mulder ! Le voyage avait bien été programmé et le régime des mollahs avait accepté d’y envoyer pour la quatrième année une délégation conséquente pour accompagner Mottaki. De son côté, l’organisateur de la conférence avait prévu un créneau horaire pour le discours très attendu de Mottaki.

Mais ce sont les mollahs qui ont abandonné la partie pour ne pas exposer leur ministre et les très nombreux membres de leur délégation aux déluges de questions sur un programme nucléaire qui semble avoir été une coquille vide.

Du coup le régime n’a pas pu exploiter le projet du pacte de sécurité d’Ahmadinejad, proposé lundi à Doha. Tous les plans des mollahs sont tombés à l’eau ce même lundi à cause d’un autre document publié à Washington.

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