Deux Israéliens tués lors d’une incursion de terroristes gazaouis, la riposte de Tsahal fait au moins trois morts
Les Agences
Deux civils israéliens ont été tués mercredi par des terroristes palestiniens qui sont parvenus à pénétrer en plein jour dans le sud du territoire israélien depuis la Bande de Gaza, selon l’armée israélienne. Le gouvernement israélien a déclaré qu’il tiendrait le Hamas pour "responsable" de cet incident et a riposté par un raid aérien et des tirs d’artillerie, tuant au moins six Palestiniens.
Tsahal a précisé que deux assaillants ont été immédiatement abattus. Israël a riposté en envoyant des soldats et des tanks dans le nord de la Bande de Gaza, et un raid aérien a visé une voiture qui transportait des terroristes près de la ville de Gaza.
Les ripostes israéliennes ont fait six morts, dont trois civils, et 10 blessés, selon des sources hospitalières palestiniennes.
Selon le porte-parole du gouvernement israélien, Mark Regev, le Hamas, qui contrôle la Bande de Gaza, est "responsable" de cette attaque contre un terminal de livraison de carburant, revendiquée toutefois par trois autres groupes.
"L’attaque du Hamas contre le terminal de carburant qui fournit son énergie à Gaza montre leur indifférence totale et complète envers la population civile de Gaza", a poursuivi M. Regev. "Malheureusement, le Hamas retient la population civile de la Bande de Gaza et du sud d’Israël en otage de son agenda extrémiste et haineux".
Selon un porte-parole de l’armée, le major Tal Levram, quatre terroristes palestiniens se sont introduits dans le dépôt de carburant vers 15h heure locale et ont ouvert le feu sur leurs victimes.
Selon Levram, les terroristes avaient tiré des mortiers auparavant pour détourner l’attention des forces de sécurité. Il a précisé que deux des assaillants ont été abattus sur place, alors que deux autres ont pu s’enfuir.
Il a également affirmé que l’armée pensait que les terroristes tentaient en fait d’attaquer un kibboutz ou d’enlever un soldat. Le major a estimé que "cela aurait pu être bien, bien pire".
Mardi, le Hamas avait menacé de forcer les frontières avec Israël et l’Egypte si les autorités des deux pays ne mettaient pas fin au blocus de la Bande de Gaza. Les frontières du territoire palestinien sont fermées depuis que le Hamas y a pris le contrôle par la force en juin dernier.
Cependant, trois groupes palestiniens, le Djihad islamique ainsi que les Comités de résistance populaire et les Brigades de Moudjahidines, deux groupuscules, ont revendiqué l’attaque contre le poste frontalier de Nahal Oz, un terminal de livraison de carburant aux Palestiniens. Ces derniers souffrent déjà de restrictions de carburant imposées par Israël.
Un porte-parole du Djihad islamique, Abou Ahmad, a qualifié l’opération d’"unique et compliquée", déclarant que plus de détails seraient divulgués ultérieurement. Selon des médias israéliens, les terroristes ont tiré des obus de mortier avant leur incursion pour détourner l’attention des forces de sécurité israéliennes.
Un porte-parole du Hamas, Faouzi Barhoum, a salué l’attaque des militants, la jugeant "héroïque et courageuse". Il a souligné que le Hamas n’était pas responsable des incidents, mais qu’il soutenait tout acte de "résistance".