"Le Shin Beth met en garde contre une "radicalisation" des Arabes d'Israël" -
AFP Le Monde
"Le chef du Shin Beth, le service de sécurité intérieure israélien, Youval Diskin a mis en garde contre une radicalisation croissante des Arabes d'Israël qui, selon lui, constitue "à long terme, un danger stratégique" pour Israël, rapporte mardi en "une" le quotidien Maariv.
"Les Arabes d'Israël s'identifient de plus en plus avec les organisations terroristes et l'Iran", ennemi juré de l'Etat hébreu, titre le journal, citant des propos tenus récemment à huis clos par le chef du Shin Beth au Premier ministre Ehud Olmert."
La mutation du nationalisme palestinien (et chiite libanais) en islamisme fait naître ce risque dans la population israélienne. Jusqu'ici, les arabes israéliens, même en revendiquant des droits qu'ils n'avaient pas, préféraient vivre en Israël que dans les territoires palestiniens ou un état palestinien. Cette opinion publique était largement majoritaire jusqu'à la fin des années 80 (Ram me dira si je me trompe).
Le regain de l'islamisme, qui, par ricochet et par stratégie délibérée (Arafat), a contaminé les mouvements palestiniens, change la donne. Le citoyen arabe israélien qui se considère musulman "avant tout", sera forcément opposé "par nature" à l'état juif (ou à l'état laïc supposé pouvoir exister). Ceux qui, de façon naïve ou calculatrice, appelaient depuis des décennies à l'état binational censé résoudre tous les problèmes, se retrouvent devant une impasse. Ceux là même qui devaient en profiter sont les opposants actuels à cet "idéal" colporté le plus souvent par l'extrême gauche. L'état bi-national n'est tout simplement plus au programme (n'ayant jamais été à l'ordre du jour sauf au début des débats politiques sionistes dans le yichouv).
On voit très bien ces derniers mois l'hésitation des "pro-arabes" français (pour aller vite), de Chirac à la LCR : ils souhaitent refinancer le Hamas mais craignent l'islamisme radical qui échappe aux clichés tiers-mondistes et anti-capitalistes classiques. Car l'islamisme radical est encore plus "prédateur" que les capitalistes, n'évoque pas le "bonheur des peuples" mais seulement celui des "croyants", et idolatre tellement la mort des autres et la mort des siens que les lendemains qui chantent chanteront exclusivement des Requiem.
La mission de Bush, ratée hélas, était de cliver le monde musulman. Ce sera l'objectif du prochain président US et de ses alliés, cliver le monde musulman au sens de Daniel Pipes. Tracer une frontière "étanche" entre musulmans démocrates-progressistes et radicaux.
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