27.4.06

L'AMBASSADEUR DES MOLLAHS

L’ambassadeur des mollahs travaillait pour la France!

27.04.2006


Le site toujours « bien informé » de Baztab explique pourquoi la république française tarde à accepter le nouvel ambassadeur iranien à Paris !


Quelque quatre mois après avoir été présenté aux services du Quai d’Orsay, le ministère de M. Douste-Blazy n’a toujours pas accordé créance. Baztab se demande si la France espère ainsi faire changer d’avis la république islamique ou si elle imagine qu’une autre personne serait présentée pour être ambassadeur à Paris. Téhéran est d’autant plus dérangé par le retard pris qu’habituellement, la France met moins d’un mois pour accepter la nomination d’un nouvel ambassadeur à Paris.

Baztab revient sur le cas de Sadegh Kharrazi, l’ancien ambassadeur de la république islamique à Paris, l’homme qui avait pour habitude d’inviter et de faire du lobbying auprès des autorités et des personnes d’opposition. Jean-Marie Le Pen était ainsi régulièrement invité à l’ambassade. Sadegh Kharrazi, ex-ambassadeur et neveu de Kamal Kharrazi (ex-ministre des affaires étrangères des mollahs), est ainsi accusé d’avoir travaillé pour la France !

Le site (informé) allant à écrire que si Sadegh avait continué ainsi son travail, à n’en pas douter c’est Chirac lui-même qui lui aurait remis la Légion d’Honneur, médaille donné à ceux qui défendent mieux les intérêts de la France que ceux de leur pays.

On rappellera qu’au lendemain de la nomination d’Ahmadinejad à la présidence après un simulacre d’élections, près de soixante ambassadeurs iraniens ont été changés, mutés, rappelés... Officiellement : Ahmadinejad aurait été excédé par les réactions trop molles de ses envoyés suite à ses déclarations hostiles à l’état d’Israël. En réalité, Ahmadinejad voulait remplacer ces hommes par des proches désireux de passer quelque temps en Europe. Au-delà des affaires de copinages, le régime des mollahs a de nouvelles motivations ; le temps du lobbying politique est révolu [1] [2] et désormais la priorité va à un concours logistique aux forces islamistes présentes en occident.

Nous n’évoquons même pas le traitement prévu pour les opposants iraniens car depuis les années Khatami, les ambassades du régime des mollahs préfèrent acheter les opposants de différents camps politiques : ces derniers doivent alors moduler leurs discours et par exemple revendiquer le droit légitime des Iraniens à l’énergie nucléaire, évoquer la réformabilité du régime ou encore louer le pragmatisme de Rafsandjani. Le remplacement des ambassadeurs est l’occasion de revenir à la vocation première des Affaires Etrangères du régime des mollahs [3], c’est-à-dire l’exportation de la révolution et le soutien apporté aux mouvements islamistes dans le pays d’accueil.

Quant au cas particulier de l’ex-ambassadeur, rappelons que le dicton français « quand on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage » existe aussi en Iranien. Le but est d’éliminer la possibilité du retour de cet homme pour un nouvel «ambassadeur» plus adapté aux besoins actuels du régime : l'aide aux islamistes locaux.

En effet, il nous semble bien peu probable que cet homme ait véritablement servi des intérêts français, surtout quand on sait qu’aux yeux de beaucoup d’iraniens c’est la France et ses députés du Groupe d’amitié avec l’Iran (listes) [4] qui sont parfois suspectés de servir les intérêts de la république islamique plutôt que ceux du monde libre.





[1] Lobbying culturel : Un génie, deux associés et une cloche .

[2] Lobbying Intellectuel : Gilles « Fan de » Kepel .

[3] La vocation première des Affaires Etrangères du régime des mollahs : Le VEVAK.

[4] Groupe d’Amitié avec l’Iran : Appel contre la Mairie d’Asnières-sur-Seine.