28.4.06

LE REFUS DE LA DHIMMITUDE

vendredi 28 avril 2006
Des chrétiens réagissent à la dhimmitude de l'Eglise de France

Deux lettres ouvertes. NDLR : Même si nous ne partageons pas toutes les opinions qui sont exprimées, nous approuvons la critique de la soumission à l'islam et à l'immigrationnisme suicidaire pour les Français tout comme pour les immigrés. Il est d'ailleurs dommage de mêler ces critiques à d'autres considérations (avortement, homosexualité) qui méritent d'être débattues, mais qui faussent justement notre combat commun contre l'islamisation.
Le 25 avril 2006

A Messeigneurs les Évêques de la "Conférence épiscopale de France"

Réaction d'un Catholique à la lettre du CECEF adressée au Premier Ministre au sujet du projet de loi sur l'immigration :
Messeigneurs,

Je prends connaissance avec effarement de votre lettre au Premier Ministre, cosignée par des responsables de la religion prétendument réformée et des pontifes de rite orthodoxe.

- Petite digression : comme d'habitude, il vous est agréable de frayer au plus près avec des hérétiques et des schismatiques, alors même que ce faux "œcuménisme", et cette charité "fraternelle", ne vous empêche pas de vouer aux gémonies vos frères catholiques traditionalistes, voire simplement conservateurs. Notamment en France. -

Pour revenir à votre intervention, et abstraction faite de son charabia humanitaro-technocratique à la langue de velours, je tiens à vous faire remarquer que vous sortez en l'espèce du cadre de votre Ministère, si tant est que vous ayez encore conscience de ce qu'il est.

Le premier rôle des évêques est d'être les pasteurs de leurs brebis dans leur diocèse, d'assurer à leurs fidèles la bonne administration des sacrements, leur instruction dans la vraie doctrine de l'Eglise, l'exhortation à une vie pleinement chrétienne et l'apostolat : conversion des si nombreux malheureux déchristianisés, apostats par force ou désespoir ou ignorance.

On peut y ajouter la recherche intensive des vocations, en ces temps, si terribles, où les prêtres ne sont plus remplacés par de nouvelles générations (à qui la faute ?...).

Voilà un programme déjà lourdement chargé, qui devrait vous prendre tout votre temps et toute votre énergie. Mais il semble - il est même avéré - que ces obligations apostoliques, dont vous avez reçu mission impérative par votre sacre qui vous fait successeurs des apôtres de Notre Seigneur, vous importent bien moins que vos multiples, intempestives et inopportunes interventions dans la vie politique et sociétale de la France, particulièrement dans des domaines qui vous regardent le moins, et le plus souvent dans un sens qui est toujours contraire, sinon à la Foi, du moins à l'intérêt de l'Eglise et à celui de la France catholique.

Outre que dans l'absolu, en vertu de la séparation des pouvoirs spirituels et temporels, vous n'avez pas à vous mêler du gouvernement de la Cité, il me semble que votre choix de remontrance, en l'espèce, est totalement insupportable.

Car il y a des exceptions à la règle évoquée ci-dessous dont vous pourriez exciper, s'il vous démange tellement de vous immiscer dans la vie politique, intervenez donc sur les sujets les plus graves, les plus brûlant, pour la Foi, le règne du Christ sur la Terre et l'édification du salut des Français.

Par exemple, vous pourriez vous opposer avec force au terrible génocide des enfants à naître, dont les millions de victimes ensanglantent les mains des politiciens, et singulièrement du Président de la République, qui en est l'ordonnateur principal et qui pourtant est accepté par vous et vos prêtres à la sainte table ! ! !

C'est un sujet beaucoup plus important que vos ratiocinations tiers-mondo-gauchistes sur les immigrés car il conditionne le salut ou non, voire la damnation, d'une multitude de personnes. A commencer par les malheureuses mères qui, dans leur misère morale et spirituelle, commettent cet acte insensé.

Il en va de même, quoique de façon moins tragique du "PACS" et autres projets de "mariage" ou adoption ( !) homo...

Vous pourriez aussi vous alarmer, au côté d'un nombre croissant de Chrétiens, de l'islamisation rapide et violente de notre patrie, naguère catholique, et de la volonté, affichée, des musulmans, d'établir une république islamique en France à moyen terme.

Une des multiples expressions de ce problème est la conversion, en nombre de plus en plus grand, de Français d'origine chrétienne à l'Islam, des mariage mixtes qui aboutissent le plus souvent à la même conclusion, et de la naissance de petits musulmans dits "français" sur notre sol en nombre exponentiel.

Je ne parlerai pas des églises qui brûlent dans les banlieues ou les villes colonisées, c'est une évidence que vous devriez savoir et les émeutes de novembre ont vu leur lot de sanctuaires profanés ou détruits par des "jeunes" islamiques sevrés de haine anti-chrétienne.

Je n'évoquerait pas non plus les violences sur des personnes inspirées par le racisme anti-chrétien, elles sont quotidiennes, parfois mortelles, et n'intéressent personne, pas plus nos dirigeants que les médias ou que les mouches du coche de la "Conférence des évêques de France"...

Lisez le Coran et vous verrez ce qu'il est convenu de faire des gens de notre confession : au mieux des dhimmis (des "soumis"), au pire des cadavres.

Depuis des décennies, à l'instar de politiciens indignes, qu'en l'espèce et pour protéger la Chrétienté, vous auriez cependant dû condamner, vous vous êtes faits les complices acharnés de la déferlante immigrée, quasi exclusivement afro-asiatique et musulmane.

Ce tsunami est sur le point de nous engloutir, faute d'un redressement spectaculaire, ou d'un miracle - toujours possible si l'on prie avec Foi -, et de faire de nous des sous-hommes sur notre territoire, discriminés et persécutés à l'instar des Coptes, des Chrétiens du Nigeria, du Soudan (génocidés sans qu'on vous entende, Messeigneurs...) ou de toute autre minorité religieuse en terre d'Islam, y compris en Turquie soit disant "laïque".

C'est dans cette perspective, que vous vous dressez sottement, et presque criminellement, contre les quelques mesurettes qui pourraient - non pas inverser la tendance, hélas ! - limiter le flux mortifère de fous d'Allah sur notre sol !

Il vous faut donc, encore et toujours, mener le mauvais combat et vous comporter, sinon en Judas, du moins en Caïphe ! Je ne sais si vous le faites sciemment, par soucis de détruire ce qui reste de notre pays et de sa foi antique, ou si vous êtes tous simplement des imbéciles, idiots utiles du mondialisme franc-maçon comme tant de vous le furent des communistes durant de si nombreux lustres (et comme le sont encore certains, tel Berranger, évêque de Saint-Denis, pour le malheur de ce siège ancien, royal et prestigieux).

Ceci s'ajoute à vos nombreuses compromissions envers cette religion de haine et de guerre, intolérante, phallocrate à l'extrême, criminelle en son essence et en sa loi, telles que la mise à dispositions de locaux, de terrains, voire de chapelles, la distribution de fonds et surtout le soutien indéfectible que vous lui apportez expressément et véhémentement, à temps et à contretemps, obsessionnellement, alors même que la défense de notre Foi et des Catholiques vous semble indifférente.

Vos immense responsabilités devant Dieu impliquent des devoirs non moins immenses.

Vous êtes en charge d'âmes.

Vos prédécesseurs, pour la défense de cette Foi et de ces âmes, à un iota, étaient prêt au sacrifice suprême, et nombreux furent ceux, que vous feignez d'honorer aujourd'hui, qui moururent plutôt que de faire la moindre compromission.

Et ce fut notamment le cas de tous les premiers apôtres et évêques tels que Pierre, André, Paul ou Marc, martyr que nous fêtions hier.

Si vous croyez encore au Bon Dieu, en la vie éternelle et en Jésus Christ qui en est le chemin, craignez Messeigneurs que votre trahison permanente de Son message et de Ses commandements, en sus de la mission qu'Il vous a confiée, ne vous fasse un bien lourd passif au jour du jugement...

Salutations en Jésus Christ,

Olivier GERMAIN


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Lettre envoyée ce jour à Mgr de Berranger
jeudi 27 avril 2006

Monseigneur,

Je me permets de vous écrire cette lettre, en ne me faisant que peu d'illusions sur le fait que cette lettre vous parviendra. Mais sait-on jamais, même si la « France d'en bas », comme disent d'aucuns, n'a que peu de chance de se faire entendre des « grands », on peut toujours se prendre à rêver. Cela dit, si jamais ces mots arrivaient à passer le stade de la censure, je serais ravi.

Je suis Catholique, un Catholique tranquille, n'appartenant à aucune mouvance activiste à l'intérieur de l'Eglise. Ni progressiste, ni conservateur, je ne revendique rien, je ne milite pour rien : je pratique ma foi dans le cadre des Institutions que nous ont légué nos Pères. Ce pour éloigner les soupçons de récupérations idéologiques et/ou politiques qui pourraient planer sur moi.

Je m'adresse à vous en mon nom, certes, je n'ai pas prétention à me faire le porte-parole d'un groupe ni d'un courant de pensée. Je ne représente personne. Peut-être déjà suis-je à vos yeux moins intéressant… tant pis, je poursuis.

C'est justement parce que je suis un chrétien lambda vivant au contact de réalités triviales que j'ai la faiblesse de croire que mon opinion est partagée par de nombreux croyants.

Et voici où je veux en venir. J'ai été profondément choqué Monseigneur par vos propos concernant la politique d'immigration française et plus particulièrement les paroles que vous avez eues envers M. de Villiers. Vos propos ont été réellement insultants. Je suis professeur de Français, je sais ce qu'est un mot, et je sais aussi qu'un homme de votre stature n'en n'emploie aucun qui n'ait été auparavant choisi et pesé. Voilà pourquoi votre saillie est proprement révoltante.

Vous dites à M. de Villiers qu'il « se brocarde (d'être) catholique »… Qui êtes-vous pour ironiser sur la foi d'un homme qui est l'un des rares si ce n'est le seul à ne jamais avoir caché sa foi catholique ? Contrairement à pléthore d'hommes politiques qui se hâtent de jeter un voile pudique sur leur baptême pour avaliser des lois iniques et se taire quand on les interroge à ce sujet.

Vous renvoyez M. de Villiers à son Catéchisme… mais lequel au fait ? Le Catéchisme de l'Eglise Catholique ? Si c'est celui-là alors laissez-moi vous dire que ni l'ouvrage lui-même ni son compendium ne traite de l'Islam sur son aspect politique. En revanche, concernant les populations immigrées, ce-même catéchisme pourrait vous apprendre un ou deux points. Tels ceux-ci :

S'il est admis en effet que : (…) L'accès au travail et à la profession doit être ouvert à tous sans discrimination injuste, hommes et femmes, bien portants et handicapés, autochtones et immigrés (cf. LE 19 ; LE 22-23 ). En fonction des circonstances, la société doit pour sa part aider les citoyens à se procurer un travail et un emploi (cf. CA 48 ). (Catéchisme 2433)

Et également que : (…) Les nations mieux pourvues sont tenues d'accueillir autant que faire se peut l'étranger en quête de la sécurité et des ressources vitales qu'il ne peut trouver dans son pays d'origine. Les pouvoirs publics veilleront au respect du droit naturel qui place l'hôte sous la protection de ceux qui le reçoivent.

Il n'en n'est pas moins vrai en revanche qu'en retour : (…) Les autorités politiques peuvent en vue du bien commun dont ils ont la charge subordonner l'exercice du droit d'immigration à diverses conditions juridiques, notamment au respect des devoirs des migrants à l'égard du pays d'adoption. L'immigré est tenu de respecter avec reconnaissance le patrimoine matériel et spirituel de son pays d'accueil, d'obéir à ses lois et de contribuer à ses charges. (Catéchisme 2241)

Je suis un citoyen catholique, et à ce titre j'ai deux préoccupations : ma cité et ma religion, mon pays et ma foi. L'un n'existera pas sans l'autre. Je n'ai pas vocation à être apatride, et si vous me parlez d'Abraham, je vous répondrai que le Seigneur a tenu à lui donner une descendance et une nation… n'est ce pas thème principal de presque tout l'Ancien Testament ? Dieu n'est pas contre la nation, et vouloir la préserver de la ruine n'est pas un péché.

M. de Villiers est de même citoyen et chrétien. A ce titre il a le droit et le devoir de souhaiter pour son pays une politique qui respecte à la fois la terre de ses ancêtres et les valeurs qu'elle porte. Or il apparaît que ces valeurs ne sont incompatibles ni avec une volonté de contrôle des flux migratoires ni avec certaines exigences pour ceux qui seraient admis à y séjourner ou à y vivre. C'est ni plus ni moins ce que nous dit l'Eglise dans le CEC.

Par pitié donc, rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Laissez la politique à ceux dont c'est la mission et le métier. Votre droit en tant que Pasteur, c'est de souhaiter que tous les hommes soient traités avec charité et dignité sur un plan individuel. Votre devoir de citoyen, c'est d'admettre que des populations, sur une échelle globale, puissent poser des problèmes à long terme. Que vous le vouliez ou non, c'est ainsi.

Votre licence de Théologie ne vous avait peut être pas appris cela… Dois-je aussi vous rappeler maintenant vos cours d'Histoire de l'Eglise ? Puis-je vous rappeler comment s'est faite la conquête de l'Islam sur le Bassin méditerranéen aux VII et VII ème siècles ? Les chrétiens d'alors étaient divisés et se chamaillaient pour des histoires de doctrine. Quand l'envahisseur Arabe et musulman se présenta aux portes du Maghreb, les chrétiens lui ouvrir les portes, pensant se servir de lui pour régler les différends et autre luttes intestines. Ils préférèrent la langue arabe à celle de leurs frères, la nouvelle religion à leur christianisme décadent… et en fin de compte ils furent bien attrapés… Il en alla peu ou prou de même pour la péninsule ibérique. L'Histoire n'a-t-elle donc rien à nous apprendre ? Allons-nous être condamnés à la revivre une fois de plus ? Croyez-vous que le peu de fidèles qu'il vous reste (et dont je fais parti) a envie de voir ses églises transformées en mosquées ? Savez-vous que bon nombre des chrétiens du diocèse de Valence et de Viviers que je croise ne souhaitent pas donner au denier de l'Eglise cette année, fâchés de voir les biens de l'Eglises bradés pour y bâtir des mosquées ? (cf. Mgr Blondel et l'affaire de la mosquée de Tournon).

Et puisque vous avez réponse à tout, dites-moi ce que je dois répondre à mes frères chrétiens d'Orient qui me demandent pourquoi nous ouvrons la porte à leurs bourreaux et les accueillons avec tant d'insouciance... Dites-moi, que dois-je répondre à ce petit troupeau du Christ en terre d'Islam, qui a chèrement payé la folie de ses pères, et qui nous met en garde car il ne connaît que trop bien la tactique musulmane ? Oui, l'Islam est incompatible avec la République, et prouver le contraire relèverait de l'ignorance la plus crasse.

Ainsi donc M. de Villiers ne fait pas de théologie Monseigneur, mais il fait de la politique. On a bien vu par le passé ce qu'il advenait des princes qui se piquaient de théologie… comme on a bien vu ce qu'il advenait des prélats qui tâtaient de la politique. Une catastrophe !

En vous souhaitant d'avoir trouvé en ces lignes autant de plaisir que j'ai eu de honte à vous lire, je vous prie d'agréer Monseigneur, l'expression de mes sentiments respectueux.

Michaël R.



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Texte repris du site france echos