2.5.08

REVUE DE LA PRESSE ISRAELIENNE

Révisionnisme palestinien
israelinfos.net

La télévision du Hamas tourne en dérision la Shoah, qualifiée de « montage », et présente David Ben Gourion comme le responsable d’un « génocide des handicapés ». Alors que la Marche des Vivants de Auschwitz à Birkenau s’est ouverte jeudi, en présence de l’ancien grand rabbin d’Israël, Meïr Lau, du chef d’état-major de Tsahal, le général Gaby Ashkénazy, de rescapés et de très nombreux jeunes issus des communautés de la diaspora, les propagandistes du Hamas à Gaza ont diffusé un clip ouvertement révisionniste sur Al-Aqsa, la chaîne de télévision de l’organisation intégriste.

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En guise de préambule, on y apprend que « les juifs démoniaques ont élaboré ce projet pervers », autrement dit la Shoah, « afin de se débarrasser des handicapés et des malades par d’ignominieux procédés ».

Ce document « révèle » ensuite une "citation inédite", qu’il attribue au chef du premier gouvernement d’Israël, David Ben Gourion, censé avoir affirmé que les « invalides et faibles constituent un poids pour l’Etat juif ». Puis la voix-off assure avec gravité que « pendant ce temps-là, les juifs diaboliques ne se gênent pas pour accuser les autres ou désigner d’autres coupables, tout ça pour donner l’impression qu’ils sont persécutés et bénéficier de la sympathie de la communauté internationale ».

Le clip (pour voir l’extrait cliquer ici), qui a été immédiatement téléchargé sur le site Internet « Youtube » par l’organisation Palestinian Media Watch, dévoile encore que « les juifs sont les premiers inventeurs du mal et de l’oppression », avant de préciser : « Quant à la Shoah israélienne, il s’agit d’une farce, d’une mise en scène intégrale montée par Ben Gourion ».
Sécurité

Frappe aérienne à Rafiah

Un communiqué du Hamas, publié jeudi matin, a annoncé la mort d’un de ses chefs, Nafaz Mansour, à Rafiah (sud de la bande de Gaza), au cours d’une opération d’élimination ciblée menée par l’armée de l’air israélienne. L’information a été confirmée par Tsahal peu après.

Selon le Shabak (service des renseignements intérieurs), Mansour était notamment impliqué dans l’enlèvement du soldat Guilad Shalit, et responsable de nombreux tirs de roquettes Qassam sur le Néguev occidental. 

D’après une dépêche de l’agence de presse palestinienne Maan, une adolescente de treize ans a aussi été blessée durant l’attaque de Tsahal à Rafiah, avant d’être transportée à l’hôpital Abou Youssef A-Najar, situé à Khan Younès. Enfin, le Djihad islamique a indiqué pour sa part qu’un de ses miliciens avait également été touché durant cette frappe aérienne.

Guerre ou trêve ?

Au lendemain de la déclaration des médiateurs égyptiens, selon laquelle toutes les factions palestiniennes acceptent le principe d’une trêve avec l’Etat hébreu, le Djihad islamique apportait jeudi, en milieu de journée, un correctif à l’enthousiasme diplomatique qui a suivi l’annonce égyptienne, en publiant ce communiqué, jugé passablement alambiqué par de nombreux observateurs israéliens : "Nous ne signerons pas d’accord de cessez-le-feu avec Israël, mais nous ne serons pas les premiers à le violer".
Diplomatie

Mofaz à YALE

Tous les moyens pour contrer l’Iran sont envisageables.

Le ministre israélien chargé du dialogue stratégique avec les Etats-Unis, Shaoul Mofaz, a déclaré lors d’un discours prononcé mercredi dans l’enceinte de la prestigieuse université de YALE, "qu’aucune option ne saurait être écartée" pour empêcher Téhéran de se doter de l’arme nucléaire, et qu"Israël était prêt à toutes les éventualités. "Il s’agit d’une heure historique, comme il y en a peu" à également ajouté Mofaz.
Société

Israel commémore les victimes de la Shoah

Dans le cadre des différentes manifestions officielles du Yom Hashoa, une sonnerie a retenti jeudi matin à 10h00, dans tout Israël, pendant deux minutes, durant lesquelles un silence total a été observé par l’immense majorité des habitants juifs de l’Etat d’Israel.
A ce moment précis et pendant toute la durée de la sonnerie, les employés cessent leur travail, les automobilistes arrêtent leurs véhicules, où qu’ils soient, et tout le monde se tient debout en silence et recueillement, à la mémoire des six millions de juifs décimés par la babarie nazie.

Nouvel étendard

Le bulletin d’extrême droite « Eretz Israël shélanou » (« Notre terre d’Israël ») présentera vendredi, dans le cadre des célébrations du soixantième anniversaire de l’Etat hébreu, le modèle du « nouveau drapeau d’Israël », tel que le conçoivent du moins les militants ultra-nationalistes qui assurent cette publication, sur lequel l’emblème traditionnel du roi David cède la place à une illustration de l’académie talmudique de Neve Dqalim détruite, mais dont les ruines forment une étoile désarticulée, disloquée. Celle-ci apparaît en surplomb du slogan : « Destruction de 35 ans d’implantation dans le Goush Katif ».

Le dessin, qui sera également diffusé sous forme de timbre, a été réalisé par Aharon Shabo, et porte par ailleurs, dans une typographie imposante, la devise « Nous n’oublierons pas et nous ne pardonnerons pas », qui a été lancée par certains cercles radicaux, au lendemain du désengagement d’Israël de la bande de Gaza, en août 2005. 

La semaine dernière déjà, « Eretz Israël shélanou » avait ouvert ses colonnes à Hillel Weiss, professeur de littérature, spécialiste d’Agnon, et activiste politique connu pour ses locutions mordantes et son extrémisme frisant parfois l’excentricité, qui appelait à ne pas brandir le drapeau d’Israël pour le Jour de l’Indépendance : « Souvenez-vous ! », écrivait-il notamment, « tout juif qui célèbre normalement, ou dans la joie, cette fête de ‘l’Indépendance’, contribue à notre aliénation, et à notre extinction ».
Santé

Coopération vétérinaire

Le gouvernement israélien a confirmé jeudi que cent trente mille vaccins vétérinaires, dont la valeur est estimée à deux cent mille shékels, vont être transférés, dans les jours à venir, vers l’Autorité palestinienne. Il s’agit d’une mesure prophylactique qui s’inscrit dans le cadre de la lutte mondiale pour l’éradication de la peste bovine, considérée comme une maladie extrêmement dangereuse, qui se caractérise par de la fièvre, des lésions de la bouche, et une forte mortalité.
Culture

"Traces du sacré"

L’art israélien contemporain sera présent à Paris, du 7 mai au 11 août, au Centre Pompidou, à travers les œuvres de Elie Petel et de Moshé Ninio, que le public découvrira dans le cadre de la prestigieuse exposition intitulée « Traces du Sacré ».

Celle-ci propose une programmation riche et multidisciplinaire, qui interroge l’influence, la place et le sens, de la religiosité, de l’expérience spirituelle et de l’ouverture à la transcendance, dans la création et l’esthétique modernes. 
Parmi les thématiques, concepts et théologoumènes abordés, citons « L’absolu », « Apocalypses », « Eden », « Au-delà du visible », ou encore « Nostalgie de l’infini ». Petel y montrera une œuvre intitulé « Hayaya », un titre qui renvoie à la mystique hébraïque du langage et des Noms divins, tandis que Moshé Ninio présentera « Avoda », qui se rapporte à la notion lévinassienne « d’être-ensemble ». 
« Traces du sacré » offrira aux visiteurs une mosaïque de trois cent cinquante œuvres majeures, parmi lesquelles peintures, sculptures, installations, vidéo art, réalisées par des artistes de tout premier plan, comme Boltanski, Brancusi, Man Ray, Picasso, Artaud, Pollock et bien d’autres.
Etranger

Où aura lieu la prochaine "Conférence mondiale contre le racisme ?"

Le gouvernement sud-africain vient d’annoncer qu’il renonçait à accueillir sur son territoire la seconde conférence de Durban contre le racisme.

Une source émanant du ministère israélien des Affaires étrangères indiquait jeudi que les raisons exactes de cette annulation ne sont pas connues, d’autant qu’il y a seulement quelques mois, le président Tabo Mbéki avait déclaré souhaiter recevoir dans son pays les participants de cette manifestation qui, lors de sa dernière tenue, en septembre 2001, s’était transformée en véritable tribunal anti-israélien, assimilant le sionisme à une « doctrine xénophobe », tandis que de nombreux militants « progressistes » et autres représentants d’ONG étaient porteurs de t-shirts sur lesquels on pouvait lire des slogans comme « One Jew, One Bullet » (Un juif, une balle), « One Settler, One Bullet » (Un colon, une balle), ou proposaient encore des « permis de tuer des juifs » aux visiteurs.