18.4.06

LE DJIHAD

Bat Ye'or, extraits

Posté le Mardi 18 avril 2006 @ 07:19:04 par enki40




Au cours de l'histoire, l'idéologie , la stratégie et les tactiques du jihad constituèrent des éléments de la littérature et de la jurisprudence islamiques, car c'est avec le jihad que la comunauté islamique, enclavée à Médine, développa son expansion géographique mondiale et sa civilisation. Les théologiens musulmans expliquent que le jihad est un devoir collectif (fardh kifaya), engageant la collectivité musulmane (oumma) et dans certaines situations, chaque individu (fardh al-ayn). L'effort collectif peut être exécuté par la violence ou par des moyens pacifiques, tels que propagande (da'wa) ou subversion, au sein d'une nation non musulmane.

Les ennemis sont ceux qui s'opposent à l'instauration de la loi islamique ou à sa diffusion, ceux qui nuisent à sa mission et à sa suprématie dans leur pays. Les Infidèles composent un ensemble global indifférencié, le dar al-harb, ou région de la guerre, jusqu'à ce qu'il passe, grâce au jihad, à l'islam. Les hostilités doivent continuer aussi longtemps que l'incroyance existe.



L'universalité du jihad fut proclamée dès le début de l'islam. Le jihad ne fut pas ordonné contre des groupes spécifiques ou pour des raisons particulières seulement, mais en tant que mission de Mahomet (Sourate XXXIV, Verset 28), injonction universelle destinée à durer jusqu'à ce que la seule religion soit celle d'Allah (II, 193). La tension ad aeternam dna le chemin d'Allah déclenche le processus des « confins sanglants de l'islam ». Cette expansion continuelle de l'islam dans des attaques contre ses voisins s'accorde avec le verset: Ô vous qui croyez! Combattez ceux des incrédules qui sont près de vous » ou « qui vous avoisinent », selon une autre traduction (IX,123).

D'innombrables traités écrits aujourd'hui sur le jihad par des juristes ou des théologiens musulmans réaffirment cette conception. Ainsi Raji al-Faruqi, qui enseigna aux universités de Chicago et de Syracuse (USA) et fut professeur au département de religion à Temple University, écrivit que tous les musulmans espèrent qu'un jour l'Etat islamique englobera le monde entier. Il affirma: « la doctrine du jihad ou guerre sainte est valide en islam. »

Le concept de jihad classe les infidèles en 3 catégories:

-ceux qui s'opposent par les armes à la conversion à l'islam;

-ceux qui appartiennent aux pays de la trêve;

-ceux qui se sont rendus aux armées musulmanes et ont obtenu la paix par la cession de leur territoire. Ceux-là sont les « dhimmis » ou « protégés » contre les opérations guerrières du jihad. Ils obtiennent une sauvegarde grâce à un traité de reddition (dhimma) liant la protection à leur soumission au pouvoir islamique.

Les infidèles de la première catégorie, ou « harbis » relèvent du dar-al-harb, région où la guerre est obligatoire aussi longtemps que ses habitants refusent de reconnaître la souveraineté de l'islam.

Les infidèles de la deuxième catégorie sont dans une situation de répit entre deux guerres, puisqu'en principe la paix avec les infidèles ne peut excéder plus de 10 ans. Ils vivent sous le régime du dar-al-suhl ou pays de la trêve.Deux raisons peuvent motiver une trêve:

1 les musulmans sont trop faibles pour remporter la victoire

2 les infidèles monnayent par le tribut la cessation des hostilités. Celles-ci se manifestaient par ce que l'on appelle aujourd'hui les opérations de terrorisme, les rapts et éventuellement le rançonnement des victimes, l'esclavage, les meurtres, les enlèvements de bestiaux, les pillages, les incendies de villages. Les infidèles des pays de la trêve sont également tenus à ne pas entraver la progression de l'islam dans leur pays. En cas de guerre, ils doivent fournir un contingent militaire aux armées musulmanes. Ce fut le cas pour l'Espagne, Byzance et les Balkans. Aucun traité contrevenant à ces stipulations n'est valide au regard de la loi islamique, de plus leur renouvellement tous les 10ans est obligatoire. Le refus d'autoriser la propagation de l'islam dans les pays de la trêve équivaut à un casus belli et peut relancer le jihad.

(...)

Le jihad représente ainsi une idéologie unique de guerre religieuse universelle et continue. Les personnes non familiarisées avec son histoire pourraient croire qu'il est du domaine de l'abstraction. Or, il n'en est rien; après avoir conquis l'arabie et les régions voisines, l'islamisation s'étendit dès 641, sur les terres chrétiennes, de l'Arménie au Portugal. Au VIIIème siècle, le jihad, mené par Muhammad bin Qasim, étendit l'empire musulman jusqu'au Sind, en Inde. Les siècles suivants virent l'extension des conquêtes sur les territoires byzantins et européens. Des vagues de tribus arabes suivaient les armées musulmanes d'occupation et s'installaient dans les régions méditerranéennes nouvellement islamisées et peuplées de chrétiens avec de fortes minorités juives. Ces colons arabo-musulmans, à l'origine minoritaires, bénéficaient d'une politique délibérée de colonisation arabe et islamique qui les transforma de minorités en majorités du fait de la dépossession territoriale des non-musulmans, de leur exploitation fiscale accompagnée de tortures, d'esclavages et de déportations.

Les musulmans cependant ne perçoivent ps l'impérialisme jihadiste dans cette optique, malgré l'attestation des chroniqueurs contemporains musulmans et non musulmans. La justification du jihad et de la dhimmitude par les textes sacrés de l'islam en interdit toute critique. L'oppression et la perséction des infidèles, y compris les juifs et les chrétiens sont les justes châtiments réservés aux « kuffars » (infidèles) qui refusent de reconnaître la véritée de l'islam.


Bat Ye'or, "Eurabia" (pp 28-31), Editions Jean-Cyrille Godefroy. Vous pouvez commander cet ouvrage ici sur ce site grâce à notre boutique en ligne....
Re: Bat Ye'or, extraits (Score obtenu : 1)
par Krig le Mardi 18 avril 2006 @ 09:22:45
[ Informations sur l'auteur ]

Que peut-on ajouter à cela? Si ce n'est que tout eST on ne peut plus vrai et qu'il faut vraiment etre, soit imbécile soit aveugle, ou vraiment le faire expres pour ne pas le voir.

Texte repris du site occidentalis