10.4.09
Le Hezbollah libanais accusé de planifier des attentats en Egypte
(belga/acx)
Le procureur de l’Etat égyptien a accusé mercredi le mouvement chiite libanais Hezbollah de planifier des attentats en Egypte. "Le procureur de l’Etat a reçu un communiqué de la Sécurité d’Etat qui montre que des dirigeants du Hezbollah libanais ont appelé leurs cadres à recruter des membres pour le mouvement (...) afin de mener des actes d’agression à l’intérieur du pays", selon un communiqué du procureur de l’Etat obtenu par l’AFP.
Le texte accuse également le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, de désigner des membres du mouvement pour "mener des actes d’agression sur le territoire égyptien".
La police égyptienne a arrêté 43 personnes dans le cadre de cette affaire, ajoute le procureur, sans précision de date.
Ces personnes sont soupçonnées d’avoir acheté ou loué des maisons dans la partie égyptienne de Rafah, une ville qui s’étend de part et d’autre de la frontière entre l’Egypte et Gaza, le territoire palestinien contrôlé par le mouvement islamiste Hamas, pour faire passer des armes à Gaza, a indiqué une source judiciaire à l’AFP.
Montasser al-Zayyat, un avocat égyptien connu pour avoir souvent défendu des islamistes, avait auparavant affirmé que des Libanais et des Palestiniens figuraient parmi les personnes arrêtées.
D’après lui, les avocats n’ont pas pu rencontrer leurs clients, mais les familles ont indiqué qu’ils étaient interrogés sur leurs liens présumés avec le Hezbollah.
"La police a demandé (des informations) sur un Libanais qui a été arrêté et que les services de sécurité soupçonnent d’être un représentant du Hezbollah", a-t-il ajouté.
Prosélytisme chiite Le quotidien indépendant Al-Masri Al-Yom affirme pour sa part que les suspects sont accusés d’avoir tenté d’ouvrir des représentations du Hezbollah en Egypte et de faire du prosélytisme chiite.
Selon le journal, ils ont été arrêtés il y a environ trois mois.
En janvier, en pleine offensive israélienne contre le Hamas, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah s’en était violemment pris à l’Egypte, appelant les Egyptiens à manifester "par millions" pour obtenir l’ouverture du terminal de Rafah et briser le blocus de la bande de Gaza.
Le Caire avait vivement réagi, en l’accusant d’être un "agent" de l’Iran.
La presse égyptienne dénonce régulièrement ce qu’elle appelle l’"invasion" chiite masquée.