30.4.08

LA SURREPRESENTATION DES MUSULMANS DANS LES PRISONS FRANCAISES

Le "Washington Post" souligne la surreprésentation des musulmans dans les prisons françaises
LEMONDE.FR


Le quotidien américain Washington Post constate, dans un reportage paru dans son édition du mardi 29 avril, la surreprésentation des prisonniers mulsumans dans le système carcéral français, en particulier par rapport à ses voisins européens. Prenant comme exemple la maison d'arrêt de Sédequin, à Lille, et se basant sur des chiffres compilés par des responsables de la communauté musulmane, des sociologues et des chercheurs, l'article estime que "60 % à 70 %" des détenus en France sont musulmans alors qu'ils représentent "à peine 12 % de la population totale du pays". "Sur un continent où la présence des immigrés et de leurs enfants dans les systèmes carcéraux est généralement disproportionnée, les données françaises sont les plus flagrantes", note l'article.

En Grande-Bretagne, 11 % des prisonniers seraient musulmans, pour 3 % de la population. Une étude de l'ONG Open Society du milliardaire américain George Soros souligne de son côté qu'aux Pays-Bas, 20 % des détenus sont musulmans alors qu'ils représentent 5,5 % de la population, et, en Belgique, au moins 16 % de la population carcérale pour 2 % de la population totale.

Les chiffres avancés ne sont pas officiels, explique le Washington Post, car l'Etat français ne demande pas à ses citoyens de communiquer leur origine ou leur religion. En revanche, le quotidien affirme qu'il s'agit d'"estimations généralement acceptées" par les démographes et les sociologues.

SUITE

REVUE DES SITES DE MEMRI

MEMRI.ORG

Le réformiste jordanien Shaker Al-Nabulsi évoque "l'Holocauste des Kurdes" et le devoir de solidarité

[Source: www.Aafaq.org, 24.04-2008]

Dr Shaker Nabulsi, né en Jordanie, est connu pour ses prises de position défendant un système démocratique laïque et les Droits de l'Homme dans les pays du Moyen-Orient. Le Dr Nabulsi, qui réside aux Etats-Unis, a publié de nombreux écrits sur la société civile, la politique et la société contemporaines, les médias et l'islam, et a durement critiqué les mouvances islamistes.

Dans une analyse mise en ligne le 24 avril 2007 sur le site arabe réformiste Aafaq.org, Dr Nabulsi marque le 20èmeanniversaire des attaques de Saddam Hussein contre les Kurdes d'Irak - attaques qualifiées d' "Anfal" (butin) par Saddam Hussein et ses associés. Il s'interroge sur les leçons qu'il convient de tirer de cet "Holocauste des Kurdes" et sur le devoir de solidarité envers les victimes de la dictature et de la tyrannie. Il compare Saddam Hussein à Hitler, et note que dans les deux cas, la conscience des nations a mis du temps à se réveiller.

Lire: http://memri.org/bin/latestnews.cgi?ID=SD191008.

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Consulter les derniers rapports de MEMRI: http://www.memri.org

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MEMRI TV

Le ministre syrien Riyad Naasan Al-Agha justifie la persécution des intellectuels syriens et prévoit l'extinction de l'Etat d'Israël d'ici dix ans
[Source: Al-Hiwar, 19.04.08]

Voir: http://www.memritv.org/clip/en/1749.htm

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Consulter les derniers extraits vidéo de MEMRI TV: http://www.memritv.org

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MEMRI BLOG

Le Hezbollah a enlevé un représentant français du parti socialiste qui prenait des photos
[Source: Al-Mustaqbal, Liban, 28.04.08]

Karim Pakzad, qui se trouvait à Beyrouth à l'occasion du Congrès de l'Internationale socialiste, a été enlevé le 27 avril par des membres du Hezbollah dans le quartier Al-Dahiya après qu'il eut pris une mosquée en photo. Il a été libéré cinq heures plus tard.

Réagissant à l'événement, le dirigeant druze Walid Joumblatt a rappelé que seul l'Etat était habilité à arrêter et enlever des personnes, à porter les armes, à déclarer la guerre et la paix.

Le Hezbollah a précisé que Pakzad avait été libéré une fois avéré qu'il n'était pas détenteur de la citoyenneté israélienne.

Lire: http://www.thememriblog.org/blog_personal/en/7058.htm.

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Un prédicateur saoudien encourage l'excision
[Source: Al-Watan, Arabie saoudite, 24.04-2008]

Dans un sermon donné le 25 avril dans une mosquée de la province de Raniya en Arabie saoudite, le prédicateur a encouragé les fidèles à exciser leurs filles afin de les protéger de la tentation.

Plusieurs fidèles se sont levés contre cette instruction.

Lire: http://www.thememriblog.org/blog_personal/en/7039.htm.

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Cache d'armes de fabrication iranienne découverte à Basra et Bagdad
[Source: Al-Sharq Al-Awsat, Londres, 26.04-2008]

Lors d'opérations menées contre l'armée de Mahdi, les forces américaines et irakiennes ont découvert d'importantes quantités d'armes fabriquées en Iran à Basra et Bagdad. Les forces frontalières irakiennes ont arrêté des individus soupçonnés de contrebande d'explosifs en provenance de Syrie, destinés à être transportés vers Mossoul.

Lire: http://www.thememriblog.org/blog_personal/en/7037.htm.

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Consulter toutes les dernières infos: http://www.thememriblog.org.

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VEILLE DES SITES ISLAMISTES

Al-Zawahiri condamne le Japon pour avoir "participé à la campagne des croisés contre les terres de l'islam"
[Source: Al-Ekhlas, 22.04.08]

Répondant aux questions des internautes dans un enregistrement audio mis en ligne sur plusieurs sites islamistes, Zawahiri n'a pas omis de répondre à la question de l'Agence de presse japonaise Kyodo qdemandant si le Japon est encore une cible pour Al-Qaïda: "Le Japon a apporté ce qu'il qualifie d'aide [humanitaire] sous la bannière de l'alliance croisée, [servant] la propagande des forces croisées qui attaquent les terres de l'islam, et non par le biais d'organisations de bienfaisance - participant de la sorte à la campagne des croisés contre les terres de l'islam."

Lire: http://memriiwmp.org/content/en/blog_personal.htm?id=377.

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Consulter les dernières infos: http://www.memriiwmp.org

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BLOG DES MEDIAS IRANIENS

Quatre morts en Iran dans les émeutes contre la fraude électorale
[Source: Tabnak, Rooz, Iran, 27.04.08]

Le 16 avril, des émeutes ont éclaté dans la province d'Ilam, au sud est de l'Iran, contre la fraude électorale intervenue au second tour des élections du Majlis favorisant le candidat conservateur face au candidat réformateur.

Au moins quatre personnes ont été tuées dans les émeutes ; des banques et des institutions gouvernementales ont été prises pour cibles.

Lire: http://www.thememriblog.org/iran/blog_personal/en/7054.htm.

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Pour plus d´infos sur l´Iran: http://www.thememriblog.org/iran.

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BLOG DES MEDIAS EN URDU ET PACHTO

Un ouléma indien prend la parole lors du Congrès sur la lutte anti-terroriste
[Source: Roznama Inquilab, Mumbai (Inde), 28.04-2008, Roznama Express, Pakistan, 28.04-2008]

Maulana Mehmood Madani, secrétaire du Jamiat Ulema-e-Hind, a déclaré qu'un vrai musulman ne pouvait pas recourir au terrorisme, et que les terroristes ne pouvaient se déclarer de l'islam. Il a en outre condamné les agences gouvernementales qui harcèlent les musulmans innocents au nom de la lutte anti-terroriste.

Lire:http://www.thememriblog.org/urdupashtu/blog_personal/en/7047.htm.

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Pour plus d´infos en urdu et pachto: http://www.thememriblog.org/urdupashtu

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BLOG DES MEDIAS TURCS

La Turquie joue le rôle de médiateur entre Israël et la Syrie
[Source : Hurriyet, Milliyet, Vatan, Turquie, 27.04.08]

Suite à la visite du Premier ministre turc Erdogan en Syrie, où il a rencontré le président syrien Assad pour confirmer que la Turquie jouerait le rôle de médiateur entre la Syrie et Israël, les médias turcs prévoient le prochain envoi d'un émissaire turc en Israël. Certains se demandent si cet émissaire sera Ahmet Davutoglu, principal conseiller d'Erdogan en politique étrangère et architecte du rapprochement sans précédent de la Turquie avec le monde islamique.

La Turquie entend générer une reprise des pourparlers devant par la suite conduire à une rencontre des dirigeants syrien et israélien.

Lire: http://www.thememriblog.org/turkey/blog_personal/en/7067.htm.

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Pour plus d´infos sur la Turquie: http://www.thememriblog.org/turkey

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BLOG ECONONOMIQUE DE MEMRI

Le président iranien évoque le projet de pipeline devant relier l'Iran, l'Inde et le Pakistan
[Source: Al-Quds, Jérusalem Est, 28.04.08]

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a évoqué avec le président pakistanais Pervez Musharraf, lors d'une visite de quatre heures à Islamabad, le projet de pipeline gazier dont le coût estimé est de 7.6 milliards de dollars devant relier les trois pays. Le projet est en voie de finalisation.

Lire: http://memrieconomicblog.org/bin/content.cgi?news=2017.

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Pour plus d´infos économiques: http://memrieconomicblog.org.

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BLOG CULTURE ORIENTALE ET NORD-AFRICAINE

Premier festival arabe de la caricature
[Source: Arab News, Arabie saoudite, 17.04.08]

Le premier festival arabe de la caricature a dernièrement ouvert ses portes à Djedda. Ce festival de deux jours (9 et 10 avril) a présenté 250 dessins de 22 caricaturistes originaires de divers pays du Moyen-Orient. Un concours de caricatures a été organisé pour encourager les nouveaux artistes.

Lire: http://www.thememriblog.org/arabculture/blog_personal/en/7023.htm.

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Pour plus d´infos culturelles: http://thememriblog.org/arabculture.

VERS UNE TROISIEME INTIFADA ?

par Claire Dana Picard

L'Autorité palestinienne s'apprêterait à lancer une troisième Intifada contre Israël si les efforts en vue de parvenir à un règlement permanent échouent d'ici la fin de l'année. C'est plus ou moins ce qu'aurait laissé entendre les dirigeants de l'AP, selon Aroutz Shéva en hébreu.

Mahmoud Abbas aurait fait part de sa "déception" après ses récents entretiens avec le Premier ministre israélien Ehoud Olmert et avec le président américain George Bush. Cette déception se traduirait à présent par le désir du Fatah et de la direction palestinienne de s'organiser pour lancer une nouvelle Intifada.

Selon des sources officielles palestiniennes citées par le journal Al Quds, et relayées par Aroutz Shéva en hébreu, "si les pourparlers israélo-palestiniens ne mènent pas à la signature d'un accord d'ici la fin de l'année 2008, comme il a été convenu lors de la conférence d'Annapolis, une troisième Intifada pourrait être proclamée, "par des moyens pacifiques", dans les territoires de Judée-Samarie".

Dans le cadre de cette nouvelle Intifada, il serait prévu d'organiser des manifestations violentes, semblables à celles qui ont lieu régulièrement dans le village arabe de Bal'in, contre la "barrière de séparation". En outre, les Palestiniens envisageraient des affrontements sérieux, notamment avec les forces de sécurité israéliennes, avec des jets de pierres ou par d'autres moyens non spécifiés.

Aroutz Shéva en hébreu souligne que des responsables palestiniens se seraient déjà adressés à des mouvements d'extrême gauche, tant en Israël qu'à l'étranger, en vue d'obtenir dès à présent leur appui et leur participation dans les manifestations. Quant à l'Autorité palestinienne et d'autres éléments arabes, ils auraient promis de financer les frais de voyage et de séjour de militants qui viendraient prêter main forte aux Palestiniens.

Les responsables palestiniens chargés des préparatifs de cette nouvelle "révolte" auraient souligné qu'ils avaient essayé, par le passé, de lancer une Intifada armée mais celle-ci, selon eux, n'aurait pas été fructueuse. C'est pour cela, ont-ils décidé, qu'il faut à présent tenter un autre moyen de protestation "par des voies pacifiques".

Ils ont encore précisé que Mahmoud Abbas avait compris, lors de son voyage à Washington la semaine dernière, que les négociations avec Israël étaient vouées à l'échec, étant donné qu'elles ne répondaient nullement aux attentes "minimales" des Palestiniens. Par conséquent, ont-ils conclu, il semble quasiment impossible de respecter les dates fixées pour la signature d'un accord.

REVUE DE LA PRESSE ISRAELIENNE

Tsahal enquêtera sur le tir qui a fait cinq morts civils palestiniens
service de Presse de l’ambassade de France en Israël


Israël et le Hamas s’accusaient hier mutuellement de la mort d’une femme palestinienne et de ses quatre petits enfants dans le nord de la bande de Gaza, suite à une attaque israélienne qui visait des Palestiniens armés, rapporte le Haaretz.

Hier matin, des troupes du régiment d’infanterie Givati, assistées par des forces du génie militaire et des blindés, ont pénétré dans une zone adjacente de la ville de Bet-Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza. Le journal rappelle qu’à partir de cette zone, des Palestiniens armés lancent souvent des roquettes vers le Néguev israélien.

Lors de l’opération, les soldats israéliens se sont heurtés à des Palestiniens armés et ont échangé des tirs avec eux. C’est à partir de ce moment que les versions de Tsahal et du Hamas divergent :

Selon les Palestiniens, un blindé israélien aurait tiré un obus sur la maison de la famille Abu-Muatak, tuant la mère et ses quatre petits enfants, qui prenaient leur petit déjeuner dehors, dans la cour de la maison. Un Palestinien armé du Jihad Islamique, qui se trouvait près de cette maison, aurait également été abattu.

Selon Tsahal, c’est un appareil de l’aviation israélienne qui aurait lancé un missile sur deux Palestiniens armés, qui tiraient des balles de mitraillette sur les soldats. La première enquête menée par Tsahal a prouvé que l’explosion de ce missile aurait déclenché une explosion secondaire, probablement due à des charges explosives portées par les tireurs palestiniens, et que c’est cette deuxième explosion qui aurait causé la mort de la famille Abu-Muatak. Tsahal a ouvert une enquête à ce sujet, dont les conclusions devraient être remises d’ici quarante-huit heures.

Le ministre de la Défense Ehud Barak a accusé le Hamas de la mort de la famille palestinienne. Selon lui, « le fait que le Hamas agisse à partir d’habitations civiles, où il garde des explosifs, le rend responsable d’une partie des victimes civiles non impliquées (dans les combats) ». Le ministre Barak a également accusé le Hamas de la nouvelle escalade dans le sud. Pour lui, « cette organisation est responsable de tout ce qui se passe à Gaza et de toutes les atteintes (à la vie de personnes) ».

Le journal ajoute qu’au cours de l’opération israélienne dans le nord de la bande de Gaza, Tsahal a tué deux membres armés des Comités de la résistance populaire. Tsahal a eu trois blessés légers. Au moins dix-huit roquettes Qassam et des dizaines d’obus de mortier ont été tirés vers l’ouest du Néguev. Il n’y a pas eu de victime, mais plusieurs personnes ont été prises de panique et une maison à Sdérot a subi des dégâts.

Le journal note par ailleurs que les négociations entre les dirigeants des factions palestiniennes et des responsables égyptiens se poursuivaient hier au Caire. Les parties concernées aspirent à trouver une formule qui permettra de décréter un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Enfin, le journal rapporte que la Conférence des pays donateurs à l’Autorité Palestinienne, qui s’ouvrira demain à Londres, devrait adresser à Israël de vives critiques pour sa politique dans la bande de Gaza. Israël, écrit le journal, œuvre ces derniers jours pour minimiser sa condamnation, une condamnation qui pourrait être particulièrement ferme à la lumière des atteintes à la vie de civils palestiniens dans la bande de Gaza.
Régional

Des appareils israéliens survolent le Liban

L’armée libanaise a publié hier un communiqué selon lequel douze avions de combat israéliens auraient survolé plusieurs régions du pays pendant près d’une heure, rapporte le Maariv. Selon les autorités militaires libanaises, quatre des appareils ont survolé le nord du pays de la côte méditerranéenne au district du Hermel, tandis que les huit autres ont survolé le sud du pays jusqu’à Beyrouth avant de rebrousser chemin et de rentrer en Israël. Tsahal a refusé de commenter ces affirmations.

Par ailleurs, ajoute le journal, le ministre turc des Affaires étrangères, Ali Babacan, a réagi hier aux informations concernant une médiation turque entre la Syrie et Israël et a souligné que ces deux pays avaient encore une longue route à faire avant de parvenir à un quelconque accord. « Une entente entre deux vieux ennemis nécessite une forte détermination politique », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Ankara.
Intérieur

Scission au parti des retraités

Moshé Sharoni, un des sept députés du parti des retraités Gil, a annoncé hier qu’il quittait le parti pour former un nouveau groupe parlementaire. Le Haaretz rappelle que depuis plusieurs semaines et à la suite de conflits au sein du parti, M. Sharoni ainsi que deux autres députés, Sarah Marom-Shalev et Elhanan Glaser, avaient fait part de leur intention de quitter le parti des retraités. Ils avaient également négocié avec l’homme d’affaires Arcadi Gaydamak afin de devenir les représentants de son parti, Justice Sociale, à la Knesset.

Pour l’heure, écrit le journal, M. Sharoni est le seul des trois députés à avoir annoncé officiellement son départ. Sarah Marom-Shalev n’aurait pas encore pris de décision définitive tandis qu’Elhanan Glaser pourrait renoncer à quitter le parti des retraités et devrait, en contrepartie, être nommé ministre adjoint auprès du ministre des retraités.

Selon un accord sur le point d’être conclu entre Arcadi Gaydamak et Moshé Sharoni, ce dernier devrait donc créer un groupe parlementaire baptisé « Justice pour les retraités » et qui représentera la nouvelle formation politique fondée par l’homme d’affaires. Les négociations avec Mme Marom-Shalev et M. Glaser devraient quant à elles se poursuivre.

Le journal rappelle qu’au-delà des conflits internes le parti des retraités connaît une grave crise d’image puisque, selon les récents sondages, il ne passerait pas aujourd’hui le seuil minimal de 2 % des voix, nécessaire pour entrer à la Knesset./.

29.4.08

OUI, L'ISLAM EST CE QUE LES MUSULMANS EN FONT

in A J-MAIRET
Hugh Fitzgerald est un auteur prolifique, critique et extrêmement érudit, sur l’Islam. L’autre jour, il faisait la remarque suivante (je traduis):

Dans la première édition de sa série «Blogging the Qur’an» sur Hot Air (reproduite sur Jihad Watch), Robert Spencer écrit qu’il ne «pense pas que les textes religieux sont infiniment malléables et peuvent être interprétés au point de signifier tout ce que le lecteur souhaite les voir exprimer, comme semblent le croire certains (…)»


Cela fait immédiatement penser, par contraste, à l’opinion de Daniel Pipes selon laquelle «l’Islam peut être tout ce que les Musulmans souhaitent en faire».

L’une de ces opinions est beaucoup plus sensée que l’autre.

Je me sens appelé à creuser cette question, car il se trouve que je partage à la fois l’avis de Robert Spencer (les textes islamiques ne sont pas interprétables d’une manière pacifique) et celui de Daniel Pipes (les Musulmans peuvent décider librement de ce qu’est l’Islam).

D’abord, l’un parle des textes et l’autre de l’Islam. La différence est importante: même si les textes islamiques sont irrécupérables car trop débordants de haine et trop exempts d’arguments honnêtes en faveur d’une réconciliation (avec les non-Musulmans), il n’est pas exclu que les Musulmans choisissent d’en faire abstraction et de redéfinir leurs valeurs sur d’autres bases. Certains diront que ce ne serait plus l’Islam, mais que vaudrait une telle objection devant un fait accompli? Cette simple possibilité justifie à elle seule qu’on évite toute déclaration définitive à cet égard, car elle constitue sans doute l’issue la plus souhaitable. Et cette attitude permet de mettre indéfiniment l’accent sur les difficultés de la tâche sans pour autant verser soi-même dans le discours haineux.

D’autre part, même au-delà des termes et même si l’on veut croire que la religion islamique n’est décidément qu’un trou de honte creusé et entretenu de tout temps par des tortionnaires inspirés d’inculture tribale médiévale et que ses victimes, devenues consentantes par un asservissant mélange de lâcheté et d’esprit de sacrifice, préfèrent cacher au prix des pires mensonges et de la répétition des pires erreurs de leur histoire plutôt que de révéler leur infâme impuissance devant le mal, il peut être judicieux de laisser aux uns comme aux autres, ou à leurs descendants, autant que faire se peut, la possibilité de réparer cette ignominie par leurs propres moyens. Même si l’on ne parvient pas (encore) à y croire soi-même. La condition sine qua non de ce choix étant bien sûr de prioriser la protection des non-Musulmans contre l’influence de l’Islam.

Mais surtout, il est (presque) toujours de mauvaise politique de braquer un débat sur une impossibilité que la grande majorité des participants ne sont pas en mesure d’apprécier, d’évaluer. Pour être capable de poser une opinion éclairée sur la question, il faut avoir lu au moins tout le Coran, plusieurs fois, et une grande partie des textes qui l’accompagnent dans la conscience religieuse musulmane, sans oublier les principales approches non sacrées sur le sujet. Il est illusoire d’espérer que ce sera un jour le cas d’une majorité des gens ou des décideurs. Il faut même espérer ardemment que tant d’efforts si peu productifs ne seront jamais nécessaires. Il vaut donc mieux, si l’on veut vraiment participer à un effort durable et susceptible de mener le problème jusqu’à sa solution, adopter un discours qui permette de réunir un consensus raisonnable sans exiger préalablement la diffusion à grande échelle d’une opinion à tel point informée et consolidée.

C’est pourquoi je suis de l’avis de Daniel Pipes: les Musulmans peuvent fort bien réformer leur vision de leur religion. S’ils se mettent d’accord. Les chances sont faibles, mais elles existent. J’ai même imaginé une structure qui écarterait les principales difficultés du débat et qui optimiserait la progression vers un tel consensus (mais c’est une autre histoire).

Et c’est pourquoi je suis aussi de ceux qui critiquent la religion islamique dans le même esprit que Robert Spencer et Hugh Fitzgerald, c’est-à-dire comme un corps de pensées que l’Occident doit absolument rejeter en totalité, au moins aussi longtemps que sa réforme ne sera pas achevée. Et il n’y a là pas la moindre contradiction.

J’ajouterai que si je préconise d’interdire l’Islam, en m’appuyant sur les particularités de la situation législative helvétique, ce qui peut en revanche aisément paraître contradictoire avec ma position ci-dessus, c’est pourtant dans ce même esprit, exactement. Si la Suisse, petit pays tranquille et sans problème musulman encore vraiment douloureux, parvient à tenir un débat national et surtout populaire sur les bonnes raisons d’éliminer une religion du domaine public occidental, le monde en général aura franchi un pas de géant vers la solution souhaitable esquissée plus haut.

LA STRATEGIE DU HAMAS TOMBE A L'EAU

Par Marie Meyer
pour Guysen International News

Après avoir à maintes reprises appelé Israël à reprendre ses approvisionnements en carburant, l’Union européenne vient de publier une nouvelle déclaration dans laquelle elle tient officiellement le Hamas pour responsable de la crise actuelle dans la Bande de Gaza. Une nouvelle qui réjouit Jérusalem, et prouve que la stratégie du Hamas n’a pas fonctionné.

"Le Hamas et les autres groupes militants de la Bande de Gaza ont leur part de responsabilité dans la détérioration de la situation humanitaire, et dans les attaques perpétrées aux points de passage de Nahal Oz et de Kerem Shalom", est-il écrit dans ce nouveau rapport.

"Le président de l’Union européenne condamne de telles actions, qui n’aboutissent qu’à de nouvelles souffrances pour la population".
Si ce n’est pas la première fois que l’Union européenne condamne le Hamas, les occasions sont tout de même rares.

Ce qui explique pourquoi le ministère israélien des Affaires étrangères a salué cet engagement.
Selon des représentants du ministère, cette déclaration n’est certes pas révolutionnaire, mais elle prouve bien que l’Union européenne a pris en considération les récentes attaques perpétrées par le Hamas aux points de passages lors de son analyse de la situation humanitaire à Gaza.

Mais ce qui réjouit également Jérusalem, c’est de voir que la stratégie du Hamas n’a pas fonctionné.
D’après Israël, le groupe terroriste aurait en effet intentionnellement perpétré des attaques aux passages frontaliers afin de suspendre les approvisionnements en carburant et en produits alimentaires dans Gaza, et ce, dans le but de provoquer une crise qui serait ensuite imputée à Israël.

Lundi dernier, le Hamas a d’ailleurs soutenu qu’il ne restait plus assez d’essence pour les ambulances de Gaza, et a gelé l’activité de ces véhicules de secours.

Des allégations infondées selon un responsable onusien qui a affirmé qu’un million de litres de carburant s’était accumulé au terminal de Nahal Oz, dans l’attente d’être pompé.

Pourtant vu des nombreuses déclarations faites par l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, on aurait pu croire que le Hamas était parvenu à ses fins.

Mercredi dernier, le chef de l’UNRWA avait en effet affirmé qu’Israël devait fournir immédiatement du carburant à la Bande de Gaza, faute de quoi il se verrait forcé de suspendre ses distributions alimentaires aux habitants.

Deux jours plus tard, c’était au tour du commissaire européen chargé de l’aide humanitaire, Louis Michel, de lancer un message à l’Etat hébreu.

Estimant que les organisations d’aide onusiennes ne pouvaient se permettre de suspendre leurs activités pour cause de pénurie de carburants, ce dernier avait demandé à Israël d’assurer des livraisons régulières d’essence à Gaza.

Mais il était déjà trop tard.

Un jour avant, l’UNRWA a en effet annoncé la suspension de la distribution d’aliments pour 650000 Gazouis. Une décision également prise par le Programme Alimentaire Mondial.

Si le Hamas désirait provoquer une crise humanitaire, il semble donc y être parvenu, du moins en partie.
Mais pour ce qui est de faire porter le chapeau à Israël, la stratégie n’était pas la bonne, et la nouvelle déclaration de l’Union européenne le prouve.

Samedi dernier, la porte-parole de l’UNRWA à Gaza, Adnane Abou Hasna, avait d’ailleurs déjà appelé les groupes terroristes palestiniens à cesser leurs actions sur les points de passage, afin de "convaincre Israël d’autoriser les livraisons de carburants vers Gaza, et ce, pour éviter la crise humanitaire".

"La sécurité des points de passage est très importante et il ne doit y avoir aucune attaque armée afin de permettre à l’UNRWA de faire entrer les approvisionnements de carburants et de nourritures à Gaza", a affirmé Adnane Abou Hasna.

Malgré tous les efforts déployés, le Hamas n’est donc pas parvenu à persuader la communauté internationale de croire à ses allégations anti-israéliennes. Une bonne nouvelle pour Jérusalem.

LES HOPITAUX DE GAZA A SEC A CAUSE DU HAMAS

C’est dans la plus totale discrétion médiatique qu’ont eu lieu ce dimanche des affrontements entre palestiniens.

Pour en rendre compte, on a assisté à une petite mise en scène de l’AFP comme elle seule en a le secret.

"Le ministère palestinien de la Santé a accusé dimanche des membres du Hamas d'avoir ouvert le feu sur des camions-citernes qui devaient livrer des carburants aux hôpitaux de la bande de Gaza, soumise à un blocus israélien".


"Des membres du Hamas ont ouvert le feu dimanche dans la bande de Gaza contre des camions-citerne qui devaient livrer des carburants destinés aux hôpitaux de ce territoire", a indiqué un communiqué publié à Ramallah, en Cisjordanie, où se trouve le siège de l'Autorité palestinienne (AFP - 27/04/08 - 20h20)

De ces deux phrases du communiqué de l’AFP, le moindre lecteur peut en conclure que les membres du Hamas organisent la pénurie à seule fin de propagande.

Le moindre lecteur ayant un quotient intellectuel normal, malgré les techniques de pointe employées par nos télévisions pour laver le cerveau de nos concitoyens, s’entend.

Comment qualifier autrement que « crime contre l’humanité » le fait d’empêcher le ravitaillement des hôpitaux ? C’est pourtant bien ce à quoi se livre le Hamas depuis qu’il est au pouvoir dans la bande de Gaza.

Primo, mais pas seulement lui, dénonce depuis des mois l’attitude suicidaire des dirigeants islamistes qui préfèrent voir crever la population dont ils ont la charge plutôt que de prendre soin d’elle.

L’AFP se livre une fois encore à un bas exercice de propagande.

La preuve ? Lire ci-après :

La population de la bande de Gaza fait les frais d'une "guerre du carburant" que se livrent le Hamas et Israël depuis trois semaines.

Le Hamas tue les employés du point de passage qui sert à approvisionner la bande de Gaza. Le Hamas attaque les camions dans Gaza même afin de les empêcher de livrer le carburant à des hôpitaux. Le Hamas préfère utiliser ce carburant pour ses 4x4 blindés qui transportent les tireurs de roquettes jusqu'aux pas de tir.

Mais tout ce que parvient à ânonner l’agence de presse, c’est que la population gazaouite fait les frais d’une guerre du carburant que se livrent le Hamas et Israël.

Sous entendu : Israël a le pétrole, c’est donc lui qui est à blamer.

Avec l’AFP, c’est souvent ainsi. Plus la ficelle est grosse, mieux cela marche. A meilleure preuve, c’est que cette dépêche a été reprise sans aucune correction ni analyse par quelques médias nationaux.

Et il n'y avait, étrangement, aucun journaliste pour dénoncer ce crime. Charles Enderlin n’était pas sur place, comme d’habitude. Il n’a donc pas pu en parler.

Patrick Saint-Paul, du Figaro, était à l’inauguration du dernier bistrot branché dans les faubourgs de Tel Aviv.

Ce qui fait que les hôpitaux n’ont pas reçu de carburant, de l’aveu même de responsables de l’Autorité palestinienne.

Dans quelques jours, cette pénurie sera mise sur le compte d’Israël. Les groupes "France Palestine" dénonceront le régime sioniste criminel. Les journalistes de l’AFP auteurs de cette immondice et de sa propagation continueront à collecter leurs points de retraite dans leurs bureaux de l’île de Chypre.

Bah, l’été arrive. Heureusement, ils viennent juste d’y installer la climatisation. On respire !

© Primo, 28 avril 2008

28.4.08

QUAND ISRAEL NE FAIT PLUS CONFIANCE EN LA FINUL

Par Sophie Castella
pour Guysen International News

Selon des sources du gouvernement israélien, la FINUL aurait intentionnellement dissimulé des informations sur le renforcement du Hezbollah depuis quelques mois, et ce, afin d’éviter un conflit avec la milice chiite. Une décision qui est loin de plaire à Israël, à l’heure où plusieurs rapports font état des préparatifs de guerre du Hezbollah.

Ces six derniers mois, les soldats de la FINUL auraient caché au moins 4 incidents survenus avec des membres du Hezbollah.
Une découverte qui a attisé la colère de Tsahal et du ministère israélien des Affaires étrangères.

Et c’est le commandant de la FINUL, le général major Claudio Graziano, qui se trouve être dans la lorgnette des responsables israéliens.
Selon des officiers de Tsahal, ce dernier "ne rapporte qu’une partie des faits pour éviter l’embarras et un conflit avec le Hezbollah".
"Certaines personnes tentent d’induire le conseil de sécurité en erreur et de dissimuler tout ce qui a trait au renforcement du Hezbollah", soutiennent-ils.

La semaine dernière, un rapport du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, avait mentionné un incident survenu début mars entre les soldats de la FINUL et des "hommes armés". Là encore aucun autre détail n’avait alors été divulgué.

Mais le lendemain, Haaretz avait révélé que cet incident était en réalité une altercation entre la FINUL et des membres du Hezbollah. Ces derniers conduisaient un camion rempli d’explosifs et ont menacé les soldats italiens de la FINUL avec des armes. Et au lieu d’utiliser la force, comme il était de mise, les soldats ont quitté les lieux.

En raison d’une grande pression exercée par les officiers de la FINUL, cet incident est longtemps resté secret. Une fois révélé, les Forces de l’ONU se sont vus forcés de l’admettre.

D’après leur porte-parole, Yasmina Bouziane, cette altercation aurait eu lieu dans la ville de Tyre au sud du Liban, entre la FINUL et 5 hommes armés.

Un jour après ces révélations, un second rapport a été publié contenant cette fois-ci tous les détails de l’incident, et précisant que c’était bien la première fois qu’un tel évènement se produisait. Une affirmation qui a de nouveau suscité la colère d’Israël.

Selon une source de la sécurité d’Israël, de nombreux incidents de la sorte se sont en effet déroulés ces derniers mois. Des accusations à laquelle la FINUL n’a pas cru bon de répondre.

Et pour Israël, ce silence est révélateur. Révélateur d’un dysfonctionnement au sein des Forces intérimaires, lesquelles dissimulent des informations, et tente d’en minimiser l’impact une fois que celles-ci sont révélées.

Et pendant que la FINUL essaie d’éviter le conflit, le Hezbollah continue à se renforcer. C’est ce qu’a affirmé le journal The Guardian, dimanche 27 avril.

D’après ce quotidien britannique, l’organisation terroriste dirigée par Hassan Nasrallah serait en plein préparatif en vue d’une nouvelle guerre contre Israël.
Course à l’armement auprès de ses alliés, recrutement intensif et camps d’entraînement, les leaders de la milice chiite multiplient les moyens de renforcer leur arsenal militaire.

Selon des observateurs internationaux présents sur le terrain, des centaines voire des milliers d’hommes ont été envoyés dans des camps d’entraînement à Bekaa, en Syrie et en Iran.
Pour l’un des membres du Hezbollah, la question aujourd’hui n’est donc pas de savoir si le Hezbollah attaquera Israël, mais plutôt quand Hassan Nasrallah donnera son feu vert.

Des informations inquiétantes pour Israël compte tenu du rapport publié le mois dernier par l’ONU. Selon ce document, le Hezbollah poursuivrait son armement malgré la résolution 1701, et posséderait à ce jour 10 000 roquettes de longue portée et 20 000 de courte portée.

Par ailleurs, le Hezbollah aurait également procédé à un renforcement de ses troupes dans le sud du Liban en dépit de l’interdiction internationale de toute présence de la milice chiite dans cette région.

Face à une FINUL en perte de vitesse sur le terrain, ces rumeurs sont d’autant plus inquiétantes.

FAUT-IL BRULER ISRAEL ?


L’Etat d’Israël moderne, fondé en 1948, fête 60 ans d’existence. A cette occasion, nous sommes plusieurs, sur les blogues et sur les sites, à choisir, de publier, une série de chroniques, sur ce pays. Je choisis, quant à moi, de commencer, par une première chronique, pour relater, d'une part, les fruits, passés et présents, de mes trois voyages en Terre Promise, en 1983, en 1989 et en 1997; et d'autre part, les fruits, passés et présents, de mes contacts, quasi quotidiens, avec divers Juifs et avec divers Israéliens.


Je me suis rendu en Israël à trois reprises. La première fois, j’ai été en Israël en 1983, la deuxième en 1989 et la troisième en 1997. En 1983, je fis la connaissance d’Ovadia Soffer, ambassadeur d’Israël auprès du siège européen de l’ONU, à Genève, puis de deux historiens israéliens, Bat Yeor, d’origine juive égyptienne et son époux, David Litman, d’origine juive anglaise. En 1983, en Israël, je rencontrais Asher Naïm, d’origine juive libyenne, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères et Shlomo Bino, d’origine juive irakienne, directeur pour le Moyen-Orient au même ministère. Je suis arrivé à Jérusalem, en 1983, complètement athée. J’en suis reparti croyant. Je suis catholique, certes, mais je suis catholique parce que j'ai été, sans motif religieux aucun, en Israël. En 1989, j’ai surtout parcouru Jérusalem, Nazareth et des villes de la Judée-Samarie. En 1997, je me suis notamment rendu à Tel-Aviv, Jérusalem, Bethléem, Jéricho, Ramallah et Nazareth. Concernant le Saint Sépulcre à Jérusalem, j'ai vu des prêtres orthodoxes et des prêtres arméniens se bagarrer pour leur parcèle de souveraineté sur le lieu saint des chrétiens. Je n'ose pas imaginer le bazard, si les autorités israéliennes se retiraient totalement des lieux saints. Par ailleurs, je me suis rendu, en d’autres occasions, en Syrie, en Jordanie, au Liban, en Turquie et au Maroc.

Pour moi, la situation, s’est encore éclaircie, d’une part, suite à une rencontre inter-religieuse, avec notamment l’Israélien Ruben Berger et Mgr Joseph Roduit, à l’abbaye de Saint-Maurice (Suisse) ; et d'autre part, la situation s'est encore éclaircie pour moi, depuis que je suis en lien, avec la communauté catholique philo-sémite des Béatitudes, notamment sa Maison Saint-Joseph (Suisse); une communauté qui chaque vendredi soir, célèbre l'entrée dans le sabbat.

J'écris que pour moi, la situation s’est éclaircie, dans le sens que j'ai saisis, à quel point, la négation de l'Etat d’Israël entraîne, naturellement, la négation de l’Église catholique en particulier et du christianisme en général. En effet, les conditions de vie déplorables des Juifs et des chrétiens en terre dite d’islam, ont pour corollaire, la volonté de détruire « l’entité sioniste », Israël. De même, si Israël devenait une terre majoritairement musulmane, les conditions de vie des Juifs et des chrétiens en terre dite d'islam seraient encore pires. Concrètement, les dirigeants des pays musulmans ne reconnaissent ni l’État d’Israël, ni la liberté religieuse des Juifs et des chrétiens en terre dite d’islam; et ces deux refus participent d’une même idéologie. C’est pourtant l’inverse qu’une certaine classe politico-médiatique essaye de nous faire avaler, à savoir : céder beaucoup de territoires, c’est beaucoup améliorer nos relations avec les dirigeants des pays musulmans. Il est vrai, à cet égard, que nous aimons, aussi, beaucoup, le pétrole.

Sur le plan littéraire, j'ai également trouvé, une pensée catholique, amie d'Israël. Au 20ème siècle, le philosophe catholique français Jacques Maritain a écrit: "Je voudrais être Juif par adoption, puisqu’aussi bien, j’ai été introduit par le baptême dans la dignité des enfants d’Israël (…) je suis des vôtres, oui, - juif par amour, je ne dis pas seulement spirituellement sémite, comme est tout chrétien, mais ethniquement juif, lié dans ma chair et ma sensibilité aux tribus d’Israël et à leur destinée ici-bas. Il y a une relation supra-humaine d’Israël au monde, comme de l’Église au monde (…) Aux yeux d’un Chrétien qui se souvient que les promesses de Dieu sont sans repentance, Israël continue sa mission sacrée (…) Israël, comme l’Église, est dans le monde et n’est pas du monde". Quant à moi, j'aimerais encore citer d'autres catholiques amis d'Israël d’une période historique plus récente que celle de Jacques Maritain, à savoir, Frère Ephraïm (« Jésus, Juif pratiquant », Fayard, 1987) ; le Père Etienne Richer (« Aimer Israël: pourquoi ? », Pneumathèque, Éditions des Béatitudes, 1995); le père Emile Shoufani, curé de Nazareth, arabe palestinien de nationalité israélienne, qui œuvre pour la réconciliation des Juifs et des Arabes. Catholique sioniste, il intègre une méditation sur le destin juif (cf. Jean-DanielChevalier). Lors d’une conférence à Genève, à l’occasion du 59ème anniversaire de la création de l’État d’Israël, l’abbé Alain René Arbez, responsable auprès de l’Église des relations avec le Judaïsme, a rappelé, citant Jean XXIII et Jan Paul II : "Non, l’Alliance conclue par Dieu avec Israël n’avait pas été abrogée. Loin d’être une branche morte, les Juifs sont les frères aînés des Chrétiens. La foi juive est intrinsèque au Christianisme, car qui rencontre Jésus, rencontre d’abord le Judaïsme". Je tenais a rappeler ces auteurs catholiques, car tant les Juifs que les chrétiens, ont souvent la fausse impression, que l'Église catholique, ses écrivains, ses clercs et ses journalistes sont systématiquement anti-israéliens.

Enfin, j'aimerais rappeler que l’Église catholique a condamné l’antisionisme comme une forme masquée d’antisémitisme. L’Église catholique a formulé cette condamnation dans une déclaration conjointe, rendue publique, mais guère mentionnée par les médias, en juillet 2004, à l’issue d’un forum d’intellectuels juifs et catholiques. La condamnation catholique de l’antisionisme a également fait l’objet, le 30 juillet 2004, d’un article de Shlomo Shamir dans le journal israélien Haaretz : « Dans la déclaration conjointe, l’Église catholique met l’antisionisme en rapport avec l'antisémitisme. L’annonce en a été faite, en 2004, à Buenos Aires, lors d’un colloque de religieux, d’universitaires et autres personnalités juives et catholiques. L’antisémitisme est inacceptable quelle que soit sa forme, y compris celle de l’antisionisme qui est devenu dernièrement une manifestation d’antisémitisme, a souligné la déclaration conjointe. C’était la première fois que l’Église catholique mettait en relation l’antisionisme et l’antisémitisme. La déclaration comprend également une condamnation ferme du terrorisme, et plus particulièrement du terrorisme au nom de la religion. Le terrorisme est un péché contre l’homme et contre Dieu. Le terrorisme fondamentaliste au nom de Dieu est injustifiable. Ilan Steinberg, directeur du Congrès Juif Mondial, un des organisateurs du forum, avait qualifié la déclaration conjointe de moment historique. Pour la première fois, l’Église catholique reconnaît dans l’antisionisme une agression non seulement contre les Juifs mais contre le peuple juif en tant que tel. D’éminentes personnalités juives qualifièrent cette déclaration publique de soutien de l’Église catholique face à l’antisionisme. Par le passé, le sionisme était qualifié de racisme, et cette déclaration fait maintenant de l’antisionisme lui-même une forme de racisme, avait déclaré un responsable juif à New York ».
Copyright Miguel Garroté. Article publié lundi 28 avril 2008 sur monde-info.

OLMERT: LE GOUVERNEMENT ASSURE LA SECURITE DU PAYS

Par Sylvie Berg
Jerusalem Post édition française

Israël est conscient des dangers auxquels il doit faire face et le gouvernement de l’Etat juif sait contrer ces menaces, a déclaré le Premier ministre Ehoud Olmert samedi soir 26 avril, tard. "Il n’est pas facile de lutter [contre ces menaces], et nous ne pouvons pas apporter d’un seul coup une solution complète et globale à toutes ces menaces", a estimé Olmert alors qu’il s’exprimait lors des célébrations traditionnelles d’après-Pessah, à Ofakim.

"Ces choses prennent du temps et sont en cours", a assuré le Premier ministre. Il a cependant noté qu’Israël était capable de se défendre lui-même. "Sans être arrogant, [...] je pense qu’on peut dire qu’aujourd’hui le peuple israélien a un gouvernement capable de le défendre, qu’il a un leadership qui sait comment assurer sa sécurité et son avenir", a-t-il déclaré.

Au sujet du processus de paix avec les Palestiniens, Olmert a mis l’accent sur la nécessité de faire preuve de la plus grande prudence avant la signature de tout accord. "Nous continuerons à faire tous les efforts nécessaires à l’amélioration des chances de parvenir à des accords diplomatiques", s’est-il engagé. "Avant les élections, notre gouvernement s’est levé et s’y est publiquement engagé".

Olmert a poursuivi : "Ce n’est pas facile, ce n’est pas simple, nous devons être extrêmement prudents et sérieux et nous ne devons certainement pas nous laisser bercer de fausses illusions. Mais nous ne devons pas [non plus] passer à côté d’un accord qui assurerait la sécurité et la stabilité de l’Etat d’Israël."

Lors de ces cérémonies à Ofakim, le Premier ministre était accompagné par le ministre de la Sécurité intérieure, Avi Dichter, le ministre des Transports Shaoul Mofaz, le ministre du Logement Ze’ev Boim, et le ministre des Finances, Ronny Bar-On.

Un peu plus tard, Olmert s’est rendu à Ashkelon pour participer aux festivités organisées aux quartiers-généraux de Kadima. Il a dit aux participants qu’il s’était rendu dans la ville pour dire à ses habitants que le gouvernement n’avait pas oublié la responsabilité lui incombant d’assurer la sécurité de ses citoyens.

"Nous disposons du pouvoir et de la puissance d’assurer la sécurité et la prospérité d’Israël", a assuré le Premier ministre. "Nous avons fait l’expérience du terrorisme dans d’autres zones et sommes parvenus à le "maîtriser", résultant d’une action courageuse et cohérente de la part de toutes les forces de sécurité d’Israël."

27.4.08

LE CONGRES : " ISRAEL EST LE FOYER DU PEUPLE JUIF "

par Yael Ancri


Alors qu'une nouvelle affaire d'espionnage semblait menacer les relations entre Israël et les Etats-Unis, une résolution du Congrès américain montre que l'ami d'outre-mer reste à nos côtés. Les deux Congrès américains ont approuvé une résolution marquant le 60e anniversaire de l'Etat d'Israël et insistant sur les rapports particuliers entre les deux pays. Les Etats-Unis s'engagent par ailleurs à resserrer les liens avec Israël. Le Congrès américain reconnaît "la signification historique des festivités du soixantenaire de la création de l'Etat d'Israël indépendant et souverain, foyer du peuple juif".

La résolution, approuvée à l'unanimité mardi et jeudi par les 100 sénateurs des deux Congrès, reconnaît "le soixantenaire de la création de l'Etat moderne d'Israël et réaffirmé les liens étroits d'amitié et la coopération entre les Etats-Unis et Israël".

L'ambassadeur israélien aux Etats-Unis, Salley Meridor, a exprimé sa satisfaction de la résolution. Il a affirmé qu'il s'agissait d'un témoignage de l'amitié particulière entre les deux pays, ainsi qu'un message puissant à l'égard des ennemis d'Israël sur le soutien de la nation américaine à Israël.

La résolution du Congrès reconnaît que le "désir du peuple juif d'établir l'Etat moderne et indépendant d'Israël est la conséquence de l'existence du royaume historique d'Israël établi sur la Terre d'Israël il y a 3 000 ans, avec la ville de Jérusalem comme capitale.

"Pendant plus de 2 000 ans, il y eu une présence juive continue sur les terres dont est constitué l'Etat moderne d'Israël. L'établissement de l'Etat moderne d'Israël comme patrie du peuple juif a suivi le massacre de plus de six millions de Juifs européens pendant la Shoah."

La résolution indique également que depuis l'établissement d'Israël il y a 60 ans, "l'Etat moderne d'Israël a reconstruit une nation, forgé une nouvelle société démocratique dynamique et créé une vie économique, politique, culturelle et intellectuelle florissante. Et ce malgré les lourds coûts de la guerre, du terrorisme et des boycotts diplomatiques et économiques injustifiés contre le peuple d'Israël".

Le Congrès américain réaffirme à travers sa résolution le soutien éternel des Etats-Unis à Israël et reconnaît qu'Israël aspire à la paix avec ses voisins et a le droit de se défendre contre ceux qui menacent sa sécurité et son existence.

Le Congrès loue également les citoyens israéliens "pour leurs réussites spectaculaires à travers la construction d'un nouvel Etat pluraliste et d'une société démocratique, malgré le terrorisme, la haine, les boycotts et les conflits avec la plupart de leurs voisins."

Et de conclure : "Les Etats-Unis s'engagent à renforcer leurs liens d'amitié avec Israël et envoient leurs sincères bénédictions et leur souhait de réussite à l'Etat d'Israël et au peuple d'Israël, leur souhaitant la paix, la réussite et la prospérité."

26.4.08

LE PEN CREE UN TOLLE EN APPELANT A NOUVEAU " DETAIL" LES CHAMBRES A GAZ

PARIS (AFP) — Jean-Marie Le Pen, président du Front national, a suscité un tollé et s'est attiré des menaces de poursuites judiciaires en qualifiant à nouveau les chambres à gaz de "détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale", dans un entretien au magazine "Bretons" publié vendredi.

Le parquet a annoncé qu'il étudiait la possibilité de poursuivre l'ex-candidat à la présidentielle.


"J'ai dit que les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale: ça me paraît tellement évident", déclare M. Le Pen dans le mensuel généraliste, diffusé en Bretagne et en région parisienne.

Le leader frontiste, dont la fille Marine a souligné qu'elle ne partageait pas les vues de son père sur ce point, avait été condamné à 1,2 million de francs (183.200 euros) d'amende pour de premières déclarations sur le "détail", en 1987 sur RTL.

Alors que "Bretons" lui fait remarquer que l'on a "déporté des gens pour les amener dans des camps juste pour les faire tuer", M. Le Pen répond: "Mais ça, c'est parce que vous croyez à ça. Je ne me sens pas obligé d'adhérer à cette vision-là. Je constate qu'à Auschwitz, il y avait l'usine IG Farben, qu'il y avait 80 000 ouvriers qui y travaillaient. A ma connaissance, ceux-là n'ont pas été gazés en tout cas. Ni brûlés."

M. Le Pen a affirmé dans un bref communiqué vendredi avoir "interdit expressément par lettre recommandée il y a déjà 15 jours" à "Bretons" de publier cet entretien.

Ses propos ont immédiatement été condamnés par politiques et associations, qui ont pointé du "négationnisme".

L'Union des étudiants juifs de France a annoncé avoir "décidé d'engager des poursuites judiciaires" et SOS Racisme dit avoir décidé de se constituer partie civile.

La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme veut en faire autant après consultation de sa commission juridique.

Pour le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), l'ex-candidat à l'Elysée, "en pleine perdition politique", s'avance "encore plus sur la voie du négationnisme" pour "faire parler de lui".

Le MRAP a dénoncé une "volonté de contestation de crimes contre l'humanité d'une part et d'incitation à la haine".

Le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) a exprimé "son indignation et sa colère".

Le Mouvement des Jeunes socialistes a dénoncé un "révisionnisme clairement assumé".

Pour Julien Dray, porte-parole de ce parti, c'est "à la justice d'agir pour que de telles paroles, qui prennent sciemment le risque de générer haine et division dans notre pays, ne restent pas impunies".

Même tonalité chez le député (app-communiste) Jean-Pierre Brard. Il a aussi demandé à la vice-présidente du FN Marine Le Pen, "qui prétend vouloir donner une nouvelle image au parti", de "condamner sans réserves" ces déclarations et de "présenter les excuses de son parti".

"Je dis ce que j'ai toujours dit: je ne partage pas sur ces événements la même vision que mon père", a fait valoir Mme Le Pen sur BFM TV.

"Je crois que Jean-Marie Le Pen ne voulait pas créer cette polémique, puisqu'il a interdit au journal la publication de cette interview", a-t-elle ajouté. "Le journal est passé outre, du coup il ne voulait pas cette polémique mais elle existe."

PAR TOUS LES MOYENS AVEC WASHINGTON

Caroline Glick
JERUSALEM POST

http://www.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1208870487119&pagename=JPost%2FJPArticle%2FShowFull
Adaptation française de Sentinelle 5768 ©

Mardi dernier a été un jour de triomphe, une fière journée pour les théoriciens du complot juif en Amérique. Des gens comme Joseph E. di Genova ont glapi de joie en voyant Ben Kadish, 84 ans, embarqué à la Cour du District fédéral de Manhattan sous l’accusation d’avoir livré des informations classifiées à Israël il y a 25 ans.
Il est comme Jonathan Pollard ont-ils crié. Un autre Pollard ! Au moins, nous avons la preuve qu’Israël met en place des cercles d’espions et des cellules dormantes en Amérique ! Ils se sont vantés tant et plus, et ont souri sans mesure alors que leurs métaphores se faisaient plus déchaînées.

Des cellules dormantes ? Vous voulez dire des agents envoyés dans le pays pour se placer en attente de l’ordre d’une attaque ? Eh bien, pas exactement.
Di Genova s’est fait un nom comme le procureur fédéral qui a expédié Pollard en prison, condamné à perpétuité pour des délits qui en général auraient dû lui valoir pas plus de quelques années en taule. Evidemment il a sa manière de parler. Et quand il a parlé au ‘New York Times’ de « cellule dormante », apparemment il faisait allusion aux agents du FBI qui ont dormi pendant 23 ans, puis se sont réveillés brusquement et ont décidé d’embarqué un vieil homme de sa maison de retraite, et de l’accuser de crimes capitaux.
Autant le fait que Kadish ait été libéré pour une caution dérisoire de 300.000 $, et les détails rapportés sur son dossier montrent clairement qu’il n’était pas un espion très sérieux. La somme totale de ses actes présumés, survenus entre 1979 et 1985, auraient impliqué le vol de documents à la bibliothèque de l’arsenal Picatinny dans le Nord du New Jersey où il travaillait comme ingénieur en mécanique, et leur livraison à un agent du consulat israélien. Les documents n’étaient pas hautement classifiés car Kadish ne disposait que d’une autorisation de faible niveau.
Sur les 50 à 100 documents qu’il a transmis en six ans, trois sont mentionnés dans l’acte d’accusation. Il aurait transmis un document lié aux armes nucléaires – armes dont Israël, au début des années 1980, était grandement réputé disposer de son propre arsenal complet. Il aurait transmis des données liées au chasseur F15, qu’Israël détenait déjà. Et il aurait transmis de l’information sur le système de défense par missile Patriot – que les USA ont donné à Israël cinq ans plus tard.
Il y a une raison pour laquelle les commentateurs israéliens crient à l’horreur au sujet de l’épisode Kadish. Selon les reportages des media, en 2004 – époque où les liens stratégiques entre les USA et Israël étaient en délicatesse du fait des ventes d’armes israéliennes à la Chine, des ventes d’armes américaines à l’Arabie saoudite, et de l’adoption par les USA de la feuille de route anti-Israël – l’administration Bush a fait pression sur le gouvernement Sharon pour reconnaître que 20 ans auparavant, quand Pollard transmettait des documents au rythme de centaines par semaine à ses agents traitants israéliens, Israël disposait d’un autre agent sur le terrain. On suppose que c’est alors qu’Israël fut obligé de divulguer l’identité de Kadish aux Américains.
Selon les media Américains, suite aux déclarations confidentielles d’Israël aux officiels américains, Kadish fut interrogé par le FBI et admit avoir transmis des documents à Israël. Il quitta alors le pays, voyagea en Israël – où il aurait pu rester – et revint chez lui aux USA.
La plupart des commentateurs israéliens et des fonctionnaires anonymes déclarent avec colère que le moment de l’arrestation de Kadish a été choisi pour provoquer un dommage aux relations entre Israël et les USA à une date clé. Dans deux semaines, le président George W. Bush voyagera en Israël pour participer aux fêtes du 60ème Jour de son Indépendance. On a largement anticipé que, pendant sa visite, le gouvernement Olmert-Livni-Barak cherchera à s’assurer l’accord de Bush pour commuer la condamnation de Pollard et le libérer de prison avant la fin de son mandat. Kadish, croit-on, a été arrêté pour bloquer toute éventualité de libération de Pollard.
Etant donné l’esprit de vengeance qui a marqué l’attitude de la communauté du renseignement des USA envers Pollard depuis son arrestation, il est possible que la crainte d’une grâce présidentielle explique la décision d’arrêter Kadish maintenant. Pourtant, il est loin d’être clair qu’un accord en vue de la libération de Pollard ait jamais été en jeu. Bush n’a exprimé aucune volonté d’envisager les appels israéliens à sa libération, et ni le gouvernement Sharon, ni le gouvernement Olmert-Livni-Barak n’ont fait de réels efforts pour assurer la liberté de Pollard. En effet, pour signifier leur mépris à son égard, son ancien agent traitant, Rafi Eitan, aujourd’hui ministre des retraités, siège au cabinet de sécurité dans le gouvernement Olmert-Livni-Barak.
Il est aussi possible que Kadish ait été arrêté pour obliger Israël à faire des concessions massives au groupe terroriste Fatah, de façon à assurer un « accord de paix » entre Israël et l’OLP avant que Bush n’achève son mandat. Dans le passé, les USA ont usé d’allégations sur l’espionnage israélien pour amadouer Israël en vue d’atteindre sa ligne de compromis envers l’OLP. En 1997, l’administration Clinton laissa échapper des titres hystériques sur une taupe israélienne majeure nommée « Mega », qui aurait pénétré les plus hauts niveaux de la communauté du renseignement américain. L’histoire était une totale invention, mais elle survint après qu’un attentat suicide à la bombe à Jérusalem ait conduit le Premier Ministre d’alors, Benjamin Netanyahou, à rompre tout contact avec Yasser Arafat.
En 2004, les USA ont mis en accusation des membres de haut rang du groupe de pression AIPAC par une décision transparente politiquement, déclarant qu’ils pratiquaient un trafic de documents classifiés pour obliger l’administration Bush à faire quelque chose pour empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires. Les membres de l’AIPAC attendent toujours leur procès, qui apparaît de plus en plus chaque jour comme une farce. Mais dans le même temps, les USA se sont dégagés de la pression israélienne de prendre au sérieux le programme nucléaire iranien depuis quatre ans.
Kadish a été inculpé le jour même où le ‘Los Angeles Times’ a révélé que le directeur de la CIA, Michael Hayden ferait un exposé au Congrès le jeudi sur la frappe israélienne du 6 septembre 2007 en Syrie. Depuis les six derniers mois, l’administration faisait tout son possible pour empêcher de paraître toute information sur la frappe israélienne. Enfin, Hayden a été appelé à informer le Congrès sur les détails du raid après que le Parlement ait conditionné l’approbation du budget du renseignement à une pleine information sur la frappe aérienne.
Selon le rapport du ‘Los Angeles Times’ et les articles suivants, le témoignage de Hayden reconnaîtrait que les agences de renseignement américaines ont échoué à reconnaître les dangers du réacteur au plutonium construit par les Nord Coréens, que les Syriens avaient monté non loin de leur frontière avec la Turquie. Ce furent les Israéliens, plutôt que les agences de renseignement américaines, qui pénétrèrent dans l’installation, ramenèrent une vidéo et la preuve physique de ses caractéristiques, puis la détruisirent efficacement lors d’une frappe aérienne et d’un raid commando complexes.
Ainsi, selon les rapports des media américains, le témoignage d’Hayden démontrerait deux vérités fondamentales que les théoriciens de la conspiration juive dans la communauté du renseignement aux USA, et le Département d’Etat ne veulent pas révéler au public ou au Congrès : le renseignement israélien est supérieur au renseignement américain ; et l’alliance des USA avec Israël est vitale pour la sécurité nationale des USA.
Depuis l’indépendance d’Israël il y a 60 ans, et en particulier depuis que les liens stratégiques entre Israël et les USA se sont épanouis après la Guerre des Six Jours, Washington a manifesté deux états d’esprit à l’égard de l’Etat juif. Le premier état d’esprit public, c’est qu’Israël est l’allié le plus puissant et le plus fiable au Moyen-Orient, et que l’alliance USA- Israël est forte parce qu’elle repose sur des valeurs et des intérêts partagés.
Le second est qu’Israël est une charge. Selon la vision des porteurs de cette opinion, Israël est le « Fagin* » national. Il est sournois, arriviste et indigne de confiance. De fait, en ce qui concerne les antisémites à Washington, Israël est la source de toutes les difficultés des USA dans le monde arabe et même en Europe.
Depuis des années, les porteurs de cette seconde opinion ont véhiculé une politique étrangère indépendante concernant Israël totalement opposée à la politique officielle des USA adoptant Israël comme allié. En effet, le Département d’Etat a sapé chaque tentative présidentielle de bien traiter Israël depuis 1948.
Pourtant, aussi bien l’attaque israélienne contre le programme nucléaire syrien, et l’attitude d’Israël à l’égard de l’espionnage montrent combien est vraiment ridicule et contre-productive cette politique non officielle – bien que constante - des USA envers Israël. Dans le cas de l’opération en Syrie, mises à part les protestations de la Gauche israélienne se refusant à embarrasser le dictateur syrien Bashar Assad, Israël a clairement intérêt à montrer la nature de la cible aussitôt que possible. De plus le premier ministre Ehud Olmert a un intérêt politique à exposer les détails du raid au public israélien dès que possible.
Pourtant, se pliant aux exigences des USA, Israël a imposé des règles de censure draconiennes sur les articles des media concernant la frappe. Pour complaire aux semblables de la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice, qui continue de s’accrocher à la notion que ses brillantes compétences diplomatiques lui permettront de convaincre les Nord-Coréens d’abandonner leur arsenal nucléaire, Israël a accepté de cacher l’information sur sa mission vitale, et son énorme succès, aussi bien à son propre Peuple et au public du monde entier.
Et pour l’espionnage, comme le nota autrefois Itzhak Rabin, d’années en années, Israël découvre un nouvel agent des USA se livrant à l’espionnage contre l’Etat. Plutôt que d’en faire un ‘fromage’, et malgré le fait qu’une part de l’information dérobée soit hautement dommageable à la sécurité nationale d’Israël, par courtoisie envers Washington, Israël garde le secret sur les scandales et expulse en général les espions.
En arrêtant un vétéran de 84 ans de la seconde Guerre Mondiale, de manière à placer Israël sous un nuage de suspicion alors que sont triomphe militaire en Syrie est publié à la face du Peuple américain, les USA démontrent hélas de nouveau à Israël que les bons gars finissent les derniers. Si Israël veut être traité avec respect par les USA, la leçon de l’affaire Kadish, du raid syrien, et de l’affaire Pollard, c’est qu’Israël aurait mieux fait de revenir en arrière.
La première chose qu’il doit faire est d’arrêter les fonctionnaires suspects de transmettre des matériels classifiés aux USA sans autorisation. Il devrait ensuite publier les noms et les détails des espions américains qu’Israël a attrapés auparavant et traités avec des gants. Ensuite, il devrait exiger publiquement que Bush relâche Pollard de la prison où il moisit, alors que les semblables de l’agent du Hezbollah Nada Prouty – qui a pénétré à la fois la CIA et le FBI – s’attend à être condamnée à une peine de six mois de prison pour ses crimes.
Quand Bush arrivera pour fêter le 60ème anniversaire de la naissance d’Israël, les dirigeants de l’Etat juif feraient bien de lui montrer qu’à 60 ans, Israël est un pays adulte. Et comme tel, il exige d’être traité avec le respect dû à l’allié le plus fiable des USA au Moyen-Orient.

Note du traducteur :
* Fagin est un personnage de l’œuvre de Dickens – Oliver Twist. Personnifiant un juif, il est le chef d’un groupe d’enfants auxquels il apprend le vol à la tire et d’autres vilénies.

25.4.08

" LA GUERRE DE 60 ANS POUR L'HISTOIRE D'ISRAEL "

Ou les méfaits des 'nouveaux historiens
E. Karsh

Article paru en anglais dans inFocus Vol. II/1 Printemps 2008,
Jewish Policy Center
http://www.jewishpolicycenter.org/


Titre original : "The 60-Year War For Israel's History".





Traduction française : Menahem Macina, pour upjf.org.





Depuis la Fondation de l'Etat d'Israël en 1948, on a assisté à deux conflits simultanés entre ce pays et les Arabes. Le premier de nature militaire, s’est déroulé sur les champs de bataille, avec ses héros, ses martyrs, ses traîtres et ses victimes. Le second conflit est moins sanglant, mais non moins incendiaire, c'est celui de "la culpabilité historique" concernant la guerre de 1948 et le déplacement de nombreux Arabes palestiniens.

La version israélienne considère que les Palestiniens se sont eux-mêmes infligé la tragédie qui a résulté de leur rejet véhément de la Résolution de l'ONU de 1947, appelant à créer deux Etats en Palestine, et de la tentative violente des Etats arabes d'étouffer l’Etat d’Israël naissant. A l'opposé, les Palestiniens considèrent l’épisode comme résultant de la stratégie sioniste pour les déposséder de leur terre.



Les "nouveaux historiens"

Vers la fin des années 80, la version palestinienne [de l'histoire du conflit palestino-israélien] a été renforcée par l'intervention d'un groupe d'Israéliens, qui s'intitulent "nouveaux historiens", et prétendent réécrire l'histoire du sionisme de façon systématique, déformant l'histoire de la lutte de l'Etat israélien pour sa survie. Les agresseurs [arabes] sont présentés comme de malheureuses victimes, tandis que les victimes deviennent les agresseurs. Dans cette rétrospective révisionniste, on parle rarement du fait que les Arabes n’ont pas fait mystère de leur détermination à détruire la nation juive, dès les années 1920, ni des efforts obstinés des Juifs qui cherchaient à parvenir à une coexistence pacifique. Le sionisme est dépeint, au contraire, comme un mouvement agressif et expansionniste, une conséquence de l'impérialisme rapace de l'Europe. Selon Avi Shlaim, un de ces "nouveaux historiens", Israël est "une superpuissance agressive et dominatrice", alors que les Arabes palestiniens ne sont que des "victimes".

Conscients de ce que leurs principaux arguments et "révélations" étaient déjà contredits par les travaux d’ « auteurs israéliens, sans parler d’auteurs palestiniens, arabes et occidentaux », comme le note Shlaim, les "nouveaux historiens" ont fondé leur légitimité sur leur prétendue utilisation de documents récemment déclassifiés, provenant des archives de l'époque du Mandat Britannique et des débuts de l'Etat d'Israël. Cette prétention a été démystifiée, entre autres, par l’aveu surprenant de Benny Morris, de l'Université Ben Gourion de Béer-Shéva.

Dans sa recherche pour la rédaction de "Naissance du problème des Réfugiés Palestiniens - 1947/49" [ci-après, "Naissance…", l'ouvrage des "nouveaux historiens", qui a exercé le plus d’influence, Morris n'a pas pu avoir accès aux Archives de l’Armée de Défense d’Israël (IDFA), ni à celles de la Haganah, ni à d’autres documents militaires, de moindre ou de première importance, entreposés ailleurs. Ce qui ne l’empêche pas d’insister, en ces termes :

« Les nouveaux matériaux auxquels j'ai eu accès au cours de ces dernières années tendent à confirmer et à corroborer les grandes lignes des descriptions, analyses et conclusions de l'ouvrage. »

Cette affirmation est très accablante. En effet, ce qui faisait la valeur des travaux de Morris et de ses collègues c’était leur affirmation d'avoir fait des recherches sur des preuves documentaires désormais accessibles. C’étaient ces preuves, affirmaient les "nouveaux historiens", qui avaient nécessité une réévaluation de l’histoire israélienne. Mais voici que Morris admettait qu'il « n'avait pas eu accès" aux volumineuses archives des Institutions d'Israël, dont les actions de 1948 formaient la base de son acte d’accusation, ou qu’il n’était "pas au courant » de l’existence de ces documents.

Morris et d'autres "nouveaux historiens" ne sont pas parvenus à étayer et à corroborer leurs conclusions fondées sur les sources antérieurement disponibles. Ce qu’ils ont confirmé était ce qui était déjà connu, à savoir, que la responsabilité de l'effondrement et de la dispersion de la société palestinienne incombait en grande partie aux dirigeants palestiniens et arabes, et non aux sionistes.



Les contrefaçons de Morris

Un examen minutieux révèle que Morris et d’autres "nouveaux historiens" se sont livrés à une falsification systématique de preuves. Il apparaît qu’ils ont inventé une histoire arabo-israélienne qui correspond aux vues politiques dont ils font la promotion. Les méthodes vont de l'acte "innocent" qui consiste à tirer des conclusions erronées à partir de documents, jusqu'à tronquer de façon tendancieuse des matériaux originaux de manière à en fausser le sens initial, et même à réécrire intégralement les textes originaux pour leur faire dire des choses qui ne correspondaient pas à leur intention. Deux exemples brefs méritent d’être mentionnés.

Dans une lettre de 1937, adressée à son fils, Ben Gourion, le Premier ministre d'Israël, écrivait:

« Nous n’avons ni l’intention ni le besoin d'expulser les Arabes et de prendre leur place. Toutes nos aspirations sont fondées sur l'hypothèse – que prouvent tous nos actes – qu'il y a assez de place pour nous et pour les Arabes en Palestine. »

Pourtant, dans "Naissance…", Morris prétend que Ben Gourion a écrit l'inverse, à savoir Nous devons chasser les Arabes et prendre leur place. Curieusement, dans ses écrits en hébreu, Morris reproduit à la lettre les termes de Ben Gourion, peut-être parce qu’il sait que les lecteurs hébréophones pourront vérifier sur l’original.

Dans un autre article, Morris déforme les propos prononcés par Ben Gourion lors d'une réunion de cabinet, le 16 juin 1948:

« Nous n'avons pas commencé la guerre. C’est eux qui ont fait la guerre. Jaffa est parti en guerre contre nous. Haïfa de même. Et je ne veux pas que ceux qui ont fui reviennent. Je ne veux pas qu'ils fassent encore la guerre. »

La phrase-clé : « Je ne veux que ceux qui ont fui reviennent », ne figure tout simplement pas dans la transcription du compte-rendu de la réunion, dans lequel on lit ce qui suit :

« Nous n'avons pas commencé la guerre. C’est eux qui ont fait la guerre. Jaffa nous a fait la guerre. Haïfa nous a fait la guerre. Beit Shéan nous a fait la guerre. Et je ne veux pas qu'ils fassent encore la guerre. »

A nouveau, dans la version hébraïque de son article, hébreu Morris n'a pas déformé les propos de Ben Gourion.



Quel est le risque ?

La discipline historique et la rigoureuse recherche des vérités de notre passé, ont pour caractéristique de s’abstenir de déformer les faits. Mais, dans le domaine extrêmement politisé des Etudes sur le Moyen-Orient, les "nouveaux historiens" dans les études concernant le Moyen Orient, qui sont extrêmement "politisées", les nouveaux historiens sont célébrés comme des pionniers. Ils sont considérés par leurs collègues et épigones comme des gens courageux qui 'déboulonnent' la "mythologie" sioniste, en prenant des risques professionnels considérables.

Pourtant, les "nouveaux historiens" n’ont pas eu à faire face au moindre risque pour leur carrière. Les facultés de Lettres et de Sciences sociales de la plupart des universités israéliennes, européennes et même israéliennes sont dominées par des universitaires qui ont les mêmes conceptions. En fait, les "nouveaux historiens" sont devenus des personnalités célèbres et ont tiré profit de leur prestige. Ils ont des accords littéraires pour leurs livres et des occasions de voyages qui leur permettent de faire part de leurs "trouvailles" au monde entier. D’où la plaisanterie du journaliste et "nouvel historien", Tom Segev : « Nous nous produisons dans les mariages et les bar-mitzva ».

Même une personnalité mineure lemme que Teddy Katz, étudiant à l'Université de Haïfa, qui a publié de fausses allégations sur un massacre israélien de Palestiniens, en 1948, dans le village de Tantour, a été invité dans des campus américains pour promouvoir ses élucubrations.



Potes des Palestiniens

Il n'est pas étonnant que la machine de propagande palestinienne ait adopté avec empressement les "nouveaux historiens". Qui mieux que des savants israéliens qui affirment avoir a accès à des documents israéliens déclassifiés, peut fournir une meilleure preuve de la validité de la version palestinienne des faits ?

D'éminents politiciens, dont le Président de l'Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, et l’avocate de l'OLP, Hanan Ashrawi, des universitaires palestiniens, y compris le défunt Edward Saïd et Rashid Khalidi, de l'Université de Columbia, ont régulièrement invoqué les thèses des "nouveaux historiens", à l’appui leurs revendications territoriales et politiques. La revue partisane, Journal of Palestine Studies, a fait des "nouveaux historiens" ses contributeurs favoris. Les sites palestiniens de propagande contiennent d’innombrables "faits" tirés de leurs écrits. On rapporte que les négociateurs palestiniens des défunts sommets de paix de Camp David (juillet 2000) et Taba (janvier 2001), ont invoqué les travaux de ces "nouveaux historiens", notamment "Naissance…", de Morris, pour tenter d’établir la la culpabilité israélienne dans la naqba (catastrophe) de 1948.



Influence sur Israël

Les Nouveaux Historiens ont également eu un profond impact sur l'opinion publique israélienne durant les années d’Oslo. Fatigués par des décennies de terreur, aspirant désespérément à la normalité, et désespérant d’une réconciliation avec les Arabes, beaucoup d'Israéliens cultivés se sont sentis attirés par la conception, factuellement erronée, selon laquelle la responsabilité du conflit incombe à leur pays. Si la réconciliation avec les Arabes n’a pu se réaliser par la dissuasion militaire, raisonnent-ils, ne peut-on envisager un nouveau départ en s’accommodant des exigences arabes, en reconnaissant la culpabilité d'Israël pour les souffrances palestiniennes, et en acceptant des concessions politiques et territoriales, du fait du "péché originel" de l'Etat juif ?

Cet état d'esprit aide à expliquer, en partie, le fait que tant d’Israéliens cultivés se sont lancés, tête baissée, dans le processus d'Oslo, et leur obstination à croire qu’il résoudrait le problème de l'intransigeance arabe. Pour eux, l’amertume et la violence palestiniennes ont rendu plus nécessaire que jamais d’accepter l’idée de la culpabilité israélienne. Convaincus de ce que les griefs arabes avaient pour origine l'agression israélienne, beaucoup d’Israéliens ont cru que cette violence pouvait être circonscrite par la conciliation et des concessions.

Tout au long des années 90, l'interprétation du conflit par les "nouveaux historien" a pris de plus en plus de place dans l’esprit des Israéliens, dans les principaux médias et même dans le contenu de l’enseignement israélien. « Il y a seulement dix ans, presque tout cela était tabou, disait fièrement au New York Times l'auteur d'un nouveau manule scolaire de terminale. « Maintenant nous pouvons en traiter comme les Américains l'ont fait pour les Indiens et l’esclavage des Noirs. »



Adopter la "Nouvelle Histoire" sous la menace des armes


Même la guerre terroriste de septembre 2000 (dénommée également Intifada d'al-Aqsa), que nous ont imposée les Palestiniens, n'a pas réussi à éveiller l’attention de nombreux Israéliens aux dangers des "nouveaux historiens". En fait Israël a continué ses négociations de paix, alors même qu’Arafat disait clairement qu'il avait déclenché une guerre pour "libérer" Jérusalem.

Shlomo Ben Ami, l’un des négociateurs israéliens, louait la contribution des "nouveaux historiens" au processus politique, en ces termes :

« Les négociations sont une lutte entre versions des faits, et les "nouveaux historiens" ont sans aucun doute contribué à renforcer la conviction palestinienne de la validité de leur version [...] les négociateurs israéliens sont arrivés à la table de négociation avec des perspectives façonnées par la recherche récente. »

Ben Ami était tellement impressionné par cette " recherche récente", qu'il confia au "nouvel historien" de l'Université d'Oxford, Avi Shlaim, la tâche de lire le manuscrit de son livre de 2006 sur le conflit arabo-israélien.



Le refrain est toujours le même


Des années après la mort du processus d'Oslo, les effets délétères de cette "nouvelle histoire" se font encore sentir. Le climat intensément antisémite et hostile à Israël, qui s’est fait jour après le déclenchement de l'Intifada, ne s'est pas dissipé. L’abominable équivalence entre le sionisme et le nazisme est devenue un lieu commun, parallèlement à des théories conspirationnistes incongrues concernant la mainmise juive et israélienne sur les affaires du monde. Il y a eu, dans toute l'Europe, une montée en puissance d'attaques contre des cibles juives, comme on n’en avait pas vues depuis les années ’30.

Là aussi les "nouveaux historiens" ont joué un rôle. Prenons, par exemple, le rapport, dont on a fait un livre, de Stephen Walt et John Mearsheimer sur la prétendue prise en otage de la politique étrangère américaine par une impitoyable cabale juive toute acquise à Israël ! Walt et Mearsheimer citent la "nouvelle histoire" pour tenter prouver de prétendus mauvais traitements infligés aux Palestiniens par Israël. D’ailleurs, ces deux théoriciens ont tellement cité les "nouveaux historiens" que leur livre s’est attiré une riposte courroucée de Morris qui prétend avoir été cité de manière erronée et hors contexte.

Morris a-t-il eu un léger frisson de conscience pour les dégâts indicibles qu'il a causés à Israël et à la science historique ? Non content de fustiger Walt et Mearsheimer, il s'est mis à critiquer Yasser Arafat et la campagne de terreur de l’Autorité palestinienne, après l'échec des pourparlers de Taba. Mais même après qu’il se soit efforcé de réparer une partie des dommages causés, Morris a publié une nouvelle version de "La naissance…", qui ressasse quelques-unes de ses pires tromperies anti-israéliennes et réécritures de l'histoire.

D'autres "nouveaux historiens", dont Avi Shlaim et Ilan Pappe, n'ont apparemment pas eu d’inquiétudes. Pappe a prétendu faussement avoir été persécuté par son université, offrant ainsi un prétexte au boycott de l'Université de Haifa, en 2005, par l'Association des professeurs d'université de Grande Bretagne (AUT), forte de 48 000 membres. Lors de ses innombrables tournées et prestations médiatiques, Ilan Pappe se moque de l'Etat Juif, qu’il présente comme un implant raciste, artificiel et colonialiste, au Moyen Orient, qui mérite d’être extirpé comme l’ancien régime ségrégationniste d'Afrique du Sud. Il est rejoint pas Shlaim qui, ces dernières années, est devenu un partisan de la "solution à un Etat" [en Palestine], euphémisme pour le remplacement d’Israël par un Etat arabo-musulman, et la réduction des Juifs à l’état de minorité permanente.

Malgré son support ouvert au suicide politique [d'Israël], et ses falsifications malveillantes de l'histoire israélienne, Shlaim a été invité récemment à parler au Centre Dayan de l'Université de Tel Aviv pour les Etudes sur le Moyen-Orient et l'Afrique. Cette invitation offre un triste exemple du malaise intellectuel qui afflige l’institution universitaire israélienne, et plus généralement le public israélien, un malaise auquel les "nouveaux" historiens ont apporté une grande contribution destructrice.



Efraim Karsh *



© InFocus The Jewish Policy Center



* Efraim Karsh, professeur et responsable des Etudes Méditerranéennes au King College de Londres, auteur du livre récent "L'impérialisme islamique: une histoire".



Mis en ligne le 25 avril 2008, par M. Macina, sur le site upjf.org

CHAMBRES A GAZ, LEPEN PERSISTE....

Le Pen persiste : il avait été condamné avec sursis. Peut-être ce sursis doit-il être cassé ?


J.B. (lefigaro.fr) Avec AFP

http://www.lefigaro.fr/politique/2008/04/25/01002-20080425ARTFIG00355-les-chambres-a-gaz-detail-de-la-guerre-le-pen-persiste.php
.


«J'ai dit que les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire de la seconde guerre mondiale : ça me paraît tellement évident»
, explique Jean-Marie Le Pen.
Le président du Front national emploie de nouveau le terme «détail» qui lui a valu plusieurs condamnations judiciaires, dans une interview au mensuel «Bretons». Interview dont il affirme avoir «interdit» la publication.
Le président du Front national Jean-Marie Le Pen répète dans une interview au magazine régional «Bretons» paru vendredi qu'il lui paraît «tellement évident» que «les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale». Sa première utilisation de ce mot date de 1987 sur l'antenne de RTL. En 2005 déjà, dans un entretien à la BBC, Jean-Marie Le Pen avait de nouveau employé ce mot.
Dans la suite des échanges avec le journaliste de ce mensuel diffusé en Bretagne et en région parisienne, Jean-Marie Le Pen rappelle le nombre de morts total de la seconde guerre mondiale, en avançant le chiffre de «50 millions de morts». Mais le journaliste l'interrompt, lui disant que «le problème n'est pas de savoir le nombre (de morts) mais la manière dont ils ont été tués», et que l'on a «déporté des gens pour les amener dans des camps juste pour les faire tuer». «Mais ça, c'est parce que vous croyez à ça. Je ne me sens pas obligé d'adhérer à cette vision-là. Je constate qu'à Auschwitz il y avait l'usine IG Farben, qu'il y avait 80 000 ouvriers qui y travaillaient. À ma connaissance, ceux-là n'ont pas été gazés en tout cas. Ni brûlés», répond le président du FN.
Alors que le journaliste rétorque que des travaux d'historiens de toute sensibilité politique ont montré la réalité de la déportation à fin d'extermination, Jean-Marie Le Pen répond : «Ce n'est pas le problème. Je n'ai pas contesté, j'ai dit que c'était un détail. En quoi cela méritait-il 150 millions d'amendes ? Est-ce un pays de liberté où une phrase, si contestable soit-elle, et prononcée par un homme public, mérite 150 millions d'amende, et la mise à l'index de l'individu, et de son parti ?», ajoute-t-il, en allusion à la procédure judiciaire qui avait suivi sa première utilisation de ce mot en 1987.
Vendredi, le président du FN a affirmé qu'il avait «interdit» au magazine régional de publier l'entretien. «Le magazine 'Bretons' publie sous mon nom un interview dont il a d'ailleurs diffusé avant parution des extraits qui se veulent provocateurs», a déclaré Jean-Marie Le Pen dans un bref communiqué. «Non seulement je n'ai pas autorisé 'Bretons' à publier cet interview, mais je le lui ai interdit expressément par lettre recommandée il y a déjà 15 jours», ajoute-t-il.
Une France «à majorité musulmane»
Dans cette interview, Jean-Marie Le Pen parle beaucoup de ses rapports avec la Bretagne, sa région d'origine, et parle aussi d'immigration. Il explique qu'il n'est «pas sûr» que la France existera encore dans 50 ans, affirmant que «sur le papier» elle sera «à majorité musulmane», comme c'est le cas aujourd'hui selon lui à «Roubaix», «Marseille», ou dans la «banlieue parisienne, ou en sortant du métro vous vous trouvez à Tombouctou ou Casablanca». «La population musulmane qui s'implante à Quimper ne met pas la coiffe. Elle met le voile. Et la Bretonne qui habite ce quartier de Quimper, elle met aussi le voile pour ne pas avoir de problèmes», dit-il.

REVUE DE LA PRESSE ISRAELIENNE

Contacts israélo-syriens !!!
du service de Presse de l’ambassade de France en Israël

Le Haaretz rapporte les propos tenus hier par la ministre syrienne des Expatriés, Bouthaina Shaaban, à propos des derniers contacts entre Israël et la Syrie. Shaaban a déclaré que le Premier ministre Ehud Olmert avait fait passer un message à Bashar Assad, par le biais de la Turquie, selon lequel Israël était prêt à se retirer du Golan en échange d’un accord de paix intégral avec la Syrie. Shaaban a ainsi confirmé des informations dans ce sens parues dans la presse syrienne.

Le cabinet du Premier ministre Olmert n’a pas voulu commenter ces propos, se contentant de rappeler les interviews du Premier ministre à la presse israélienne, il y a une semaine, dans lesquelles il a déclaré : « les Syriens connaissent notre position, et nous connaissons leurs attentes ».

Selon le Haaretz, le Premier ministre turc devrait se rendre à Damas en fin de semaine pour discuter avec Bashar Assad des développements récents dans la région, notamment les échanges avec Israël. Toutefois, des sources proches du régime syrien estiment qu’il n’y aura pas de percée dans ces échanges tant que les Etats-Unis n’interviendront pas. Or, précise le quotidien, si la Syrie réclame toujours que l’Amérique se porte garant des futurs accords avec Israël, les Américains de leur côté continuent de prôner l’isolement de la Syrie sur la scène internationale, ce qui ne laisserait pas beaucoup d’espoir pour une avancée à l’heure actuelle.

Pour le Yediot , l’enthousiasme du monde politique israélien suite à la révélation des contacts israélo-syriens est précoce. Selon le journal, Israël et la Syrie échangent des messages depuis plus six mois, sous forme de questions israéliennes auxquelles la Syrie envoie ses réponses. Or, dans leurs réponses, les Syriens mettent en doute le sérieux de l’initiative israélienne. La percée demeure lointaine, et ne se réalisera pas avant l’arrivée à Washington d’un nouveau Président américain, en janvier 2009.

Voici les principales questions israéliennes adressées à la Syrie, résume le Yediot : dans le cadre d’un futur accord de paix, incluant un retrait israélien du Golan, seriez-vous d’accord pour

1. couper au Hamas ses sources d’approvisionnement en armes ?
2. refroidir ou rompre vos relations avec le Hezbollah, et ne plus lui transférer d’armes ?
3. briser votre alliance avec l’Iran ?

Dans leurs réponses, poursuit le journal, les Syriens demandent des éclaircissements sur ce qu’Israël entend par « retrait du Golan » . Ils soutiennent qu’Israël constitue une menace pour la Syrie et que ses messages apaisants ne sont pas crédibles puisqu’ils ont été accompagnés de deux attaques sur le sol syrien, ajoutant qu’ils ne pourraient pas couper les ponts avec les islamistes du jour au lendemain.

Enfin, le Yediot note que les deux parties sont toujours divisées sur le format des négociations, Israël insistant pour que les pourparlers soient confidentiels, tandis que la Syrie exige qu’ils soient tenus publiquement.

Rapport de la CIA sur la frappe israélienne contre le réacteur syrien

Le Haaretz fait savoir que les Américains vont pour la première fois divulguer aujourd’hui des informations sur le réacteur syrien détruit le 6 septembre dernier par l’aviation israélienne.

Le quotidien précise que les membres du Congrès américain doivent participer aujourd’hui à un débat sur le programme nucléaire nord-coréen et sur la coopération de Pyongyang avec la Syrie. A l’issue de cette rencontre, estime le Haaretz, un responsable des services de renseignements américains va vraisemblablement faire le point avec les journalistes et révéler des informations supplémentaires sur la destruction du réacteur nucléaire syrien.

Ainsi, selon le Los Angeles Times cité par le Haaretz, la CIA révèlera que ce réacteur servait à la fabrication de plutonium.

Le mystère qui entoure ce raid israélien contre l’installation syrienne sera en grande partie élucidé, précise le journal, mais des sources israéliennes ont confié que le gouvernement israélien n’a aucunement l’intention de changer de politique et continuera à garder le silence.
Israel-USA

L’Affaire Kadish

Les journaux israéliens continent de suivre l’évolution de l’affaire d’espionnage rendue publique avant-hier aux Etats-Unis, dans le cadre de laquelle un Juif américain, Ben-Ami Kadhish, âgé de 85 ans, est soupçonné d’avoir espionné pour le compte d’Israël au début des années 80.

Selon le Maariv, après de longues heures de débats et d’analyses, des responsables diplomatiques à Jérusalem estiment que cette affaire ne devrait pas nuire aux relations israélo-américaines, et que la visite du président Bush en Israël, prévue dans trois semaines, se déroulera comme prévu.

Le Haaretz note que les Etats-Unis ont transmis un message à Israël, selon lequel ils attendent une pleine coopération de la part d’Israël dans l’enquête contre Kadish. Dans ce message, les Etats-Unis expliquent que même si cette affaire date des années 1980, elle reste grave et inacceptable entre pays alliés.

Le procureur au procès contre Jonathan Polard, Joseph Genova, a déclaré hier que l’affaire Kadish prouve qu’Israël avait menti aux autorités américaines dans les années 1980 en assurant que Pollard était le seul espion israélien aux Etats-Unis./.

LA LIBYE VEUT IMPOSER SA PROPAGANDE....

Pour la Libye [qui en rajoute une couche !], la situation à Gaza "pire" que dans les camps de concentration


L’ambassadeur adjoint de Libye à l’ONU a affirmé jeudi que la situation à Gaza était "pire" que dans les camps de concentration nazis, après avoir déclenché un incident la veille au Conseil de sécurité en faisant une comparaison similaire, les Occidentaux réagissant alors en quittant la salle.

"C’est plus que ce qui s’est passé dans les camps de concentration parce qu’il y a les bombardements, les bombes chaque jour à Gaza", a déclaré à la presse le diplomate, Ibrahim Dabbashi.

"C’est pire", a affirmé M. Dabbashi, arguant qu’il n’y avait pas de bombardements sur les camps de concentration nazis pendant la Seconde guerre mondiale. Mercredi lors de consultations à huis clos au Conseil de sécurité sur le Proche-Orient, M. Dabbashi avait déjà comparé la situation à Gaza et celle des camps de concentration nazis.

Les ambassadeurs de France, des Etats-Unis, de Grande-Bretagne, de Belgique, d’Italie et de Croatie avaient alors quitté la salle en signe de protestation, mettant fin à la séance.

Jeudi, M. Dabbashi a souligné qu’il avait fait sa déclaration controversée la veille "en guise d’argument", afin de soutenir l’affirmation de la Libye selon laquelle le Conseil de sécurité se devait d’agir pour mettre fin aux souffrances des Palestiniens à Gaza.

"Si ces déclarations ont bien été faites, elle reflètent un degré d’ignorance historique et d’absence de sensibilité morale qui est l’une des raisons en général pour lesquelles ce Conseil est incapable d’agir sur les questions relatives au Proche-Orient et expliquent pourquoi la paix est si difficile à atteindre" a rétorqué l’ambassadeur américain adjoint, Alejandro Wolff.

"Comparer la situation à Gaza, avec toutes ses difficultés, à celle des camps de concentration de l’Allemagne nazie, ... c’est inexact historiquement et c’est fondamentalement incompatible avec les efforts pour parvenir à la paix au Proche-Orient," a-t-il dit à la presse qui l’interrogeait sur les propos jeudi de son collègue libyen.

La Libye est le seul membre arabe du Conseil de sécurité et agit fréquemment au nom du groupe arabe à l’ONU.

La sortie des diplomates occidentaux mercredi en réaction aux propos de M. Dabbashi s’est produite alors que les membres du Conseil ne parvenaient pas à s’entendre sur les termes d’une déclaration commune concernant la situation à Gaza. Depuis plusieurs mois, les réunions sur le Proche-Orient au Conseil de sécurité donnent souvent lieu à des débats acrimonieux et des constats de désaccord, ponctués de déclarations peu diplomatiques.

24.4.08

REVUE DE LA PRESSE ISRAELIENNE

Israël rendra le Golan si la Syrie stoppe son soutien au terrorisme

Le Flash info du Jerusalem Post édition française

Des officiels diplomatiques occidentaux ont signalé mercredi 23 avril que les rapports émis par les publications syriennes, selon lesquels Israël aurait fait passé le message à Damas que l’Etat juif serait prêt à se retirer des hauteurs du Golan dans le cadre d’un accord de paix, font abstraction d’un élément majeur au niveau des conditions requises par Israël du côté syrien.

Selon ces officiels, qui ont confirmé l’existence de messages échangés entre Jérusalem et Damas par l’intermédiaire des bureaux du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan depuis plusieurs mois, Israël a fait clairement savoir que tout accord de paix nécessitera de la part de la Syrie la fin de son soutien au Hamas, ainsi que mettre dehors son leader politique Khaled Mashaal -actuellement en exil à Damas-, cesser son soutien au Hezbollah, et mettre des distances avec l’Iran.

Erdogan doit tenir une réunion avec le président syrien Bashar Assad à Damas samedi 26 avril. Les rapports de mercredi ont été publiés sur le site Champress, un site internet d’informations syriennes, ainsi que dans le journal syrien Al-Watan, un journal qui se dit indépendant mais qui est tout de même assez proche du gouvernement Assad.

Le rapport publié sur Champress a cité des sources diplomatiques anonymes, disant que la médiation turque avait réussi et qu’Erdogan avait informé Damas qu’il gagnerait le retrait complet du Golan de la part du Premier ministre Ehoud Olmert, en échange d’un accord de paix avec la Syrie.

Al-Watan a cité des “sources informées » à ce sujet, notant qu’Erdogan avait contacté Assad mardi matin 22 avril pour lui faire part des mêmes informations. Aucun rapport n’a spécifié quelle part du Golan Israël serait prêt à donner. De son côté, le gouvernement syrien a confirmé ces rapports mercredi soir 23 avril.

Propos consternants tenus par un diplomate libyen à l’ONU sur Israël

La France, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et d’autres membres ont quitté une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU mercredi 23 avril après que la Libye a comparé la situation à Gaza aux camps de concentration nazis pendant la Seconde guerre mondiale. Il s’agit d’un geste de protestation rare de la part de membres du Conseil de sécurité de l’ONU à l’égard d’un autre membre.

Les membres du Conseil étaient en train de discuter la possibilité de publier un communiqué de presse sur les événements récents au Proche-Orient mercredi en fin d’après-midi, après que la sous-secrétaire Angela Kane ait décrit l’escalade de violences et le difficultés humanitaires croissantes rencontrées par les habitants de Gaza, sans oublier les tirs de roquette contre Israël.

Selon les récits de plusieurs diplomates, l’ambassadeur libyen délégué à l’ONU Ibrahim Dabbashi a ensuite pris la parole et conclu un long discours sur les malheurs des Palestiniens en comparant la situation de Gaza aux camps de concentration nazis sous la Seconde guerre mondiale.

L’ambassadeur français Jean-Maurice Ripert, ainsi que les diplomates britannique, américain, belge et costaricain ont alors immédiatement quitté la pièce, ont raconté des diplomates. L’ambassadeur sud-africain Dumisani Kumalo, l’actuel président du conseil, a ensuite ajourné la réunion.

Pollard et Kadish n’étaient pas les seuls espions, selon un spécialiste des renseignements

Jonathan Pollard et Ben-Ami Kadish, arrêté mardi soir 22 avril faisaient partir d’un large réseau d’espions, a déclaré un analyste spécialisé dans les services de renseignement mercredi 23 avril.

"Pendant des années, Israël a été impliqué dans de l’espionnage technologique auprès des Etats-Unis", a ainsi déclaré Yossi Melman. "Kadish et Pollard n’étaient certainement pas les seuls."

Frappes aériennes de Tsahal dans la bande de Gaza

Un civil palestinien a été tué et trois membres du Djihad islamique armés ont été blessés jeudi 24 avril dans une frappe aérienne de Tsahal à Khan Yunès, dans la bande de Gaza, a annoncé le Djihad islamique.

Selon le rapport, un des hommes blessés se trouverait dans un état critique.

Pendant ce temps, des sources palestiniennes ont affirmé qu’un civil avait été tué dans une frappe aérienne de Tsahal sur la ville de Beit Hanun, toujours dans la bande de Gaza.

Tsahal a confirmé jeudi matin avoir visé puis touché des hommes armés dans deux incidents séparés.

Abbas devrait demander à Washington de faire pression sur Israël

En prélude à la visite du président de l’Autorité palestinienne (AP) à Washington, Mahmoud Abbas a souligné lors d’un entretien avec la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice mercredi 23 avril que le temps était compté si l’objectif décidé en novembre lors de la Conférence d’Annapolis n’était pas atteint, selon le principal négociateur palestinien, Saeb Erekat.

Erekat a ajouté qu’Abbas avait déclaré à Rice que davantage de pression devait être exercé sur l’Etat juif pour qu’il stoppe l’expansion des implantations en Judée-Samarie.

"Cinq mois après Annapolis, le fossé est encore large entre Palestiniens et Israéliens", a souligné Erekat.

Abbas souhaite un accord-cadre de paix d’ici le mois de janvier 2009 avec des étapes précises conduisant à la création d’un Etat palestinien, et non pas une simple "déclaration de principes" telle que l’auraient suggéré certains responsables israéliens.

Réunion Bush-Abbas programmée pour jeudi

Le président américain George W. Bush a entamé mercredi 23 avril une série d’entretiens consacrés à la situation au Proche-Orient par une rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie à la Maison Blanche.

Selon l’ambassade de Jordanie, le souverain hachémite s’est rendu à Washington à l’invitation du président américain.

Et jeudi 24 avril, c’est au tour du président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas d’être reçu par le chef de la Maison Blanche.

Netanyahou avait lui aussi proposé le retrait du Golan

Quand Binyamin Netanyahou était Premier ministre, il était prêt à faire des « concessions territoriales colossales » des hauteurs du Golan, a déclaré jeudi 24 avril le général réserviste de division Ze’ev Livne, qui était l’attaché militaire de Netanyahou à l’époque.

“Il voulait faire des concessions colossales afin d’aboutir à un accord de paix, mais cela est resté sans succès et n’a pas été réalisé », a déclaré Livne sur les ondes de Galei Tsahal. « J’espère que ça se réalisera dans le futur », a-t-il dit.

Selon Livne, les négociations entre Israël et la Syrie pendant le mandat de Netanyahou en tant que Premier ministre, avait été arbitré par Ron Lauder.

Mercredi 23 avril, le ministre syrien des Expatriés Buthaina Shaaban a dit à la télévision Al-Jazeera qu’Olmert avait informé la Turquie qu’Israël était prêt à rendre le Golan en échange d’un accord de paix.

Les industries aérospatiales israéliennes retardent le lancement d’Amos 3

Le lancement du satellite de communications d’Israël Amos 3, qui devait avoir lieu aujourd’hui jeudi 24 avril à 8 heures du matin -heure locale- au Kazakhstan, à été reporté en raison de difficultés techniques.

Les Industries aérospatiales israéliennes (IAI) ont annoncé que le lancement serait retardé d’au moins une journée en raison d’un problème détecté dans le système de lancement du satellite. Le Beit Hanassi a donc annulé une grande réception qui devait être tenue par le président Shimon Peres pour fêter le lancement.

Le satellite, qui devrait rejoindre Amos 1 et Amos 2 dans l’espace, est chargé de fournir une diffusion de haute qualité des services de communications à la fois en Europe, au Moyen-Orient, et sur la côte Est des Etats-Unis.

Le satellite a été construit par la division spatiale MBT de l’IAI. Il doit remplacer Amos 1, qui était censé durer initialement 11 ans, mais qui a finalement été utilisé pendant 12 ans.
INTERNATIONAL

Journée compromettante pour la Syrie et la Corée du Nord

Des officiels des services de renseignements américains montreront aux membres du Sénat et la Chambre des représentants américains une vidéo ainsi que d’autres preuves étayant l’accusation selon laquelle la Syrie était en train de construire un réacteur nucléaire alimenté au plutonium, et ce avec l’aide de la Corée du Nord, avant que des avions israéliens ne bombardent le site le 6 septembre 2007.

Des officiels des renseignements qui ont déjà eu accès aux preuves considèrent que celles-ci sont « irréfutables », a déclaré un officiel américain, ajoutant qu’elles émanaient de sources différentes, et qu’elles ne provenaient pas seulement des services de renseignements israéliens. L’officiel en question s’est exprimé sous couvert de l’anonymat mercredi 23 avril, à cause du caractère sensible du dossier.

Le directeur de la CIA, Michael Hayden, ainsi que d’autres officiels appartenant aux services de renseignements, doivent ainsi « briefer » jeudi le Congrès américain sur les preuves liées au bombardement de ce qui n’est en fait, selon les allégations syriennes, qu’une « usine syrienne désaffectée ». Le briefing doit de faire auprès de six comités, comprenant ceux des renseignements du Sénat ainsi que ceux de la Chambre des représentants.

La conception du réacteur syrien est similaire à celle du réacteur nord-coréen de Yonbyon, qui par le passé a produit de petites quantités de plutonium, a soutenu l’officiel, notant cependant que la présence d’uranium- soit du fuel pour un réacteur nucléaire- n’a pas été prouvée sur le site.

Ahmadinejad met en garde la Syrie contre un alignement américain

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a mis en garde la Syrie jeudi 24 avril contre la « tentation » de s’aligner aux côtés des Etats-Unis. “Nous devons être prêts à menacer les plans des Etats-Unis dans la région”, a dit Ahmadinejad au ministre syrien des Affaires étrangères Walid Moallem, à Téhéran.

Selon l’Agence de presse des étudiants iraniens, le président a déclaré que « les Américains sont au bord de la destruction » et que « quiconque qui s’aligne à leurs côtés sera destiné au même sort ». Selon les bureaux du président iranien, Ahmadinejad aurait appelé lors de sa réunion avec Moallem tous les pays du Moyen-Orient à “augmenter leur niveau d’alerte face aux complots fomentés par les ennemis et à organiser des plans pour leur faire échec. »

Moallem aurait mentionné lors de l’entretien la « situation délicate » des Palestiniens, notant que « malgré le blocus sur Gaza et la poursuite de l’agression israélienne, les Gazaouis ont réussi à poursuivre la résistance sous le leadership du Hamas ». De plus, a-t-il ajouté, « les mouvements des membres du Hamas ont gagné en force ».

Le ministre syrien des Affaires étrangères a aussi accusé les Etats-Unis de faire des accusations sans fondement afin de créer des conflits internes régionaux et de diviser les nations au Moyen-Orient.

Malaisie : la délégation iranienne contrainte de quitter le Salon de la Défense pour avoir exposé des missiles

Le vice-Premier ministre malaisien a annoncé jeudi 24 avril que les autorités ont demandé à l’Iran de quitter le salon international de la défense qui se tient actuellement dans la capitale de Kuala Lumpur.

Najib Razak a précisé que des firmes iraniennes y exposaient des produits en rapport avec des missiles, ce qui est "choquant" et contrevient aux règles des Nations unies.

Le vice-Premier ministre malaisien a ajouté que les autorités de son pays "n’avaient d’autre choix" que de demander à l’Iran de quitter les lieux.

Le salon "Defense Services Asia" est une manifestation annuelle. Il a ouvert ses portes lundi 21 avril avec des centaines d’exposants venus de cinquante pays.

Accord passé entre l’AIEA et l’Iran, un « tournant » selon El-Baradeï

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a annoncé mercredi 23 avril un accord avec l’Iran destiné à répondre aux allégations selon lesquelles Téhéran a tenté de développer des armes atomiques sous couvert d’un programme nucléaire civil. Pour le directeur général de l’agence onusienne Mohammed El-Baradeï cet accord marque "un tournant".

Le directeur général adjoint de l’AIEA Olli Heinoven s’était entretenu lundi 21 et mardi 22 avril avec de hauts responsables iraniens. "Un accord a été conclu lors des réunions à Téhéran sur une procédure visant à clarifier" les supposées études sur les armes nucléaires au cours du mois de mai prochain, a annoncé la porte-parole de l’AIEA Melissa Fleming.

Depuis Sarajevo, où il venait recevoir un prix, El-Baradeï a dit espérer que d’ici là "nous serons en position d’obtenir l’explication et la clarification de l’Iran sur ces supposées études". "C’est, de mon point de vue, un pas positif", a-t-il ajouté, alors que le 13 avril dernier, le chef du programme nucléaire iranien, Gholam Reza Aghazadeh, avait brutalement annulé une rencontre avec le patron de l’AIEA.

Cette question est "le seul sujet d’enquête qui nous reste sur les activités nucléaires passées et présentes de l’Iran", a-t-il ajouté.

Les retraits britanniques d’Irak vont rester gelés encore plusieurs mois

Les retraits de soldats britanniques d’Irak vont rester gelés encore plusieurs mois, a précisé jeudi 24 avril Des Browne, le ministre britannique de la Défense. Devant les parlementaires britanniques, Browne a déclaré que toute réduction du contingent de 4 000 soldats en Irak n’aurait lieu que "si les conditions le permettent".

Londres avait initialement prévu de retirer quelque 1 500 troupes de sa dernière base en Irak, aux abords de Bassorah, dans le sud du pays, mais le retrait a été gelé au début du mois d’avril à la suite du regain de violences des milices chiites.

"Tant que la situation sur le terrain continue d’évoluer rapidement et que les commandants de l’armée continuent d’évaluer l’environnement changeant à Bassorah, la prudence veut que nous prenions le temps d’étudier en profondeur toute réduction supplémentaire", a expliqué Browne.

Il a toutefois ajouté que quelques réductions auraient vraisemblablement lieu lors du prochain tour de service de juin à début décembre 2008.

Le corps d’un Américain enlevé en 2006 retrouvé en Irak

Le corps d’un homme identifié comme un ancien soldat de l’armée américaine travaillant pour une société privée de sécurité en Irak a été retrouvé samedi 19 avril, plus d’un an après son enlèvement, a-t-on appris jeudi 24 avril.

Le corps de Jonathan Cote "se trouve aux Etats-Unis et sera rendu à sa famille", indique un communiqué d’un agent du FBI Richard Kolko. Le père de la victime indique sur son site internet que son fils de 25 ans a été retrouvé mort samedi, et que la famille n’a pas encore reçu les résultats de l’autopsie.

Jonathon Cote avait été enlevé le 16 novembre 2006 avec trois Américains et un Autrichien. Tous travaillaient pour le groupe Crescent Security.

L’Associated Press avait reçu une cassette vidéo début janvier 2007 dans laquelle Jonathon Cote et les autres employés de Crescent Security parlaient brièvement et semblaient en bonne santé.

Irak : deux soldats américains tués dans un accident de la route à Bagdad

Deux soldats américains ont été tués dans un accident de la route non lié aux combats au nord de Bagdad, a annoncé le commandement américain jeudi 24 avril.

Dans son communiqué, l’armée précise que les deux soldats ont été tués quand leur véhicule s’est retourné dans la province de Salahuddin.

Un troisième soldat ainsi qu’un interprète ont été blessés dans l’accident. Une enquête a été ouverte pour en déterminer la cause.

Tunis et Alger déterminés à renforcer leur coopération militaire

La Tunisie et l’Algérie ont affiché leur "détermination à dynamiser davantage leur coopération militaire et à en élargir les domaines pour le bien des deux peuples", à l’occasion de la quatrième session de la commission militaire mixte dont la presse tunisienne fait état jeudi 24 avril.

Cette volonté a été exprimée lors d’une réunion mercredi 23 avril entre le ministre tunisien de la défense, Kamel Morjane et le chef de la délégation algérienne, le général Mohamed Zenakhri.

L’impulsion de la coopération bilatérale notamment dans les domaines de la formation et de l’entraînement militaires, de l’échange de délégations, d’expertises et de conférenciers, ainsi qu’en matière de santé militaire et de la science géographique, étaient à l’ordre du jour des réunions qui ont duré deux jours (mardi 22 et mercredi 23 avril) dans la capitale tunisienne.

La Tunisie et l’Algérie qui partagent une longue frontière de quelque 1 100 kilomètres, sont confrontées, au même titre que les autres pays de la région, à la menace de groupes terroristes agissant au nom de la branche d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

McCain opposé à une loi sur l’égalité salariale

Le sénateur républicain John McCain s’est dit opposé mercredi 23 avril à une loi imposant l’égalité salariale entre les hommes et les femmes, au motif que cela conduirait à une multiplication des poursuites judiciaires.

La loi a été rejetée par le Sénat mercredi soir, à 56 voix contre 42, bien que le président de la chambre, le démocrate Harry Reid, en ait repoussé le vote pour permettre aux deux candidats à l’investiture démocrate, Barack Obama et Hillary Clinton, de revenir de Pennsylvanie où se tenait la veille une primaire. Il fallait 60 voix pour son adoption.

McCain n’a, lui, pas assisté au vote, préférant se rendre à la Nouvelle Orléans en Louisiane pour mener campagne en vue de l’élection présidentielle du 4 novembre prochain.

"Je suis tout a fait favorable à l’égalité salariale entre hommes et femmes, mais ce genre de loi, comme tout ce que proposent mes amis de l’autre côté de l’allée [les démocrates], ouvre la voie à des poursuites pour tout un tas de problèmes", a déclaré le candidat républicain. "C’est accorder au gouvernement un rôle bien trop important dans le fonctionnement d’entreprises privées".

Wall Street en hausse de 0,34 % à la clôture de la bourse

L’indice Dow Jones des valeurs industrielles a terminé la séance de mercredi 23 avril à la bourse de New York à 12 763,22 points, en hausse de 42,99 points, soit 0,34 %, par rapport à la clôture de mardi 22 avril.

De son côté, l’indice Nasdaq des valeurs technologiques a gagné 28,27 points, soit 1,19 % à 2 405,21 points.

Le marché américain a été tiraillé mercredi entre les valeurs industrielles et technologiques d’une part - Boeing et Broadcom ont été favorisés par leur croissance à l’international - et les valeurs financières, comme MBIA, pénalisées par la crise du crédit.

Boeing a bondi de 4,5%, à 82,09 dollars, enregistrant la meilleure performance du Dow Jones. La demande à l’international sur le pôle aviation commerciale a compensé les effets du ralentissement aux Etats-Unis.

MBIA a de son côté dévissé de 34%, à la suite de la publication de résultats décevants. Broadcom a bondi de 16%, le groupe ayant publié un chiffre d’affaires au deuxième trimestre supérieur aux estimations de Wall Street.
FRANCE

Germaine Tillion, figure de la résistance, s’est éteinte

Le président français Nicolas Sarkozy assistera jeudi matin 24 avril à 10h30 -heure locale- aux obsèques de Germaine Tillion en l’Eglise du Saint-Esprit, dans le XIIe arrondissement de Paris, a annoncé mercredi 23 avril l’Elysée. Elle sera ensuite inhumée dans la plus stricte intimité.

Grand nom de l’ethnologie et figure de la Résistance, Germaine Tillion s’est éteinte samedi 19 avril à son domicile de Saint-Mandé (Val-de-Marne) à l’âge de cent ans.

Sondage : De Gaulle plus populaire que Sarkozy

Charles de Gaulle est le président de la République qui a le mieux représenté la France de son époque, selon un sondage CSA publié jeudi 24 avril dans Le Parisien et Aujourd’hui en France, qui classe le président français Nicolas Sarkozy en dernière position de ce classement des chefs d’Etat.

Ainsi, pour 88 % des Français, Charles de Gaulle a plutôt bien représenté la France de son époque. Il devance François Mitterrand (74 %), Georges Pompidou (69 %), Jacques Chirac (66 %), Valéry Giscard d’Estaing (56 %) et Nicolas Sarkozy (40 %).

Sarkozy interviewé en direct à la télévision française jeudi soir

Près d’un an après son élection, le président français Nicolas Sarkozy a choisi de s’exprimer jeudi soir 24 avril à la télévision pour expliquer son action et tenter de convaincre des Français très critiques à son égard que les résultats promis viendront.

Au plus bas dans les sondages, critiqué sur le pouvoir d’achat et plusieurs des réformes engagées, éclaboussé par une série de couacs au sein du gouvernement et handicapé par les mauvaises nouvelles sur le front de l’économie et de la croissance, le président a lui-même choisi d’anticiper de quelques jours l’anniversaire de son élection le 6 mai dernier.

Il répondra en direct de l’Elysée pendant une heure et demie, aux questions d’une équipe de cinq journalistes menée par les présentateurs des journaux télévisés de TF1, Patrick Poivre d’Arvor, et de France-2, David Pujadas.

Au cours de cet exercice, Sarkozy va essayer de "mettre en perspective" son action, c’est-à-dire d’expliquer les réformes engagées et les résultats qu’il en attend, selon l’Elysée. "Nous souhaitons [...] qu’il dépeigne la société française vers laquelle il veut nous conduire", a ajouté le porte-parole de l’UMP Dominique Paillé, un proche du chef de l’Etat.

Tibet : Raffarin dénonce une "très grave erreur politique" de Delanoë

La décision du maire de Paris Bertrand Delanoë de faire du Dalaï Lama un citoyen d’honneur de la ville de Paris est une "très grave erreur politique", a déclaré Jean-Pierre Raffarin, qui doit s’entretenir dans la journée avec les hauts dirigeants chinois, rapporte jeudi 24 avril le China Daily.

Pour l’ancien Premier ministre français, le geste du maire de Paris est en opposition totale avec les efforts du gouvernement pour améliorer les relations tendues avec Pékin, selon le quotidien chinois.

Le vice-président de l’UMP doit rencontrer le président chinois Hu Jintao et son Premier ministre Wen Jibao dans la journée.

Bilan d’un an de présidence Sarkozy : Marine Le Pen lui met « zéro »

Tirant le bilan d’un an de présidence pour le président français Nicolas Sarkozy, la vice-présidente du Front national a déclaré jeudi 24 avril mettre la note de "zéro" à la politique menée par le président qui, selon Marine Le Pen, "ne sait pas où il va".

"Il n’y pas un seul domaine dans lequel on peut lui accorder un bon point", a-t-elle affirmé sur BFM-TV et RMC-Info. "Si j’avais de l’indulgence, je mettrai 1. Il n’en demeure pas moins que le constat est égal à 0", a-t-elle observé.

Reprochant une "équipe absolument bringuebalante" et "pas de direction aux réformes", Marine Le Pen a estimé que le président de la République "ne sait pas où il va". "Il est totalement impuissant à résoudre les problèmes sur lesquels il s’était engagé pendant sa campagne", a-t-elle avancé, évoquant par exemple la décision de ne pas faire de référendum sur l’adhésion de la Turquie à l’Europe.

Critiquant pêle-mêle son "engagement atlantiste délirant" en Afghanistan, des "économies sur les plus pauvres", "aucune vision industrielle" et des "promesses assez scandaleuses qu’il ne tient pas", elle a surtout accusé Sarkozy de mettre en place "les conditions d’une régularisation massive de clandestins, donc d’un nouvel appel d’air de l’émigration".

"Ce peuple souffre [...] de cette absence de décisions" du président, a-t-elle estimé. "Ce que les Français attendent, ce sont des actes [...]. En réalité, il a trompé le peuple français sur ses objectifs et peut-être même aussi ses capacités".

Union pour la Méditerranée : Ben Ali reçoit Henri Guaino

Le projet de l’Union pour la Méditerranée (UPM) cher au président français Nicolas Sarkozy, a été au centre d’une audience accordée jeudi 24 avril par le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali à l’envoyé spécial du chef de l’Etat français, Henri Guaino.

"Nous avons fait un tour d’horizon de cette question et des problèmes qui se posent", a déclaré Guaino à l’issue de l’entrevue, cité par l’agence de presse tunisienne TAP, sans préciser la nature de ces problèmes. La venue à Tunis du conseiller spécial de Sarkozy intervient à la veille de la visite d’Etat que ce dernier doit effectuer en Tunisie du lundi 28 au mercredi 30 avril.

Après avoir noté que "la Tunisie est très engagée [dans ce projet], aux côtés de la France, depuis le départ de cette initiative", Guaino s’est dit convaincu que les positions de Paris et Tunis sur la question "sont tout à fait identiques".

"Nous allons pouvoir, ensemble, faire démarrer ce grand projet historique qui remet la Méditerranée au coeur des préoccupations européennes et redonne une dynamique à une grande volonté d’unité, qui reste très forte chez les peuples méditerranéens, par-delà tous les conflits et toutes les tragédies qui divisent cette région", a-t-il estimé.