16.4.09
Les Juifs new-yorkais sont ils menacés ?
Drôle de question en effet. Et menacés par qui ? En fait, il s’agit bel et bien d’une éventualité à laquelle se prépare la Police de New York. Le fameux NYPD (New York Police Department) a révélé vendredi dernier qu’il ébauchait divers plans sécuritaires pour protéger les Juifs new-yorkais et leurs institutions, en cas d’escalade entre Israël et l’Iran, voire dans l’hypothèse d’une attaque militaire contre les installations nucléaires iraniennes.
La présence aux Etats-Unis de nombreuses organisations musulmanes, dont certaines sont radicales et proches de l’Iran, inquiète les autorités de la mégalopole américaine, car elles pourraient servir de relai à des commandos terroristes qui voudraient s’attaquer à la communauté juive new-yorkaise, symbole de la judaïcité des Etats-Unis.
C’est ainsi que la NYPD prévoit d’augmenter ses effectifs et d’installer des « équipes spéciales » devant tous les bâtiments religieux et les institutions juives de la ville.
Selon Mitch Silber, un analyste de la Police new-yorkaise, « il n’y a pas de menace précise, mais l’on sait qu’à chaque fois qu’il y a des tensions au Proche Orient, les risques existent pour les communautés juives de diaspora, et spécialement de la part de l’Iran et du Hezbollah qui ont déjà averti qu’ils désiraient perpétrer des attentats contre les Juifs à travers le monde ». Selon Raymond Kelly, commissaire de Police au NYPD, « la donne a été changée depuis les attentats du 11 septembre. L’antiterrorisme est devenu l’une des activités principales de la police new-yorkaise ».
A titre d’exemple, en 2004, deux employés de la mission iranienne à l’ONU avaient été expulsés du territoire américain après avoir été surpris photographiant des sites « sensibles » et des zones de la ville. Quelques mois plus tôt, deux autres ressortissants iraniens avaient été pris en train de filmer des rames de métro. Mais ils avaient alors réussi à faire usage de leur « immunité diplomatique » et n’avaient pas été poursuivis.
Le NYPD a également envoyé des équipes spéciales dans d’autres capitales, comme Buenos Aires en Argentine, très durement touchée par des attentats antisémites dans les années 1990. Le but est à la fois d’étudier le « modus operandi » des terroristes, mais aussi d’apprendre aux autorités locales à éviter de nouveaux attentats. L’Amérique du Sud est devenue un terrain d’activisme de prédilection pour l’Iran et le Hezbollah notamment du fait de la présence de grandes communautés musulmanes.
par Shraga Blum
http://www.actu.co.il/