ISRAEL REVELATIONS ETONNANTES

Israël Bande de Gaza : Les montagnes du Sinaï sont transformées en fief du Hamas.



Le ministère de la Défense israélien n’a pas l’intention de se laisser piéger par le mouvement islamiste, détenteur du pouvoir dans la bande de Gaza. Pour deux raisons principales.


Par Mati Ben-Avraham
in IsraelValley

Primo, les analystes du ministère considèrent n’accorder aucun crédit à la proposition de trêve temporaire. Il s’agit, selon eux, d’un leurre.

Ils estiment que tout indique que le Hamas vise trois objectifs dans l’immédiat : créer une pénurie générale en empêchant un ravitaillement régulier, d’où les attaques répétées contre les points de passage; maintenir la pression sur les localités israéliennes pour justifier une trêve conclue d’égal à égal et, enfin, mettre à profit cette trêve pour renforcer son dispositif et de défense et d’attaque.

Pour Ehoud Barak, il l’a répété vendredi, il n’est pas question de traiter avec le Hamas, considérant qu’une telle démarche serait globalement contre-productive.

Au gouvernement, tout le monde ne partage pas ce point de vue, aussi bien côté présidence du Conseil que ministère des Affaires étrangères.

Ce n’est donc pas le fait du hasard si, lundi matin, des informations sur les activités du Hamas dans le Sinaï égyptien, ont été livrées au grand public. Etonnantes. En toute discrétion, le Hamas a transformé une région montagneuse, connue par les israéliens sous le nom de Djebel Halel en centre opérationnel.

Tout y est : base d’entraînement, entrepôts d’armes, de munitions, d’explosifs, classes d’études, système de communications hautement sophistiqué.

De là, les membres sélectionnés sur le gril partent en direction des camps d’entraînement iraniens, ou syriens, via le Caire. Là sont forgées les unités de bombes humaines destinées à créer la panique dans les villes israéliennes au moment de la grande déflagration.

Parmi l’armement dissimulé dans des caches naturelles : des Kassam, des Grad, des missiles anti-tanks, des mortiers, des ceintures explosives, des colis piégés…

Un arsenal qui est infiltré dans la bande de Gaza, grâce à l’aide des bédouins du secteur, motivés par les gains d’une part et, d’autre part, leur aversion pour tout pouvoir étatique.

Et si l’on suit les informations, le va-et-vient entre ce lieu et la bande de Gaza est permanent.

La question : si les services de renseignements israéliens sont au courant et de l’existence de cette base et du trafic, est-il possible que les égyptiens n’en sachent rien?

Un dernier mot. Mme Rice, toujours aussi optimiste, a une nouvelle fois exigé des allégements en Cisjordanie : levée de barrages, de points de contrôle.

Des gestes de bonne volonté pour renforcer Mahmoud Abbas. Vendredi dernier, au reproche qui lui était fait de traîner les pieds sur ce point, Ehoud Barak a répondu : ” C’est inexact. Nous sommes allés dans ce sens. Mais progressivement. Je suis ministre de la Défense. Pour moi, toute avancée doit prendre en compte la sécurité des citoyens israéliens.”