29.4.06

LES CATHO PRO-MOLLAHS

Le nucléaire iranien et le lobby catho pro-mollahs

29.04.2006


A la veille de la remise du rapport de El Baradei sur l’Iran, l’ensemble des lobbies qui militent pour le maintien des mollahs au pouvoir se sont manifestés dans différentes tribunes accordées par la presse pour dire qu’il ne fallait pas attaquer l’Iran ni militairement et ni économiquement, les plus hardis et les plus cyniques appelant à des négociations en direct avec les Etats-Unis.


Sur ce site, nous avons longuement développé les avantages de telles négociations pour le régime islamiste de Téhéran et nous vous enverrons pour de plus amples informations à la lecture de ces articles. Si vous êtes parmi nos fidèles lecteurs, nous vous proposons une liste de ces agents du lobby des mollahs.

Vous trouverez ci-joint, le nom de la personne, son appartenance culturelle, des éléments de son parcours et des extraits de son article.


Figurent sur cette liste non exhaustive :

Zbigniew Brzezinski

Madeleine Albright

Joschka Fischer

Bronislaw Geremek

Hubert Védrine

Guillaume Parmentier


Brzezinski est un catho polonais anti-soviétique qui a par ailleurs joué un rôle clef dans le soutien américain à Lech Walesa pour en faire une icône anti-soviétique avec l’aide de son réseau polonais comprenant Jean-Paul II [1].

Il existe d’ailleurs un lobby catholique pro république islamique et nous avons tous entendu les mots de soutien du nouveau pape en faveur du « dialogue avec les mollahs » [2]. on peut citer également le cas de Abbé Pierre [3] qui s’illustre en apportant son soutien aux moudjahiddines du peuple, le mouvement basé en Irak et à Auvers-sur-Oise qui prône l’islamo-gauchisme révolutionnaire, et qui à juste titre est classé dans la liste des mouvements terroristes.

Ce lobby catho pro-mollahs apparaît dans la liste de nos personnalités qui ont écrit ces derniers jours dans Herald Tribune et le Financial Times mais aussi dans le paysage politique français avec Jean-Marie Le Pen. Notre but n’est pas d’accuser les catholiques français mais de les mettre en garde afin qu’ils ne cautionnent pas des idées politiques qui sont loin de servir la foi religieuse.

Zbigniew Brzezinski, ex-conseiller de Carter : « N'attaquez pas l'Iran...

Brzezinski est le père du projet d’une réislamisation outrancière et d’une balkanisation du Moyen-Orient connu sous le nom de la Ceinture Verte (Green Blet). Brzezinski nie l’existence des liens entre le régime des mollahs et les formations terroristes comme le Hamas ou le Hezbollah et ses accusations vont à Israël ! Brzezinski œuvre pour la survie des mollahs et son texte est tout simplement l’œuvre d’un dément : les passages en rouge montrent son niveau de détermination et son absence de scrupules. C’est bien cet homme qui a œuvré en coulisse pour préparer le lancement politique de Khomeiny, lui apportant l’aide des agents gouvernementaux américains pour le succès de son projet de la Ceinture Verte. Jugez-en pas vous-mêmes.

S'il y a une autre attaque terroriste aux Etats-Unis, vous pouvez parier votre dernier dollar que l'Iran sera accusé afin de déclencher une hystérie collective en faveur d'une action militaire.

Mais il y a quatre raisons impératives contre des attaques aériennes sur les sites nucléaires iraniens :

1. Dans le cas d'absence de menace imminente (les Iraniens en ont pour des années avant d'avoir un arsenal atomique), l'attaque est un acte de guerre unilatéral entrepris sans déclaration de la part du Congrès. Ce serait inconstitutionnel et mériterait la mise en accusation du Président. De même, si l'acte est entrepris sans les sanctions des Nations Unis, seulement par les Etats-Unis ou de connivence avec Israël, cela donnerait aux auteurs la qualité de hors-la loi sur le plan international.

2. Probablement, la réaction iranienne aggraverait les difficultés des Etats-Unis en Irak et en Afghanistan et déclencherait de nouvelles violences de la part du Hezbollah au Liban. L'Iran est un pays de 70 millions d'habitants (donc les 70 millions d’Iraniens sont tous membres du Hezbollah ?! – ndlr) et un conflit avec ce pays démontrerait que la mésaventure avec l'Irak est à côté un jeu d'enfants.

3. Le prix du pétrole atteindrait des sommets et l'économie mondiale serait sévèrement touchée.

4. L'Amérique serait encore plus ouverte au terrorisme, et la quasi totalité du monde parviendrait à la conclusion que c'est l'appui de l'Amérique à Israël qui est la cause principale de la montée du terrorisme. L'Amérique serait plus isolée et donc plus vulnérable, alors que les chances d'une entente régionale éventuelle entre Israël et ses voisins seraient reléguées à un avenir encore plus lointain.

Par conséquent, une attaque contre l'Iran serait une folie politique et l'ère de la suprématie américaine prendrait fin brutalement.

Les allusions persistantes faites par des porte-parole officiels selon lesquelles « l'option militaire tient toujours » entravent les négociations qui rendraient cette option inutile. Des menaces pareilles ne font que renforcer le nationalisme iranien et que l'unir au fondamentalisme chiite

Brzezinski reste fondamentalement un bigot et n’arrive pas à comprendre que le patriotisme Iranien se distingue de l’Islam, ce dernier ayant toujours combattu le patriotisme !

. Elles renforcent les suspicions internationales selon lesquelles l'Amérique encourage l'Iran dans son intransigeance.

Sinon, comment expliquer que les Etats-Unis refusent de participer aux négociations en cours avec l'Iran et le font à travers des mandataires, contrairement à ce que l'Amérique fait avec la Corée du Nord ?

Brzezinski vend la mèche et demande aux Américains de négocier directement avec les mollahs. Il est l’épicentre de ce mouvement de lobbying. Nous avons également des « opposants » iraniens, comme Milani, qui demandent exactement la même chose. Même demande mot pour mot.

Des négociations sérieuses réclament un engagement patient mais aussi une atmosphère constructive. Les délais artificiels lancés par ceux qui ne veulent pas que les Etats-Unis négocient sérieusement sont contre-productifs : L'Amérique doit participer directement aux négociations avec les trois Etats européens qui négocient avec l'Iran.

Comme pour la Corée, les Etats-Unis doivent simultanément s'engager dans des négociations bilatérales avec l'Iran sur le contentieux sécuritaire et financier.

C’est-à-dire l’inverse des sanctions, Brzezinski suggère qu’on leur donne des cadeaux ! c’est de la démence ou du lobbying maladroit d’un vieil homme aigri (78 ans) qui est resté loin des affaires depuis 25 ans.

Les Etats-Unis doivent être signataires de tout arrangement dans le cas d'une résolution satisfaisante sur le programme nucléaire iranien et les problèmes sécuritaires de la région.


Madeleine Albright est une catholique appartenant au lobby catho pro-mollahs. A son poste de Ministre des Affaires Etrangères Américain, elle a œuvré activement pour normaliser les relations économiques et diplomatiques avec les mollahs : elle a même accepté de réécrire l’histoire dans une version démagogique qui conviendrait aux mollahs, endossant officiellement la paternité du « renversement du gouvernement démocratique de Mossadegh ».

Le Premier Ministre Mossadegh avait passé des accords avec les communistes staliniens du Toudeh pour renverser la monarchie constitutionnelle du jeune roi. Les communistes allaient prendre le pouvoir et aux Soviétiques d’envahir l’Iran. Si l’Iran était devenu communiste, les Soviétiques se seraient emparés du pétrole du Golfe Persique et l’issue de la guerre froide aurait été différente. Les Américains ont sauvé les intérêts du monde libre et accessoirement l’Iran a échappé au communisme. Albright a reconnu « le rôle des américains dans le coup d’état qui renversa Mossadegh » par pure démagogie car depuis toujours les mollahs utilisent la figure de Mossadegh comme le martyr de l’impérialisme américain.

Et les ex-partisans communistes de Mossadegh et les mollahs de la république islamique évoquent toujours le « coup d’état contre la démocratie ». Malheureusement, de nombreux journalistes Européens, de part leur appartenance à la gauche reprennent à leur compte la version romancée du « coup d’état anti-Mossadegh ».

Une version incomplète et partisane qui oublie de mentionner l’hostilité le rôle joué par la parti Toudeh à cette époque. Le Toudeh étaient farouchement hostile à la nationalisation du pétrole. Les communistes iraniens soutenaient alors les revendications russes sur les concessions pétrolières du nord de l’Iran et espéraient bien installer les camarades Russes dans les champs pétrolifères d’où les Anglais venaient d’être chassés. Le Parti Toudeh avait axé sa campagne non pas en faveur de la nationalisation du pétrole mais contre le colonialisme et l’impérialisme du dollar.

Le récit du coup d’état anti-Mossadegh est l’œuvre du Toudeh et il a perduré grâce à l’anti-américanisme des milieux intellectuels européens. A cette époque, les communistes du Toudeh alliés à Mossadegh faisaient régner la terreur dans les villes pour discréditer l’armée et la police qui étaient restées fidèles à la monarchie. La situation économique était exécrable et les Iraniens inquiets pour leur avenir étaient divisés, une moitié était pro-Mossadegh et l’autre monarchiste. Vous pouvez lire le récit détaillé des événements dans « la Guerre du pétrole » de Léonard Mosley (2808-3002800- Les Presses de la Cité Paris).

Cependant, la Chute de Mossadegh continue d’être qualifiée de coup d’état contre la démocratie. Si on qualifie le gouvernement de Mossadegh de démocratique, on doit également qualifier le shah qui le nomma à ce poste de démocrate. Parce que conformément à la constitution, c’est le roi qui désigne le Premier ministre par décret et le destitue par décret. Le shah n’avait pas besoin de faire un « coup d’état pour destituer » Mossadegh, il avait le droit de le destituer par un décret !

Le danger du communisme était devenu flagrant : les Russes avaient massé leurs troupes à la frontière soviéto-iranienne et s’apprêtaient à envahir l’Iran. La situation semblait échapper à Mossadegh et le roi, conformément à la constitution, fit remettre le décret de sa destitution par un émissaire au Premier Ministre. Mossadegh refusa de se soumettre, fit mettre l’officier mandaté aux arrêts et commença l’affaire Mossadegh. Ce fut Mossadegh qui fît un « coup » d’état et non l’inverse. Mais son obstination allait plonger l’Iran dans le néant du soviétisme et soumettre le monde occidental au chantage d’une Union Soviétique, maître de plus de 40% de tous les réserves mondiaux du pétrole.

Le geste démagogique de Madeleine Albright n’avait rien avoir avec le peuple iranien et son histoire ou même avec Mossadegh. Afin de plaire au régime des mollahs, l’américaine lui a offert une preuve de la « servilité du régime du shah ». L’histoire ne concernait pas le shah, mais le sort du monde libre et l’identité de l’Iran qui échappa au communisme.

Le geste démagogique de Madeleine Albright était tout simplement une reconnaissance formelle du régime des mollahs qui n’existe que dans la négation du régime du Shah. Les Iraniens ont jugé avec suspicion le geste démagogique de Madeleine Albright car ce geste tentait de légitimer la révolution islamique et un régime qui les réprime.

Avec la présente lettre, Albright revient pour parachever son œuvre et offrir au régime des mollahs l’occasion de s’asseoir en face des représentants américains et par la même occasion, elle offre au lobby de Rafsandjani l’opportunité de pouvoir faire la Paix avec les USA. CE qui permettra à la république islamique de perdurer et aux Etats-Unis de revenir à la doctrine Brzezinski qui est le pendant américain de la politique Arabe de la France.

Le seul hic, pour nous, est que cette politique qui est le cheval de bataille des « Democrat Américain » (Kennedy, Kerry, Clinton & co.) se fera sans la France voire contre les intérêts français. Le projet Brzezinski est la balkanisation de tous les adversaires potentiels des Etats-Unis.


Après Albright, digne membre du lobby catho pro-mollahs, nous passons à Hubert Védrine, catholique et fils du secrétaire particulier de Pétain [4]. François Mitterrand appréciait la compagnie des personnages ayant ce profil. Vedrine est un des adversaires les plus acharnés contre toute hostilité à l’égard du Hezbollah [5] et des mollahs en Iran. Par ailleurs, Vedrine milite ouvertement en faveur de Rafsandjani. Au-delà des convictions religieuses et anti-sémites de ce groupe, d’importantes sommes d’argent sont en jeu car le régime des mollahs est d’une grande générosité avec ses amis comme il est d’une infinie cruauté avec ses ennemis.

Il y a aussi dans ce lot, Bronislaw Geremek et Joschka Fischer qui se définit lui-même comme l’enfant d’une famille catholique démocrate. Bronislaw Geremek est un fervent catholique polonais qui milite par ailleurs pour l’entrée de la Turquie dans l’Europe ! Geremek est un homme de parole et pense qu’il faut tenir la promesse faite par l’Europe à la Turquie au sommet du Luxembourg en 1997. L’affaire des lettres en faveur du dialogue avec les mollahs révèle l’existence d’un lobby catho pro-mollahs en œuvre aux Etats-Unis et en Europe au grand mépris des dangers qui guettent le monde si un régime islamiste dispose de l’arme nucléaire ou des bombes sales.

La seule chose qui ait jamais unifié l’Europe, et que récusent certains partis de gauche européens pour qu’on n’en tire pas des arguments politiques actuels, est la chrétienté.
Hubert Vedrine, ancien ministre socialiste des affaires étrangères. Le Figaro - 5 juin 2004.

Apparemment, la chrétienté ne suffit plus, à M. Vedrine. Lisons ensemble la prose de ces partisans de la Paix, Madeleine Albright, Joschka Fischer, Bronislaw Geremek et Hubert Védrine.

Contre une intervention américaine en Iran – extraits de ce document historique :

Nous acceptons le droit légitime de l'Iran de poursuivre son programme nucléaire civil avec des garanties internationales appropriées. Les menaces et la rhétorique outrageante du président iranien Ahmadinejad a soulevé l'inquiétude, tout à fait compréhensible, d'Israël et d'autres pays sur les intentions de l'Iran.

Bien que les discussions n’aient que partiellement réussi, une action militaire américaine unilatérale contre l'Iran aurait des conséquences désastreuses sur la sécurité internationale. Il est incertain qu'une frappe aérienne américaine puisse détruire tous les « avoirs » nucléaires iraniens, et une invasion de grande envergure et une occupation du pays est ingérable. Une décision américaine pareille n'aura pas l'appui européen et ne fera qu'envenimer les relations transatlantiques.

Nous suggérons une autre ligne de conduite. Nous croyons que l'Administration Bush devrait poursuivre une politique qu'elle a évité pendant des années : essayer de négocier directement avec les dirigeants iraniens.

Certains peuvent dire que le gouvernement iranien est réticent au dialogue. Cependant chaque membre européen de notre groupe (ils sont actifs, ndlr) a rencontré des responsables iraniens (mollahs ou miliciens, preneurs d’otages, égorgeurs d’opposants) de haut niveau ces derniers mois et a trouvé chez eux un intérêt largement répandu d'entamer des discussions avec les Etats-Unis sur les questions sécuritaires (garanties de sécurité).

Les leaders en Europe, Russie et Asie croient que les discussions directes entre Washington et Téhéran peuvent être plus fructueuses maintenant que les engagements européens et russo-iraniens sur le programme nucléaire iranien ont progressé en ce qui concerne les positions et les inquiétudes mutuelles. Même si l'aviation américaine réussit à interrompre provisoirement les capacités iraniennes à développer l'arme nucléaire, l'Iran peut très bien trouver d'autres moyens- y compris le terrorisme - pour se venger et frapper les intérêts occidentaux dans la région et ailleurs.

Par conséquent, nous demandons instamment à l'Administration américaine, avec la communauté trans-atlantique, d'entamer un dialogue direct avec le gouvernement iranien sur la question du programme nucléaire…Bravo Hubert papa aurait été fier de son fiston !

Un autre article a été publié par Guillaume Parmentier de l’IFRI que nous l’analyserons ce week-end. L’IFRI est plus pointu et milite directement pour Rafsandjani.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

[Recherche Par Mots Clefs : Lobby pro-mollahs en France et ailleurs !]

[Recherche Par Mots Clefs : Lobby Rafsandjani]

[Recherche Par Mots Clefs : Lobby pro-Moudjahedines (Radjavi)]





[1] Jo Renee Formicola, Pope John Paul II : Prophetic Politician - Washington : Georgetown University Press, 2002, 94-95


[2] L’Iran et le Pape Benoît XVI, dans la bénédiction urbi et orbi.

[3] Abbé Pierre : Le Pouvoir d’achat des Seniors !


[4] Né le 31 juillet 1947, Hubert Védrine est le fils de Jean Védrine. Ce dernier participa à la Cagoule et fut, à ce titre, arrêté pour complot contre l’État. Jean Védrine devint chef du secrétariat particulier du Chef de l’État français, Philippe Pétain, de qui il reçut la Francisque 2172. A la Libération, il établit l’histoire de la Résistance et assura le blanchiment de François Mitterrand. Pourtant celui-ci avait également servi le Maréchal et avait reçu de lui la Francisque 2 202 après avoir été parrainé par Gabriel Jeantet, alors responsable des mouvements de jeunesse.


[5] Radio J. Monsieur le Ministre, vous parliez du Hezbollah, il y a quelques instants (…) Y a-t-il un prix à payer par la France pour ne pas subir d’attentats terroristes sur notre sol ? Plus précisément et plus récemment en décembre dernier, l’Europe a finalement décidé de citer nommément les organisations terroristes. Un débat a eu lieu pour savoir s’il convenait d’y inclure le Hezbollah. Or, on a pu constater que l’ensemble de la presse libanaise s’est répandu en éloge pour remercier la France et le cheikh Yassine pour sa position « équilibrée ». Doit-on conclure qu’il s’agit ici des véritables amis de la France ?


Hubert Vedrine. En ce qui concerne la question que vous me posiez, il faut dire les choses très simplement. Il y a une organisation qui s’appelle « Hezbollah », qui a deux aspects, deux branches. Il y a un côté militant, violent, y compris terroriste et d’autre part, il y a un côté organisation caritative et sociale qui joue un rôle considérable au Liban. Il y a des gens qui relèvent de cette branche politique et qui disent : « si vous nous mettez dans le même sac, vous risquez de faire exploser la situation au Liban qui est déjà épouvantable » (lien)