4.4.06

ENTREE INTERDITE AUX TERRORISTES

Le Hamas interdit d'entrée au parlement européen

Par Ambre Grayman pour Guysen Israël News

Mardi 4 avril 2006 à 00:23


Le dernier week-end du mois de mars, un membre du nouveau parlement palestinien dominé par le mouvement radical islamiste Hamas, s’est vu refuser l’octroi d’un visa par le gouvernement belge pour assister à la session plénière de l’Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (EMPA).


Cette Assemblée créée en 2003 représente l’institution parlementaire du processus de Barcelone, processus engagé en 1995 pour relancer la coopération entre l’Union européenne et 10 pays du pourtour méditerranéen (Algérie, Maroc, Tunisie, Égypte, Israël, Palestine, Jordanie, Liban, Syrie, Turquie — Chypre et Malte ayant adhéré au 1er mai 2004 à l’Union européenne).

Mahmoud Ahmad al-Ramahi, médecin de Ramallah, et secrétaire général du Conseil législatif palestinien, devait participer à cette réunion avec quatre autres membres du CLP. Bien que n’étant pas membre du Hamas, Ramahi faisait néanmoins parti de la liste électorale du mouvement islamiste extrémiste.

Aucune publicité n’a été faite à cet incident et la Belgique n’a pas tenu à préciser si l’annulation du visa avait été motivée par le fait que le Hamas figure sur la liste des organisations terroristes de l’UE ou pour d’autres raisons "techniques".

Le président du parlement européen, Josep Borrell Fontelles a cependant clairement affirmé à la presse que le visa avait été refusé en raison de la présence du Hamas sur cette liste noire.

Une semaine avant, dans une réponse écrite adressée à M. Shimon Samuels, directeur pour les relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Borrell avait dissipé toute ambiguïté sur l’éventuelle présence de députés du Hamas à l’Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (EMPA), après que ces derniers ont reçu une invitation à y participer.

"Soyez assuré que nous n’avons pas l’intention de recevoir des membres du Hamas à la réunion des 26-27 mars de l’Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne. M. le Président Borrell a toujours eu pour ligne claire et ferme de ne pas laisser entrer dans nos bâtiments des membres d’organisations figurant sur la liste de terroristes établie par l’Union européenne" indiquait madame Christine Verger, directrice du cabinet du Président Borrell à Samuels.

Contacté par Guysen Israël News, Serge Cwajgenbaum, le secrétaire général du Congrès juif européen, a indiqué qu’il ne fallait pas donner une proportion démesurée à ce geste en le qualifiant de "boycott". "Tout simplement tant que le Hamas n’aura pas évolué en accomplissant un geste en direction de la communauté internationale, laquelle attend qu’il reconnaisse le droit d’Israël à exister, le Hamas ne pourra espérer de normalisation de ses rapports avec le reste de l’Europe. Il est désormais entendu par l’ensemble de la communauté internationale, que le Hamas doit renoncer au terrorisme, et reconnaître la validité des accords précédemment signés entre l’Autorité Palestinienne et Israël pour pouvoir renouer le dialogue politique".

"Le CLP est libre de nous envoyer la liste de sa délégation" a déclaré Hélène Lanvert, porte-parole du président Borrel. "Mais si la liste contient le nom d’un membre du Hamas, il ne sera ni en mesure de participer au meeting, ni de pénétrer dans l’enceinte du parlement européen".

Selon Lanvert, le parlement européen avait adopté la même attitude à l’égard de Harri Batasuna, membre du groupe séparatiste basque également listé parmi les organisations terroristes.

Interrogé par GIN sur les récentes rumeurs selon lesquelles la France aurait entamé un début de dialogue avec les responsables du Hamas, Serge Cwajgenbaum a précisé qu’il existe plusieurs types de relations entre les états : "des relations diplomatiques intergouvernementales, des relations d’aide directe entre états, et des aides aux ONG présentes sur le terrain. Aujourd’hui, le gouvernement français, avec de nombreux autres pays, continue de véhiculer son aide aux civils palestiniens à travers son soutien aux organisations non gouvernementales".

La radio de l’armée Galei Tsahal, se fondant sur un rapport spécial présenté à des responsables du gouvernement à Jérusalem, a révélé le 3 avril que la France, aurait été chargée au nom de l’Union européenne d’entretenir des relations secrètes avec le Hamas, bien que le mouvement intégriste soit sur la liste des organisations terroristes de l’UE et des USA. L’Union européenne, la Russie et l’Inde auraient déjà pris contact secrètement ou au grand jour avec des représentants du mouvement radical.

Bien que S.E. Gérard Araud, ambassadeur de France en Israël, a catégoriquement démenti ces informations, le porte-parole du Hamas Sami Abou Zouari a confirmé que des membres de son organisation se sont entretenus il y a deux mois avec de hauts fonctionnaires français à Gaza, en refusant toutefois de révéler l’identité de ces personnalités ainsi que l’objet des discussions.


Texte repris du site de guysen