26.4.09
L'Italie est le premier pays de l'Union européenne à avoir dit non à Durban II.
Franco Frattini.
Photo: AP , JPost
Derrière cette décision : le ministre des Affaires étrangères italien, Franco Frattini.
Depuis sa prise de fonction, le ministre a annoncé au grand jour son soutien à Israël et son combat contre l'antisémitisme. Il sera l'invité d'honneur de la conférence annuel de la commission juive-américaine à Washington, le 7 mai prochain.
Dès le 5 mars dernier, il a déclaré que les conditions en vue d'une participation italienne à Durban II n'étaient pas réunies, ouvrant la voie au boycott de la Pologne, de l'Allemagne et de la Hollande.
Un jour après le discours choquant d'Ahmadinejad à la tribune de Genève, le ministère des Affaires étrangères italien a publié une déclaration : "Nous ne pouvions pas participer à une conférence où, encore une fois, le conflit israélo-palestinien est manipulé et Israël accusé d'être une nation raciste, comme en 2001. Les évènements de lundi le prouvent."
Franco Frattini a été interrogé, par le Jerusalem Post, sur d'autres questions cruciales.
Jerusalem Post : Il y a des rumeurs assurant l'expansion de l'usine Fiat en Iran.
Franco Frattini : L'usine existe dans le pays depuis 35 ans mais il n'y a aucune nouvelle activité. Tous les nouveaux investissements sont gelés.
JP : Quelle est votre opinion concernant l'offre de Barack Obama d'ouvrir un dialogue avec l'Iran ?
FF : Je suis totalement d'accord. Le président Obama condamne les mots d'Ahmadinejad. Il rappelle que l'Iran doit coopérer avec la communauté internationale. Mais il propose un dialogue sérieux basé sur des faits concrets.
JP : Israël pense que le temps joue en sa défaveur et devient assez anxieux.
FF : Nous avons publiquement exprimé la peur qu'un conflit puisse dégénérer en désastre majeur, par-dessus tout pour Israël.
JP : Comment l'Italie est engagé dans le processus de paix ?
FF: Nous maintenons la ligne d'Hillary Clinton. J'ai rencontré les dirigeants libanais et syriens, il y a quelques jours. Les discussions ont été positives. La Syrie a confirmé son souhait de négocier avec Israël. L'Initiative de paix saoudienne est sur la table. La balle est aujourd'hui dans le camp israélien. L'Etat hébreu est-il prêt à négocier avec la Syrie. Le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, est-il prêt à reprendre les négociations ? Nous aurons les réponses après la visite à Rome du nouveau ministre des Affaires étrangères israélien, le 4 mai prochain.
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